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Épisode 108 – Ciudades Historicas + Costa Verde

06.30 – Le soleil se levait à peine à l’horizon, mais le bus, dans lequel nous prenions place depuis la veille, nous bardassait depuis déjà quelques heures sur une route sinueuse au travers de montagnes recouvertes d’une forêt tropicale.

07.45 – Notre calvaire était fini; Terminus Ouro Preto… au coeur de l’ancienne Ruée vers l’Or Brésilienne.

LA RUÉE VERS L’OR BRÉSILIENNE
À la toute fin du 17ème siècle, de l’or fut découvert à l’intérieur des terres, à quelques centaines de kilomètre à l’ouest de Rio de Janeiro.
Il n’en fallait pas plus pour déclencher un véritable raz-de-marrée humain; des gens de partout dans le royaume portugais convergeaient vers cette nouvelle région fraichement baptisée « Minas Gerais (La Mines… Minérales?!?) ».
Du jour au lendemain, des villes poussaient un peu partout dans cette contrée montagneuse jusqu’alors recouverte de forêt vierge; Diamantina, Tiradentes, Sao Joao del Rei, Mariana et Vila Rica, pour ne nommer que celles-la. Ces villes étaient créées à la va-vite n’importe comment.
L’or coulait à flot pendant presque 2 siècles, faisant de la région l’endroit le plus riche de toutes la colonie.
Ce qui devait arriver arriva; les sources d’or s’épuisaient vers la fin du 19ème siècle, emportant avec eux la plupart des habitants, qui partaient en quête de richesses ailleurs. L’Âge d’Or des Minas Gerais prenait fin.
Durant le 20ème siècle, les villes furent quasi abandonnées, au point d’être oubliées… jusqu’à il y a environ 30 ans, où elles furent « redécouvertes ». Baptisées « Ciudades Historicas (Villes Historiques) », elles devinrent alors des destinations touristiques prisées des brésiliens.
Depuis, le tourisme n’a cesser d’affluer pour admirer l’architecture coloniale extrêmement bien conservée de ces villes ayant « raté » le virage de l’ère industriel et toute la modernisation qui s’en ai suivit.

L’OR NOIR
Nous ne voulions pas (et n’avions pas le temps) visiter toutes les Ciudades Historicas. Il fallait donc faire un choix; 1 Ciudades, peut-être 2 that’s it.
Notre choix s’arrêtait sur « Ouro Preto ». Fondée en 1698 sous le nom de « Vila Rica », Ouro Preto est réputée comme étant la plus belle et plus importante (historiquement) de toutes les Ciudades Historicas.


Ouro Preto signifie « Or Noir ». L’expression ne fait pas référence au pétrole, mais bien aux esclaves africains qui travaillaient dans les mines d’or.
1er site brésilien à avoir été inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1980, Ouro Preto était la capitale des Minas Gerais au temps de la ruée vers l’or.
Au milieu du 18ème siècle, ses 110000 habitants faisaient de Vila Rica l’une des plus grandes villes de toutes les Amériques, étant devancé seulement par Potosi (Bolivie).

OURO PRETO VERSION 2017
Bien souvent, les villes dites coloniales se résument à une vieille ville noyée dans une ville grande moderne sans intérêt. Ouro Preto diffère de ces villes dans la mesure où la totalité de la ville semble tout droit sorti du passé. Marcher dans Ouro Preto est comme marcher dans un musée à aire ouverte; il y a quelque chose à voir à chaque détour.

Perché à plus de 800m d’altitude sur une multitude de petites collines, il faut avoir un bon cardio pour arpenter les vieilles route de pierre qui montent et descendent. Certaines sont tellement inclinées qu’il faut se tenir aux bâtiments ou monter en zig zag.
Peu importe à quel endroit tu te trouves en ville et dans quelle direction tu regardes, il y aura au moins 2 églises dans ton champ de vision. Il doit bien y en avoir plus d’une vingtaine dans un rayon de 1 ou 2km.


Comme Ouro Preto était la capitale des Minas Gerais, la région la plus riche de la colonie portugaise au temps de la ruée vers l’or, chacune des nombreuses congrégations religieuses présentes dans le Nouveau Monde s’est fait un devoir d’y avoir adresse sur rue.
Il y avait une grande rivalité entre les différentes communautés. Chacune voulait se démarquer des autres et construire la plus belle église en ville.


Le Brésil ne cesse de m’impressionner. Je n’aurais jamais cru qu’un tel endroit puisse exister dans ce pays. Ouro Preto est sans AUCUN DOUTE la plus belle ville coloniale que j’ai vu en Amérique du Sud… peut-être la plus belle que j’ai vu tout court. Les dignes finalistes sont Vigan (Philippines), Georgetown (Malaisie) et Barichara (Colombie)… mais ne peuvent être comparées à Ouro.



TIRADENTES
L’un des premiers héros de la jeune nation brésilienne se nomme Tiradentes. Voyant que tout l’or récolté dans les Minas Gerais était immédiatement entassé sur des bateaux à destination du Portugal sans véritablement bénéficier à la colonie, celui-ci fomenta la première révolte dans le but de mener à l’Indépendance du Brésil. Cette révolte eut lieu en 1789 et porte aujourd’hui le nom de « Inconfidencia Mineira ». Elle fut un échec sur toute la ligne; Tiradentes fut capturé, exécuté, puis démembré, chacune des partie de son corps étant exposé dans les plus grande ville de la colonie (sa tête étant exposée au milieu de la place centrale de Ouro Preto) à titre de mise en garde pour toute personne qui voudrait suivre son exemple,
N’empêche, Tiradentes avait fait germer un rêve dans la tête des brésiliens.

ESTRADA REAL
Estrada Real signifie « Le Chemin de l’Or ». C’est le chemin qu’empruntait les cargaisons d’or pour être transférées des différentes mines du Minas Gerais, jusqu’à la cote atlantique, pour être ensuite « shippées » par bateau au Portugal.
Dans un premier temps, l’or était acheminé à Rio de Janeiro. Les pirates anglais, français et hollandais furent rapidement mis au courant de ces précieuses cargaison en partance de Rio et attaquaient fréquemment les navires portugais.
Les cargaisons d’or furent donc transférées à Paraty, petite ville côtière à l’abri des regards indiscrets.
C’est par un hasard des plus total que notre prochaine destination se voulait être Paraty, sur la Costa Verde.



LA COSTA VERDE
La Costa Verde est un bande de terre montagneuses qui s’étend sur plus de 100km sur la cote atlantique à environ 2 heure au sud de Rio.
Comme son nom l’indique, « La Cote Verte » est recouverte d’une forêt tropicale dense… et toute verte.
100km de paysages côtier éblouissant, que j’aurais souhaité pouvoir parcourir à mon rythme en voiture, au lieu de passer en vitesse dans un bus. L’endroit est parsemé d’iles de toutes tailles et de baies avec des plages paradisiaques, le tout baigné dans une eau turquoise. Les amateurs de montagnes ne sont pas en reste puisque certains pics rocheux déchire la forêt et frôlent les 2000m.
La Costa Verde est parsemé de villes et villages accessible par la route, mais comprend aussi des km et des km de cote seulement accessible via des sentiers pédestres ou par bateau. De quoi occuper quelques semaines…

Paraty dans tout cela? C’est le joyau colonial de la région.

PARATY
Fondée en 1667, l’heure de gloire de Paraty eut lieu au 18ème siècle alors que la ville agissait comme principal port pour exporter les richesses de la colonie vers le Portugal. Tout comme les villes des Minas Gerais, la fin de la Ruée vers l’Or eut pour résultat que la ville fit peu à peu délaissée, pour devenir une destination touristique vers la fin du 20ème siècle.
Sa vieille ville, faisant parti du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, semble sorti tout droit du 18ème siècle avec ses petits bâtiments peinturé à la chaux et ses rues en pierre.


Bien que charmante, Paraty n’arrive pas à la cheville de Ouro Preto. Cependant, son cadre (extrêmement) enchanteur compense amplement.

23 février 2017
Cela fait maintenant 13 jours que nous sommes au Brésil… 13 jours durant lesquels nous avons parcouru plus de 4500km en bus (à titre d’exemple, Québec est séparé de Montréal par 250km)… la plupart de ces km via 5 éprouvant bus de nuit.
Un petit bus (de jour) additionnel et nous atteindrons notre objectif principal au Brésil et en Amérique du Sud; Rio et son Carnaval…


P.S. ALCOOL BRÉSILIEN

Sans grande surprise, le vin brésilien est quasi inexistant. Ce n’est pas que je n’ai pas essayé d’en trouver… les seules bouteilles sur lesquelles je suis tombées avaient l’air très suspectes. À défaut de vin, le Brésil compte sur une bonne quantité de bières de micro brasseries. Ce n’est heureusement pas uniquement le pays de la Brahma et de la Skol, bière légère du type Corona…

Épisode 107 – Sao Paulo

Après 16h de « pur bonheur »… dans un bus vieillot… qui sentait la robine… c’est plutôt moi qui sentais la robine… peu importe… je m’égare…

Je disais donc… Après 16 heures de « pur bonheur » à bord d’un bus, nous arrivions enfin à Sao Paulo, Sampa pour les intimes, non seulement la plus grande ville du Brésil, mais aussi la plus grande ville de l’hémisphère sud de la Terre.
Les origines modestes de Saint-Paul (Sao Paulo en portugais) n’auraient pourtant pas pu laisser présager un futur aussi grand.



SAO PAULO POUR LES NULS
Fondé en 1560 par les Jésuites, sous le nom de « Sao Paulo dos Campos de Piratininga », l’endroit était à l’origine un simple monastère (« Pateo do Collegio »… qui se trouve encore aujourd’hui au centre de la ville) ayant pour mission d’éduquer les amérindiens.


Les 200 premières années d’existences de Sao Paulo furent marquées par l’isolement et la pauvreté. Située loin de la cote à plus de 800m d’altitude (Sao Paulo fut longtemps la seule ville de la colonie portugaise à ne pas se trouver sur le bord de l’Atlantique), les portugais se foutaient éperdument de Sao Paulo en raison de l’absence totale de richesses à exploiter. Sampa était alors l’endroit le plus pauvre de toute la colonie.
Au 18 et 19ème siècles, la ville gagna peu à peu ses lettres de noblesses en devenant un lieu de transit incontournable pour les aventuriers partant explorer l’intérieur du continent afin de poursuivre le processus d’expansion de la colonie.
Disons que les temps ont bien changés depuis…
Presque 460ans après sa fondation, Sao Paulo est aujourd’hui la 12ème ville la plus populeuse au monde (21 millions d’habitants), la capitale financière du Brésil, et l’une des 10 villes les plus dispendieuses où vivre sur Terre.
Fait surprenant, c’est aussi la ville comptant le plus d’habitants à descendance italienne (battant toutes les villes d’Italie) sur la planète (il y eu une forte immigration italienne après l’indépendance du pays).
Tout n’est cependant pas rose. On raconte que près de 10% des habitants de la mégapole vivent dans des favelas (bidonvilles) en périphérie de la ville.

SAO PAULO VERSION 2017
Comme Tanzi l’a si bien imagé; « Sao Paulo est comme un yogourt nature… on cherche la saveur ».
Malgré tout, quelques endroits valent le détour;
PARQUE IBIRAPUERA

Immense parc au milieu de la ville, avec des bâtiments de Oscar Niemeyer (pour les architectes) et de jolie lacs avec des signes noirs, l’endroit est un incontournable.


AVENIDA PAULISTA

C’est l’artère la plus connue de Sao Paulo, supposément la séparation entre la vieille et nouvelle ville (je n’ai vu aucune différence… du béton à l’extrême des 2 cotés).


2 éléments ont retenus mon attention;

– Murale de Oscar Niemeyer,


– Museu de Arte de Sao Paulo (le Musée des Arts de Sao Paulo) et son impressionnante architecture sans colonne sur plus de 70m.


PLAÇA DA SÉ

Place principale au coeur de la (très laide) vieille ville, avec une belle cathédrale bordée par une allée de palmiers.




Contrairement aux autres méga villes du continent sud américain (Buenos Aires, Santiago, Lima, Quito et Medellin), Sao Paulo manque de cet intangible (pouvant s’apparenter à une âme) qui fait la différence entre un endroit ordinaire et un endroit à ne pas manquer.
En d’autres mots; sauf si vous êtes un architecte, vous pouvez passer votre chemin.

Épisode 106 – Cataratas do Iguaçu

14 Février 2017

Iguazu, Iguassu, Iguaçu… tous ces mots veulent dire la même chose dans 3 langages différentes (espagnol, portugais et guarani), la langue officielle de chacun des pays qui forme la triple frontière d’Iguazu (Argentine, Brésil et Paraguay). 
Iguazu (ma version préférée)!!!
Je suis sur que la plupart d’entre-vous n’aviez jamais entendu parlé de ce mot avant de le voir écrit dans ce blog?
Iguazu vient du language Guarani (peuple du Paraguay) signifiant « Grande Eau ». On peu dire qu’ils ne s’étaient pas trompés. 
Iguazu n’est pas la plus haute, mais avec plus de 280 chutes variant entre 40 et 80m de haut dans un rayon d’environ 1km, Iguazu est sans aucun doute la chute la plus impressionnante sur Terre. 
Seul les Chutes Victoria en Afrique, à la frontière entre la Zambia et le Zimbabwe, peuvent tenir les comparaison avec Iguazu. Je vais devoir attendre de visiter les Chutes Victoria avant de porter un jugement. 
On raconte que lorsque Eleanor Roosevelt (la femme du Président américain Roosevelt) visita Iguazu dans la 1ère parti du 20ème siècle, elle se serait exclamée « Poor Niagara (Pauvre Niagara) ». Le 

Niagara (que je n’ai pas vu) ressemblerait à un filament d’eau en comparaison à Iguazu. 

FOZ DE IGUAZU
Bien qu’à la frontière avec le Brésil, l’Argentine et le Paraguay, seuls les 2 premiers pays ont une accès direct aux Cataratas do Iguazu, la frontière entre les 2 pays passant en plein centre de la chute. 
Vous pouvez donc visiter la chute depuis « Puerto Iguazu (Port Iguazu) » en Argentine ou depuis « Foz de Iguazu (Embouchure de la Rivière Iguazu) » au Brésil. 
Le coté argentin est réputé pour offrir des points de vue extrêmement rapprochés de la chute, tandis que le coté brésilien offre des vues d’ensemble. Chacun des coté est un parc national et site de l’UNESCO. 
Pas de grand fan des chutes, mais ne pouvant pas passer en Amérique du Sud sans visiter Iguazu, nous choisissions de visiter le coté brésilien. 


Le clou du spectacle fut sans aucun doute la « Garganta del Diablo (La Gorge du Diable) », l’endroit le plus spectaculaire de la chute.



PARQUE DAS AVES
Tout sauf un adepte des zoo, nous nous laissions tenter par une visite dans le Parque das Aves. Comprenant des crocodiles, lézards & tortues, le parc est surtout célèbre pour ses oiseaux exotiques… oiseaux ayant pour la plupart été rescapés alors qu’ils étaient blessés. 
Perroquets de toutes sortes, toucans, flamand roses, des oiseaux de toutes les couleurs, name it… ils sont tous là.


« Tocar o coracao para ensinar a mente (Toucher les coeurs pour enseigner les esprits) » est la devise de ce parc fondé par un couple d’allemand en 1994. 



Au final, Iguazu n’est pas un endroit où on s’éternise. 
Après 2 jours, il était plus que temps de lever les feutres…
Direction Saint-Paul…

Épisode 105 – Viva Brasil

11 février 2017
06.00 – Presque exactement 1000km de route, 22heures, 3 bus, 2 des plus grandes villes du Brésil (Rio Grande et Porto Alegre), 1 frontière & 0 heure de sommeil plus tard que nous atterrissions à Florianapolis, une ville/ile paradisiaque parsemée de montagnes et recouverte de forêt tropicale, considérée comme le secret le mieux gardé du Brésil (pour le tourisme international).
À peine arrivé que nous sautions dans un bus de ville (encore), suivit d’un autre (encore encore), pour finalement arriver à Barra da Lagoa, un village sur la cote est de l’ile.


Premier constat; il m’est impossible de comprendre le portugais. Même quand j’étais un gros Zéro en espagnol, je pouvais toujours comprendre quelques mots par-ci, par-là.
Avec le portugais, j’ai beau me concentrer hyper fort, je ne comprend rien de rien de ce que les gens disent. Pourtant, le portugais est sensé avoir des racines latines, communes avec le français, l’espagnol et l’italien. La pomme est tombée loin de l’arbre comme on pourrait dire.
Pour moi, le portugais parlé ressemble comme 2 goutes d’eau à du russe… ce qui vexe Tanzi (ma copine est russe pour ceux qui ne le savent pas).

BRÉSIL POUR LES NULS
Tout le monde a déjà entendu parler du Brésil, mais que savez-vous vraiment à propos de ce pays?
De son nom officiel « Republica Federativa do Brasil », le Brésil est le 5ème plus grand pays sur Terre après la Russie, le Canada, la Chine et les États-Unis. Sa population de 206 millions le place au 5ème rang des pays les plus populeux sur Terre, après la Chine (1.375 milliard d’habitants), l’Inde (1.285 milliard d’habitants), les États-Unis (323 millions d’habitants) et l’Indonésie (259 millions d’habitants).
– Capitale; Brasilia,

– Plus Grande Ville: Sao Paulo (plus grande ville de l’hémisphère sud sur Terre),

– Langue Officielle; Portugais,

– Monnaie; le Réal,

– Le Brésil est frontalier avec tous les autres pays d’Amérique du Sud sauf l’Équateur et le Chili.
Avant l’arrivé des portugais, l’endroit se faisait appeller « Pindorama (la terre des palmiers) ».
En 1500, l’explorateur Pedro Alvarez Cabral a revendiqué les terres au nom de la couronne portugaise. Au premier temps de la colonie portugaise, l’endroit portait le nom de « Terra da Santa Cruz (La Terre de la Sainte Croix) ». Les marchants et navigateurs l’appelaient cependant « Terra do Brasil (la Terre de Brasil) », faisant référence à l’arbre Brasil… d’où l’origine du nom actuel.
Au milieu du 16e siècle, la plus grosse exportation de la colonie du Brésil était la Canne à Sucre, tandis que sa plus grosse importation était… les esclaves noirs venant d’Afrique. C’est en grande parti pourquoi plus de 40% de la population actuelle du pays est noir.
Avec la France napoléonienne ayant envahi l’Espagne au début du 19ème siècle, la courone portugaise (le roi et sa cours) fut transférée au Brésil en 1807, faisant de Rio la capitale du royaume.
Le roi du Portugal allait finalement retourner au Portugal en 1821… laissant le trône du Brésil à son fils Dom Pedro I… qui en profitait pour déclarer l’Indépendance du Brésil l’année suivante (1822). Le Brésil demeurait une monarchie (la seule ayant jamais existé en Amérique après la colonisation européenne) jusqu’en 1889, année où le pays devenait une démocratie.
Autres faits importants;

– Le Brésil est le plus grand producteur de café sur Terre (ils préfèrent la quantité à la qualité… le café brésilien n’est pas aussi réputé que celui de Colombie ou du Panama),

– Le Brésil comprend la majorité de l’Amazonie (jungle) et la presque totalité de la rivière Amazone.
Pour finir, si l’Argentine est le royaume du Tango, le Brésil est le royaume de la Samba. On en reparlera plus en détail lors de mon passage au Carnaval de Rio.

ILHA SANTA CATARINA
Florianapolis est en théorie une ville à cheval sur le continent et sur l’ile de Santa Catarina. En pratique, toute l’ile est appelé Florianapolis, ou plutôt « Floripa », un clin s’oeil à « Florida (Floride) », la ville étant pour sa part rebaptisée « Centro (le Centre) ».
Alors qu’il n’y a absolument rien à se mettre sous la dent dans le Centro, l’ile comporte plusieurs attraits; capitale du surf au Brésil, c’est un lieu de vacance très prisé des brésiliens puisque l’endroit est sécuritaire. Le sud de l’ile, resté presque à l’état sauvage, offre plusieurs opportunités de randonnée d’un jour dans la forêt tropicale jusqu’à des plages reculées.
L’un des premiers commentaire de Tanzi à propos de l’endroit fut « On dirait Hong Kong… avec des édifices un peu moins haut ».
Nous établissions notre quartier général dans un jolie et tranquille auberge en bord de mer dans la localité de Barra Do Lagua, au centre de l’ile sur la cote est. En plus d’être directement sur l’océan atlantique, le village était traversé par une petite rivière provenant de l’immense lac situé au milieu de l’ile.


PLAGE DE SAUCISSES
Direction la Praia da Galheta, surnommée (par moi) « Penis Beach »; LA plage nudiste sur l’ile (on ne le savait pas)… qu’on peu atteindre via un super sentier côtier de 3km, traversant la forêt tropicale et quelques petits sommets.



LAGOINHA DO LESTE
La système de transport public de l’ile est pour le moins compliqué. L’ile fait moins de 50km de long, est parsemée de plein de petits villages, et il faut pas moins de 3 bus différents pour passer du centre au sud de l’ile.
Ajoutez à cela que si vous prenez le mauvais bus… et que vous allez par erreur au centre-ville, cela vous prendra 6 bus et plus de 4 heures pour franchir les maigres 30km de route séparant Barra do Lagoa (centre) de Pantano do Sul (sud).
Bref, nous avions quitté Barra à 10.00, pour arriver à Pantano à 14.00… point de départ de notre 2ème randonnée tropicale.


Direction Lagoinha do Leste, l’endroit le plus reculé (et le plus beau) de l’ile, accessible seulement via un sentier mélangeant boue, roche et bambou.
Le clou du spectacle de Lagoinha de Leste est le Mirador « Ponta Sul Lagoinha do Leste », qui domine l’endroit quelques 200m plus haut.
Les plus courageux marcheront sur une roche en équilibre précaire dans le vide, telle une planche de surf accrochée dans le ciel au-dessus de la plage.
Au final, plus de 10.5km de marche 35 plus de 500m d’ascension positive et négative… tout cela en flip flop.



Difficile à croire, mais Floripa sera notre seul véritable destination soleil (plage) de tout notre séjour au Brésil (en théorie… si notre plan actuel ne change pas… en ne comptant pas Rio comme une destination soleil).

Toute bonne chose a une fin…
Direction LA chute d’entre toutes les chutes.

MEA CULPA BRASIL
Notre première impression du Brésil aurait difficilement pu être meilleure… et complètement à l’opposée de nos attentes.
À force de me faire dire « Fais attention au Brésil », et de lire partout que le Brésil est un endroit dangereux, j’avais fini par faire du Brésil une chimère plus vraie que vraie.
Oui le Brésil est l’un des pays les plus dangereux du continent sud américain, mais cela ne veut pas dire que l’endroit est en guerre civile et qu’on risque notre vie à chaque fois qu’on sors de l’auberge.
Force est d’admettre qu’il fait bon y vivre, les gens sont hyper sympathique, tout est assez abordable (exception faite des bus longue distance $$$) et la nourriture est superbe.
Rio de Janeiro sera probablement une autre paire de manche, mais bon… on traversera le pont lorsqu’on sera rendu au Rio (rivière).

Épisode 104 – Uruguay… en Coup de Vent

04 Février 2016
50 minutes sur un ferry grande vitesse… c’est tout ce qu’il nous fallait pour quitter Buenos Aires et l’Argentine, traverser le Rio del Plata, et se retrouver à Colonia de Sacramento en Uruguay.

URUGUAY POUR LES NULS
Bienvenue en Uruguay, le 2ème plus petit pays d’Amérique du Sud après le Suriname.
– Nom Officiel; Republica Oriental del Uruguay,

– Capitale; Montevideo,

– Langue Officielle; espagnol,

– Population; 3.5millions d’habitants, dont plus de 50% habitent la capitale,

– Monnaie; Peso Uruguayen.
À l’époque coloniale, le territoire offrait peu ou pas d’intérêt pour les Empires Espagnol et Portugais puisqu’il n’y avait pas vraiment de richesses. Bien que les 2 nations revendiquaient le territoire, l’endroit agissait beaucoup plus comme tampon/frontière entre les 2 puissances.
L’Uruguay gagnait son Indépendance en 1828, après avoir du se battre contre les 2 puissances coloniales de l’Espagne et du Portugal. Lors de son indépendance, il n’y avait que 75000 habitants sur le territoire de l’Uruguay.
L’Argentine et le Brésil ont par la suite tenté de s’emparer du territoire de l’Uruguay, faisant même une invasion conjointe, et conquérant tout le territoire de l’Uruguay sauf Montevideo… assiégeant la Capitale durant plus de 7ans. La commutée international intervint alors et ordonna au Brésil et à l’Argentine de quitter l’Uruguay.
Dès lors, le petit pays se plaçait sous le protectorat de la Grande Bretagne, ce qui lui garantissait la paix avec ses voisins. Une petite nation qui a du lutter fort pour rester elle-même.
L’Uruguay d’aujourd’hui est souvent mentionné comme « La Suisse de l’Amérique du Sud », se classant au 1er rang dans presque toute les catégories; pays le plus sur, gens les plus riches, le moins de corruption. L’avortement, le mariage gay et le canabis y sont légal.
Le pays est considéré comme l’une des 25 démocraties qui fonctionnent vraiment sur Terre.
Leur avant dernier Président, Joseph Mujica, fut l’un des présidents les plus inusités a avoir gouverné un pays sur Terre. Ancien militant emprisonné durant plus de 15ans, il donna la totalité de son salaire de président à des organismes de charité, n’a jamais porté un complet de sa vie, et refusa d’emménager dans la maison officielle du président uruguayen à Montevideo, préférant plutôt rester dans sa petite ferme en banlieue. L’un de ses passe-temps favoris est de tondre sa pelouse sur son tracteur. Il a reçu la plupart des chefs d’états du monde dans sa ferme.
Dernier fait (non) intéressant; alors que le Canada a comme dicton « D’un océan à l’autre », le modo de l’Uruguay est « Libertad o Muerte (La Liberté ou La Mort) ».

COLONIA DE SACRAMENTO
Colonia de Sacramento, ou simplement Colonia, est la plus vieille ville de l’Uruguay. Elle a la particularité d’avoir été fondée par les portugais (toutes les autres villes sont d’origine espagnole).
Situé à proximité de Buenos Aires, de l’autre coté du Rio del Plata, Colonia avait pour but d’être un avant poste portugais pour surveiller les actions espagnoles.
Colonia version 2017, principalement le Barrio Historico (quartier historique inscrit au Patrimoine de l’UNESCO), est une charmante petite ville faite de vieux bâtiments et de vieilles rues en pierre.


L’endroit est tout aussi charmant que minuscule si bien qu’on fait le tour en moins de 2heures… même en marchant à reculons.



MONTEVIDEO
Grand amateur de cinéma, j’avais lu que la plupart des films américains nécessitant des séquences à La Havane, avaient été filmées dans la Ciudad Viejo (vieille ville) de la capitale de l’Uruguay. Les américains étant Persona Non Grata à Cuba depuis plus de 60ans, Montevideo agissait comme doublure pour La Havane.
Tout ce qu’on peu dire c’est que j’espère que La Havane n’est pas comme la Ciudad Viejo de Montevideo, c’est à dire froide et sans (absolument) aucun charme. Je peine à comprendre pourquoi Montevideo sert de doublure puisque c’est laid sans bon sang.


Le meilleur conseil que je puisse donner à propos de Montevideo c’est; passez votre chemin.



PUNTA DEL DIABLO
Après 5h de trajet au travers de paysages monotones, alternant entre plaines et forêts, le bus s’arrêtait au milieu de nul part; Terminus Punta Del Diablo, notre 3ème et dernier stop en Uruguay.
Punta del Diablo est une petite ville de 1500 habitants, qui se transforme en l’une des plus populaire station balnéaire de la cote est de lAmérique du Sud durant l’été austral de la mi-décembre à l fin février.
La plupart des écoles des pays du continent font relâche pour l’été à la mi-décembre à la mi/fin février. C’est alors que la population de Punta del Diablo gonfle à plus de 30000 habitants.
Depuis des décennies, les argentins et (surtout) les brésiliens ont prit l’habitude de passer leur vacances d’été sur les plages de l’ouest de l’Uruguay afin d’y être en sécurité. Quoique l’Argentine est désormais relativement sécuritaire, et que la cote sud du Brésil est sur la bonne voie, ces vieilles habitudes perdurent.
Vous aurez donc compris par la bande que Punta del Diablo se trouve sur le bord de l’océan Atlantique… une 1ère pour moi en Amérique du Sud.
Cette ville de bohème, avec une seule rue pavée, offrait des plages pour tous les gouts;

– Playa Rivero et Playa Pescaderos pour la baignade et une initiation au surf,


– Playa Viuda pour ses grosses vagues,

– Playa Grande pour pratiquer le wind surf, d’immenses vagues, ou tout simplement prendre une longue marche sur ce croissant de lune de 4km.
D’ailleurs, une promenade sur la Playa Grande au coucher du soleil s’impose… du sable doux pour reposer mes pieds meurtris…


10 Février 2017
Il nous aura fallu moins d’une semaine pour passer au travers de l’Uruguay, et encore là, ça nous a paru très long et plus souvent qu’autrement ennuyeux.


Direction Chuy… aux portes du Brésil.

Épisode 103 – Buenos Aires; Paris de l’Amérique du Sud

29 Janvier 2017
10.00 – Le bus dans lequel je prenais place depuis maintenant 25 heures faisait son entrée dans Buenos Aires.
Cette arrivé dans la Capitale de l’Argentine mettait un terme à 3 jours de voyage intense… 3 jours où j’avais traversé la moitié de l’Argentine, traversé les Andes et visité Santiago de Chili en vitesse.

MENDOZA… EN COUP DE VENT
J’avais quitté Bariloche 3 jours plus tot en direction de Mendoza; la Capitale du vin en Argentine (si vous buvez un vin d’Argentine, il y a fort à parier qu’il vient de Mendoza où de ses environs… regardez sur la bouteille).
Situé au pied de la Cordillère des Andes, Mendoza, de son nom complet (prenez une grande respiration) « Ciudad de Mendoza del Nuevo Valle de la Rioja », est la 4ème plus grande ville d’Argentine. C’est de là que prit forme le mouvement d’Indépendance… du Chili… avec à sa tête le Général San Martin… qui traversa les Andes pour éventuellement marcher sur Santiago de Chile.


Mendoza… jolie ville, mais sans véritable trucs à voir/faire… mis à part faire la farniente et récolter de l’information pour la suite de mon voyage. Parce que oui, (si tout allait comme prévu) Mendoza me servirait de point de départ pour gravir la plus haute montagne des Amériques dans quelques mois.

À TRAVERS LES ANDES
Mendoza derrière moi, direction Santiago de Chile… pour une dernière nuit de folie au Chili (pas vraiment). Je me serais bien passé de ce détour, mais nous avions laissé des trucs là il y a 2 mois dans le but de nous alléger en Patagonie. Il fallait maintenant les récupérer.
Santiago de Chile se trouvait à seulement 200km à vol d’oiseau de Mendoza, mais il fallait compter 7 (pénibles) heures de bus pour franchir la Cordillère des Andes.
La route se frayait une chemin au travers des montagnes en zigzaguant dans de profondes vallées. À cet endroit, les Andes sont relativement arides, exception faite des hauts sommets 5000m+) enneigés.
En route, je passais à seulement quelques km de la chaine de montagne « Cordon del Plata » (culminant à 5900m) et de l’Aconcagua (6960m – plus haute montagne sur Terre en dehors de la chaine des Himalayas… Everest, K2, etc. font tous parti de l’Himalaya). Si tout va bien, vous allez entendre parlez de ces bêtes dans quelques mois.


Je passais aussi dans la Vallée de Uspallata. Ce nom ne vous dit assurément rien, mais c’est là que fut tourné le film « 7ans au Tibet ». Ce film a marqué mon enfance… j’irais même jusqu’à dire que je ne serais peut-être pas un adepte de montagne aujourd’hui si je n’avais jamais vu ce film.
À peine passé la frontière que le ciel se couvrait de fumée. Le centre du Chili est actuellement en proie à de terribles feux de forêt (les pires feux de l’histoire du Chili).
Mon retour à Santiago de Chile bouclait la boucle de mon départ de Santiago il y a 2 mois presque jours pour jour jour. Du 1 décembre 2016 au 27 janvier 2017, j’avais mis les pieds dans pratiquement tous les parcs nationaux de Patagonie au Chili et en Argentine; Altos de Lircay (Épisode 93), la Vallée de Cochamo (Épisode 94), le Parque Pumalin (Épisode 95), Chiloé (Épisode 96), Torres del Paine (Épisode 98), Dientes de Navarino (Épisode 99), Fotz Roy (Épisode 100), Los Glaciares NP (Épisode 101) et Nahuel Huapi (Épisode 102).

Durant cette période, j’avais dormi 26 fois dans ma tente… un record qui allait durer encore au moins 1 an jusqu’à mon périple sur la Pacific Crest Trail (on a le temps d’en reparler ;-).
Dès le lendemain matin, je repassais les Andes. Direction la cote est de l’Amérique du Sud 1200km (à vol d’oiseau) plus loin.

BUENOS AIRES; « PARIS DE L’AMÉRIQUE DU SUD »
29 Janvier 2017
10.00 – Le bus dans lequel je prenais place depuis maintenant 25 heures faisait son entrée dans Buenos Aires. La ville semblait s’étendre jusqu’à l’infini.
Des arbres et des bâtiments d’une dizaine d’étages, c’est tout ce que je pouvais voir durant la vingtaine de km sur l’autoroute surélevée passant au travers de Buenos Aires jusqu’au centre-ville.
Buenos Aires, qui signifie « Bons Airs » en francais, a pour nom officiel « Santisima Trinidad y Puerto de Nuestra Senora del Buen Ayre » (ouch), fut fondé par les espagnols en 1536 afin de doter l’Empire Espagnol d’un accès à l’océan Atlantique pour les mines de Bolivie. La ville étaient cependant de peu d’importance pour les espagnols puisque ceux-ci privilégiaient les ports de la cote ouest, principalement celui de Lima, qui était alors la capitale de l’Empire Espagnol en Amérique.
Buenos Aires était donc une ville de second ordre jusqu’à l’Indépendance de l’Argentine au début du 19ème siècle… tout un contraste avec la situation actuelle…
Avec plus de 14 millions d’habitants, soit plus de 25% de la population totale du pays, Buenos Aires est la Capitale et Coeur de l’Argentine.
Plus que cela… Buenos Aires est souvent considérée « Paris de l’Amérique du Sud » et la ville la plus européenne du continent.


La comparaison tient la route quand on flâne dans les rues. Peu importe le quartier; Recoleta, Palermo, La Boca, Centro, Retiro et San Telmo, petites et grandes artères sont bordées par de beaux bâtiments de 5-8 étages.


PUERTO MADERO
En plein coeur de la ville, l’ancien port fut d’abord laissé à l’abandon, au point de devenir une friche industrielle, pour finalement être reconverti en centre-ville branché il y a environ 10ans…

Son architecture de type industriel et ses vieilles pierres, mixé avec des bâtiments contemporains, est organisé autour des anciennes écluses. Longues de plusieurs km, celles-ci agissent comme la colonne vertébrale du nouveau quartier et sépare très distinctement Puerto Madero du reste de Buenos Aires.


CEMENTERIO DE LA RECOLETA
Je n’ai jamais vu autant de monde dans un cimetière…
Le Cimetière Recoleta, situé dans le quartier éponyme, sert de repos éternel aux membres de la haute société de Buenos Aires. Les mausolées y sont des plus extravagantes, faisant du cimetière l’un des endroits à ne pas manquer lors d’un passage à Buenos Aires.
Il y avait tellement de bruit que ça aurait pu réveiller les morts de leur sommeil éternel.
La « résidente » la plus célèbre du cimetière est sans aucun doute Eva Peron. Sa tombe est vénérée comme l’est celle du chanteur Jim Morrison au Cimetière du Père Lachaise à Paris.



EVA « EVITA » PERON
En 1952, Eva Peron n’avait que 33ans lorsqu’elle fut emportée par un cancer de l’utérus. Elle avait encore toute la vie devant elle, mais avait déjà tant fait.
Né Maria Eva Duerte… morte Maria Eva Duerte de Peron… connue de tous les argentins sous le nom de « Evita », on raconte qu’à sa mort, les fleuristes du pays tout entier furent en rupture de fleurs.
Né en 1919 et fille illégitime d’un riche aristocrate de Buenos Aires, Evita grandissait avec sa mère et ses 4 frères et soeurs, en campagne, dans la pauvreté la plus totale. Vers 15 ou 16ans, elle décidait de plier bagages pour tenter sa chance à Buenos Aires.
Après avoir joué quelques rôles mineurs au cinéma, elle se dégote un rôle dans une émission de radio. Elle ne quitterait plus jamais ce micro, celui-ci lui donnant une tribune pour dénoncer les injustices grandissantes en Argentines.
– Elle rencontre Juan Peron en 1944…

– Celui-ci est alors marié et Colonel dans l’Armée…

– Evita et lui se marient en 1945…

– Juan est élu démocratiquement président de l’Argentine en 1946…

– Grand socialiste voulant réformer le système pour créer une Argentine plus égalitaire, Juan fait d’Evita l’une de ses ministres. La notoriété d’Evita ne fait que grandir… tout comme sa tribune pour dénoncer les injustices…

– Alors qu’elle songeait à se présenter elle-même au présidentielle d’Argentine, elle est emporté en 1952 par un cancer de l’utérus…

– On lui fait des funérailles d’état et plus de 3 millions d’argentins défilent devant sa chapelle ardente…

– Evita n’avait cependant pas que des amis. Très engagée auprès des pauvres et pour la cause des femmes, la haute société de Buenos Aires l’avait en horreur. Au lendemain de sa mort, on retrouvait des graffitis « Viva el Cancer (Vive le Cancer) » un peu partout en ville.

– En 1955, Juan Peron est renversé par un Coup d’État militaire. La haute société, les militaire et la police aiment rarement les gouvernements qui viennent en aide aux plus démunis… au détriments des intérêts des riches.

– Le nouveau gouvernement militaire interdit alors aux argentins de prononcer les noms Juan Peron, Evita ou Eva Peron, sous peine de sanction…

– Forcé à l’Exil en Espagne, Juan Peron revient en Argentine en 1972, pour être à nouveau élu démocratiquement comme président d’Argentine.

– Il meurt en fonction en 1974… est remplacé par sa 3ème femme… qui est renversée par un nouveau Coup d’État militaire en 1976…
Pour ceux qui auraient vu le (très mauvais) film « Evita », sorti en 1996 et mettant en vedette Madonna et Antonio Banderas, sachez que le film est une fausseté du début à la fin. Entre autre, Ché Guevara n’a jamais rencontré Evita.

LA DICTATURE – 1976 à 1983
Le renversement du gouvernement Peron par les militaires en 1976, et la dictature qui s’en suivit, représente probablement la période la plus sombre de l’histoire de l’Argentine.
De son nom officiel « Proceso de Reorganizacion Nacional (Le Processus de Réorganisation Nationale) », la Dictature ne supportait aucune opposition. Le régime se lançaient dans une véritable chasse aux sorcières pour éliminer tous leurs opposants; partis d’oppositions, écrivains, universitaires, prêtre, etc.
Vous étiez revendicateur d’un quelconque droit ou pire encore communiste… la police vous arrêtait pour une interrogation (sans nécessiter de mandat)… on vous droguait… vous mettait dans un avion… et on vous jetait en plein vol dans le Rio del Plata.
Ces vols étaient appelés « Les Vols de la Mort », et l’action de vous jeter dans le Rio del Plata en plein vol était surnommé « le Flat de la Mort ».
Vous savez quand on saute dans un piscine de trop haut et qu’on touche l’eau avec le ventre… ça fait mal… imaginez être lancé depuis un avion… de cette hauteur l’eau se transforme en béton… et vous vous transformez en crêpe lorsque vous touchez l’eau.
Bref, je crois que vous avez compris l’idée…
Résultat, le régime a fait plus de 30000 disparus (Desaparecidos), 15000 fusillés, 9000 prisonniers politiques et plus de 1.5 millions d’exilés (sur les 30 millions d’habitants du pays à l’époque).
Ne voulant pas tuer de femmes enceintes, le régime les gardaient en captivités jusqu’à ce qu’elles donnent naissance, puis confisquaient le bébé et tuait la mère. Les bébés étaient donnés en adoption illégale à des familles de policiers ou militaires.
Il y a une dizaine d’année le gouvernement d’Argentine a lancé un programme de test ADN. Des femmes qui savaient leur fille enceinte lorsqu’elle a disparu, et qui étaient convaincu d’avoir un petit fils/fille vivant quelque part pouvaient donner de leur ADN. Le gouvernement invitait aussi les argentins aujourd’hui âgés entre 37 et 42ans à faire ce test si ils avaient des doutes sur leur origine. Le test compare l’ADN de l’enfant (adulte), avec les mères de filles disparues… et pouf… le programme a jusqu’à maintenant permis de « retrouver » 114 enfants.
Imaginez comment vous devez vous sentir en découvrant que vos parents ne sont pas vos véritables parents, et que votre véritable mère fut assassinée.

L’Argentine est finalement retournée à la Démocratie en 1983…
Depuis, le pays est en constante crise économique depuis ce temps, ayant des récessions et inflations monstres.
On raconte que de voyager/vivre en Argentine en 2017 est 45% plus cher que l’an dernier. Dans 2 mois, ça pourrait bien monter ou redescendre drastiquement. Pour l’heure, les prix sont similaires à l’Europe, mais les salaires argentiniens sont du genre Mexique. Plusieurs argentins ne peuvent même pas s’offrir des biens de base.

Pour terminer sur une note positive, c’est dans les quartiers pauvres de Buenos Aires qu’est né le Tango (danse) il y a un peu plus de 100ans. Pour être plus précis, le Tango est né dans les bordels (maisons de prostitution) de La Boca. À l’image du Blues, le Tango était un moyen d’extérioriser sa souffrance par la danse.



4 Février 2016
S’en est fini de Buenos Aires et de l’Argentine.
Contrairement au chili, où j’étais triste et nostalgique de quitter, je ne peux contenir ma joie de partir sous d’autres cieux…
Direction l’Uruguay… avec Tanzi de retour à mes cotés.