
Épisode 124 – Galapagos; Sur Les Traces De Darwin
Depuis déjà quelques heures que nous avions laissé le continent sud américain loin derrière nous et que pour survolions l’océan pacifique.
Depuis des centaines de km, il n’y avait rien d’autre à l’horizon qu’un océan tout bleu.
Un petit morceau de terre se pointait le nez… et un 2ème…
Bientôt, c’est tout un archipel qui se trouvait sous nos pieds.
Bienvenue sur « l’Archipelago de Colon (L’Archipel de Colomb) », communément appelé « Ilas Galapagos », ou tout simplement « Galapagos », notre terrain de jeu pour les 8 prochains jours…
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LES ILES GALAPAGOS POUR LES NULS
Galapagos; Nom Masculin signifiant « tortues de mer » (en espagnol)
Paraiso Natural del Mundo
(Paradis Naturel du Monde)
Qui n’a jamais entendu parlé des Iles Galapagos?
Perdu au milieu du Pacifique, à plus de 960km au large de l’Amérique du Sud, l’archipel, composé de 48 iles, se trouve au beau milieu de la « Ceinture de Feu du Pacifique », un lieu où les plaques tectoniques sont très actives.
Incidemment, les Galapagos sont des iles volcaniques ayant émergées de l’océan lors d’éruptions ayant marqué les environs il y a plus de 5 millions d’années. La plupart des iles comptent d’ailleurs 1 ou plusieurs volcans, dont certains encore très actifs.
Tout Sauf La Terre Promise
L’histoire des Galapagos n’est pas un conte de Disney. Que ce soit la faune, la flore ou même les humains, tous les habitants de l’archipel sont arrivés sur les iles, à un moment où à un autre dans les derniers millions d’années, en ayant dérivé entrainé par les forts courants (qui convergent vers l’archipel depuis la cote) ou transporté par les oiseaux (graine, insectes, etc.)
Survivre au trajet de presque 1000km depuis la cote et mettre les pieds sur l’archipel était l’étape « facile ».
Seuls les espèces très résiliantes avaient la moindre chance de survivre à un environnement aride (aussi bizarre cela puisse paraître en étant au beau milieu de l’océan) où les sources d’eau douce sont très limitées.
En Perdition
Inhabité jusque là (par les humains), l’archipel fut découvert en 1535 (par pur hasard) par une expédition de conquistadors en perdition.
Ayant quitté Lima en direction de Panama avec une lettre adressé directement au Roi d’Espagne l’informant de la capitulation des l’Empire Incas, le galion espagnol fut emporté loin de la cote par les forts courants et le manque de vent.
À la dérive et sur le point de succomber au manque d’eau et de nourriture, l’équipage posa les pieds sur l’archipel.
Dès lors, l’archipel fut décrit comme une espèce de Terre Promise, de Paradis sur Terre. La vérité était tout autre. Jusqu’au milieu du 20ème siècle, la totalité des tentatives d’y installer une colonie permanente furent (au mieux) des échecs. Au mieux, l’archipel fut le lieu de cache pour les pirates et boucaniers du pacifiques, puis une colonie pénitentiaire.
L’An 1839
En 1839, la Théorie du « Créationnisme », voulant que l’Homme (la race) ait pour origine Adam et Ève (le Jardin D’Eden, le serpent, la pomme et tout le tralala) était une théorie universellement accepté.
Après avoir visité la Terre de Feu et quelques autres endroits sur la cote pacifique de l’Amérique du Sud, le Beagle et son équipage voguaient vers les Galapagos.
Le capitaine Fitzroy ne voyait en cet arrêt rien d’autres qu’un ravitaillement, une opinion tout sauf partagée par Charles Darwin, alors un jeune homme inconnu de tous et oeuvrant comme naturaliste à bord du bateau.
En profitant pour visiter plusieurs iles, Darwin remarquait que plusieurs espèces vivant dans les Galapagos avaient des similitudes avec d’autres espèces sur Terre, tout en ayant évoluées à leur façon sur l’archipel au fil des millénaires sans aucun contact extérieur.
Cette découverte allait semer le doute dans l’esprit du jeune naturaliste anglais et poser les bases de sa « Théorie de l’Évolution », publiée en 1859, selon lequel l’homme et le singe avait des origines communes.
Espèces Endémiques
On ne va pas aux Galapagos pour les paysages; les paysages y sont au mieux ordinaire.
On ne va pas aux Galapagos pour ses plages idylliques non plus (vous serez déçu).
On va aux Galapagos pour y admirer un endroit unique sur Terre, un endroit où la nature règne en Roi et Maitre.
Site de l’UNESCO et 1er Parque Nacional de l’Équateur (pays auquel l’archipel appartient), plus de 97% du territoire des Galapagos fait parti du Parque Nacional et est inaccessible au public. En fait, seuls 70 sites sont accessibles au touristes, sites qui représentent 0.01% de la superficie des iles. Chacun de ces sites a un nombre maximum de visiteurs par jour.
Après des décennies d’abus et de développement incontrôlé, les Galapagos ont été placé sur la liste des sites en danger par l’UNESCO 2007. Après avoir déporté des milliers de résidents, banni des fruits & légumes n’ayant pas leur place sur l’archipel, tué plus de 100000 rats et chèvres, et renforcé la règlementation afin de protéger le fragile écosystème, les Galapagos furent retirés de cette liste en 2011.
Tout cela avait pour but de protéger les espèces « endémiques » à l’archipel (qui sont unique aux Galapagos… qui ne se trouve nul part ailleurs sur Terre) et qui étaient menacées par les espèces « introduites ». En effet, plus de 25% des espèces végétales et animales de l’archipel sont endémiques.
En plus des 25000 résidents permanents (humains) de l’archipel, répartis sur les 4 iles habitées (Isla San Cristobal, Isla Santa Cruz, Isla Isabela & Isla Floreana), voici une liste des résidents les plus célèbres des Galapagos;
– Iguanes de mer,
– Requins
– Phoque (Sea Lions) – Ils sont littéralement partout. Si vous aller aux Galapagos et que vous ne voyez pas de sea lions, posez-vous la question si vous êtes véritablement aux Galapagos,
– Tortues de mer géantes,
– Penguins – la 2ème plus petite sous espèce de penguins sur Terre,
– Boobies aux pates bleus – Étranges oiseaux avec des pattes couleur bleu radioactif,
– Pelicans (mon coup de coeur).
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ISLA SAN CRISTOBAL
13.00 – 2 Juin 2017
Dès la sorti de l’avion, les Galapagos annonçaient leurs couleurs; il allait faire chaud et humide… même si c’était la saison « froide ».
Après avoir hésité et négocié jusqu’à la toute dernière minute avec des opérateurs de bateau pour embarquer sur une croisière toute incluse autour de l’archipel (nous avions réussi à faire baisser considérablement le prix des croisières, mais le prix était toujours au-dessus de nos moyens), nous avions finalement décidé d’y aller par nous même en faisant du « Island-Hopping » (passer d’une ile à l’autre en traversier) et de faire des excursions d’un jour.
Isla San Cristobal, une grosse ile/roche volcanique presque plane et recouverte de cactus & de feuillus, serait notre premier arrêt.
Depuis Puerto Baquerizo Moreno, la 2ème ville en importance de l’archipel et seule ville sur l’ile, nul besoin de payer une fortune, il était très facile d’apercevoir une tonne de phoques et d’iguanes de mer nageant dans les eaux cristallines, ou faisant une sieste sur l’une des quelques plages situées à distance de marche de la ville.
06.00 – À peine arrivé sur Isla San Cristobal, que nous étions sur notre départ.
À bord d’un petit bateau, nous voguions en route pour Isla Santa Cruz, une ile en forme de petit cone volcanique dont l’altitude culmine à 860m, le centre géographique et économique de l’archipel.
2 heures à retenir (de peine et de misère) ce qui était dans mon estomac et nous étions a Puerto Ayora, la plus grande ville et capitale des Galapagos.
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ISLA SANTA CRUZ
3 Juin 2017
Puerto Ayora baigne dans des eaux turquoises, avec plusieurs petits bateaux de croisières ancrés ici et là.
C’est depuis Puerto Ayora qu’il est possible d’organiser une multitudes d’activités d’un jour pour visiter les endroits inhabités (par les humains) de l’archipel.
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ISLA PINZON
08.00 – Direction Isla Pinzon à bord d’un bateau rapide, pour notre 1ère activité d’un jour aux Galapagos.
Réputé comme l’un des meilleurs site de snorkeling de l’archipel… nous sommes malheureusement tombé sur une mauvaise journée… et les animaux marins n’étaient pas vraiment au rendez-vous.
La Fé
La journée fut sauvée par un dernier arrêt sur les cotes de Isla Santa Cruz sur le chemin du retour. Une tonne d’iguanes, faisant la siesta sur une plage volcanique, et une bonne douzaine de requins nous y attendaient.
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ISLAS BARTOLOMÉ & SANTIAGO
40 minutes en bus via la seule route de l’ile et nous sautions dans un bateau situé dans une petite baie de l’autre coté de Isla Santa Cruz.
Dès lors, nous mettions le cap sur Isla Bartolomé. La mer était calme et le bateau avançait à vitesse très petit V. Au passage, nous croisions un groupe de dauphins se faisant un plaisir de sauter devant le bateau.
Bartolomé, une ile quasi désertique, où il règne une chaleur quasi insupportable, est probablement l’endroit le plus connu des Galapagos en raison de la vue splendide offerte depuis son sommet.
Au final d’une ascension sans difficulté jusqu’à 110m d’altitude, le sommet offre une vue dégagé à 360 degrés sur l’océan et Isla Santiago, une ile formée de plusieurs volcans actifs et composé principalement de champs de lave.
Bahia Sullivan
Le bateau faisait un second et dernier stop à Bahia Sullivan (Baie de Sullivan) avant de mettre le cap sur Isla Santa Cruz.
La Baie de Sullivan est reconnue pour héberger plusieurs dizaines de penguins.
Le clous de la journée fut sans aucun doute de nager pendant avec une douzaine de penguins. Ceux-ci pourchassaient un banc de petits poissons. Ajoutez en prime qu’une demi-douzaine de pélicans plongeaient dans l’eau tels des kamikazes pour attraper ces mêmes petits poissons.
W O W
6 Juin 2017
Après quelques jours sur Isla Santa Cruz, nous montons à bord d’un traversier / bateau rapide voguant sur une mer houleuse en direction de la plus grande ile de l’archipel.
Formée de 6 volcans (dont 5 encore actifs), autrefois 6 iles distinctes (leur champs de lave respectif s’étant rejoint au fil du temps), Isla Isabela compte aussi sur le plus haut point de l’archipel; le Volcano Wolf pointant à plus de 1700m.
Puerto Villamil, seule ville de l’ile, offre une ambiance complètement différente des 2 autres villes où nous avons préalablement séjourné sur l’archipel; bordé par une longue plage de sable blanc, rues en sable, il y règne un espèce de chaos. Puerto Villamil et Isoa Isabela sont d’ailleurs encore surveillés de très près par UNESCO qui s’inquiète de son développement désordonné et imprévisible.
Si il y a une activité d’un jour à ne pas manquer lors d’un séjour sur l’archipel, c’est bien Los Tuneles.
Depuis Puerto Villamil, on saute dans un bateau rapide, pour se retrouver à Cabo Rosa 40min plus loin sur la cote de Isla Isabela.
D’anciens tunnels de lave semi effondrés et inondés, forment de nos jours un petit labyrinthe où vivent tortues de mer, requins, penguins, iguanes, cheval de mer et boobies aux pates bleus
Admirer des immenses tortues de mer manger à moins de 1 mètre de nous ou encore des requins dormir dans des grottes sous-marine est un souvenir qui restera gravé dans ma mémoire pour très longtemps.
VOLCANO SIERRA NEGRA
Alors que le point le plus haut de l’archipel est inaccessible aux touristes, il est possible de réaliser l’ascension du Sierra Negra, un volcan toujours actif, culminant à plus de 1400m et considéré comme le 3ème plus grand cratère au monde (diamètre de 9km par 10km) après ceux des volcans Ngorongoro (Tanzanie – 2ème) et Mauna Loa (Hawaii – 1er).
À peine sorti de la voiture nous ayant conduit de Puerto Villamil au début du sentier à plus de 875m d’altitude, que notre guide nous lançait;
« Avec cette température (ciel complètement couvert + brouillard), nous n’avons aucune chance de voir le volcan aujourd’hui. »
Après avoir atteint la bordure du cratère (complètement bouché par le brouillard), nous entamions la descente sur l’un des flanc de Sierra Negra jusqu’au Volcano Chico (Petit Volcan) pointant à 860m d’altitude.
Le paysage s’ouvrait tranquillement mais surement, au point de se dégager complètement. Nous pouvions ainsi admirer le paysage dévasté de Isla isabela en contrebas; un no man’s land composé de champs de lave refroidit où la végétation n’avait pas encore réussi à s’implanter mis à part quelques rares cactus.
Sur le chemin du retour, le cratère du volcan Sierra Negra était complètement à découvert. Il était alors très facile de comprendre l’origine du nom du volcan Sierra Negra (Champs Noir).
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Puerto Ayora – Isla Santa Cruz
06.00 – 9 Juin 2017
Un bus traversant l’ile, suivit d’un traversier et d’un autre bus, et nous étions à l’aéroport de Baltra (aéroport principal de l’archipel construit durant la 2ème Guerre Mondiale juste après que les japonais aient bombardé Pearl Harbor).
S’en était fini des Galapagos!
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Consultez ce lien pour voir notre voyage aux Galapagos en video; https://m.youtube.com/watch?v=4SsVGGtvm2E
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BUDGETER UN VOYAGE AU GALAPAGOS
– Billet d’avion allé/retour de Guyaquil ou Quito jusqu’à l’aéroport de Baltra ou San Cristobal = 380$us
– Permis pour aller aux Galapagos (à payer à l’aéroport de Quito/Guyaquil) = 20$us
– Billet d’entrée aux Galapasos (à payer à votre arrivé aux Galapagos = 100$us
– Cout MINIMUM d’une croisière toute incluse (sauf tout ce qui est énuméré ci-haut) d’une durée de 6 ou 8 jours = environ 1500$us si vous négocier directement avec les propriétaires de bateau à Quito/Guyaquil en vous pointant dans leur bureaux 1-2 jours avant le départ de la croisière. Plus vraisemblablement, vous devrez payer autour de 1800-2000$us.
– Cout d’activité d’un jour organisés directement depuis l’une des villes de l’archipel = entre 100-180$us par personne par jour.
– Cout d’une chambre double sur les iles habitées = à partir de 30-40$us.
– Cout nourriture = 5$us (déjeuner), 6-10$us (lunch) et 10-20$us (souper).
– Cout des traversiers (speed boat) pour passer d’une ile habité à l’autre = 30$us (n’oubliez pas vos pilules contre le mal de mer… ça brasse)
Mon rêve ! Quel est votre avis sur cette destination ? Est-ce que ça vaut le coup de faire île par île ?
Super récit. Merci pour le partage ! 🙂
Monétairement, ton compte en banque va pas te remercier 😉
Mais bon, c’est un endroit unique sur Terre, avec une tonne d’animaux marins… c’est juste wow de nager avec des grosses tortues de mer, penguins et requins. Juste pour cela ça vaut le coup.
Donc pas vraiment la peine de réserver une croisière… même si, évidemment, on y voit lus de choses. 🙂
Merci !