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Articles de la catégorie ‘Guatemala’

631 – La FIN d’une Grande Aventure

631 jours (21 mois) et 24 pays plus tard, je déclare ce voyage autour du monde T E R M I N É!

Sans l’ombre d’un doute, j’ai prisThe Long Way Home (le long chemin pour revenir à la maison).

J’ai vu les baobabs et lémurs du Madagascar!

J’ai franchit les Cirques & Pitons de La Réunion!

J’ai été pèlerin sur le Camino de Santiago à travers l’Espagne!

J’ai marché la Corse du nord au sud sur le GR20!

J’ai atteint le toit de l’Europe (Mont Blanc)!

J’ai visité le Triangle du Café en Colombie!

J’ai nagé avec des penguins aux Galapagos!

J’ai atteint l’endroit le plus éloigné du Centre de la Terre en Équateur (Chimborazo)!

J’ai vu Machu Picchu et contemplé les hauts sommets des Andes au Pérou!

J’ai marché dans le plus grand désert de sel sur Terre en Bolivie!

J’ai bu de bons vins chiliens et argentins directement à la source à Santiago de Chile et Mendoza!

J’ai arpenté la Patagonie du nord au sud, d’ouest en est!

J’ai campé à l’extrême sud des Amériques en Terre de Feu!

J’ai dégusté des Asados à Buenos Aires!

J’ai tenté de surfer en Uruguay!

J’ai assisté au Carnaval de Rio!

J’ai découvert que le Brésil était beaucoup plus que fiesta et playa!

J’ai mangé du bons fromages et des charcuteries en Guyane Française!

J’ai mangé de la nourriture indienne au Suriname!

J’ai passé une nuit entière dans un bus en panne sur une route de terre au beau milieu d’une jungle peuplée de jaguars… avec un groupe de brésilien qui ne voulait pas se la fermer… en Guyana!

J’ai dormi en compagnie de grosses tarentules au sommet de Roraima au Venezuela!

J’ai remonté l’Amazone (fleuve) sur un vieux bateau pendant 6 jours (à écouter Games of Throne) jusqu’à la Triple Frontière Brésil/Pérou/Colombie!

J’ai marché sur la Malecon au coucher du soleil à La Habana, Cuba!

J’ai vu le Canal de Panama!

J’ai vécu la Pura Vida et traversé des rivières en 4×4 au Costa Rica!

J’ai marché à quelques centimètres d’un cratère fumant et rempli de lave au Nicaragua!

J’ai visité ma 1ère Cité Maya au Honduras!

J’ai dégusté des Pupusas (mon met favoris en Amérique Latine) au El Salvador!

J’ai travaillé comme guide de montagne au Guatemala!

J’ai nagé dans les cenotes au Yucatan!

J’ai escaladé en solo le 3ème plus haut sommet (5600m+) en Amérique du Nord au Mexique!

J’ai commencé ce voyage en parlant à peine l’espagnol et en ignorant tout du portugais. Je rentre au Canada en parlant un espagnol d’enfant de 5 ans (c’est peut-être généreux), en sachant par coeur tous les (foutus) Hits Reggaeton, et en étant toujours aussi nul en portugais.

En comptant mon voyage en Asie, j’ai voyagé temps plein durant 3 des 5 dernières années. L’ensemble peut paraitre insensé, mais au final tout cela n’est que l’addition de (centaines de milliers de) pas.

Ne vous projetez pas (trop) dans le Futur! Vivez le Présent!! Chérissez le Passé!!! Plus que tout; suivez votre coeur!!!!

Épisode 139 – Guatemala; Reino Kan (El Mirador)

« Je croyais que je pourrais me rendre à El Mirador les pieds secs… » – Sages paroles que Leroy (autre volontaire à QuetzalTrekkers) me lançait… en ayant les 2 pieds dans une rivière de boue…


Nous savions qu’il y aurait beaucoup d’eau en faisant cette randonnée à la fin de la saison des pluies… mais JAMAIS nous aurions pu imaginer à quel point. 

EL MIRADOR POUR LES NULS
La plus grande Cité Maya découverte à ce jour!
La plus haute pyramide jamais construite par l’homme!!
Bienvenue à El Mirador, l’ancienne Cité Maya de la Dynastie Kan!!!


La création du « Reino Kan (Royaume de Kan) » remonte aux environs de l’An 900 Avant JC. Son Age d’Or dura de l’An 200 Avant JC à l’An 150 Après JC. 
Reino Kan était alors l’une (sinon La) Cité Phare de la civilisation Maya, qui régnait en Roi et Maitre sur le nord de l’Amérique Centrale. À son apogée, on estime que plus de 80000 à 100000 personnes y habitaient, faisant d’elle l’une des 1ères grandes villes des Amériques. 
Abandonnée durant les 500 années suivantes, les mayas habitèrent à nouveau les lieux vers l’An 650, avant d’abandonner la cité pour de bon vers l’An 900.
De nos jours, Reino Kan se trouve au beau milieu de la jungle, loin de toute civilisation, et ses nombreux temples/pyramides sont réduits à des tas de pierre recouverts d’une végétation très dense. 
Il faut 2 éreintantes/intenses journées de marche dans la jungle pour rejoindre les ruines situées à seulement quelques km de la frontière du Mexique. 

JOUR 1 – UN ROYAUME DE BOUE
Départ Carmelita

Arrivé Tintal

Distance 18km
Quelques minutes après être sorti d’un (inconfortable) bus de nuit, qui nous avait conduit de Guatemala City à Flores, ville située en plein coeur de la région reculée du Peten (un territoire de jungle marécageuse), que nous sautions dans le derrière d’un pick-up. 


Terminus Carmelita, le village le plus au nord du Guatemala, après 3 heures à se faire brasser à souhait sur une route COMPLÈTEMENT D É F O N C É E.
De là, le reste du chemin allait se faire à pied… avec 1 guide, 1 assistant guide, 1 cuisinière, 1 responsable des mules, 4 mules et 7 autres randonneurs. 


Le sentier montrait ses couleurs très rapidement; de la boue en veux-tu en vla!!!
Au départ, il était possible de contourner la boue via des sentiers alternatifs. Après un moment, nous n’avions plus le choix; il fallait se mouiller. En quasi permanence, le sentier était une rivière de boue, dépassant souvent les 1-2 pieds de profond. 


Comprenez-moi bien; je n’ai jamais marché dans autant de boue de toute ma vie!!!
Après 6 heures de marche, comme rarement 6 heures de marche sur le plat avaient pu m’épuiser, le campement de Tintal était en vue.


Bus de Nuit (sans sommeil) + 3h dans la boite d’un pick up roulant trop vite sur une route défoncée + 17km de marche sur un sentier inondé = J’allais dormir comme un bébé. 

JOUR 2 – EL CAMINO BLANCO
Départ Tintal

Arrivé El Mirador

Distance 23km
Je retrouvais mes bottes comme je les avaient laissées la veille; complètement détrempées et couvertes de boue!
Vous avez déjà eu le plaisir de mettre des bas mouillés dans des bottes qui ressemblent à 2 marais? Non!!! Le sentiment de dégout éprouvé à ce moment est difficile à battre! 
Le programme du jour était de s’enfoncer encore plus profond dans la jungle via le Camino Blanco, l’ancien chemin Maya liant Tintal à El Mirador. Le sentier deviendra peut-être un jour aussi célèbre que la Inca Trail menant à Machu Picchu, mais il est pour l’heure complètement désert. 
Comprenant plusieurs petites collines, le sentier était beaucoup moins détrempé que la veille… « beaucoup moins détrempé » ne voulant pas dire sec… loin de là. 
À un certain moment, il fallait traverser un marécage, long d’une centaine de mètres, avec de l’eau boueuse jusqu’au fesse. 


Ajoutez à cela que les moustiques nous dévoraient à la minute où on s’arrêtait.
6 heures de marche (à un rythme effréné) plus tard, que le campement de El Mirador était en vue. 


La journée se terminait en beauté à admirer le coucher du soleil depuis le sommet de la Pyramide El Tigre. Haute de 55m, 2ème pyramide en importance de El Mirador, 3ème plus haute construction du monde maya, la superficie de El Tigre est 3 fois plus grande que la superficie totale de Tikal



Le sommet de El Tigre offre une vue dégagée à 360 sur la jungle qui s’étend à l’infini de tous les cotés… jungle qui avait été entièrement coupée alors que les mayas habitaient les lieux. 
L’actuel nom du site, El Mirador, fait d’ailleurs référence au splendide panorama offert depuis le sommet des 2 principales pyramides. 

JOUR 3 – EL MIRADOR CITY TOUR
Départ El Mirador

Arrivé El Mirador

Distance 10km
À un certain moment durant la nuit, une demi-douzaine de singes hurleurs s’étaient approchés du campement. Leur cri était à glacer le sang… même si je savais pertinemment que les singes hurleurs sont des petits singes tout trognons… qui hurlent comme des gorilles. 
Nous assistions au lever du soleil depuis le sommet de El Tigre (encore), un lever du soleil enveloppé dans le brouillard. 


La journée se passait à visiter le vaste site de El Mirador (sans grand intérêt à l’heure actuelle)… 


… pour finir avec un magnifique coucher du soleil depuis le sommet de la La Danta. 
Du haut de ses 70m, La Danta est considérée comme la plus haute et la plus imposante pyramide jamais construite par l’homme; plus haute que la plus haute des pyramides d’Égypte, et dont la base (310m x 590m) est assez grande pour accueillir 17 terrains de football.  


À l’heure actuelle, seule la partie supérieure est dégagée. Le reste est toujours recouvert par la jungle et ne ressemble à rien d’autre qu’une colline recouverte d’arbre. Les archéologues travaillent à lui redonner sa grandeur d’antan, mais ils leur faudra encore plusieurs décennies. 



JOURS 4 & 5 – RETOUR À LA CIVILISATION
Départ El Mirador

Arrivé Carmelita (nuit au campement de Tintal comme à l’allée)

Distance 41km
Nous entamions le long chemin du retour, afin d’en finir avec la randonnée la plus intense que j’avais pu faire dans la jungle!!!



Les travaux d’excavation/restauration ayant à peine été commencés par les archéologiques, El Mirador ne comprend pas les ruines les plus grandioses, mais ce n’est qu’une question de temps avant que la situation change. 
Pour l’heure, ce trek est fait sur mesure pour vous si;
– Vous aimez marcher dans des souliers & vêtements (complètement) détrempés pendant plusieurs jours!

– Vous aimez marcher dans la jungle!

– Vous aimez être bouffé tout rond par les moustiques jours et nuits!

– Vous appréciez les températures suffocantes et humides!

– Vous voulez être l’un des 1er à visiter un endroit récemment découvert, vraiment pas touristique puisque difficile d’accès, mais qui deviendra un jour l’une des ruines les plus connus sur Terre!
La randonnée jusqu’au El Mirador est TOUT sauf une promenade dans le parc, mais le prix en vaut la chandelle.

P.S. – Depuis aout 2017, il est nécessaire d’avoir un guide pour faire la randonnée jusqu’à El Mirador. Faites affaire directement avec les Guides de Carmelita (ils ont un bureau au centre-ville de Flores) pour faire la randonnée au prix le plus bas. 
D’autres agences et hostels de Flores proposent la randonnée, mais doivent au final employer les guides de Carmelita… en se prenant une ristourne au passage. 
Les guides sont de parfaits imbéciles, qui marchent beaucoup trop vite sans se soucier de leurs clients, mais les tentes sont confortables et la nourriture est de qualité et en abondance. 

Épisode 138 – Guatemala + Maya + Star Wars = Tikal

El Corazon del Mundo Maya, le Coeur du Monde Maya!

Bienvenue au Peten!
À l’extrême nord du Guatemala, El Peten est un territoire presque totalement recouvert d’une vaste & dense jungle marécageuse. 
À l’époque dite Classique de la civilisation maya (avant l’an 900 de notre ère), le Peten était le centre du monde maya; le territoire comprenait des dizaines, sinon des centaines, de cités. 

LES MAYAS POUR LES NULS
Les Mayas! Assurément l’une des 3 Civilizations Pré-Colombiennes les plus connus avec les Incas (Amérique du Sud) et les Aztèques (Centre du Mexique).
Les Mayas avaient tout pour eux. Ils étaient avancés dans le domaine des Arts, de l’Écriture, de l’Astrologie, etc. 
Leur Civilisation était l’une des plus vieilles du Nouveau Monde, remontant à l’Age de Pierre. En fait, l’origine des mayas remontent à tellement loin que les archéologues ne savent vraiment pas où se trouve le berceau. 
Contrairement à l’Empire Inca, une civilisation uni, il n’y a jamais eu d’Empire Maya. La civilisation maya était plutôt composée d’une multitude de Cités États autonomes et rivales. Les guerres étaient extrêmement fréquentes entre les Cités.
Pour toutes ces raisons, beaucoup qualifient les Mayas de « Grecs du Nouveau Monde ».
Le Pays du Rouge et Noir

L’écriture maya fut inventée au 3ème siècle Après JC… et fut interdite d’utilisation au 16ème siècle… par les conquistadors. Plus de 800 signes, appelés Glyphes composaient ce système.  
Les Aztèques appelaient le royaume maya « Le Pays du Rouge et Noir » puisque l’écriture maya était à l’ancre rouge et noir. 
Astronomie

Qui n’a jamais entendu parlé du Calendrier Maya… et de la Fin du Monde en 2012. 
N’étant pas familier avec les secondes, minutes et heures, les mayas ont tout de même mesuré la durée d’une année à 365.242 jours. 
Avec tous les outils dont nous disposons aujourd’hui, on estime la durée exacte d’une année à 365.2422.
C’est pour dire à quel point les mayas maitrisaient le ciel.
Les maya imaginaient la Terre comme étant un surface plane et carrée. Chaque coin du carré représentant une direction et une couleur; nord (blanc), sud (jaune), est (rouge), ouest (noir)… les 4 couleurs du maïs. Oui oui il y a du maïs blanc, rouge et noir. 
Architecture

La forme la plus classique d’architecture maya est la pyramide… pour se rapprocher du Dieu Soleil. 
Malgré toutes leurs avancées dans plusieurs domaines, les mays ne connaissent pas la métallurgie (le métal), les charges tirés par les animaux (à leur décharge, il n’y avait pas de vaches ni de chevaux sur le Nouveau Monde avant l’arrivé des européens)… et la roue (ça c’est un peu surprenant).
Tous les temples/pyramides mayas ont donc été construits à dos d’homme. 
À l’époque, les bâtiments étaient recouverts de stuc (pas juste de la pierre apparente) et le sol était peint en rouge; couleur du soleil et du sang… 2 éléments primordiaux de la culture maya. 
Culte du Soleil… et du Sang

Aussi bien les mayas que les aztèques croyaient que le Soleil était un Dieu.
Ce Dieu n’était pas éternel. Au contraire, il mourait à chaque soir et renaissait le matin suivant. Sa renaissance n’était cependant pas assurée, puisque le Soleil devait passer au travers des 9 niveaux de l’Intramonde (la nuit / l’Enfer / le Monde des Ténèbres). 
Pour lui donner l’énergie nécessaire pour franchir ces 9 niveaux et réaliser son ascension dans le Monde Supérieur (ciel), les mayas/aztèques croyaient qu’il fallait approvisionner le soleil en sang humain… le sang étant le carburant du Dieu Soleil. En résultait donc des tonnes de sacrifices humain. Prisonniers, esclaves et enfants orphelins étaient principalement offerts en sacrifice. 
Ce besoin constant de sacrifices humains est l’une des raisons principales des guerres quasi constantes que se livraient les Cités Mayas l’une contre l’autre. Les « Guerres Fleuris » visaient à s’approvisionner en « nouvelles recrues » pour les sacrifices. Lors de ces batailles, le but n’était pas de tuer, mais de capturer… pour offrir aux Dieux par la suite. 
En plus des nombreux sacrifices, les mutilations étaient faites sur une base volontaire, très fréquentes et bien vue. Par exemple, les femmes se mettaient des lianes épineuses sur la langue… et tiraient rapidement dessus. Pour les hommes… une pratique courante était de s’entailler le pénis. Juste de l’écrire et j’ai des frissons qui me traverse tout le corps…
Le Dieu Soleil n’était pas le seul Dieu des mayas. Chaque Dieu demandait un sacrifice particulier; noyer des enfants pour le Dieu de la Pluie, etc. 
Tout ce qui Monte… doit Redescendre

À son apogée, la civilisation maya occupait le sud du Mexique (Chiapas et Yucatan), tout le Guatemala et le Belize, et le nord du El Salvador et du Honduras. 
Les archélogues s’expliquent encore très mal le phénomène, mais toutes les cités du Honduras/El Salvador/Guatemala/Belize furent abandonnées à peu près au même moment au environs du 10ème siècle. 
Guerre(s), famines, catastrophes naturelles? Sans exclure ces hypothèses, beaucoup pensent que la civilisation maya fut victime de sa grandeur, sombra dans la décadence, pour finalement s’auto détruite… comme la plupart des grandes civilisations ayant peuplés la Terre avant elle (Égypte, Grec, Empire Romain, etc.). 
Il est impossible de savoir puisque les conquistadors, dans leur désir de convertir les mayas à la religion catholique ASAP, ont brulé la quasi totalité des écrits maya. 
À partir du 10ème siècle, et jusqu’à l’arrivé des conquistadors au début du 16ème siècle, la quasi totalité de la civilisation maya allaient se concentrer sur la Péninsule du Yucatan (époque dite Post Classique). Plus de détail dans l’Épisode 141 traitant du Yucatan
Les ruines maya du Peten ne sont pas des villes détruites par les conquistadors comme les villes Incas ou Aztèques), mais des cités abandonnées et reprises par la nature. 
Au fil du dernier millénaire, le territoire du Peten fut complètement repris par la jungle, au point où les grandes cités mayas furent totalement oubliées… jusqu’à leur redécouverte à partir du milieu du 19ème siècle. 
En 2017, les archéologues en sont encore au balbutiement de leur recherche, la plupart de cités du Peten étant partiellement, sinon complètement, recouvertes de jungle.

FLORES
Il est quasi impossible d’explorer le Peten sans passer par Flores, une ile minuscule, mais hyper touristique. située au milieu du lac Peten Itza.
Peu de voyageurs le savent, mais l’ile de Flores fut le dernier bastion de la résistance maya.
Étant sur le point d’être conquis par les conquistadors, un groupe de mayas de Chichen Itza (sur la Péninsule du Yucatan) s’enfuirent dans la jungle du Péten, et s’installèrent sur l’ile.
À l’époque baptisé « Tah Itza (Terre des Itza) », mais appelé Tayasal par les conquistadors, l’endroit tenu le coup jusqu’au 1697, soit près de 150ans après que l’Empire Aztèque et le Monde Maya aient capitulé devant l’envahisseur. 
Lors de la conquête de Tayasal, les espagnols firent ce qu’ils faisaient de mieux; ils ont tout rasé… si bien qu’il ne reste AUCUNE trace de ce passé glorieux. 

TIKAL – QUE LA FORCE SOIT AVEC TOI!


Tikal, plus précisément Tik’al en language maya, est assurément la Cité Maya la plus célèbre après Chichen Itza (Yucatan). 
Signifiant « L’Origine des voix », la fondation de Tikal remonte aux environs de l’An 700 Avant JC. 
Vers l’An 250 Après JC, Tikal était un important centre culturel, religieux et commercial dans le monde maya. 
Vers l’An 550, Tikal fut renversé par la cité maya rivale de Caracol (Belize). S’en suivit un règne sanguinaire du roi de Caracol, qui executa la royauté de Tikal. 
Vers la fin du 7ème siècle (680-690) Tikal regagna enfin son indépendance et regagna toute son importance dans le monde maya avec l’arrivé du roi Ha Sawa Chaan K’awil (de l’An 682 à 734)… aussi appelé Ah Cacao, 27ème roi de la dynastie de Tikal. 
Il rétablit Tikal comme l’une des plus puissantes Cités du monde maya, notamment dû à son alliance avec Teotihuacan, la grande capitale des ancêtres des Aztèques, située au centre du Mexque. 
À son apogée, Tikal comptait plus de 100000 habitants. 
Vers l’An 900, Tikal, comme la majoritè des grandes cité maya du Peten, fut abandonnée.


L’endroit sombra dans un profond sommeil durant plus de 1 millénaire… pour être redécouverte au milieu du 19ème siècle. 
De nos jours merveilleusement restaurée, Tikal est l’une plus impressionnante de toutes les Cités Mayas découvertes à ce jour.
Tikal est entré dans la culture populaire en servant de décor pour la base des rebelles dans le film Star Wars original. Temple IV – Depuis le sommet du Temple IV, la plus haute construction de Tikal (65m) et 2ème plus haute du monde maya (après la pyramide de La Danta à El Mirador), il est possible de voir le sommet des autres pyramides percer au travers de la jungle verdoyante.




De nos jours, une grande majorité des guatémaltèques (habitants du Guatemala) sont de descendance maya et s’efforcent de faire revivre les traditions ancestrales. 

Épisode 137 – Guatemala; Atitlan 360

« Le plus beau spectacle que j’ai pu voir! » – C’est ainsi qu’un explorateur anglais s’exprimait à la vue du Lago Atitlan au 19ème siècle. 
Sans lui donner entièrement raison (j’ai vu des lacs magnifiques un peu partout sur Terre), je ne peux lui donner tort non plus. 
Lago Atitlan est un petit coin de paradis… volcanique. 



LAGO ATITLAN POUR LES NULS
En plus des hauts 3 volcans, situées sur le coté ouest du lac; San Pedro (le volcan touristique – @3020m), Toliman (le volcan sans tête – @3158m) et Atitlan (le volcan vengeur – @3537m), le Lago Atitlan est lui même un ancien volcan. Sa dernière éruption remonte à il y a plus de 85000 ans. Depuis ce temps, de l’eau s’est accumulé dans l’ancienne caldeira, jusqu’au point de former le lac le plus profond d’Amérique Latine (plus de 340m). 
Des 3 volcans bordant le lac, San Pedro et Toliman sont considérés éteints depuis quelques milliers d’années, alors que Atitlan est dormant (dernière éruption en 1856). 
Plusieurs mythe et légendes entourent Lago Atitlan. 
Contrairement aux Volcans Atitlan et San Pedro, Volcan Toliman n’est pas complètement conique… son sommet est anormalement plat… comme si il lui manquait quelque chose…
Une légende maya veut que les Volcans Toliman & Atitlan formaient un couple. Un jour, Toliman a trompé Atitlan avec San Pedro. Quand Atitlan apprit la nouvelle, elle, coupa la tête de Toliman! La tête roula tout en bas de la montagne jusqu’en bordure du lac et créa le Cerro Oro (@1892m).
Parlant du Cerro de Oro. La montagne est aussi appelé « el elephante dormira (l’éléphant qui dort) », ce qui inspira Antoine de Saint-Exupéry lors de l’écriture de son célèbre livre « Le Petit Prince ». À un certain moment dans le livre, un serpent mange un éléphant, et une illustration les représente. Eh bien cette illustration est la réplique exacte du profil de Cerro de Oro. Il faut savoir qu’Antoine de Saint-Exupéry, dont la femme était du El Salvador, vécu plusieirs années sur les berges du Lago Atitlan. 

GRINGOTENANGO
On dénombre plus de 13 villages sur les berges du lac (sans compter tous ceux sur les hauteurs). 

Panajachel

Surnommé « Gringotenango », « La Terre des étrangers/gringos », Panajachel est la porte d’entrée du lac, un lieu de transit bruyant et crasseux où on essai de passer le moins de temps possible.



San Marcos La Laguna

Gentil village de hippy avec de magnifiques lever de soleil.



Santa Cruz La Laguna

Village suspendu un peu au-dessus du lac. De loin mon village préféré autour du Lago Atitlan, avec la plus belle vue sur le lac et tous les volcans qui lui font face. 


Ne manquez pas de faire le super sentier panoramique lie Santa Cruz à San Marcos (+/-9km – environ 2-3h de marche). 



Santiago Atitlan

La plus grosse ville du lac, situé dans une anse entre les volcans Toliman et San Pedro. Il n’y a aucune raison d’aller là. 

San Pedro La Laguna 

De loin la ville la plus touristique autour du lac. San Pedro est un labyrinthe de petites rues chaotique où s’entassent hotels, restaurants, agences de voyage ds magasins de cossins. 



Volcan San Pedro (@3020m)

03.00 – Alors que les derniers fêtards s’amusaient dans les rues de San Pedro, moi et mon pote Leroy (aussi guide volontaire pour Quetzal Trekkers) entamions une marche nocturne qui allait nous mener au sommet du Volcan San Pedro. 
D’une longueur de 5.5km et +1400m de dénivelé positif, le sentier menant au sommet est une véritable randonnée dans le parc sans véritable difficulté. 
Dormant depuis plusieurs millénaires, le Volcan est devenu une réserve écologique où les plants de café, les avocatiers et les champs de mais, bordent le sentier. 


La vue à 180degrés depuis le sommet, sur le lac et les 2 autres volcans, vaut le déplacement.



LA FACE CACHÉE D’ATITLAN
De l’autre côté du lac, ce trouve quelques villages encore à l’abri des foules.

San Lucas Toliman

San Lucas est blottis dans un recoin du lac, bien caché de la vue de tous par les 2 volcans Toliman & Atitlan. 

Pour s’y rendre, on passe par Santa Catarina Palopo et San Antonio Palopo, 2 villages qui respirent l’authenticité de l’avant boom touristique autour du lac; presque 100% de la population est maya, et toutes les femmes portent des robes traditionnelles de couleur indigo (la couleur que les mayas employaient à toutes les sauces). 


Voyager au Guatemala, et en Amérique Centrale, avait été beaucoup trop facile, à suivre la Gringo Trail (ce flux de touristes qui vont tous au même endroit). Pour la 1ère fois depuis très longtemps, les choses étaient compliquées et cela me stimulait au plus haut point. 




Volcan Atitlan


02.30 – Mon téléphone se mettait à jouer les premières notes de 🎶Astounded (Bran Van 3000) 🎶… mon éternelle musique d’alarme. 
Ma mémoire est loin d’être infaillible, mais j’ai compté plus de 30 fois où je me suis réveillé en pleine nuit pour atteindre un sommet dans l’espoir d’y admirer un lever du soleil (Kilimanjaro, Mont Blanc, Chimborazo, etc.). 
Je peux vous dire une chose; je DÉTESTE me lever en pleine nuit. Les 15 premières minutes sont hyper pénible, alors que mon esprit tente par tous les moyens de me dissuader de sortir du lit. 
Une fois passé ces 15 premières minutes, les randonnées nocturnes sont pour moi un vrai régal; marcher dans le noir total affole mon imagination.
Fin de la parenthèse…
L’ascension du Volcan Atitlan n’étant pas du tout une randonnée fréquentée, j’avais essayé de m’adjoindre les services d’un guide. La veille, ma rencontre avec le guide de la place avait été brève; le gars demandait 500 quetzal (70$) pour une demi journée de travail et il ne voulait pas commencer avant 07.00am. Je lui avais souri et dit « F $ C K you » (intérieurement). 
2 minutes après ma conversation, le barman de mon hôtel (oui oui… hôtel… à 9$ la nuit) m’accostait, me montrait le début du sentier sur la carte de la ville, et me disait que le sentier était « facile » à suivre.
« Va toujours tout droit » qu’il me disait. Ouin… 
J’allais m’en remettre essentiellement à mon instinct puisque le sentier n’était pad sur mon éternel complice de randonnée (maps.me). J’en était quitte pour une marche d’oh combien de km et d’une ascension de +1950m. 
Qu’est-ce qui pouvait mal aller (à peu près tout)?
Je quittais le confort de ma chambre, pour me diriger vers le toit du Lago Atitlan…
Premier obstacle; sortir de l’hôtel en pleine nuit; la porte était barrée. Je trouvais un mur de 5-6m de haut et j’avais la bonne idée de sauter… avant de changer d’idée à la dernière minute.
Je me résignais à réveiller quelqu’un… qui me disait que le cadenas sur la porte principale n’était pas un vrai et donc que la porte était ouverte tout ce temps…
Deuxième obstacle; traverser le village sans se faire mordre. Beaucoup plus facile à dire qu’à faire!!!
Alors que des locaux intoxiqués sillonnaient les rues (samedi soir), j’étais préoccupé par les hordes de chiens qui patrouillaient le village. Roche à la main, je marchais d’un pas certain en faisant plusieurs détours. 
30min plus tard, je quittais enfin la ville pour mengoufrer sur le sentier. 

Devant moi se pointait une zone d’ombre en forme de cône et plus noir que le ciel étoilé; le Volcan Atitlan!
Il n’y avait aucune goute de vent. Que le bruit des chiens et de quelques coqs (probablement intoxiqués aussi) qui brisait le silence de la nuit noire et très chaude. 
Parti en pleine nuit, un peu (pas mal) endormi, il fallait bien que j’ai oublié quelque chose? L’eau… F U C K.. 
Pas question se retourner à l’hôtel, c’était le meilleur moyen de ne jamais atteindre le sommet. À vaincre sans adversité, on triomphe sans gloire non?
C’est donc armé de 4 barres de Snickersmaintenant 3… que j’allais atteindre le sommet. 
Le sentier se multipliait en plusieurs sentier lorsque le chemin forestier débouchait dans une plantation de café. 

Imaginez la scène; en pleine nuit… perdu dans un plantation de café… à chercher mon chemin pendant un bon 45min… sans succès. 

Avec encore plusieurs km à faire pour atteindre le volcan, il n’était pas question de prendre une chance sur un sentier au hasard.
Je me résignais à rentrer bredouille. Ma quête du Volcan Atitlan allait demeurer inachevée…
Et puis merde… 
Après 10min à rebrousser chemin, je stoppais net sec! J’allais tenter une toute dernière fois. 
Avec un regards nouveau, je trouvais une bifurcation qur je n’avais pas vu auparavant… et puis hop… je retrouvais Atitlan droit devant moi. 
J’allais devoir avoir une bonne mémoire pour retrouver mon chrmin sur le retour avec tous ces sentiers… mais bon… ce problème était pour plus tard. Je me retournais souvent pour essayer de mémoriser les différentes particularités du sentier… en sachant fort bien qu’une fois le jour levé, le sentier ne ressemblerait en rien à ce que j’avais vu durant la nuit.
04.36 – 2 snickers restantes
Le sentier d’approche était terminé. J’étais désormais à ls base du volcan avec l’ombre pyramidale droit devant moi. L’ascension se faisait en ligne droite dans un champ de mais. 
J’entendais désormais le Volcan Fuego entrer en éruption au loin. Ses colonnes de fumée plus noire que le ciel émanaient du sommet.  
05.00 – Les 1ères lueurs perçaient l’hotizon. J’étais encore bien loin du compte, mais au moins le soleil se leverait de mon coté de la montagne. 
05.20 – 1 snicker restante – Toujours à monter dans le champs de maïs, je me perdais S O L I D E. J’essayais de trouver le bon sentier… sans succès. 
05.36 – Complètement perdu, je devais m’avouer vaincu. J’évaluais mon altitude à environ 2800m, donc à environ +700m du sommet. C’était beaucoup trop risqué d’y aller « bush style ». 


Je me trouvais un mirador avec une vue imprenable sur les Volcans Acatanango & Fuego (les volcans de Antigua… voir Épisode précédent) et le soleil qui allait se pointer à tout moment.


06.03 – Le soleil apparaissait à l’horizon. Un moment de contemplation, quelques éruptions de Fuego, et quelques vaine tentatives pour trouver le sentier, que j’entreprenais le long chemin du retour. 


0 snicker restante

Mon petit poucet virtuel…



J’étais serein. J’avais tout donné… et il me faudrait toute ma concentration pour retourner à San Lucas sans me perdre. 
Avec le Volcan Parinacota (Bolivie), Volcan Atitlan entrait la très courte liste des montagnes dont j’avais échoué l’ascension.

Ainsi se terminait mon séjour au Lago Atitlan. Au final, j’aurais vu le lac d’à peu près tous les angles possibles. 
Direction Guate (surnom de Guatemala City) pour entreprendre mon voyage vers El Peten, le nord du Guatemala.

P.S. – Avez vous déjà vu des bus scolaires rouler à plus de 100km/h sur des routes de montagne qui ne pardonne pas? Moi oui!
La route principale du Guatemala, entre Xela et Guate, est une véritable montagne russe. En permanence, elle monte, descend et zigzague au travers d’une contrée très montagneuse. 
Imaginez vous sur cette route, à bord d’un chicken bus conduit par un fou furieux s’imaginant être un pilote de Formule 1. 
TOUT (surtout les passagers) bougent constamment d’un coté à l’autre dans les chicken bus. Quand on réussit à faire abstraction du danger, c’est amusant de voir tous les locaux se tenir à bout de bras de tout bord tout coté et grimacer.

Épisode 136 – Guatemala; Antigua et le Géant de Feu

Qu’on en commun les villes de Santiago de los Caballeros de Guatemala, Antigua Guatemala, Antigua et Tigua?!?

Tic Tac Tic Tac
Toutes ces villes sont en fait une seule et même ville…


Fondé en 1524, sur les ruines d’une ville maya (détruite par les conquistadors), au milieu d’une vallée, à plus de 1500m d’altitude et entouré de 3 hauts volcans, Santiago de los Caballeros de Guatemala était la capitale de l’Amérique Centrale au temps de l’Empire Espagnol. 
Costa Rica, Nicaragua, Honduras, El Salvador, Bélize, l’état du Chiapas au Mexique, tout ce beau monde, sauf Panama, faisaient parti de la « Capitainerie du Guatemala ». Autrement dit, l’Amérique Central Espagnol… parce qu’il y avait une partie de l’Amérique Centrale sous contrôle anglais… sur la cote des Caraïbes. 
En 1776, un violent tremblement de terre détruisit une bonne partie de la ville. Au lieu de reconstruire, la couronne espagnole ordonna la construction d’une nouvelle capitale. L’actuelle (bruyante et sans intérêt) Ciudad de Guatemala (Guatemala City), la plus grande ville d’Amérique Centrale, voyait le jour 30km plus loin. 
Dès lors, Santiago de los Caballeros de Guatemala prenait le nom de Antigua Guatemala (Vieille Guatemala), et passait d’un centre important à une petite ville tranquille. 
De nos jours inscrite au Patrimoine de l’UNESCO, Antigua (Vieille) fait le bonheur des touristes avec ses rues en pierres, ses églises grandioses et ses ruines. Malgré la horde de touristes, il est impensable de visiter le Guatemala sans visiter Tigua (la manière dont les locaux surnomme la ville)!


LE GUATEMALA POUR LES NULS
Terre de volcans, où les tremblements de terre sont aussi fréquents que les aurores boréales au Lofoten (ile au nord de la Norvège), Guatemala signifie « Terre de Forêts » dans l’un des 22 dialectes maya (encore aujourd’hui) parlés sur le territoire. 
Ça tombe mal, au cours des 50 dernières années, plus de 50% des forêts du Guatemala ont été coupé pour satisfaire un besoin sans cesse grandissant pour l’agriculture commercial. 
L’ensemble du territoire du Guatemala faisait parti de l’Empire Maya (plus de détails dans mon prochain épisode) et une bonne quantité des 17 millions de guatémaltèques ont des origines maya. 
Comme tous les pays de l’isthme central américain (sauf Costa Rica), l’histoire du Guatemala est tout sauf un conte de Disney.  
Élu démocratiquement en 1951, Jacobo Arbenz (dont Ché Guevara était un admirateur) avait bien l’intention de sortir son peuple de la pauvreté. L’une de ses idées phares était de redonner les terres agricoles aux guatémaltèques… ce qui faisait tout sauf le bonheur des compagnies américaines contrôlant le secteur de l’agriculture. 
3 petites lettres allaient s’en mêler; CIA!!!
Coup d’état… Arbenz « dehors » en 1954… au profit d’un président plus « ouvert » aux intérêts étrangers. 
Allait s’en suivre une violente Guerre Civile de 1960 à 1996… guerre qui ferait plus de 100000 morts et plus de 1 millions de réfugiés.
Merci de te mêler de ce qui te regarde CIA!

VOLCANO CAMPING CRASHERS 
Des 3 volcans entourant Antigua, Volcan Agua (@3762m) est le cone parfait, Volcan Acatanango (@3976m) est le plus touristique, et Volcan Fuego (@3763m) est (sans aucun doute) le plus spectaculaire!
2 chicken bus plus tard, que moi et mon pote Spencer, un autre guide volontaire pour Quetzal Trekkers, avions quitté Antigua, pour nous retrouver au départ du sentier menant à Acatanango, la 3ème plus haute montagne du Guatemala. Contrairement à 95% des gens visitant le volcan, nous allions réaliser l’ascension en autonomie (sans guide local). 
Le sentier montrait ses couleurs dès le départ; extrêmement bien balisé, mais fait de sable volcanique (3 pas en avant, 1 pas en arrière) et avec un (très) bon degré d’inclinaison. 
Les champs faisaient rapidement place à une forêt pluvieuse. Bien que Acatenango signifie « Terre de Bambou » (en langue maya), les derniers bambous peuplant la montagne ont été coupés il y a plusieurs décennies. 
Au sortir de la forêt pluvieuse, nous passions à coté d’une bifurcation (extrêmement bien cachée). Au lieu de gagner le campement sur un sentier quasiment plat et faisant le tour du sommet, nous en étions quitte pour nous taper le sommet (+500m de dénivelé positif supplémentaire) via un sentier pas commode. 


Déjà bien incliné, le sentier devenait extrêmement incliné. La forêt faisait place à une contrée d’arbres morts & de buissons. Le brouillard ne tardait pas à tout envelopper. À 3900m, nous étions désormais dans une contrée de sable volcanique où rien ne pousse. 


Malgré notre « petit détour », le camping était en vu après seulement 3 heures de marche (il en faut normalement 4-5h). 
Imaginant un site de camping sur un plateau, protégé des éléments par une forêt, nous trouvions plutôt un espèce de No Man’s Land situé sur un versant hyper incliné de la montagne, exposé aux fortes rafales de vent et à la pluie. 
Le camping était en fait un site en terrasse situé à 3600m, où chaque compagnie (offrant la randonnée guidée) avait creusé son propre site à même le versant de la montagne. On racontait que les randonneurs sans guide n’était vraiment pas les bienvenues…
À peine commencé à monter la tente, que les 2 hommes s’occupant du campement à proximité… nous apercevaient… et nous invitaient… à venir nous réchauffer autour de leur feu sous leur grande tente.
Cest alors que je sortais la bouteille de vin (hiking with style!). Je décidais d’en donner un peu au 2 hommes pour les remercier. 
Le plus petit s’emparait de la bouteille… prenait une grosse gorgée… et recrachait le tout à la seconde. C’est alors que j’avais la brillante idée de lui demander son âge… 14ans qu’il me répondait… pas étonnant qu’il ait recraché… cela devait être la 1ère fois qu’il buvait de l’alcool… oups… 


Le guide arrivait finalement avec sa demi-douzaine de clients. Au début, il nous regardait avec un regard qui voulait dire « foutez le camp », mais l’animosité disparaissait complètement à la minute où nous mentionnons être des guides volontaires pour Quetzal Trekkers. Nous allions passer toute la soirée avec eux… manger de leur nourriture… boire de leur chocolat chaud… sans rien payer. 
Acatanango, ou la fois où j’ai « crashé » le tour guidé d’un volcan. 
Une fois la nuit tombé, le spectacle allait pouvoir commencer…
Le seul intérêt de cet emplacement (et il est majeur); le camp propose une vue complètement dégagée sur le Volcan Fuego, situé à moins d’un demi km devant. 
Volcan Fuego est considéré comme le volcan le plus actif sur Terre. Il entre en éruption à toutes les 10-20minutes. 
Impossible de rester de marbre devant un tel spectacle Son et Lumière. Certaines explosions étaient si puissante que le son me glaçait le sang. 



Le lendemain matin, lors de la descente (en prenant le bon chemin), nous avions droit à un splendide lever de soleil avec le Volcan Agua qui perçait une mer de nuage. 


Pour sa diversité de paysage et le spectacle offert par Volcan Fuego, Acatanango devient officiellement ma montagne favorite au Guatemala.