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Épisode 135 – Il était une fois le El Salvador

Sans regarder une carte du monde, quelqu’un peu me dire où se trouve le El Salvador? 

C’est bien ce que je pensais!



LE EL SALVADOR POUR LES NULS
Plus petit pays d’Amérique Centrale, et même de toute l’Amérique Latine (les Caraïbes étant exclus), ne vous laissez pas tromper par sa longueur & largeur de 140km par 170km; il vous faudra plusieurs heures, sinon une journée, pour traverser ce territoire accidenté. 
Avec le Bélize, c’est le seul pays d’Amérique Centrale à ne pas toucher à l’océan Pacifique ET à la mer des Caraïbes, étant ceinturé par le Honduras et l’océan Pacifique. 
Tout comme son voisin Honduras, le El Salvador est réputé pour produire l’un des meilleurs café au monde… et pour avoir une histoire mouvementée.
En langage pré-colombien, Salvador signifie « Terre de Trésors ». 
L’histoire au temps de l’empire colonial est la même que pour le Costa Rica, Honduras, Nicaragua et Guatemala.
Le 20ème siècle est une succession de dictateur, de gouvernement « élu démocratiquement » et de coup d’états.
Une violente Guerre Civile fit rage de 1979 à 1992, guerre opposant une guerrilla de libération nationale (soutenu par Cuba et le Nicaragua) aux forces gouvernementales (soutenu par les États-Unis). Bref, la Population contre le Gouvernement & les Corporations Internationales… comme on l’a trop souvent vu quasi partout en Amérique Latine. 
De nos jours, le pays est relativement en paix, les réfugiés reviennent au pays, mais les salvadoriens se souviennent. On estime la population du El Salvador à 6 millions d’habitants, avec plus de 3 millions de réfugiés aux États-Unis. 
Le pays traine encore une mauvaise réputation, mais elle n’est plus complètement fondée. Des guerres de gangs teste la paix fragile du pays, mais il n’a jamais été aussi sécuritaire de voyager au El Salvador. Le El Salvador version 2017 est une terre de volcan (23) et une Mecca du Surf (meilleur endroit en Amérique Centrale). 
Vers le tournant des années 2000, El Salvador a imité l’Équateur & le Panama, et a épousé la devise américaine ($) comme monnaie nationale. On peu d’ailleurs voir la très grande emprise du pays de l’Oncle Sam un peu partout (je vous laisse deviner qui a gagné la Guerre Civile). 

SAN SALVADOR
Contre toute attente, je me retrouvais à San Salvador, que je m’étais pourtant promis d’éviter. 
Capitale du El Salvador, repère de plus de 2 millions d’habitants, San Salvador n’a rien à envier au plus laides villes du monde. 
Si je n’étais pas « politically correct », je dirais que le Centro Historico (vieille ville) est un dépotoir… mais bon… je le suis… donc disons simplement que c’est presque digne d’une ville indienne. Je n’avais pas vu autant de chaos dans le centre-ville d’une ville majeure d’Amérique Latine depuis Georgetown en Guyana. Les rares endroits qui valent la peine d’être vu étaient inondés dans une masse de chaos. 


San Salvador fut la capitale de l’Amérique Centrale lorsque l’isthme s’est séparé du Mexique en 1824… jusqu’en 1839, alors que les Provinces d’Amérique Centrale se sont elles-même séparées pour former les pays que nous connaissons aujourd’hui. 
La ville fut ensuite modelée au rythme des éruptions (la dernière grande éruption du volcan San Salvador – en 1917 – dévasta la ville), des tremblement de terre (le dernier grand tremblement de terre – 1986 – a détruit une grande partie des immeubles du centro historico) et de la Guerre Civile. 

VOLCAN SAN SALVADOR
Le Volcan Quezaltepeque (son nom d’origine) est un cone végétal dominant San Salvador du haut de ses 1960m. 
C’est la 1ère fois que je me tapais presque 2000m d’ascension… en bus de ville… parce que oui, quoique très à pic, les flancs du volcans sont habités jusqu’en haut (les terres sont très fertiles). 

Pour être franc, j’aurais souhaité ne jamais y monter (perte de temps / ennuyeux). 



PUERTA DEL DIABLO
Si il y a véritablement une chose à ne pas manquer lors d’un séjour à San Salvador, c’est une visite à la Puerta del Diablo. J’ai eu le souffle coupé par la beauté des lieux. 
Par temps clair (ce que je n’ai pas eu), le plus haut des 3 Miradors offre une vue à 360 sur la capitale, le volcan et l’océan pacifique. 
Perché à plus de 1000m au dessus de San Salvador, la « Porte du Diable » doit sont nom à une formation rocheuse en forme d’ouverture (ressemblant à une porte) et à un épisode sombre de la Guerre Civile. 
Aussi magnifique soit l’endroit, les forces gouvernementales utilisaient les lieux pour y perpétrer des exécutions massives. Les corps tombaient dans le canyon et « disparaissaient à jamais » (d’où la Porte… du Diable). 


Je ne vous ai pas encore convaincu d’y aller? Sachez que l’endroit est gratuit et à moins de 20min de bus (le no.12 « Mil Cumbre » 0.20$us) du centre-ville. 

VOLCAN SANTA ANA


Depuis Santa Ana, 2ème plus grande ville du El Salvador, beaucoup plus agréable que San Salvador, il faut à tout prix visiter le Volcan Santa Ana. 
Aussi connu sous le nom de Ilamatepec, c’est le plus haut volcan du pays (2381m). Son cratère, aux multiples couleurs de minéraux, est rempli d’un lac bouillant. 
En prime, le chicken bus fait presque tout le travail pour vous, à monter sur les flancs du volcan via une route forestière offrant des vues à couper le souffle sur le Lago Coatepeque (un immense volcan désormais un lac aux eaux plus bleu que bleu) en contrebas. 


Il est ensuite obligatoire de prendre un guide pour marcher les 5-6km restant jusqu’au sommet (la randonnée guidée commence une fois par jour à 11.00am). 
Dans son monologue d’avant randonnée, le guide vous expliquera que c’est l’une des randonnée les plus difficile que vous ferez dans votre vie. En réalité, c’est une promenade dans le parc. 


Fait intéressant, on raconte qu’Antoine de Saint-Exupéry, l’écrivain à l’origine du livre « Le Petit Prince », dont la femme était originaire du El Salvador, se serait inspiré du Volcan Santa Ana pour imaginer la Planète Volcan du livre.

TAZUMAL
Le El Salvador compte sur une demi-douzaine de ruines Maya. 
Comme il n’était pas question de toutes les visiter (same same but différent… et je n’ai pas tout l’hiver) mon choix s’est arrêté sur Tazumal. 
Considéré comme la plus importante cité Maya en sol salvadorien, et très facile d’accès (à 30min de bus de Santa Ana), le choix s’imposait de lui-même. 


Le site est en fait 1 seule (mais impressionnante) pyramide. En language maya, Tazumal signifie « Pyramide où les victimes sont brulées »… je vous laisse deviner ce qu’on y faisait… gulp… 

Après seulement quelques jours, mon séjour au El Salvador tirait déjà à sa fin. Un court séjour, mais un séjour surprenant!

P.S. I – Pupusas; non ce n’est pas le nom d’un jouet sexuel! C’est le nom d’un des plats typiques du El Salvador; une crêpe fourré de fromage, saucisse, etc. 
J’ai peut-être trouvé mon met favoris en Amérique Latine (exception faite des fruits brésiliens, de l’Asado argentin (ce n’est pas vraiment un plat) et de la nourriture indienne de Guyana et Suriname (ce n’est pas l’Amérique Latine). 
Le matin, des restaurants s’improvisent sur le coin des rues. Sinon, il y a des Pupuseria (type de restaurant) partout. 

P.S. II – Guanacos – Au 19ème siècle, des missionnaires chiliens trouvaient des similitudes entre le regard intrigué des salvadoriens et les Guanacos d’Amérique du Sud (parent des Llamas). Le surnom allait perdurer…
Ne vous risquez pas à nommez un Salvadorien « Guanaco ». C’est un peu l’équivalent de traiter un noir de « Negro »… si vous n’êtes pas noir. Le coup de poing ne sera pas bien loin. 

Publié par Nicolas Pare le 12 octobre 2017

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