Aller au contenu principal

Épisode 158 – Kazan; Au Royaume des Tatars!

***PHOTOS À VENIR***

À mi-chemin entre l’Europe et l’Asie, forte de plus de 1000ans d’histoire, capitale de la province du Tatarstan, mais surtout le coeur de la culture Tatar sur Terre, Kazan (Казань) est considérée comme la « 3ème capitale de Russie » (après Moscou et Saint-Petersburg).

KAZAN ET LA NAISSANCE / CHUTE DE L’EMPIRE TATAR-MONGOL POUR LES NULS

Kazan est LA ville multiculturelle par excellence en Russie, ville où cohabitent russes, tatars et bashkars.

Russe

Les russes sont les russes que tout occidentaux a en tête; blancs et de religion orthodoxe.

Tatar

À l’origine, les tatars sont des mongols qui ont occupé le territoire après l’invasion mongol. Ils sont reconnaissable par une peau un plus foncée et des traits plus ou moins asiatiques. Les tatars ont adoptés l’islam il y a de cela plusieurs siècles lorsque la horde mongol a atteint la Perse. De nos jours, les tatars composent le 2ème groupe ethnique en Russie.

Bashkar

Les bashkars sont les descendants des tribus de nomades qui vivent sur le territoire depuis la nuit des temps. Ils ont aussi adopté la religion musulmane il y a de cela plusieurs siècles.

La Horde Dorée

L’histoire débute il y a un plus de 1000 ans, quelques siècles avant la naissance de l’Empire Rus et un peu avant la naissance de Moscou.

À cet époque, le territoire entourant Kazan faisait parti de l’Empire Bulgar (de Bulgarie), contrairement aux environs de Moscou, 700km plus à l’est, qui faisaient parti de l’Empire Kiev-Rus.

Il n’est pas clair si une ville existait à l’emplacement de Kazan avant le 13ème siècle. Ce qui est clair est que la Horde Dorée, nom de la horde mongol (provenant de Mongolie) à la tête de laquelle Gengis Khan allait (en quelque sorte faire le chemin inverse de Alexandre le Grand quelques millénaires plus tôt et) assouvir ses ambitions de se rendre le plus loin à l’Ouest (il allait se rendre jusqu’au centre de l’Europe), ne laissant que destruction sur son passage. La ville aurait donc été entièrement détruit si elle avait existé.

Khanate de Kazan

1438 marque l’année du démembrement de la Horde Dorée, et de la création du Khanate de Kazan, une sorte de kalifat (royaume) tatar régnait en tyran sur l’Asie Centrale et tous les peuples / civilisations conquises, notamment sur les rus du royaume Vladimir-Suzdal, puis Moscou.

Véritablement fondée par les mongols, devenu tatars, quelque part à la fin du 13ème siècle, Kazan devint rapidement le centre du Khanate.

À un certain point, les rus en ont eu assez de la domination tatar. Durant le Siège de Kazan en 1552, Ivan le Terrible et ses moscovites mettaient à feu et à sang Kazan, détruisant palais & mosquées, et tuant la quasi totalité des tatars y habitant.

La chute de Kazan marquait la fin du Khanate et de la domination tatars sur le territoire rus.

L’Empire Moscovite-Rus, etc.

L’Empire Rus naissait officiellement des cendre du Khanate de Kazan. Dès lors, il était interdit de pratiquer l’islam et les tatars étaient considérés (et traités) comme des sous-hommes.

***Consulter mes Épisodes sur Moscou et Saint-Petersburg pour plus de détails sur l’Empire Rus***

Sous le règne de la tsarine Catherine la Grande, on permettait à nouveau aux tatars de construire des mosques et pratiquer ouvertement l’islam. Le tout allait prendre abruptement fin dans les années 1920 avec l’arrivé au pouvoir des bolchévique et la formation de l’Union Soviétique, qui détruisait églises & mosques et bannissait toute forme de religion en Russie.

Kazan 2018

C’est reparti de plus bel au début des années 90, si bien que la culture tatar est plus vivante que jamais de nos jours.

De nos jours, Kazan est réputée comme étant l’une des villes où il fait le mieux vivre en Russie. Elle compte parmi les plus vieilles et meilleures universités au pays et sont économique est dynamique.

Kazan doit en grande parti son économie aux mesures prises par l’Union Soviétiques à la fin des années 1930. Sentant que la marmite européenne était sur le point d’exploser, l’Union Soviétique décidait de relocaliser toutes les grandes usines de l’Ouest du pays à l’Est de Moscou, très loin de la frontière européenne. Kazan fut une destination de choix pour plusieurs de ces industries.

Cette mesure préventive s’avéra rapidement judicieuse puisque les allemands allaient pénétrer très profondément en Russie, jusqu’aux portes de Moscou, et défoncer les portes de Stalingrad (désormais Volvograd), mais n’allaient jamais atteindre Kazan.

KAZAN KREMLIN

Datant de 1556, la forteresse de Kazan fut construite sur les cendres de la forteresse tatar détruite lors de la prise de la ville par Ivan le Terrible.

À l’intérieur du Kremlin se trouve 2 bâtiments d’intérêts;

La Tour Suyumbike

La légende veut qu’Ivan le Terrible soit tombé sous le charme de la princesse tatar Suyumbike lors de la prise de Kazan.

(Sans véritablement avoir le choix), la princesse accepta de marier Ivan si celui-ci construisait la plus haute tour de Kazan en moins de 7 jours.

Toujours selon la légende, Ivan s’acquitta de la tâche. Une fois la tour complété, la princesse montait au somme… et sautait dans le vide, refusant de se soumettre à l’envahisseur rus.

La Mosque Kul-Sharif

Le Kremlin de Kazan est définitivement l’un des symboles de multiculturalisme les plus fort en Russie. Inaugurée en 2003, la mosque fut construite en plein coeur d’un kremlin aux racines russe-orthodoxe.

Kul-Sharif fut l’Imam Tatar qui défendit Kazan contre Ivan le Terrible… et périt brutalement.

Épisode 157 – Moscou; La Naissance d’une Nation

***PHOTOS À VENIR***

Bienvenue à Moscou, Moscow, Москва (se prononçant Moskva en russe)!

Moscou a un CV bien garni;

⁃ Ville fondée il y a presque 900ans,

⁃ Ancienne Capitale de l’Empire Moscovite-Rus,

⁃ Ancienne Capitale de l’Union Soviétique (URSS),

⁃ Actuelle Capitale de la Fédération de Russie,

⁃ Mégapole de 13 millions d’habitants,

⁃ Siège de l’église orthodoxe.

Malgré tout (soyons honnête), mes attentes envers Moscou étaient quasi nulle. Je m’attendais à trouver une ville terne et « tapissée » de béton à la grandeur. Je n’aurais pas pu me mettre le doigt plus profond dans l’oeil!

Oui, Moscou est marquée au fer rouge par l’architecture monumentale typique à l’ancienne Union Soviétique, mais sous son apparence froide et intimidant, Moscou est avant tout une ville tout en contraste; à la fois sombre et lumineuse, raffiné et sans saveur.

LA NAISSANCE DE LA NATION RUSSE (ET DE MOSCOU) POUR LES NULS

L’Histoire de la Russie est l’histoire d’un obscur avant-poste devenu l’une des plus puissante nation sur Terre.

Empire Kiev-Rus

Les environs de la rivière Москва (Moscou ) sont visités par des tribus finnoises, bulgares, germains et slaves depuis plus de 2000ans.

Vers l’An 1100, un poste de commerce permanent y est établi. Moscou est alors un petit village anonyme dans le royaume de Vladimir & Suzdal, 2 villes à environ 200km au nord-est.

Le petit royaume agit comme un avant-poste à la frontière Est du puissant Empire Kiev-Rus (basé à Kiev, aujourd’hui la capitale d’Ukraine).

Invasion Mongol et Occupation Tatar

En 1237, Moscou est mis à feu et à sang par la Horde Dorée mongol. Dès lors, tout le royaume de Vladimir-Suzdal passe entre les mains des mongols, devenant un espèce de vassal devant payer des tribus à l’Empire Tatar-Mongol.

Vers 1260, Alexander Nevski, le seigneur du royaume Suzdal-Vladimir donnait la (toujours minuscule) ville de Moscou, jugée comme la moins importante de ses possessions, à son plus jeune fils Daniel. Sous le règne de Daniel, Moscou gagnait en importance, au point d’éclipser les villes de Vladimir et Suzdal et devenir la plus importante ville du royaume avant 1320.

***Consulter mon Épisode sur Kazan pour plus de détails***

Empire Moscovite-Rus

Avec la montée en puissance de l’Empire Polonais-Lithuanien à l’Ouest, l’Empire Tatar-Mongol permettait à Moscou de se renforcir afin de résister à une éventuelle invasion.

La stratégie s’avérait être un couteau à double tranchant. Dans un premier temps, Moscou repoussait tel que prévu les Polonais-Lithuaniens loin à l’Ouest, en prenant notamment l’importante ville de Novgorod, mais la puissance de Moscou devenait rapidement hors de tout contrôle pour les tatars.

Devenu Grand Prince de Moscou en 1462, Ivan III, dit Ivan le Grand, émancipait son royaume de l’emprise des Tatar-Mongol en 1480, en les chassant du territoire et en prenant le contrôle de Kazan, quelques 700km à l’Est, alors la capitale du royaume Tatar.

Libre de tout contrôle extérieur, l’Empire Moscovite-Rus était née et Moscou devenait de facto la capitale du royaume.

De l’An 1500 à 1700, l’Empire Moscovite-Rus prospéraient, mais Moscou était souvent frappée par des catastrophes (invasions & désastres naturels); plusieurs grands incendies ravageaient la ville, la famine et la plague emportaient tour à tour plus de 100000 personnes, une invasion tatar tuait plus de 170000 des 200000 habitants, et j’en passe.

De 1610 à 1612, l’Empire Polonais réussissait à mettre le grappin sur Moscou. Libéré par une armée de volontaires, Mikhail Romanov était ensuite élu par ses pairs en tant que nouveau tsar de l’Empire Russe. C’était le début de la Dynastie Romanov, qui allait durer plus de 300 ans.

En 1712, la capitale de l’Empire était déplacée à Saint-Petersburg par Peter le Grand.

Empire Russe à Saint-Petersburg + Révolution Bolchévique + Guerre Civile + Naissance de l’Union Soviétique

***Consulter mon Épisode sur Saint-Petersburg pour plus de détails sur ces périodes / évènements***

Josef Stalin

Iossif Vissarionovitch Djougachvili, Ioussif étant le russe de Josef, est née en 1878 en Georgie, alors territoire de l’Empire Russe.

Dès 1890, Iossif est plusieurs fois reconnu coupable de crimes, et déporté en Sibérie pour travaux forcées.

Il adhère au parti socialiste (communiste) en 1898. Il prend alors le surnom de Stalin, Stal voulant dire Acier en russe.

De retour définitif de Sibérie en 1917, juste après la Révolution de Février, il recommence à s’impliquer activement dans la cause bolchévique, qui sont à préparer la Révolution Socialiste.

Acteur marginal de la Révolution d’Octobre, il profite de la Guerre Civile qui s’en suit pour tisser des liens avec d’importants révolutionnaires. Ceux-ci auront une importance capitale sur son ascension à la tête du parti. C’est cependant la mort prématurée de Lenin en 1924 qui lui ouvre toute grande les portes du pouvoir.

Tout sauf porté sur les grand discours, Staline était plutôt un maitre de la manipulation et des jeux de coulisse. Aucun coup n’était assez bas pour que Stalin arrive à ses fins; mensonge, trahison, exécution massive, propagande, blamer les autres pour ses propres erreurs, procès truqués, name it.

Avec des jeux d’alliances et de trahisons, il réussissait à se débarrasser de tous ses rivaux politiques. Il s’alliait à certains pour se débarrasser d’autres, pour ensuite se retourner contre ceux qui l’avait aidé, et ainsi de suite.

Dès 1929, Josef Stalin exerçait un pouvoir total sur l’Union Soviétique. Il gouverne d’une main de fer dans un gant de fer un régime basé sur la peur. Rivaux comme amis & alliés, nul n’était à l’abri. La moindre petite erreur, opposition à ses ordres, etc. pouvait s’avérer fatale. Les plus chanceux étaient exécutés sommairement et leur problèmes s’arrêtaient là. Les moins chanceux étaient envoyés au Goulag, des camps de travaux forcés au milieu de nul part au fin fond de la Sibérie. Durant son règne, des millions de personnes furent envoyés aux goulags, et très peu en revinrent.

Dès 1936, Stalin passait à la vitesse supérieure avec 3 grands procès (arrangés), mais surtout les grandes purges de 1937 à 1939, aussi appelé La Grande Terreur. Cette fois-ci, il se débarrassait pas de ses ennemis/opposants, qui étaient déjà tous neutralisés, mais liquidait la vieille garde de son parti, des alliés qui l’avaient aidé à se hisser au pouvoir. Ces gens là voyait en Stalin un leadeur parmi les hommes, alors que les plus jeunes, qui allaient les remplacer, avaient grandi sous le régime de Stalin, ne connaissaient que lui et le vénéraient comme un Dieu.

À la fin des années 30, Stalin avait réussi à bâtir un véritable culte autour de sa personne. Surnommé « Le Vojd (Le Père des Peuples) » les russes le vénéraient et voyaient en lui un sauveur.

La 2ème Guerre Mondiale

Aout 1939, Stalin et l’Union Soviétique signaient un pacte de coopération / non agression avec Hitler et l’Allemagne Nazi.

Juin 1941, après avoir « sécurisé (conquis) » le reste de l’Europe, les allemands rompaient brutalement le pacte et pénétraient en territoire soviétique. Les premiers mois de l’invasion étaient catastrophique pour l’Union Soviétique qui n’avait pas vu venir le coup. Les allemands occupaient tout l’Est du pays, ne laissaient que destruction sur leur passage, et étaient aux portes de Leningrad (Saint-Petersburg), qui subit un siège de 1000jours, Stalingrad, qui est entièrement détruit, et Moscou, les allemands s’arrêteront finalement à 22km de la ville.

La bataille épique (qu’on pourrait aussi appeler une boucherie) de Stalingrad s’avéra le tournant décisif de la guerre. Pour Staline, il était hors de question de perdre sa ville éponyme. Début 1943, les allemands capitulaient la ville, après avoir vu plus de 300000 des leurs y perdre la vie (oui oui, il y a bien 5 zéro après le 3). La ville était en miette, mais dès lors les allemands ne feraient que perdre du terrain.

Au moment où les Alliées débarquent en Normandie, les Russes font face à 10 fois plus de divisions nazis à l’Est. Au total, des 783 divisions allemandes, ayant combattu durant la 2ème Guerre Mondiale, 607 ont été anéanti par les russes (soit environ 80%).

Résultat des courses; les allemands sont vaincus, mais au prix d’au moins 21 millions de vies russes perdues, ce qui représentait 12% de la population de l’Union Soviétique. À titre comparatif, la France, 2ème pays Allié le plus touché, perdait 1.5% de sa population.

L’Après Stalin

La mort sans avertissement de Stalin en 1953 met fin à sa dictature sanguinaire. Sans compter les guerres (WW1, Guerre Civile Russe et WW2), les historiens tiennent Stalin pour responsable de la mort d’entre 3 à 20 millions de ses camarades russes.

Nikita Khrouchtchev prend alors les reines de l’Union Soviétique. Celui-ci entame une dé-stalinisation massive du pays; le culte à Stalin est abandonné, les goulags sont fermés, et on dénonce publiquement les excès commis durant son règne. La ville de Stalingrad est rebaptisée Volvograd et les monuments de Stalin sont déboulonnés à la grandeur du pays.

L’Union Soviétique (communiste) survivra jusqu’au tournant des années 1990… avant de s’effondrer. De ces cendres allait naitre la Fédération de Russie.

MOSCOU 2018

Le coeur de Moscou, et peut-être même de toute la Russie, composé de la Place Rouge, du Kremlin et de la Cathédrale Saint-Basil, frappe l’imaginaire.

Le Kremlin

Pour les occidentaux, le mot Kremlin est connu pour être le nom du siège du gouvernement russe, au même titre que la Maison Blanche aux États-Unis. En réalité, on retrouve un Kremlin dans pas mal toutes les vieilles villes de Russie puisque Kremlin signifie « forteresse ».

Initialement construit au 14ème siècle, agrandi dans les années 1480, le Kremlin est le coeur de pierre (briques) de Moscou. Ceinturé d’un mur long de 2.25km, l’enceinte comprend le siège du parlement russe, 5 palais ayant été la résidence des premiers tsars de l’Empire Russe (avant que la capitale soit déplacée à Saint-Petersburg) et 4 cathédrales comptant parmi les plus importants bâtiments religieux de toute la Russie et de l’église orthodoxe.

Le coeur du Kremlin se concentre autour de Sobornaya Ploshchad (La Place des Cathédrales). Autour de cette place se trouve 4 cathédrales construites entre 1475 et 1510. À ce groupe de cathédrales, s’ajoute la Tour du Clocher d’Ivan le Terrible, construite en 1600 et longtemps le plus haut bâtiment de Moscou. La tour comprend des dizaines de cloches. Exposé juste devant se trouve la Cloche des Tsars, la plus grosse cloche au monde (lourde de 202 tonnes). La cloche n’a jamais servi puisqu’elle a craqué lors de sa mise en place.

La Place Rouge

Immédiatement en dehors du Kremlin se trouve la Place Rouge, une grande place publique rectangulaire.

Autrefois le plus grand marché de Moscou, la place était à l’origine surnommée La Belle Place, Krasnaya en russe. Or, le mot Krasnaya veut aussi dire rouge…

Aujourd’hui une vaste étendue vide, la Place Rouge accueille la Mausolée de Lenin. Tout de suite après sa mort en 1924, on plaça Lenin Lenin sous une cloche de verre sous vide. Encore aujourd’hui, son corps est parfaitement conservé.

Cathédrale Saint-Basil

Vous ne connaissez probablement pas son nom, mais cette cathédrale est assurément le bâtiment le plus célèbre de Russie. Durant la Guerre Froide, les médias occidentaux utilisaient des images de la cathédrale quand ils parlaient de l’URSS.

L’histoire veut que la cathédrale passa à un cheveux d’être démoli dans les années 1940. Voulant agrandir la Place Rouge, Stalin aurait changé d’idée à la dernière minute.

Construit en 1555, la cathédrale fut construite sous le règne du tsar Ivan le Terrible pour commémorer la prise de Kazan et la fin de la domination Tatar-Mongol sur l’Empire Russe.

La cathédrale est un bâtiment à l’architecture unique. Ses nombreuses tourelles, coiffées de domes ressemblant à des flammes aux pigments multicolor, n’ont aucun équivalent.

Suite à la Révolution Bolchévique et à la naissance de l’Union Soviétique, toutes les religions étaient interdites. Voyez-vous, Lenin comparait les religions à des maladies vénériennes et à de l’opium; une drogue pour le peuple. On retirait toute trace des religions dans les livres d’école, des milliers de moines & prêtres de toutes les religions étaient exécutés et les bâtiments religieux étaient réquisitionnés par le gouvernement. Ceux construits avant 1850 étaient transformés en musées, toilettes publiques, etc., alors que ceux construits après cette date, aussi beaux soient-ils, étaient démolis. La Cathédrale Saint-Basil cessait d’être une église orthodoxe, pour devenir un musée… de l’athéisme.

Depuis la fin de l’Union Soviétique, les religions sont de retour en Russie et sont plus populaires que jamais.

Cathédrale Christ le Sauveur

À une dizaine de minutes de marche de la Place Rouge en remontant la rivière Москва, se trouve la Cathédrale Christ le Sauveur, siège de l’église orthodoxe.

Construite à la fin du 19ème, pour rendre hommage à la victoire russe sur les troupes de Napoléon au début du 19ème siècle, la cathédrale fut entièrement démolie à coup de dynamite en 1931.

Jusqu’au années 60, l’endroit fut utilisé comme piscines extérieures publiques.

Durant les années 90, après la chute de l’Union Soviétique, la cathédrale fut reconstruite quasi exactement selon les plans originaux.

Le Metro de Moscou

La ligne originale du métro de Moscou date des années 40. Certaines stations sont de véritables temples.

Moscou City

Composé d’une douzaine de gratte-ciels, Moscou City est le nom du centre d’affaire de Moscou.

La splendide Evolution Tower porte bien son nom; en forme d’ADN, elle marque assurément une évolution dans l’ADN architectural de la ville.

« L’ANNEAU D’OR » – LES BALBUTIEMENT DE L’EMPIRE RUS

À ne pas confondre avec les Cités d’Or 😉

L’Anneau d’Or fait référence à une région, au nord-est de Moscou, comprenant plusieurs anciennes capitales de Russie (longtemps avant la naissance de Moscou et St-Petersburg). On parle principalement des villes de Suzdal, Vladimir et Yaroslav, toutes inscrites au Patrimoine de l’UNESCO. Nous allions en visiter 2!

Suzdal – Суздаль

À peine débarqué, et sans rien savoir sur l’histoire des environs, on comprend rapidement que Suzdal a un petit je-ne-sais-quoi faisant de l’endroit un lieu unique en Russie;

⁃ Aucune cheminée crachant du charbon (a.k. centrale électrique au charbon – que l’on retrouve au centre de toutes les villes de Russie),

⁃ Aucun bloc d’appartements en béton,

⁃ Aucun bruit cacophonique de la ville.

Tout ce beau monde est remplacé par des champs s’étendant sur des collines à perte de vue, le vent qui siffle dans les nombreux arbres, de belles maisons en bois, et une TONNE de clochers.

Fondée quelque part au 10ème siècle, Suzdal fait son entrée dans l’Histoire en 1125 quand le prince Yuri Dolgoruki décide d’y installer la capitale d’un minuscule royaume servant d’avant poste à l’Est du puissant Empire Kiev-Rus, faisant de Suzdal la 1ère capitale de Russie.

Du 16ème au 18ème siècles, de riches marchants du coin se lançait dans une « compétition » à savoir qui construirait le plus beau/imposant monastère/église. Résultat des courses; on retrouve aujourd’hui une trentaine d’églises et une demi-douzaine d’immenses monastères à Suzdal… une ville d’à peine 10000 habitants en comptant les animaux.

Depuis 1864, année où fut construit le chemin de fer Trans-Sibérien et où un arrêt à Vladimir, 30km plus loin, fut préféré à Suzdal, la ville disparaissait définitivement de la carte. Suzdal était littéralement oubliée par l’industrialisation massive que subissait l’Union Soviétique au 20e siècle, était complètement épargnée par la Grande Guerre (WW1), la Guerre Civile Russe, et la 2ème Guerre Mondiale, qui réduisaient pourtant coup sur coup sur coup l’Est et le Centre de la Russie en miette, et était surprenamment relativement épargnée par les politiques anti-religion du gouvernement soviétique.

Résultat des courses, Suzdal semble tout droit sorti d’un passé lointain.

Le Suzdal Kremlin, mais surtout le Monastère de Saint-Euthymius, un immense complexe ceinturé d’une fortification en mur de briques rouge

comme les kremlins et ayant servi de prison pour les prisonniers politiques durant le règne de Staline, sont à ne pas manquer.

Juste en face de Saint-Euthymius, se trouve le Monastère Pokrovsky, un monastère de nonnes (pour femmes), endroit où les tsars envoyaient leurs femmes quand ils en voulaient une nouvelle (sans joke!). 4 tsars se sont prévalus de ce « privilège », notamment Ivan le Terrible et Peter le Grand.

Vladimir – Владимир

Bien caché dans une grande ville moderne sans charme, se trouve la vieille ville de Vladimir.

Fondée par Vladimir, l’homme qui donna à la Russie ses racines chrétiennes (orthodoxe), Alma Mater d’Alexander Nevski, désormais canonisé (saint) et vénéré pour avoir repoussé le puissant Empire de Suède et tenu tête aux Tatar-Mongol,

Ayant à peine succédé à son père Yuri à la tête du petit royaume, qu’Andrey Bogolyubsky transférait la capitale de Suzdal à Vladimir, avant que Moscou ne l’éclipse à son tour 1 siècle plus tard.

De nos jours, une visite de Vladimir se veut essentiellement une visite de la Cathédrale de l’Assomption et de ses environs immédiats. Construite en 1158, elle fut le siège de l’église orthodoxe au 14ème siècle.

Épisode 156 – Le Cercle Arctique – Promenade de l’Aube au Crépuscule

***PHOTOS À VENIR***

Pour citer l’un des meilleurs films de l’histoire; « là où nous allons, nous n’avons pas besoin de… » crème solaire & lunette de soleil!

Direction le cercle polaire de l’Arctique, par delà le 66e Parallèle Nord, endroit où le soleil ne se lève pas à ce temps-ci de l’année.

14 décembre 2018

Murmansk / Mурманск

Extrême Nord Ouest de la Russie

Longueur des journées; 0 heure, 0 minute, 0 seconde!

Fraichement arrivé à Murmansk, ville la plus importante du nord-ouest russe et de tout le cercle polaire, à une centaine de km à l’Est de la Finlande, que nous (attendions plusieurs heures et) sautions dans un bus (désuet) en direction de Teriberka, village gros comme mon cul situé sur les berges de la mer de Barents, mer au nord de la Russie.

LES CERCLES POLAIRES ET LES AURORES BORÉALES POUR LES NULS

Les Cercles Polaires

Il existe 2 cercles polaires; le Cercle de Arctique (Pole Nord) et le Cercle de l’Antarctique (Pole Sud).

Le critère principale pour faire parti d’un des 2 cercles est que dans une année, la zone doit expérimenter au moins 1 journée de noirceur totale, communément appelée nuit polaire, et une journée de lumière totale, appelé jour polaire.

Par défaut, tout territoire par delà le 66ème parallèle Nord et en-dessous du 66ème parallèle Sud est qualifié comme faisant parti des cercles polaires.

Alors que dans l’hémisphère sud, aucun bout de continent, sauf l’Antarctique, ne se trouve dans le cercle polaire, plusieurs morceaux du Canada, Norvège, Suède, Finlande, de l’Alaska et de la Russie, ainsi que la majorité du Groenland, se trouvent dans le cercle polaire arctique.

Nous sommes à 1 semaine du solstice d’hiver. À ce temps-ci de l’année, il fait théoriquement nuit 24h/24. En pratique, il fait noir en permanence, mais à différent degrés. Le soleil ne se lève pas, mais il y a une période commune d’aube (période lumineuse précédant le lever du soleil) et de crépuscule (période lumineuse suivant le coucher du soleil). En d’autres mots, on peu percevoir de la lumière à l’horizon, comme si le soleil allait se lever à tout moment, mais elle disparait sans que jamais le soleil ne soit apparu.

C’est l’inverse, et beaucoup plus déstabilisant, autour du solstice d’été; il fait jour en permanence (24h/24) alors que le soleil le soleil tourne dans le ciel sans jamais se coucher.

Les Aurores Boréales

Aurores boréales, lumières du nord (northern light), lumières polaires, tous du pareil au même!

Les aurores boréales sont un phénomène extrêmement difficile à prédire, qui dépendent en très grande parti de notre ami le Soleil. Elles sont en fait le résultat d’intenses activités solaires provoquant des vagues solaires. Les aurores apparaissent quand ces vagues frappent le champ électromagnétique de la Terre.

Sans être exclusif aux cercles polaires, puisque j’en ai vu au Lac-St-Jean quand j’étais jeune, les aurores sont beaucoup plus fréquents aux 2 pôles (puisque le champ électromagnétique de la Terre y est plus puissant).

La période optimale pour les admirer est d’octobre à mars. N’empêche, le commencement et la durée sont quasi impossible à prédire. Résultat; vous pouvez être au meilleur endroit et ne pas en voir durant 2 semaines, et une fois commencé, le phénomène peut aussi bien durer 2minutes que 2 semaines.

TERIBERKA – Териберка

Bienvenue au beau milieu de nul part! Pour être plus précis; bienvenue au bout de nul part!

Alors qu’autour de Murmansk il y avait des forêts de conifères, 120km plus au nord, nous avons devant les yeux une contrée accidentée où rien ne pousse mis à part du lichen et des buissons… une contrée faite de montagnes et de lacs glacés… une contrée à l’état brut où la présence humaine est à son minimum… une contrée recouverte d’un grand manteau blanc sur un fond de ciel couleur vanille et d’une mer (de Barents) déchainée.

Le moins que l’on puisse dire est que Teriberka a connu de meilleurs jours!

La 1ère colonisation des lieux remonte à 1860. Jusqu’aux années 1960, l’endroit était un village de pêcheurs d’environ 5000 habitants, avec des ateliers de construction de bateaux.

Depuis ce temps, le village sombra dans une lente agonie, alors que les ateliers de bateaux sont disparus et que la pêche a considérablement diminué.

De nos jours, Teriberka compte moins de 1000 habitants et se compose de 2 parties distinctes,

⁃ Le village original se trouve sur un banc de sable, complètement exposé aux éléments, dans une petite baie de la mer de Barents.

⁃ La nouvelle partie, quand même très très vieille, composée d’une demi-douzaine de blocs appartements, typique de la période URSS, est blottis entre de petites montagnes quelques km plus loin.

Aux 2 endroits, la très grande majorité des bâtiments sont soit vieux ou super vieux, et soit abandonnées ou au mieux dans un état de délabrement très avancé. Dans le même bloc appartement délabré où se trouvait notre « auberge », se trouvait le bureau du docteur, la bibliothèque et la mairie du village.

Au final, il y a 4 raisons d’aller à Teriberka;

⁃ No.1 – Avoir la cr!ss de paix au bout du monde,

⁃ No.2 – Voir le lieu où fut tourné le film Leviathan (Palme d’Or à Canne en 2014),

⁃ No.3 – Être dans le cercle polaire… qui est un cercle théorique (donc pas réel),

⁃ No.4 – Admirer les lumières polaires.

Nous y allions pour les raisons 1, 3 et 4. Les promenades que nous avons faites de l’aube (vers 10.30am) jusqu’au crépuscule (vers 15.00pm), sous un ciel couleur vanille au travers d’une contrée glacée, resteront gravées dans ma mémoire.

À ce jour, Teriberka est l’endroit le plus au nord que je sois allé sur Terre.

Cette « nouvelle marque » sera dur à battre, mais qui sait ce que l’avenir nous réserve?!

Épisode 155 – Saint-Petersburg; Bons Baisers de Россия (Russie)

***PHOTOS À VENIR***

Après toutes ces années à arpenter notre petite Planète Bleue, je foule enfin le sol du plus grand pays sur Terre. Bienvenue en Russie, plus précisément en Fédération de Russie.

Premier arrêt, une ville dont tout le monde a déjà entendu parler, au même titre que Londres, Paris, New York, mais une ville dont je doute que quiconque sache quoique ce soit.

Bienvenue à Saint-Petersburg / Санкт-Петербург, simplement Piter pour les russes, une ville qui n’a pas beaucoup en commun avec le reste de la Russie!

L’EMPIRE RUSSE + SAINT-PETERSBURG + LA RÉVOLUTION BOLCHÉVIQUE POUR LES NULS

L’histoire de Saint-Petersburg commence à Moscou en 1682 lors du soulèvement populaire contre l’élite gouvernante. Le jeune prince, et futur tsar de Russie, Peter (pas encore) le Grand, de la lignée des Romanov, passait à un fil d’y perdre la vie. Dès lors, il s’exilait en Europe pendant plus de 2 décennies.

Début des années 1700, Peter revenait en Russie et était sacré Tsar. Le Tsar était alors l’équivalent russe de Kaiser (Allemagne), Cheik en arabe et Roi/King en français/anglais. Il entreprenait la conquête de la totalité de la zone de la mer baltique (Lituanie, Lettonie et Estonie) des mains de l’Empire Suédois.

Sur les terres fraichement conquises, Peter construisait une cité aux allures européennes. Surnommée Saint-Petersburg, en son honneur, la ville serait sa « fenêtre sur l’Europe ». La ville au 1000 palais, comme on la surnomme aujourd’hui, fut construite à l’image des villes néerlandaises; en plus de border la mer baltique, elle est traversée par une multitude de canals (creusés par l’homme) et compte pas moins de 300 ponts.

En 1712, dès la construction terminée, Peter déplaçait la capitale de l’Empire Moscovite-Rus de Moscou à Saint-Petersburg. La nouvelle capitale devenait rapidement l’une des plus importantes cités impériales d’Europe avec Vienne et Paris.

En 1914, à la veille de la 1ère Guerre Mondiale, le nom Saint-Petersburg était jugé trop à consonance allemande. Pour prendre leur distance de ces derniers, la ville était rebaptisée Petrograd en 1914.

En 1918, peu après la Révolution Bolchévique, Lenin voyait d’un mauvais oeil que la capitale du pays soit à l’extrémité du pays et facilement atteignable par la terre et/ou la mer par les différentes puissances européennes. Étant situé à des milliers de km à l’intérieur du territoire russe, sans aucune possibilité d’invasion par la mer, Moscou se voulait un choix plus sur.

En 1924, Petrograd était rebaptisée Leningrad en l’honneur de Lenin, le leadeur de la Révolution Bolchévique & fondateur de l’Union Soviétique, mort en 1922.

Depuis 1991, la ville a retrouvée son nom original (Saint-Petersburg).

1917 @ 1922 – La Chute de l’Empire Russe + La Naissance (tout sauf en douceur) de l’Union Soviétique

Révolution de Février 1917

Début 1917, vers la fin de la 1ère Guerre Mondiale, peu après avoir chassé les allemands du territoire russe, la population monte au barricade contre les mesures d’austérité d’après-guerre instaurées par l’Empire Russe.

Surnommé la Révolution de Février, le mouvement spontané et sans véritable leader fait tomber le Tsar Nicholas II qui abdique le pouvoir, mettant ainsi fin au régime tsarisme et à plus de 300ans de règne de la famille Romanov.

Un gouvernement de transition, démocratique en apparence, mais quasi entièrement controlé par la bourgeoisie russe, prend le pouvoir.

La Grande Révolution Socialiste d’Octobre 1917

Vladimir Lenin, bourgeois née à Saint-Petersburg, se converti à la cause socialiste et aux idées socialistes de Karl Marx lorsque son frère est exécuté par le régime tsariste vers l’An 1890. Tranquillement mais surement, il devient l’une des plus importantes figures de la résistance envers l’hégémonie du tsar et de l’élite gouvernant l’Empire Russe, faisant de lui une persona non grata en Russie. Quelques mois après la Révolution de Février, Lenin revient dans son pays après plusieurs années d’exil en Europe.

Le 25-26 octobre 1917, Lenin et les bolchéviques (socialistes), renversent le gouvernement de transition et prennent d’assault le Winter Palace, résidence des Romanov. Nicolas II n’est plus au pouvoir depuis février, mais lui et sa famille n’ont pas quitté leur palais en plein coeur de Saint-Petersburg. Erreur fatale puisqu’ils seront liquidés, Nicolas II, sa femme et leur 5 jeunes enfants, en juillet 1917, pour s’assurer que la monarchie ne reprenne jamais le pouvoir.

Aussi surnommée Octobre Rouge et la Révolution Communiste, le coup d’état place les bolchéviques à la tête du pays, mais plonge la Russie dans une longue et sanglante guerre civile.

Guerre Civile 1917 @ 1922

La Guerre Civile oppose plusieurs factions;

+ L’Armée Rouge, soit les bolchéviques socialiste / communiste,

+ L’Armée Blanche, soit l’armée impériale, composée de force restée loyale à l’ancien régime,

+ L’Armée Verte, soit une tierce armée pro démocratie qui sera rapidement écrasée,

+ Profitant de la pagaille, des mouvements d’indépendance se forment dans certains territoires sous contrôle de l’Empire Russe; en Pologne, dans la zone baltique (Lithuanie, Lettonie et Estonie) et en Finlande.

Pendant 5 ans, le pays est à feu et à sang. Les bolchévique prennent rapidement le contrôle de l’ouest du pays, alors que les forces impériales se regroupent à l’est. Les Armées Rouge et Blanche se prêtent chacune à des atrocité et des exécutions massives.

En 1922, l’Armée Blanche capitule, laissant définitivement le pouvoir aux bolchéviques. L’Union Soviétique est officiellement née, mais la Finlande, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne sont désormais des pays indépendants.

Le nouveau pays est en ruine. La quasi totalité des ponts et du système ferroviaire sont détruits et plus de 90% des bâtiments sur l’ensemble du territoire sont une destruction totale. Sans compter les morts durant la 1ère Guerre Mondiale, on estime que plus de 12 millions de russes (de toute allégeance) ont perdu la vie durant la guerre. La famine et la plague qui s’en suivent prennent un 5 millions de vies additionnelles.

S’en suit une guerre de pouvoir entre Lenin, architecte de la révolution, commandant en chef de l’armée rouge et père de l’Union Soviétique, et Josef Stalin, ambitieux membre du parti bolchévique qui bâti tranquillement son influence telle une araignée qui tisse sa toile. La mort tragique de Lenin en 1924 laissait la voie grande ouverte à Stalin!

Dans l’une de ses dernières notes, que Stalin s’est bien caché de partager aux autres membres du gouvernement, Lenin mentionne que Stalin est trop brutal pour être chef, qu’il faudrait un chef plus tolérant, poli et attentif envers ses camarades.

On connait la suite; la dictature de Stalin fut l’une des plus sanguinaire que connu l’histoire de l’humanité.

L’Histoire aurait probablement été différente si Lenin n’était pas mort prématurément.

***La suite dans le prochain Épisode traitant de Moscou***

SAINT-PETERSBURG 2018

Située au niveau du 60ème parallèle nord, donc plus au nord que toute la province du Québec, Saint-Petersburg version 2018 est la 2ème plus importante ville de Russie avec ses 5 millions d’habitants.

Lors d’un séjour, il faut à tout le moins visiter les 5 essentiels énumérés ci-bas.

Le Palais d’Ekaterina

Situé à Pushkin, quelques 25km en dehors de Saint-Petersburg, le palais fut la résidence officielle de Ekaterina (Catherine) II, dite La Grande, impératrice de Russie de 1762 @ 1792.

Ayant succédé à son mari le Tsar Peter III (mort assassiné), Ekaterina est la femme ayant régné le plus longtemps sur l’Empire Russe.

Son règne est considéré comme l’Age d’Or de l’Empire Russe en raison de ses nombreuses réformes ayant eu un impact positif sur le peuple et sur la reconnaissance que la Russie obtint à la grandeur de l’Europe.

Le Palais d’Hiver – Musée de l’Hermitage

Situé à l’intérieur du Palais d’Hiver, lieu de résidence principale de la Dynastie Romanov, le musée de l’Hermitage est probablement le plus vieux musée du monde, fondé en 1764 par la Tsarine Ekaterina (Catherine) la Grande, grande amatrice d’art.

J’ai visité le British Museum de Londres, les Smithsonians de New York et Washington DC, le musée d’histoire naturelle de Mexico City et le Louvre de Paris, qui sont probablement les plus importants musées du monde. Aucun de ces musées n’est aussi grand et labyrinthique que l’Hermitage de Saint-Petersburg.

En marchant rapidement et en portant attention à seulement quelques pièces ici et là, il nous a fallu 6h pour faire le tour!

La Forteresse Pierre & Paul

Lieu de fondation de St-Petersburg, la forteresse n’a rien d’extraordinaire, mais offre de magnifiques points de vue sur la ville située de l’autre coté de la rivière.

La crypte de l’église au milieu de la forteresse, est le lieu de dernier repos de la plupart des Tsars ayant régné sur l’Empire Russe depuis Saint-Petersburg.

Peterhof – Le Palais de Peter le Grand

Château construit pour rivaliser de beauté avec Versaille (Paris), le Palais de Peter le Grand ne rivalise pas entièrement avec Versailles, mais son immense jardin en bord de mer n’a rien à envier à aucun palais.

La Ligne (de métro) Rouge

Inaugurée en 1955, la ligne rouge du métro de Saint-Petersburg est la 2ème plus vieille de Russie après celle de Moscou. Les 8 stations originales donnent l’impression de marcher à l’intérieur de palais.

Je décrirais St-Petersburg comme étant Paris, sans Tour Eiffel et sans l’Arc de Triomphe. En d’autres mots, magnifiques, mais un peu fade.

Entrée en douceur en Russie, en ayant commencé par la ville la plus européenne du pays, je m’attaquais désormais à des choses plus sérieuses.

Épisode 154 – La Mer Baltique; Lettonie & Riga + Estonie & Tallinn

***PHOTO À VENIR***

Levez la main ceux qui connaissent l’un ou plusieurs des 6 mots suivants; Lituanie, Vilnius, Lettonie, Riga, Estonie et Tallinn?!?

Indices;

⁃ 3 de ces mots sont des pays!

⁃ Les 3 autres mots sont les capitales de ces pays!

Les 3 pays forment la zone de la mer baltique, coincés au Nord de l’Europe, au Sud-Est de la Scandinavie, et à l’Ouest de la Russie. Pour ceux qui ont écouté la série Viking, c’est dans ces royaumes de la baltique que les vikings faisaient des raids à l’Est.

J’allais donc visiter Riga et Tallinn, les capitales respectives de Lettonie et d’Estonie. Ce serait pour une autre fois Lituanie et Vilnius.

Pour les amateurs de Noel?!, sachez que le 1er sapin de Noel a vu le jour sur la place publique de Riga ou Tallinn (les 2 endroits se disputent le titre) il y a environ 500ans. À moins d’avoir une machine à remonter le temps, on ne saura jamais vraiment qui dit vrai! Peu importe, le sapin de noel vient de la baltique!

LA BALTIQUE POUR LES GROS NULS

Des centaines de km de bord de mer (trop froid pour la baignade) et un territoire hyper plat en grande partie recouvert de forêt; c’est ce qui compose le paysage de la baltique. C’est tellement plat que le point le plus élevé de la zone se situe à seulement 318m par rapport au niveau de la mer.

Le territoire est habité par des tribus nordiques depuis la nuit des temps, mais les nations lettone et estonienne sont un melting pot de plusieurs nations; vikings, nordiques, allemands, danois, suédois, russe, polonais, français, name it!

Vers l’An 1000 de notre ère, une demi douzaine de tribus se partagaient le territoire de Lettonie et d’Estonie. Ces tribus étaient familières avec les vikings (scandinaves) et les germains (allemands), avec qui ils faisaient de nombreux échanges commerciaux.

Il fait savoir qu’au Moyen-Age, la zone de la mer baltique était l’un des rares endroits pour se procurer de l’amber; de la résine (d’arbre) pétrifiée et transformée en pierre après un séjour en mer de quelques siècles, sinon millénaires. Pour certains royaumes d’Europe, l’amber était plus précieuse que l’or. Le territoire était même appelé Dzintarzeme, signifiant Terre de l’Amber.

Fast forward de 200ans pour se retrouver autour de l’An 1200. À cette époque, la totalité de l’Europe est depuis peu convertie à la religion catholique. Totalité, sauf la zone de la mer baltique, encore habitée par des tribus païennes, une épine dans le pied pour la sainte église catholique.

Riga fut fondée en 1201 par des missionnaires allemands, au centre de la zone baltique, aujourd’hui la Lettonie. Riga devenait rapidement la plus importante ville de toute la zone baltique.

Sensiblement au même moment, en 1219, le Royaume du Danemark établissait une colonie sur la pointe de la baltique, un peu plus au nord, territoire composant aujourd’hui l’Estonie.

En moins de 100ans, toutes les tribus païennes de baltique étaient convertis (comprendre « soumissent par la force ») à la religion catholique.

Durant plus de 400ans, soit de l’An 1300 à 1700, les différentes puissances voisines s’échangeaient le territoire; la Suède (Ouest), la Russie avec notamment le Tsar Ivan le Terrible (Est), l’Allemagne (Sud) et la Pologne-Lituanie (Sud), parfois en étant vendu, plus souvent qu’autrement en étant pris de force.

En l’An 1710, la totalité de la baltique (Lituanie, Lettonie et Estonie) capitulait aux mains de Peter le Grand, Tsar de Russie. C’est à cette même époque que fut fondée St-Petersburg, en l’honneur de ce même Peter (on en reparlera dans un prochain épisode).

À partir de ce moment, la baltique n’allaient plus jamais véritablement quitter le giron soviétique/russe. L’Estonie et la Lettonie devenaient rapidement parmi les états les plus avancés (dans quasi tous les domaines) de tout l’Empire Russe.

Début 1800, une brève conquête de Napoleon vaut à plusieurs lettons et estoniens des noms de famille français. En effet, beaucoup de militaires tombèrent sous le charme des belles de la baltique et décidèrent de rester.

Début 1900, les territoires de Lettonie et d’Estonie étaient essentiellement composés de nobles de descendances allemandes & danois, et de paysans lettons et estoniens. Tout ce beau monde étaient sous contrôle soviétique. La grogne se faisait sentir chez les paysans, qui voulaient une fois pour toute être maitre chez eux.

En 1918, tout de suite après avoir participé à la Grande Guerre (1ère Guerre Mondiale) sous les couleurs soviétiques, et profitant de la révolution bolchévique en Union Soviétique (quand le Tsar et toute sa famille furent exécutés et les bolchéviques, avec à leur tête Stalin, Lenin, et cie., prirent le pouvoir) les lettons et estoniens prenaient les armes.

En 1920, après 2ans de conflits armés, avec l’aide de la Pologne et du Royaume-Uni, sans oublier une tentative ratée de l’Allemagne pour unir la zone de la baltique à l’Allemagne, la Lettonie et l’Estonie obtenaient chacune leur indépendance.

En 1939, l’Union Soviétique signait un pacte de non agression avec l’Allemagne. Avec ce pacte, les soviétiques réunissaient à convaincre les pays de la baltique de se protéger des allemands en étant « parrainé » par l’Union Soviétique.

Il n’en fallait pas plus pour les soviétiques pour occuper à nouveau le territoire, destituer les gouvernements élus démocratiquement, faire des élections truqués (les résultats de ces élections furent connus officiellement 12h AVANT la fermeture des bureaux de vote) et installer des gouvernements pro-soviétiques à la tête des pays. Ces gouvernement votaient alors pour l’annexion de la Lettonie et Estonie à l’Union Soviétique… sans consulter le peuple. Les pays cessaient donc officiellement d’exister pour devenir des états semi-indépendants (mais pas trop) de l’Union Soviétique.

Dès 1941, une fois le front ouest européen « sous contrôle », les allemands faisaient fi de leur accord avec l’Union Soviétique (c’est réellement ce qui causa leur perte) et passaient à l’offensive. La zone baltique passait sous contrôle nazi de 1941 & 1944.

En 1944, toute la zone était « libérée » par l’Union Soviétique… et était à nouveau incorporée de force à l’URSS.

C’est dans les années suivants l’éclatement de l’URSS en 1989, que les pays de la mer baltique ont quitté le navire soviétique et sont redevenus maître de leur destin.

De nos jours, tout n’est cependant pas rose pour les 3 petits pays de la baltique, qui subissent une pression passive, mais permanente de la Russie. Les lettons et estoniens pur laine considèrent que l’occupation soviétique/russe était une invasion, au même titre que l’invasion nazi durant la 2ème Guerre Mondiale. Durant leurs années sous le giron soviétique, le gouvernement soviétique incita les russes à s’installer en baltique. Résultat des courses, la population d’Estonie et de Lettonie était composée à environ 80% d’estoniens et lettons pur laine avant la 1ère Guerre Mondiale. Ce % se situe aujourd’hui autour de 52%. En d’autres mots, plus de 40% des habitants de ces 2 pays sont des estoniens/lettons sur papier, mais se considèrent d’abord et avant tout russe, et parlent quasi uniquement russe.

Particularité intéressante, contrairement aux autres pays anciennement de l’Union Soviétique, on utilise l’alphabet Latin (non pas cyrilic) et la religion principale est protestant (pas orthodoxe). La langue lettonne est similaire à la langue lituanienne, mais complètement différente du langage estonien, qui resemble au finlandais. Ces 3 langages n’ont aucune commune mesure avec des langages d’ailleurs dans le monde. Aussi, le russe n’est plus enseigné à l’école comme langue seconde principale. C’est l’anglais qui l’a remplacé.

Peu importe, malgré les occupations soviétique et nazi, les lettons et estoniens ont une espèce de mémoire sélective et célèbrent leur 100ème anniversaire d’indépendance entre 2018!

LETTONIE + RIGA

Lettonie (en français), Latvija (en letton) & Latvia (en anglais) sont tous les noms officiels du pays.

Long de 400km, de la mer baltique (Ouest) à la Russie (Est), large de 200km, de la Lituanie (Sud) à l’Estonie (Nord), la Lettonie a pour capitale Riga.

Riga est traversée par la rivière Daugava, nom de la tribu qui vivait dans les environs à l’arrivé des « colonisateurs européens », quelques km à l’intérieur des terres à l’abri des regards indésirables naviguant sur la mer baltique.

Cette ville, inscrite au Patrimoine de l’UNESCO, héberge plus de 60% des 2.5millions d’habitants du pays.

Si je n’avais pas lu de long en large à propos de l’histoire du pays et de Riga, il m’aurait été impossible de penser que Riga fut un jour une ville de l’URSS. L’architecture brutalisme (béton à outrance) typique de l’Union Soviétique n’est pas présent à Riga. Au contraire, Riga se donne des airs de vieille ville européenne et les similitudes sont très faciles à faire avec l’architecture d’Amsterdam.

De vieilles tours en pierre et/ou briques, pour la plupart appartenant à l’une des nombreuses églises, pop d’un peu partout dans la vieille ville. La cathédrale Saint-Stephen est difficile à manquer avec sa tour hyper singulière.

Fait intéressant, il y a un coq au sommet de chaque église de Lettonie. On raconte que c’est un espèce de pied de nez au coq qui est une sorte de cloche naturelle, qui cri toujours super tôt le matin un peu avant le lever du soleil.

Forêt, forêt, forêt, champ, village, foret, mer baltique, village, foret, foret, foret, plaine, foret; c’est pas mal le paysage que vous aurez devant les yeux lors du trajet Riga, située au centre-sud de la Lettonie, jusqu’à Tallinn, située à l’extrême nord de l’Estonie.

ESTONIE + TALLINN

Petit pays carré de 200km de long, de la mer baltique (Ouest) à la Russie (Est), large de 200km, de la Lettonie (Sud) à la mer baltique (Nord), l’Estonie a pour capitale Tallinn. Quoique petit, le pays est plus grand que le Danemark et les Pays-Bas. La population du pays est encore plus petite; on parle de seulement 1.3millions d’habitants, dont 500 000 concentrés à Tallinn. Le reste du pays est donc quasi désert.

C’est en l’An 1050 que l’on voit apparaitre la 1ère installation européenne sur le territoire; la forteresse Toompea (encore existante de nos jours) est construite par les danois sur le site actuel de Tallinn. Situé à un point central de la baltique, l’endroit devint rapidement un important port commercial entre la Russie, la Scandinavie et le Nord de l’Europe.

En l’An 1229, le Royaume du Danemark consolidait son emprise sur la zone en construisant une ville autour du fort; Reval était née.

À la fin de la 1ère Guerre Mondiale, lors de l’indépendance de l’Estonie, Reval était rebaptisé Tallinn. Le mot Tallinn vient du danois Taani Linn, signifiant « ville danoise », probablement un pied de nez aux soviétiques.

Quoique lourdement bombardée… par l’Union Soviétique… pour chasser les nazis durant la 2ème Guerre Mondiale, la vieille ville de Tallinn n’a pas été trop endommagée. L’UNESCO serait surement d’accord puisque la ville fait avantageusement partie de son Patrimoine. De l’An 1549 à 1625, les historiens croient que le plus haut bâtiment sur Terre se trouvait à Tallinn; la tour de l’église St-Olaf et ses 159m de haut. Depuis, la tour a plusieurs fois passé au feu (imaginez une tour aussi haute sur un territoire plat comme mon cul, ça attire la foudre), fut autant de fois reconstruite, mais est désormais haute de « seulement » 123m.

Il ne fait aucun doute que Tallinn est à des années lumières en avance sur Riga en terme de modernité. À Tallinn, tout semble flambant neuf alors qu’on peut sentir le poids de l’histoire sur Riga. Alors que la vieille ville de Tallinn est « vieille + belle + ordonnée », Riga est plus du style « vieille + un peu vieillot + un peu tout croche ». Tallinn possède ce mix intéressant de batiments historiques et modernes, et tous les bâtiments sont superbement éclairées en soirée. Bref, sans rien enlever à Riga, mon vote va à Tallinn.

J’irais même plus loin; de toutes les villes européennes que j’ai visité dans ma vie, exception faite de la Scandinavie et de l’Italie, je l’ai ai pas mal toute faite, Tallinn est l’endroit où je me verrais le plus vivre!

Je termine cet Épisode avec 5 faits plutôt amusants sur l’Estonie;

1. Comme nous le savons tous au Québec, Esti est un sacre couramment employé. En Estonie, vous ajoutez un 2ème E au début du mot et vous avec le nom des estoniens. Les estoniens sont des Eesti!

2. Les estoniens ont créé un drôle de vocabulaire avec l’alphabet latin. J’ai pris beaucoup e plaisir à lire les affiches. Ils semblent prendre un malin plaisir à dédoubler les voyelles. Sans même donner la traduction française des mots suivants, vous saurez de quel mot il s’agit; Baar, Muuseum, Pitsa, Suveniiri, Hotell, Kook, Stopp, Vein, Kaart, et mon préféré Parkla.

3. Les scandinaves, russes et autres habitants de la baltique se plaisent à dire que les estoniens ne sont pas vite vite puisqu’ils parlent Leeeenteeeemeent!

5. La plus haute / ancienne / belle tour médiévale de Tallinn se nomme « Kiek in de Kok », qui veut littéralement dire « regarder dans la cuisine ». On ne peut pas dire que les estoniens n’ont pas le sens de l’humour!

6. Il est obligatoire, sous peine d’une contravention, pour les piétons estoniens d’avoir une petite pièce réfléchissante qui pende sur le coté de leur veste ou pantalon lorsqu’ils se promènent dans la rue afin d’être vu par les automobilistes. Les touristes n’ont pas à ce conformer à ce règlement.

Épisode 153 – Les Demi-Frères Czech et Slovak

***PHOTOS À VENIR***

Au Canada, on connait essentiellement la République Tchèque et la Slovaquie pour leurs joueurs de hockey; Peter Stasny, Jaromir Jarg, Marian Hossa, Marian Gaborik, Zdeno Chara, et j’en passe des tonnes.

Je vais tâcher de rectifier le tir pour vous!

CZECHOSLOVSKIA POUR LES NULS

L’Histoire de la République Tchèque et de la Slovaquie est comme l’histoire de demi-frères; même mère, père différent, avec des destins similaires.

Durant le 1er millénaire de notre ère, les 2 territoires faisaient parti du puissant Empire Moravia dont le territoire s’étendait de l’Allemagne (à l’Est) à l’Ukraine (à l’Ouest)

Puis, Prague, fondée quelque part autour de l’an 900, fut la capitale de l’Empire Bohemia, duquel on doit le mot « Bohème ». À ce sujet, une grande partie du territoire de République Tchèque est encore aujourd’hui appelé Bohemia.

Quelque part autour de l’An 1000, le territoire Czech fut incorporé à l’Empire Autrichien (Vienne), alors que le territoire Slovak fit de même avec l’Empire Hongrois (Budapest). Les 2 territoires ne firent à nouveau qu’un lorsque les Empires d’Autriche et de Hongrie fusionnèrent pour créer l’Empire Austro-Hongrois.

En 1919, au sortir de la 1ère Guerre Mondiale, les Czechs & Slovaks formèrent leur propre pays: la Czechoslovakia.

Au début de la 2ème Guerre Mondiale, le pays fut annexé de force à l’Allemagne. La Czechoslovakia ne fut pas le théâtre de grandes batailles et évita les bombardements Alliées, si bien que les villes historiques en sortirent relativement indemnes.

Après la guerre, le pays se retrouva du mauvais coté du rideau de fer, tomba sous le joug de l’Union Soviétique et du adopter (de force) le communisme.

Depuis 1989, le pays est de nouveau indépendant.

En 1993, la Czechoslovakia fut scindée en 2; la République Tchèque et de la Slovaquie.

Comme capitale et chef de file de chacun des pays, il y a Prague (République Tchèque), réputée comme l’une des plus belles villes du monde, et Bratislava (Slovaquie), une ville sous-estimée et inconnue de plusieurs.

BRATISLAVA

« Petite Grande Ville »

Le surnom de Bratislava lui va comme un gant; une petite ville, d’à peine 400000 habitants, avec une grande histoire!

Située sur le bord de la rivière Danube, à l’extrême ouest du pays, à la frontière avec l’Autriche (à moins de 2h de Vienna), la vieille ville médiévale et le grand château (sur une colline avoisinante) sont tous vêtu de blanc.

Connu sous le nom de Pozsony jusqu’en 1919, la ville fut la capitale du Royaume de Hongrie pendant 200ans durant l’occupation de Budapest (capitale originale) par les Ottomans.

Au moment ou la Czechoslovakia fut crée, le nom de la ville fut changé pour Bratislava.

PRAGUE / PRAHA

« La Mère de Toutes les Villes! »

Avec un surnom pareil, on est en droit de s’attendre à toute une ville.

Contrairement à la quasi totalité des villes que j’ai visitées sur cette Terre, où je suis en mesure de m’orienter sans trop de difficulté après 1 ou 2 heures à arpenter les rues, c’est peine perdu à Prague! Après 3 jours, j’étais toujours confu. Voyez-vous, les rues en ligne droite et les patés de maisons en quadrilatère sont inexistants. Les rues de Prague sont comme des serpents qui se faufilent au travers des immeubles en allant à gauche, puis à droite, etc. À tout moment, ces rues débouchent sur de grandes places publiques aux formes atypiques. Bref, même en étant complètement ajun, je traverse des rues, passant que je m’en vais dans la bonne direction, pour retraverser la même rue 2 minutes plus tard.

Le Pont de Charles

Marcher sur le pont de Charles, ouvrage de plus de 200m de long construit au 14ème siècle, donne l’impression de marcher dans l’allée principale d’un musée, alors que des dizaines de statues de saints sont disposées de part et d’autre.

Le pont est coiffé de vieilles tourelles sur chacune des 2 rives.

Prazsky Hrad + Sternbersky Palac

(Le Chateau & la Cathédrale de Prague)

Situé sur les hauteurs de la rive Est du Vltava, la rivière qui serpente au coeur de Prague, le Château de Prague est considéré comme le plus « grand vieux château sur Terre »?!? Je ne suis pas trop sur de savoir à 100% qu’est-ce que ça veut dire. Je comprends que le chateau date du 9ème siècle (donc il est vieux) et qu’il est pas mal grand!

Ce qui est clair comme de l’eau de roche c’est qu’aussi grand soit le château, l’immense cathédrale construite en son centre est bien trop grosse pour le château. Un immeuble comme la cathédrale de Prague a besoin d’espace, mais il est emprisonné entre les murs du château.

Kutna Hora

Kutna Hora, à 1h de train de Prague, est à coup sur la meilleure activité d’un jour à faire en dehors de la ville.

Kostnice Sedlec, dit la Chapelle de tous les Saints, était l’un des nombreux bâtiments d’un couvent fondée en l’An 1142.

Pour une raison difficile à expliquer, le cimetière de Kutna Hora était vénéré. Résultat; des gens de partout voulait en faire leur lieu de dernier repos. À la fin du 15ème siècle, le cimetière faisait plus de 35000m2. On décidait alors de ne plus l’agrandir. On allait plutôt exhumer les corps déjà enterrés et entreposer les os dans la chapelle. Une légende veut qu’un moine ait eu la tâche ingrate de trier les différents types d’os.

C’est à partir du 16ème siècle que des oeuvres d’art (morbides) ont été créés avec les os.

De nos jours, on peut admirer ces oeuvres dans la chapelle. On évalue à entre 40000 & 60000 le nombre de personnes présentes dans l’église. Alors que la plupart sont empilés dans des pyramides d’os (pyramides de tibias, de fémurs, de cranes, etc), certains cranes sont mis en avant-plan dans des chandeliers, et autres éléments décoratifs.

Réduire une visite de Kutna Hora à seulement visiter l’ossuaire serait cependant une erreur de débutant. L’allée des Saints menant à la Cathédrale Santa Barbora est à ne pas manquer.

CESKY KRUMLOV

Petite ville du sud de la Bohemia, à la frontière avec Autriche, blottis dans la courbure d’une rivière, ne cherchez pas plus loin si vous cherchez une ville donnant l’impression de sortir tout droit d’un conte de fées!

La ville est dominée par une impressionnant château, le 2ème plus gros de Rep Tchèque (après celui de Prague), construit en plusieurs morceaux sur un petite falaise de l’autre coté de la rivière. Des passerelles, du type aqueduc romain, ont été construites pour relier les différentes ailes.

Des motifs trompe-l’oeil sont peints sur la presque totalité des murs extérieur pour simuler des reliefs de pierre et des sculptures, alors que les surfaces sont planes.

Diky (diqui) = Merci en czech

P.S.I – La bière de type Pilsen fut inventée en Rep Tchèque… dans la ville de Pilsen.

P.S. II – Bien avant que la recette soit exportée aux États-Unis, et que soit crée la « fameuse » Budweiser, certains appellent ça de la bière, Budweiser (Budvar) était une bière de Rep Tchèque. je vous rassure, elle n’a rien à voir avec la budweiser américaine (elle est donc buvable).

Épisode 152 – Wien (Vienne); La Cité Impériale

Guten Tag (bonjour) de Wien, nom original en allemand pour désigner Vienna / Vienne.

Ville de Mozart, bien qu’il soit née à Salzburg, ville d’adoption de Beethoven, pas le chien l’autre, et du philosophe Sigmund Freud, bien qu’il soit natif de Rep Tchèque, La Cité Impériale, surnom qui va comme un gant à la capitale de l’Autriche, était le coeur des anciens Empires d’Autriche et Austro-Hongrois.

VIENNE & L’AUTRICHE POUR LES NULS

Passé comme présent, pour le meilleur et pour le pire, l’Autriche et l’Allemagne sont des nations soeurs parlant le même language et partageant une culture similaire.

Après avoir été une province de l’Empire Romain jusqu’au 6ème siècle de notre ère, le territoire composant aujourd’hui l’Autriche fut incorporé à l’Empire Bavarii (Bavaria), royaume situé au sud de l’Allemagne actuelle.

Vers l’an 995, la majorité du territoire autrichien était annexée au nouveau mini royaume de Ostarrichi, royaume soeur de Bavarii. Le royaume fut renommé « Austria » lorsque le langage latin fut adopté quelques décennies plus tard. Les mots Ostarrichi et Austria signifient « À l’Est de… », comme dans « À l’Est de… Bavaria ».

Devenu un important centre de commerce en Europe Centrale au 11ème siècle, c’est véritablement en 1276 que le Royaume d’Autriche devint un joueur majeur en Europe. L’An 1276 marquait le début de la Dynastie des Hapsburg (Hofburg). Depuis Vienne, la célèbre famille allait régner sur l’Empire Autrichien pendant presque 650ans, tout en « fournissant » des rois & reines partout en Europe.

Le règne des Hapsburg ne fut cependant pas un long fleuve tranquille; Vienne fut assiégée par l’Empire Ottoman en 1529 et 1683, et fut capturée par Napoléon 2 fois au tournant des années 1800.

En 1867, alors que la grogne montait à Budapest (ancienne capitale du royaume autonome de Hongrie, ayant longtemps été sous l’emprise des ottomans, et désormais incorporée à l’Empire d’Autriche), la monarchie autrichienne décidait de partager le pouvoir. Le royaume allait désormais avoir 2 capitales (Vienne et Budapest), 2 monarchie, 2 gouvernements et 1 grande armée. L’Empire Austro-Hongrois était née!

À son apogée, le royaume Austro-Hongrois comprenait 52 millions d’habitants et s’étendait en Rep. Tchèque, Slovaquie, Hongrie, Slovénie, Croatie, Bosnie, Serbie, en Transylvanie (faisant aujourd’hui parti de la Roumanie) et une portion de l’Italie, de la Pologne et de l’Ukraine.

En 1914, l’assassinat de l’Archiduc Franz Ferdinand, héritier du trône Austro-Hongrois, par un mouvement séparatiste serbe, précipitait l’Europe dans la Grande Guerre.

En 1916, au beau milieu de la guerre, le Kaiser (Roi) Franz Joseph mourait de vieillesse après un règne de 68 ans. Vous ne connaissez peut-être pas Franz Ferdinand, mais vous avez assurément déjà entendu parler de sa femme, la reine Elizabeth. Surnommée Sisy (Sissi) et réputée comme la plus belle femme du monde au 19ème siècle, elle fut assassinée en Suisse quelques années plus tôt.

En 1918, l’Empire Austro-Hongrois sortait vaincu de la Grande Guerre. La Dynastie des Hapsburg prenait officiellement fin et le royaume cessait d’exister. La République d’Autriche était proclamée, amputée de la Hongrie, de la Yougoslavie et de la Czekoslovakie.

En 1938, l’Allemagne s’emparait de l’Autriche. Le pays cessait d’exister de 1938 à 1945. À l’époque, une large proportion des autrichiens soutenaient l’annexion à l’Allemagne et supportaient les politiques nazis. Hitler lui-même était autrichien.

En 1955, à la fin de l’occupation Alliés et Russe, l’Autriche fut à nouveau reconnu comme un état indépendant. L’une des conditions du retrait russe était que le pays jurait de ne plus jamais s’annexer à l’Allemagne et de toujours rester neutre en cas de futures guerres. C’est donc dire que contrairement à tous ses voisins immédiats, l’Autriche ne se retrouva pas derrière le Rideau de Fer et ne connu pas le régime communiste.

WIEN / VIENNA 2018

À quoi pensez-vous quand vous pensez à Autriche?

Aux montagnes!!!

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le territoire de l’Autriche n’est pas entièrement tapissé de montagnes. Les montagnes commencent dans le centre, mais se situent essentiellement dans l’ouest. C’est ainsi que les environs de Vienne, à l’extrême est, sont hyper plat.

Il n’y a pas à dire, même si Vienna fut lourdement bombardée par les Alliées durant la 2ème Guerre Mondiale, au point de n’être qu’un tas de décombres en 1945, la vieille ville de Vienne est un musée à ciel ouvert. Le beau de toutes les époques cohabites, surtout le beau de la renaissance. On dirait que chaque recoin, chaque détour, chaque petite rue de la vieille ville cache un trésor.

Chateau des Hapsburg

Le chateau des Habsburg, sans aucun doute la pièce de résistance de la vieille ville, est G I G A N T E S Q U E.

Historiquement beaucoup important que le chateau de Versailles, le chateau fut la résidence officielle de la monarchie pendant toute la dynastie. Chacun des monarque y a ajouté sa touche personnelle et chacune des ailes reflète le style architectural de l’époque à laquelle elle fut construite.

Ces multitudes ailes sont aujourd’hui une multitude de musées.

Le Palais Schonbrunn

En périphérie de la ville, le Palais Schonbrunn est aussi un incontournable. Résidence de la reine Sisi, l’immense jardin n’a rien à envier à Versailles.

Épisode 151 – Budapest; La Perle du Danube

***PHOTOS À VENIR***

« Dancer avec des larmes aux yeux » Dicton Hongrois qui fait référence au passé plus ou moins glorieux, mais surtout malchanceux (moi j’appelle ça faire des mauvais choix et faire face aux conséquences… anyway) du pays.

Sia (Bonjour / Au Revoir) en hongrois!

Budapest est aujourd’hui réputée comme l’une des plus belle ville du monde. De fait, à elle seule, Budapest place la Hongrie dans le Top 15 des pays les plus visités année après année.

L’HISTOIRE DE BUDAPEST & DE LA HONGRIE POUR LES NULS

Cette histoire est tout sauf facile à comprendre. Je vais essayer d’en résumer les grandes lignes.

De Romain à Païen – l’An 0 à 999

Comme la plupart des pays d’Europe, le territoire de la Hongrie a fait parti de l’Empire Romain à un moment dans son histoire. Jusqu’au 4ème siècle pour être plus exact.

Après l’effondrement de l’Empire Romain de l’Ouest, virent les Huns, avec à leur tête le célèbre roi Attila. Les hongrois tire leur nom de cette bande de joyeux lurons.

Vers l’An 900, virent les Magyars, des cavaliers nomades venus des montagnes de l’Ural en Asie Centrale (aujourd’hui en Russie). De cette 2ème bande de lurons, les hongrois tirent leur language, qui n’a aucune racine commune avec les autres langues parlées en Europe. La langue hongrois partage des racines très éloignées seulement avec le finnois et quelques langues parlées en Sibérie.

Longue Vie au Roi

Après 100 ans à faire la pluie et le beau temps sur la région, en pillant ses voisins européens tous catholiques, la petite enclave païenne des Magyars fit un geste de bonne foi pour acheter la paix; elle se converti à la religion catholique.

Le 1er janvier de l’An 1000 (ou 1001), naissait le Royaume de Hongrie, avec à sa tête le roi Stephen.

Invasions Mongol & Occupation Ottomane

En 1241, le Royaume était envahi par les Mongols de Gengis Khan. Durant cette invasion, jusqu’à 50% de la population du royaume mourru et 80% des bâtiments furent détruit. Les mongols n’avaient que faire d’occuper le territoire, leur but étant de se rendre le plus à l’Est possible, si bien que dès leur départ, le roi de l’époque ordonna la construction de centaines de chateaux et fortifications pour éviter que pareille dévastation ne se reproduise.

C’est ainsi que les mongols furent défait lors de leur 2ème tentative d’invasion en 1286.

Ces mêmes chateaux se sont avérés tout aussi décisif pour défendre le royaume contre l’envahisseur Ottoman au 14ème siècle.

Malgré tout, Buda, Pest et une grande parti du Royaume de Hongrie tombèrent sous contrôle Ottoman en 1551. Cela perdura jusqu’en 1686, année au cours de laquelle le territoire fut repris par l’Empire d’Autriche, avec à leur tête la puissante dynastie des Hapsburg.

Le Naissance de l’Empire Austro-Hongrois

Fast forward jusqu’en 1850. Exaspéré d’être sous contrôle autrichien, les hongrois se révoltaient. Dans un geste sans précédent, l’Autriche acceptait de partager sa part du gateau avec la Hongrie.

C’est ainsi que naquit l’Empire Austro-Hongrois en 1871. Cet Empire était un dragon à 2 têtes; 2 monarchies, même si officieusement celle d’Autriche était au-dessus de celle de Hongrie, 2 capitales (Budapest & Vienna), 2 gouvernements et 1 grande armée. Ce royaume devenait de facto le 2ème plus grand royaume d’Europe (derrière la Russie) et le 3ème plus populeux (après la Russie et l’Allemagne).

De cette époque, beaucoup d’entres-vous connaissent Elizabeth, communément appelée Sissi, l’Impératrice d’Autriche et Reine de Hongrie.

WW1 + WW2 + Le Régime Communiste

Début du 20ème siècle. Les tensions sont vives un peu partout en Europe. Tout ce qu’il manque est une étincelle pour mettre le feu aux poudres.

Cette étincelle prit la forme de l’assassinat du duc autrichien Franz Ferdinand en Serbie le 28 juin 1914.

Peu après, l’Empire Austro-Hongrois déclarait la guerre à la Serbie, et les multiples alliances et traités de défense mutuel entre les pays européens plongeait le vieux continent dans une guerre totale. Le 28 juillet 1914 marquait le début de la 1ère Guerre Mondiale.

Au coté de l’Allemagne, de l’Empire Bulgare et de l’Empire Ottoman, l’Empire Austro-Hongrois formait l’alliance des Empires Centraux, le reste étant les Forces Alliées.

Cette alliance anéantissaient les forces serbes sans trop de difficulté et prenaient le contrôle de la Roumanie, pays resté neutre, mais représentant un voisin nuisible au beau milieu des alliés centraux.

Le momentum du départ ne perdurait pas quand les autres grandes puissances européennes entraient dans la danse. Début 1919, l’Allemagne était occupée par les Alliées, l’Empire Ottoman n’était plus et l’Empire Austro-Hongrois éclatait. Les Forces Alliées gagnaient sur toute la ligne.

Résultat des courses; la Hongrie se faisait déposséder de plus du 2/3 de ses territoires d’avant guerre, perdant notamment la Czechoslovakia, qui devenait indépendante, et la Transylvanie, donnée à la Roumanie.

Fast forward jusqu’à la fin des années 1930. Cette fois, la Hongrie n’était pas super entichée à l’idée de joindre la cause de Hitler et de ses alliées de l’Axe. Pour les convaincre, Hitler promettait à la Hongrie de restituer ses territoire perdus lors de la Grande Guerre.

Pour une 2ème guerre consécutive, la Hongrie se retrouvait du coté des perdants. Vers la fin de la guerre, voyant que les Alliés allaient gagner, la Hongrie commençait à négocier secrètement avec le Royaume Uni… mais les nazis avaient vent des tractations et prenaient le contrôle du pays.

Dès 1944, plus de 400000 juifs hongrois étaient déportés (et exterminés) à Auschwitz.

Fin 1944 / début 1945, l’armée soviétique mettait le pied en Hongrie, et n’allait pas vraiment quitter avant 1989. La Hongrie, et tous ses voisins immédiats, se retrouvaient « derrière » le rideau de fer, sous le joug du régime communiste de l’Union Soviétique.

L’histoire est en vérité beaucoup plus compliquée, mais considéré ce que je viens de vous décrire comme une mise en bouche. Vous savez quoi faire si vous voulez en savoir plus (faites votre propre recherche).

BUDA + PEST

L’histoire de Budapest est l’histoire de 2 villes complémentaires, Buda et Pest, séparées par un fleuve, le Danube, Duna en hongrois.

⁃ À l’Est, il y a Pest.

⁃ À l’Ouest, Buda.

⁃ Buda est montagneuse.

⁃ Il n’y a pas plus plat que Pest.

⁃ Buda est la capitale historique de l’ancien royaume de Hongrie.

⁃ Pest est la ville vibrante résolument orientée vers le futur, tout en n’oubliant pas les horreurs pas si lointaine de la guerre.

⁃ Buda veut dire Eau (aucun lien avec la religion boudhistes)

⁃ Pest, à ne surtout pas prononcer Peste (comme la maladie) mais plutôt Pêche, veut dire Chauffer (comme un four)

⁃ Le nom des 2 villes fait référence aux nombreuses sources thermales qui ont longtemps fait la renommé de la ville.

Depuis 1873, les 2 villes sont unis et forment Budapest, le Paris de l’Est, mais les habitants du coin détestent cette appellation (puisque la Hongrie est au centre de l’Europe), lui préférant de loin La Perle du Danube.

Ghetto Juif + Grande Synagogue

Avant la 2ème Guerre Mondiale, plus de 20% de la population hongroise était juive. Maintenant? Il n’en reste que quelques pourcentage.

Le Ghetto Juif de Budapest (quartier ceinturé de mur où les juifs étaient détenus) se trouve en plein coeur de la vieille ville de Pest. On y retrouve la 2eme plus grande synagogue sur Terre.

Castle Hill + Buda Castle

Le coeur de l’ancienne capitale Buda. Le chateau Buda se trouve sur une colline en bordure du Danube.

Le Danube et ses ponts

Il y a dorénavant 9 ponts qui traverse le Danube et relie Buda et Pest.

Alors que le Chain Bridge est une véritable oeuvre d’art, et le 1er pont construit, le Liberty Bridge fera rêver l’ingénieur qui dors en vous.

Gellert Hill

À coté de Castle Hill sur la rive Buda du Danube, se trouve le point le plus haut de Budapest.

Il faudra vaincre un petit layrinthe d’escaliers pour atteindre le sommet et être récompenser par de super panorama sur Budapest. Au sommet, se trouve une statue de la liberté… installée par l’Union Soviétique lors de leur « libération » du pays à la fin de WW2.

Fisherman’s Bastion

La cerise sur le sunday, une visite de Budapest n’est pas complète sans aller marcher au Fisherman’s Bastion.

P.S. Contrairement à l’Autriche, le territoire de la Hongrie est extrêmement plat. En joke, ils considèrent tout ce qui est plus haut que 1m comme une montagne.

Épisode 150 – Transylvanie; Bran + Bram = Dracula – Entre Mythe et Réalité

***PHOTOS À VENIR***

Vous n’aimez pas les vieux chateaux, les montagnes et le froid humide qui transperce les manteaux tel un couteau dans du beurre… well… vous devriez éviter la Romanie!

Pour les autres, ne vous laissez pas refroidir par la (laideur de la) capitale Bucarest, et sautez dans un train en direction de la Transylvanie.

LA ROUMANIE POUR LES NULS

Tout d’abord, le vrai nom du pays est Romania. Je n’ai trouvé aucune explication qui justifierait que l’on ajoute un U en français (RoUmanie). C’est comme si soudainement les roUmains appelaient Canada = Canadia!

Même si le territoire de la Roumanie a été sous contrôle romain pendant moins de 200ans au début de notre ère, la RoUmanie leur doit beaucoup; leur langage, qui s’apparente beaucoup à l’italien, et le nom du pays. Romania vient du latin Romanus, qui veut dire « citoyen de Rome ».

Pour la majeure partie du dernier millénaire, la Roumanie a pas mal toujours été un petit royaume indépendant, mais encerclé de nations très puissantes (les Empires Ottoman, Hongrois/Austro-Hongrois et Bulgare).

Pour sa part, la mythique région de Transylvanie (on en reparlera plus bas) fut annexée au Royaume de Roumanie seulement en 1918, à la fin de la 1ère Guerre Mondiale. Le territoire faisait parti de l’Empire Hongrois depuis toujours, mais il fut donné à la Roumanie pour compenser l’invasion de 1914 et l’occupation Austro-Hongroise sans scrupule durant la guerre, alors que la Roumanie s’était ouvertement déclarée comme pays neutre au début de la guerre. Pour sa part, aujourd’hui pays à part entière, la Moldavie était historiquement une province du royaume de la Roumanie.

En 1940, à contrecoeur mais sous forte pression allemande, la Roumanie s’alliait à l’Axe d’Hitler et participait à l’invasion russe en 1941. 3ans plus tard, l’Union Soviétique entrait dans Bucarest et n’allait véritablement en ressortir qu’en 1989. De facto, un régime communiste, fortement influencé par le kremlin russe.

En 1989, Nicolae Ceausescu, dernier dictateur du pays, fut victime d’un coup d’état (exécuté) quasi en direct à la télévision. Le rideau de fer et le régime communiste tombaient.

Un peu plus d’une heure après avoir quitté Bucarest, les montagnes déjà bien garni de neige de la Transylvanie commençaient à apparaitre à l’horizon. Si vous n’êtes pas rivé à la vitre gauche du train entre Sinaia et Busteni, c’est probablement parce que vous êtes aveugle.

BRASOV

Autour de l’An 1100 @ 1300, l’Empire Hongrois invita des saxons à venir coloniser le territoire alors inhabité de Transylvanie. En 1211, la construction de la cité fortifiée de Brasov débutait. Au fil des siècle, la ville allait devenir une plaque tournante du commerce entre l’Europe et l’Empire Ottoman.

Peu subsiste des fortifications qui ceinturaient la ville, excepté quelques tours. Bien que le centre-ville soit charmant, l’attrait principal de Brasov est que c’est le camp de base idéal pour explorer la Transylvanie.

RANDONNÉE DANS LES ALPES TRANSYLVANIENNES

Les montagnes de Transylvanie étant déjà lourdement chargées de neige, je devais mettre sur la glace mes intentions d’atteindre l’un des multiples sommets de 2500m que comprend les Alpes Transylvaniennes (Omul, Bicsoiu, Moldoveanu & Negoiu).

Ce serait donc parti remise…

LA TRILOGIE DES CHATEAUX TRANSYLVANIENS

Au minimum, lors d’un séjour en Transylvanie, il faut visiter 3 chateaux.

CHATEAU NO.1 – Casteles Peles

Il existe une seule, mais très bonne raison de faire un stop dams la ville de Sinaia; allez piquer une jasette au Castelul Peles (Chateau Peles).

Datant de la fin du 19ème siècle, et ayant servi de résidence d’été au roi, l’emplacement et le chateau lui-même sont digne d’un conte de fée.

CHATEAU NO.2 – Cetatea Rasnovului (Forteresse Rasnov)

Tel un nid d’aigle, le village forteresse de Rasnov est perché sur une montagne à 150m au-dessus de tout ce qui l’entoure, étant quasi imprenable en cas d’attaque.

Beaucoup vont faire l’erreur de visiter le 3ème chateau sur la liste en passant à coté de celui-ci.

CHATEAU NO.3 – Castelu Bran (Le Chateau Bran)

Dernier, mais non le moindre, le Chateau de Bran, surtout connu pour être le chateau de Dracula.

Dracula; a-t’il vraiment existé? La réponse simple serait de dire NON, mais la réponse n’est pas aussi simple. Démystifions donc le mythe!

FAIT 1

Au 15ème siècle, le Conte Vlad. Surnommé Vlad l’Empaleur, il était décrit comme un homme assoiffé de sang, un vrai enfant de chie…

Je suis pas mal sur que vous avez déjà décrit l’un de vos patrons ainsi, et cela ne fait pas de lui un vampire.

FAIT 2

Notre ami Vlad faisait parti de l’Ordre des Dragons, dragon étant nommé Draculesti en language local. Sur certains documents officiels, Vlad aimait signer « Dracula » au lieu de son nom.

FAIT 3

Construit autour de l’An 1380, Castelu Bran est fameux pour les roUmains et les non-roUmains pour 2 raisons bien différentes. Pour les non-roUmains, c’était le demeure du conte Vlad. Pour les roUmains, c’était la résidence de leur dernière reine, la reine Marie… de RoUmanie, qui y vécu des années 1920 à 1947, année où la monarchie prit fin abruptement en RoUmanie avec la montée en puissance du communiste.

FAIT 4

Selon les vieilles croyances païennes roUmaines, le 30 novembre est le Jour de Saint-Andrew, dit le Jour du Loup. Les roUmains considèrent St-Andrew comme le patron des loups. Cette nuit là, St-Andrew revient sur terre sous la forme d’un loup… garou.

Avec lui viennent les Strigoi, des esprits troublés sortant de leur tombe pour prendre possession des âmes humaines. Pour contrer ces Strigoi, les roUmains utilisent des gousses d’ail, plante qui repousse les morts. En préparation pour cette nuit, les roUmains cuisinent des mets fortement épicés en ail. Au lever du soleil, ces esprits troublés sont purifiés et retournent dans leur tombe.

FAIT 5

Bram Stoker est un écrivain britannique ayant vécu fin 19ème, début 20ème siècle. Son plus fameux livre est sans aucun doute Dracula, sorti en 1897. Dracula, le livre, raconte l’histoire FICTIVE du Conte Dracula, un vampire aristocrate ayant vécu dans un chateau transylvanien au temps de l’Empire Austro-Hongrois.

Il est assez évident que Bram Stoker s’est servi des histoires sur le vrai Conte Dracula et des croyances de Transylvanie pour créer son personnage Dracula. Pour ceux qui n’auraient toujours pas compris, le Dracula que nous connaissons est un personnage de fiction et les vampires n’existent pas!

Tenez-vous le aussi pour dit, le Chateau de Bran est l’attraction touristique no.1 de la Roumanie. J’y étais hors saison, en semaine et par mauvais temps et l’endroit était plein à craquer de touristes.

SIGHISOARA

En language ancien, Sighisoara veut dire forteresse. Fondée en 1191, l’endroit fut un important centre de commerce à la fin du Moyen-Age, début Renaissance pour l’Europe et les Ottomans. L’endroit était réputée pour être le lieu de rencontre des rois, princes et marchants.

De nos jours, la vieille ville de Sighisoara est toujours habitée et considérée comme l’une des plus belles, sinon la plus belle cité médiévale d’Europe, à tout le moins l’une des rares cités médiévales encore habitées.

L’endroit est minuscule, mais transpire l’histoire; des bâtiments colorés et tout croche, aux petites pierres rondes et glissantes des rues. Aussi beau soit le village le jour avec ses bâtiments colorés, c’est véritablement le soir que la magie opère et qu’on peut s’imprégner de l’esprit de Sighisoara.

SIBIU

Réputé comme la plus belle ville de Transylvanie et de toute la Roumanie, Sibiu était la capitale de la Transylvanie au temps de l’Empire Austro-Hongroise.

Tout comme Sighisoara, tout ce qu’il y a à voir est concentré dans 1/2km2. On a donc vite fait le tour.

Le temps gris d’automne n’aidant pas à faire ressortir la beauté des lieux durant le jour, on peut compter sur le temps des fêtes pour faire opérer la magie une fois la nuit tombée.

Malgré sa petitesse, tout séjour en Roumanie est incomplet sans une visite de Sibiu.

Direction Budapest via le train Bucarest / Budapest Night Express!

P.S. I – Contrairement à la Bulgarie, les roUmains brasent de la bonne bière (comprendre de la bière autre que de la pilsner sans gout)

P.S. II – Bizarrement, le seul genre de musique que j’ai entendu durant tout mon séjour en Roumanie est cet étrange Retro-Pop-Techno digne d’un album de Dance Mix dans les années 90.

Épisode 149 – Bulgaria; L’Europe Autrement

***PHOTOS À VENIR***

« Quand Dieu a donné aux habitants du monde leur terre, il a oublié les bulgares, et puisqu’il n’y avait plus de terre disponible, il leur a donné un morceau du Paradis. »

Dicton bulgare

À quoi pensez vous si je dis Bulgarie?

Tic Tac Tic Tac…

Alors?!?

Ne vous en faites pas. Il y a 1 mois à peine, je n’aurais pas été capable de situer le pays sur la carte du monde… et je me considère bon en géographie.

La Bulgarie est un pays très peu connu du reste de l’occident, sinon du monde. Pourtant, ce pays m’en as mis plein les yeux de par son histoire & architecture, ses vieilles villes & chateaux médiévaux, ses paysages et montagnes atteignant presque 3000m, et son peuple super accueillant.

En 2018, peu de pays en Europe peuvent se targuer de ne pas encore avoir été frappé par le touriste de masse. C’est assez simple; soit les gens ne savent rien à propos de la Bulgarie, soit ils ont des idées pré-conçus erronées (c’est dangereux, il n’y a rien à faire, etc.).

Dans les prochaines lignes, je vais essayer de démystifier ce pays qui a tant à offrir.

LA BULGARIE ET SOFIA POUR LES NULS

Commencons par le commencement;

Le nom officiel du pays est République de Bulgarie et sa capitale se nomme Sofia. Pour ceux qui ont lu mon Épisode précédent à propos de la Turquie, le nom Sofia n’a rien à voir avec Hagia Sofia à Istanbul. Sofia n’a pas non plus été nommée en l’honneur d’une personne.

En fait, le nom original de Sofia était Serdika. À leur arrivé dans la ville, les voyageurs d’autrefois apercevaient en premier lieu la petite église de brique située sur une colline juste en dehors de la ville (désormais en plein coeur de Sofia). Cette petite église se nommait Hagia Sofia (qui veut dire Sagesse Divine).

Tel un espèce de téléphone arabe, au fil du temps, les voyageurs ont passé de dire « Voici Hagia Sofia, nous sommes rendu à Serdika » à « Voici Sofia » (explication très sérieuse).

Localisé à l’extrême sud-est de l’Europe, à la jonction avec le Moyen Orient, sur la route menant vers l’Asie, le territoire de la Bulgarie a toujours eu une importance stratégique pour les forces en présences dans la région.

Au tournant de notre ère, la Bulgarie fut tour à tour occupée par les thraciens (puissant Empire pré-romain… vous connaissez Spartacus?), les grecs, et les romains.

L’histoire veut que L’Empereur romain Constantine, celui qui fit de Constantinople (Istanbul) la nouvelle capitale de l’Empire romain vers l’An 324, voulait à la base faire de Sofia sa capitale. Il aurait souvent dit « Sofia est ma Rome », mais ses stratèges l’on convaincu que le site d’Istanbul était meilleur (avec raison).

Vers l’An 100-200 de notre ère, les bulgares fondèrent le 1er Empire Bulgare… qui fut conquis par l’Empire Byzantin peu après… pour ensuite gagner son autonomie à nouveau et fonder le 2ème Empire Bulgare quelques siècles plus tard.

Au 14ème siècle, comme ses éternels rivaux/voisins byzantins, les bulgares tombèrent sous le joug des Ottomans.

La Bulgarie obtenait son Indépendance officielle des Ottomans en 1908 et débutait le 3ème Empire Bulgare… avant que les 2 grandes guerres ne viennent freiner l’élan.

Ayant été du coté des perdants les 2 fois, la Bulgarie, comme tous les autres pays de l’Europe de l’Est, tombait sous l’emprise de l’URSS et du communisme derrière le rideau de fer en 1944.

Le pays était interdit d’accès (en dehors des autres pays de l’URSS) aux étrangers durant presque 45ans, soit jusqu’à l’effondrement de l’Uniom Soviétique en 1989.

La Bulgarie en 2018

La Bulgarie d’aujourd’hui est un pays orthodoxe, on y parle le bulgare et utilise l’alphabet cyrilic (même que les russes).

Le pays fait parti de la région des Balkans avec tous les pays de l’Ex Yougoslavie (Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Serbie, Croatie, Slovénie, Monténégro, Kosovo, Albanie etc.). Le nom Balkan est en l’honneur de la principale chaine de montagne de la région.

L’emblème de Sofia est le lion, lev en bulgare… qui est aussi la monnaie du pays.

VELIKO TARNOVO

C’est un mystère pour moi pourquoi la superbe cité médiévale de Veliko Tarnovo n’est pas connue mondialement? Veliko pourrait rendre verte de jalousie pas mal n’importe quelle ville qui se revendique « historique ».

D’une part, sa situation géographique est unique; une zone toute en colline tel des estrades sur lesquels seraient déposés les bâtiments, avec 2 rivières serpentant quasi parallèles. De l’autre, la vedette incontestée de Veliko est Tsarevets; la colline forteresse chateau où vivait le roi du second Empire Bulgare au Moyen-Age.

Si ce n’est pas assez, les vieilles rues en pierre sont toute désignées pour se fouler une cheville 😉

LA FORTERESSE BELOGRADCHIK

À l’extrême nord-ouest du pays, en dehors des sentiers touristiques, se trouve la Forteresse Belogradchik. Au beau milieu d’une formation rocheuse atypique, la forteresse fut débutée par les romains il y a 2 millénaires, et terminée par les Ottomans durant leur occupation.

LA CHAINE DES BALKANS; MUSALA + VIHREN

Les monts Musala (2925m) et Vihren (2914m) sont respectivement la plus haute et 3ème plus haute montagne des Balkans. Le mythique Mont Olympus en Grèce s’immisce en 2ème position.

Leur hauteur est quasi identique, mais les comparaisons s’arrêtent là. En terme de paysage et de sentier, ces 2 montagnes pourraient difficilement être plus opposées.

Mont Vihren @2914m

Depuis Bansko, populaire station balnéaire située à 950m d’altitude, il fait d’abord rejoindre la Vihren Hut à 2000m d’altitude.

On y parvient en négociant une route de montagne en lacet qui monte de 1000m en 14km. La route traverse des pentes de ski où on faisait de la neige artificielle. Pas évident quand votre voiture de location est une petite boite à soulier sur 4 roues… pas 4×4.

Nous débutions la randonnée sous une fine averse de neige. Si la neige devait prendre de l’ampleur, nous aurions de la difficulté à quitter la montagne. Mais bon, c’était un problème pour le moi du futur.

Nous passions les 2.5 prochaines heures à suivre le sentier qui zigzaguait dans des champs de pierre.

Depuis le sommet, bien que le Mont Vihren soit situé au coeur du Parc National Pirin, le joyau naturel de Bulgarie, le soleil tentait tant bien que mal de percer, mais on y voyait rien d’autre qu’un brouillard épais qui enveloppait tout.

Contre toute attente, le ciel s’ouvrait durant la descente, nous laissant percevoir des vues de fou.

Mont Musala @2925m

Borovets, station balnéaire au pied de Musala, avait des allures de conte de fée le matin de notre randonnée. Tout était recouvert d’un manteau blanc et enveloppé dans un brouillard épais. On aurait dit que le temps était figé.

Le temps était tellement bouché qu’on s’est sérieusement posé la question si il ne serait pas mieux de retourner à l’hôtel.

Voyez vous, en été et en hiver, il est possible de prendre un cable car pour se rendre à mi-hauteur dans la montagne. Ce cable car réduit l’ascension à 6km +900m. Or, le cable car ne fonctionne pas en automne et au printemps. Nous allions donc devoir nous taper la totalité du sentier; 11k +1500m allé.

L’ascension se faisait en 3 temps

1. De 1400m (altitude de Borovets) à 2100m; Ascension via un chemin forestier traversant une forêt de pins.

3. De 2100m @ 2400m – À 2100m, nous atteignons une vallée où pas grand chose d’autre que des buissons ne poussaient. Dès lors, nous avions droit à un ciel bleu exempt de nuages et Musala pointait telle une pyramide devant nous au fond de la vallée.

4. À 2400m, une fois atteint un hôtel de montagne et un lac glacé, nous étions au pied de Musala. Jusqu’au sommet, l’ascension se faisait sur un versant rocheux et glacé.

Du sommet, le magnifique panorama 360 montrait la Bulgarie recouverte d’une mer de nuage jusqu’à perte de vue dans toutes les directions. On pouvait difficilement imaginer meilleure cerise sur le sundae pour finir notre périple dans ce magnifique pays.