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Épisode 29 – On TOP of Borneo

Octobre 2013

Après un bus interminaaaaaable de 10h (c’était sensé en prendre 7… je ne me plaindrais plus jamais des 3 petites heures de route à faire entre Québec et Montréal) en provenance de Semporna, j’arrivais finalement au Kinabalu National Park armé de mes nouveaux coups de soleil et du sel plein la tête… pas dans la tête… sur la tête… comme dans; j’ai pas pris de douche entre la dernière fois où j’ai été me baigner dans l’océan et ma ride de bus… bon, je crois que vous avez compris et vous vous en foutez un peu beaucoup…

Après m’être retrouvé la tête sous l’eau l’instant de quelques jours, je m’apprête à m’envoyer en l’air avec la plus haute (seule) montagne de Bornéo et incidemment la 2ème plus haute de toute l’Asie du Sud-Est… la plus haute se trouve sur l’ile de Papua du côté Indonésie, mais il est défendu de la grimper.

Franchement arrivé au parc, je me suis dirigé tout droit vers le bureau d’information pour réserver ma place afin de réaliser l’ascension de la montagne dès le lendemain matin. Arrivé quelques minutes avant l’heure de fermeture (18h), j’étais convaincu que toutes les places pour le lendemain allaient être déjà bookés. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que j’étais le premier et le seul à vouloir réaliser l’ascension en 1 jour le lendemain. Ce n’était pas moi qui allais m’en plaindre… le moins de gens sur la montagne, le mieux ce sera…

Après avoir rempli toutes les décharges qu’on me présentait… la montagne est dangereuse, vous montez à vos risques et blablabla et blablabla… on m’a dit de revenir au bureau d’information à 7h demain matin pour qu’on m’assigne un guide.

En 2 temps, 3 mouvement, je me dirigeais à une auberge qu’on m’avait recommandé un peu à l’extérieur du parc… parce qu’il est possible de coucher à la base du parc… si vous êtes millionnaires.

En prenant possession de mon lit dans le dortoir, j’ai fait la connaissance de Sarah (Britannique) et Anja (Allemande), 2 jeunes femmes qui voyageaient en Asie depuis quelques mois déjà. Disons que passer du temps en compagnie de charmantes jeunes femmes faisait contraste avec ma compagnie habituelle… un barbu chauve héhé… sans rancune Roark… tu sais que je t’adore… sauf quand tu bois trop de rhum.

Contrairement à moi, elles avaient booké un trip pour faire l’ascension du Mont Kinabalu en 2 jours et elles devaient commencer tout comme moi demain.

Fait cocasse; je crois que la très (trop) jeune fille qui travaille à l’auberge a un crush sur moi. Elle me fixe constamment et peu importe ce que je lui demande, elle a un rire nerveux comme une gamine… disons que ça fait bizarre.

MONT KINABALU; INFO PERTINENTES… ET INUTILES… moi je les trouve utiles bon…

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1er site de l’UNESCO de toute la Malaisie;

Distance à parcourir pour monter jusqu’au sommet – 8,7km allé

Hauteur (base de la montagne) – 1866m

Hauteur (sommet) – 4095m

Dénivelé à monter/descendre – 2329m (le sentier descend de 100m tout de suite après le départ)

Du haut de ses maigres 4095m, le Mt Kinabalu est très loin dans le palmarès des plus hautes montagnes au monde. Cependant, le dénivelé entre la base et le sommet, le place au 20ème rang des montagnes… ce qui n’est pas à négliger. Sur papier, une montagne peut-être très haute par rapport à la mer, mais son dénivelé peut-être ridicule… prenons l’exemple de beaucoup de montagne en Inde et au Népal, qui dépassent le Mt Kinabalu dans la liste des plus hautes montagnes au monde, où il est très rare que le dénivelé dépasse 1000m, même si les montagnes font 5000m et + (ces montagnes là sont des tricheuses…). Cela veux donc dire qu’elle est beaucoup plus coriace à vaincre que sa « maigre » altitude ne peut le laisser présager.

Alors que l’ile de Borneo est entièrement plate, le mont Kinabalu est entouré d’une jungle très dense. La végétation disparait peu à peu avec l’altitude pour faire place à du rock pur et dur dans les derniers 1000m, donnant à la montagne une apparence de bloque monolithique qu’on aurait déposé au milieu de nulle part.

En fait, je pourrais m’assoir toute la journée devant le Mont Kinabalu et ce serait une belle journée tellement elle est belle à regarder. Ajoutez à cela le mouvement improbable des nuages tout autour qui fait en sorte de constamment modifier le paysage et ça vous donne un panorama époustouflant.

FAUX DÉPART

L’amitié nouvelle que j’avais développée avec mes 2 cochambreuses aurait du en rester à une agréable soirée à jouer au carte, se raconter nos histoires de voyage et boire de la bière qui ressemblait beaucoup plus à du jus de lime. Or, Dame Nature avait prévu autre chose…

6h00 – L’heure du départ… la météo était affreuse; il pleuvait à siaux, le brouillard enveloppait toute la montagne, il ventait à écorner les bœufs et il faisait un froid de canard… tout cela à la base de la montagne… je n’osais pas imaginer ce que ça pouvait être sur la montagne et principalement au sommet.

La bonne nouvelle; en bookant ma randonné hier, on m’avait dit que si la météo n’était pas bonne, le départ serait reporté d’une journée… je me suis donc empressé de retourner dans les bras de Morphée.

Après un avant-midi de cul, la météo s’était finalement calmée. Tout comme moi, Anja et Sarah avaient réussi à reporter le départ de leur randonné au lendemain. Nous avons donc décidé de tuer le temps en allant faire un tour aux Poring Hotspring, afin de profiter des sources thermales et faire de petits trek tout autour. Il y avait notamment une canopy walk (promenade suspendu dans les hauteurs de la forêt) qui n’avait finalement de spectaculaire que son nom.

Coté positif du report de mon trek en raison de la mauvaise température, cela m’a permit de faire la connaissance de Jaime (28 ans, Britannique) avec qui j’allais faire équipe pour vaincre la montagne… et séparer les frais (guide, transport).

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« TIK TOK TIME VERY FAST »

Cette phrase toute simple, je l’ai entendu très souvent durant toute la journée que j’ai passé à taquiner la plus haute montagne de Bornéo… principalement lors de la descente. J’étais alors devenu une véritable loque humaine et je m’excusais constamment à mon guide pour la vitesse très lente (à mes yeux) à laquelle j’allais… il me disait alors « no no no… tik tok time very fast ». En effet, malgré le fait que j’avais fait tout le trek avec une paire de sandales de filles, j’étais revenu au point de départ en moins de 7h30… il faut normalement entre 9 et 10h au randonneur typique qui fait l’ascension en un jour.

Faire un trek avec des sandales de filles trop petites… WTF?!? Revenons donc à la veille de cette palpitante aventure.

Juste avant de me coucher, j’étais à finaliser mon sac à dos et à préparer tous mes trucs pour le trek, quand je me suis rendu compte que j’avais égaré mes bottes de montagnes. J’ai alors eu un flash; lorsque nous sommes parti des Poring Hotsprings, j’ai décidé d’enfiler mes flip flops et trainer mes bottes… je me suis ensuite assoupi dans le bus qui nous ramenait… pour me réveiller en sursaut alors qu’il s’arrêtait devant notre auberge… j’ai alors pris mon sac à dos et je suis sorti en vitesse… laissant mes bottes confortablement assises sur le siège arrière.

Oublier ses bottes de montagne dans un bus la veille de mon ascension du Mont Kinabalu… BRAVO CHAMPION. C’est le genre d’histoire qu’il est impossible d’inventer tellement ça a ni queue, ni tête. Mes 3 compagnons ont apprit beaucoup de jurons canadiens français à ce moment.

Il faut savoir que je voyag…ais avec une simple paire de flip flop et des bottes de montagne. Il ne me restait donc que la 1ère et il était hors de question de tenter l’aventure avec des souliers non fixés à mes pieds. Ajoutez à cela qu’il était 22h passé… donc aucune possibilité d’acheter/louer une nouvelle paire…

FUCK

Pourquoi je ne peux pas avoir des aventures qui vont comme sur des roulettes comme la plupart des gens… il faut toujours qu’il m’arrive quelque chose de complètement inattendu.

Alors que j’étais à faire une croix sur mon ascension du Mont Kinabalu, Sarah m’a proposé de prendre ses sandales. Après avoir pouffé de rire en m’imaginant monter une montagne en sandales et en me disant que c’était l’une des idées les plus folles que j’avais entendu… je décidé de les essayer.

Elles me faisaient à merveille… mis à part le fait qu’elles étaient au moins 2 pointures trop petites… faisant en sorte que tous mes orteils se retrouvaient en position très vulnérable devant les sandales et donc exposées aux « dangers » de la montagne. Elles avaient au moins l’avantage de répondre à un critère très important que mes flip flops ne remplissaient pas; elles étaient bien fixées à mon pied.

Je faisais donc face à un dilemme; ne pas monter la montagne ou monter la montagne en sandale au risque de me scraper les pieds et peut-être plus.

Mon désir de monter la montagne était plus fort que tout. J’ai donc décidé de tenter ma chance peu importe ce que ça m’en couterais… à noter que mes pieds et mes genoux ont tenté de me dissuader de me lancer dans l’aventure, mais bon… mon corps est une dictature et non une démocratie… c’est donc le duo cerveau/cœur qui prend les décisions et c’est sans appel.

En me voyant avec les sandales, Anja a pouffé de rire et m’a lancé; « If you go to the summit with those shoes, I’ll give you a foot massage (si tu vas jusqu’au sommet avec ces chaussures, je te ferais un massage des pieds) ». C’était tout ce qu’il me fallait pour me donner la petite poussé nécessaire… quel homme sensé aurait craché sur un massage des pieds fait par une superbe jeune femme…

Passons donc au programme principal… je sais que vous mourez d’envi de savoir si je me suis foulé une cheville ou mutilé un/des orteil(s). Ma gang de vous autres, vous ne changerez donc jamais…

6h30 – La température était parfaite. Après un petit petit déjeuner, moi et Jaime avons pris la direction du centre d’information afin de finaliser la préparation du trek. Ayant un peu beaucoup peur qu’on me refuse l’accès à la montagne avec ce que j’avais dans les pieds, j’ai fait tout en mon possible pour cacher les sandales; paire de bas, pantalon long et ne jamais me tenir trop loin du comptoir ou de Jaime afin d’éviter qu’ils puissent voir mes pieds. Ils n’y on vu que du feu…

On nous a ensuite attitré notre guide, un jeune malaysien de 20ans du nom de Wilfred… j’ai dit malaysien, pas as been acadien…

7h45 – C’est un départ. Les 5 premiers kilomètres d’ascension se sont donc déroulés à un rythme effréné dans la jungle. L’ascension était pénible et ne faisait pas dans la dentelle. Les sections planes étaient rares, voir inexistantes, ne laissant aucune chance pour le moindre repos… ça montait TOUT LE TEMPS. Tantôt le sentier était composé de marches très abruptes en bois, l’instant d’après c’était un champ de roches… tout aussi abrupte… et l’autre tantôt un sentier de terre… très abrupte… J’ai dit le mot abrupte… nahhhh. Bref, mon cœur a trouvé le temps long et la patate a pompée sans arrêt…

10h20 – Le campement de Laban Rata, l’endroit hors de prix où couchent les gens faisant l’ascension en 2 jours était désormais derrière nous… de même que la végétation, qui se faisait de plus en plus rare, laissant de grand pan de la montagne sur le rock tel un homme d’un certain âge ayant des cheveux tout le tour de la tête, mais pas au sommet. À partir de là, il restait moins de 3km à franchir…

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À partir de là, la montagne nous dévoilait ses plus beaux atouts et le spectacle était tout simplement incroyable… un paysage comme je n’en avais jamais vu auparavant… un véritable No Man’s Land… aucune végétation… seulement du rock… et Il fait un froid d’enfer gracieuseté du vent qui règne en roi et maitre sur cet endroit. Le sommet était maintenant à porté.

Rendu là, c’étais marqué suit et agrippe toi à la petite corde blanche; c’est ton chemin et ton assurance vie. En effet, la seule façon d’avancer… et éviter de se retrouver dans le fond de la vallée, était bien souvent de s’accrocher et se hisser avec la corde.

11h50 – Après avoir eu à franchir certaines sections très techniques, toute la montagne se trouvait désormais sous nos pieds. Le mont Kinabalu était VAINCU.

Congestionnée de touristes le matin, qui viennent voir le lever de soleil (principale raison de faire l’ascension en 2 jours), nous étions tout fin seul sur le sommet et il n’y avait personne d’autre à des milles à la ronde. Seulement moi, Jaime et Wilfred…

Autant j’adore le Népal et le Ladack (Inde), autant cette montagne se hisse maintenant au sommet des treks que j’ai pu faire dans ma vie. Les 3 derniers km avant d’atteindre le sommet volent le show. Oui, le panorama est super, mais c’est la montagne en elle-même qui impressionne.

L’ascension s’était bien déroulé… pour ceux qui ne s’en rappelle pas, je portais des sandales… je n’avais aucune difficulté à suivre le rythme de Jaime. Bien sur, le feeling était très bizarre… avec les pieds/orteils exposés, je devais être doublement vigilant pour ne pas m’estropier ou pire encore.

Il restait cependant de faire à rebours le sentier que nous avions arpenté lors de la monté… très beaucoup plus pas mal plus facile à dire qu’à faire… C’est effectivement à partir de ce moment que les choses ont commencé à se gâter pour moi et mes pieds/jambes.

Jaime avait alors disparu de mon écran radar assez vite, allant à un rythme infernal… un rythme qui aurait aussi été le mien si j’avais toujours eu mes bottes. Je suis donc resté avec le guide et l’état de mes jambes s’est rapidement détérioré. Toute la pression était maintenant sur mes orteils et je les scratchais souvent sur des roches. C’est donc devenu très pénible de marcher. Pour ceux qui ont déjà eu mal au pied, notre subconscient tente de compenser en changeant notre façon de marcher. Résultat d’un changement de démarches pour éviter de trop souffrir; les genoux en prennent pour leur rhume…

Après quelque temps, je descendais avec les genoux barrés (comme si j’avais des jambes de bois) puisque quand je pliais les genoux, je perdais l’équilibre et je manquais tomber. Je m’accrochais à tout ce que je pouvais pour ne pas me planter…

À mi-chemin de la descente, j’ai croisé Sarah et Anja qui montaient jusqu’à Laban Rata pour y passer la nuit. Quand je les ai vues, je me suis littéralement effondré. Elles ont donc pris le temps qu’il fallait pour me remonter le moral, Sarah tentant même de relâcher mes points de pression… ou quelque chose comme cela… truc de yoga chose machin. Je tiens donc à les remercier puisqu’elles ont été d’un très grand support moral.

J’ai donc continué la descente infernale. Même si je descendais comme un handicapé et que j’avais l’impression d’aller vraiment lentement, je n’arrêtais pas de dépasser des gens et mon guide n’arrêtait pas de me dire « slow slow… tik tok time very fast ». En langage compréhensif, il voulait me dire que malgré le fait que j’étais blessé et que je pensais aller lentement, j’allais malgré tout très vite…

Vous auriez du voir le regard des gens quand ils se rendaient compte que je ne portais pas des bottes, mais bien des sandales… Ils me fixaient ensuite droit dans les yeux et je pouvais voir leur visage plein de préjugés… et je les comprends très bien… j’aurais été à leur place et j’aurais fait de même…

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3h20 – De peine et de misère j’ai atteint le départ du trek. L’aventure est terminé. Résultat de la journée; 18km de marche en monté ou en descente constante et aucune cheville de foulée… cela tient du miracle.

Le guide m’a expliqué que normalement les gens qui font l’ascension en 1 jour partent entre 7h30 et 8h et reviennent entre 5 et 6h du soir… malgré le fait que je chaussais des sandales et que j’ai peiné lors de la descente. On ne parle pas ici de pieds de céleri puisque pour avoir la permission de faire l’ascension en 1 jour, il faut être en grande forme… le fait que nous ayons retranché plus de 1h30 au chrono normal est donc un bel accomplissement… surtout si on pense qu’on est resté une bonne demi-heure au sommet, au grand dam de notre guide qui nous pressait de redescendre, et qu’on s’est arrêté un peu partout pour prendre une tonne de photos.

I AM A LEGEND

En finissant ce trek, je crois affirmer sans trop me tromper que j’entre dans le livre des records du Mont Kinabalu comme étant le seul homme à avoir fait le trek avec des sandales… de fille… 2 pointures trop petites… Ce record devrait tenir trèèèèès longtemps…

Le trek terminé, c’était maintenant le temps d’évaluer les dégats…

De retour à l’auberge, j’ai retiré mes sandales pour trouver mes 2 pieds en sang et avec la chair à vif à certains endroits.

Est-ce que j’ai regretté mon choix de faire le trek en sandale? C’est malheureusement le prix à payer pour avoir vécu une aventure incroyable sur une montagne formidable. Si c’était à refaire, je referais la même chose… Je suis à finaliser l’écriture de l’épisode 4 jours plus tard et je marche encore comme un vieillard… mes genoux sont complètement détruits.

Il faisait super beau… en fait, on aurait difficilement pu demander une plus belle température… on a été très chanceux parce qu’en cette période de pré-mousson, il pleut presque tout le temps ces temps-ci et/ou le ciel et la montagne sont couverts de nuages… alors que nous avons eu juste assez de nuages pour bien meubler les photos, tout en ayant une vue dégagée de la vallée en dessous.

Le lendemain à Kota Kinabalu, j’ai recroisé Anja, qui revenait à peine du Mont Kinabalu (je leur avais prêté mon sleeping bag pour coucher au chaud dans la montagne… elle m’a dit qu’alors que tout le monde a gelé cette nuit là, elle et Sarah se sont réveillées en sueur tellement mon sleeping était chaud).

Elle m’a alors dit que le sujet de l’heure sur la montagne le soir où elles ont couché là-bas; « you’re quite famous right now up the mountain… there’s a story about a Crazy Canadian who went up and down the mountain in one day… in sandals (tu es maintenant très connu sur la montagne… il y a une histoire qui circule à propos d’un Crazy Canadian qui a réalisé l’ascension/descente en 1 journée… en sandales) ».

Je suis donc malgré moi devenu une légende… peut-être que si vous allez faire un tour sur cette montagne dans quelques années, mon histoire sera encore raconté … Peut-être même que l’histoire aura complètement changé, digne du téléphone arabe… le crazy canadian aura réalisé toute l’ascension sur les bras parce qu’il n’avait plus de bras… qui sais ahah

Bref, même quand je veux me la jouer low profile, je trouve le moyen de faire parler de moi et de faire les choses de manière peu conventionnelle.

La morale de l’histoire… du moins la morale que j’aimerais que vous tiriez de cette histoire… autre que de dire « t fou »… non… j’aimerais plutôt que vous reteniez que la vie n’est pas un film de Disney. Parfois des embuches viennent se mettre en travers de notre chemin… mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras. Il faut plutôt se retrousser les manches et aller au-delà des limites que nous aurions cru possible pour réaliser nos rêves. Je ne dis pas de monter une montagne en sandale… oh que non croyez-moi sur parole c’est tout sauf une bonne idée…

Accrochez-vous à vos rêves/ambitions quelque soit les embûches qui se profilent à l’horizon ou les gens qui vous disent que c’est impossible. Les sacrifices que vous allez faire vont paraitre dérisoires et ils seront vite oubliés, tandis que vos accomplissement tiendront pour toujours.

THE TEAM

From left to right; Jamey Storey, Nicolas Pare, Anja Thiele and Sarah Given

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INFO UTILE POUR RÉALISER L’ASCENSION DU MONT KINABALU

Il faut savoir que la plupart des gens qui se rendent jusqu’au sommet, je dirais un bon 95%, le font en 2 jours. Il y a un campement comportant plusieurs accommodations au 2/3 de la montagne, mais le prix demandé pour coucher là est EXORBITANT. C’est en fait la seule et unique raison pourquoi je désirais faire l’ascension en 1 jour. Or, le nombre de permis pour réaliser l’ascension en 1 jour est en quantité très limité.

Même si le sentier est très linéaire et qu’il faut vraiment faire par exprès pour se perdre (le sentier est linéaire), toute personne qui désire monter la montagne (1jour ou 2 jours) doit être accompagné d’un guide. Je déteste cette obligation puisque notre guide a été complètement inutile, parlant à peine anglais et ne nous expliquant absolument rien à propos de la montagne, de la faune et la flore. En plus, il n’était pas à nous guider en avant, mais blotti bien tranquillement derrière nous (le guide doit rester derrière la personne la plus lente). En fait, une fois le trek commencé, il n’y a aucune obligation du randonneur de rester avec son guide. Si le randonneur va plus rapidement que son guide il peut y aller par lui-même… ce qui est complètement ridicule et qui apporte encore plus d’eau à moulin qui veut que l’obligation d’avoir un guide soit simplement afin d’aller chercher le plus de cash possible dans la poche des touristes. En fait, le guide n’a qu’une véritable fonction; s’assurer que vous avez franchit certains endroits clés avant une heure précise. Autrement, vous aurez à rebrousser chemin…

Ceux qui voudraient réaliser l’ascension en 1 jour, vous n’avez qu’à vous présenter à centre d’information à l’entrée du parc la veille. Si vous êtes chanceux, vous aurez un départ le lendemain, au pire vous attendrez 1 ou 2 jours.

Cela vous en contera;

15rn (5$) – Entrée dans le parc

100rn (35$) – Permis pour monter la montagne

35rn (12$) – Transport pour se rendre jusqu’au départ du trek et revenir

128rn (40$) – Guide

Je ne sais pas pour vous, mais j’ai toujours trouvé drôle de devoir payer pour monter une montagne… ça revient à payer pour souffrir.

À noter qu’un maximum de 2 randonneurs peuvent partager un guide et le transport… cela coupe donc en 2 le cout de ces 2 éléments.

Pour ceux désirant faire l’ascension en 2 jours, et donc coucher au 2/3 de la montagne, il faut booker à l’avance via Sutera Lodge, la seule agence permise dans le parc (d’où l’explosion des couts… monopole). Vous pouvez toujours tenter de vous pointer à l’improviste dans le parc, mais ce sera beaucoup plus difficile. Peu importe, vous ne vous en sortirez pas en bas de 700ringet (donc plus de 230$) par personne.

Avis aux amateurs de sensations fortes; chaque année depuis bientôt 20ans se tient le « Climbathlon », une course qui regroupe les fous parmi les plus fous. L’idée consiste à monter la montagne jusqu’au sommet et la redescente le plus rapidement possible. Le gagnant de l’an passé à bouclé le tour en 2h30… pour vous donner une idée, il nous aura fallu un peu plus de 7h pour faire l’allé/retour. Voici le lien de l’évènement;

http://www.climbathon.my/

MATÉRIEL NÉCESSAIRE

1 jour;

– Vêtement chaud pour le sommet (tuque, gant, chandail long/manteau)

– Bottes

– Snack, repas et eau (il est possible de manger au campement, mais les prix sont ridicules… on peu par contre remplir sa gourde gratuitement)

– crème solaire, lunette, bandana… bref, choses pour se protéger du soleil

– Volonté, cardio et jambes

BILAN DE BORNEO

La Malaisie, et principalement l’ile de Borneo, ne sont pas des endroits qu’on entend beaucoup parler au Canada, mais ils gagnent définitivement à être découverts. Il y a quelque chose pour plaire à tout le monde sur cette ile; de la jungle à l’état pur avec des animaux comme on en voit nulle part ailleurs, une gigantesque montagne à conquérir… avec de bonnes bottes, des plages, des petites iles quasi désertes et des sites de plongé parmi les plus reconnu dans le monde. De plus, le peuple est hyper gentil et accueillant, mis à part dans les grands centres, il y une culture très intéressante et toujours bien vivante, on y parle une langue très amusante à apprendre, etc.

Arrivé à Bornéo le 6 septembre, je la quitte le 5 octobre… 1 mois… j’ai pourtant l’impression de n’avoir fait que gratter la surface des choses à faire sur cette gigantesque île. Bon, en ce qui concerne l’état du Sabah (Malaisie) et le Brunei, j’ai pas mal fait le tour… mais il reste tout l’état du Sarawak (Malaisie) et la province du Kalamantan (Indonésie) que je n’ai pas touchés et qui représentent plus de 75% de l’ile. J’aurais plus particulièrement bien aimé aller faire un tour à Miri et Kuching dans le Sarawak, notamment au Niah National Park et au Bako National Park, mais bon, dans la vie il faut faire des choix. Pour paraphraser mon buddy Roark; dans ce coin de l’Asie (Indonésie, Borneo, Philippines, bref les archipels), il n’y a aucun moyen de faire le tour de manière linéaire… chaque choix de destination t’ouvre une porte et en referme plusieurs. Cependant, pour ceux qui aimeraient visiter cette partie du monde, je crois que la meilleure manière de visiter Borneo serait d’arriver à Kuching, de traverser l’ile et de quitter par Kota Kinabalu… ou vice-versa.

J’espère que j’aurais réussi à vous faire connaitre un peu plus cette partie du monde qui gagne à être connu à travers mes humbles épisodes.

Next Stop; Manille et les Philippines…

Ce périple, je le commence seul… non je ne me suis pas chicané avec Roark, il est toujours mon best travel buddy. Pour ceux qui se sont attaché à ce curieux personnage, ne vous en faite pas, vous entendrez à nouveau parler de lui avant longtemps…

Bon… c ça qui est ça… Chow Bye Groupe

RENDONS GLOIRE AUX DISPARUES

Mes pieds ont passé d’agréable moment dans vous… je ne passerais pas par quatre chemin; JE VOUS ADORAIS. J’ai vécu une tonne d’histoires avec elles et j’avais l’intention d’en vivre encore beaucoup. Au fil des mois, elles avaient développé leur odeur bien particulaire qui faisait en sorte de les rendre uniques… Où que vous soyez, vous allez me manquer. J’espère juste que vous ne finirez pas dans les pieds d’un chinois… vous méritez bien mieux que cela.

Pictures / Photos; Nicolas Pare – Jaime Storey

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Épisode 28 – A taste of Paradise

SEMPORNA

Fin septembre 2013

Entre le moment où je suis parti de Sukau et l’instant où j’ai posé les pieds à Semporna, j’ai appris une chose; ne jamais plus faire confiance à quelqu’un pour me booker un billet d’autobus. Le gars qui nous a réservé les billets nous a pris un bus hyper luxueux qui nous a couté la peau des fesses… asiatiquement parlant.

Arrivé à Semporna… la ville en soit n’a absolument rien d’intéressant. On me dirait que c’est une ville indienne et je n’aurais aucune difficulté à le croire. Très étendue sur le rivage et composée d’une population très pauvre, le centre-ville, où tous les hébergements se trouvent, est un gigantesque attrape touriste; les chambres, la bouffe et la bière sont à des prix exorbitants… ajoutez à cela que l’endroit a été pris d’assaut par des australiens tout droit sorti de la puberté… ou pas encore sorti. En regardant certains d’entre-eux, j’ai l’impression que je pourrais être leur père. Tout cela pour dire que je déteste l’endroit.

Heureusement, nous ne sommes pas là pour visiter la ville, mais bien pour nous envoler (bateau) vers l’une… ou plusieurs, on verra bien… des petites iles paradisiaques qui forment l’archipel de Semporna à proximité. Composé d’une bonne douzaine d’iles à plus ou moins 1 ou 2 heures au large, l’endroit est reconnu comme l’un des plus beaux au monde pour la plongé sous-marine. De plus les îles ont tout pour être sur des cartes postales.

En plus de Semporna la ville, il est possible de séjourner sur les iles de Kapalai ($$$) et Mabul ($). Autrement, toutes les autres iles sont accessibles, mais il faut y faire des excursions d’un jour et retourner sur la terre ferme en fin de journée.

Le bijou de cet archipel a pour nom Sipadan. Une excursion d’un jour sur cette ile pour y faire de la plongé coutent par contre plus de 200$ et il faut réserver longtemps à l’avance (il est possible de trouver de la place à dernière minute en raison de désistement, mais ne comptez pas trop là-dessus ou ayez beaucoup de temps devant vous). Sinon, pour des gens recherchant la tranquillité… donc des iles désertes avec de belles plages et du bon snorkeling/diving, les îles de Sabuan et Maiga sont taillées sur mesure pour vous…

En soirée, nous avons fait la connaissance de Martin et Emma, un couple d’anglais en voyage depuis 6 mois. Nous avons passé une soirée haute en alcool.

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MABUL ISLAND

Dès le lendemain, je me suis réveillé à l’aube pour me diriger vers Mabul Island, petite île à 1 heure au large et invisible de la cote, puisque grosse que mon cul… donc très petite. Pour sa part, Roark voulait passer plus de temps à Semporna (hangover) et allait me rejoindre le dès le lendemain.

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Au premier coup d’œil, l’ile est très petite et semble remplie à trop pleine capacité de Resort de tout genre. Étant l’une des seules iles de l’archipel à pouvoir être habité, c’est un peu compréhensible. La plupart des bâtiments ne sont pas construits sur l’ile, mais sur des pilotis sur l’eau tout autour de l’ile.

Le Resort que j’ai choisi est super; océan s’étendant jusqu’à l’infini tout juste devant, personnel charmant, de la bouffe à volonté et parfaitement orienté plein Ouest… donc couché de soleil magnifique à prévoir. Aussi, si je voulais, je n’aurais qu’à retirer l’une des planches de bois simplement clouée qui représentent le plancher de ma chambre pour voir l’océan sous mes pieds héhé… mais bon, je me garde une petite gêne… pour l’instant.

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SNORKEL IN KAPALAI

À peine arrivé là-bas que je m’embarquais pour aller faire un trip de snorkeling à environ 1h de là près de Kapalai Island… île qui n’en est pas vraiment une puisque c’est essentiellement un gros banc de sable créé par l’homme… qui disparait complètement sous l’eau pas grande marée où avec des vagues intenses. Sur ce banc de sable on retrouve 1 ou 2 Resorts de luxe. Bref, pas le genre d’endroit que je peux me payer. Ma seule chance d’approcher cette ‘’ile’’ était donc avec un masque et un tuba.

Tout comme l’ile, le récif tout autour a été créé artificiellement. Pour ce qui aime voir des coraux de toutes les couleurs et plus beaux les uns que les autres, ce n’est pas l’endroit. En revanche, pour ceux qui voudraient voir une TONNE de poissons, c’est l’endroit où aller. J’étais littéralement entouré de sushis de toute sorte et toute grosseur; des plus minuscules, au plus gros… en permanence.

Je prenais un malin plaisir à nager à toute vitesse dans les bancs de poissons pour qu’ils se sauvent de tout bord tout coté. À un certain moment, j’étais complètement entouré de beaucoup de petits poissons… je n’avais alors qu’à bouger la main dans une direction pour que tous les poissons dans cette direction s’écartent. Une fois mon bras revenu le long de mon corps, les poissons reprenaient leur place… wow, j’ai du faire cet exercice un bon 10min tellement je m’amusais comme un petit fou. Il y avait aussi des espèces de poisson-oiseaux ou oiseau-poissons… bref, je ne sais pas. Ce que je sais c’est qu’ils sortaient de l’eau pour ensuite franchir 30-40m à toute vitesse et replonger dans l’eau.

Une fois revenu sur la terre ferme de ma petite ile, j’ai entrepris de faire le tour en compagnie de 2 jeunes allemands…

À un certain moment, j’ai voulu aller faire une trempette dans l’eau. Quand j’ai commencé à me baigner, il y avait déjà 2 enfants dans l’eau et très loin de moi… puis, ils sont venu me voir… et enfin je suis sorti de l’eau et ils m’ont suivit… pour que je réalise qu’ils étaient complètement nu… un garçon et une fille de 10-12ans. Vous auriez du voir ma tête lorsque j’ai réalisé qu’ils n’avaient aucun maillot; je ne savais plus ou regarder tellement j’étais mal. J’ai donc pris la poudre d’escampette assez vite.

Moins d’une heure plus tard, nous étions de retour à notre point de départ. Même si l’île est minuscule, elle regorge de trésors; que ce soit le village très rustique qui occupe le centre et environ le 1/3 de l’ile, les luxueux bungalows sur pilotis au large, comme on en voit dans les films, les fils d’électricité qui sont à hauteur d’homme… entk à ma hauteur d’homme… et dans lesquels je reste coincé, l’endroit n’est pas simplement une destination soleil. En fait, ce n’est pas une destination soleil puisque les plages sont très ordinaires… ceux cherchant une belle plage tranquille pour se baigner et prendre un bain de soleil devraient passer leur chemin. Par contre, c’est l’endroit tout désigné pour ceux désirant relaxer, faire du snorkeling et SURTOUT pratiquer la plongé sous-marine.

Voici donc quelques infos intéressantes… ou pas… c’est selon… à propos de Mabul island. Les Resorts de tout genre et pour tous les budgets… il y en a des TRÈS luxueux… comme on voit dans les films… de gigantesques complexes sur pilotis au-dessus d’une eau d’un bleu clair avec une multitude de poissons visible des passerelles. Un truc maison pour pouvoir entrer et circuler librement dans ces Resorts qui ont des gardiens à l’entrée (donc quand la passerelle sur pilotis touche terre); faire semblant de rien, ne pas leur demander si tu peux aller voir 5min, fermer ta gueule, marcher comme si tu savais où tu t’en allais et passer les gardiens… et vlan… te voila à te promener dans les Resorts luxueux. Ahhh, être un maillot de bain, pas de chandail, avec un masque de plongé sur la tête et des palmes dans les mains aide aussi à rendre le tout plus crédible…

Tous ces Resorts côtoient un très village de pêcheurs très pauvre. On aurait dit que la presque totalité de la population était constituée de jeunes de moins de 15ans. Où sont les parents?!?… aucune idée… tellement que j’ai pensé que cette ile pourrait en fait être un orphelinat; tu donnes naissance à un enfant non désiré, Mabul Island est là pour régler ton problème. Ajoutez à cela que cette population d’adolescents pré pubères est en nombre beaucoup trop important… en clair, il y a surpopulation. Un jour ou l’autre, ils vont avoir à prendre le taureau par les cornes et régler le problème… mais bon… c’est une autre histoire… relisez mes histoires sur l’Inde si vous voulez m’entendre parler de pauvreté…

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Après, il ne restait plus qu’à attendre le clou de la journée; le coucher de soleil. Le moment venu, j’étais au rendez-vous bien assis sur ma chaise au bout du quai. À ce moment, un très petit bateau est passé tout près devant nous. À peine hors de l’eau, il avait à son bord un jeune garçon… qui pagayait… est un très très jeune garçon… qui enlevait l’eau de l’embarcation avec un contenant en plastique. Je sais très bien que ces enfants sont surement hyper pauvre et que c’est la raison pourquoi leurs parents ne peuvent leur offrir un meilleur bateau… mais une partie de moi était jalouse et aurait voulu être l’un d’eux. Comme quoi, l’eau est toujours plus bleue chez le voisin (j’ai adapté le dicton à mes conditions de vie actuelle). Malgré la présence de nuages, qui m’ont empêché de voir le soleil disparaitre dans l’eau, ça en valait le coup. De toute façon, ce n’est que parti remise pour demain…

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Le lendemain matin à la 1ère heure, j’ai pris mon masque/tuba et mes palmes et j’ai entrepris d’aller faire du snorkeling par moi-même. En effet, la totalité des sites de snorkeling/plongé sur Mabul sont à au plus une centaine de mètres du rivage. Il est donc facile… pour une personne téméraire… d’y aller sans avoir à payer pour un bateau… ce qui me sauve au moins 15$ de la shot. En fait, la seule raison pourquoi je me suis précipité sur la bateau d’hier est parce qu’il allait sur une autre ile et que c’était très rare…

Après quelques minutes de marche, j’étais donc à nager au travers des bungalows sur pilotis. Au départ, je ne savais pas vraiment si j’étais dans un véritable endroit pour le snorkeling, mais après quelques minutes, 2-3 bateaux remplis de chinois sont apparus et ont commencés à faire du snorkeling à l’endroit où j’étais (j’ai appris par après que les meilleurs récifs sont au travers des bungalows… à l’endroit où je me trouvais).

C’était drôle à voir, alors que j’étais parti de la berge, tout seul et sans flotte… avec bien souvent les mains dans le dos (pas besoin de faire d’effort pour flotter, il faut simplement bouger les pieds pour se propulser), j’étais entouré de chinois qui se tenaient la main… parce que certains ne savaient pas nager ou avaient peur de l’eau… en groupe de 3-4 avec guides, flottes, bouées, etc.

Les coraux étaient encore une fois assez ordinaire, mais les poissons étaient encore au rendez-vous… en plus de tous ceux que j’avais déjà vu la veille, j’ai même eu la chance d’apercevoir 2 grosses tortues… et de les suivre pendant un très long moment. Je suis aussi tombé sur un groupe de barracudas (espèces de serpent des mers), un champ d’étoiles de mer qui allait jusqu’à perte de vue et un poisson tout jaune en forme d’épée.

Puis, après plus d’une heure dans l’eau, j’ai fait mon petit bonhomme de chemin jusqu’au rivage. J’ai du me perdre en chemin parce que je me suis retrouvé sur la portion de plage du village, rempli de bateaux de pêcheurs et de maisons de fortune. De là, il me fallait maintenant regagner mon Resort… plus facile à dire qu’à faire. Je n’aurais jamais cru pouvoir me perdre sur une ile aussi petite et pourtant s’est arrivé…

C’était surréel… je portais simplement un short, j’avais mon masque/tuba sur la tête et mes palmes dans les mains et je déambulais dans les ruelles du village alors que tout le monde me faisaient des signes de la main et voulait attirer mon attention…

Lorsque je suis finalement retourné au Resort, Roark m’avait rejoint… il avait une bien meilleure mine que lorsque je l’avais vu la dernière fois héhé…

S’en ai suivit une autre fin de journée tranquille à regarder un coucher de soleil… presque sur l’eau… maudit nuages grrr…

Après maintenant 3 jours et une bonne demi-douzaine de snorkeling plus tard, il y a 2 constats à faire. D’une part, même si j’ai vu des poissons magnifiques et que le paysage est digne de cartes postales, je suis beaucoup plus dans mon élément les 2 pieds dans des bottes puantes à monter une montagne. D’une autre, même si je n’ai pas vraiment les aptitudes nécessaires (je suis un nageur très moyen), je suis tout aussi casse cou dans l’eau qu’en montagne. Outre ma première sorti ou j’ai pris un bateau pour me rendre sur une autre ile, je me suis rendu tout seul comme un grand à tous les autres sites à quelques centaines de mètres au large autour de l’ile…  et ce, armé simplement de mes palmes et d’un masque/tuba… alors que tous les autres que j’ai vu s’y rendaient en bateau avec guide et flotte.

Une autre journée s’est écoulée à m’occuper comme je l’avais fait lors des précédentes… c’est donc dire me gaver dans le buffet à volonté de mon Resort, regarder l’océan en buvant du thé, aller faire du snorkeling quelque part autour de l’ile armé de mes palmes et de mon masque/tuba, faire un somme, remanger comme un ogre…

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Puis, il a fallu que je me résigne à quitter cette ile. J’ai donc pris le bateau pour retourner sur la terre ferme à Semporna… frisson de dégout. Bien que j’avais hâte de passer à autre chose, ce ne fut pas une mince tâche de quitter cette ile…

En arrivant à Semporna, on nous a dit que Mabul était une attrape touriste et que c’était très pollué… mais je n’ai rien vu de tout cela. Oui l’ile est remplie à trop pleine capacité de Resorts et de population locale, mais on s’en fou, nous n’allons pas là pour ça, on est là pour faire la farniente et/ou profiter des charmes de l’océan… et l’ile remplie amplement ces 2 critères.

Le fait demeure que je me trouvais sur une petit coin de paradis perdue au milieu de l’océan et que je n’avais qu’à aller au bout de la salle à manger de mon Resort et me pencher pour voir des poissons nager dans l’eau transparente, ou regarder droit devant et voir l’océan… océan tout d’abord d’un bleu clair sur quelques centaines de mètres, puis d’un bleu foncé jusqu’à perte de vue.

Cet endroit est tout simplement le paradis sur terre pour les plongeurs/snorkeleurs… bref, ceux qui aiment se mettre un tuba dans la bouche et braquer leur tête vers le fond de l’eau, ceux qui aime se mettre une grosse bonbonne sur le dos et s’habiller d’un one suit très moulant… et pour ceux qui cherchent une tranquillité certaine… ou une certaine tranquillité, c’est selon encore une fois.

Cependant, ceux qui recherche de belles plages pour faire du sunbathing ou pour se simplement se baigner seront très déçu… si vous êtes dans la dernière catégorie, ne vous inquiétez pas… je trouverais votre paradis très bientôt héhé…

Pour moi, c’est le plus bel endroit… paradis tropicalement parlant… où j’ai pu poser les pieds dans ma vie… point à la ligne… jusqu’à maintenant. Avec les Philippines qui s’en viennent dans peu de temps, je doute cependant que cela tienne très longtemps.

SENDING OUT AN S.O.S.

Le bateau et la promenade de 2h qui devait me ramener sur Borneo n’avaient à l’origine rien de bien attrayant. C’était sans compter les talents… inexistants… du pilote du bateau. À bord d’une petite chaloupe avec 2 touristes coréens… sans commentaire…

Donc, comme je le disais, MENTION SPÉCIALE au pilote du bateau qui a failli nous faire échouer à plusieurs reprise sur une multitude de haut fond (moins de 1m d’eau). La 1ère fois que c’est arrivé, je me suis dit ‘’bon, ça a bien l’air que c’est la route, qu’est-ce que je peux y faire’’. Puis, la 2ème fois, j’ai changé d’avis en voyant une demi-douzaine de chaloupe comme la notre passer quelques mètres à côté de nous à toute vitesse en évitant la zone à risque. Je me suis alors tourné vers le pilote et j’ai lâché un ‘’mais quel crétin’’ en français. Il m’a alors fait un sourire nerveux, du genre ‘’je vais lui faire croire que tout est sous contrôle, même si je suis dépassé par la situation’’. Le 4ème haut fond où nous nous sommes semi échoué était en fait un champ d’algue à perte de vue. On est resté immobilisé pendant un bon 15min alors que le crétin de pilote essayait tant bien que mal d’enlever les algues qui s’étaient enroulées autour des rotors du moteur. Pendant ce temps, les chaloupes nous passaient encore une fois à pleine vitesse à quelques mètres. À ce moment là, nous étions encore bien loin de Borneo et je commencais à m’imaginer des scénarios catastrophes du genre ‘’être pris au milieu de l’océan avec pilote plus con que con et 2 coréens avec les trop grosses valises qui roulent’’. Qui allaient passer par-dessus bord le 1er? En temps normal j’aurais répondu les 2 coréens, mais dans le cas présent, ils ne seraient pas mes 1ères cibles…

Puis, par je ne sais quel miracle, on s’en est sorti sain et sauf et on est arrivé à bon port.

Ce périple haut en couleur n’a pas seulement eu que des inconvénients. Le paysage était MAGNIFIQUE. J’ai pu admirer la superbe ligne d’horizon de Borneo, avec ses multiples petites montagnes, ses water villages un peu partout et sa jungle omniprésente. Il y avait aussi plein de maisons/complexes bâtis sur pilotis un peu partout au milieu de nulle part sur l’océan. On m’a par la suite raconté que ces maisons, et même parfois villages, sont occupés par des pêcheurs et que c’est leur maison. J’aimerais bien essayer l’instant d’une nuit, mais de vivre là c’est une autre histoire. Imaginez par tempête, grand vent, etc., quand ton seul moyen de transport est le bateau, bien souvent une petite chaloupe, et que la rive est à plus d’une heure.

DE RETOUR À LA RÉALITÉ

Bon, vous serez d’accord avec moi, je ne vous ferez pas trop pleurer en vous disant que je quitte cette ile paradisiaque pour retourner à ma réalité… de voyageur héhé. Je pose donc à nouveau ma maison sur le dos et je me dirige où le vent m’emportera… non, en fait, j’ai décidé de donner un petit coup de pouce au vent…

Une petite nuit à Semporna… frisson de dégout… et à la 1ère heure je prendrais un bus en direction du Mont Kinabalu, la cerise sur le Sunday de mon voyage à Borneo. De là, je finaliserais les préparatifs pour monter la montagne du même nom… qui pointe à plus de 4000m.

Roark n’ayant pas trop envi de s’attaquer au Mt. Kinabalu… je suis sur qu’il va finir par le regretter… je me sépare donc à nouveau de mon fidèle compagnon. Pour sa part, il a décidé de rester un peu plus longtemps sur Mabul afin d’y faire d’autres plongés… mais bon, je suis sur que nos routes vont finir par se recroiser avant longtemps…

P.S. – En allant manger dans un restaurant malaysien… j’ai eu de la misère à trouver un vrai restaurant malaysien avec des prix raisonnable, mais j’ai réussi… la jeune fille qui m’a servi m’a tendu un menu de touriste… en anglais. Je n’y comprenais rien moi qui est habitué à lire les indications en malay. Riz, pasta, egg (œuf), bread (pain), etc. ne me disait rien… J’ai donc demandé un menu en malay… la jeune fille était très surprise par ma demande… Enfin j’avais retrouvé mes repère; ayam (riz), mee (sorte de pasta), telur (œuf), roti (pain) etc.

Épisode 27 – Dans la jungle, terrible jungle…

OH OUiiiiiiiiiiii…. i i i i… AWIMBOWÉ

Bon, il n’y a pas de Lion dans la jungle de Borneo… mais c’est une jungle quand même bon…

RETOUR DU BRUNEI

À la fin de mon dernier épisode, je vous avais laissé tout de suite après avoir passé LES frontières pour revenir dans l’état du Sabah en Malaisie après un court séjour de 3 jours au Brunei… et un TRÈS COURT séjour de moins d’une heure au Sarawak.

L’idée était alors de regagner Kota K afin de planifier le reste de notre voyage ici. Avant d’y parvenir, nous avons fait un pit stop à Beaufort. Première ville d’importance rencontré après notre départ du Brunei, on s’y est arrêté en pensant qu’il y aurait quelque chose à faire/voir… mais ce n’était pas le cas…

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On a donc tué le temps en se trouvant un bar miteux vendant de la bière pas cher… après tout, on était revenu dans un état qui vendait de l’alcool, il fallait bien célébrer. De toute façon, il n’y avait rien d’autre à faire en attendant de prendre le train pour Kota K le lendemain matin, via la seule ligne de ferroviaire de l’île (entre Beaufort et Kota K).

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Avant de passer à autre chose, je veux juste être sur qu’on s’est bien compris concernant Beaufort… qui porte très mal son nom; ce n’est pas beau et il n’y a pas de fort… si vous allez un jour sur l’île de Borneo, passez votre chemin…

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KOTA K… ENCORE

Avec ce retour à Kota K, la ville peut officiellement entrer dans un club sélect des villes asiatiques que je considère comme étant mon chez moi. Pour être considéré comme tel, la ville doit répondre à certains critères. D’une part, je dois aimer l’endroit et être en mesure de m’imaginer y vivre. D’une autre, je dois y avoir séjourné plus d’une semaine… pas besoin d’être consécutif. Enfin, je dois y être allé plus d’une fois durant mon voyage. Elle rejoint donc les villes de Kolkata et Kathmandou.

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Les quelques jours que nous y avons passé ont été des journées de Geek à trier nos photos, écrire nos blogues respectifs, aller au cinéma et planifier le reste de notre voyage sur Borneo.

EN ROUTE VERS L’EST

Habitué depuis quelques jours au confort de notre chambre, à notre petite routine et à faire la grâce matinée… ce fut un très pénible retour dans la peau de backpackers pour aller prendre le bus à l’aube…

6 heures et des poussières très pénibles plus tard, nous étions à Sandakan…

Nous ne savions absolument rien à propos de cette ville avant d’y arriver. Rien d’autre si ce n’est que la ville a la particularité d’avoir le seul lien maritime (ferry) pour rejoindre les Philippines (tout pays entourant les Philippines confondus). Lors de notre arrivé sur Borneo, nous avions planifié de prendre ce ferry jusqu’au Philippines une fois notre aventure à Borneo terminée, mais bon… je ne sais pas si vous suivez les nouvelles internationales ces temps-ci… NON… eh bien moi non plus… mais on nous a informé qu’il y a eu une insurrection dans la région, et particulièrement la ville, où le ferry arrive au Philippines. Toute la zone est en proie à une terrible guerre civile entre les forces de l’ordre et un groupe de musulman séparatistes. Les tensions existent depuis plus de 50ans (ça on savait), mais il y a eu une recru d’essence depuis début septembre; on dénombre plusieurs morts et blessés sérieux et beaucoup de kidnapping. Bref, on a décidé de changer notre fusil d’épaule…

Nous avons donc été agréablement surpris de découvrir une petite ville très charmante. Ville côtière qui sur papier comporte autant d’habitants que Kota K, le centre-ville est plus petit que le Vieux-Québec. Le reste de la population est éparpillée dans les très laides et très américanisés banlieues tout autour.

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Aussi, contrairement à Kota K, qui a été détruit presque entièrement durant la guerre et ensuite reconstruit, Sandakan transpire l’histoire… elle a en effet été marquée au fer rouge par les évènements qui s’y sont passés durant la 2ème Guerre Mondiale … je parlerais un peu plus loin dans l’épisode.

Depuis notre arrivé sur l’île, on trouvait que tout était beaucoup trop chic’n swell; pas de pauvreté, les rues propres, les bâtiments bien entretenus, etc. La ville comporte un bon mélange de bâtiments historiques, de bâtiments crasseux et de bâtiments contemporains, ce qui fait en sorte de la démarquer complètement par rapport aux autres villes que nous avons pu voir sur Borneo jusqu’à présent.

Le meilleur moyen de qualifier cette ville en 1 mot serait d’utiliser le mot « ghetto »… pas dans le sens de « ne mettez pas les pieds là, c’est dangereux », mais plutôt dans le sens de « on voit que l’endroit a du vécu, tout n’est pas rose, mais les gens semblent heureux, hyper gentils et accueillants ». Ce qui aide à renforcer ma vision de Sandakan étant un ghetto est le fait que la plupart des bâtiments du centre-ville pareils. Ils ont cependant été approprié par les habitants depuis le temps ce qui les rends tous unique.

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En se promenant un peu, on a finalement découvert de la pauvreté en Malaisie… pas qu’on voulait en trouver absolument, mais bon… vous me comprenez. En marchant sur le bord de l’eau, on a aperçu un bidonville. Sans même se consulter, moi et Roark avons instinctivement changé de cap pour aller y faire un tour.

Je crois très sincèrement que nous sommes parmi les premiers touristes, sinon les premiers, à aller dans cet endroit. Pourquoi? Parce que de l’extérieur ces endroits semblent dangereux, ou à tout le moins pas vraiment sécuritaire. Pourtant, à la minute où on pose les pieds, les gens nous ont inondés de « welcome (bonjour) », « nice to meet you (content de vous rencontrer) », etc. Ils étaient simplement content de nous voir (ça paraissait sur leur visage) et le simple fait de les regarder et de leur répondre leur mettait un sourire fendu jusqu’aux oreilles sur le visage. C’est gens là sont sensés être les plus démunis de leur société, mais ils sont très riche de cœur…

En fait, le côté gentillesse peut s’appliquer à toute la population de Sandakan. Les gens sont tellement gentils avec nous ça na pas de bon sang. Peu importe ou on va, on reçoit de beaux sourire, des saluts de la main. Ce n’est pas complique, je pourrais m’installer sur le bord d’une rue toute une journée et ma journée serait superbe; les gens me salueraient et viendrais me parler. Le plus drôle ce sont les groupes de jeunes filles; elles nous regardent toutes gênées et nous demandent plus souvent qu’autrement la même question; « what’s your name (quel est ton nom) ». Une fois qu’on leur a dit Nicolas et/ou Roark, elles se mettent à rire entre elles comme si le plus beau gars de l’école au secondaire avait daigné leur parler.

En partant de là, j’ai demandé à Roark s’il aurait osé poser les pieds dans ce genre d’endroit sans être allé précédemment en Inde. La réponse fut tout autant immédiate que sans équivoque; NON… et je partage son avis. Pourtant, c’est ce genre d’endroit qui rend mon voyage si unique depuis le début.

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SEPILOK ORANG OUTANG CENTER

Le Orang Outang Center est une activité à ne pas manquer si vous êtes dans les environs de Sandakan. C’est en fait la 2ème activité la plus populaire de toute l’ile de Borneo. Cependant, on y écrit de séjourner à Sepilok, donc à proximité du Centre, et de ne pas perdre son temps à aller à Sandakan. Je ne sais pas qui a pu écrire cette connerie puisque Sandakan est une superbe petite ville.

En opération depuis 1964, le centre a pour but de soigner et réhabiliter les Orang Outangs trouvés blessés dans la jungle. Ce n’est donc pas un zoo à proprement parler puisque dès que ceux-ci sont complètement rétablis, on les retourne dans la jungle.

Le terme « Orang Outang » signifie « homme de la forêt » en Malay. À ce sujet, le seul terme « Orang » signifie « homme ». Il est très fréquent de voir ce mot écrit un peu partout (toilette, etc.). Au début, je trouvais cela un peu bizarre puisque pour moi Orang signifie automatiquement Orang Outang… mais bon… je m’accepte désormais comme je suis et je n’ai pas peur de le dire; JE SUIS UN ORANG.

Formant la 3ème espèce d’animaux ressemblant le plus aux humains (génétiquement parlant) après les chimpanzés et les gorilles, on retrouve les Orang Outang uniquement sur les îles de Sumatra (tout près d’ici en Indonésie) et Borneo (ici). Ils ont 2 bras hyper longs et musclés (qui peuvent atteindre 2,4m) et 2 jambes très fines et petites. Le plus impressionnant est le fait qu’autant les bras que les jambes ont des mains… ils peuvent donc manipuler les objets, etc. aussi bien avec les bras que les jambes… ce qui les rends hyper agile.

Pour la 1ère fois de ma vie, je m’en suis voulu de ne pas avoir un bon zoom sur ma caméra aujourd’hui. J’aurais bien aimé prendre des photos des visages de ces charmants demi-hommes.

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Au final, je considère cet endroit un semi attrape touriste; c’est un peu cher, tous les touristes sont cordés sur une rampe et attendent que les demi-hommes se pointent pour leur lunch à quelques mètres de nous… mais bon, ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de voir des Orang Outang de près.

Vous trouverez ci-joint le lien vers un vidéo que j’ai pris d’un Orang Outang me passant au-dessus de la tête… c’est une mère et elle a un petit dans ses bras… ahhh… et désolé pour le cadrage… l’écran de mon appareil photo est brisé depuis des mois. Je m’y suis habitué, mais cette fois-ci j’ai complètement raté mon coup;

WORLD WAR II PARK MEMORIAL

À notre retour, nous sommes passés par le WWII Memorial Park.

À quelques kilomètres à l’extérieur de Sandakan, les japonais avaient établi leur camp pour garder en captivité les prisonniers Alliées qu’ils avaient fait durant la 2ème Guerre Mondiale.

Alors qu’ils savaient pertinemment que ce n’étais qu’une question de temps avant que les Alliées reprennent possession de l’ile, les japonais ont pris soin de faire disparaitre le plus de preuves des atrocités qu’ils ont pu commettre durant leurs 4 années d’occupation avant de capituler l’ile. Ils ont détruit le camp de prisonniers et ont entrepris de faire marcher tous les prisonniers du camp jusqu’à Sarau, quelques 260km plus loin.

Il ne reste aujourd’hui presque plus rien du camp. Cependant, un parc a été aménagé et rempli très bien sa tâche d’éduquer les gens à propos de ce qui s’est passé là-bas, afin de ne pas oublier pour que pareille chose ne se reproduise jamais.

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DEATH MARCH

Voici donc un peu de détails concernant les atrocités qui se sont passés sur l’ile de Bornéo sous l’occupation Japonaise pendant la 2ème guerre mondiale.

En 1942, après avoir envahi Singapour, les japonais ont transférés quelques-uns des prisonniers de guerre (communément appellés POW – Prisoners Of WAR) qu’ils y avaient faits (principalement des australiens et des britanniques) au Nord de l’ile de Bornéo, plus précisément à leur camp de Sandakan… donc où je me trouve présentement.

Début 1945, alors qu’ils commençaient à sentir la soupe chaude, en d’autres mots quand ils savaient pertinemment que ce n’était plus qu’une question de temps avant que les Alliées ne les délogent de Bornéo, les japonais ont entrepris de faire le ménage.

Janvier 1945 – La 1ère marche – Ils ont entrepris de faire marcher 470 prisonniers, sélectionnés parmi les prisonniers les plus en forme dans le camp, de Sandakan à Ranau, ne leur donnant que 4 jours de rations. Le trajet pris 9 jours aux prisonniers. Ceux qui ne pouvaient pas avancer à un bon rythme étaient exécutés sur le champ. Une fois rendu à Ranau, les survivants de la marche ont été ont été laissés pour mort dans un camp au pied du mont Kinabalu (montagne de plus de 4000m).

Mai 1945  – La 2ème marche – 540 prisonniers ont été sélectionnés dans le camp de Sandakan pour marcher jusqu’à Ranau. Ayant encore une fois 4 jours de ration, la marche dura 26 jours…

Juin 1045 – Les 250 prisonniers toujours en vie à Sandakan ont tous été convié à entreprendre la même marche jusqu’à Ranau. Avant le 50ème kilomètre, il n’y avait plus aucun survivant…

À la fin aout, les 38 prisonniers ayant survécu aux 2 premières marches et qui étaient alors laissés pour mort à Ranau ont finalement été exécutés.

À la fin de la guerre, de tous les prisonniers de guerre qui avaient été incarcéré au camp de Sandaka, seulement 6 étaient toujours en vie… parce qu’ils s’étaient échappés à un moment ou à un autre lors des marches ou de l’incarcération à Ranau. Au total, 2345 prisonniers de guerre ont été tués durant leur détention à Borneo… Ils sont aujourd’hui commémoré au cimetière que nous sommes allé visiter sur l’île de Labuan (voir épisode 25). Toutes ces atrocités ont été commise alors que la Convention de Genève avait déjà été signée… convention qui vise à protéger les prisonniers de guerre.

Autrement, d’autres endroits à proximités de Sandakan et chargés en histoire méritent le déplacement…

Une visite au cimetière japonais vaut le détour. Non seulement ils ont une manière propre à eux de faire leur tombe, mais aussi le cimetière est gigantesque et on a une superbe vue de la baie de par sa position sur de petites collines surplombant la ville. Attention; si vous décidez de vous aventurer dans les profondeurs, vous feriez mieux de laisser des traces derrière vous pour retrouver la sorti. Croyez-moi sur parole…

Mémorial chinois faisant référence au massacre de centaine de civils chinois par l’armé japonaise le 27 mai 1945. Nous n’avons pas été en mesure d’en savoir plus à propos de cet évènement, mais nous présumons que juste avant de quitter Sandakan avec les prisonniers de guerre, les japonais ont surement fait un « grand ménage » de la population afin d’éliminer les traces.

Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur l’occupation japonaise de Bornéo, voici le lien vers un très bon livre en version PDF; http://www.dva.gov.au/aboutDVA/publications/commemorative/sandakan/Documents/sandakan_book.pdf

LA RIVIÈRE KINABANGAN

Nous quittons donc Sandakan après y avoir passé 3 belles journées. L’endroit ne passera pas à la postérité comme étant un endroit magique, mais il est certainement à considérer pour quelqu’un qui s’aventure dans l’Est de l’ile de Borneo. De part son centre-ville charmant, ses nombreux monuments commémoratifs de la WWII et le centre d’Orang Outang, cette ville a quelque chose pour plaire à tous.

Direction Sukau…

Les bus ne se rendant pas directement dans ce village, nous déposant plutôt quelques 40km plus tôt, on nous a référé à un dénommé Mr. Choi, qui opère un service de transport illégal entre Sandakan et Sukau…

Bien que le tout nous semblait un peu louche, nous avons quand même décidé d’appeler ce type. Quelques minutes plus tard, tout était réglé; il allait venir nous chercher directement à notre hôtel et nous aider à sélectionner un endroit où demeurer une fois rendu à Sukau… pour un prix légèrement inférieur à ce que cela nous aurait couté d’y aller en bus.

Il aurait été hyper facile de booker un trip tout inclus de 2 ou 3 jours à partir de Sandakan… il en pleut… mais qui dit « trip tout inclus », dit $$$… et $$$ va à l’encontre du code d’honneur non écrit de tout backpacker venant du Backpackistan (ce n’est ni un pays, ni une religion… c’est à quelque part entre les 2); un vrai bon backpacker ne doit pas se laisser tenter par la facilité et incidemment $$$, il doit plutôt tenter par tous les moyens de faire l’aventure par ses propres moyens et en dernier recours… je dis bien DERNIER RECOURS, c’est donc dire après avoir TOUT TENTÉ… il pourra se résigner à faire affaire avec une agence offrant des tours organisés sans que son Honneur n’en soit affecté.

Ne restait plus qu’à attendre l’heure prévue le lendemain et espérer que le type se pointe… j’ai appris à la dur que quand quelque chose semble trop beau en Asie, c’est que c’est trop beau et qu’il y a anguille sous roche… Laissons la chance au coureur et jugeons par la suite…

Avance rapide jusqu’au moment où Mr Choi devait nous ramasser…

À l’heure précise, le gars s’est pointé. Mr Choi était complètement différent de ce que j’avais pu m’imaginer. On m’avait dit qu’il s’occupait d’un service de transport illégal… je m’attendais donc à voir un gars un peu amoché par la vie dans une voiture un peu louche…

J’avais devant moi un gars tout souriant, semblant plus inoffensif qu’une mouche… dans un minivan familial flan ban neuf. En discutant un peu avec, on a compris que Mr. Choi était en fait l’un des habitants de Sukau… nous l’avons d’ailleurs rebaptisé le Seigneur de Sukau…

Le très petit village de 1300 habitants qu’est Sukau se situe le long de la rivière Kinabatangan, une rivière d’une couleur brun-chocolat… donc tout sauf bleu clair, la 2ème plus longue rivière de la Malaisie. Après avoir marché tous les environs, on se demande bien où peuvent se trouver les 1200 autres habitants… ils ont peut-être compté les Orang Outangs et autres animaux dans le décompte…

Ce village est l’image que je me faisais de la Malaisie avant d’arriver sur Borneo; c’est rural et en plein milieu de la jungle… tout le contraire des endroits où nous sommes allé jusqu’à présent; comprendre Sandakan, Kota K et Labuan.

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Pourquoi être venu ici… surement pas pour son climat, puisque c’est l’un des endroits les plus humides où j’ai pu aller dans ma vie. NON… c’est plutôt parce que l’endroit est réputé comme étant un incontournable pour tous ceux qui veulent voir la jungle, et incidemment les animaux qui l’habite, de Borneo; un véritable zoo à ciel ouvert où les humains et les animaux cohabitent. On y retrouve des Orang Outangs, des Singes Proboscis (ils ont le nez en choux fleur comme Robert Charlevoix… vous savez un nez d’ivrogne…) et des serpents… notamment de gros pitons. Les plus chanceux auront aussi la chance d’admirer des Éléphants Pigmés (j’imagine qu’ils sont plus petits) et/ou des Rhinocéros de Sumatra (il y a 5 espèces de rhinocéros dans le monde et celle-ci est la plus ancienne et la plus petite). Ahhh aussi… j’oubliais de vous mentionner que toute la rivière Kinabatangan est INFESTÉE de crocodiles d’eau salée.

Fait un peu comique… c’est assurément l’endroit depuis le début de mon voyage où je suis le plus à risque en ce qui concerne la malaria (piqure d’insecte) puisqu’ils sont en très grand nombre ici. Fait un peu pas du tout comique… je me suis débarrassé de mon filet à moustique (vous savez le cossin que vous mettez au-dessus du lit pour vous protéger des moustiques quand vous dormez) il y a 1 semaine puisque je ne m’en étais encore jamais servi et qu’il prenait beaucoup de place dans mon sac… Autant vous dire que j’ai recommencé à prendre mes pilules contre la malaria illico…

Ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas en reste… j’ai bien l’intention de vous raconter l’aventure… en fait, c’est beaucoup mieux pour vous puisque moi j’ai du attendre entre le moment où j’ai écris ces lignes et où j’ai vécu l’aventure… tandis que vous, vous n’avez qu’à passer au prochain paragraphe… gang de chanceux.

LES YEUX RONDS COMME DES 30 SOUS

À notre premier soir à Sukau, nous avons booké une balade en bateau… de nuit. C’est en effet le meilleur moment de la journée… nuit… pour apercevoir les pas très gentils mammifères tout droit sorti de l’ère préhistorique que sont les crocodiles… et de s’offrir une petite frayeur… mon guide et les gens rencontrés nous ont mentionnés que c’est une expérience unique en raison de tous les bruits étranges qui peuvent mettre nos sens en alerte.

Moi et Roark étions donc embarqués dans une petite chaloupe en compagnie du conducteur et du guide/teneur de lampe… appelons-le Boris… le gars le plus important sur la planète pour les 2 heures prochaines heures de notre existence.

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Tout de suite en partant, le guide nous a dit sur un ton très sérieux « don’t worry guys, crocodiles are vegetariens (ne vous en faites pas les gars, les crocodiles sont végétariens) ». Ben oui toué… as-tu vu la belle poignée qu’on vient de m’installer dans le dos. Comme si ces mammifères avaient survécus durant des milliers d’année, alors que la très grande majorité des espèces autour d’eux disparaissaient tour à tour, en mangeant des algues, etc.

Avant même d’avoir aperçu un animal, l’expérience était déjà unique; sur une chaloupe, à voguer sur une rivière infestée de crocodiles, de la jungle partout autour de nous sur les 2 rivages, un ciel étoilé sans nuage, le bruit des animaux tout autour de nous et une obscurité TOTALE. Contrairement à la totalité des aventures que nous avons faites jusqu’à maintenant, notre champ de vision était restreint à l’endroit où pointait Boris… tout le reste était enveloppé par l’obscurité. Le feeling est difficile à décrire; un mélange de peur de ne pas savoir qu’est-ce qu’il peut bien y avoir à quelques mètres de moi et une soif d’aventure à combler (oui oui, j’ai toujours une soif d’aventure à combler). Juste cela rendait l’expérience unique et valait le prix que nous avions payé.

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Durant les 2 heures qu’a duré notre balade, à tout moment le bateau s’arrêtait à proximité ou directement en-dessous d’arbres remplis à craquer de singes de toute sorte. On aurait dit de véritables hôtels pour singes où chaque famille avait sa branche bien à elle. L’un de ces singes était particulièrement amusant; quand le gars pointait le faisceau de lumière en sa direction, il faisait un signe de la main en voulant dire « eille le cave, j’essai de dormir… ». Bon, je dois avouer que je trouvais cela très drôle, mais que si j’avais été à la place de ce singe, j’aurais probablement sauté dans le bateau pour faire connaitre mon mécontentement.

Quelques minutes plus tard, un premier… et dernier… crocodile se pointait à une dizaine de mètres de nous et faisait son petit bonhomme de chemin sur la rivière. Après l’avoir observé nager pendant quelques secondes, il a décidé que s’en était assez cette foutu lumière qui l’éblouissait et il a plongé… disparaissant définitivement de notre champ de vision. À ce moment là, mon cerveau à comme réalisé que j’étais dans une très petite chaloupe au beau milieu d’une rivière infesté de crocodile… en pleine nuit. J’ai alors commencé à avoir la chienne au point où j’ai souhaité que l’activité se termine au plus sacrant. Ma crainte était surtout que les crocodiles attaquent le fond du bateau… mais cette crainte était infondée puisque je n’ai jamais entendu parler d’un crocodile qui était capable d’attaquer à la verticale… donc en remontant du fond de l’eau… je ne suis pas un expert, mais je crois qu’ils attaquent toujours à l’horizontale… peu importe, j’ai décidé de rentrer mes bras à l’intérieur du bateau, de déporter tout mon corps vers le milieu de l’embarcation et de mettre mes pieds sur le siège d’en avant… moi avoir peur… nooooon.

Plat de résistance de la balade, la chaloupe s’est immobilisée en-dessous d’un gros arbre qui se trouvait en porte-à-faux au-dessus de la rivière. Une fois le moteur du bateau coupé, Boris nous a expliqué que cet arbre était le repère d’un énorme Piton… À la minute où j’ai entendu le mot Piton, mon cerveau s’est mi à s’emballer; Piton (énorme serpent) + Arbre plein de feuilles (repère du Piton) + chaloupe immobilisée en-dessous de l’arbre + moi dans la chaloupe + incapable de voir au travers du feuillage = c’est officiel, je vais servir d’encas de début de soirée à ce serpent…

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Il ne s’est malheureusement (heureusement) pas pointé… onnnn.

Décompte final; nous avons vu une tonne de chauve-souris… dont un immense nid et quelques-unes qui ont tentées de jouer au kamikaze en fonçant sur notre bateau… une bonne cinquantaine de singe (que ce soit des Macaques ou des Singes Proboscis), 1 crocodile, plusieurs crocodiles invisibles (à tout moment Boris nous pointait un crocodile, mais il était impossible pour moi et Roark de le voir), 1 très beau hibou et 2 très beaux et très petits oiseaux qui avaient un battement d’aile vraiment spécial.

Si vous passez un jour par Borneo, il vous faut à tout prix faire un trip de bateau sur la rivière Kinabatangan la nuit. L’expérience est unique et même si vous ne voyez pas beaucoup d’animaux, la balade va stimuler votre imaginaire et juste cela vous fera vivre des sensations fortes. Durant toute la balade, j’avais les yeux ronds comme des 30 sous et tous mes sens étaient en alerte.

À LA POURSUITE DE MARLON BRANDO

Dès le lendemain matin à l’aube, soit à peine quelques heures après notre balade nocturne, nous étions de retour dans le petit bateau pour faire une autre croisière… cette fois, on y voyait clair; le meilleur moment pour y observer les singes, les oiseaux et les serpents. Dès les premiers instants, le pilote du bateau nous a fait pénétrer dans l’un des affluents de la Kinabatangan, une rivière très étroite, jonchée d’arbres morts, etc. Le pilote faisait preuve d’une grande dextérité en contournant chacun des obstacles avec soin… parfois, il y avait à peine de l’espace pour l’embarcation et il trouvait malgré tout un moyen de passer.

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Encore une fois, mon imagination fonctionnait à plein régime; cette fois, je me croyais en plein milieu du film Apocalypse Now à remonter la rivière, en compagnie de Martin Sheen et Lawrence Fishburne, afin de retrouver Marlon Brando. À tout moment, je nous imaginais passer en-dessous d’un avion écrasé sur les berges ou encore nous faire pilonner par une pluie de flèches sorti de nulle part. Ne manquait plus qu’une trame sonore composée du Best Of de Pink Floyd et des Rolling Stones et le tout aurait été parfait.

Alors qu’hier nous avions entrevu quelques secondes un crocodile de loin, ce matin nous sommes tombé face à face avec l’un de ses frères à seulement quelques mètres devant nous. Sa démarche élégante, à zigzaguer dans l’eau, ses écailles dorsales pointées vers le ciel tels des couteaux et son regard vif ne pouvait faire autrement que forcer notre admiration… et faire trembler légèrement mes jambes. Puis, il a disparu… nous étions cette fois à la lumière du soleil, j’ai eu le même genre de feeling qu’hier; je suis dans une boite de conserve flottante… dans SON territoire.  Pour ajouter à ma nervosité, le guide nous disais au même moment de rentrer toutes les parties de notre corps à l’intérieur de la limite du bateau… c’est fait Chef.

Alors que la rivière était pleine de crocodiles, les arbres fourmillaient d’animaux. Au final, nous avons vu 1 bébé crocodile, 2 ou 3 crocodiles adultes, quelques oiseaux exotiques et une bonne trentaine de singes de toute sorte. Encore une fois, ce fut une expérience mémorable.

Fait très cocasse… en revenant de notre croisière, le manager de notre campement est venu me voir tout gêné pour me demander si j’étais un acteur américain. Il m’aurait apparemment vu dans un film ou une émission télé il y a peu de temps héhé. En racontant l’histoire à Roark, il m’a dit qu’il comprenait très bien l’impression du manager puisque lui-même trouvait que j’avais des ressemblances avec l’acteur Damian Lewis, vedette de la série « Homeland » et de la très bonne télésérie « Band of Brothers ».

ILS DANSENT AVEC LES SINGES

Pour clore en beauté notre périple à Sukau, nous avons décidé d’aller faire un trek dans la jungle à proximité du village… sans guide. La randonnée était sans histoire, voire très plate, jusqu’à ce que nous arrivions à la lisière de la jungle… là où la  jungle a été coupé pour faire place à une plantation de palmiers entourée d’un ruisseau et de fils de fer électrifiés…

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À ce moment, nous avons commencé à voir les arbres bouger et à voir voler des singes au-dessus de notre tête… ils se sont alors regroupés un peu plus loin dans la jungle et ont commencé à crier… probablement un moyen de défense. À ce moment, je ressentais une certaine excitation, mélangée avec un peu de peur.

TOUT N’EST PAS ROSE À SUKAU

Comme mon sous-titre l’indique, il n’y a pas que de bons côté à Sukau. Comme à beaucoup d’endroit en Malaisie, le principal moteur économique de la région est l’exploitation de l’huile extraite des palmiers. Or, afin de combler le besoin grandissant de la demande, on coupe la jungle coupée au profit de nouvelles plantations de palmiers. Mis à part sur le bord des cours d’eau, où la jungle est essentielle pour faire vivre le 2ème moteur économique de la région, j’ai nommé le tourisme, la jungle est appelé à être remplacé par des plantations. Quel est le problème? Eh bien, la faune (animaux) que l’on retrouve dans la jungle peut difficilement vivre dans les plantations; mis à part les petits rongeurs, les oiseaux, les serpents et les lézards, les plus gros mammifères tels que les singes, les éléphants et les rhinocéros ne peuvent vivres dans pareil endroit. À court terme, les locaux se réjouissent puisque tous ces animaux « s’entassent » en bordure des cours d’eau, ce qui fait la joie des touristes… mais à long terme cela aura des conséquences néfastes et irréversibles.

C’est déjà l’heure de plier bagages après avoir passé seulement 2 jours ici. On aurait bien voulu rester plus longtemps, parce que l’endroit est intéressant et que ce n’est pas cher, mais l’humidité… et surtout la quantité industrielle de moustiques et de fourmis PARTOUT (même dans nos lits…). Cela fait en sorte qu’on veut partir A.S.A.P.

Le plan pour demain est donc de se réveiller tôt, de déjeuner en vitesse et de se rendre jusqu’à l’intersection de la route principale reliant Kota Kinabalu/Sandakan à Semporna, notre prochaine destination, afin d’attraper un bus en faisant du pousse. Reste à savoir combien de temps on va poiroter le long de la route…

Jusque là, portez-vous bien…

P.S. I – Même si ça fait maintenant plus de 2 semaines que je suis en Malaisie et que je me trouve presque quasi continuellement à proximité de l’océan, les occasions de s’y baigner ne sont pas très nombreuses. En effet, rare sont les fois où j’ai vu des plages depuis quelques temps. Il faut bien souvent prendre un bateau vers les petites iles qui sont disposées par-ci par-là à proximité de la cote pour profiter un peu de l’eau tempéré…

P.S. II – Roark étant un fumeur à temps partiel, depuis que nous avons séjourné à Sukau et que j’ai aperçu une affiche pour inciter à arrêter de fumer avec TAK NAK écrit en grosses lettres (je présume que cela veut dire LA CIGARETTE TUE), je n’arrête pas de lui dire ces 2 mots à chaque fois qu’il se roule une cigarette.

P.S. III
Kota K entre dans mon livre des records pour le plus grand nombre de films que j’ai pu aller voir au cinéma dans une seule ville en Asie. C’est fou comme durant les 6 premiers moi je n’ai rien vu de nouveauté cinématographique excepté 2 films à Kathmandou et en l’espace de 2 semaines, j’aurais vu tous les films américains/européens possible.

Pour les intéressés, voici la note que Roark et moi avons donnée aux films que nous avons vus à Kota K (note sur 5 et total sur 10)

Jobs – 3,5 – 4 (7.5)
Riddick – 4 – 3.5 (7.5)
Frozen Ground – 3 – 4 (7)
Immortal blablabla of Bones – 2 – 2.5 (4.5)
We’re the Millers – 4 – 4 (8)

RIPD – 3 – 4 (7)
Malavita – 4.5 – 4.5 (9) – À NE PAS MANQUER
2 Guns – 2 – 2 (4)
Prisonners – 4.5 – 4.5 (9) – À NE VRAIMENT PAS MANQUER

Épisode 26 – Brunei; le dernier royaume

Septembre 2013

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Levez la main ceux qui avaient déjà entendu le mot « Brunei » avant d’entamer la lecture de cet épisode?

Bon, maintenant gardez la main levé ceux qui savaient que c’était un pays… en Asie du Sud-Est… sur l’île de Bornéo… ancien empire très puissant… désormais enclavé dans la Malaisie sur le bord de la mer de Chine?!?

Mmmmm… c’est bien ce que je pensais…

On va être bien franc, la seule chose qui nous a incité à aller faire un tour au Brunei est qu’on trouvait ça con d’être tout près et de ne pas aller y faire un tour. En d’autres mots, on voulait simplement pouvoir dire qu’on y avait posé les pieds afin de pouvoir s’en vanter après.

Ne vous inquiétez pas, je ne vous laisserez pas en reste… avant la fin de cet épisode, vous en saurez un peu plus à propos de ce pays minuscule dont le slogan est « Adobe of Peace (un havre de paix) » et qui se targe d’être le pays musulman le plus ouvert d’esprit sur la planète.

Commençons donc l’épisode avec le désormais traditionnel bourrage de crane…

Très petit pays de 400 000 habitants, le Brunei n’est plus l’ombre du grand empire qu’il a déjà été autrefois… nous en reparlerons à la fin de l’épisode… mais représente tout de même la plus vieille monarchie de toute la planète. Celle-ci est plus vivante que jamais… comprendre qu’elle a encore tous les pouvoirs, contrairement à celle d’Angleterre par exemple. Le Sultan (roi) représente l’autorité suprême dans tous les domaines.

Géographiquement parlant, sa situation est pour le moins particulaire; le pays est complètement entouré par la Malaisie et se trouve sur une petite section de terre sur le bord de la mer de Chine.

Économiquement parlant, le pays est EXTRÊMEMENT RICHE grâce au pétrole. Contrairement à Dubai, qui exhibe sa richesse à en devenir indécent et dont seule une élite en profite alors que le peuple crève de faim, le Brunei est plutôt sobre (ils ne construisent pas de bâtiments flamboyants pour montrer qu’ils sont riches) et tous les habitants en profitent. En effet, chacun d’entre-eux a une assurance santé/médicaments gratuite, accès à l’école gratuitement, peu importe le niveau d’éducation, et tous les installations sportives, musées, etc. sont… gratuits. Si bien que la pauvreté n’existe pratiquement pas ici. Trop beau pour être vrai… je vais même en rajouter; les plus pauvres reçoivent une allocation pouvant aller jusqu’à 1000B$ par mois… ce qui est beaucoup d’argent.

Bon… je vois déjà certains d’entre-vous partir en peur; « si eux peuvent avoir accès à tous ces services gratuitement, pourquoi pas nous ». Arrêtez tout de suite votre démagogie… vous oubliez quelque chose d’important; EUX ont décidé de profiter de leur richesse (le pétrole)… EUX ont donc de l’argent et non des dettes par-dessus la tête… EUX ne sont pas un peuple de pissou qui se cache derrière de foutus moratoires à chaque fois qu’un projet pourrait contribuer à la richesse collective… EUX ne pensent pas que le terme « développement des richesses » signifie automatiquement « on va bousiller l’environnement » (au contraire, environ 80% du territoire du pays est une jungle laissée à l’état vierge)… EUX ne sont pas menottés par les syndicats quand ils veulent apporter tout changement qui ferait assurément mal à court terme, mais qui serait bénéfique à moyen/long terme…

Bon, je crois que je me suis perdu en cours de route… mais ça fait du bien héhé.

Tout cela est beaucoup trop beau… je vais encore en ajouter…

Comme je le disais dans mon introduction, le Brunei se décrit lui-même comme le pays musulman le plus ouvert de la planète.

Malgré le fait qu’ils soient des musulmans très pratiquants, rare sont les hommes portant l’habit, le chapeau blanc et la longue barbe typique à l’image qu’on se fait des musulmans et peu de femme portent le voile. C’est une société très très souple de ce coté.

De plus, les musulmans d’ici (et j’inclus ceux de la Malaisie) sont très ouvert et respectueux des autres cultures. En fait, ils ne comprennent pas comment les musulmans du Moyen Orient peuvent aussi mal interpréter le Coran (le livre sacré des musulmans). Selon eux, le Coran incite essentiellement à l’entraide (à aider son prochain) et à respecter/aimer tous les êtres vivants (musulmans et non musulmans).

Le joyau de cette couronne est sans aucun doute la capitale et plus grande (seule) ville du pays… qui compte plus de la moitié de la population du Brunei… j’ai nommé Bandar Seri Begawan, communément appelé BSB ou Bandar… j’aime mieux BSB.

Pour citer Roark à propos de BSB « Everywhere you look, it’s like a postcard (Peu importe où on pose notre regard, on dirait un décor de carte postale) »… et il avait entièrement raison.

Pour être plus précis… et pour cette fois paraphraser Roark, on dirait que BSB ressemble vraiment à un royaume… comme on pouvait en voir au Moyen-âge, mais version 21ème siècle; un Roi très puissant qui règne sur son peuple depuis son immense et TRÈÈÈÈÈS LAID château (tout en béton, gigantesque… de l’architecture moderne à son pire) un peu en retrait de la ville.

Cependant, tout n’est pas nécessairement rose ici. L’alcool et fumer sont strictement interdits sous risque d’amende sévère (les étrangers peuvent boire, mais pas dans les lieux publics et ils doivent l’apporter de l’extérieur du pays… pas plus de 2 bouteilles). Cela n’a pas toujours été le cas… Il y a 28 ans, l’alcool était légal au Brunei. C’était même l’endroit le moins cher de tout Borneo… même que plusieurs personnes convergeaient ici la fin de semaine pour boire… et malheureusement foutre le bordel. Après quelques incidents fâcheux, le Sultan a décidé de fait interdire complètement l’alcool dans tout le pays. Pendant longtemps, bons nombres de bars clandestins ont continués de vendre de l’alcool illégalement, mais ils ont fini par tous être démantelés. En fait, un musulman qui est trouvé en train de boire se verra remettre une contravention de 500B$ (beaucoup d’argent). Le plus drôle dans tout cela, c’est que s’il tente de se débarrasser de sa bière en la lançant dans l’eau ou sur le sol, il se verra remettre une contravention de 1000$ pour avoir pollué l’environnement (un règlement interdit de jeter des choses par terre/dans l’eau). J’ai dit que le Brunei était un pays très propre?

Cela dit, je serais prêt à gager un petit 2$ (du Brunei, pas US) que le Sultan a un salon privé, à quelque part dans son gigantesque château, rempli de meilleurs breuvages des Dieux.

Je fini de dégonfler la baloune de ce véritable paradis sur Terre que j’avais bâti plus tôt avec une dernière information qui nous a troublé moi et Roark…

Nous avons appris que les garçons… ET les filles… doivent être CIRCONCIS. Vous saviez qu’une fille pouvait être circoncise?!? Moi non… bon, je n’entends aucunement à rire avec ce sujet parce que la circoncision féminine réfère vraisemblablement à l’excision… mais nous n’avons pas été en mesure d’avoir plus d’information; à qui veux-tu demander cela?!? « Hey jeune fille, es-tu circoncise?!?… et disons que je n’ai pas vraiment envi d’en savoir plus non plus.

En revanche, peu importe ce qu’ils font… j’ai une petite idée de ce qu’ils peuvent faire… je considère cela comme étant un rituel barbare complètement dépassé qui témoigne qu’il y a du chemin à faire pour atteindre l’égalité Homme – Femme. Et je ne veux entendre personne penser « ouais mais si on fait cela au garçon, c’est normal de le faire aussi au fille »… d’une part, si quelqu’un pense vraiment comme cela, je vous conseille de vous renseigner un peu plus sur le sujet avant de le dire tout haut… et d’autre, je peux comprendre que pour une question d’hygiène on le fasse aux garçons… mais l’argument ne tient pas la route pour les filles et c’est une pratique complètement inadmissible.

Bon… je crois avoir fait le tour du sujet 2-3 fois… cessons la leçon d’histoire et passons à l’histoire…

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Après avoir quitté à reculons… non ce n’est pas parce que nous étions encore pompette… l’île de Labuan, endroit où nous étions à la fin du dernier épisode et où moi et Roark avions recommencé à profiter des plaisirs du 9ème art (l’alcool), nous avons mis le cap sur le Brunei via un speedboat (bateau rapide).

À peine sorti du ferry, nous faisions la connaissance de Hugo et Laure, couple de français qui allait devenir nos compagnons de voyage l’instant de quelques jours…

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Une fois notre accommodation trouvé, downtown centre-ville, et le ventre rempli de plein de bonnes choses trouvées au marché en plein air à proximité, nous étions fin près à commencer notre aventure. Quoi de mieux que d’aller voir le coucher du soleil sur une magnifique mosquée…

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KAMPONG AYER

Alors que sur la rive Ouest de la rivière se trouve la grande ville moderne, on retrouve Kampong Ayer directement en face sur la rive Est.

Nous avons un programme chargé aujourd’hui; visiter toute la capitale… mais bon, la très grande majorité des choses à voir se font très bien à pied. Autrement, il suffira de prendre un bateau taxi pour se téléporter dans un autre endroit.

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Question de commencer la visite du bon pied, nous sommes allé visiter Kampong Ayer, le plus grand water village (pour ceux qui n’ont pas lu mes épisodes précédents ou qui on une mémoire de poissons… donc environ 10sec… un water village est un village où tous les bâtiments sont construits sur des pilotis au-dessus de l’eau) au monde avec plus de 20000habitants.

Surnommé « Venise de l’Est », Kampong Ayer porte très bien son nom. Durant plus de 1000ans, le village a été la capitale de l’empire du Brunei. Par contre, pendant très longtemps, la capitale était constamment relocalisée en raison du tempérament nomade de son peuple. Puis, ils ont fini par s’installer définitivement à l’endroit où ils se trouvent actuellement.

Début 1900, les habitants ont commencé à aller habiter les terres et Kampong Ayer a graduellement perdu de son importance. De capitale de l’empire Brunei, elle est devenue un simple village… mais il demeure un endroit UNIQUE. En fait, c’est l’un des endroits les plus fascinants où j’ai pu poser les pieds dans ma vie.

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La majeure partie de la journée a donc consisté à se promener au travers du labyrinthe qu’est ce Water Village… c’est donc dire sur des passerelles de bois au mieux très questionnable structuralement parlant.

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On a rapidement pu se rendre compte que le mode de vie des habitants est encore intimement lié à l’eau et incidemment au bateau… en fait, les bateaux sont essentiels… en refait, au lieu d’avoir des arrêts d’autobus, ils ont des arrêts de bateau taxi (chaloupe en bois); tu n’as qu’à t’assoir là et un bateau va finir par passer et peu importe où tu veux aller, ça te couteras 1B$.

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VIVE LE ROI

15 septembre – Jour du Roi

Chanceux comme on est, la 2ème journée complète que nous avons passée au Brunei correspondait au début des festivités entourant le 67ème anniversaire de l’actuel Sultan Chose Machin Chouette Bla Bla Bla Prout Prout (son nom est imprononçable et s’étend jusqu’à l’infini)… festivités qui allaient se poursuivre durant 2 semaines… sans la moindre goutte d’alcool.

En fait, ça aurait été très difficile de ne pas savoir que l’évènement approchait; il y avait des pancartes avec la photo du Sultan PARTOUT dans le pays… quand je dis partout c’est P A R T O U T; sur les bâtiments, des banderoles au-dessus des routes, sur les bus, etc. En fait, je n’ai pas essayé l’exercice, mais je crois que si je m’étais arrêté à un endroit quelconque de la capitale et que j’avais regardé autour de moi, il m’aurait été impossible de ne pas voir au moins une pancarte.

7h30 du matin dans le parc au milieu de la ville à 2 pas de notre hostel… en fait tout est à 2 pas de notre hostel. Il n’y a pas un chat, pas une voiture et aucun son en ville. Tout le monde qui ne travaille pas ce matin se trouve autour du parc pour le début des festivités. Nous avons donc eu la pénible tâche d’assister à la cérémonie… vraiment plate héhé…

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Nous avons donc assisté à la cérémonie de type militaire (le Sultan a eu une formation militaire étant jeune) avec le peuple dans une foule compacte entassé à l’extérieur des limites du parc alors que 2 gros estrades remplis de dignitaires étaient bien installés de part et d’autre du parc linéaire. Tout cela avec la magnifique mosquée en arrière plan.

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Alors que nous faisions le piquet depuis un bon moment et que nous attendions l’arrivé du Sultan, un reporter est venu nous voir moi et Roark pour nous interviewer l’un après l’autre.

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Par la suite, on nous avait dit que si on était chanceux, on serait en mesure de voir le Sultan de près (wow… lire le sarcasme), eh bien sa voiture est passée à 2 pas de nous et il a salué la foule en notre direction.

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Puis, une fois le Sultan bien assis sur son estrade, des canons en or à proximité de nous on rugits avec un son d’enfer. La première salve nous a pris complètement par surprise et j’ai eu le réflexe de me pencher, de lâcher un sacre et de me protéger la tête. Si il y avait quelqu’un qui dormait encore dans cette ville, il venait de se réveiller en était de choc à cet instant.

8h45 – Le Sultan a ensuite passé en revu ses troupes et la cérémonie a tranquillement tirée à sa fin. En route vers notre hostel, on s’est de nouveau fait interviewer par un journaliste du Brunei Time, la presse écrite.

Voici le lien pour voir l’article paru dans le Brunei Time;

http://www.bt.com.bn/happenings/2013/09/16/tourists-expats-happy-be-part-celebrations

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S’en ai suivit une visite de marché public à 2 pas du centre-ville, où il est possible de manger de la bonne nourriture local à très bas prix…

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… et d’un très beau cimetière…

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… pour ensuite se diriger vers la plus grosse mosquée du pays, la Jame blablabla un peu à l’extérieur de la ville. Je n’ai rien d’autre à dire que wow… Ok, de l’extérieur c’est un peu kitch (TRÈS)… ça ressemble à un gros gâteau… mais l’intérieur est très impressionnant (pas le droit de prendre des photos). Tout ce que je peux dire c’est que les musulmans ont de l’argent et que leurs mosquées sont flamboyantes et bien entretenus.

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Fait intéressant, à un moment dans la journée, je ne sais plus trop quand et dans quel circonstance, j’ai appris que le Sultan avait 3 femmes… tous plus laides les unes que les autres (j’ai vu les photos). En fait, sa première femme ressemble à une dragqueen qui aurait complètement ratée son déguisement… je le comprends donc très bien d’avoir voulu une seconde femme héhé… mais celle-ci et la 3ème ne sont guères mieux. Fait cocasse, j’ai dit que le Sultan AVAIT 3 femmes puisqu’il s’est séparé de l’une d’elle. D’origine malaysienne et 2 fois plus jeune que lui… assurément un mariage par amour héhé… elle a été surprise en train de voler de l’argent (4 millions de dollar du Bruner… donc environ 3 millions de dollar US)… elle envoyait le tout par cargo en Malaisie…

J’ai donc à ce moment eu la confirmation que les musulmans qui le désirent peuvent avoir autant de femmes qu’ils le veulent. Seule restriction; ils doivent tout d’abord obtenir le consentement écrit de toutes leurs autres femmes… c’est donc dire que si chose a 2 femmes et qu’il en veut une 3ème, il doit obtenir le consentement écrit de ses 2 femmes…

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L’HOTEL À 1 MILLIARD DE DOLLARS

En fin d’avant-midi, nous avons pris un bus en direction de la cote du pays, à environ 45min, pour aller visiter l’Empire Hotel.

Construit au début des années 2000 par un prince de Brunei, alors ministre des finances du pays, dans le but de servir de « résidence » pour les invités du gouvernement, le complexe s’est avéré un véritable désastre financier; à la fin des travaux, la facture s’élevait à plus de 1.1 MILLIARD de dollars US. Afin d’éponger un peu les pertes, le tout a vite été transformé en hôtel de luxe. Pour ce qui est du prince, il a préféré fuir le pays que d’assumer ses responsabilités. Il vit donc aujourd’hui en Angleterre et comble de malheur pour lui, le gouvernement de Brunei lui verse une « pension » de 500000$ par année… on raconte qu’il s’est souvent plain que cela n’était pas assez suffisant pour le faire vivre lui… et ses 35 enfants. Pousse, mais pousse égal, tu fraudes ton pays, celui-ci est tout de même assez sympathique pour te verser de l’argent et tu te plain. Avoir été le Sultan, je t’aurais coupé les vives et tu aurais rapidement appris ce que vaut l’argent en travaillant pour ta subsistance.

Vous n’avez jamais entendu parler de cet endroit? Eh bien c’est parce que malgré le budget complètement ridicule, on repassera coté architecture. Entendez-moi bien, le complexe est très impressionnant… de par sa démesure… mais ce n’est pas beau. Ce n’est qu’un ramassis de déjà vu, une espèce de très grosse maison Bonneville… il n’y a rien d’original et ils ont complètement mi de coté l’architecture traditionnelle du pays.

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Donnez-moi 1 milliard de dollar pour faire un hôtel et je vais en profiter pour faire un bâtiment unique en sont genre qui fera en sorte de faire parler de lui à l’extérieur des frontières du pays comme l’Opéra de Sydney, la Tour Eiffel, l’Empire State Building, la tour Burj Dubai et tant d’autres tout autour du monde. Tous ces bâtiments font en sorte de faire rayonner leur pays à l’étranger. Ils sont plus que des bâtiments, ils sont des icones auxquels les gens s’identifient…

On a donc fait le tour du lobby grandiose et on s’est dirigé vers la piscine pour piquer une petite saucette… sans que personne ne vienne jamais nous dire « non non non, vous n’avez pas le droit ».

En fin de soirée, alors qu’on prenait ça cool dans notre chambre à faire nos adieux à Laure et Hugo, qui partent dans une direction différente de la nôtre demain, le manager de notre hostel est venu nous dire qu’il nous avait vu à la télé et que le bulletin allait repasser dans quelques minutes. Tout excité, nous sommes donc descendus dans le lobby regarder la télé… puis, une bonne heure et un discours complètement soporifique du Sultan plus tard, Roark et moi étions à la télévision. Tout cela boucle très bien la boucle d’un voyage extraordinaire au Brunei.

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Ci-joint le lien vers le vidéo de notre entrevue télé;

Vous trouverez aussi ci-joint le lien du site web de nos copains français pour voir les photos qu’ils ont pris durant notre séjour au Brunei

Brunei darussalam : le riche sultanat pétrolifère

EN ROUTE VERS KOTA K… ENCORE

Direction Kota K… non pas en retournant sur nos pas, c’est-à-dire en prenant un ferry via Labuan, mais bien par l’intérieur des terres.

Dans un premier temps, nous avons eu droit à une superbe ride de vrai speedboat (les autres que nous avons pris n’en était pas vraiment) qui zigzaguait sur de petites rivière au travers d’une forêt de mangroves (espèce de swamp… forêt semi submergée) de BSB jusqu’à Bangar, ville se situant près de la frontière avec la Malaisie.

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D’une durée d’environ 45min, le trajet nous a fait entrer/sortir plusieurs fois du Brunei et de la Malaisie. En effet, par une suite d’évènements complètement stupides, le Brunei a perdu la portion centrale de son territoire aux mains de la Malaisie, de sorte qu’il est impossible d’aller d’une portion à l’autre sans changer de pays. J’avais Roark juste à coté de moi qui regardait la course du bateau sur son GPS et me disait « We just left Brunei (on vient juste de quitter le Brunei) »… puisque quelques instants plus tard; « Malaysia in 3, 2 (la Malaisie dans 3, 2) »… « Brunei again (de nouveau au Brunei) »… « Here we go again… Malaysia (et revoici la Malaisie) »… « We just left Brunei for real this time… Ohhh… wait a minute… Brunei again (nous venons tout juste de quitter le Brunei pour de bon… ohhh… attends une minute… nous revoici au Brunei) ».

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Juste cette promenade en bateau valait la peine de faire le voyage au Brunei… C’était particulièrement impressionnant quand le bateau prenait des virages très serrés sur des sections très étroites de la rivière… sans véritablement ralentir… on aurait dit que le bateau avait un break à bras. À ce moment, le bateau penchait tellement que j’aurais pu toucher l’eau en sortant ma main du bateau si j’avais voulu. C’est définitivement le meilleur investissement à faire au Brunei si vous avez 6B$ à dépenser.

Nos derniers moment au Brunei auront été passé à attendre un bus comme des pousseux sur le bord de la route dans à Bangar, un village en plein milieu de la jungle.

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Nous quittons donc le Brunei après y avoir passé 3 jours et des poussières. Pour le reste de ma vie… ou jusqu’à ce que j’y retourne… ce très petit pays occupera une place spéciale dans mon cœur.

Le mythe selon lequel Brunei est hors de prix pour les backpacker’s voyageant avec un budget serré est en très grande partie faux. Avant d’y mettre les pieds, on avait entendu que voyager là-bas coutait cher et qu’il n’y avait pas vraiment de chose à faire… bref, que ça ne valait pas la peine d’y aller. Ces personnes n’auraient pu nous induire plus en erreur. Tous les endroits où nous sommes allés sont gratuits (on est allé dans 3-4 musées et dans 3 gigantesques mosquées). À quelques endroits on nous a même donné des trucs. La nourriture est bonne et peu cher et si on cherche un peu, il y a moyen de s’en sortir sans trop payer dans l’un des rares hostels de la ville (je crois qu’il y en a 2). Peu importe où tu vas en bus, que ce soit à 100m ou à l’autre bout du pays, ça coute 1B$.

Ce pays est MAAA GNIIIII FIIIII QUE, à commencer par sa capitale, incontournable lors d’un voyage dans ce pays et vous pouvez facilement faire le tour en 2-4jours.

BONJOUR LA BUREAUCRATIE

Passer du Brunei à l’état du Sabah en Malaisie par la terre (bus) est un exercice couteux en espace dans le passeport. En effet, le trajet passe de Brunei, au Sarawak (province de la Malaisie), pour finalement aboutir au Sabah (aussi une province de la Malaisie). Or, pour passer du Brunei au Sarawak, il vous faut 2 étampes; celle de sorti du Brunei, suivit une centaine de mètres plus loin de celle d’entrée dans l’état du Sarawak… ce qui est tout à fait normal puisqu’on change de pays. Ce qui l’est un peu moins se produit 1h plus tard en passant du Sarawak au Sabah. Pourtant dans le même pays, il y a un poste frontière… en clair, il faut à nouveau se procurer l’étampe de sorti du Sarawak et celle d’entrée au Sabah.

Vous n’en avez pas assez? Eh bien si nous n’avions pas pris le speedboat que nous avons pris entre BSB et Bangar (0 étampes) et que nous avions plutôt pris un bus entre les 2 mêmes endroits, nous aurions eu 2 autres postes frontaliers à passer… et donc 4 étampes additionnelles puisque le pays est séparé en 2. Vous n’avez pas tout compris… sachez que c’est tout à fait normal…

BORNEO + BRUNEI + MALAISIE = HISTOIRE

L’histoire de la Malaisie et de Brunei sont intimement liées. Je profite donc de cette dernière section de mon présent épisode pour vous tracer les grandes lignes… comme je les ai compris. Je ne prétends pas détenir la vérité universelle puisque j’ai du me procurer mes renseignements de diverses sources et elles ne disaient pas toutes la même chose… mais bon… je n’ai jamais prétendu être historien ou opérer un site web à vocation éducative…

Aujourd’hui un très petit pays, l’empire du Brunei a autrefois été très puissant. À son apogée, le royaume s’étendait sur la très grande majorité de l’ile de Borneo et sur certaines iles qui forment aujourd’hui les Philippines et l’Indonésie.

Pendant très longtemps, l’endroit était connu uniquement des chinois, qui avaient établi des liens commerciaux solides avec l’empire du Brunei.

À l’époque des grandes explorations maritimes, donc vers le 15-16 et 17ème siècle, les Espagnols, puis les Hollandais ont tenté de s’emparer de Borneo par la force… mais sans succès. À noter que sans réussir à conquérir Borneo, les hollandais ont fait beaucoup de dommage sur les autres iles qui forment aujourd’hui l’Indonésie. D’ailleurs, le nom de la majorité des iles de l’Indonésie sont d’origines Hollandais; Sumatra, Java, Bali et même Borneo… mais bon, c’est une autre histoire que je vous raconterais peut-être un jour si je pose les pieds là-bas… ce qui n’est pas prévu pour le moment.

Le déclin de l’empire du Brunei s’est amorcé au 19ème siècle avec l’arrivé des britanniques, qui ont décidé d’employer la ruse de la diplomatie afin de s’emparer de l’ile pacifiquement. En effet, proposant tout d’abord leur aide à l’empire pour prévenir toute autre tentative d’invasion, les britanniques ont fait signé une série de traités, plus stupide les uns que les autres, qui faisaient en sorte de déposséder le Brunei de ses territoires… petit peu à petit peu.

Après quelques décennies de « partenariat » avec ceux-ci, l’empire s’est réveillé un bon matin plus petit et plus faible que jamais et sous le contrôle des britanniques.

Au début du 20ème siècle, alors que l’empire était sur le point de s’effondrer complètement et se faire manger par le Sabah et le Sarawak, territoires limitrophes et alors état indépendant, le Brunei a découvert du pétrole sur la portion de territoire encore sous son contrôle. Du jour au lendemain, le pays est passé d’un endroit faible et moribond, à l’une des puissances économiques de l’Asie… qui était malgré tout encore sous le contrôle britannique.

Vint ensuite la 2ème Guerre Mondiale et l’occupation japonaise de 1941 à 1945…

Il fallu par contre attendre jusqu’en 1981 pour que le pays parvienne finalement à s’émanciper complètement, et donc redevenir indépendant, des britanniques.

En ce qui concerne la Malaisie, depuis environ 1000ans, la Malaisie péninsulaire… sur le continent entre Singapour et la Thaïlande… formait une contrée nommé Malay (je vous parlerais plus en détails de la péninsule de la Malaisie lorsque j’irais y faire un tour dans quelques mois). Ce n’est qu’en 1967 que les états indépendants du Malay, du Sarawak et du Sabah, se sont joints pour former le pays que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de Malaisie.

C’étais donc « l’histoire de Bornéo, du Brunei et de la Malaisie pour les nuls »

TERAMA KASIH (merci)

P.S. – Pour Hugo Sudrie… Je me suis permis de prendre quelques-unes de tes photos pour mon blogue, j’espère que tu ne m’en voudras pas… si c’est le cas, je vais les retirer sans problème…

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Épisode 25 – Borneo Express

Septembre 2013

SEE YOU… NOT SOON… INDIA

Après plus d’une semaine à végéter à Manali (Nord-Ouest de l’Inde), je me suis finalement résigné à prendre un bus de nuit… à la dernière minute… j’ai fait un acte de foie envers les transports en commun indien en espérant qu’il n’y ai pas de pépin… pour me rendre jusqu’à Delhi (frisson dans le dos) en vue d’y prendre l’avion qui allait enfin de faire déguerpir de l’Inde POUR DE BON…

D’une durée théorique de 14h, il m’en aura fallu moins de 11 pour atteindre l’objectif. En d’autres mots, le conducteur était un vrai MALADE. Autant j’étais toujours d’un calme olympien depuis mon arrivé en Inde, ayant accepté que je n’étais pas à l’abri d’un accident, loin de là, autant j’avais une maudite chienne dans ce bus. Je trouvais cela complètement ridicule d’avoir un accident à la veille de mon départ. Tout s’est heureusement bien passé… mais je ne prédis pas une très longue vie à ce jeune conducteur…

Arrivé à Delhi, j’ai complètement évité la ville… merci métro… pour me diriger directement à l’aéroport. Arrivé là-bas à 7h du matin, j’ai attendu qu’on procède à l’embarquement de mon vol dans le lobby jusqu’à 17h… l’une de mes plus belles journées héhé.

Un premier vol sans embuche et je me retrouvais désormais dans le gigantesque aéroport de Bangkok… pour 6h… en plein milieu de la nuit.

Afin d’économiser 300$, vous seriez prêt à faire quoi? Sachez que pour ma part, je suis prêt à prendre 2 billets d’avion au lieu d’un seul. En clair, j’ai booké un vol Delhi-Bangkok et un autre Bangkok-Kota Kinabalu via Kuala Lumpur. En très clair, arrivé à Bangkok, je n’avais pas la possibilité de faire un transfert… donc de rester dans le terminal. J’ai plutôt du passer par la douane, pour ensuite récupérer mon sac et rentrer à nouveau dans le terminal. C’est le prix à payer pour sauver 300$… pas si mal.

1:00 – Aéroport de Bangkok
J’étais alors incapable de dormir même si j’en avais très envi… mon cellulaire n’avait plus de batterie et je n’avais pas passé l’enregistrement. Je risquais donc de rater mon vol, 5h plus tard, si je passais tout droit (une fois l’enregistrement passé, il n’y a plus de problème puisque si tu ne te pointes pas à la porte au moment de l’embarquement, ils appellent ton nom à l’intercom). Il me fallait donc rester éveiller encore 2 petites heures le temps que mon vol soit appelé à l’enregistrement.

J’ai donc tué le temps en m’offrant des sushis. C’est le 1er repas que je mange autre que du végétarien depuis 6mois. Un vrai délice; des sushis qui semblaient être frais, du wasabi, de la sauce tériaki et du gingembre…mmm… Je me gâtais fort pour mon anniversaire de 6mois de voyage…

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3h15 – Malgré mes efforts pour rester éveiller… je me suis quand même endormi. Heureusement, des asiatiques qui tentaient de voler mon spot de « camping » m’ont réveillé en sursaut alors qu’on procédait au début de l’enregistrement pour mon vol. Pour une fois que des chinois sont utiles. Merci à vous autre ma gang de zieux bridés au teint jaunâtre.

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À cette heure de la nuit, l’aéroport de Bangkok tournait au ralenti. J’ai ainsi procédé à mon enregistrement, passé les douanes et je me suis rendu à ma porte d’embarquement en moins de 5min. J’étais TOUT FIN SEUL à chaque étape… tellement que je me demandais si j’étais au bon endroit.

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Après un 2ème vol sans histoire, je me retrouvais maintenant à l’aéroport de Kuala Lumpur pour quelques heures. Cet aéroport est d’un zen (tranquillité) déstabilisante. L’aéroport avait beau être bondée, ça ne paraissait pas le moins du monde puisqu’il n’y avait aucun bruit.

Tout comme Bangkok, ce n’est que parti remise pour Kuala Lumpur puisque j’y retournerais dans quelques mois lorsque j’entreprendrais mon périple de Singapour à Hanoi.

Au moment d’écrire ces lignes, je me trouve étendu sur une série de banc près de ma porte d’embarquement et je me sens fatigué comme jamais. Il est simplement 11h de l’avant-midi… mais je n’ai pas dormi depuis 2 nuits (bus de nuit + avion).

Direction Kota Kinabalu…

MALAYSIA TRULY ASIA

Traduction du titre… qui est en fait le slogan du pays; « La Malaisie; Vraiment l’Asie »

Salamat Datang (bonjour/bienvenue en Malay)

Voici donc un petit bourrage de crane nécessaire à la compréhension de mes aventures des prochaines semaines…

Je débarque donc sur l’ile de Bornéo, considéré comme la 3ème plus grosse ile au monde après le Groenland et Sumatra (Indonésie), plus précisément à Kota Kinabalu, plus grosse ville de l’île. On retrouve 3 pays sur cette île; le Brunei (très petit pays), l’Indonésie (l’une de leur ile parmi tant d’autre) et la Malaisie où je me trouve présentement…

Je n’apprendrais rien à ceux qui sont déjà allé en Malaisie, mais pour ceux pour qui le nom de dit pas grand-chose d’autre que Kuala Lumpur et les Tours Petronas… parmi les plus hauts bâtiments au monde… la Malaisie est constitué de 2 sections bien distinctes; la péninsule malaysienne, comprenant Kuala Lumpur et ceinturée par la Thaïlande au Nord, Singapour au Sud et l’eau à l’Est et à l’Ouest et la Malaisie/Borneo, vous vous en douterez sur l’ile de Borneo et séparé en 2 États bien distincts; le Sarawak et le Sabah, le dernier étant l’état où je me trouve.

Concernant le peuple malaysien, vous êtes probablement comme moi… des indiens ce n’est pas tout à fait comme des asiatiques et pas aussi noir que des noirs… des japonais ça a les yeux bridés, c’est vieux et ça fait de bons jeux vidéos… les chinois ont les yeux bridés et sont laids… les indonésiens sont des indiens avec de beaux colliers de fleurs autour du cou… les thaïlandais sont des hommes déguisés en femmes… les philippins ressemblent à des hommes primitifs… mais les malaysiens ça ressemblent à quoi?!? Eh bien, sachez que les malaysiens sont un mélange de toutes les nationalités ci-hautes, principalement de chinois et d’indonésiens.

Comme je le disais précédemment, ma première destination se nomme Kota Kinabalu, que j’ai déjà affectueusement rebaptisé Kota K. À la base, la ville se nommait Jesselton, mais à la fin de 2ème Guerre Mondiale, la quasi totalité de la ville avait été détruit par des bombardements, etc. Ils ont alors décidé de repartir à zéro en 1950 avec un nouveau nom (Kota Kinabalu), un plan d’urbanisme et en ne conservant que 3 bâtiments. Le résultat est quand même très intéressant… beaucoup plus intéressant que Chandigarh en Inde… et je ne dis pas cela parce que Chandigarh est en Inde…

Il n’y a pas à dire, l’Inde est désormais loin derrière moi… c’est comme si je passais de l’université à l’école primaire; tout est BEAUCOUP plus facile. Je suis passés de l’Enfer sur Terre à un petit paradis tropical qui pourrait facilement passer pour une ville du Sud de la Floride; c’est propre, les routes sont belles, les conducteurs sont civilisés, on n’entend aucun coup de klaxon, je ne me fais pas achaler à toutes les minutes par un vendeur de je-ne-sais-quoi et les bâtiments sont bien entretenus et ne donnent pas l’impression que la ville a été l’objet d’une attaque nucléaire il y a quelques années. Bref, c’est civilisé… c’est fou comment le changement de décor peut faire du bien.

Voici donc pour la partie informative… passons maintenant à la section très peu pas beaucoup instructive…

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J’ai aussi profité de ce stop pour renouer avec mon buddy Roark avec qui j’ai partagé la route 2 fois déjà (trek dans l’Annapurna au Népal, etc.). En fait, pour dire vrai, je n’avais jamais vraiment entendu parler de Borneo… bon, le nom m’était familier, mais sans plus… avant de discuter avec lui lors de ma semaine de repos à Manali pour finalement booker un vol Inde-Borneo sur un coup de tête. Après 2 mois à voyager chacun de notre côté, nous avions beaucoup d’histoires à nous raconter. Quoi de mieux qu’un bar un peu miteux avec de la bière forte en alcool et faible en prix pour rattraper le temps perdu. Pour dire vrai, je ne me rappelle plus trop de cette soirée… hic… mais les quelques souvenirs que j’en ai me font croire que ce fut très agréable. Je me souviens notamment d’avoir vu un rat monter sur le comptoir du bar… mais bon, c’est une autre histoire. Je vous ai dit que la bière était pas cher?!? C’est tout ce qui importe héhé…

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Au lendemain de cette soirée bien arrosée, nous avons fait les choses en grand… en fait c’est tout le contraire. Nous avons récolté toutes les informations que nous avions besoin en vue de notre tour de la Malaisie/Borneo, on a mangé toute la journée et on est allé voir 2 films. Aussi, en bon voyageur alcoolique, nous avons vite fait de retourner à notre nouveau quartier général… le bar miteux. On évite les endroits remplis de touristes parce que l’alcool coute la peau des fesses. Ça fait donc 2 nuits que je passe ici… et 2 lendemains de veille.

Notre escapade au cinéma mérite quelques lignes…

Le centre commercial dans lequel se trouve le cinéma est un gigantesque labyrinthe. Même si nous sommes 2 gars qui savent très bien s’orienter, on s’est perdu une coupe de fois avant de finalement trouver. Si tu n’utilises pas l’ascenseur… ce que nous avons appris trop peu trop tard… il est quasiment impossible de passer d’un étage à l’autre… et le cinéma était au 8ème. Comme Roark l’a si bien dit, je ne sais pas si les architectes qui ont imaginé ce centre d’achat sont de purs imbéciles ou s’ils ont fait cela volontairement. Si c’est volontaire, ils sont de vrais génies puisque nous devons arpenter chaque recoin du bâtiment pour se rendre du point A à B. En tant qu’architecte qui connait pas mal beaucoup le Code National du Bâtiment régissant la construction des bâtiments en Québec, disons que je cherchais les issus… et je les cherche toujours.

En sortant du film, nous étions tout aussi fourrés que nous l’étions à notre arrivé. Nous avons donc décidé de suivre la parade (les gens qui sortaient de la salle comme nous). ERREUR… Tous ces gens se dirigeaient vers le stationnement, qui est une souricière pour piéton (aucune sortie mis à part les rampes pour voitures). Nous étions donc pris au piège et nous avons du refaire notre chemin jusqu’au cinéma pour trouver une autre issue (plus facile à dire qu’à faire). Cette escapade dans le stationnement a malgré tout valu le coup puisque nous sommes tombés sur une section de parking strictement réservé aux femmes… What the fuck?!? J’ai alors demandé à Roark si une femme conduisant une voiture et accompagnée de 3 hommes pourrait se stationner dans ce secteur… la question est toujours sans réponse. Et vous, qu’est-ce que vous en pensez?!? Autrement, fait très cocasse… pas pour moi, mais pour ceux qui étaient avec moi… quand la porte d’ascenseur se referme, vous êtes mieux d’être d’un côté ou de l’autre. Une porte d’ascenseur qui se referme dans ce bâtiment n’est pas une lumière jaune qui signifie « met ta main dans la porte pour qu’elle s’ouvre »… oh que non. C’est une lumière rouge qui signifie « peu importe ce qu’il y a sur mon chemin, moi je ferme ». Je vous le donne donc en mille, j’ai eu une peur bleue quand j’ai voulu rouvrir la porte en mettant ma main et que celle-ci a continué sa route en se foutant totalement de mes os et de ma chair…

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Sinon, on s’est très vite adapté au rythme de vie d’ici. Ça fait maintenant 2 jours que nous finissons nos soirées dans des restos typiquement malaysien. À cette heure là, ce genre d’endroit est bondé et tout le monde a les yeux fixés vers la petite télévision perchée dans les hauteurs… à regarder religieusement de la lutte américaine (WWF, etc.).

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Il y a une chose pour laquelle on se garde une petite très grosse gêne; les bars de karaoke… qui se retrouvent en quantité industrielle partout en ville. Il est très fréquent de passer devant un endroit et d’entendre de grands classiques se faire complètement démolir; les années 80 sont particulièrement à l’honneur. En fait, si vous passez une soirée à Kota K sans entendre du Bon Jovi, Bryan Adams, Scorpion et Guns’n Roses, c’est très simple; VOUS N’ÊTES PAS À KOTA K. Tout bar qui se respecte a soit une section karaoké ou l’ensemble du bar est karaoké… il y a même des salles destinés au Karaoké en famille ou en groupe dans le cinéma où nous allons.

Pour tout dire, même si la majorité des gens sont musulmans pratiquant, je crois que la lutte et le karaoké sont les vrais religions dominantes. Quelqu’un je-ne-sais pas où, je-ne-sais pas quand m’a déjà dit « Karaoke is Asia (le karaoke c’est l’Asie) » et je commence à le croire sérieusement. On dirait que tout le monde ici a une envie viscérale de se faire humilier devant un public à chanter comme une casserole. Mention honorable, c’est une mélodie à mes oreilles après avoir entendu toutes ces femmes « chanter » en Inde (si un cri strident peut-être interprété comme de la musique).

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SAPI ISLAND

Bien que Kota K soit en bordure de la mer de Chine, il n’y a pas de plage à proprement parler sur l’île. Pour prendre un bain de soleil et/ou aller taquiner les poissons, il faut prendre un speedboat (bateau rapide) jusqu’à l’une des 5 petites iles situées à quelques kilomètres au large de la ville et formant le Tunku Abdul Rahman National Park…

Oui, je sais… ma vie est difficile.

Pour cette 1ère aventure en sol Malaysien, nous avons choisi Sapi Island, la plus petite des 5 îles.

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Se rendre sur l’ile fut plus compliqué que nous l’avions anticipé. Il y a des tonnes de transporteurs et les prix sont fixes, là n’est pas le problème. Le problème est plutôt qu’il a fallu qu’on tombe sur le mouton noir des compagnies de transport. Alors que tout le monde embarquait sur les bateaux, le nôtre se faisait toujours attendre, encore et encore. Pour finalement se pointer, nous embarquer à son bord… et éprouver des problèmes de moteur. Après avoir niaisé sur l’eau pendant plus de 30min, on nous changeait finalement de bateau et le fun pouvait commencer; trip en speedboat d’une vingtaine de minutes au moins pour rejoindre les iles. Comme si Dieu avait voulu nous donner quelque chose en échange de toute la perte de temps que nous avions été victime, le pilote du bateau s’est trompé d’ile… Nous avons donc vu de plus près 2 îles dont nous n’aurions pas du voir en théorie.

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Que veut dire Sapi en Malay? Je n’en ai aucune idée. Cependant, pour moi et Roark ça voulait clairement dire « Island FULL of chineses peoples (île pleine de chinois) ».

La plupart de ces chinois étaient là avec leur équipement de plongé au complet; masque, tuba, flotte, wetsuit… pour observer des coraux dans moins de 2-3m d’eau. Moi et Roark passions à coté d’eux sans flotte et avec pour seul équipement des petites lunettes de plongé.

Après avoir fait copain copain avec les poissons et taquiné les coraux, il était temps de faire un flip flop trek pour découvrir le centre de l’ile. En moins de 30min, nous étions de retour à notre point de départ… je vous ai dit que l’ile était minuscule… un peu plus petite qu’un terrain de football.

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Après coup, il était temps de faire le « chinese island beer contest », qui consistait à nous bander les yeux et essayer de deviner quelle bière était laquelle. On s’occupe comme on peu sur une ile grosse comme mon cul et remplie de chinois héhé.

Après la bière, c’était le moment de faire le « after beer swim contest » qui consistait à se rendre jusqu’à un récif à un peu moins de 100m de la cote… peut-être un peu plus de 100m finalement… dans une zone non surveillé par les lifeguards. Nous étions donc les 2 seuls épais dans toutes la zone, mais ça en valait le coup; nous devions nager dans moins de 1m d’eau, dans une zone pleine de roche sur lesquelles une quantité industrielle de coquillages coupant avaient fait leur niche. C’était complètement débile avec tous les poissons qui tournaient autour de nous… hic.

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Puis, nous avons gagné une petite ile rocheuse… un récif, à peine sorti de l’eau étant le repère de pleins de petits crabes tout noir. À notre retour sur Sapi, nous étions tous les 2 couverts de blessures et on saignait abondamment des jambes et des bras. Peu importe, l’expérience avait été formidable.

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De retour en ville, nous en étions à notre 4ème film en 3 soirs avec le film. En arrivant un peu trop tôt, nous sommes allés faire un tour aux arcades à coté, le genre d’endroit typiquement asiatique. Ces jeunes adultes peuvent dépenser tellement d’argent dans une soirée à ces jeux, ça n’a aucun bon sang… et de toutes les personnes que j’ai vu jouer, aucune ne semblait s’amuser. Le plus navrant dans tout cela; beaucoup de ces jeunes adultes sont des parents. On pouvait en voir beaucoup complètement absorbés par les jeux vidéo… et leurs jeunes enfants, voir même des poupons, à coté d’eux en train de se tourner les pouces ou errer sur l’étage. Il y avait aussi d’autres kids qui étaient assis à coté de leur parent et s’occupait d’insérer les jetons dans la machines… vous pensez qu’il va faire quoi le kid plus tard?!? Au mieux, l’un des 2 jeunes parents s’occupe de l’enfant alors que l’autre joue au jeu…

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Mon cerveau a tout de suite fait le parallèle avec le problème de la dépendance au jeu (casino) que peuvent avoir certaines personnes en Amérique. Heureusement que les enfants ne sont pas autorisés dans les Casinos sinon nous aurions des situations similaires à ce que j’ai pu voir ici.

MANUKAN ISLAND

Contrairement à hier où les nuages étaient menaçant en début de journée et où nous avions quand même pris la chance d’aller faire un tour sur Sapi, la température d’aujourd’hui ne laisse aucune place à l’interprétation; il fera beau et très chaud. Il n’y avait donc qu’une seule chose à faire; remplir notre sac de bière et aller faire une expédition sur l’une des 4 autres îles.

Notre choix s’est arrêté sur Manukan, à peine plus grande que l’ile où nous sommes allés hier. Environ le ¼ du pourtour de l’île est constitué de plages… encore une fois c’est pleines de chinois, tandis que le reste est laissé à l’état sauvage avec des récifs, etc.

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Contrairement à hier, nous n’avons pas attendu d’être pompette avant de nous soustraire à la vue des lifeguards… nous avons entrepris de faire le tour de l’ile à la nage.

À nouveau, on se retrouvait à nager dans moins de 1mètre d’eau, au travers de récifs à demi-submergé, remplis de coraux et de poissons. Les surfaces étaient soit recouvertes de coquillages coupants, soit hyper glissantes. Il n’y avait donc pas beaucoup d’endroit pour poser les pieds afin de se reposer. Résultat; j’ai ajouté de nouveaux éléments à la collection de cicatrices que j’avais commencée hier.

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En moins d’une heure, l’affaire était dans le sac. J’étais alors COMPLÈTEMENT exténué, mais quelle expérience. Roark étant un très bon nageur, il avait fait le tour sans problème… pour ma part, je me débrouille ok, mais c’est surtout le fait que j’ai retrouvé mon syndrome d’invincibilité qui a fait la différence (cela ne m’aura finalement pris que 2 petites semaines, après mon trek pénible en Inde, pour recommencer à me penser invinsible).

En arpentant le très petit sentier qui faisait le tour de l’ile, nous sommes tombés sur un très gros lézard… comprendre plus de 1m de long. J’ai tout de suite pensé à un dragon de Komodo, mais on m’a plutôt expliqué que c’était des lézards Monitors. N’empêche, quand vous tombez sur l’un d’eux et qu’il bloque le sentier au complet en grognant et en sortant sa langue qui ressemble à une fourchette de fondue (vous savez avec le bout en Y), vous ne pouvez que rester de marbre et attendre qu’il passe.

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De retour sur la plage remplie de chinois, j’ai décidé d’aller voir ces fameux coraux qui demandaient d’être tant équipé pour être admiré (comme hier, il y avait ici plein de chinois équipé de tout le matériel de plongé nécessaire pour aller plonger au large). Après quelques minutes de recherches, je suis tombé sur un banc de poissons sublimes. Alors un peu beaucoup pompette… j’ai tout de suite commencé à pourchasser le plus beau d’entre-eux et à le toucher du bout de l’index. À chaque fois il devenait complètement fou et paniquait. Puis, après un certain temps, je me suis rendu compte que j’étais complètement entouré de poissons de petite/moyenne taille. Cela ne m’a pas empêché de continuer mon bulleing sur le plus beau poisson. Puis, certains des poissons ont commencés à me picosser et l’un d’entre-eux m’a finalement mordu. À ce moment là, j’ai commencé à déchanter et que j’ai gagné la rive en vitesse.

En fin de soirée, nous étions de retour au cinéma afin d’y voir notre 5ème film en 4 soirs. Disons que la qualité a diminué de beaucoup, voir complètement disparu…

DUTY FREE ISLAND

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Exit Kota K, bienvenue Labuan. Surnommé « Pearl of Borneo (La Perle de Borneo) « , c’est une petite ile d’environ 30km de diamètre composé de Labuan City, ville d’environ 100 000habitants, le reste de l’ile étant très rural. Celle-ci peut-être atteinte à l’aide d’un ferry directement depuis Kota K et sert de porte d’entrée pour aller au Brunei. C’est aussi le seul port en eau profonde de Borneo/Malaisie, ce qui fait en sorte que l’endroit est très industriel et qu’il y a beaucoup de gros bateaux à proximité du rivage.

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Enfin, élément le plus intéressant, l’endroit était décrit comme le Las Vegas de la Malaisie… sans la prostitution… En fait, ce n’est pas compliqué, si vous avez passé beaucoup de temps en Asie et que des choses de l’Occident vous manquent; bons vins américains/européens, bonnes bières, spiritueux, cigares… bref, tout sauf de la nourriture… cette petite île est l’endroit où aller passer quelques jours. Tous ces éléments et bien plus encore s’y retrouve à des prix dérisoires. Cependant, tout cela a un prix, les accommodations pour backpacker’s sont inexistantes.

Après avoir cherché un bon bout de temps, nous avons finalement trouvé un hôtel qui entrait/défonçait un peu notre budget. Malheureusement, sur cette ile, notre budget correspond aux plus bas des plus bas de gamme… nous dormirons donc dans une chambre délabrée en compagnie de cafards.

Y-a-t’-il d’autre chose à faire sur cette île que d’en virer une me demanderez-vous? La réponse est oui…

Labuan ayant été occupé 4ans par les japonais durant la 2ème Guerre Mondiale (de 1941@1945) avant que les Alliés ne les délogent finalement, l’île comporte son lot de mémorial de toute sorte. Il y a tout d’abord « Surrender Point » (bof), l’endroit où les japonais ont capitulés et le WWII Memorial, un cimetière militaire (vous savez avec les petites pierres tombales blanches).

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Cette dernière visite nous a permit d’en apprendre un peu plus sur l’un des évènements lugubres s’étant passé durant la WWII à Borneo. Alors que les japonais se savaient vaincu dans un futur très proche, ils ont entrepris de faire marcher les prisonniers Alliés qu’ils avaient sous leur contrôle. Évènement très marquant de l’ile de Borneo, je vous parlerais plus en détails de cela quand j’irais à Sandakan.

Autrement, on peu y visiter des Water Village, village traditionnel dans cette partie du monde et véritable petite ville construite sur pilotis à quelques mètres au-dessus de l’eau. Tant qu’à visiter, quoi de mieux que de visiter le plus vieux Water Village de toute la Malaisie, nous nous sommes donc rendu à Patau Patau II.

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Je sais ce que beaucoup d’entre-vous pouvez penser; « eille chose, si c’est la plus vieille, pourquoi elle a un II (2) après?!?  » Je sais pas ok… ce que je sais c’est que c’est le plus vieux bon…

L’image la plus marquante de la visite fut ce petit gars qui essayait de me rattraper… en tricycle… sur la promenade faite de planche de bois… une promenade que moi qui la parcourais à pied, je devais faire bien attention de regarder où je marchais pour ne pas me retrouver dans l’eau quelques mètres plus bas.

En voyant les photos du village, vous penserez peut-être que ces gens vivent dans la pauvreté, mais détrompez-vous. Chaque maison dont nous avons vu l’intérieur possède un très grand salon avec une grosse TV au milieu et de la porcelaine/argenterie sur tous les meubles.

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BIKE TRIP AROUND THE ISLAND

En cette 2ème journée à Labuan, je m’apprête à faire ce que je m’étais pourtant juré de ne plus jamais faire il y a un peu moins de 5mois; moi et Roark nous apprêtons à louer des scooters pour faire le tour de l’ile. C’est cependant un risque calculé; les scooters semblent en TRÈS BON ÉTAT, voir flambant neuf, les routes sont en parfaites conditions, il y a des feux de circulations, des stop, bref un code de la route et les conducteurs se comportent comme des Occidentaux (comprendre ici qu’ils sont à l’opposé des indiens). À noter que personne ne klaxonne ici… ça fait du bien en maudit.

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Dès le départ, le scooter que j’ai hérité n’avait plus beaucoup d’essence. J’ai tout de même pris la décision de commencer le trajet sans faire le plein en me disant que nous allions tôt ou tard tomber sur une station service… je n’aurais pas pu être plus dans le tort.

Autant on pouvait tomber sur une grosse raffinerie dans chaque recoin de l’île, autant les stations services étaient rares, sinon inexistantes en dehors de Labuan City. Résultat, notre promenade s’est transformée en une course contre la montre pour trouver de l’essence. Il était minuit moins 1 quand on a finalement trouvé.

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Je ne sais pas si le prix de l’essence a encore monté au Canada, mais ici j’ai mi 4 litres dans le scooter et ça m’a couté 6 ringet… donc environ 2$.

Je me retrouvais donc quelques minutes plus tard à enfin rouler l’esprit en paix…

Puis, en tâtant ma poche de short, je me suis dit que quelque chose clochait. Mes shorts étaient curieusement beaucoup moins lourds qu’à l’habitude. En tapochant un peu, j’ai tout de suite compris; mon portefeuille n’y était pas…

La panique s’est alors emparé de moi « non… pas encore… je vais devoir aller à mon ambassade pour avoir un nouveau passeport »… « ma carte de crédit, ma carte de guichet, mon argent liquide… TOUT… j’ai tout perdu »…

Je devais alors être à une dizaine de kilomètres de la station service… Je me suis alors rangé sur le coté, j’ai viré de bord, pour ensuite rouler à toute allure vers la station service. Je me suis dirigé à la pompe où j’avais fait mon plein… RIEN. C’est alors qu’une des pompistes s’est dirigée vers moi et m’a lancé un « you’ve forgot something (vous-avez oublié quelque chose) » en ayant mon portefeuille au bout des bras… OUFFFF

Roark étant arrivé sur l’entrefaite… je n’ai pas eu besoin de lui faire un dessin…

Après avoir fait le tour et être allé pratiquement dans tous les recoins (ça prend moins de 5h pour visiter toute l’ile… et ça c’est en allant partout), l’endroit est assez « ordinaire ». Il manque la petite étincelle pour rendre le tout spécial; les plages sont belles, mais sans plus (eau pas transparente). Aussi, exception faite de Labuan city, il n’y a que 2 ou 3 endroits où j’ai daigné sortir mon appareil photo et encore là. Cependant, si vous aimez faire des promenades en scooter dans un climat tropical, l’ile est parfaite.

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Pour couronner le tout à cette belle journée et conclure notre périple ici, nous sommes allés manger dans un All You Can Eat de Seafood (vraiment haut de gamme), en plus d’acheter 2 bons vins pas cher et finir la soirée à boire sur le bord de la grève. On se gâte un peu, après tout c’était mon 6 mois d’anniversaire de voyage il y a quelques jours et pour Roark c’était hier…

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NEXT STOP; Brunei

P.S. I – La langue officielle de la Malaisie et du Brunei est le « Bahasa Melayu »… mais tout le monde emploi plutôt le mot « Malay ». Le langage est facile à comprendre pour les français/anglais puisque les mots sont très similaires, mais en version simplifié. Par exemple, Police devient Polis, Taxi devient Teksi, School devient Skool, Mère devient Ibu…

P.S. II – Depuis maintenant 1 semaine que je suis en Malaisie, peu importe où on va, il n’y a que des indiens (peau très foncée) et des philippins (petits et ressemblant légèrement à des hommes primitifs)… qui représentent la main d’œuvre bon marché… et des chinois (laid, peau pâle et qui se déplacent rarement sans un gros appareil photo autour du cou), qui représentent la très grande majorité des touristes ici. Sinon, les seuls autres blancs ici, et il n’y en a pas beaucoup, sont principalement des australiens (hey mate). Tout cela pour dire que je ne suis toujours pas en mesure d’identifier les malaysiens. Pourquoi? Principalement parce que ce peuple est un joyeux mélange de tout ce beau monde.

P.S. III – L’une des choses que j’adore depuis mon arrivé à Borneo, que ce soit en Malaisie; les prix sont fixes et bien indiqués peu importe l’endroit au on va. On paie donc le même prix que tout le monde… sauf quand on va dans des parc nationaux où les touristes se font littéralement voler (c’est au moins 5 fois plus cher pour un touriste que pour les locaux).

P.S. IIII – Depuis que je suis arrivé ici, je n’ai fait que manger de la viande… tout un contraste par rapport à mes 6 premiers mois de voyage. Tous les plats contiennent de la viande. Mon corps commençait à penser que les mets à base de viande avaient disparu de la surface de la Terre… ça fait du bien. J’ai dit le mot viande… ahhh non… eh bien viande viande viande… mmmm. Cela n’enlève rien à la superbe nourriture indienne… c’est juste que mon corps n’a pas été conçu que pour manger de l’herbe et des légumes…

P.S. IIIII – Chaque fois que je vois le drapeau malaysien, j’ai l’impression que c’est le drapeau américain, il lui ressemble comme 2 gouttes d’eau excepté que les étoiles dans le coin en haut à gauche ont été remplacées par un croisant de Lune… ressemblant à un PacMan… mangeant un soleil.