Aller au contenu principal

Articles de la catégorie ‘Thailande’

Épisode 62 – Pole Pole Kilimanjaro

8.00am – Dubai

19  juin 2015

Température: 50+ Degrés

IMG_1721

Après toutes ces années à y penser, mon rêve va enfin devenir réalité dans les prochains jours. Le Kilimanjaro, le toit de l’Afrique du haut de ses 5895m, est dans ma ligne de mire.
Depuis maintenant 1 an et demi que je mène la grosse vie à Dubai, disons simplement que mon corps d’Apolon (mmm…) en a pris pour son rhume. J’ai toujours un corps de Dieu, mais il s’apparente beaucoup plus à celui de Bouddha.
J’ai par le passé atteint 5000m+ à plus de 10 reprises au Nepal et au Kashmir. Je sais que ce sera tout sauf une partie de plaisir; Mal de tête, insomnie et perte d’appétit pour ne nommer que ceux-la.
Nous verrons dans les prochains jours si cette vie d’abondance a eu raison de mon « mental toughness » (La dureté du mental). Peu importe la forme physique, ce genre d’aventure se joue essentiellement entre les 2 oreilles. Si je ne suis pas près à souffrir, je n’arriverais jamais au sommet. Je n’ai cependant aucune intention de partir de la Tanzanie sans avoir préalablement amélioré mon actuel record d’altitude qui se situe actuellement à 5600m.

THIS TIME FOR AFRICA
Ce voyage est mon premier en sol africain.
Quizz Africa
1. Qui peut me dire dans quel pays se trouve le Kilimanjaro?

– Le Kenya, la Namibie, le Mozambique ou la Tanzanie?!?
2. Qui peut maintenant me dire où ce pays se situe en Afrique sans regarder sur une carte?
3. Quel est la capitale de ce pays?
Tic Tac Tic Tac…

Le Kilimanjaro se trouve dans la partie Nord de la Tanzanie, à la frontière avec le Kenya.
La Tanzanie se situe sur la cote Est de l’Afrique sur le bord de l’océan Indien. Sa capitale est Dar Es Salam, qui signifie « Port Sécuritaire » en arabe. En effet, l’endroit était à l’origine utilisé par ceux-ci pour faire le marché d’esclaves. Il passa ensuite sous le contrôle allemand avant de voir les britanniques s’en emparer par la suite jusqu’à ce que la Tanzanie obtienne son indépendance en 1964.
Aujourd’hui connu sous le nom de « République unis de Tanzanie ». La population est composée de plus de 130 tribus ayant chacun leur propre dialecte, culture et nourriture. Cependant, tous ou presque parlent le Swahili, langue officielle du pays et langue la plus parlé en Afrique. La monnaie est le Tanzanian Shilling.
La population est de croyance catholique avec une minorité musulmane. Une très petite minorité est encore de croyance tribale.
Le pays a un historique de paix. Le dernier conflit remonte au début des années 80 alors que l’Ouganda avait voulu s’emparer d’une portion du territoire. C’est tout un contraste avec ses voisins le Congo, le Mozambique et plus récemment le Kenya qui ont une histoire de violence plutôt marqué.
Pourquoi aller en Tanzanie, principalement pour 3 raisons;

1. Zanzibar – une ile tout simplement paradisiaque,

2. Le Kilimanjaro et/ou le Mont Meru – 2 très haute montagnes voisines parfaites pour la randonnées en haute altitude,

3. Un safari dans la savane Africaine avec notamment le Parc National du Serengeti et l’Aire de Conservation du Ngorongoro
Assez de bourrage de crâne. Passons à l’action.

FAUX DÉPART
On peut dire que mes vacances n’ont pas commencé comme je l’espérais. Tout le contraire d’une montre suisse, on aurait dit que tout le monde s’était donné le mot pour retarder mon aventure.
Mon vol Dubai – Nairobi (Kenya) fut d’abord retardé de quelques heures…
Une fois arrivé à Nairobi, j’avais seulement 1h avant mon prochain vol pour l’aéroport de Kilimanjaro. Au comptoir des transfert, j’attendais patiemment mon tour dans la file derrière une femme voyageant seule avec un enfant en très bas âge (1an, 2 maximum). On lui a annoncé que son vol avait été repoussé au lendemain (il était 2pm) et qu’il n’y avait pas d’accommodation disponible à l’hotel… elle devrait donc passé 1 journée complète dans le terminal avec son bébé.
En étant très désolé pour elle, je ne pouvais m’empêcher de penser « je suis tellement content de ne pas être a sa place ».
Rendu à mon tour;

« Votre vol a été annulé! »
QUOI?!?
Vol sensé partir à 3.20pm, il avait été annulé faute d’un nombre suffisant de passagers.
C’est à ce moment là que ma journée pris des allures des « 12 Travaux d’Astérix ». Pour ceux qui ne sont pas familier avec cette bande dessiné, Astérix est à la recherche d’un document et on le trimbale sans fin d’un bureau à l’autre et il tourne en rond pendant des heures avant d’avoir finalement ce qu’il recherche.
Eh bien, ma journée dans le terminal de Nairobi fut pareille.
On m’a tout d’abord donné un nouveau vol à 19.20.
Ce vol fut retardé puis annulé.
Nouveau vol à 22.20
En tout et pour tout, j’ai du faire l’allée-retour d’une extrémité (comptoir des transferts) à l’autre (Porte du nouveau vol/restaurant) du terminal au moins 4 fois. Sachez que le terminal de Nairobi est une bande d’environ 2km de long.
Pour un training pour le kili, c’était tout un training…
21.30 – Le moment que j’avais fini par croire qu’il n’arriverait jamais arriva;

« Mesdames messieurs, nous allons procéder à l’embarquement…
Un vol d’une heure entassé comme des sardines dans une boite de conserve volante et je me trouvais dorénavant en Tanzanie
1ère impression à la sorti de l’avion; l’air… Elle était si bonne et tellement fraiche.
Taxi à bord d’une vieille berline conduite par un chauffeur au allure de truand… avec son veston de cuir et ses lunettes fumées… Eille chose… On est en pleine nuit… de la musique reggae truc machin… et des oeufs sur le tableau de bord…
1.00am – j’étais finalement dans mon lit.
Bienvenue en Afrique.

Kilimanjaro en BREF
– Première ascension en 1889

– Pointant à 5895m, le Kilimanjaro est loin de rivaliser avec l’Everest, le K2 et les Annapurna’s (tous à 8000m+ d’altitude). Par contre, une distance d’environ 5000m entre sa base et son sommet en font la plus haute montagne au monde de ce point de vue,

– Autrefois presque entièrement recouvert de neige, la seule neige éternelle (à l’année) qui subsiste aujourd’hui recouvre une petite portion du sommet,

– Surnom de la montagne = le toit de l’Afrique (the roof of Africa)

– La montagne comporte 3 sommets;

– Uhuru, le plus haut et notre destination,

– Shira, autrefois un endroit sacré

– Mawensi.

– Le Kilimanjaro est un volcan éteint depuis des millions d’années,

TREK Jour 1 – 20 juin

MACHAME « Whiskey » ROUTE
La nuit fut de courte durée; chiens qui jappent toute la nuit, coqs qui chantent dès 4.00am, chants provenant de la mosquée dès 5.00am… Je me serais cru revenu en Inde.
Cette nuit m’a aussi permis d’apprendre qu’Afrique ne rime pas automatiquement avec « chaleur ». En effet, la nuit était froide comme jamais. J’ai du dormir avec mes vêtements d’hiver pour ne pas geler dans ma chambre non isolée. J’ai par la suite appris que Juin était le mois le plus froid en Tanzanie.
8.00am – En route pour le Kilimanjaro.en route vers le point de départ, je ne pouvais m’empêcher de chercher le sommet au travers des nuages. Malheureusement, la couche de nuages était trop épaisse pour laisser transparaitre le Kilimanjaro.
C’est sur le bord d’une route jonchée de détritus que j’ai fait connaissance avec mon équipe. 11 hommes qui allaient être mes yeux, mes bras et mes jambes durant les 6 jours de randonnées; 1 guide (Rama – 32ans) 1 assistant guide (Paul – 27ans), 1 cuisinier et 8 porteurs… 11 au total… j’ai littéralement une équipe de football à mon service. Ils allaient me guider, me faire à cuisiner, monter/démonter ma tente et ma tente de messe (« salle à manger ») et veiller à ce que tous mes caprices soient exhaussés. Alors que mes 2 guides allaient être quasi constamment avec moi, les autres allaient travailler dans l’ombre. Moi qui est habitué à faire des randonné hardcore en solo, disons que cela allait faire bizarre de me faire dorloter… mais bon, ce n’est pas moi qui décide, c’est une obligation/strict minimum pour toutes personnes voulant monter le Kilimanjaro.
Dernier trajet de 30min dans une mini fourgonnette pleine de trous et pas plus grosse que mon cul… avec TOUTES l’équipe entassée derrière avec moi. Direction la porte Machame à 1800m d’altitude, départ de la route du même nom.
Il faut savoir qu’il existe une multitude de sentier; Rongai, Lemosho, Marangu, Machame et quelques autres dont j’ai oublié le nom. J’avais choisi la route Machame après une recherche approfondie sur chacune des routes. La Machame était la route la plus difficile. En contrepartie, elle était supposément la plus belle et celle qui offrait la meilleure acclimatation à l’altitude. Cette route pouvait aussi se faire en seulement 6 jours contrairement au 7, 8, voire 9 jours nécessaire pour conclure les autres routes.

IMG_1744
L’ascension se ferait donc en 4jours via un sentier de 42km serpentant dans la montagne. S’en suivra une descente de 2 jours.
Une dernière photo avec les Blue Monkey (Singes Bleus)… nom venant de la couleur de leur scrotum… sérieusement… les habitants les appellent « Blue Balls (Couilles Bleus) »). patrouillant les environs de la porte.
Clic

À TRAVERS LES BRUMES
Allez… c’est parti.
Je m’enfonçait dans la rainforest pour ne revoir la « civilisation » que dans 6 jours. La température (pluie) me rendait un peu triste, mais ce fut de courte durée puisque mon guide me disait qu’il pleuvait 95% du temps dans cette partie du sentier passant dans la rainforest (forêt pluvieuse).
J’ai rapidement testé le niveau d’humour de mes 2 guides. J’avais quelques craintes à savoir que la société africaine soit plus refermée et que mon humour noir/sexiste/pseudo raciste… bref Redneck… ne passe pas du tout.
J’ai vite compris que ce serait tout le contraire… qu’ils étaient très ouvert d’esprit… beaucoup plus que la plupart des Nord Américain/Européen qui ont un bâton dans le cul et dont tout doit être politically correct/lissé. J’allais dire les mots « Black », « Nigger », me moquer d’eux, d’Obama… en passant, la plupart des africains disent qu’il n’est pas vraiment Black.
J’ai aussi vite fait connaissance avec 2 petit mot Swahili qui allaient m’être répété très souvent par mes guides lors de la randonnée: « pole pole Nicolas (lentement/moins vite) ». Il m’ont d’ailleurs vite rebaptisé « Pole Pole Kima » (singe).
Ayant quitté Dubai la veille, je trouvais invraisemblable d’être entouré par autant de verdure. L’herbe est toujours plus verte chez le voisin, mais c’était littéralement le cas ici… TOUT irradiait le vert.

IMG_1846 IMG_1848 IMG_1850 IMG_1855 IMG_1877

IMG_1873IMG_1887
Les heures passèrent au fil des 10km à franchir/1200m d’altitude à monter. Le ciel auparavant encombré de brouillard/nuages laissa tranquillement mais surement percer les rayons du soleil, pour finalement laisser la place à un ciel bleu clair. Nous étions désormais à 3000m, au-dessus des nuages… et le camp était à porté de vue.
Situé à la lisière de la forêt, le « Machame Hut » serait notre arrêt pour la nuit.

IMG_1896 IMG_1907
Laissant mes équipiers monter les tentes, je fessait une reconnaissance des lieux pour me rendre compte que même si nous étions en basse saison, BEAUCOUP de gens faisait le trek en même temps que moi.
J’ai passé le reste de la journée à admirer la véritable mer de nuages qui recouvrait la vallée en contrebas.
Avez-vous deja été au dessus des nuages sans être dans un avion (en étant sur la terre ferme) … Le spectacle est magnifique. Alors que le monde d’en dessous est dans les ténèbres, vous êtes en tête à tête avec le soleil.

JOUR 2 – UNE MER DE NUAGES
6.30am – Une surprise nous attendait à notre réveil. Le ciel était complètement clair au-dessus et on voyait clairement la montagne.
Déjeuné à peine englouti que je quittais le camp en compagnie de Paul (Assistant Guide), Rama restant derrière pour superviser le démontage du campement avec les porteurs. Ceux-ci allaient vite nous rattraper/dépasser sur le sentier.
En effet, tu quittes le campement, ils le démontent, courent sur le sentier pour arriver avant toi au prochain camp et installent/montent tout l’équipement avant que tu arrives. C’est la vie des porteurs.
Le segment de sentier d’aujourd’hui passait par la « Bula Plain (Plain Difficile) », tiré du dialecte Changa, l’une des 130 tribus de la Tanzanie et originaire de ce secteur du Kilimanjaro. Le sentier était composé de roches très glissantes et passait au travers d’une forêt de petits arbres qui s’apparentait de plus en plus à une toundra.

DSC_0056DSC_0011

DCIM101GOPROGOPR1993.

IMG_1957 IMG_1952 IMG_1946 IMG_2003 IMG_1991 IMG_1988 IMG_1987 IMG_1962 IMG_2019 IMG_2004
4h d’ascension plus tard et le Shira Camp (3700m) était devant nos yeux, tout comme le Shira Peak, l’un des 3 sommets du Kilimanjaro.
Comme pour hier, j’allais encore être le seul à parader dans le campement en short et en t-shirt 😉
Bien que la température n’était pas un problème, j’éprouvais déjà de la difficulté avec l’altitude; un mal de tête persistant s’était installé. N’empêche, rien que de bon vieux PainKiller ne pouvait régler et m’empêcher d’assister au coucher de soleil assis bien confortablement.

IMG_2037DSC_0061DSC_0063

Day 3 – LA FACE CACHÉE DE LA LUNE
6.30am – Réveil après une froide nuit en dessous de zéro. Le soleil était levé mais n’avait pas encore passé par dessus le Kilimanjaro.
Je me suis alors mis à entonner « let the sunshine, let the sunshine in, the suuuunshiiiiine IN ». À la montagne, un simple rayon de soleil fait sourire et réchauffe le coeur… et les mains.
Le camps était comme une véritable fourmilière alors que les équipes s’activaient à préparer les déjeuner et démanteler le village éphémère. Dans une heure tout au plus, la plaine redeviendrait vide derrière… pour se remplir en cours de journée.
Programme de la journée, monter jusqu’à 4600m dans un sentier serpentant au travers d’un paysage parsemé de petite roche… paysage me faisant penser à la face cachée de la lune… même si je ne l’ai jamais vue… jusqu’à un endroit surnommé Lava Tower (tour de lave)…

DSC_0073 IMG_2074 IMG_2100 IMG_2106 IMG_2110 IMG_2121 IMG_2123 IMG_2126
Parenthèse… Je me dois de vous avouer quelque chose… C’est à cet endroit que j’ai réalisé que le Kilimanjaro est un volcan. J’ai posé tout bonnement la question suivante à l’un de mes guides;

Pourquoi cet endroit s’appelle Lava Tower?!?
Guide; Ben… c’est parce que c’est un ancien champ de lave…
Moi; ça veut donc dire… que… le Kili…
Guide; … est un volcan… Oui c’est ça
Moi; Ohhhhhh (me sentant un peu pas mal crétin)
Fin de la parenthèse…
C’est donc après m’être fait crier plusieurs fois « Pole Pole Nicolas » que nous avons atteint les 4600m… pour ensuite redescendre jusqu’au Barranco camp de ce soir situé à 3940m.
Le camp se trouvait dans une espèce de vallée luxuriante entourée de montagnes sur 3 versants et de la vallée en contrebas sur l’autre… vallée recouverte encore une fois de nuages très dense… on aurait dit un bain moussant… ahhhh un bain… qu’est-ce que je donnerais à ce moment-ci pour prendre un bain… mais bon, pour l’heure je dois me contenter de chaussure qui sentent le fromage et de vêtements détrempés de sueur.
Fait particulier, l’endroit est rempli de Pineaple (Ananas) Trees. Tout un contraste de voir des arbres tropicaux surplombés par des montagnes aux neiges éternelles. Dieu à un drôle de sens de l’humour…

IMG_2174 IMG_2164 IMG_2176
Mon regard ne pouvait s’empêcher de fixer une portion de montagne surnommée « Breakfast Wall (Mur du Petit Déjeuner) »… un pan de mur tout sauf invitant que nous allions devoir franchir dès demain matin… après le déjeuner. Je vous laisse deviner pourquoi il s’appelle ainsi…
Indice: la plupart des gens y laissent leur déjeuner… burp…

IMG_2143
J’ai ensuite passé la fin de journée à me moquer des mes guides. Ils n’avaient jamais entendu parler de McDonald, Burger King, PFK et compagnie. En effet, il n’y a pas de ces chaines de restaurant en Tanzanie. De l’extérieur je me moquais, mais de l’intérieur je les trouvais chanceux… chanceux d’avoir accès à de la nourriture directement du champ.

Day 4 – LE CALME AVANT LA TEMPÊTE
7.00am – C’est en short et avec mes bas thermaux dans les flip flip (pas chic, mais chaud et confo) que j’ai fait connaissance avec la nouvelle journée dans une vallée où le soleil ne pénétrait pas avant les coups de midi… en d’autres mots, il faisait frette en titi.

IMG_2192
À partir de là, 2 routes ne fessaient maintenant plus qu’une: Machame avait fusionnée avec Lemosho (les gens de Lemosho avaient pris au moins une journée de plus pour atteindre le même endroit).
Chose promise, chose due… une fois le déjeuner englouti, je devais m’attaquer au Breakfast Wall. Il fallait que je sorte le singe en moi (pas trop compliqué vous direz) pour franchir ce mur à la limite de l’escalade. Très amusant pour un randonneur téméraire comme moi, mais pour un porteur qui doit transporter plus de 20kg sur leur dos et sur leur tête… mais qui trouve quand même le moyen de me prendre de vitesse sur les sentiers. Tout cela pour dire que j’ai un énorme respect pour eux.
Une fois le mur du déjeuné bien digéré, la journée allait s’avérer être une succession de monté et de descente… toute aussi pénible les uns des autres.

IMG_2243 IMG_2293 IMG_2261 IMG_2259 IMG_2252DSC_0085IMG_2335
Puis, le brouillard s’est mis de la parti… un peu (beaucoup) d’huile de bras plus tard et nous étions arrivé à destination.
Le camp, surnommé Barafu Camp, communément appelé Base Camp, se situe sur une crête à plus de 4600m. Le brouillard ayant disparu peu à peu, nous pouvions désormais apercevoir la splendeur qui nous entourait; une vue plongeante sur la vallée en contrebas et la majestueuse montagne plus haut… montagne à laquelle je devrais m’attaquer dès ce soir.
À ce moment là, il n’y avait plus rien de plus haut que nous en Afrique sauf le sommet au-dessus de nous et le Mont Kenya (5199m – Kenya). Le mont Meru (4565m – voisin du Kili), qui complète le podium des plus hautes montagnes en Afrique, se situait déjà en dessous de nos pieds.

IMG_2360 IMG_2410 IMG_2407 IMG_2399 IMG_2389 IMG_2369 IMG_2366 IMG_2364 IMG_2362
À peine le soleil couché que je faisait de même…

Day 5 – LA NUIT J
Le Jour J est enfin arrivé… dans les circonstances, on pourrait plutôt la Nuit J.
Le réveil s’est fait à 11pm… Oui oui… En fait ce n’était pas un réveil puisque je n’avais pas fermé l’oeil… L’altitude du camp (4600m) m’avait empêché de fermer l’oeil dû à des problèmes de respirations et à un mal de tête persistant.
11.45pm – Après avoir enfilé mes vêtements les plus chauds (pantalon de ski, manteau d’hiver, gants, tuques, lunette de ski, 2 paires de bas thermal et quelques couches supplémentaires en dessous), je me trouvais en dehors de ma tente à attendre…
Paulo – « Ready?!? »
Moi – « Of Course… Lets go up that hill (ohhh que oui, montons en haut de cette petite colline) »
C’est donc enveloppé dans une nuit noir, noirceur seulement illuminé par les milliers d’étoiles qui se trouvaient au-dessus de ma tête que nous nous sommes élancé.
Malgré une confiance absolue en mes moyens et une volonté de me rendre au sommet advienne que pourra, quelques doutes persistaient dans mon esprit. J’avais déjà de la difficulté à respirer et j’avais un mal de tête à 4600m… Ce serait quoi à 5895m?!?
Les 5.5h qui allaient suivrent peuvent se résumer en quelques mots; nous avons monté à pas de tortues un sentier serpentant un pan de mur de 1295m surnommé Kosovo… dans le noir le plus total.
Pendant ces 5.5h, la seule chose qui transperçait la noirceur était le petit spot de sol illuminé par ma lampe frontale, les étoiles et l’ombre de la montagne au-dessus de nous. Il n’y avait aucune différence de couleur entre la montagne et le ciel… je déduisais l’emplacement de la montagne en raison de l’absence d’étoile).
Même à pas de tortues, nous avons vite dépassé les quelques groupes qui étaient parti avant nous pour nous retrouver fin seul en avant. Je me retournais pour regarder en dessous de moi…. absolument rien… que du noir… sauf de petites lumières par-ci par-là sur la montagne… les autres randonneurs…
Marcher dans la nuit la plus noire fait en sorte que les secondes deviennent des heures… Le temps passe tellement L E N N N N T E M E N T T T T…
Il est 1.00am, tu marches pendant 30min (tu as l’impression d’avoir marché pendant 30min)… Tu regardes l’heure et il est 1.02am… Ahhhhhhh
Alors que j’avais commencé l’ascension et regardant autour de moi et les étoiles. Peu à peu, mon regard s’est fixé sur les pieds de mon guide juste devant moi, c’était tout simplement trop demandant de lever la tête… Mon sac, qui pesait pourtant une plume, est devenu un boulet impossible à porter… au point ou mon guide s’en ai rendu compte et qu’il ma pris le sac de force… je n’allais quand même pas lui demander de le porter pour moi… Même si c’est ce que je désirais au plus profond de moi. J’ai ensuite commencé à prendre des pauses à toutes les 10min… J’étais alors plié en 2 avec les genoux au sol. Mon égo en a pris pour son rhume.
Ils n’avaient plus à me répéter « pole pole Nicolas ». Même si ils avancaient à pas de tortues, j’avais de la difficulté a suivre leur rythme. Vous marchez leeeeenteeeemeeeent, mais votre coeur bat à tout rompre, comme si il allait transpercer votre cage thoracique.
5.00am – Au moment où j’allais abandonner mentalement pour la 10fois, mon guide s’est écrié « Stella Point ahead »… Stella Point… 5700m… le bord du cratère. Nous étions les premiers à atteindre le cratère. Rendu là, il ne restait que 200m à franchir.
Une pause thé plus tard et nous étions reparti pour Uhuru. Moi qui n’avais pas arrêté de dire à mes guides qu’une montagne en Afrique ne me ferait jamais froid dans le dos… j’étais mort de de froid… mais je me gardais bien de leur dire.
J’étais un véritable zombie… Tout ce que je voulais s’était atteindre le sommet. J’avais la tête entre mes 2 jambes et mes lunettes de ski qui étaient presque complètement embuées. Je ne voyais presque plus rien.
30min à marcher comme cela, je suis tout d’un coup sorti des limbes…
« NON… Ce n’est pas comme cela que je veux atteindre le sommet »…
J’ai donc retiré mes lunettes de ski, j’ai redressé le dos et puissé dans mes réserves…

DSC_0090

DCIM101GOPROGOPR2056.

DCIM101GOPROGOPR2058.

Je me suis alors mis à marcher hyper rapidement, au point ou mes guides avaient de la misère à suivre mon rythme.
J’aurais bien aimé pouvoir me voir… Intoxiqué par l’altitude, je marchais rapidement non sans tituber et zigzaguer comme un ivrogne. En fait, j’ai du marcher le double du trajet tellement je zigzaguais…
6.30 – Le sommet… 5895m…

DCIM101GOPROGOPR2039.

L’aboutissement de tous mes efforts… et timing parfait puisque le soleil se pointait à l’horizon.
WOW
Comme toute bonne chose a une fin, il me fallait maintenant redescendre. Le pan de mur qu’il m’avait fallu plus de 5h à monter m’en pris moins de 2h à descendre. Je croisais alors des groupes qui peinaient encore à atteindre le sommet. Je ne pouvais m’empêcher de sourire en pensant à la douleur qu’ils devaient endurer.
Je descendais à pleine vitesse dans la gravelle comme si j’avais des skis dans les pieds.

DCIM101GOPROGOPR2068.

DCIM101GOPROGOPR2128.

DCIM101GOPROGOPR2112.

DCIM101GOPROGOPR2102.

DCIM101GOPROGOPR2096.

DCIM101GOPROGOPR2094.

DCIM101GOPROGOPR2093.

Une fois en bas, j’en avait la gueulle à terre en me retournant pour regarder le monstre que je venais de monter/descendre. La montagne m’apparaissait tellement haute et tellement à pic qu’il m’était impossible de concevoir que je l’avais monté en seulement 5h. Mon guide m’a alors dit qu’il faisait l’ascension de nuit pour assister au lever du soleil du sommet, mais aussi parce que de jour, les gens pourraient voir ce mur d’apparence impossible à franchir et que beaucoup laisseraient tomber.
9.00am – J’avais l’impression qu’il était 3pm. J’avais ma journée dans le corps. Un nap de 3h et nous allions reprendre la route. Nous allions en effet dormir au Mweka Camp situé à 3000m à la limite de la forêt… soit 1700m plus bas.

En descendant, je croisais les randonneurs qui montaient coucher au Base Camp et qui allaient monter jusqu’au sommet durant la nuit. Je ne pouvais m’empêcher de sourire et pensant à ce qui les attendait.

DCIM101GOPROGOPR2143.


DAY 6 – AU REVOIR
7.30am – Dernier réveil sur la montagne. La nuit fut tout simplement formidable; plus de maux de tête, aucun problème à respirer et pas besoin de porter 2 couches de chandails, une tuque et des bas pour dormir…
Célébration avec toute l’équipe; entonnement de chants en Swahili en l’honneur du Kilimanjaro… Que j’avais pris la peine d’apprendre par coeur… Au plus grand bonheur de mon équipe…
« Jambo

Jambo Buana

Abarigani

Nzuri sana

Wageni

Wagaribichua

Kilimanjaro

Hakuna Matata »

DCIM101GOPROGOPR2161.

Plus que quelques heures et nous aurions quitté l’emprise de la montagne.

DCIM101GOPROGOPR2155.

IMG_5317
Une fois passé la couche de nuages, la rainforest brumeuse et myst… érieuse du 1er jour avait laissé place à une forêt lumineuse et pleine de couleurs.
3h plus tard, nous étions à la Mweka Gate…

IMG_5324
Une signature dans le registre du park et un certificat d’authenticité de mon « exploit » et je me retrouvais dans un bar… bar est un très grand mot… c’était plutôt une pièce ouverte sur la rue fait de morceau rapiécé digne de l’Inde.
Je me retrouvais dans ce bar en compagnie de toute mon équipe, à boire de la bière à base de banane (Mbega) et autre bière locale. Facture totale pour une vingtaine de bières = environ 20$. Héhé

DCIM101GOPROGOPR2163.

Un repos bien mérité m’attendait à l’hotel. Dès demain, j’allais entreprendre un safari de 4 jours dans la brousse africaine. Mais bon, c’est pour une autre histoire…

RECAPITULATIF
Un trek sur le Kilimanjaro se résume à peu de chose; soit tu marches, soit tu manges, soit tu dors… dans tous les cas, une personne normale (pas moi) se les gèle en permanence.
Je peux maintenant me tourner vers d’autres objectifs (montagnes) plus ambitieux.
Prochain objectif, franchir la barre des 6000m, 7000m qui sait. Cela devrait être possible avec l’ascension de l’Aconcagua (6962m – Argentine / Amérique du Sud) et/ou du Sommet de Lénine (7134m – Kyrgyzstan / Asie Centrale).
Voyons ce que l’avenir me réserve…

SWAHILI COMME UNE MÉLODIE
Le Swahili est un langage très facile à parler; il se prononce comme il s’écrit…
Voici quelques phrases utiles.
Karibu = Bienvenue

Asante = Merci

Asante Sana = Merci Beaucoup

Jambo = Bonjour/Salut

Jambo Mambo = Comment ça va?

Poa = Très Bien

Badai = À plus tard

Lala Salama = Dors Bien

Ousikou Mwema = Bonne Nuit

Una i tou ah na ni = Comment tu t’appelles?

Ni na hi tu a Nicolas = Je m’appelles…
Hakuna Matata – Je vais très bien

Kuna Matata – Je ne vais pas bien
Et le meilleur pour la fin…
Caca – frère… Disons que je me sentais toujours un peu bizarre quand mes guides m’interpellait en disant « caca Nicolas »

Épisode 50 – Kwai me a river

10 janvier 2014

2.00pm – C’est avec le chandail imprégné de sueur, le cœur qui essayait tant bien que mal de reprendre un rythme normal et un Visa Birman fraichement stampé dans mon passeport que j’étais INconfortablement assis dans un train à regarder Bangkok disparaitre derrière moi…

Il y a 1h à peine, nous étions encore à notre auberge se trouvant à l’autre bout de la ville; 1 bateau taxi bondé, suivit d’une course infernale dans un quartier de Bangkok qui m’était jusqu’alors totalement inconnu et hop nous étions dans le train. Après 1 semaine sans histoire dans la capitale de l’Asie du Sud-Est à appliquer/attendre notre Visa pour aller au Myanmar, précédé d’une autre semaine sur Koh Tao pour le Nouvel An, moi et Roark étions enfin à bouger… au plus grand plaisir de mon cerveau qui commençait à avoir des papillons dans les jambes…

IMG_5468 IMG_550020140108_143001

Direction Kanchanaburi… notre dernière étape thaïlandaise avant de passer la frontière et entreprendre notre périple au Myanmar.

KANCHANA… ?!?

Kan Cha Na Bu Ri… oui oui… c’est le nom d’une ville du Centre Ouest de la Thailande.

Le nom de cet endroit ne dira probablement rien à personne. Cependant, si je vous disais ‘’Kwai’’… comme dans ‘’rivière Kwai’’… comme dans ‘’Le pont de la rivière Kwai’’… ça allume des lumières à quelques-uns d’entre-vous?

Bon, même là, il faut être un maniaque de film et/ou d’histoire pour connaitre la triste histoire vraie entourant cette rivière rendu célèbre par l’un des plus grand classique du cinéma ‘’The Bridge on the Kwai River’’ (1957) mettant en vedette Sir Alex Guiness.

Au plus fort de la 2ème Guerre Mondiale, alors que les Japonais exerçaient un contrôle quasi total sur l’Asie et l’océan Pacifique (ayant notamment capturé les Philippines, Bornéo, Singapour, la Malaisie, la Chine, la Thailande (ceux-ci avaient capitulés sans se battre), etc.), ils caressaient dorénavant l’idée d’envahir l’Inde afin d’éradiquer pour de bon la présence britannique en Asie.

Pour ce faire, ils avaient entreprit de construire un ambitieux chemin de fer… jusque là jugé impossible à réaliser… reliant Bangkok à Yangon (Capitale de la Birmanie) à travers montagne et forêt afin de faciliter l’approvisionnement de troupes et matériels (la Birmanie se trouve à mi-chemin entre la Thailande et l’Inde). Plus de 100 000 prisonniers de guerre Alliés… communément appelé POW, pour Prisoners of War (Prisonniers de Guerre)… de nationalités britanniques, australiens et indiens et capturés lors des précédentes batailles livrées dans le Pacifique, avaient été dépêchés sur les lieux afin de « participer » à la construction… et ce même si la convention de Genève alors en vigueur interdisait l’usage de POW pour quelconque travaux.

Je ne vous en dit pas plus à propos de cet évènement sombre de l’histoire sinon que ce chemin de fer porte aujourd’hui le nom de « Death Railway (le chemin de fer de la mort) » puisque plus de 80 000 POW sont mort dans des conditions inhumaines lors de sa construction.

C’est donc dire que la voie ferré que nous empruntions pour aller de Bangkok à Kanchanaburi avait été construite par des prisonniers Alliés…

EN MÉMOIRE DES SOLDATS

C’est quelques 7 décennies après les tragiques évènements que nous débarquions sur les lieux. Autant vous dire que l’ambiance était complètement différente. Qui aurait pu croire que cet endroit avait été le témoin d’un tel drame.

Arrivé en fin d’après-midi, nous avons vite fait de constater à quel point l’endroit était magnifique. Il y avait une attitude « vivre et laisser vivre » ici… donc très relax… comme j’en avais très peu souvent vu en Thaïlande. En fait, l’endroit n’était pas sans me rappeler Pai (Nord de la Thaïlande, assurément mon endroit préféré en Asie du Sud-Est).

À un certain moment, je me suis tourné vers Roark et je lui ai demandé « si tu étais un soldat mort ici durant la 2ème guerre, qu’est-ce que tu aimerais qu’on fasse pour te rendre hommage ». La réponse ne se fit pas tarder; « j’aimerais qu’on boit à ma santé ».

S’en est donc suivit une soirée très haute en couleur à se promener de petit bar en petit bar sur la rue principale… à constamment se faire cruiser par des ladyboys (je ne sais pas si c’est parce qu’il y en avait plus à Kanchanaburi que partout ailleurs en Thaïlande ou si c’était du au fait que leur « déguisement » était moins réussit, mais on aurait dit qu’il n’y avait que cela dans les bars).

IMG_5589 IMG_5620 IMG_5928

Pour chaque nouvelle bière… et il y en a eu plusieurs… hic… on trinquait vers le ciel (haut) et l’enfer (bas)… parce que ce ne sont pas tous les soldats qui sont allé au Paradis.

Nous avons même été invité à un mariage par un vieil homme rencontré dans un bar. Il nous avait donné rendez-vous le lendemain après-midi, mais bon, disons que nous n’avions pas très envi de « crasher » un mariage en Thailande.

IMG_5586 IMG_5925

THE DEATH RAILWAY

C’est complètement bourré et avec un énorme mal de tête que nous avons entamé notre visite de Kanchanaburi dès le lendemain matin. J’avais alors l’impression que le sol de notre hostel bougeait… et cette impression était fondé; notre hotel était une ma maison flottante accosté le le long de la rivière. La moindre petite houle, provoquée par les vagues des bateaux qui passaient à proximité, me donnait envi de vomir…

IMG_5572 4

Comme tout bon lendemain de veille devrait se passer, nous avons fait quoi? Dormi toute la journée… NON… remplacez plutôt le mot ‘’dormi’’ par ‘’marché’’… et ajoutez le mot ‘’sous un soleil de plomb’’ à la fin.

THAILAND-BURMA RAILWAY CENTER

IMG_5641

1er arrêt, le musée dédié à la Death Railway (nom ci-haut).

Que dire de plus à propos de ce musée sinon que c’est probablement le meilleur musée dédié à la 2ème Guerre Mondiale version Pacifique que j’ai pu voir de ma vie. En plus de couvrir les évènements qui se sont produits lors de la construction de cet infâme chemin de fer, il offre au visiteur une vue d’ensemble du champ de bataille en Asie et dans le Pacifique; du moment où les japonais ont attaqué par surprise Pearl Harbor et débarqué au Nord de la péninsule de la Malaisie pour éventuellement coincer/capturer plus de 100 000 soldats à cours de vivre et munitions sur l’ile de Singapour, au moment où les américains ont largué une 1ère bombe atomique (Little Boy) sur Hiroshima, une seconde (Fat Man) sur Nagasaki et la reddition sans condition des japonais quelques jours plus tard. L’information y est très bien synthétisé et on ne s’ennui pas.

Nous avons entre-autre appris que contrairement à ce que le film ‘’le pont de la rivière Kwai’’ racontait, les japonais n’ont jamais fait appel à des prisonniers de guerre pour concevoir (nuance, ils ont exploité les prisonniers pour le construire, mais n’on pas eu besoin de leur service pour faire les plans, etc.) le pont. De plus, le pont était en acier et non en bois… et il a été détruit par une frappe aérienne et non dû à une explosion provoquée par des décharges placées sur le pont par les POWs. Le personnage joué par Alex Guiness n’a donc jamais réellement couru pour aller éteindre la mèche… ahhhh la beauté de Hollywood.

Aussi, alors que les japonais n’avaient absoluement aucun respect pour les POW de leur vivant, les faisant travailler sans relâche jusqu’à ce que mort s’en suivre tels de véritable bourreau, ils agissaient tout autrement avec les morts, participant aux cérémonies et disposant des corps dans le plus grand respect… ils ont même érigé un monument (très laid) en l’honneur des soldats Alliés qui ont perdu la vie durant la construction… dur à suivre ces japonais.

Autre élément intéressant, à tout moment, on peut lire l’expression « JEATH ». Ce n’est pas une erreur de prononciation (en voulant dire DEATH), mais bien plutôt la 1ère lettre de tous les pays qui étaient impliqués dans la Guerre du Pacifique; Japon, England (Angleterre), Australie/Amérique, Thailande et Hollande.

Comme je l’ai dit brièvement un peu plus haut, les britanniques avait déjà pensé à relier Bangkok à Yangon avant la guerre, mais ils en étaient venu à la conclusion que cela prendrait plus de 6ans (manque de main d’oeuvre et surtout, terrain très difficile, traversant plusieurs montagnes dans la jungle). Une fois en guerre, les japonais, dans le but d’assouvir leur soif sans fin de controler l’Asie au complet (ça ne marche jamais au jeu Risk, imaginez dans la vraie vie), on décidé d’aller de l’avant avec la création de cette ligne de chemin de fer…

À la différence des britanniques, ils avaient une source de main d’œuvre quasi illimité après avoir capturé plus de 300 000 soldats Alliées durant les différentes batailles livrés dans le Pacifique (qu’ils ont ensuite réparti dans leur camp de travail un peu partout en sur Bornéo, aux Philippines, au Japon et à Singapour).

Les 415km ont donc été construit en moins de 16mois et la voie a été opérationnel durant 2 mois avant de se faire bombarder par les Alliés. Une fois la guerre terminé, les britanniques voyaient maintenant d’un très mauvais oeil cette ligne de chemin de fer (rendait l’accès à leur colonie indienne plus facile). Ils ont donc décidé de démolir complètement la ligne sur environ 100km de part et d’autre de la frontière thailandaise/birmane.

IMG_5650

WAR CIMETERY

À peine sorti du musée que nous nous dirigions juste en face au cimetière de guerre où plus de 7000 tombes s’y retrouvent. C’est tombes sont cependant uniquement symbolique puisque tous les soldats mort lors de la construction de la Death Railway ont été incinérés et enterrés dans des fosses communes.

17 26

C’est toujours très émouvant de se promener dans ce genre d’endroit et de lire ce qui est écrit sur les tombes. La plupart des militaires mort ayant entre 18 et 25ans, je ne pouvais m’empêcher de penser à quel point j’étais chanceux de vivre à une époque où les guerres ne sont pas si fréquente (je suis très conscient que notre planète bleue est encore le théatre de beaucoup de conflits armés, mais nous avons le luxe de vivre dans des pays en paix (Europe/Amérique du Nord). Bref, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’avoir vécu à une autre époque j’aurais très bien pu me retrouver à leur coté.

2220140112_170109 IMG_5687 IMG_5690

PONT DE LA RIVIÈRE KWAI

Une fois le musée et le cimetière visité, il restait LE lieu à visiter, j’ai nommé le fameux pont de la rivière Kwai.

Situé à quelques km en périphérie de Kanchanaburi, ce que j’y ai vu m’a désolé au plus haut point.

Tu sors de la ville, tu marches, tu marches, tu marches… et toujours rien… puis, tu commences à voir plein de boutiques et resto de toute sorte et c’est rem… te voila près du pont de la rivière Kwai.

Non ce n’est pas le pont original… puisque les travées centrales originales ont été détruites par des avions Alliés, mais les piliers sont d’origines. On peu d’ailleurs en voir les traces imprégner dans la pierre.

IMG_5777 IMG_5810 33 IMG_5844

Comme la plupart des lieux en Thailande, les thaïlandais ont transformé un élément historique, rappelant un évènement sombre de l’histoire, en une véritable farce dans le but de soutirer le plus d’argent possible aux voyageurs. Le pont devrait être un mémorial, non pas un parc d’attraction où un cirque comme c’est le cas. Comble du ridicule, en plus des simili musée et restaurants qui s’entassent de part et d’autre du pont, il y a un petit train miniature… rempli de gros touristes obèses et de trop gros appareils photos… qui fait l’allé-retour d’un coté à l’autre; P A T H É T I Q U E.

IMG_5835

Cerise sur le Sunday, il y avait un violoniste… jouant du violon… en faisant des cover de musique pop. Quand on est passé, il faisait grincer les cordes de son violon… et mes dents… sur l’air de « Aséreje » de Las Ketchup… du grand art…

Malgré tout ce que je viens de dire, l’endroit est tout de même à ne pas manquer dans la mesure où on est pas obligé de prendre le cr!ss de train pour aller sur le pont… on peut prendre une marche librement.

Le soir venu, nous avons continué de plus belle la commémoration que nous avions commencé la veille… hic.

IMG_5878

A HELL OF A BIKE DAY

6.00am – À peine couché que nous étions déjà réveille. Il n’était pas question de faire la grace matinée, oh que non… À peine le soleil levé que nous allions enfourcher nos scooters fraichement loués. L’avenir appartient à ceux qui se lève tôt (et c’est le meilleur moment pour éviter les touristes).

Pour ceux dont la corde sensible n’aurait pas été touché par l’histoire entourant les environs et qui n’ont aurait rien à cirer du musée/cimetière/pont, sachez que Kanchanaburi possède probablement les plus belles chutes que j’ai pu voir de ma vie.

Direction Erawan Waterfall, 65km plus loin…

En chemin, n’ayant pas pensé à se mettre de chandail/pantalon longs, on s’est littéralement gelé le cul… les rayons du soleil n’était pas encore là pour nous réchauffer et le vent était GLA CI AL.

39 40 IMG_5959

8.40am – Erawan waterfall

Que dire de plus que WOW… Longue de plusieurs km (c’est en faite une rivière avec 7 chutes), se situant au milieu de la forêt et comprenant un eau d’un bleu turquoise et transparent, c’est tout simplement un petit paradis. Les rochers d’un blanc rugueux font en sorte que l’on peu monter/descendre dans les chutes sans même avoir à s’accrocher avec les mains.

Durant 2h, nous avons parcouru le site de long en large. Alors qu’au début nous étions presque tout fin seul, c’était devenu un véritable cirque à notre départ à 11h. (j’étais en beau cr!ss quand je me suis rendu compte que j’avais pris toutes mes photos en noir et blancs… l’eau était d’un bleu turquoise magnifique…)

44 47 48 51 53 55 57 61 62 65 66 IMG_6080 IMG_6107 IMG_6110 IMG_6120 IMG_6133 IMG_6198 IMG_6214 IMG_6219

HELLFIRE PASS

Une fois quitté Erawan, nous avons fait plus de 80km dans la contré afin de nous rendre à notre 2ème destination. Armé d’une carte TRÈS sommaire, je nous orientais sur les routes. Autant Roark remettait constamment en doute la direction que je prenais, autant je n’avais aucune espèce d’idée si j’allais dans la bonne direction, autant mon instinct me disait que j’avais raison. Bref, après avoir roulé pendant plus d’une heure, nous arrivions finalement à destination; Hellfire Pass (la Passe du Diable).

75

Ayant écouté le conseil écrit dans le Lonely Planet, c’est armé d’écouteurs gratuits diffusant le témoignage de POW survivants, que nous avons emprunté le sentier aménagé sur une ancienne section de la Death Railway.

Le paysage était d’une beauté enchanteresse… mais ce n’est pas du tout ce qui retenait notre attention, bien au contraire. Situé à flanc de montagne, nous avons vite compris pourquoi cet endroit était réputé comme ayant offert les pires conditions de travail le long de la Death Railway.

IMG_6285 IMG_6313

Cette section de chemin de fer, longue d’une quinzaine de km, passe « au travers » de nombreuses petites collines. Faites de rock, celles-ci ont à l’époque été creusés à la main ou avec des pioches très rudimentaires (fabriqués par les POW eux-même) par des POW qui travaillaient de jour comme de nuit.

J’avais le coeur gros en me promenant dans ces énormes tranchés dans la montagne, à écouter les témoignages dans mes oreilles.

Tout au long du parcours, on pouvait voir de vieux morceaux de bois de l’ancienne voie ferrée… et des pierres tombales.

IMG_6314 IMG_6302

À un certain moment, je me suis assis tout seul dans la plus grosse tranché à écouter les récits. Avoir vu un japonais passer par là à ce moment, j’aurais probablement été quitte pour quelques années de prison pour agression sauvage.

79 80 81 82 IMG_6287 IMG_6299 IMG_6307 IMG_6312 IMG_6325 IMG_6327 IMG_6334 IMG_6344 IMG_6349 IMG_6355 IMG_6356 IMG_6368 IMG_6369 IMG_6377

Imaginez un peu; travailler malgré la chaleur et l’humidité extrême, la pluie et le vent, la faim et la maladie (diarrhée, etc.), la souffrance psychologique et les sévices physiques infligés par les japonais… eh bien, tout cela était le quotidien le long de la Death Railway et plus particulièrement à Hell Fire Pass.

Ajoutez à cela que les bottes et les vêtements étaient une rareté. Après quelques temps passé dans la jungle, tout l’équipement des prisonniers était détruit par l’humidité extrême. Les gardes japonais leur fournissaient alors des espèces de grosses couches blanches et ils gardaient leurs lambeaux de vêtements pour se réchauffer la nuit.

On ne sait pas combien de POW sont morts à Hellfire Pass, mais comme je l’ai dit en début d’épisode, plus de 80000 d’entre-eux ont trouvé la mort lors des 16 mois de construction.

Cet endroit est assurément l’un des plus choquant/touchant/terrifiant que j’ai visité de ma vie au même titre que les camps de concentration en Allemagne.

Après cette visite émouvante, il était temps de revenir à Kanchanaburi, se situant quelque part à près de 80km de là.

Le chemin du retour a été marqué un niveau extrêmement bas d’essence dans nos 2 scooters. Nous avons roulé plus d’une demi-heure avec les jauges d’essences dans le rouge. On s’attendait à tout moment de tomber en panne. Je rageais intérieurement puisqu’à notre départ de Kanchanaburi ce matin, j’avais pris la peine de demander au gars qui louait les scooters si il y avait beaucoup de station d’essence sur la route où si on devait se prévoir des réserves « ne vous en faites pas, il y a des stations partout sur la route qu’il avait répondu »… £st! de cave…

C’était minuit moins 1 quand nous sommes finalement tombé sur une station.

Après avoir tinqué et mi trop d’essence, j’ai décidé de profiter de l’autoroute que j’avais sous la main… pour tester jusqu’à comment je pouvais monter… 80… 90… 105… ahhh, tient, et si je me penchais un peu pour limiter le ralentissement du à l’air… bang… 125km/h… mon nouveau record de vitesse sur un scooter… en short, t-shirt et flip-flop… et un casque… j’avais intérêt à garder les bras bien tendus…

À notre arrivé en ville Roark m’a regardé les yeux bien ronds et m’a lancé « où est passé le gars de Labuan qui était avait peur de conduire une moto’’…

En effet, la dernière fois que j’avais fait une ride de scooter/moto avec Roark remontait sur l’ile de Labuan en Malaisie/Bornéo… il y a 4 mois… À cet époque, c’était la 1ère fois que je montais sur un scooter/moto depuis mon accident en Inde.

Il avait alors du me pousser pour que je finisse par louer un scooter. Toute la ride, j’étais hyper craintif et ne roulait pas vite. J’ai depuis roulé plus d’une dizaine de jours en scooter et j’ai gagné en confiance… un peu trop…

Une fois de retour en ville sain et sauf, le compteur de nos scooter affichait 250km de plus qu’à notre départ le matin.

7.00am – Réveil à Kanchanaburi dans notre maison flottante. Après un déjeuner rapide c’était direction la gare d’autobus.

Tout le long de notre marche jusque là, il était clair pour moi qu’après tout ce que nous avons vu depuis 2 jours ici, toute personne, mordue d’histoire où pas, devrait mettre Kanchanaburi sur sa liste d’endroit à aller.

9.05am – avec seulement 5 minutes de retard, le bus se mettais en route pour 7 interminables heures en direction de Tak vers le Nord en direction de Chiang Mai.

4.05am – avec seulement 5min de retard, le bus arrêtait finalement à Tak… un bus à l’heure en Asie, du jamais vu…

Directement à la sortie du bus, une dame nous demandais où on voulait aller; ‘’Mae Sot’’ de lui répondre…

10min plus tard, nous étions dans une minivan en direction de la Mae Sot, situé à la frontière avec le Myanmar…

6.00am – Mae Sot

Cette petite ville pour l’instant toute tranquille ne sait probablement pas ce qui l’attends dans quelques années. L’endroit est présentement tout sauf touristique, la plupart des blancs séjournant ici étant des volontaires ou médecins pour donner un coup de main dans les camps de réfugiés birman… mais dans quelques années ce sera tout autre alors que passer de la Thaïlande à la Birmanie par la voie terrestre sera devenu monnaie courante (les frontières ont été ouverte il y a 3 mois, la plupart des gens prennent donc encore l’avion de Bangkok à Yangon pour entrer en Birmanie).

Nous étions alors très loin de l’océan ou de toute source d’eau, à la frontière séparant la Thailande et le Myanmar et nous étions dans un resto japonais à manger des sushis…

Pour le prix que nous payons normalement pour un dortoir, nous avons eu le plaisir de résider dans l’une des plus belles chambres dans laquelle j’ai pu dormir en Asie… nous avions même la télé… je ne me rappelais plus la dernière fois que j’avais regardé cet engin carré. Ahhh… tient, une télécommande… Click…

On se reparle de l’autre côté de la frontière une fois rendu au Myanmar…

Épisode 49 – Nouvel An sur Koh Tao

28 décembre 2013

LAO/KOH TAO EXPRESS

Après 2 magnifiques semaines au Laos, je me résignais finalement à quitter le pays. Après avoir soupesé les Pour et les Contre, j’avais décidé d’aller célébrer le Nouvel An avec Roark, mon éternel compagnon de voyage, et Lieselot, l’une de nos compagnes de voyage au Népal, depuis devenue Dive Master sur Koh Tao, l’un des endroits les plus touristiques de l’Asie. Avant de pouvoir célébrer une bière à la main et les pieds dans le sable, il me fallait faire une virée infernale qui allait me mener du Laos à cette fameuse ile de la Tortue au Sud de la Thaïlande.

Seule contrainte, et non la moindre, il me fallait poser les pieds sur Koh Tao au plus tard le 30 décembre en soirée (je suis parti du Laos le 28 au soir).

En bon backpacker nonchalant comme je le suis, j’avais décidé de m’en remettre à mon éternelle chance du voyageur qui se pointe à l’improviste et qui réussit toujours à avoir ce qu’il veut. J’avais tout de même fait un peu de recherche; une bière ou 2 de trop dans le nez, j’avais pris le temps d’ouvrir Google Maps et de localiser Vientiane (mon point de départ) et Koh Tao. À la vue de la distance qui séparait les 2 endroits, une petite lumière rouge s’était allumée dans le tableau de bord de mon cerveau; Koh Tao se trouvait trèèèèès loin de Vientiane. Je n’ai cependant pas cru bon de m’en soucier.

Ce gros 30 secondes de recherche m’avait aussi permis de repérer une toute petite ville pas connue du tout à mi-chemin… Bangkok… jamais entendu parler. J’avais donc cru bon d’en faire ma cible no.1. Une fois rendu là, il ne me resterait plus qu’à improviser à nouveau…

Une recherche plus exhaustive m’aurait permis de constater que ce que je m’apprêtais à faire, dans le laps de temps que je m’étais donné et à la période de l’année où j’étais (la période de Noël et du Jour de l’An est probablement la période la plus achalandé en Thaïlande… Il faut réserver longtemps à l’avance les bus/train/hôtel) était quasiment impensable… il me faudrait un timing parfait et une énorme dose de chance pour y arriver… mais bon, comme le dit le vieux dicton « les ignorants sont bénis »…

Fini les préambules, il est maintenant temps de se mettre à table…

Vientiane – Laos

3.00pm – 28 décembre – C’est un départ. À bord d’un tuk tuk format géant (15 personnes prennent place à l’arrière avec moi) je prends la direction de la gare de train 30min plus loin.

5.00pm – Bien installé à bord d’un train, je m’apprête à franchir le Mekong, soit la frontière qui sépare le Laos de la Thaïlande. Je regarde cette rivière d’un brun chocolat et je ne peux m’empêcher d’avoir un pincement au cœur; mon merveilleux séjour au Laos est terminé.

IMG_1561

Nong Khai – Nord de la Thailande – 6.20pm – Après avoir passé les douanes, je m’embarque à bord d’un train hyper spacieux et luxueux (pourtant ça ne m’a pas couté cher) avec air climatisé et laz-z-boy individuel qui se transforme en superbe couchette la nuit venue. Direction Bangkok…

Nuit du 28 au 29 décembre – Zzzzzzzz

IMG_1572

29 décembre – 5.55am – 12h après être embarqué dans le train, je me retrouve à Bangkok pour la troisième fois de mon voyage. Tout comme mon 1er séjour (j’ai passé la nuit dans le terminal de l’aéroport en transit de Delhi/Inde à Kota Kinabalu/Malaisie début septembre), je ne ferais que passer.

Complètement perdu comme à mon habitude quand j’arrive dans un nouvel endroit, je suis tout bonnement allé demander de l’information sur ‘’comment me rendre à Koh Tao’’ au kiosque d’info de la gare… pour me retrouver 10 minutes plus tard avec un billet de train pour Chumphon (gare qui connecte au bateau menant à Koh Tao) et un billet de ferry pour Koh Tao.

Seul hic, la grosse horloge de la gare indiquait maintenant 6.20am et mon train ne quittait qu’à 5.35PM. Cela voulait donc dire qu’après les films « Une nuit au musée », mettant en vedette Ben Stiller, ce serait « Une journée à la gare »… moins glamour, mais un sacrifice nécessaire. Peu importe, j’ai vite trouvé une prise électronique. J’ai ainsi pu rattraper l’immense retard que j’avais pris dans l’écriture de mes blogues.

1 IMG_1582

5.35pm – Phénomène très rare en Asie, c’est pile poil à l’heure prévue que le train quitta la gare… pour vous donner une idée, le tableau montrant les arrivé/départ des trains indique l’heure de départ, tandis qu’une autre colonne indique l’heure réelle de départ…

Le train dans lequel je prenais place se trouvait à des années lumières de celui que j’avais pris la veille. Ayant booké à la dernière minute, il ne restait que des places en 3ème classe… dans un wagon rempli de bancs d’autobus très dur et à partager avec une autre personne. Ajoutez à cela que mon arrêt était prévu à 2.30am, qu’il n’était pas le dernier arrêt du train et qu’il n’y avait aucun moyen de savoir quelle était la prochaine station. Bref, la nuit s’annonçait TRÈÈÈS longue. Entre dormir et risquer de rater mon arrêt ou ne pas dormir, j’ai choisi le moindre mal… j’allais donc passer une nuit blanche volontairement.

IMG_1598

Malgré la fatigue extrême, je suis resté éveillé durant chaque seconde de cet interminable train. Au grand plaisir de mon derrière, j’ai rapidement découvert le wagon restaurant… avec des sièges plus confo… et de la bière. Moi et mon nouvel ami bangladeshien (?!?) avons donc passé de longues heures à parler et à ne pas se comprendre mutuellement.

IMG_1599

3.45am – Seulement 2h plus tard que prévu, le train arrivait enfin à la gare de Chumphon. À partir de là, je devais attendre l’arrivé du bus qui allait me conduire au ferry… et celui-ci se pointait seulement à 6.00 du matin. C’est donc bien assis à me les geler à l’extérieur de la gare que j’ai passé les 2 heures suivantes à lutter contre le sommeil.

Je profite de cette période d’attente pour faire quelques remerciements. Je tiens à remercier du fond du coeur la dame au kiosque d’information de la gare de Bangkok qui, lorsque je lui ai demandé un billet de train pour Chumphon, m’a demandé si je voulais booker un bateau en même temps… MERCI MERCI MERCI

Au départ, je pensais me pointer à Chumphon et ensuite sauter dans un bateau et le tour serait joué… mais bon, à ce temps-ci de l’année, c’est IMPOSSIBLE; tous les bateaux étaient bookés jusqu’au 1 janvier. Durant les 2 heures que j’ai passé à attendre près du guichet avec mon billet de bateau en main, j’ai vu une TONNE de gens se pointer sans billet comme je l’aurais fait… et repartir en beau maudit…

Voici donc un petit récapitulatif pour ceux qui envisageraient un jour d’aller sur Koh Tao, Koh Samui ou Koh Pha Gnan entre Noel et le Jour de l’An.

FIRST THING FIRST… ne pensez pas pouvoir vous présenter sur l’une de ces iles sans avoir réservé un hotel/hostel/resort/niche à chien à l’avance…

SECONDO, au départ de Bangkok (soit en bus, soit en train), assurez-vous d’avoir déjà un billet de ferry en main.

Pour ceux qui voudraient aller sur Koh Tao, rendez-vous jusqu’à Chumphon… pour Koh Samui et Koh Pha Gnan, rendez-vous à Surat Thani. Il est possible de prendre un bateau pour Samui ou Pha Gnan de Chumphon, mais il y a peu de bateau par jour et ils sont rapidement remplis par les gens allant sur Tao, en plus de passer par Tao en 1er. En revanche, si vous allez à Surat Thani, il y a une tonne de bateaux qui vont directement à Samui ou Pha Gnan.

6.30am – Après 30minutes de bus, je me trouvais finalement au quai d’embarquement pour Koh Tao. De toute ma vie, exception faite de l’Inde, je n’ai jamais vu autant de gens entassé dans un endroit qu’à ce moment là. Un rassemblement de blanc bec en gougounes et en short au milieu de la Thailande. La scène me rappelait la séquence du film ‘’Expiation’’ (mettant en vedette Keira Knightley et James McAvoy) où le héro (McAvoy) se retrouvait sur une plage de France durant la 2ème Guerre Mondiale à attendre en vain un bateau qui le ramènerait en Angleterre tout comme les milliers de militaires britanniques avec lui. Il y avait TELLEMENT de monde qui s’en allaient sur Tao que j’en étais pris de panique (moi qui essai d’éviter les endroits trop touristiques, je me dirigeais dans l’endroit le plus touristique du pays le plus touristique de l’Asie. Tous entassé en tapon sur le bord de l’eau, toujours de plus en plus de touristes se pointaient… MY GOD.

Il n’y avait plus aucun doute dans mon esprit à ce moment; l’ile allait couler.

7.30am – Tout le monde à bord… larguez les amarres

IMG_1613

Avant cette « croisière », j’étais convaincu que j’avais le pied marin… je n’avais jamais été malade sur un bateau et j’avais toujours le sourire lorsque les bateaux étaient projetés de tout bord tout côté par les vagues. Vous avez surement remarqué que j’ai accordé mes verbes au Passé…

À bord du gigantesque catamaran, tout le monde ou presque a vomit en raison de la houle très intense sur l’océan… autant le catamaran étaient immense, autant les vagues le submergeaient complètement par moment. Pendant plus de 2heures, le bateau allait frapper brusquement le fond des vagues, remonter rapidement, atteindre le sommet de la vague et redescendre brutalement (vous savez dans les montagnes russes quand le coeur reste en haut).

Je dois l’avouer, les 30 premières minutes ont été très amusantes; mon estomac semblait en aussi bonne forme que le serait celui d’un vieux loup de mer. Je m’amusais donc à regarder les gens vomir autour de moi (petites natures que je me disais en les regardant de haut).

Puis petit peu à petit peu, j’ai commencé à me rendre compte que mon estomac n’était pas aussi ‘’bulletproof (à tout épreuve)’’ que je le croyais… les 2 extrémités de mon sourire ont alors commencés à descendre tranquillement mais surement vers le bas pour finalement se transformer en monsieur vraiment pas content. Puis, je me résigné à demander un sac comme tous les autres qui avaient déjà commencé leur ‘’grand nettoyage’’. J’ai donc passé la dernière heure du trajet la tête dans un sac noir à contribuer à la cagnotte de vomit…

10am – Le calvaire tirait à sa fin… Koh Tao était en vue.

Comme tous les autres, je suis sorti du bateau avec mon petit sac noir… j’étais CREVÉ et j’avais perdu le contrôle de mon Département de l’Équilibre…

Marque finale; Mer de Chine 10 – Prétendu vieux loup de mer (moi) 0

Peu m’en importait; quelques 43h après avoir quitté le Laos, j’étais arrivé à destination…

3

J’ai rapidement localisé Roark, qui était arrivé sur l’ile 1 semaine avant moi et une bonne nuit de sommeil plus tard tout était chose du passé…

L’ILE (KOH) DE LA TORTUE (TAO)

Ile surdéveloppé d’environ 2km par un peu moins de 10, l’ile de la Tortue est réputée comme étant l’endroit dans le monde est reconnu comme un Paradis de la plongé sous-marine. Pas que les profondeurs de l’océan sont extraordinaire à cet endroit (on m’a raconté que c’était assez ordinaire), mais plutôt en raison du fait que c’est l’endroit le moins cher sur la planète pour suivre une formation en plongé (Open Water, etc.). Il y a des shops de plongée PARTOUT sur l’ile.

Pour ce qui est du snorkeling, j’ai été en faire à Shark’s Bay, endroit réputé comme étant le meilleur endroit sur l’ile pour s’adonner à cette pratique, mais les coraux étaient affreux (tout brulé par le soleil) et il n’y avait pas beaucoup de poissons. Rien à voir avec ce que j’avais vu sur Bornéo et aux Philippines. Seul fait intéressant, il y a beaucoup de petits crabes sur les rocher à demi submergés.

Décembre et janvier sont probablement les pires mois pour venir sur Koh Tao. En effet, c’est le début de la mousson sur la cote Est de la Thaïlande, le soleil est bien souvent remplacé par un épais couvert nuageux et il y a beaucoup de vague… ce qui rend l’eau très brouillé et restreint la visibilité en plongé et en snorkeling.

Malgré tout, peu importe le moment de l’année, le soir venu, l’ile se transforme en un gros party… pas besoin d’aller à un endroit particulier même si Sairee Beach est l’endroit pas excellence.

5 6 7 894211 IMG_5355 IMG_5379 IMG_5381 IMG_5394

31 DÉCEMBRE 2013

JOURNÉE À ‘’FOREVER YOUNG’’ ISLAND

Après avoir pris l’un des meilleurs déjeuner que j’ai pu manger de MA VIE… pour moins de 2$… et encore complètement saoul de la veille (des retrouvailles ça se fête), nous avons décidé de prendre un longboat pour nous rendre sur 3 petites iles un peu au large et connectées l’une à l’autre par des bancs de sable.

20131231_105320 IMG_5067

Au menu sur cette ile; la grosse FARNIENTE

1IMG_5209

Exploration…

145 7 10   IMG_5133 IMG_5156 IMG_516520131231_121205

Et escalade… en flip flop/short pour atteindre un magnifique viewpoint.

IMG_5227 16

À ce sujet, je comprends mieux pourquoi plus de 75% des gens ayant trouvé la mort sur l’Everest sont morts lors de la descente. Rien de plus facile que de monter; tu tires et tu pousses. Cependant, lors de la descente, la gravité qui vient tout foutre en l’air et transforme ton super petit chemin pour monter en sentier suicidaire pour la descente. Ayant monté au plus haut sans trop d’effort et sans trop me soucier de la descente, je me suis senti comme un chat pris dans un arbre en essayant de descendre. J’en ai été pour quelques bonnes frousses, mais j’ai somme toute pu éviter de me péter la marboulette.

Une fois la journée terminée, nous nous sommes pointés sur le quai à l’heure fixée avec notre pilote de bateau (il faut retourner sur Tao avec le même bateau qui nous a amené sur l’ile). Nous avons alors rapidement repéré notre bateau… j’ai fait un signe de la main à notre pilote… il nous a rendu l’appareil… puis, au lieu de venir nous chercher, le bateau a commencé à dériver et s’éloigner tranquillement, mais très surement vers le large… nous avons alors vu le pilote et le capitaine travailler (donner des coups) sur le moteur… pas de doute, la bateau était en panne. Alors que tous les touristes quittaient l’ile l’un après l’autre, moi et Roark étions encore là à attendre comme des cons. Après un certains temps, il ne restait plus que 4 touristes sur le quai… et les 2 autres avaient l’air toute aussi en maudit que nous…

Alors que le soleil s’apprêtait à se coucher et que je commençais à me faire à l’idée de coucher à la belle étoile sur la plage, un autre bateau avec notre capitaine à bord est finalement venu nous chercher… nous sommes ensuite allé remorquer l’autre bateau. Tout est bien qui finit bien…

NEW YEAR EVE 2014

Il y a une expression qui dit que notre nouvelle année sera à l’image de la manière dont nous l’avons commencé… eh bien, si je me fie à mes 24 premières heures en 2014, ça devrait être encore une fois toute une année…

Pour l’occasion, la plage principale de l’ile, longue de plusieurs km, s’était transformée en un véritable dance floor. Il fallait simplement s’assurer d’avoir une bière à la main et ensuite on se promenait d’un bar à l’autre…

Beaucoup trop d’alcool + Feu d’artifices continu pendant 1h + Décompte endiablé sur la plage avec une tonne de gens survoltés + Super groupe d’amis + Trop de bière hic = A LOT OF FUN… et tout un mal de tête le lendemain.

IMG_1627 IMG_1616 IMG_1623

YOU ARE NOT ON THE LIST

5 janvier 2014 – Après 5 jours passés à ne vraiment pas faire grand chose d’autre que me reposer et boire comme un trou, il était désormais temps de faire mes adieux à l’ile de la Tortue. Pour ce faire, j’étais accompagné de Roark, avec qui j’allais voyager pour le prochain mois et +

Disons simplement que notre départ de l’ile ne s’est pas vraiment passé comme sur des roulettes. Ayant préalablement réservé nos places sur un bateau de nuit reliant Koh Tao au continent, nous nous sommes pointé sur le quai en soirée pour prendre le bateau…

Roark – Montre nos tickets au responsable du bateau,

Officiel – Je suis désolé, votre nom n’est pas sur la liste…

Moi – Quoi notre nom n’est pas sur la liste

Officiel – Le gars nous répète alors que nos noms ne sont pas sur la liste… et il part à rire.

Moi – Trop c’est trop, ce n’est pas vrai qu’un foutu thai va se foutre de ma gueule comme ça. Je lui ai alors répondu du tac au tac « If we don’t get on the boat, the windows of your office might break by accident (si nous ne montons pas à bord de ce bateau, les vitres de votre bureau risque d’accidentellement se casser) »

Officiel – Son sourire disparait de sa figure…

Roark m’a alors dit de rester à l’écart et de lui faire confiance…

D’un calme olympien, il allait aller trouver et réveiller la femme qui nous avait vendu les billets, la ramener sur le quai, discuter fermement avec elle… et sur les coups de 11pm nous étions comme prévu à bord du bateau avec chacun une couchette.

IMG_5409

7.00am – Nous étions confortablement assis à bord d’un minivan se dirigeant vers… Bangkok… encore

IMG_5335

P.S. I – Si j’avais à choisir entre marcher sur le bord de la route au pire endroit en Inde ou faire de même sur Koh Tao, je choisirais sans hésiter le pire endroit en Inde. Pourquoi?!? Autant c’est le chaos, il y a des voitures/scooters/tuk tuks partout dans les rues indienne, autant les chauffeurs ‘’savent ce qu’ils font’’ (je pèse mes mots). Bon, peut-être qu’ils ne savent pas vraiment ce qu’ils font, mais ils ont des yeux tout le tour de la tête et les accidents sont rares.

Sur Koh Tao, la grande majorité du traffic est composé de jeunes pré-pubaires conduisant un scooter pour la 1ère fois. En fait, je n’ai jamais été aussi nerveux sur le bord d’une route asiatique qu’à Koh Tao. Et pour cause, l’ile est très petite, c’est surpeuplé et une seule route relie un point à l’autre sur l’ile. Résultat; c’est insensé comment il peu y avoir des jeunes avec des scratchs/bandages sur les jambes/bras sur l’ile. Ajoutez à cela que c’est un endroit de party, que la police est quasi inexistante et que beaucoup conduisent avec les facultés affaiblis.

P.S. II – Lorsque je suis arrivé pour la 1ère fois à notre hôtel, j’ai vu la manager ayant un magnifique bébé dans les bras. Je me suis donc empressé de lui demander son nom… et elle de me répondre ‘’Baby’’… et moi de rajouter ‘’no no… i know it’s a baby, but what is her name?!? (non non… je sais très bien que c’est un bébé, mais quel est son nom?!?)’’… pour me faire réponde avec un grand sourire ‘’like I told you, her name is Baby (comme je te l’ai déjà dit, son nom est Baby)’’…. Ohhhhh

P.S. III – À la question ‘’est-ce que je vais revenir un jour sur Koh Tao’’, la réponse est NON… c’est beau, mais sans plus à comparé à tous les magnifiques endroits ailleurs en Thailande ou en Asie du Sud-Est… et c’est noir de monde… c’est par contre l’endroit idéal pour fêter le Nouvel An…

Épisode 43 – Pai; à travers les brumes…

9 décembre 2556

Chiang Mai désormais derrière moi, je mettais le cap sur Pai à bord d’un épave, un très vieux bus qu’on aurait oublié d’entretenir depuis des lunes. J’avais alors des flashbacks de l’Inde… surprenant pour un pays aussi développé que la Thaïlande.

La route pour Pai n’était pas de tout repos et il fallait avoir l’estomac bien accroché alors que le vieux bus dévalait les routes sinueuses de montagne tels des montagnes russes.

Chaque freinage était marqué par un bruit strident de métal sur métal. C’était les freins du bus qui tachaient de nous rappeler qu’ils étaient à la fin de leur vie… et peut-être aussi de la nôtre…

Ajoutez un gars beaucoup trop excité derrière le volant et vous aviez une tension qui était à son comble. Heureusement, un moine bouddhiste prenait place à bord du bus… tout le monde sait qu’il ne peut rien arriver à des moines right?!?

IMG_1978 IMG_1979 IMG_1983

Décrit par certain comme le Little Katmandou de l’Asie du Sud-Est, Pai est une petite ville de 5000 habitants entouré de paysages enchanteurs et perdue dans les montagnes et la jungle du Nord de la Thailande.

Étant un village quasi anonyme il y a moins de 20ans, Pai s’est depuis transformé en un véritable incontournable pour toute personne séjournant en Thaïlande.

Vous voulez faire une retraite (formation) de Yoga, de cuisine thaïlandaise, de cirque, de kick-boxing?

IMG_2102

Vous voulez passer vos journées au volant d’un scooter sur de superbes routes sans trafic? Vous voulez faire du kayak ou du rafting? Vous voulez arpenter la jungle par vous même? Eh bien, Pai est l’un des endroits par excellence en Asie du Sud-Est pour s’adonner à toutes ces activités. Le tout dans un environnement enchanteur et dénué de tout stress… idéal pour faire la farniente. Bref, c’est le genre d’endroit où tu ne veux plus repartir.

IMG_1987 IMG_1989 IMG_1991

7 2IMG_202810

Je me suis donc trouvé une très charmante hutte en bordure de la rivière pour un prix dérisoire. En prime, j’avais une terrasse, mon propre hamac et je n’avais qu’à traverser un petit pont de bambou tout sauf solide (assez impressionnant, mais pas la chose la plus sécuritaire que j’ai vu) pour me retrouver au centre du village… que demander de mieux…

IMG_2778171513IMG_2844IMG_2856IMG_2774

Moi qui avait été épaté par le Sunday Night Market de Chiang Mai, j’ai été agréablement surpris d’apprendre qu’il y avait de ces foires de nourriture À TOUS LES SOIRS sur la rue principale de village. De l’excellente nourriture pour pas cher… que demander de mieux. Ce soir là à Pai, il y avait 2 touristes (j’étais toujours avec mon pote Alex) un peu pompette qui se promenait d’un stand à l’autre avec de grosses bières dans les mains… je vous laisse deviner de qui je parle ;-)…

IMG_2045 IMG_2047 IMG_2048 IMG_2049 IMG_2050 IMG_2057IMG_2761  IMG_2851IMG_2132

UN VIRAGE APRÈS L’AUTRE

Après une journée passée à me reposer et faire le point sur mon voyage, je me levais avec l’intention de me louer un scooter afin de faire le tour des environs et ce, même si le couvert nuageux ne laissait présager rien de bon pour la suite de la journée. Qui ne risque rien n’a rien… allez en route.

Le meilleur moyen de décrire ma journée à scooter est de dire que j’ai enfourché ma bécane, j’ai rangé ma carte (pas trop loin quand même) et je me suis perdu dans la l’envoûtante campagne/jungle entourant Pai. Si il y avait une route, je me faisais un devoir d’aller voir ce qu’il y avait au bout.

IMG_2187119IMG_223813IMG_2242IMG_2241

J’ai donc passé la majorité de l’avant-midi à me promener sur les magnifiques petites routes de campagnes à proximité de Pai avec notamment un arrêt à la chute Mo Paeng.

3

Puis, je suis passé en seconde vitesse; j’ai pris la grande route en direction de Mae Hong Son, l’autre ville d’importance dans la région, située tout juste à la frontière avec le Myanmar à plus de 100km de Pai. Mon intention n’était pas de rejoindre cette ville, mais bien de me rendre le plus loin possible puisque cette route est réputé comme étant l’une des plus belle en Asie du Sud-Est.

Pour ceux qui ne sont jamais allé à Pai… donc la très grande majorité d’entre-vous… il faut savoir que le village est célèbre pour sa superbe route de montagne sinueuse comprenant de nombreuses courbe, reliant Chiang Mai d’un coté et Mae Hong Son de l’autre. Ils se sont amusé à les compter et on en dénombre exactement 3095… sur une route d’un peu plus de 150km. Ce n’est pas compliqué, très rare sont les bouts droit sur le plat… tu es soit en train de monter, soit en train de descendre… et tout le temps en train de virer d’un côté où de l’autre.

IMG_2286IMG_2289IMG_2290IMG_2291IMG_2292

J’ai donc passé le plus clair de mon temps à alterner entre « couper le moteur, me laisser descendre, tourner le volant et donner des coups de freins par-ci par-là » et « mettre le gaz dans le plancher pour monter ». Une conduite sportive très amusante, mais qui laisse peu de répit… la plupart étant des virages à près 180degrés. En plus de la superbe route, les paysages de jungle et de montagnes étaient tout simplement magnifique.

Pour dire vrai, c’est peut-être l’endroit le plus sécuritaire et l’un des plus beau pour faire du scooter que j’ai vu en Asie; superbe route en très bon état, magnifique paysage et peu de trafic.

Puis, alors que je me trouvais à plus de 60km de Pai et que je commençais à me dire que je pourrais aller faire un tour à Mae Hong Son, une pluie fine, mais persistante, a tôt fait de me transformer en bonhomme tout mouillé. En effet, en voyageur prévoyant, j’avais cru bon de ne pas mettre mes lunettes de soleil (je ne voyais presque rien avec toute l’eau qui m’arrivait dans la figure) et de ne pas apporter mon sac à dos… et donc pas d’imperméable…

12IMG_2270 IMG_251544

PAI CANYON

Ayant regagné Pai alors que la pluie cessait enfin, je décidais d’aller visiter le Pai Canyon.

Le Lonely Planet parlait du Pai Canyon en disant « est-ce la réponse au Grand Canyon aux États-Unis ». Well… en lisant ces lignes, je me suis dit « à ta peu toué… est-ce que le Lonely Planet vient réellement de comparer le Grand Canyon à un canyon anonyme du Nord de la Thaïlande?!? Ils ont du en mettre beaucoup encore une fois… mais je dois en avoir le coeur net ».

Eh bien, il ne m’aura fallu que quelques secondes sur place pour constater que c’était loin de ressembler au Grand Canyon… mais que ce Lonely de merde avait raison.

Pourtant, j’avais bien failli ne jamais me rendre au canyon. Alors que j’étais à manquer d’essence d’un seconde à l’autre, je commençais à me dire que ma « journée de travail » avait déja été bien remplie et que je n’avais pas vraiment besoin d’aller voir le canyon. Or, il n’y a pas de hasard dans la vie… alors que j’étais sur le point de rebrousser chemin… je suis tombé par miracle sur une station de service (les station de service sont trèèès rare autour de Pai). J’ai donc pu continuer ma route vers le canyon.

Pai Canyon est le genre d’endroit où tu n’as AUCUNE attente avant d’y poser les pieds… mais à la minute où tu poses les yeux dessus, tu te dis ‘’non, c’est impossible que ce genre d’endroit puisse exister’’.

Composé de montagnes escarpées fait de sable rouge, le canyon juge beaucoup avec la forêt verdoyante qui l’entoure. C’est comme si il y avait un désert au beau milieu de la jungle. En fait, cet endroit sort de nulle part et si il n’y avait pas de signe sur le bord de la route, personne ne pourrait se douter qu’à quelques mètres de là se trouve une merveille de la nature… petit parc d’attraction naturel, gracieuseté de Dame Nature, avec plein de petits sentiers dans lesquels on peu se perdre et s’amuser pendant des heures… et le genre d’endroit qui peut te vider une carte mémoire de caméra dans le temps de le dire.

Après une journée nuageuse passé sur ma bécane, le soleil s’est pointé le bout du nez juste à temps pour que j’assiste au coucher de soleil sur le Pai Canyon.

15 20 21 32 34 43  IMG_2329 IMG_23713340

Au final, le compteur s’est arrêté à un peu plus de 250km… allez, à la bière…

30

UN VRAI BON TREK

Si on vous disais; tu vas marcher 16km allé-retour pour te rendre jusqu’à une superbe chute perdue dans la jungle. Le 3/4 du temps, tu vas marcher dans le lit d’une rivière parce que c’est le seul sentier possible pour passer au travers de la jungle. Tu ferais quoi?!? Pour ma part, je signerais tout de suite…

Eh bien c’est exactement ce que j’ai fait lors de mon 3ème jour à Pai en faisant un trek dans la jungle pour me rendre jusqu’à la chute Mae Yen.

IMG_2841IMG_2546

À peine quitté la route qui m’avait conduite du village jusqu’au départ du sentier, que j’étais devant une impasse; il n’y avait aucune trace de sentier… seulement une petite rivière. Pourtant, il y avait bel et bien un panneau indiquant le sentier juste avant. Au bout d’un moment, j’ai fini par comprendre que le sentier et la rivière ne faisait qu’un. Après tout, la rivière était peu profonde avec un fond sablonneux et je me dirigeait vers un chute… j’imagine que la rivière provenait de celle-ci. Les 8km menant à la chute allait donc me voir alterner entre des champs, la jungle, le lit de la rivière, des petits rapides pas très commodes et ainsi de suite.

Seul à marcher dans le sentier en plein milieu de la jungle… en flip flop et sans aucune gourde ou provision… je me suis mi à penser à tout ce qui pourrait m’arriver; serpent, araignée vénéneuse, faire un faux mouvement et me fouler une cheville, etc. Foutu cerveau, pourquoi il pensait à ce genre de chose à pareil à ce moment là?!?

IMG_2582IMG_2548 IMG_2615 3

Le sentier/rivière me rappelait les films de la guerre du Vietnam tels que Platoon, The Thin Red Line, etc. Vous savez, quand un bataillon marche dans le lit de la rivière et que des vietnamiens sont embusqués dans les buissons tout autour… je m’y serais cru… heureusement, je ne me suis pas fait canardé… j’attendais que hélicoptère me passe au-dessus de la tête avec du vieux Rolling Stones (Paint in Black) jouant à tue-tête à tout moment… ça non plus ce n’est pas arrivé.

7 10 12 IMG_2675 IMG_2694 IMG_2697 IMG_2718 2 5 7

Au final, j’ai atteint la chute et je suis revenu sans aucun embûche. Après le trek de 3jours 2nuits assez ordinaire que j’avais fait à Chiang Mai quelques jours plus tôt, ce petit trek m’avait réconcilié avec la jungle thaïlandaise. C’est l’une des plus belles randonnées d’un jour que j’ai pu faire dans ma vie; il y avait des sections techniques, c’était amusant, les paysages étaient super (une vraie jungle) et il n’y avait pas un chat ou presque.

6IMG_2638

Le dernier point peut s’expliquer en grande partie au fait que le sentier n’est pas très bien entretenu et qu’il a été repris par la jungle à certains endroits. De plus, bon nombre de section sont plus ou moins technique et il serait facile de s’y fouler une cheville ou bien glisser et se pêter la tête. Si vous voulez mon avis, c’est super puisque cela le rend moins accessible et fait fuir le touriste normal. C’est un trek fait pour les vrais… vous savez, ceux à qui cela ne fait aucun poil de ne pas marcher dans un sentier bien balisé et de se mouiller un peu (beaucoup).

Pour ceux qui auraient envi de faire ce trek (je le recommande fortement), sachez que les bottes/souliers de montagne sont à proscrire. J’ai du marché plus souvent dans la rivière que dans un sentier… avec des souliers je n’aurais pas autant apprécié l’aventure (j’en ai vu un qui enlevaient leurs souliers et les remettait à chaque passage dans la rivière… Aussi, il faut vous assurer de partir tôt (au plus tard 10h) puisque l’allé retour est assez long. Je l’ai fait en 5h à un bon rythme, donc calculez au moins 6 sinon 7h héhé…

Sur une note plus tragique, le nombre d’araignés qui vont se retrouver sans domicile le long de ce sentier à cause de moi est alarmant (sortez les violons)… j’ai perdu le compte du nombre de fois que je me suis tapé une toile dans la figure… pas toujours cool d’être grand.

CRY ME A RIVER

6.00am – Le réveil sonne… il pleut à siaux dehors… je n’ai qu’une seule envi; me recoucher… mais c’est impossible puisque la veille au soir j’avais booké/payé un trip en rafting. Je devais donc me présenter au bureau de l’agence pour 7am… ahh et puis merde, je remets mon cadran pour 6.45… j’aurais juste à courir sous la pluie…

C’est bien trempé que j’ai pris place dans la boite d’un camion en route vers le départ du rafting. La route fut longue et pénible… le chauffeur roulant à un train d’enfer sur les routes de montagnes cahoteuses. Moi et mes 5 compagnons regrettions amèrement de s’être bourré la face dans le déjeuner qu’on nous avait servi quelques minutes avant de le départ. On pouvait voir sur le visage de certains qu’ils avaient le cœur sur la main…

Quelques 2 heures plus tard, nous étions finalement rendu sur le bord de la rivière près à prendre place à bord des canots pneumatiques en route pour une randonnée de plus de 5h.

2 IMG_2746

À peine quitté la rive, que nous passions dans une superbe section de rapide; de grosse roche à contourner, de bons rapides, du courant et de l’eau plein le visage… J’étais alors tout sourire. Si toute la journée était comme cela, mon Dieu que ça allait être amusant… ce fut malheureusement l’un de mes seuls instants de bonheur.

Détrompez-vous, il y a eu des bons moments, mais ils ont été très rares et de trop courte durée. J’ai donc passé le plus clair de mon temps à regarder la nature environnante… sans la moindre trace de présence humaine… en me laissant flotter paisiblement.

J’ai ainsi pu apprendre que les singes (macaques) savent nager. Levez la main ceux qui ont déjà vu des singes nager dans une rivière… c’est bien ce que je pensais…

Le highlight de la journée fut sans aucun doute quand nous avons passé une section baptisé « Washing Machine (la laveuse)’’… je vous laisse deviner pourquoi ce rapide se nomme ainsi (indice… tourbillon). Étant un peu nonchalant, je me suis vite retrouvé cul par dessus bord. Curieusement, alors que tout le monde essayaient de me remonter dans l’embarcation au plus vite, les quelques minutes où j’ai flotté tout seul dans l’eau au travers des rapides furent probablement le meilleur moment de ma journée; je rebondissais sur des roches, je prenais des bouillons, mais j’étais tout sourire… après tout, j’avais enfin un peu d’action.

IMG_2729 IMG_2730  IMG_2751

Une fois de retour sur la terre ferme, nous étions loin d’être au bout de nos peines; il fallait assoir nos petites fesses dans la boite à l’arrière d’un camion pendant plus de 2h30 pour retourner à Pai.

IMG_2757

Heureusement pour moi, le Night Market était en cours à l’heure où nous sommes arrivé en ville. J’ai donc vite fait de tirer un trait sur cette journée ordinaire en me bourrant la face. Y a t’il meilleur moyen de se réconcilier avec la vie… je ne crois pas…

IL FALLAIT BIEN PARTIR UN JOUR

Après 2 autres jours passé à faire la farniente dans ma hutte et à me gaver le soir venu… ce qui portait mon total de jour passé à Pai à 1 semaine… je devais me résigner à quitter l’endroit. Pas que j’étais tanné, bien au contraire, j’ADORAIS l’endroit et c’est ce qui me faisait peur… j’avais vu depuis une semaine ce que l’endroit faisait sur les gens qui restaient trop longtemps; ils se transformaient en hippie paresseux…

IMG_2538

Pour tout dire, avec Railey Beach, Pai s’est hissé au plus haut de la liste de mes endroits préférés en Thaïlande et se retrouve même avantageusement placé parmi toutes les destinations où j’ai eu le plaisir de séjourner en Asie. C’est assurément un incontournable pour tout amateur de plein air… et de farniente.

Une visite au temple Wat blablabla, un temple avec un gros bouddha blanc tout en haut d’une montagne surplombant la vallée et je m’envolais vers d’autres cieux… à bord d’un avion sans aile surnommé « minibus ».

2723

Direction le Nord en route vers la frontière avec le Laos…

… avec un bref arrêt à Chiang Rai pour admirer le temple blanc… gros gâteau plein de crémage à peine fini de construire.

5 7 10 12 IMG_2890

… pour finalement gagner Chiang Khong, petite ville pépère en bordure du Mékong… notre arrêt pour la nuit. Sur la rive juste en face se trouve ma prochaine destination; le Laos…

1

P.S. I – Chose principale que je déplore à propos de la Thailande; il est très difficile, voir impossible, d’en apprendre sur la culture thailandaise. TOUT est axé en fonction du touriste. En de très rare occasions, j’ai pu entrevoir cette fameuse culture… enfin, je crois…

P.S. II – CHIANG MAI vs PAI
Vous n’avez pas beaucoup de temps, mais vous voulez visiter le Nord de la Thaïlande… que faire?!?

TREKS
Chiang Mai – Il faut soit passer par un tour organisé, soit louer un scooter et rouler très longtemps avant de tomber sur la jungle

Pai – Il ne suffit que de marcher quelques minutes à l’extérieur du village pour tomber sur la jungle.

SCOOTER
Chiang Mai – Vous aurez à dealer avec de la circulation dense et rouler une bonne heure avant de tomber sur la campagne.

Pai – Route tranquille, en très bon état et dans la jungle quelques minutes après votre départ.

Chiang Mai est une grande ville bruyante alors que Pai est un petit village paisible. Chiang Mai vaut la peine d’être visité, mais ne vous y attardez pas plus d’une journée. Tout ce que vous pouvez faire là-bas peut-être fait en mieux à Pai.

Épisode 42 – Chiang Mai; Flip Flop Trek – Jungle Edition

Qu’allez-vous faire dans la nuit du 4 au 5 décembre 2556?!? Mmmm, laissez-moi y penser un peu, vous serez très probablement mort et enterré depuis longtemps (pour ceux qui ne le savais pas, je suis désolé de vous l’apprendre… tant qu’à y être, le Père Noel n’existe pas).

Pour ma part, j’ai passé cette nuit là dans un bus roulant à vive allure de Bangkok à Chiang Mai au Nord de la Thailande…

Non… je n’étais pas sur le crack,

Non… vous ne rêvez pas,

Non… je n’ai pas trouvé une machine à voyager dans le temps.

N’essayez pas d’ajustez votre écran… tout est parfaitement normal…

L’histoire que je m’apprête à vous raconter s’est bel et bien passé dans un futur assez lointain. Selon le calendrier sud-asiatique, qui a commencé 543 ans avant JC, nous sommes bel et bien en l’an 2556. Ce calendrier est de nos jours encore utilisé en Thailande, au Laos, en Birmanie et au Cambodge.

Fait particulier, même si tous ces pays utilisent le même calendrier, ils ont chacun une date différente pour célébrer le nouvel an. Par exemple, le nouvel an thailandais, surnommé Songkran, est du 12 au 15 avril, tandis qu’au Laos, la fête se nomme Pimay et se déroule le 4 décembre.

Comment je trouve le futur? Vraiment pas de tout repos…

Les bus de nuit du futur n’ont pas vraiment changé par rapport à ceux du début du 21ème siècle; impossible de dormir pour des raisons multiples (projection de films de merde, couple de hippy dégelasse à côté de moi et bébé qui chante (cri à tue-tête) toute la nuit…

6.20am – Chiang Mai

Débarqué pour de bon de ce bus pourri, le soleil se réveillait… parce que dans le futur le soleil tourne maintenant autour de la Terre…

C’est donc frais comme une rose séchée que moi et mon nouveau compagnon (Alex – Américain – 24ans – En Asie pour 2-3mois) avons entamé notre recherche d’une auberge. Contrairement à toute attente, nous avons rapidement trouvé un endroit très sympa…

Par la suite, au lieu de prendre un repos bien mérité, nous avons tout de suite commencé à arpenter les rues de la ville.

Il n’y a pas à dire, l’image que j’avais de cet endroit est à des années lumières de ce que j’avais devant les yeux. J’imaginais une vieille ville se trouvant au milieu de la jungle, entourée d’une muraille et avec plein de vieux bâtiments… ERREUR SYSTÈME… la réalité est plutôt une ville de plus de 3 millions d’habitants et un espèce de Bangkok du Nord… plus petite, mais tout aussi touristique.

IMG_1002115IMG_10484IMG_1033IMG_1031IMG_1043

Malgré le fait qu’il faudrait vraiment être stupide pour se perdre… le cœur de Chiang Mai est une vieille ville d’une dizaine de km carré ceinturée par un canal… nous avons failli passer à côté DU temple à voir en ville et un des rares temples en Thaïlande… avec le Wat Arun de Bangkok… qui ne ressemble pas à un gros gâteau et qui vaille véritablement le détour.

12 9

AMAZING RACE; BUO TONG WATERFALL EDITION

Pour faire votre propre Amazing Race… populaire émission américaine où des duos luttent pour arriver les 1er à la ligne d’arrivé tout autour du monde… c’est très facile.

Il vous faut un objectif (la chute Bua Tong à plus de 50km de Chiang Mai) et très peu d’outils pour vous y rendre (nous avions une carte que je pensais bonne… mais qui s’est avérée très très sommaire, voire inutile). Vous écoutez ensuite le manager de votre auberge qui vous valide que c’est très facile de s’y rendre; prends cette route, roules, roules, puis tournes à gauche…vous croyez déjà y être tellement cela semble facile.

Une fois tous les ingrédients réunis, vous êtes prêts à enfourcher votre scooter et prendre la route en direction de la chute… vous pensez que c’est la bonne direction, mais c’est faux. Prenez une allure zen (vous allez en avoir besoin) et installez un beau sourire sur votre visage (vous allez en avoir besoin aussi).

À peine sorti de la vieille ville, la vérité vous saute à la figure; Chiang Mai est une ville G I G A N T E S Q U E qui s’étend sur des km à la ronde… Là où vous pensiez trouver des champs et de la jungle… se trouve une ville bruyante et polluée.

Au lieu d’une route de campagne paisible et déserte, vous êtes pris dans un trafic intense à lutter pour votre survie. Il vous faut alors des yeux tout le tour de la tête… si vous voulez garder votre tête où elle se trouve…

Vous regrettez alors de ne pas avoir pris une meilleure carte et d’avoir écouté le manager de votre auberge. Là où votre carte indique une seule petite route… se trouvent plutôt un labyrinthe de routes et tous les panneaux de signalisation sont écrits seulement en thai… une langue qui semble avoir été écrit par des chats s’étant trempé les pattes dans de la peinture tellement cela s’apparente plus à du vomi pour les yeux qu’à de l’écriture pour votre pauvre cerveau. Vous avez alors un petit aperçu de ce à quoi doit ressembler la vie d’un analphabète. Sans rien laisser paraitre à votre compagnon de route, vous vous en remettez alors au soleil et à votre sens de l’orientation hors pair.

Vous empruntez un interminable réseau de petites routes… qui vous conduit tout droit… en dehors de la ville… HOURA

À partir de là, la ville et les routes congestionnés font place à la campagne, à de petites routes défoncées et à des champs de riz… paysage très intéressant… mais vous n’avez toujours aucune espèce d’idée de où vous pouvez bien être. N’empêche, un problème à la fois, la ville est désormais derrière vous et vous concentrez tous vos efforts à trouver cette foutu chute.

En continuant votre route, vous tombez finalement sur LA route qui était identifiée sur votre carte. BANG… vous êtes sauvés.

Quelques kilomètres plus tard, et plus de 3 heures après avoir quitté Chiang Mai… soit près de 2 heures plus tard que prévu… votre destination est finalement en vue.

Dans votre fort intérieur, vous espérez ensuite que la chute soit aussi belle que vous l’espérez.

Le reste fait ensuite parti de l’histoire; cette chute est l’une des plus spectaculaires que vous avez vu de votre vie. de ma vie. Ni très haute, ni hyper majestueuse, la chute est en fait une multitude de petites chutes qui dévalent une montagne au beau milieu de la jungle…

D’un blanc quasi immaculé, la surface rocheuse de la chute est très rugueuse… comme dans TRÈS rugueuse… ce qui permet de s’y agripper les pieds et les mains sans problème et ce, même si l’eau dévale à pleine vitesse. Vous pouvez donc marcher (monter/descendre) sans problème DANS la chute… expérience unique. Dame Nature devait être complètement saoule quand elle a imaginé cet endroit.

34IMG_1201IMG_1249  IMG_1154 IMG_1301 IMG_1298 IMG_1288 IMG_1287 IMG_1273 36 35 23 31 26  IMG_1141

Une fois bien trempé, il était temps de revenir à la maison puisque le soleil s’apprête à se coucher et que vous n’avez pas que cela à faire être perdu au milieu de nul part en pleine nuit.

Alors qu’il vous aura fallu plus de 3h pour y parvenir, vous revenez à Chiang Mai en moins de 45min qprès vous être rendu compte que LA seule route sur votre carte conduit directement là-bas et que vous aviez pris la mauvaise route au départ de votre auberge.

La confiance gonflée à bloc par ce retour en ville réussit, vous entreprenez d’aller visiter le temple Wat Doi Suthep… situé au plus haut d’une très haute montagne adjacente à la ville.

Le temps de monter les 20km de route sinueuse séparant la base de la montagne du temple, que le soleil a fait place à une nuit noire et glaciale.

Bien équipé de vos vêtements encore mouillés, vos dents commencent à claquer sans arrêt. Peu importe, vous n’allez pas rebrousser chemin avant d’avoir atteint votre but.

En arrivant au temple, vous avez le feeling étrange de vous retrouver dans une scène du film Apocalypse Now tellement l’endroit vous semble complètement psychédélique. N’empêche, après avoir admiré le gâteau dorée, vous admirer Chiang Mai et les environs du hait d’une superbe terrasse.

IMG_1344IMG_1342IMG_1372IMG_1350IMG_1359IMG_1355IMG_1370

Vous ne vous éternisez pas puisque vous avez une seule chose en tête; descendre la montagne au P.C., sauter dans une douche bien chaude et enfiler des vêtements secs.

Vous parvenez malgré tout à apprécier la descente de la montagne. C’est en fait l’une des expériences les plus grisantes que vous avez eu depuis longtemps. Au volant de votre scooter, vous êtes complètement seul sur une route sinueuse à flanc de montagne et vous enchainez les courbes à toute vitesse dans le noir le plus total… outre la petite lumière à l’avant de votre scooter, il n’y avait aucun lampadaire… rien.

Vos dents qui claquent de plus en plus fort et votre température corporelle, qui doit maintenant frôler l’hypothermie, vous rappelle cependant que vous avez très hâte d’arriver

Voila… vous savez maintenant comment vous créer votre propre Amazing Race maison…

Une fois les évènements de la journée derrière nous, nous avons appris que le 5 décembre (aujourd’hui) était la fête du roi de la Thaïlande… oui oui, ils ont un roi… vous allez l’apprendre assez rapidement si vous allez écouter un film dans l’un des nombreux cinéma de Bangkok… vous devez alors vous lever et écouter un pénible hommage au roi avant chaque film.

Il n’en fallait pas plus pour que nous utilisions cela comme défaite pour faire un autre festin (le mot n’est pas assez fort) dans un resto birman. C’est fou comment la bouffe birmane a bon gout et a de la texture… un vrai régal…

IMG_1404 1479482_10103178163202361_234438756_n

S’en est suivit le traditionnel allumage de lanterne qui s’envolent dans le ciel…

IMG_1399IMG_1386IMG_1395 IMG_1394 IMG_1392IMG_1391 IMG_1389IMG_1390 IMG_1397 IMG_1124

LE TREK QUI N’EN ÉTAIT PAS VRAIMENT UN

Jour 1 – À DOS D’ÉLÉPHANT

Au lendemain de notre bike trip, nous nous embarquions dans une nouvelle aventure; un trek de SEULEMENT 3 jours (de la petite bière… rien à voir avec le Népal ou l’Inde) dans la jungle… avec un guide… et un groupe de 12 autres personnes plus touriste que touriste (dans quoi je me suis embarqué)… comme quoi les temps changent… mais bon, c’est une obligation d’avoir un guide ici… et ça ne coute vraiment pas cher…

Notre guide Mike… que j’ai amicalement surnommé Mike Thai Son… était pour le moins coloré. Il était habillé en habit de camouflage et utilisait de drôle d’expression; « Oh my Buddha » en remplacement de « Oh my God »… et « What the Pumkins (citrouille) » en remplacement de « What the F$ck »… Pumkins est un sacre en thai…

IMG_1786

Bon… je me dois de clarifier le terme « jungle ». Ce n’est pas une jungle jungle, mais bien une jungle  »domestiqué »… comprendre que tout ou à peu près de sauvage et/ou dangereux a disparu… ou presque… depuis belle lurette; les serpents y sont rares et il n’y a plus aucun éléphants et tigres à l’état sauvage. Vous voulez en voir… allez dans un zoo 😦

Au menu du 1er jour;

Promenade à dos d’éléphant…

IMG_1454IMG_1407   IMG_1447 IMG_1444 IMG_1442 IMG_1432 IMG_1430 IMG_1426 IMG_1419IMG_1409

… suivit d’une baigande dans une chute…

1483889_10103178134335211_1230494054_n

… et d’un trek d’environ 1h30 jusqu’à un village Karen, une ethnie vivant dans les montagnes. Contrairement à tous les autres, j’étais en flip flop et je ne portait pas de vêtements pour faire de la randonné, mais bien mes bonne (plus très bonne) vieille short et mon chandail habituel. Alors que certains m’avait regardé au départ en voulant dire « regarde le twit », ils ont vite compris que je n’étais pas là pour niaiser alors que j’étais de loin le plus rapide et le plus en forme… mon ombre était collée à celle du guide alors que la plupart des autres peinaient loin à l’arrière…

IMG_1475

Après être arrivé au village, j’ai tout de suite entreprit de visiter les environs afin de me trouver un endroit propice à regarder le coucher de soleil.

IMG_1504 IMG_1521 IMG_15224 7 IMG_1553

Nous étions hébergé dans une très belle maison traditionnelle faite de bambou, sur pilotis et situé au sommet d’une petite montagne. Moi et mes 12 compagnons allions partager une chambre dortoir pour la nuit… espérons que personne ne ronfle…

La plupart des gens dans le groupe en sont à leur 1ère expérience de trek. Lors du souper, je les écoutaient raconter leurs histoires et dire combien la journée avait été difficile sans dire un mot avec un sourire en coin. Puis, l’un d’entre-eux m’a demandé des question sur mon voyage… j’ai alors déballé mon sac en parlant de mon trek au Népal et celui en Inde… pas besoin de dire que j’avais une douzaine de paires d’yeux qui m’écoutaient attentivement.

IMG_1496 IMG_1497 2 IMG_1599 IMG_1607 IMG_16121450247_10103178153771261_806705885_n IMG_1629 IMG_1633 IMG_1641

Jour 2

Alors que la majorité du groupe ne faisant qu’un trek de 2 jours 1 nuit, nous n’étions plus que 4 + le guide au départ du village.

Alors que le trek du 1er jour avait été très décevant, beaucoup trop court et dans des routes de terre, la 2ème journée a été à la hauteur des attentes. On pouvait vraiment parler d’un trek alors qu’on se promenait dans d’étroit sentiers pas très commode dans la jungle. Il y avait des bambous tout autour de nous et pas la moindre trace de civilisation.

98 10

On ressemblait alors à un véritable commando de l’armé; Alex étant l’américain obsédé par les armes (un slingshot n’avait pas quitté ses mains depuis le départ)… notre guide étant le chef un peu parano et ayant quelques fantômes dans son placard… l’espagnol (Jaime) étant l’étranger qui a peine a communiquer… le vieil australien (Dave) étant le vieil sergent un peu blasé qui ne se laisse plus impressionner par rien ni personne… et moi étant le gars un peu trop sur de lui/le grand talent.

Pour le lunch, le guide nous avait préparé une petite surprise; il a commencé à travailler des tiges de bambou pour nous fabriquer des ustensiles (baguettes), des plats (feuille de bananier) et des tiges de bambou en guise de verre. Il allait ensuite préparer le lunch avec les produits que l’on trouvait dans la jungle (éviter les bananes… elles ne sont pas comestibles dans la jungle) et le faire cuire dans des tiges de bambou sur le feu. Quand le bambou passait du vert au noir, cela voulait dire que la nourriture était prête.

IMG_1697 IMG_1707 IMG_1708 IMG_1717 IMG_1723

Je fais une courte parenthèse à propos du bambou. Véritable mauvais herbe, c’est l’arbre qui pousse le plus rapidement sur la planète (peut pousser de 1m par semaine), il ne nécessite pas grand-chose pour pousser (un peu d’eau) et ses propriétés en font un très bon matériau de construction. Les vietnamiens utilisait le bambou comme moyen de torture lors de la guerre du Vietnam. Ils mettaient certains prisonnier sur une table de bambou et le bambou finissait par les transpercer…

IMG_1730 IMG_1754

Après une autre heure de marche, nous avons gagné une très grosse chute…

11936035_581761358545232_722521921_n IMG_1778 IMG_1796

Puis nous avons rejoint notre abri pour la nuit un peu plus loin; une maison de bambou très rustique en pleine jungle dans le fond d’une vallée près d’une rivière et tenue par un couple de thaïlandais très sympathique ne parlant pas un mot d’anglais. L’intérieur de l’habitation me faisait penser au campement de prisonnier comme j’ai pu en voir souvent dans les film sur la guerre du Vietnam ou WWII…

1615IMG_1811 1488384_10103178134340201_583044576_n1392450_581760848545283_2126639620_nIMG_1833 1470851_10103178134330221_1188736220_n

Nous avons ainsi passé la soirée à se régaler d’un excellent souper traditionnel puis à se faire manger par les moustiques en se réchauffant autour du feu.

Durant toute la soirée, une vieil homme n’arrêtait pas de sortir de nul part pour nous vendre du « Black Magic Dragon », très connu dans le Nord de la Thaïlande et terme employé pour désigner de l’opium… non merci…

563201_10103178186750171_905252194_nIMG_1848 IMG_1858 IMG_1850IMG_1902

Jour 3

Après un très court trek, nous étions à bord d’un bateau de rafting descendant tranquillement (trop) la rivière sans trop de rapides. Le seul highlight de la descente a été provoqué suite à un « accident »; notre bateau a failli chavirer lorsque nous sommes resté coincé sur une grosse roche durant plus de 5min; le thaïlandais à bord avec nous (capitaine du bateau) a alors perdu tous ses moyens et moi et Alex avons réussit à nous sortir de là et poussant comme des demeurés sur la roche.

Une ride de tuk tuk plus tard et nous étions de retour à Chiang Mai…

Mis à part la 2ème journée, ce fut une aventure assez décevante. Je me risquerais même à dire que c’est une formidable attrape touriste… mais bon, quand on y pense, on a payé seulement 1300bhats (40$Can) pour 3 jours 2 nuits avec l’hébergement, la très bonne nourriture à volonté, un trip d’éléphant et une promenade en rafting ordinaire. Ce fut sommes bien en terme de rapport qualité/prix.

BACK IN CHIANG MAI

À peine de retour en ville qu’on allait se régaler au Sunday Market; un marché en plein air où il y a une multitude de kiosques vendant de la nourriture pour tous les gouts. Pas besoin de dire qu’on y a fait une razzia et qu’on s’est régalé comme des princes.

IMG_1910 IMG_1915 IMG_1920 IMG_1926 IMG_1933 IMG_1937

Une fois bourré, nous avons assisté à une soirée de Thai Fight (combat de boxe thaïlandais… probablement le sport national ici). Pour 400bhats (10$Can) nous avons eu droit à 7 combats;

– 1 combat de filles
– 1 knock out par abandon en raison d’un coup parfait qui a détruit la jambe de l’autre
– 1 knock out d’un coup seul de point
– 1 combat spécial à 3 combattants ayant les yeux bandés (hilarant)
– 1 combat de David (petit thaïlandais) contre Goliat (un sumo qui faisait au moins 1 tête de plus que l’autre).

IMG_1944 2 IMG_1961

Prochain arrêt; Pai

1394412_10103178161415941_728082990_n

P.S. I – Si vous ne voyez pas un dépanneur 7/Eleven dans votre champ de vision, c’est très simple; vous n’êtes pas en Thaïlande. Cette chaine de dépanneur est PARTOUT dans le pays. Sur une même rue, vous pouvez en voir jusqu’à 3-4 dans votre champ de vision.

P.S. II – comme je le disais brièvement un peu plus tôt, il n’y a plus de tigres à l’état naturel en Thaïlande. Si vous voulez en voir, il faut aller dans des espèces de zoo à tigres qui se trouvent un peu partout dans le Nord du pays. Si j’étais vous, j’y penserais cependant à 2 fois. Pourquoi?!? Parce que les tigres vivant dans ces ‘’zoos’’ sont drogués à la journée longue afin d’être bien docile et gentil avec les touristes. Les tigres ne sont donc plus vraiment des tigres… ils ont été dénaturés.

Une seule exception à tous ces zoos, le Tiger Temple situé à Kanchanaburi (quelques heures à l’Ouest de Bangkok). On raconte que les tigres y vivent de leur naissance à leur mort et sont élevés dans le plus grand respect par des moines… est-ce que c’est vrai? Ça reste à voir…

 

Épisode Spécial II – BANGKOK; A night to remember

Bangkok – Nuit du 29 au 30 novembre 2013

Qu’on en commun;

Une poutine

IMG_9543

Une Guinness

guinness

Les Beatles

the-beatles_00422170

Le ping-pong

Table_tennis_Rio_2007

Les Bruins de Boston

bruins

Un Frog

grenouille3

Et 2 Rednecks

redneck

?!?

La réponse est pourtant simple; BANGKOK

Comme  je l’avais fait il y a quelques mois lorsque j’ai tourné dans un film indien, je fais présentement une entorse à l’une de mes règles qui veut que je publie mes épisodes dans l’ordre chronologique qu’ils sont arrivés, mais comme j’ai pris du retard quasiment impossible à rattraper depuis 2mois… principalement  en raison de mon choix de laisser mon ordinateur et la plupart de mon stock à Manille pour voyager léger durant le mois que j’ai été aux Philippines… j’ai pas moins de 8 blogues en chantier concernant mes aventures aux Philippines, à Singapour, sur la péninsule de la Malaisie et sur les plages de la Thaïlande… j’ai donc décidé de faire une 2ème entorse…

Quelle genre d’histoire vaut la peine de passer en avant de la très longue file d’attente?!? Je vous le donne en mille; ma soirée de fête… à Bangkok.

Bon… techniquement parlant, la virée que je m’apprête à vous décrire s’est passée dans la nuit du 29 novembre et non du 30, mais comme la plupart des évènements se sont passés après minuit, que je suis encore complètement bourré (je suis quand même capable d’écrire… je dois simplement être près d’une toilette… burp…) et qu’incidemment je n’ai aucunement l’intention de célébrer ma fête à nouveau ce soir, c’est tout comme pour moi.

PREMIER ACTE – MMM… D’LA POUTINE

Vers 20h, lorsque je me suis présenté au Snack Bar… restaurant de Bruno Blanchet… pour y déguster une poutine (encore… 2ème en 2 soirs à Bangkok héhé). J’avais ma journée dans le corps et cette soirée du 29 novembre 2013 ne laissait présager rien, mais ABSOLUMENT RIEN d’intéressant. Comme à mon habitude, j’avais passé la journée à marcher ma nouvelle ville d’adoption et je n’avais qu’une idée en tête; manger et aller me coucher.

Tout ça était avant que mon regard se pose sur l’un des nombreux tatous du gars qui se trouvait à la table juste à côté de moi au resto. Celui-ci était accompagné d’une fille que je suspectais être sa copine… puisqu’elle avait tout autant de tatous que lui… tout cela pour dire que ce couple fessait passer ma sœur (qui a sont lot de tatou) pour une fille tout à fait normale héhé…

Le tatou en question me répugnait au plus haut point; le gars avait un TRÈS GROS logo des Bruins de Boston (l’équipe que je déteste le plus dans la ligne nationale de Hockey) dans le cou… oui oui, dans le cou. J’ai alors pensé ‘’regarde l’est! de redneck’’…

En temps normal, j’en serais resté là, je l’aurais dévisagé le et je ne lui aurais jamais au grand JAMAIS adressé la parole, mais bon… on n’était pas en temps normal… j’étais à manger une poutine à Bangkok. Sans jamais leur avoir dit bonjour ou quoi que ce soit au préalable, mes oreilles ont entendu ma bouche lui dire ‘’I hate your tatoo in the neck… I HATE the Bruins… ohhh… and by the way, if I was you, I would wear a scraf the next time I would go to Montreal (Je déteste le tatoo que tu as dans le cou… je DÉTESTE les Bruins… ohhh, et si j’étais toi, je porterais un foulard la prochaine fois que j’irais à Montréal)’’, tout cela sous le regard amusé de Boris, le fils de Bruno Blanchet. Sans même lui laisser le temps de répliquer, j’ai ensuite ajouté en regardant le tatou qu’il avait de l’autre côté du cou (logo des Red Sox) ‘’… but, the Red Sox are my favorite baseball team and I love Boston, so you might not be that bad (… mais, les Red Sox sont mon équipe de baseball favorite et j’adore Boston… donc tu n’es peut-être pas aussi mauvais que ça)’’ avec un gros sourire.

Lui et sa copine m’ont alors fixé pendant quelques secondes, puis il m’a lancé ‘’GOOD… anyway, you’re just a fucking Frog (Parfait… de toute façon, tu es juste un fucking Frog… le surnom que les anglais de l’Ouest du Canada donnent au québécois).

Puis… après quelques instants de semi-tension… on est tous les 3 partis à rire comme des débiles…

Les dés avaient été jetés… une amitié toute aussi instantanée qu’improbable venait de se créer entre moi et ce couple tout sauf ordinaire; Ziggy, 40ans… je lui en donnait 28-30… et Sydney, 22ans… je lui en donnais 26… tous deux originaires et habitants de Edmonton, maniaques de hockey et de tout ce qui se rapproche de près ou de loin à Boston (les parents de Ziggy sont originaires de là-bas)… ahhh, et plein aux as (riche) en raison de leur travail dans l’industrie du pétrole.

Parle parle, jase jase… on soupe chacun de notre côté sans rien pour écrire à sa mère (je n’écrirais donc rien à propos de cela)…

Puis, en payant leur addition, Ziggi m’a lancé, ‘’we’re going to see a Ping Pong Show tonight, are you in?!? (on s’en va voir un Ping Pong Show ce soir, tu veux venir avec nous?!?)’’.

Qu’est-ce qu’un Ping Pong Show? Vous allez l’apprendre assez vite en lisant les prochaines lignes…

DEUXIÈME ACTE – TUK TUK ET COURAGE LIQUIDE

Après avoir hésité longuement (10 grosses secondes), j’ai finalement payé mon addition en vitesse et on est tous les 3 sautés dans un tuk tuk. Direction Patphong I, dans le quartier Silom à l’extrême opposé de la ville… pour ceux qui ne le savent pas, il y a 12millions d’habitants à Bangkok. Patphong I et II représente l’un des 2 quartiers Red Light, l’autre étant la rue Soi Cowboy.

Arrivé là-bas, on déambulait dans les rues du quartier et j’avais le grand sourire… j’avais devant mes yeux le Bangkok que j’avais en tête lorsque je me suis pointé ici il y a quelques jours… un Bangkok crado, avec des rues étroites bondées de gens, des vendeurs de cossins partout, une multitude de bars, des néons… bref, une sur-stimulation visuelle et sonore constante.

IMG_0206

À tout moment, on passait devant un club avec les portes ouvertes et on pouvait voir une tonne de filles  en petite tenue danser toutes cordées sur un stage (ça reste à voir si c’était des filles… mais ce n’est pas moi qui va valider l’information). À ce sujet, beaucoup de gens m’ont dit avant mon arrivé en Thaïlande que les plus belles thaïlandaises étaient généralement des travestis… j’ai donc décidé de ne pas de ne pas prendre de chance… de toute façon, je ne voyage pas pour cela. Malgré tout, lorsque je croise une belle thaïlandaise dans la rue, je me pose la question ‘’c tu un gars?!?’’. Bref, fermons la parenthèse…

Avant d’aller voir un Ping Pong Show, on s’est ramassé dans un bon vieux bar irlandais bondé de touristes. Une bonne pinte de Guinness dans la main, ma 1ère depuis mon départ du Canada, nous avons alors écouté un band thaïlandais déguisé en Beatles qui chantaient leurs meilleurs succès (les Beatles dans un bar irlandais… WTF?!?)

IMG_0212

De fil en aiguille, j’ai fini par dire à mes 2 compagnons qu’à minuit… donc quelques minutes plus tard… c’était ma fête. Il n’en fallait pas plus pour que Ziggi prennent les choses en main et m’interdise de toucher à mon portefeuille pour le reste de la soirée. J’allais donc voir les drinks et les bières défiler devant moi sans avoir rien à dire.

Après cette halte oh combien agréable, on était maintenant gonflé à bloc pour aller voir un Ping Pong Show. Ziggy étant déjà venu à Bangkok voir un de ces shows il y a quelques années, il avait un bar bien précis en tête… le SUPER PUSSY (bon… vous savez un peu plus dans quel genre de bar je m’apprête à vous amener), véritable institution dans le Red Light et endroit de référence pour tout touriste désirant avoir un aperçu de ce type d’endroit…

TROISIÈME ACTE – IL FAUT LE VOIR POUR LE CROIRE

IMG_0207

Bon, pour ceux qui croyaient toujours que j’allais vous parler d’une partie de Ping-Pong, vous serez grandement déçu…

Je m’apprête à briser l’une des règles que je m’étais fixée lorsque j’ai commencé l’écriture de ce blogue… je vais parler de choses pas trop catholique… des choses qu’on fait dans une chambre… à 2 de préférences… mais shut, c’est entre vous et moi…

Pourquoi je m’apprête à vous parler de cela?!? Parce que les Ping-Pong Show sont une sorte d’institution en Thailande et que ce n’est qu’un secret de polichinelle…

Avant de commencer, on va mettre quelque chose au clair. Puisque je vais devoir employer plusieurs fois le mot ‘’vagin’’, nous avons décidé unanimement moi, mon département de ‘’l’inhibition’’ et du ‘’sans génie’’, d’employer le mot ‘’coquillage’’. Non, ce n’est pas parce que je suis mal à l’aise de parler de nudité/sexe, c’est simplement que les choses que je m’apprête à décrire pourraient choquer certaines personnes. À ce sujet, ne vous inquiétez pas, je vais rester très sommaire et je n’irais pas dans les détails. Je désire aussi que mon blogue demeure pour tous et que je ne veux pas employer un langage populiste/joual.

Bon… il est temps d’entrer dans le vif du sujet; c’est quoi un Ping Pong Show?

Tu marches dans la rue jusqu’à la grosse enseigne au néon marqué ‘’SUPER PUSSY’’… Tu montes les escaliers… Tu rentres dans une pièce sombre avec de la musique à tue-tête… Au milieu de la pièce se trouve un stage avec plein d’asiatiques toutes aussi nues que blazées… tu pais une bière beaucoup trop chère et on te désigne un endroit où t’assoir… puisque moi et mes compagnons avions les mots ‘’touriste/viande fraiche’’ d’écrit dans le front, ils nous ont assis au abord du stage… là où ils pouvaient nous soutirer le plus d’argent le plus rapidement…

Un vrai bar de danseuses miteux…

ping pong show

Puis… tu ouvres les yeux, tu regardes sur le stage et tu fais bien attention de ne pas boire ta bière trop vite (tout un défi pour moi)…

À tour de rôle, les filles se présentent devant le stage et exécutent leur truc…

La 1ère à s’exécuter se rentre un sifflet dans le coquillage et se met à siffler une mélodie. Au départ, tu essais de ne pas rire, mais après le 2ème coup de sifflet, puis au 3ème, 10ème, c’est tout simplement impossible de ne pas éclater de rire.

Elle descend du stage et quelques minutes plus tard, c’est à une autre de s’exécuter…

Elle se met des bananes dans le… et les ‘’catapulte’’ sur les gens… heureusement, elle n’en a pas tirée en notre direction… je crois que si une de ces bananes m’avaient touché, j’aurais jeté mon chandail…

Une 3ème se rentre des dards dans le… et pète des ballounes qui se trouvent à environ 5-6mètres de elle en les projetant… comment elle fait pour projeter des choses avec son coquillage restera toujours un mystère pour moi… je n’ai pas vraiment envie de le savoir…

Puis, l’une d’entre-elle vient nous voir… elle nous demande d’écrire nos noms sur une feuilles… moi et mes compagnons se lançons alors des regards du genre ‘’combien ça va nous couter encore?!?’’… elle se montre insistante vu notre refus de s’exécuter… on s’exécute finalement… elle monte sur scène… se met un crayon feutre dans le coquillage… et écrit sur une feuille blanche ‘’Welcome in Thailand Nik, Ziggy and Sidney’’… FUCK… et très bien écrit à part ça… mieux que je le ferais avec mes mains…

D’autres filles exécutent des trucs sans grand intérêts (je ne suis pas en train de dire que les trucs que je vous ai décris plus tôt avaient un grand intérêt… oh que non)… puis… le clou du spectacle… le fameux Ping Pong Show…

Un client achète une douzaine de balles de Ping Pong… une fille s’installe devant lui sur le stage… on remet au gars une raquette… la fille se fout 5-6 balles dans le coquillage… elle lui lance ensuite les balles avec une vitesse surprenante… et le gars et sensé retourner les balles avec la raquette… il réussit à renvoyer quelques balles, mais la plupart le frappe de plein fouet… eurk…

Pour ceux qui pensent que c’est extraordinaire et que je me suis amusé comme un fou, détrompez-vous tout de suite. Il n’y a absolument rien d’excitant ou d’érotisant dans les ‘’spectacles’’ présentés. Au début, tu ris jaune parce que c’est difficile à imaginer que quelqu’un puisse faire ce que tu es en train de regarder… la personne qui a inventé ce genre de spectacle avait un esprit complètement tordu. Puis, plus le spectacle continu, plus tu deviens mal à l’aise…

Ajoutez à tout cela qu’à la minute où tu rentres dans ce genre de bar, tu te rends compte que c’est un business. Pas le temps de faire dans la dentelle… leur but est très clair; soutirer le plus d’argent possible et le plus rapidement possible aux touristes… et croyez-moi sur parole, ils sont bons…

Si tu regardes trop attentivement le spectacle ou une fille en particulier, quelqu’un va venir te demander du pourboire…  si une fille veut faire chin chin (trinquer les verres) avec toi et que tu t’exécutes, c’est le signe que tu veux lui offrir une nouvelle bière (mon pote Ziggi l’a appris à ses dépends)… à tout moment, tu as une fille sur ton dos qui te masse les épaules en te murmurant des trucs cochons dans les oreilles (frisson de dégout), pour ensuite te demander un pourboire. Bref, tout cela pour dire qu’à la fin, je ne savais plus où regarder, je voulais simplement finir ma bière au plus vite et sortir de là. Bref, je crois toujours que c’était une expérience à vivre, mais pas à revivre. En fait, c’est comme si je vous disais  »je suis allé à Paris, mais je n’ai pas été au Louvre et/ou voir la Tour Eiffel »… euh…

Et pour ceux qui pourraient penser que c’est une affaire de vieux pervers, sachez que la plupart des gens qui m’ont parlé de ce genre d’endroit étaient des filles… et lors de notre passage, il y avait autant de fille que de gars dans le bar…

QUATRIÈME ACTE – SOUS LE CHOC

Une fois sorti de ce bar infernal, le sourire était revenu sur mon visage. Mon cerveau éprouvait beaucoup de difficulté à digérer tout ce qui venait de se passer… il nous fallait donc un autre bar au plus vite pour noyer ces nouveaux vieux démons… ce qui fut très facile à trouver.

Après avoir bu et chanté à tue-tête pendant au moins 1 heure, on a finalement pris un tuk tuk pour retourner à l’autre bout de la ville. Ce qui devait en théorie être seulement un très longue ride de tuk tuk s’est transformé en l’un des meilleurs moments de la soirée, sinon le meilleur. Le pilote était complètement débile… il roulait à toute vitesse dans les rues désertes de la capitale, prenait les courbes serrées de Bangkok sans même ralentir et avait beaucoup d’attitude; chaque fois qu’il changeait de vitesse, il faisait un move spécial… et le move était propre à chaque vitesse.

Malgré la vitesse, à aucun moment je n’ai eu peur puisque le pilote donnait l’impression de savoir ce qu’il fessait… je me serais cru tout droit sorti du film ‘’Taxi’’. Moi, Ziggi et Sidney étions tous les 3 hystériques à l’arrière… c’est assurément la meilleure ride de tuk tuk… et peut-être de tout véhicule confondu… EVER. Tellement qu’à la fin, on a sérieusement pensé de lui demander d’aller à l’aéroport et de revenir juste pour le plaisir d’être dans son bolide…

On lui a tous les 3 serrés la main, remercié pour la promenade et demandé son nom… le gars a alors fait chauffé le moteur de son tuk tuk, s’est écrié ‘’Bond, James Bond’’ avec un accent asiatique et beaucoup d’attitude et est parti sur les chapeaux de roues… complètement surréaliste (c’est pourtant la stricte vérité… même si j’ai beaucoup d’imagination, c’est impossible d’imaginer un truc comme ça).

On a fini cette soirée de fou en prenant un souper/déjeuner dans la rue hyper bondée à proximité de nos auberges, alors que les premiers rayons du soleil commençaient à percer l’horizon…

Une grosse accolade à chacun d’eux et on se séparait pour ne plus jamais se revoir… je marchais donc en direction de mon auberge avec un foie rempli à pleine capacité d’alcool et un esprit débordants de bons souvenirs.

Je ne remercierais jamais assez Ziggi et Sidney pour avoir été de merveilleux complices lors de cette soirée haute en couleur… et pour m’avoir payé des drinks toute la soirée.

Il y a de ces rencontres qui sont le fruit du hasard et qui se transforme en de superbes aventures et celle-là en était toute une. Alors que je me préparais à fêter ma fête tout seul comme un grand, ce super couple de gentils tatoués pas du tout redneck de l’Ouest du Canada a transformé cette nuit en une aventure que je me rappellerais toute ma vie; la nuit où j’ai fêté mes 29ans dans le Red Light de Bangkok à manger de la poutine, boire de la Guinness dans un bar irlandais à écouter un groupe d’asiatique déguisé en Beatles, assister à un Ping Pong Show, avoir une ride de tuk tuk d’anthologie…

Bon… je vais me coucher…

Épisode 41 – More than ‘’One night in Bangkok’’

28 novembre 2013

Avant mon arrivé en Thaïlande, tout le monde me parlait de ce pays comme un paradis du voyage ‘’tu vas voir, une fois en Thaïlande, tu n’auras plus à te casser la tête avec les transports, tout se fait tout seul et c’est hyper confo’’… ouin… ça reste que pour mon 1er bus de nuit de Krabi à Bangkok je me suis ennuyé de mes bons vieux bus en Inde…

En plus de te faire traiter comme du bétail tout le long, la dimension des bancs et l’espace pour les jambes fait pour des nains font en sorte que j’ai passé une nuit d’enfer.

Ajoutez à cela que les bancs peuvent se pencher à presque 90 degrés et que l’$st! de conne juste en avant de moi n’a eu aucun remord à coucher son siège au maximum malgré mes plainte à répétition… et mes coups de genoux. Je n’avais littéralement aucune place pour moi… tellement que j’ai eu les jambes engourdi la majeure parti du trajet. Bref, cessons de pleurnicher… il faut souffrir pour voyager.

Arrivé à Bangkok à 5.30am, soit quelques minutes avant que le soleil se lève, j’ai curieusement vite fait de me trouver un pied à terre…

Au lieu de me reposer et de prendre cela relax, j’ai plutôt passé la journée à errer dans les rues comme un zombie; rues  bourrées de touristes, temples, nourriture de rue bonne et pas cher.

IMG_0686 IMG_99397IMG_9251IMG_9237IMG_0945

En fin de journée, je suis allé au Golden Mount, un temple se trouvant au sommet d’une petite colline offrant un super 360 degrés de Bangkok… parfait pour le coucher de soleil.

IMG_9320 IMG_932415 IMG_932717 20 IMG_9495 IMG_9469 IMG_94332933 3530IMG_942131

Je recommande à toute personne arrivant à Bangkok de faire du Golden Mount sont 1er stop; en plus d’être à moins de 15min de marche du quartier touristique, c’est paisible, ça ne coute à peu près rien et le 360 permet de se familiariser avec Bangkok.

J’ai ensuite passé la soirée à me promener dans les rues…

41 155156 IMG_0894  IMG_0877IMG_0874IMG_0855154IMG_9534IMG_0848

SNACK BAR BKK

Quel meilleur moyen que de finir sa 1ère journée à Bangkok en allant manger au Snack Bar Bkk…

Qu’est-ce que ce resto à de spécial?!?

Eh bien, en plus d’être le restaurant de Bruno Blanchet (personnalité très connu au Québec)… ils servent de la P O U T I N E… depuis le temps que j’en rêve.

J’en reviens à l’instant…

Dans une rue bondé de resto asiatique, le resto fait exception; les tables sont en aluminium quadrillé brillant semi-transparent… rappelant les cabanes à patate frite… le comptoir est fait de bois, il y a un drapeau du Québec et des Habs et de la musique québécoise. Lors de mon passage, j’ai donc pu écouter Les Colocs et JP Ferland (quelle joie ce fut héhé).

IMG_9542IMG_9541

Bruno n’était pas là, mais c’est sa femme (une thaïlandaise) qui faisait la cuisine (la cuisine est ouverte sur le resto) et c’est son fils Boris qui servait…

En me regardant regarder la poutine qu’il venait de me servir, il ma lancé  »ok… ça fait combien de temps que tu es parti du Québec »… je n’ai pas répondu, j’ai souri et j’ai commencé à déguster…

IMG_9543

Verdict; le look est parfait… pour ce qui est du gout, on se rend vite compte que ce n’est pas une ‘’vraie’’ poutine; ils n’ont pas de fromage en crotte et la sauce n’a pas la saveur exacte… mais après 9mois d’attente, c’était tout comme et ça a fait plus que la job. En fait, si quelqu’un avait marqué ‘’Poutine’’ sur le devant de son resto, que je l’avais commandé et que je m’étais rendu compte que c’était un frite sauce, j’aurais été content quand même parce que les secondes où mes yeux aurait posé leur regard (oui, oui, mes yeux ont un regard) sur le mot POUTINE, j’aurais été l’homme le plus heureux du monde…

Bon, j’ai assez dit de connerie pour aujourd’hui… alors que Bangkok s’éveille, moi je m’endors…

TEMPLE, TEMPLE ET RETEMPLE

Tel Don Quichote qui se battait contre des Moulin à Vents, j’ai passé l’avant-midi entassé comme une sardine à me battre contre des parapluies géants… en d’autres mots, j’ai été visiter les plus grosses attractions touristiques de Bangkok, j’ai nommé le Grand Palace et le Emerald Bouddha.

IMG_02339IMG_926643 89 79 78 73 54 IMG_977367IMG_9656IMG_9655IMG_9645IMG_9551IMG_96126346  IMG_9723 IMG_9570

Attention; pour y entrer, garçons comme filles doivent avoir des pantalons… les shorts ne sont pas acceptés… j’ai donc retrouvé dans le fond de mon sac le pantalon bleu clair que j’avais acheté en Inde et je l’ai ai enfilé avec dédain. Lors de ma visite, j’ai donc assisté/participé au plus grand rassemblement de pantalons laids de toute la planète…

IMG_9892

Sinon, le site est bourré de touriste… et par bourré je veux dire pas moyen de prendre une photo sans avoir quelqu’un dedans…

Point le plus frustrant de cette visite; les $st!s de parapluie que les asiatiques utilisent pour se couvrir du soleil. Faite le calcul avec moi; asiatiques beaucoup plus petit que moi + asiatiques qui se foutent généralement de tout le monde + le bout des cal!ss de parapluies est généralement pointu = parapluie dans la face = le monsieur aime pas ça pentoute = j’ai commencé à dire tout haut en français ‘’si tu me touches avec ton parapluie, je te décapite’’… après ca je me sens bien… ahh, les joies d’être le seul ou presque à parler frança héhé…

Clou de ma journée, en me promenant aléatoirement dans les rues, je suis tombé sur un magnifique temple. Celui-ci n’était même pas identifié sur ma carte et c’est pourtant l’un de mes préférés. Pour un maigre 20bhat… et en short… j’étais presque tout fin seul, comparativement au Grand Palace où j’ai du débourser 500bhats et où on se marchait sur les pieds…

9599 96IMG_9982IMG_9974 102

Après 2 jours à arpenter les rues de Bangkok, le constat est complètement différent de ce que je m’imaginais au départ. Pour moi, Bangkok signifiait ville du Vice… il y a bien sur des quartiers de prostitutions et autres quartiers chauds, mais force est de constater que c’est somme toute très propre… du moins à ce que j’ai pu voir. En fait, pour tout dire, l’ambiance me rappelle Manille, à la différence qu’ici c’est un peu plus civilisé et moins survolté… oui oui, je crois que Manille est plus survolté.

De plus, tous les temples sont à distance de marche l’un de l’autre. Même si c’est très possible de tous se les taper en une seule journée, je vous le déconseille fortement; après 2 ou 3, c’est comme une overdose pour le cerveau. Chaque temple est en fait un complexe formé de plusieurs petits temples et l’architecture thaïlandaise en est une des plus chagrés; comprendre qu’il y a plein de bling bling. Entre vous et moi, ce n’est pas trop mon genre… j’aime quand la forme du bâtiment parle d’elle-même, le bling bling non merci. Bref, tout cela pour dire que j’ai décidé d’étirer mes visites sur quelques jours afin de pouvoir apprécier chacun d’eux à leur juste valeur et non simplement faire un visite vite fait et bâclée.

Fait à ne pas négliger, alors que les hordes d’asiatiques… tout droit débarqués des autobus… sont partout et vous empêches d’apprécier pleinement vos visites, la fin de journée se veut le meilleur moment pour visiter. Alors que le temple principal (Le Grand Palace et le temple du Bouddha Émeraude) fermant à 4pm, tous les bus disparaissent de la ville quelque temps après… la très grande majorité des autres temples… qui ferment leur porte vers 5h30-6h… se retrouve quasiment désert. En plus d’avoir les temples presque pour vous tout seul, c’est aussi le meilleur moment de la journée pour prendre des photos puisque la lumière n’éblouis pas tout sur son passage et il y a d’intéressant jeu d’ombre (les sites ouvrent tous vers 8h30 du matin et de ce moment jusqu’à 4h-4h30, le soleil ébloui tout sur son passage). Bref, c’est un conseil à prendre ou à laisser… à vous de décider.

30 novembre – HAPPY BIRTHDAY TO… ME

Encore un dernier tour de piste dans la vingtaine et puis on pensera… peut-être… à devenir un peu plus sérieux… ouin… mettons… ahhh pis on verra bien dans 1an.

J’entame cette nouvelle année en étant une grosse loque humaine. Pourquoi?!? Parce que la veille j’ai célébré mon anniversaire. Pour en savoir plus au sujet de cette soirée haute en couleur… c’est peu dire… se référer à ÉPISODE SPÉCIAL II – A NIGHT TO REMEMBER… Je vous aurais bien invité, mais bon…

Qu’est-ce que j’ai fait de ma journée de fête; RIEN…

Me sentant un peu coupable de n’avoir rien fait de la journée, j’ai décidé de bouger un peu en fin de journée; je suis allé visiter les 2 derniers temples que j’avais sur ma liste…

Le Wat Pho… que j’ai gentiment rebaptisé ‘’le temple aux gâteaux’’. Encore une fois un peu trop bling bling à mon gout…

IMG_0252 IMG_0455 IMG_0438 IMG_0402 IMG_0368129 127130115 121

Puis, j’ai pris un bateau pour me rendre de l’autre côté de la rivière au Wat Arun… dit le Temple de l’Aube… dit le temple qui porte le plus mal son nom de toute l’histoire… parce que tout le monde y va en fin de journée pour y voir le coucher de soleil…

IMG_0459 IMG_0479

Ce temple est de loin mon endroit préféré à Bangkok. En bordure de la rivière, il offre une vue imprenable sur la ville.

137IMG_0518IMG_0506 IMG_0550144IMG_0556IMG_0577 IMG_0621 145IMG_0624 IMG_0625 IMG_0642IMG_0643 151 149

Il permet aussi d’apprécier tout le bourdonnement qui se passe sur la rivière (de nombreux bateaux de toute sorte). C’est aussi un temple beaucoup plus sobre que tous les autres en ville, dans la mesure où ici, c’est l’architecture (les formes) qui parle et le rend beau et non le ‘’crémage’’ qu’il y a dessus.

En plus d’admirer le temple, il est possible d’accéder à 2 niveaux extérieurs et ceinturant le temple… via des marches TRÈS ABRUPTE… il faut donc avoir un équilibre des plus solide… ce que je n’avais pas du tout… hic… cela ne m’a pas empêcher de les monter à toute vitesse sans tenir la rampe… au grand étonnement des autres touristes qui semblaient retenir leur souffle et s’attendre au pire pour le jeune un peu moins jeune crétin que je suis…

IMG_0627IMG_0573 143IMG_0771 IMG_0799done107

LA CROISIÈRE S’AMUSE

Une visite de Bangkok n’est pas complète sans prendre un bateau sur la rivière Chao Phraya. Le transport en commun flottant étant très bien développé à Bangkok, il y a plusieurs stations où de gros bus flottants vous transportent d’un endroit à l’autre dans la ville.

La grande majorité des sites touristiques en ville étant en bordure ou à proximité de la rivière, c’est un excellent moyen de découvrir la ville sans trop d’effort et en admirant le splendide panorama. En fin d’après-midi, rien de mieux que de sauter dans un bateau, se diriger jusqu’au bout de la ligne et revenir…

IMG_0913 IMG_0987 IMG_0940 IMG_0931

En plus de la rivière principale, qui sillonne de haut en bas Bangkok, il y a une série de canaux qui partent de toute bord, tout côté… le système de transport en commun par bateau est incidemment très développé… peu importe la rivière, il y a toujours un bateau pour t’amener en amont/aval.

SEE YA BANGKOK

En arrivant à Bangkok, je croyais que cet endroit aller faire sauter le bouchon de mon budget. Je vais surement en surprendre plusieurs, et moi le premier, mais après 6 jours, force est d’admettre que Bangkok est l’un des endroits qui m’a couté le moins cher depuis le début de mon voyage en Asie. J’entends par vivre; hébergement, 5-6 repas par jours, quelques bières, visite de temples. Nous sommes pourtant au plus fort de la saison touristique. Bien sur, si vous faites le party, comme la plupart des gens ici, ça va revenir cher (asiatiquement parlant).

Ce n’est cependant pas un Adieu, mais bien un Au Revoir Bangkok, puisqu’à un moment ou à un autre, je serais de retour durant mon voyage…

Quand?!? C’est une bonne question…

Pour l’heure, je m’envole… à bord d’un bus de nuit… pour le Nord de la Thailande.

Chiang Mai me voilà…

P.S. I – Le chiffre magique; 4. J’ai été mangé une poutine au resto de Bruno Blanchet lors de 4 des 6 soirs que j’ai passé à Bangkok. Que voulez-vous… j’en ai encore pour un bon moment en Asie à manger des nouilles, etc. donc pourquoi ne pas en profiter quand j’en ai l’occasion héhé.

Au fil de mes visites au resto, je suis devenu pote avec Boris, le fils de Bruno Blanchet. Il me racontait qu’ils ont ouvert le resto il y a 7-9mois. Depuis, il travaille 6 jours sur 7 de midi à minuit… sans jamais avoir eu de vacance…

Fait intéressant pour certains, à 22h à tous les soirs, ils diffusent une partie de hockey enregistré la veille…

P.S. II – Bangkok offre des possibilités quasi illimitées pour sortir la nuit. Les rues grouillent de gens jusqu’aux petites heures de la nuit et il n’est pas rare que je vois des gens boire de la bière vers 8-9h du matin quand je vais prendre mon déjeuner. Moi dans tout cela, mis à part la dérape pour ma fête, faire le party toute la nuit n’a jamais été ma raison de voyager et que je sois à Bangkok n’y change rien.

Il y a donc les oiseaux de jour et ceux de nuit. Alors que j’appartiens clairement à la première catégorie, la très grande majorité des gens ici sont dans l’autre catégorie (se foutent bien de visiter, tout ce qui compte c’est sortir le soir et de taquiner la gente féminine locale). J’ai partagé pendant 4 jours un dortoir avec 3 français à Bangkok et ceux-ci appartenaient au groupe des oiseaux de nuit. Ce n’est pas des jokes, quand je me réveillais le matin, ils arrivaient à l’auberge prenaient un déjeuner et se couchaient… et quand ma journée était finie vers 10-11h, ils s’apprêtaient à sortir. Ajoutez à cela que les oiseaux de nuit ne comprennent pas du tout ceux de jour; alors que je tentais de leur expliquer que je voyageais pour découvrir de nouveaux endroits et que je n’étais pas intéressé à faire le party, ils me regardaient avec des yeux bien rond. L’un d’eux m’a alors lancé ‘’Vraiment?!?… mon vieux, tu manque le meilleur de ton voyage’’… j’ai alors renchéri avec ‘’tu as bien raison, en repensant à tout ce que j’ai fait jusqu’à maintenant, j’ai complètement raté mon voyage’’…

P.S.III  – Être de passage à Bangkok m’a fait me rappeler un excellent film ‘’Bangkok aller simple’’ mettant en vedette Claire Danes. Sorti il y a au moins 10ans, le film racontent l’histoire de 2 jeunes filles qui sont emprisonnées en Thaïlande après qu’elles aient passé les douanes avec de la drogue dans leurs sacs. Pour ceux qui aimeraient un film plus ‘’actualité’’, il y a le film ‘’Hangover II’’, mais on parle là d’un autre registre de film…

P.S. IIII – Autre pays asiatique, même constant en ce qui concerne la musique locale; c’est un vomi pour les oreilles…

Épisode 40 – Sunset’n Sunburn

21 novembre 2013

DE LA MALAISIE À LA THAILANDE AVEC CLASSE

Y a-t-il pire un moyen de traverser une frontière entre 2 pays qu’à bord d’un speedboat filant à toute allure sur l’océan?!? Ma vie est pénible héhé

C’est donc à bord d’un speedboat… un vrai de vrai… un scarabée converti en bateau-bus… vous savez le bateau en forme de fusée… avec 4 puissants moteurs… que j’ai franchit la distance entre l’ile de Langkawi, où je séjournais depuis 5 jours, et Koh Lipe. En 1h, j’étais donc passé du Nord-Ouest de la Malaisie au Sud-Ouest de la Thailande. Heureusement pour nous, la température était magnifique, sans quoi je n’aurais pas donné cher de nos pauvres estomacs.

IMG_7809

Pour faire ce périple, je suis accompagné d’Annika (jeune allemande parlant très bien anglais et français… j’avais fait sa connaissance lors de mon dernier jour à Kuala Lumpur et elle m’a rejoint à mon dernier jour sur Langkawi).

IMG_7806IMG_7811 IMG_7821 IMG_7830

IMG_7827 IMG_7829

Tout juste à côté de moi, il y avait une bébé hyper mignon qui n’a pas manqué de m’amuser tout le long de la ride.

IMG_7808 IMG_7813

Fait particulier, même si la Thaïlande et la Malaisie sont parfaitement alignés Nord-Sud, il y a une heure de différence entre les 2.

KOH LIPE – L’ILE À L’EAU TURQUOISE

Après en avoir rêvé depuis tant de mois, j’y suis finalement… la Thaïlande.

IMG_7837

Je posais les pieds sur Koh (signifie ‘’île’’) Lipe, l’une des plus petites iles d’un archipel en comprenant une demi-douzaine. Ma 1ère impression du pays fut des plus positives. L’eau autour de l’ile était d’un bleu turquoise et d’une clarté impressionnante… on pouvait voir le fond par une profondeur d’environ 15-20mètres.

2 12 11 10 9 7 6 4 IMG_7910 IMG_7919

L’endroit est un petit paradis pour faire la farniente et du snorkeling (la plongé n’est pas vraiment réputé ici). D’ailleurs, il ne suffit que d’enfourcher ses palmes, mettre son tuba et nager à quelques mètres de la plage pour tomber sur de beaux sites. Il est aussi possible de faire un day trip allant d’iles en iles autour de l’archipel.

Composé principalement de 4 endroits, il est possible de boucler le tour de l’ile en moins de 2h… pour ce faire, vous armez-vous de flip flop, de votre maillot de bain, d’une carte tout sauf exacte et d’un peu de jugeote.

1er arrêt; Pattaya Beach… longue d’environ 1km, c’est la plage d’où les bateaux partent/arrivent. Puisque le bateau est le seul moyen d’arriver/quitter l’ile, cette plage est un peu bruyante. Elle comprend malgré tout son lot de restaurants, bars et resorts.

2ème arrêt; Walking Street. Véritable cœur de l’ile, cette artère pleine de boutiques, restaurants, bars, etc. connecte les 2 plages principale de l’ile, soit Pattaya et Sunrise beach.

3ème arrêt; Sunrise Beach. Longue de 2-3km, je ne vous surprendrez pas en vous disant que c’est la plage toute désignée pour regarder les lever de soleil sur l’océan dû à son orientation plein Est. C’est aussi l’endroit tout désigné pour se trouver un beau petit bungalow en bambou pas trop cher sur le bord de la beach… ce que nous n’avons pas tardé à faire.

4ème et dernier arrêt; Sunset Beach. Plage minuscule orientée plein Ouest, elle est faite sur mesure pour les amateurs de coucher de soleil sur l’océan.

VISA, ÇA ne VA pas

Que faire quand on se trouve sur une ile perdue au milieu de l’océan, que tu viens d’entrer dans le pays et que tu n’as pas d’argent, que le seul moyen de s’en procurer sur l’ile qui n’a pas de guichet ATM ou de banque est  par une avance de fond sur une carte de crédit dans un magasin… et que ta foutu banque a bloqué ta carte de crédit?!?

Via une conversation Skype/téléphone (j’adore skype), j’ai appris que ma carte avait été bloqué parce que je n’avais pas indiqué la Thaïlande dans mes destinations… pourtant, la dernière fois qu’ils m’ont bloqué, j’étais au Brunei et j’avais dit à la fille d’ajouter TOUS les pays d’Asie, même la Mongolie et l’Afghanistan pour être sur et certain que je n’aurais pas à reparler avec eux… et pourtant, j’étais encore au téléphone avec eux…

J’ai alors dit à la fille, ‘’je viens d’arriver en Thaïlande… je me trouve sur une petite ile où il n’y a pas de guichet ATM et de banque… le seul moyen de se procurer de l’argent est par une avance de fond sur carte de crédit dans une boutique… je n’ai plus d’argent américain pour échanger en bhat… comment je suis sensé me débrouiller jusque dans 3 jours?!?’’ et elle de répondre ‘’à ce que j’ai compris, vous voyagez en Asie depuis un bon moment déjà, vous trouverez bien un moyen de vous débrouiller’’… ma TABARNAK

Une chance pour moi, je voyage toujours avec ma compagne allemande Annika. J’ai donc du piler sur mon égo et lui emprunter de l’argent… ce qu’elle a fait avec plaisir…

Merci Annika Weber, je t’en dois une…

LE DÉLUGE

Je pourrais facilement vous décrire mon séjour de 2 jours sur Koh Lipe en seulement quelques mots; pluie + pluie + pluie = DÉLUGE. Je crois même avoir vu passer Néo à  bord de son arche tout à l’heure…

Depuis que la pluie a commencé à s’abattre sur nous, j’ai adopté une attitude positive… très trop positive… à chaque fois qu’Annika me regarde l’air piteux en me lançant ‘’il pleut… encore’’, je lui lançais toujours avec beaucoup d’entrain ‘’la température va être superbe demain’’ en faisant le pitre pour lui redonner le moral. Après 2 jours de pluie diluvienne, Dame Nature aura finalement eu raison de mon entrain… maintenant, je ne me fais plus d’illusion, il va pleuvoir jusqu’à la fin de mes jours… s’en est fini du soleil.

Mon seul moment de réconfort, quand je pose les yeux sur l’eau d’un bleu turquoise transparent de l’océan… peu importe qu’il pleuve à ce moment, Mère Nature ne peut rien faire pour m’enlever ce moment de pur bonheur.

En fin de journée, après plusieurs tentatives infructueuses de me lever de mon lit… c’était beaucoup trop agréable de rester étendu les yeux fermés au son de la pluie qui frappait le toit de mon bungalow… il a finalement arrêté de pleuvoir pour quelques heures… j’entrevoyais même des parcelles de ciel bleu par-ci, par-là… une 1ère en 3 jours… j’ai donc sauté sur l’occasion pour faire au moins 1 chose de ma journée

IMG_7916

Armé de mes googles (c’était un mot avant de devenir Google), je suis allé piquer une jasette avec les gentils petits poissons (j’espère qu’ils sont gentils). Sur Koh Lipe, il suffit d’aller à l’extrémité Sud-Est de Sunrise Beach et de nager 20-50mètres pour tomber sur des coraux (vraiment pas beau) mais comportant une bonne quantité de poissons de toutes les couleurs, notamment quelques némos blanc et rouge dans des anémones.

À la recherche d’un peu d’aventure, j’ai décidé de m’attaquer à une ile un peu au large… bon, elle était beaucoup plus loin que je l’aurais cru mais je l’ai atteinte… en chemin, j’ai failli rebrousser chemin, mais je m’en suis tenu au plan initial; j’allais atteindre cette grosse roche coute que coute. Bien que j’ai constamment touché le fond et que je sois resté dans l’eau turquoise (il n’était pas question de s’aventurer dans l’eau bleu sombre… et donc profonde), les vagues se faisaient de plus en plus fortes à mesure que j’avançais… et l’ile n’était toujours pas à proximité. Je me sentais alors de plus en plus con… cependant, je me disais que je n’avais pas fait tout ce chemin pour rien alors je continuais. Je l’ai finalement atteint, mais j’ai rebroussé chemin tout de suite… l’eau n’était plus vraiment chaude… en fait, j’avais tellement froid que mes 2 bras étaient engourdis. Il fallait maintenant que je revienne sur Koh Lipe…

DIRECTION KRABI

Après 2 jours passés sur Koh Lipe, je quitte l’ile à reculons. Je n’ai eu que du mauvais temps, mais l’ile est magnifique. On est en plein milieu de la haute saison touristique, il pleut à siaux depuis 3 jours et les prévisions sont encore plus sombres… pour moi ce n’est pas si pire puisque je voyage depuis un bon moment… c’est cependant plus ordinaire pour ceux qui ont 1 ou 2 semaines de vacance par année et qui sont venu en Thaïlande en se disant que c’était une destination avec du soleil garanti.

En quittant Koh Lipe, je me sépare donc de Annika, qui retournera tranquillement mais surement vers Bangkok dans les prochains jours afin de retourner chez elle, sont voyage de 3 mois en Asie étant terminé. Nos discussions tantôt en anglais, tantôt en français, tantôt en franglais vont me manquer.

C’est donc sur une mer déchainé et avec une pluie torrentielle qui s’abattait sur nous que j’ai fait le trajet de 2h qui sépare Koh Lipe et la cote thaïlandaise à bord d’un speedboat et piloté par un pilote qui semblait être payé à l’heure puisqu’il mettait plein les gaz sans se soucier de nous.

IMG_7932

Je ne vous mentirais pas, au départ je jubilais… j’avais le grand sourire quand le bateau frappait les vagues à pleine vitesse et j’adorais voir la mer, le ciel, la mer, le ciel… enfin, vous comprenez…

Après 1h, le sourire avait disparu de mon visage depuis un certain temps… et le festival du vomis avait commencé depuis quelques minutes… j’ai même eu l’honneur d’avoir la 1ère personne qui a vomis juste à côté de moi… yééé.

je pouvais voir la concentration sur le visage de ceux qui m’entouraient… ceux-ci pouvait voir cette même concentration sur mon visage… une concentration qui, si elle faiblissait un temps soit peu, résulterait à avoir la tête dans un sac à se vider l’estomac.

Une fois sur la terre ferme, les traits de tout le monde étaient tirés et il ne restait absolument rien de sec sur moi et mes sacs étaient détrempés… merci sacs de compression waterproof.

En moins d’une minute, je localisais mon contact et je me retrouvais dans une minivan… avec l’air climatisé dans le tapis… roulant à pleine allure en direction de Krabi Town… quelques 7h plus loin.

KRABI TOWN

Après une journée haute en émotion, je me retrouvais à Krabi Town, la capitale de la province du Krabi sur le cote Ouest de la Thailande, sous une pluie toujours batante. Heureusement pour moi, mon transport m’a déposé directement dans le petit centre-ville et les hostel pullulaient. J’ai donc vite trouvé chaussure à mon pied. Je me suis dans ma chambre à double tour, j’ai ouvert la télé et j’ai tenté au plus vite d’oublier cette journée infernale.

Krabi town n’a pas vraiment de charme. Son attrait réside plutôt dans le fait que c’est la porte d’entrée logique pour Railey/Tonsai Beach et Koh Phi Phi, 2 des joyaux de la Thaïlande. Dans le premier cas, il s’agit de 2 plages ceinturées par des caps rocheux et réputé comme étant les plus belles plages et le plus bel endroit du pays. Dans le second, l’ile a été rendu célèbre en raison de la présence d’une petite ile où a été tourné un film culte; ‘’The Beach’’ avec Leo Dicaprio… ça vous dit quelque chose.

Seul éléments intéressants de K Town; le Night Market. Qui dit Night Market dit bonne bouffe en grande quantité et pour pas cher… et c’est exactement ce à quoi j’ai eu droit. Malgré le fait qu’ils travaille dans des conditions précaires… une cabane à patate frite au Québec serait considérée comme une cuisine de luxe comparativement à la leur… et malgré le fait que leur menu était presque aussi épais que la Bible… le service était hyper rapide et la nourriture plus qu’excellent. Bref, un délice.

Il ne restait plus qu’à aller me coucher et espérer que Dame Nature ait fini son show de son, lumière et pluie afin de me diriger vers Railey Beach.

RAILEY BEACH – PARADIS DE L’ESCALADE SUR FOND DE PARADIS SUR TERRE

De la manière dont ma journée avait commencé, il n’y avait aucun moyen de prévoir que ce serait l’une de mes plus belles du voyage. Au contraire, en me levant à Krabi Town, le soleil n’était pas au rendez-vous, mais il ne pleuvait pas. Cependant, les nuages ne me disaient rien qui vaille. Ajoutez à cela que mon moral n’était pas du tout à partir à l’aventure. Bref, j’avais décidé de prendre un jour OFF à Krabi Town afin de travailler sur mon ordi, prendre un peu de repos et de profiter de la superbe et très peu cher nourriture locale. Cependant, un coin de mon cerveau se disait que depuis 3 jours, je ne faisais que blâmer la pluie pour mon inactivité et que là, il ne pleuvait plus et je ne voulais rien faire. Je me trouvais donc très con de gaspiller une journée sans pluie à ‘’rien faire (ne pas voyager)’’.

Bref, en revenant de prendre mon déjeuner, j’étais à ouvrir mon ordi, quand instinctivement, j’ai plutôt rangé tout mes trucs dans mes sacs, quitté mon hostel et marché en direction du port pour prendre le premier longboat en partance pour Railey Beach.

Une fois au port, après avoir réussit à comprendre comment la petite mafia locale (qui gère les bateaux) fonctionnait, j’étais finalement dans un bateau en bois avec 5 jeunes britanniques en direction de Railey. 45minutes plus tard, je me trouvais à débarquer sur Tonsai Beach…

1IMG_8004

Le débarquement de Normandie n’est rien comparativement au débarquement que nous avons fait un peu en marge de la plage. Une fois rendu à Railey East, l’endroit où débarque la majorité des gens , le pilote du bateau a voulu renégocier les termes de notre ententes. Nous avions pourtant très clairement demandé de nous faire déposer à Tonsai Beach un peu plus loin (et difficilement accessible avec des sacs à dos de Railey East). Il prétextait alors que les vagues étaient beaucoup trop forte pour se rendre là-bas… regardant autour de moi et ne voyant aucune vague, j’ai alors lancé un gros ‘’bullshit’’ en sa direction et ajouté ‘’we paid for Tonsai, we go to Tonsai… or… (on a payé pour aller à Tonsay, on va à Tonsai… sinon…)’’ ne donnant pas suite à ma menace. Après avoir argumenté pendant quelques minutes… et pensé pendant quelques secondes que je pouvais me passer du pilote et piloter le bateau par moi-même… il a finalement décidé d’obtempéré. En route, il a alors tenté de nous charger un excédent pour le trajet de Railey East jusqu’à Tonsai. Dans mon livre à moé, une fois qu’on s’est entendu sur un prix pour faire quelque chose, je m’attends à ce qu’une personne paie le prix discuté et que l’autre personne s’exécute. Or, quelqu’un qui tente de renégocier une entente en chemin, je ne peux pas la sentir et je deviens méchant. J’ai donc tenu la ligne dur au grand plaisir des filles qui m’accompagnaient et qui étaient un peu dépassé par les évènements.

Après avoir essayé de nous débarquer sur la mauvaise plage… j’avais fait mes devoirs la veille et je savais exactement où se trouvait Tonsai. Il a prit une sorte de revanche en nous déposant en marge de la plage dans une section de plage boueuse. J’ai tout de suite vu très clair dans son jeu, mais cela ne valait pas la peine d’argumenter avec cet épais… j’imagine que cette zone de débarquement est destinée aux personnes qui ne veulent pas payer d’extra puisque plusieurs autres bateaux on directement débarqués sur la plage…

Peu importe, je n’ai pas dit un mot et j’ai dit aux filles que nous allions débarquer ici sans rechigner… je ne voulais pas que le pilote sentent qu’il avait eu le dessus. J’ai donc sauté du bateau sans rechigner… en marchant dans le champ de boue d’une bonne trentaine de mètres, j’enfonçais au mieux jusqu’à la cheville, au pire jusqu’au genou. La plupart des 5 filles qui étaient avec moi dans le bateau n’ayant aucun, mais bien AUCUN point en commun avec un voyageur… elles étaient de véritable touristes, voyageant avec de grosses valises sur roulettes dans lesquels mes sacs à dos auraient pu entrer au moins 2 fois… devinez qui a dû porter chacune de ces foutus valises jusqu’à la véritable plage… eh oui.

Peu importe, j’étais rendu à Tonsai Beach et le soleil se pointait enfin de bout du nez après quelques jours de vacances…

Une fois déposé mes sacs à dos dans une hutte plus que confortable, comprenant tous les conforts… douche froide incluse… j’ai mis mon maillot de bain, j’ai enlevé mon t-shirt… pour ne plus le remettre avant de quitter l’endroit quelques jours plus tard. Armé de mon petit sac sur le dos, mes flip flop dans les pieds et mes googles sur la tête, j’ai entrepris de partir à la découverte de mon nouveau chez moi.

IMG_8403

Dès les premiers instants, j’ai aimé cet endroit. Situé sur le continent entre les villes de Krabi Town (au Sud) et Ao Nang (au Nord), Krabi est ceinturé par une chaine de montagne infranchissable de sorte qu’il est impossible d’y accéder par voiture ou à pied… le seul moyen est par bateau (15min de Ao Nang – 45min de Krabi Town). Même sur le continent, on a l’impression de se trouver sur une ile perdu au milieu de l’océan puisque les montagnes cachent de chaque côtés… la seule chose visible est donc la montagne derrière et l’océan devant. L’ambiance est comme nulle part ailleurs… aucune voiture, moto, c’est le paradis du piéton… et de Bob Marley, qui se fait entendre un peu partout.

Cet endroit est LE paradis tropical par excellence. En plus d’être l’endroit idéal pour faire la farniente, prendre un bain de soleil et/ou faire du kayak et arpenter la cote rocheuse et les nombreuses petites iles qui se trouvent à proximité au large, en plus d’être digne de paysages sorti tout droit des cartes postales, les nombreux pics rocheux font en sorte que l’endroit est l’un des plus reconnu dans le monde pour l’escalade. À cet effet, il ne suffit que de lever les yeux pour voir quelqu’un escalader la paroi qui vous surplombe un peu plus haut. Seul hic, les amateurs de snorkeling et de plongé vont trouver le temps long ici… puisque c’est quasi inexistant.

IMG_8022 IMG_8047 IMG_8245

Autrement, l’endroit est composé de 4 secteurs; Railey East, Railey West, Tonsai et Pra Nang Beach.

Commençons par Tonsai… c’est le repère des backpackers (comprendre que c’est l’endroit offrant les accommodations les plus abordables) et le paradis des grimpeurs. Tonsai ressemble à une véritable jungle inhabité encloisonnée entre les rocher et l’océan. Cependant, dès qu’on y pose les pieds, on se rend compte qu’il y a de la vie; une tonne d’habitations se retrouve bien dissimulé dans cette jungle. Pour ce qui est de la plage, ce n’est pas la plus belle loin de la, mais ca passe.

5 10 9

Peu importe, après avoir arpenté un sentier tout aussi technique que court, vous vous retrouvez sur Railey West… très belle plage en forme de croissants où se trouve Resorts hors de prix l’un après l’autre… Vous aurez compris, cet endroits est pour ceux qui ont les poches pleines… et je ne parle pas de pleine de sable parce que tu as été faire une trempette dans l’océan.

11 18 15 14 1270

Un petit sentier bétonné mène ensuite vers Railey East. L’endroit ne comporte aucun attrait puisqu’il n’y a pas de plage… c’est un espèce de marais. La seule raison de s’y rendre est pour quitter Railey (la plupart des bateaux quitte de là) ou se diriger vers Phra Nang Beach…

IMG_8226

Considéré comme la plus belle plage de toute la cote, Phra Nang n’a pas volé son titre… cet endroit est tout simplement super en plus d’être l’endroit idéal pour admirer le coucher de soleil.

IMG_8171IMG_8166IMG_8151444651

J’ai donc décidé d’écouter mes conseils et de regarder le coucher de soleil depuis Pra Nang… en sachant très bien qu’une fois le soleil couché, j’aurais un trèèèès long chemin à faire pour retourner à mon hostel… Phra Nang étant l’endroit le plus éloigné de Tonsai… à seulement 40min de marche… mais dans le noir le plus total. J’appréhendais surtout le sentier entre Railey West et Tonsai… et j’avais raison. Déjà que ce n’était pas évident en pleine journée, le soir avec une simple lampe frontale n’était pas de tout repos. D’une durée d’environ 20min, le trek n’est pas évident, j’ai du me concentrer pour ne pas prendre une débarque. À un moment, j’ai croisé un groupe d’environ 10 personnes allant dans l’autre direction… sans aucune lampe. J’ai alors entendu l’un d’entre-eux dire ‘’guys, we are almost there, just 10m, you can take some rest (les gars, plus que 10m et on est rendu… vous pouvez donc souffler)’’… je ne sais pas pour vous, mais moi je n’ai besoin que de 0.5 mètres pour me planter et me blesser sérieusement. Je ne me relâcherais donc pas avec 10m à faire.

IMG_8398

La morale de la journée, quand tu te réveilles, que tu te sens comme un merde et que tu préfères te pogner le cul toute la journée plutôt que sortir dehors (comme moi ce matin), tu n’es qu’à un coup de pied dans le cul d’une superbe journée. Le plus dur est de se lancer… ensuite tout s’enchainera par soi-même.

‘’TAKE A KAYAK’’

(Céline Dion en direct sur CNN après que l’ouragan Katrina ait dévasté la Nouvelle-Orléans il y a quelques années…)

J’aurais finalement écouté notre Céline nationale… quelques années trop tard, mais bon… il vaut mieux tard que jamais.

De 9am à 3pm, j’ai pagayé, pagayé et pagayé.

IMG_8426 IMG_8428

Juste avant de quitter pour la journée à bord de mon kayak, le gars qui louait les kayaks m’a expliqué tous les bons endroits à aller. En terminant, il m’a lancé ‘’ahhh, and if you look for some chalenge, you could go to those islands in front, it takes an hour… (ahhh, et si tu es à la recherché de défi, tu peux aussi aller sur les iles qui se trouve en face… ça prend environ 1h)’’.

Je vous laisse donc deviner ce que j’ai fait…

69 IMG_8471 IMG_8548

À tout  moment, je m’arrêtais, je mettais mes 2 pieds dans l’eau de par et d’autre du kayak et je me pinçais pour vraiment croire où je me trouvais et qu’est-ce que j’étais en train de faire; j’étais au beau milieu de l’océan loin de la cote et encore très loin des iles…

IMG_8467IMG_8601

1h30 plus tard, j’avais finalement atteint la plus grosse des iles composant le petit archipel. J’étais alors à bout de force, au bord de l’évanouissement et comme si ce n’était pas suffisant, je ne voyais plus d’un œil après m’être foutu de l’esti de crème solaire dedans. Bref, je me demandais bien comment je reviendrais jusqu’à la terre ferme. Pour l’heure, j’allais profiter du moment et faire une siesta bien méritée.

72 71IMG_8534 IMG_8539

La réalité m’a ensuite frappé en pleine face; j’allais devoir revenir sur la cote… qui se trouvait trèèèès loin… sous un soleil de plomb… et sans eau… à boire.

57 68 73 IMG_8586 IMG_859275 78

Curieusement, le retour a été beaucoup moins long et pénible que l’allée. C’est difficile à expliquer puisque j’étais à moitié mort à l’allée et complètement détruit au retour. J’ai ensuite parcouru la demi-douzaine de pics rocheux qui sortent de l’océan à proximité de la cote. Pour l’instant c’est très cool puisqu’on peu passer en dessous en kayak… mais un jour, et je suis content que ce n’est pas été aujourd’hui, ces pics vont s’effondrer… puisque leur base est grugée par l’eau et s’effrite de plus en plus… alors que le poids au-dessus reste le même.

IMG_8893 IMG_8993 IMG_8992 IMG_8953 IMG_8936 IMG_8930 IMG_8918

J’ai ensuite trouvé une gentille petite plage orientée vers le coucher de soleil et inaccessible autrement que par bateau ou kayak, donc avec pas grand monde dessus, et j’ai fait une farniente jusqu’à ce que j’assiste à un coucher de soleil dans l’océan comme tout le monde en rêve…. Ahhh non, petite différence… au lieu de regarder le coucher de soleil sur la plage, j’étais sur kayak immobile au large…vous n’avez aucune idée comment c’était pénible…

IMG_9074 IMG_9100 IMG_9092 IMG_9078

Le ciel est ainsi passé d’un bleu ciel, le soleil est tranquillement devenu une belle boule jaune qui s’est tranquillement couché dans l’océan, le ciel est ensuite passé d’un jaune orangé à un rose et les nuages se sont teintés de rose. Puis, les lumières se sont éteintes tranquillement mais surement.

En me couchant, j’ai souhaité une seule chose; avoir une journée identique à celle que je venais d’avoir.

LE JOUR DE LA MARMOTTE

À peine les yeux ouverts, j’enfilais un déjeuner en vitesse et je me dirigeais d’un pas rapide vers le Lagoon se trouvant au sommet d’un des pics rocheux entre Railey East et Phra Nang Beach. Vous marchez sur le sentier bétonné menant à Phra nang Beach, pour tomber sur le sentier menant en haut du pic rocheux. Au 1er regard, vous comprenez qu’il n’y en aura pas de facile et qu’il faudra le mériter… et survivre… pour voir le Lagoon.

Le flanc de montagne très incliné et dégarni qui servait de sentier avait beaucoup plus l’air d’un champ de bataille que d’un chemin menant à un lagoon; le sol était composé d’une boue d’un brun orangé et il y avait plein de cordes et troncs d’arbre un peu partout… une vision assez chaotique pour un endroit aussi paradisiaque que Railey Beach. Je pouvais apercevoir quelques touristes en train de peiner. Ajoutez à cela qu’il n’y avait pas trop de marge d’erreur, il fallait bien souvent mettre les pieds à des endroits bien précis sans quoi vous pourriez le payer chèrement. Bref, la vision était suffisante pour faire rebrousser chemin la plupart des gens… mais pas moi.

IMG_8641 IMG_8676 IMG_8643

Un quart d’heure et beaucoup de jus de coude plus tard, je me trouvais au sommet de la montagne tout sourire.  À l’endroit où se trouvait préalablement mes pieds, se trouvaient maintenant 2 gros tas de boue… je ne pouvais même pas apercevoir mes orteils.

Rendu au sommet, 2 chemins sans aucune indication s’offraient à moi; l’un bifurquait vers la gauche et montait légèrement, tandis que l’autre descendait vers la droite.

Alors que celui de gauche fut sans histoire et me mena à un super viewpoint surplombant Railey…

63

Le sentier de droite a testé mes limites. Après plusieurs minutes à descendre jusqu’au lagoon sur un flanc de montagne boueux et glissant… je suis tombé sur une mer de boue (il n’y avait pas eu de pluie depuis 3 jours, je n’ose imaginer cet endroit après la pluie)… sans hésiter, j’ai posé le pied dedans d’un pas assuré… pour enfoncer jusqu’aux genoux… et perdre ma flip flop (j’ai passé 5min à la chercher)… j’ai finalement passé de l’autre côté… pour ensuite tomber face à face avec un pan de mur boueux dont l’ascension semblait suicidaire. Après avoir regardé le mur durant quelques minutes, j’ai décidé d’un commun accord avec mon département du ‘’Sans Génie’’ et celui de la ‘’Raison’’ que je serais mieux de rebrousser chemin… en d’autres mots, j’avais la chienne de me péter la gueule…

Après tous les trucs débiles que j’ai faits, je n’aurais pas cru qu’un ‘’vulgaire’’ sentier menant à un lagoon dans une destination soleil aurait raison de moi… mais ce fut le cas.

Bref, en moins de temps qu’il faut pour épeler correctement Anticonstitutionnellement à l’envers, j’étais tout en bas de la montagne et s’en était fini de mon aventure off-road.

Si un jour vous allez à Railey, je recommande fortement de vous mesurer à cette montagne… des heures de plaisir garanti pour les casse-cou en herbe. Autrement, c’est assez simple de différencier quelqu’un qui est monté au lagoon de quelqu’un qui n’y est pas allé… celui qui est monté là est couvert de boue orange de la tête au pied… qui part difficilement au lavage (j’ai jeté mon maillot après 2 lavages infructueux).

Quelques minutes plus tard, je me retrouvais sur l’océan à bord de mon kayak et je revivais la même fin de journée qu’hier. Avez-vous déjà vu un coucher de soleil à bord d’un kayak sur l’océan… non?!?… vous attendez quoi? Cela fait maintenant 2 fois et je dois dire que c’est l’une des choses les plus relaxantes que j’ai faite dans les derniers mois.

IMG_9168

En ce 27 novembre 2013, je me résigne à quitter mon petit coin de paradis qu’est Tonsai/Railey Beach. Après maintenant 4 jours et plus d’une dizaine d’heures passées sur un kayak, je crois avoir fait le tour du propriétaire.

Cet endroit est magique et serait parfait si ce n’était de quelques irritants; l’électricité fonctionne seulement de 6pm à 6am, internet se faire rare et est très couteux (c’est donc difficile de travailler sur mon ordi) et les longboats ont des moteurs TRÈS bruyants… on dirait des tracteurs à gazon dont l’intensité aurait été multiplié par 5… pas très reposant quand tu fais la farniente sur une plage.

J’ai longuement hésité à aller faire une saucette Koh Phi Phi tout près d’ici, mais après Langkawi, Koh Lipe et Krabi, j’en ai assez des plages et mon cerveau à besoin de quelque chose de nouveau.

Quitter Tonsai ne se fait pas en criant ciseau. En effet, les longboats quittent seulement quand ils sont plein (8 personnes). Il faut donc se présenter au quai et s’armer de patience. Lors de mon arrivé au quai, nous étions 4 à vouloir aller à Ao Nang. Je croyais donc que cela ne prendrait que quelques minutes… mais 1h plus tard, nous étions seulement 6 et étions toujours à attendre.

Je me suis alors posé la question ‘’qu’est-ce qui arriverait si je me pointais au quai un matin et que personne d’autre ne voulait aller au même endroit que moi?’’… j’attendrais comme un con toute la journée pour me faire dire en fin de journée que le bateau n’irait finalement pas?!? Heureusement, je n’ai pas eu besoin de tester ma question puisque 2 personnes se sont finalement pointées.

Une fois à Ao Nang, ne me restait plus qu’à attendre le départ de mon bus de nuit…

En route vers la civilisation… thailandaise; cap sur Bangkok… mais bon, comme vous vous en doutez, c’est une autre histoire…

P.S. I – Les russes ne semblent pas avoir reçu paru il y a plus d’une décennie à propos des speedos. En effet, plus obèses les unes que les autres, ils exhibent fièrement leur saucisse cocktail dans des maillots qui ressemblent beaucoup plus à des strings ou des fils dentaires qu’autre chose… frisson de dégout.

P.S. II – Même si j’étais déjà brun en arrivant ici, on dirait que j’étais blanc comme neige tellement j’ai attrapé des coups de soleil durant mon séjour ici. Je suis ROUGE comme un homard.