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Épisode 117 – T i T i K a K a

20.00 – 16 avril 2017 
À la sorti de l’avion, nous avions le souffle très court et le fond de l’air était G L A C I A L. Comme le dirait le regretté Ned Stark

« Winter is Coming! (L’hiver arrive!) »
Le changement était drastique!!!
Parti de l’Amazone; plat, chaud, humide et au niveau de la mer, nous étions dorénavant à Puno, à la frontière Pérou/Bolivie, dans une contrée froide, montagneuse et à plus de 3800m d’altitude. 
Nous avions pris presque 4km de dénivelé positif en moins de 2 heures. Pour ceux qui ne le savent pas, tout séjour au-dessus de 3000m est potentiellement dangereux (voir mortel) sans une acclimatation en douceur à l’altitude. Nous en serions quitte pour (au minimum) un (très) bon mal de tête (pendant quelques jours). Il n’y avait pas de recette magique; repos et beaucoup d’eau. 
Je ne pouvais imaginer meilleur endroit pour faire cette médecine choc que sur les berges de Titikaka.

TITIKAKA POUR LES NULS
Qui n’a jamais entendu parler du Lago Titikaka?
Partagé entre le Pérou et la Bolivie, Titikaka est, selon la légende, le berceau de la civilisation Inca. C’est aussi le plus haut lac navigable au monde.
Une visite du Lago Titikaka est aussi une visite de l’Altiplano; une contrée rude avec des paysages de haute altitude composés de plaines et de collines parsemés de culture et de villages. Les peuples pré-colombien Ayamara et Quechua y habitent depuis la nuit des temps et vivent encore essentiellement des produits de la terre et de la pêche.

COPACABANA, L’ORIGINAL


Une nuit à Puno et nous traversions la frontière pour gagner les berges du lago du coté bolivien… Titikaka, version Bolivie étant réputé plus authentique. 
La ville de Copacabana, signifiant « Vue sur le Lac » en Quechua (nom « volé » par Rio de Janeiro pour désigner sa plus belle plage) serait notre base pour explorer le lac. 
Copacabana est ce qui se rapproche le plus d’une station balnéaire… version bolivienne; plage… mais poussiéreux et un peu chaotique. Avec un peu d’imagination…. et un peu saoul… on pourrait imaginer Copacabana quelque part sur la cote italienne. 


L’endroit est très populaire aussi bien auprès des boliviens (qui envahissent les plages le week-end) que des voyageurs.

Basilica de la Vierge de Copacabana

Copacabana héberge le lieu saint le plus vénéré de Bolivie. La Basilica attire des pèlerins de partout au pays lors des fêtes saintes (et nous y étions le Dimanche de Pâques). 


Cerro Calvario

Chemin de croix (un peu casse-cou avec ses marches pour géants) jusqu’au sommet de la montagne surplombant Copacabana. 

Pour l’occasion, nous avions déniché un véritable bijou d’hotel. Pour 40$, nous aurions une vue sans obstruction du lac depuis notre chambre 5 étoiles. C’est ce que j’appelle « La Vraie Vie ». 



LA SAGRADA ISLA DEL SOL

(L’ile Sacré du Soleil)


En plus d’être un lieu de pèlerinage et une station balnéaire, Copacabana est aussi le point de départ pour rejoindre Isla del Sol.
Ile montagneuse culminant à 4075m, Isla del Sol est la plus grande et importante historiquement des quelques 40 iles peuplant le Lago Titikaka. Une légende Inca veut que Viracocha, le Dieu qui a créé l’Univers, ait émergé des eaux du Titikaka sur Isla del Sol pour ensuite créer le soleil… d’où le nom de l’ile (Ile du Soleil). Selon cette même légende, la civilisation Inca fut créée sur cette ile. 
De nos jours, l’ile est une grosse attrape touriste difficile à manquer lors d’une visite en Bolivie. 
Le moins que l’on puisse dire c’est que l’Ile du Soleil portait très mal son nom lors de notre séjour. Ciel très bas (ou c’est nous qui étions trop haut), température avoisinant 0 et constamment balayée par un fort vent d’hiver, nous avions de la difficulté à croire que nous étions au beau milieu de l’été austral.
Du Puesto de Salud, le port principal de Isla del Sol, il fallait monter l’abrupte « Escalera del Inca (Escalier des Incas) » sur 200m de haut pour gagner le village de Yumani. 


Yumani, un tapon d’auberges et de restaurants, est le plus grand, et le moins authentique, des 3 villages de l’ile. Les habitants tentent tant bien que mal de conserver leurs traditions, mais la modernité frappe fort à la porte. Pour preuve, les 2 spécialités de tous les restaurants de l’ile sont pasta et pizza. 

Au 2ème jour, nous entreprenions de faire le tour de l’ile via le sentier panoramique décrivant une boucle d’environ 20km. 


À peine sorti de Yumani que notre périple coupait court. Un gardien du sentier nous interdisait de continuer plus loin, prétextant que des « terroristas » (le mot qu’il employait) s’attaquaient aux touristes. 

De la grosse bullshit si vous voulez mon avis. C’est curieux comme ça doit arranger les propriétaires de bateaux dont les touristes n’ont pas le choix d’utiliser pour gagner l’autre bout de l’ile. Plus que ça; comme si ils ne pouvaient pas attraper ceux qui commettent les vols sur une ile qui compte moins de 1000 habitants.
N’empêche, l’ile avait du être magnifique, mais ce temps était révolu; elle était complètement recouverte de champs en terrasse, mais la très grande majorité était à l’abandon et repris par la nature. 

Cest donc beaucoup plus tôt que prévu que nous entamions la longue descente de l’Escalera del Inca jusqu’au Puesto de Salud afin de retourner à Copacabana. 
Notre acclimatation à l’altitude allait se continuer dans la plus haute capitale du monde. 

Catégories : Bolivie
Publié par Nicolas Pare le 2 mai 2017

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