
Épisode 50 – Kwai me a river
10 janvier 2014
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2.00pm – C’est avec le chandail imprégné de sueur, le cœur qui essayait tant bien que mal de reprendre un rythme normal et un Visa Birman fraichement stampé dans mon passeport que j’étais INconfortablement assis dans un train à regarder Bangkok disparaitre derrière moi…
Il y a 1h à peine, nous étions encore à notre auberge se trouvant à l’autre bout de la ville; 1 bateau taxi bondé, suivit d’une course infernale dans un quartier de Bangkok qui m’était jusqu’alors totalement inconnu et hop nous étions dans le train. Après 1 semaine sans histoire dans la capitale de l’Asie du Sud-Est à appliquer/attendre notre Visa pour aller au Myanmar, précédé d’une autre semaine sur Koh Tao pour le Nouvel An, moi et Roark étions enfin à bouger… au plus grand plaisir de mon cerveau qui commençait à avoir des papillons dans les jambes…
Direction Kanchanaburi… notre dernière étape thaïlandaise avant de passer la frontière et entreprendre notre périple au Myanmar.
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KANCHANA… ?!?
Kan Cha Na Bu Ri… oui oui… c’est le nom d’une ville du Centre Ouest de la Thailande.
Le nom de cet endroit ne dira probablement rien à personne. Cependant, si je vous disais ‘’Kwai’’… comme dans ‘’rivière Kwai’’… comme dans ‘’Le pont de la rivière Kwai’’… ça allume des lumières à quelques-uns d’entre-vous?
Bon, même là, il faut être un maniaque de film et/ou d’histoire pour connaitre la triste histoire vraie entourant cette rivière rendu célèbre par l’un des plus grand classique du cinéma ‘’The Bridge on the Kwai River’’ (1957) mettant en vedette Sir Alex Guiness.
Au plus fort de la 2ème Guerre Mondiale, alors que les Japonais exerçaient un contrôle quasi total sur l’Asie et l’océan Pacifique (ayant notamment capturé les Philippines, Bornéo, Singapour, la Malaisie, la Chine, la Thailande (ceux-ci avaient capitulés sans se battre), etc.), ils caressaient dorénavant l’idée d’envahir l’Inde afin d’éradiquer pour de bon la présence britannique en Asie.
Pour ce faire, ils avaient entreprit de construire un ambitieux chemin de fer… jusque là jugé impossible à réaliser… reliant Bangkok à Yangon (Capitale de la Birmanie) à travers montagne et forêt afin de faciliter l’approvisionnement de troupes et matériels (la Birmanie se trouve à mi-chemin entre la Thailande et l’Inde). Plus de 100 000 prisonniers de guerre Alliés… communément appelé POW, pour Prisoners of War (Prisonniers de Guerre)… de nationalités britanniques, australiens et indiens et capturés lors des précédentes batailles livrées dans le Pacifique, avaient été dépêchés sur les lieux afin de « participer » à la construction… et ce même si la convention de Genève alors en vigueur interdisait l’usage de POW pour quelconque travaux.
Je ne vous en dit pas plus à propos de cet évènement sombre de l’histoire sinon que ce chemin de fer porte aujourd’hui le nom de « Death Railway (le chemin de fer de la mort) » puisque plus de 80 000 POW sont mort dans des conditions inhumaines lors de sa construction.
C’est donc dire que la voie ferré que nous empruntions pour aller de Bangkok à Kanchanaburi avait été construite par des prisonniers Alliés…
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EN MÉMOIRE DES SOLDATS
C’est quelques 7 décennies après les tragiques évènements que nous débarquions sur les lieux. Autant vous dire que l’ambiance était complètement différente. Qui aurait pu croire que cet endroit avait été le témoin d’un tel drame.
Arrivé en fin d’après-midi, nous avons vite fait de constater à quel point l’endroit était magnifique. Il y avait une attitude « vivre et laisser vivre » ici… donc très relax… comme j’en avais très peu souvent vu en Thaïlande. En fait, l’endroit n’était pas sans me rappeler Pai (Nord de la Thaïlande, assurément mon endroit préféré en Asie du Sud-Est).
À un certain moment, je me suis tourné vers Roark et je lui ai demandé « si tu étais un soldat mort ici durant la 2ème guerre, qu’est-ce que tu aimerais qu’on fasse pour te rendre hommage ». La réponse ne se fit pas tarder; « j’aimerais qu’on boit à ma santé ».
S’en est donc suivit une soirée très haute en couleur à se promener de petit bar en petit bar sur la rue principale… à constamment se faire cruiser par des ladyboys (je ne sais pas si c’est parce qu’il y en avait plus à Kanchanaburi que partout ailleurs en Thaïlande ou si c’était du au fait que leur « déguisement » était moins réussit, mais on aurait dit qu’il n’y avait que cela dans les bars).
Pour chaque nouvelle bière… et il y en a eu plusieurs… hic… on trinquait vers le ciel (haut) et l’enfer (bas)… parce que ce ne sont pas tous les soldats qui sont allé au Paradis.
Nous avons même été invité à un mariage par un vieil homme rencontré dans un bar. Il nous avait donné rendez-vous le lendemain après-midi, mais bon, disons que nous n’avions pas très envi de « crasher » un mariage en Thailande.
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THE DEATH RAILWAY
C’est complètement bourré et avec un énorme mal de tête que nous avons entamé notre visite de Kanchanaburi dès le lendemain matin. J’avais alors l’impression que le sol de notre hostel bougeait… et cette impression était fondé; notre hotel était une ma maison flottante accosté le le long de la rivière. La moindre petite houle, provoquée par les vagues des bateaux qui passaient à proximité, me donnait envi de vomir…
Comme tout bon lendemain de veille devrait se passer, nous avons fait quoi? Dormi toute la journée… NON… remplacez plutôt le mot ‘’dormi’’ par ‘’marché’’… et ajoutez le mot ‘’sous un soleil de plomb’’ à la fin.
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THAILAND-BURMA RAILWAY CENTER
1er arrêt, le musée dédié à la Death Railway (nom ci-haut).
Que dire de plus à propos de ce musée sinon que c’est probablement le meilleur musée dédié à la 2ème Guerre Mondiale version Pacifique que j’ai pu voir de ma vie. En plus de couvrir les évènements qui se sont produits lors de la construction de cet infâme chemin de fer, il offre au visiteur une vue d’ensemble du champ de bataille en Asie et dans le Pacifique; du moment où les japonais ont attaqué par surprise Pearl Harbor et débarqué au Nord de la péninsule de la Malaisie pour éventuellement coincer/capturer plus de 100 000 soldats à cours de vivre et munitions sur l’ile de Singapour, au moment où les américains ont largué une 1ère bombe atomique (Little Boy) sur Hiroshima, une seconde (Fat Man) sur Nagasaki et la reddition sans condition des japonais quelques jours plus tard. L’information y est très bien synthétisé et on ne s’ennui pas.
Nous avons entre-autre appris que contrairement à ce que le film ‘’le pont de la rivière Kwai’’ racontait, les japonais n’ont jamais fait appel à des prisonniers de guerre pour concevoir (nuance, ils ont exploité les prisonniers pour le construire, mais n’on pas eu besoin de leur service pour faire les plans, etc.) le pont. De plus, le pont était en acier et non en bois… et il a été détruit par une frappe aérienne et non dû à une explosion provoquée par des décharges placées sur le pont par les POWs. Le personnage joué par Alex Guiness n’a donc jamais réellement couru pour aller éteindre la mèche… ahhhh la beauté de Hollywood.
Aussi, alors que les japonais n’avaient absoluement aucun respect pour les POW de leur vivant, les faisant travailler sans relâche jusqu’à ce que mort s’en suivre tels de véritable bourreau, ils agissaient tout autrement avec les morts, participant aux cérémonies et disposant des corps dans le plus grand respect… ils ont même érigé un monument (très laid) en l’honneur des soldats Alliés qui ont perdu la vie durant la construction… dur à suivre ces japonais.
Autre élément intéressant, à tout moment, on peut lire l’expression « JEATH ». Ce n’est pas une erreur de prononciation (en voulant dire DEATH), mais bien plutôt la 1ère lettre de tous les pays qui étaient impliqués dans la Guerre du Pacifique; Japon, England (Angleterre), Australie/Amérique, Thailande et Hollande.
Comme je l’ai dit brièvement un peu plus haut, les britanniques avait déjà pensé à relier Bangkok à Yangon avant la guerre, mais ils en étaient venu à la conclusion que cela prendrait plus de 6ans (manque de main d’oeuvre et surtout, terrain très difficile, traversant plusieurs montagnes dans la jungle). Une fois en guerre, les japonais, dans le but d’assouvir leur soif sans fin de controler l’Asie au complet (ça ne marche jamais au jeu Risk, imaginez dans la vraie vie), on décidé d’aller de l’avant avec la création de cette ligne de chemin de fer…
À la différence des britanniques, ils avaient une source de main d’œuvre quasi illimité après avoir capturé plus de 300 000 soldats Alliées durant les différentes batailles livrés dans le Pacifique (qu’ils ont ensuite réparti dans leur camp de travail un peu partout en sur Bornéo, aux Philippines, au Japon et à Singapour).
Les 415km ont donc été construit en moins de 16mois et la voie a été opérationnel durant 2 mois avant de se faire bombarder par les Alliés. Une fois la guerre terminé, les britanniques voyaient maintenant d’un très mauvais oeil cette ligne de chemin de fer (rendait l’accès à leur colonie indienne plus facile). Ils ont donc décidé de démolir complètement la ligne sur environ 100km de part et d’autre de la frontière thailandaise/birmane.
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WAR CIMETERY
À peine sorti du musée que nous nous dirigions juste en face au cimetière de guerre où plus de 7000 tombes s’y retrouvent. C’est tombes sont cependant uniquement symbolique puisque tous les soldats mort lors de la construction de la Death Railway ont été incinérés et enterrés dans des fosses communes.
C’est toujours très émouvant de se promener dans ce genre d’endroit et de lire ce qui est écrit sur les tombes. La plupart des militaires mort ayant entre 18 et 25ans, je ne pouvais m’empêcher de penser à quel point j’étais chanceux de vivre à une époque où les guerres ne sont pas si fréquente (je suis très conscient que notre planète bleue est encore le théatre de beaucoup de conflits armés, mais nous avons le luxe de vivre dans des pays en paix (Europe/Amérique du Nord). Bref, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’avoir vécu à une autre époque j’aurais très bien pu me retrouver à leur coté.
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PONT DE LA RIVIÈRE KWAI
Une fois le musée et le cimetière visité, il restait LE lieu à visiter, j’ai nommé le fameux pont de la rivière Kwai.
Situé à quelques km en périphérie de Kanchanaburi, ce que j’y ai vu m’a désolé au plus haut point.
Tu sors de la ville, tu marches, tu marches, tu marches… et toujours rien… puis, tu commences à voir plein de boutiques et resto de toute sorte et c’est rem… te voila près du pont de la rivière Kwai.
Non ce n’est pas le pont original… puisque les travées centrales originales ont été détruites par des avions Alliés, mais les piliers sont d’origines. On peu d’ailleurs en voir les traces imprégner dans la pierre.
Comme la plupart des lieux en Thailande, les thaïlandais ont transformé un élément historique, rappelant un évènement sombre de l’histoire, en une véritable farce dans le but de soutirer le plus d’argent possible aux voyageurs. Le pont devrait être un mémorial, non pas un parc d’attraction où un cirque comme c’est le cas. Comble du ridicule, en plus des simili musée et restaurants qui s’entassent de part et d’autre du pont, il y a un petit train miniature… rempli de gros touristes obèses et de trop gros appareils photos… qui fait l’allé-retour d’un coté à l’autre; P A T H É T I Q U E.
Cerise sur le Sunday, il y avait un violoniste… jouant du violon… en faisant des cover de musique pop. Quand on est passé, il faisait grincer les cordes de son violon… et mes dents… sur l’air de « Aséreje » de Las Ketchup… du grand art…
Malgré tout ce que je viens de dire, l’endroit est tout de même à ne pas manquer dans la mesure où on est pas obligé de prendre le cr!ss de train pour aller sur le pont… on peut prendre une marche librement.
Le soir venu, nous avons continué de plus belle la commémoration que nous avions commencé la veille… hic.
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A HELL OF A BIKE DAY
6.00am – À peine couché que nous étions déjà réveille. Il n’était pas question de faire la grace matinée, oh que non… À peine le soleil levé que nous allions enfourcher nos scooters fraichement loués. L’avenir appartient à ceux qui se lève tôt (et c’est le meilleur moment pour éviter les touristes).
Pour ceux dont la corde sensible n’aurait pas été touché par l’histoire entourant les environs et qui n’ont aurait rien à cirer du musée/cimetière/pont, sachez que Kanchanaburi possède probablement les plus belles chutes que j’ai pu voir de ma vie.
Direction Erawan Waterfall, 65km plus loin…
En chemin, n’ayant pas pensé à se mettre de chandail/pantalon longs, on s’est littéralement gelé le cul… les rayons du soleil n’était pas encore là pour nous réchauffer et le vent était GLA CI AL.
8.40am – Erawan waterfall
Que dire de plus que WOW… Longue de plusieurs km (c’est en faite une rivière avec 7 chutes), se situant au milieu de la forêt et comprenant un eau d’un bleu turquoise et transparent, c’est tout simplement un petit paradis. Les rochers d’un blanc rugueux font en sorte que l’on peu monter/descendre dans les chutes sans même avoir à s’accrocher avec les mains.
Durant 2h, nous avons parcouru le site de long en large. Alors qu’au début nous étions presque tout fin seul, c’était devenu un véritable cirque à notre départ à 11h. (j’étais en beau cr!ss quand je me suis rendu compte que j’avais pris toutes mes photos en noir et blancs… l’eau était d’un bleu turquoise magnifique…)
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HELLFIRE PASS
Une fois quitté Erawan, nous avons fait plus de 80km dans la contré afin de nous rendre à notre 2ème destination. Armé d’une carte TRÈS sommaire, je nous orientais sur les routes. Autant Roark remettait constamment en doute la direction que je prenais, autant je n’avais aucune espèce d’idée si j’allais dans la bonne direction, autant mon instinct me disait que j’avais raison. Bref, après avoir roulé pendant plus d’une heure, nous arrivions finalement à destination; Hellfire Pass (la Passe du Diable).
Ayant écouté le conseil écrit dans le Lonely Planet, c’est armé d’écouteurs gratuits diffusant le témoignage de POW survivants, que nous avons emprunté le sentier aménagé sur une ancienne section de la Death Railway.
Le paysage était d’une beauté enchanteresse… mais ce n’est pas du tout ce qui retenait notre attention, bien au contraire. Situé à flanc de montagne, nous avons vite compris pourquoi cet endroit était réputé comme ayant offert les pires conditions de travail le long de la Death Railway.
Cette section de chemin de fer, longue d’une quinzaine de km, passe « au travers » de nombreuses petites collines. Faites de rock, celles-ci ont à l’époque été creusés à la main ou avec des pioches très rudimentaires (fabriqués par les POW eux-même) par des POW qui travaillaient de jour comme de nuit.
J’avais le coeur gros en me promenant dans ces énormes tranchés dans la montagne, à écouter les témoignages dans mes oreilles.
Tout au long du parcours, on pouvait voir de vieux morceaux de bois de l’ancienne voie ferrée… et des pierres tombales.
À un certain moment, je me suis assis tout seul dans la plus grosse tranché à écouter les récits. Avoir vu un japonais passer par là à ce moment, j’aurais probablement été quitte pour quelques années de prison pour agression sauvage.
Imaginez un peu; travailler malgré la chaleur et l’humidité extrême, la pluie et le vent, la faim et la maladie (diarrhée, etc.), la souffrance psychologique et les sévices physiques infligés par les japonais… eh bien, tout cela était le quotidien le long de la Death Railway et plus particulièrement à Hell Fire Pass.
Ajoutez à cela que les bottes et les vêtements étaient une rareté. Après quelques temps passé dans la jungle, tout l’équipement des prisonniers était détruit par l’humidité extrême. Les gardes japonais leur fournissaient alors des espèces de grosses couches blanches et ils gardaient leurs lambeaux de vêtements pour se réchauffer la nuit.
On ne sait pas combien de POW sont morts à Hellfire Pass, mais comme je l’ai dit en début d’épisode, plus de 80000 d’entre-eux ont trouvé la mort lors des 16 mois de construction.
Cet endroit est assurément l’un des plus choquant/touchant/terrifiant que j’ai visité de ma vie au même titre que les camps de concentration en Allemagne.
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Après cette visite émouvante, il était temps de revenir à Kanchanaburi, se situant quelque part à près de 80km de là.
Le chemin du retour a été marqué un niveau extrêmement bas d’essence dans nos 2 scooters. Nous avons roulé plus d’une demi-heure avec les jauges d’essences dans le rouge. On s’attendait à tout moment de tomber en panne. Je rageais intérieurement puisqu’à notre départ de Kanchanaburi ce matin, j’avais pris la peine de demander au gars qui louait les scooters si il y avait beaucoup de station d’essence sur la route où si on devait se prévoir des réserves « ne vous en faites pas, il y a des stations partout sur la route qu’il avait répondu »… £st! de cave…
C’était minuit moins 1 quand nous sommes finalement tombé sur une station.
Après avoir tinqué et mi trop d’essence, j’ai décidé de profiter de l’autoroute que j’avais sous la main… pour tester jusqu’à comment je pouvais monter… 80… 90… 105… ahhh, tient, et si je me penchais un peu pour limiter le ralentissement du à l’air… bang… 125km/h… mon nouveau record de vitesse sur un scooter… en short, t-shirt et flip-flop… et un casque… j’avais intérêt à garder les bras bien tendus…
À notre arrivé en ville Roark m’a regardé les yeux bien ronds et m’a lancé « où est passé le gars de Labuan qui était avait peur de conduire une moto’’…
En effet, la dernière fois que j’avais fait une ride de scooter/moto avec Roark remontait sur l’ile de Labuan en Malaisie/Bornéo… il y a 4 mois… À cet époque, c’était la 1ère fois que je montais sur un scooter/moto depuis mon accident en Inde.
Il avait alors du me pousser pour que je finisse par louer un scooter. Toute la ride, j’étais hyper craintif et ne roulait pas vite. J’ai depuis roulé plus d’une dizaine de jours en scooter et j’ai gagné en confiance… un peu trop…
Une fois de retour en ville sain et sauf, le compteur de nos scooter affichait 250km de plus qu’à notre départ le matin.
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7.00am – Réveil à Kanchanaburi dans notre maison flottante. Après un déjeuner rapide c’était direction la gare d’autobus.
Tout le long de notre marche jusque là, il était clair pour moi qu’après tout ce que nous avons vu depuis 2 jours ici, toute personne, mordue d’histoire où pas, devrait mettre Kanchanaburi sur sa liste d’endroit à aller.
9.05am – avec seulement 5 minutes de retard, le bus se mettais en route pour 7 interminables heures en direction de Tak vers le Nord en direction de Chiang Mai.
4.05am – avec seulement 5min de retard, le bus arrêtait finalement à Tak… un bus à l’heure en Asie, du jamais vu…
Directement à la sortie du bus, une dame nous demandais où on voulait aller; ‘’Mae Sot’’ de lui répondre…
10min plus tard, nous étions dans une minivan en direction de la Mae Sot, situé à la frontière avec le Myanmar…
6.00am – Mae Sot
Cette petite ville pour l’instant toute tranquille ne sait probablement pas ce qui l’attends dans quelques années. L’endroit est présentement tout sauf touristique, la plupart des blancs séjournant ici étant des volontaires ou médecins pour donner un coup de main dans les camps de réfugiés birman… mais dans quelques années ce sera tout autre alors que passer de la Thaïlande à la Birmanie par la voie terrestre sera devenu monnaie courante (les frontières ont été ouverte il y a 3 mois, la plupart des gens prennent donc encore l’avion de Bangkok à Yangon pour entrer en Birmanie).
Nous étions alors très loin de l’océan ou de toute source d’eau, à la frontière séparant la Thailande et le Myanmar et nous étions dans un resto japonais à manger des sushis…
Pour le prix que nous payons normalement pour un dortoir, nous avons eu le plaisir de résider dans l’une des plus belles chambres dans laquelle j’ai pu dormir en Asie… nous avions même la télé… je ne me rappelais plus la dernière fois que j’avais regardé cet engin carré. Ahhh… tient, une télécommande… Click…
On se reparle de l’autre côté de la frontière une fois rendu au Myanmar…
Merci pour ce récit de l’histoire du pont et de tous ces soldats…..