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Épisode 8 – Beer, Bear, Beard, Bird
Kochi, Cochi, Cochin, Fort Cochi, Fort Kochin, etc. nommez les, toutes les façons sont bonnes pour épeler le nom de la ville (et vous trouverez chacune de ces prononciations utilisées au moins une fois dans la ville) où je suis allé directement après Mysore. Pour les besoins de l’article, nous utiliserons donc Kochi, parce que c’est ma manière préférée bon…
Pour ajouter à tout cela, les stations de train et d’autobus se situent sur le continent dans la portion de la ville appelée Ernakulam. J’étais donc un peu beaucoup confus quand j’ai demandé un billet pour Cochi et que je me suis ramassé à Ernakulam.
Kochi est l’une des grandes villes de la province du Kerala et un incontournable pour tout touriste qui se respecte et qui passe un peu de temps dans le sud de l’Inde. La ville est composée d’une agglomération terne et sans intérêt sur le continent (Ernakulam) et de plusieurs îles, dont celle qui attire les touristes; Fort Kochi. À l’époque des colonies, l’endroit qui se trouve à l’embouchure de l’océan, était un comptoir d’échange très important. Le fort a été tour à tour occupé par les portugais, les hollandais et les britanniques et cela se reflète dans son architecture. C’est donc très agréable de simplement se promener dans les rues et de s’y perdre.
Une chose a frappé mon imaginaire à mon arrivé là-bas. Il y avait sur le bord de l’eau d’immenses structures de bois similaires à des catapultes médiévales (avec un système de balancier). J’ai par la suite appris que ces structures de bois étaient en fait des filets de pêche chinois; la structure comprenant plusieurs filets est balancée dans l’océan et ensuite remontée capturant ainsi plusieurs poissons, vieilles bottes, etc.
L’endroit perd un peu de son charme avec la présence d’un important port pétrolier tout juste de l’autre coté de l’île et de la présence d’une base militaire à quelques centaines de mètres de l’autre coté, limitant ainsi l’accès à la plage à une toute petite portion.
Le soir venu, il vous suffit de vous promener près de la plage pour tomber sur une multitude de marchants étalant tous les poissons qui ont été pêchés durant la journée. Vous pouvez y sélectionner votre/vos poisson(s) pour ensuite aller vous trouver un cuisinier pour vous préparer le tout (ce que j’ai fait). Le Nicolas d’avant l’Inde m’aurait trouvé complètement dégoutant en me regardant manger à main nue un poisson qui était en entier dans mon assiette (avec la tête, la peau et tout), mais bon, un peu moins de 2 mois en Inde te change une personne.
Malgré toutes les belles choses à propos de Kochi, on fait très vite le tour de l’endroit. Cela représentera essentiellement un lieu de repos et/ou de transit qui permet de rejoindre facilement pas mal toutes les destinations du sud de l’Inde, notamment les backwaters (Allepey) à proximités et les montagnes (Munnar et Kumily pour ne nommer que les principaux).
Autrement, depuis mon arrivée dans le Kerala, j’ai remarqué la présence de BEAUCOUP d’églises. Ce n’est donc pas un hasard si le slogan de la province est »God’s own province » (la province où reste Dieu… en voulant dire que c’est tellement beau que même Dieu demeure là-bas).
Exit Kochi, bienvenue Munnar et les montagnes.
Le trajet de bus de jour qui m’a conduit là-bas s’est fait en 2 temps; 2 heures à passer de ville en ville et 2h30 à foncer à tout allure sur une route sinueuse de montagne. Si vous n’aimez pas trop l’air climatisé naturelle, eh bien sachez qu’il n’y avait pas de fenêtre dans ce bus (peut-être qu’il y en avait à l’époque où il n’était pas périmé… c’est-à-dire dans les années 60) seulement de gros rideau de fer qui peuvent se déplier. Je ne peux tout simplement pas concevoir un trajet sous la pluie dans un de ces bus.
Le trajet en montagne se faisait au travers d’une forêt dense de feuillus et de palmiers jusqu’à ce que Munnar se pointe à l’horizon. À partir de là, Le paysage a changé du tout au tout. La forêt a fait place à des flancs de montagnes aménagés en champs de thé. Il y avait donc de petits arbustes d’un vert vif partout. De ce fait, je peux vous confirmer que le thé n’a pas seulement des capacités de relaxation quand on le déguste, mais aussi quand on le contemple à son état naturel. J’’étais d’une zenithude absolue… même si j’étais assis squeezé entre mon sac et pas le plus petit des indiens.
Après quelques 4h30, j’ai eu droit à mon désormais habituel »last stop (dernier arrêt) ». Tout le monde descend.
Munnar est l’un des endroits qui est à l’origine de la renommé de l’état du Kerala. La ville se trouve à 1500m d’altitude et l’air y est plus frais et beaucoup moins chargé en humidité. À l’époque de la colonie Britannique, le gouvernement du sud de l’Inde passaient l’été dans cette station de montagne pour ainsi éviter la canicule.
Les plantations de thé qui tapissent la grande majorité des vallées environnantes sont la raison principale d’aller là-bas puisque les panoramiques sont à couper le souffle. Vous pouvez vous promener librement directement dans les plantations autour de la ville. Autrement, vous pouvez louer un scooter pour la journée et en sortant de quelques kilomètres de Munnar peu importe la direction, vous aller tomber sur des paysages plus époustouflant les uns que les autres. Aussi, l’un des endroits à ne pas manquer se nomme Top Station; c’est un belvédère se situant à 33km de la ville qui offre une belle vue sur les montagnes.
Malheureusement pour vous, Munnar est le genre d’endroit qui se prend difficilement en photo, dans la mesure où aucune photo ne pourrait lui rendre justice puisque le ciel est souvent nappé d’un faible couvert nuageux ce qui a pour effet de diffuser la lumière uniformément (le ciel sort blanc éclatant).
J’ai donc pris un bus public tôt le matin pour me rendre à Top Station. En montant, j’étais un peu déçu puisque le chemin longeait beaucoup de plantation, mais cela allait trop vite et tout dépendant du coté du bus bondé que tu étais, tu ratais toujours des paysages. Après avoir ri en pleine face du prix que le chauffeur de tuk tuk me proposait pour redescendre vers Munnar (il faut savoir que le Top Station n’est qu’un arrêt parmi tant d’autre pour le bus, on peu donc attendre longtemps avant qu’un autre bus passe) j’ai décidé de… retourner en ville à pied.
Alors, je veux vous entendre chanter avec moi; »33 km à pieds, ça use, ça use, 33km à pieds, ça use les… » gougounes.
J’entre très probablement dans le club des fous ayant marché Top Station à Munnar à pied. Je ne veux rien enlever aux autres, mais je vais avoir 2 astérisques à côtés de mon nom; d’une part, je l’ai fait en babouche et de l’autre, j’avais une blessure au bras qui me grugeait beaucoup d’énergie. Ahhh, aussi, le 33km est la distance officielle entre la ville et mon point de départ. Selon mon application Nike sur Iphone, j’aurais fait 40km en comptant tous les détours.
Est-ce que je l’ai regretté? Pas du tout. J’étais entouré presque continuellement de flancs de montagne tapissés de thé. Avoir eu un chauffeur, je n’aurais pas pu autant apprécier. Cependant, mes pieds ne sont pas du même avis. J’ai eu beau leur expliquer qu’ils avaient eu une grosse journée de repos la veille et que depuis le début du voyage ils n’avaient pas été très sollicités, ils m’ont expliqués que cela ne fonctionnait pas comme cela dans la fonction publique québécoise; tu ne peux pas justifier une grosse journée de travail parce qu’on a rien fait depuis 1 mois…
En bref, est-ce que c’était une idée stupide; sans AUCUN doute. Est-ce que je suis content de l’avoir fait; oui. Pourquoi? Eh bien, j’avais besoin de faire quelque chose qui allait booster mon moral puisque depuis mon accident à Hampi, je broyais pas mal du noir. Aussi, je suis content de ne pas avoir succombé à embarquer dans l’un des nombreux véhicules qui se sont arrêtés pour m’offrir un retour gratuit en ville.
Tout cela étant dit, je ne conseille à personne de faire ce truc de fêlé. Si vous voulez faire quelque chose qui y ressemble, je vous conseille plutôt de marcher de Top Station à Yellopetty (km 33 à 28), de prendre ensuite un bus (pas cher) ou tuk-tuk qui vont passer sur la route jusqu’à Mattupetty dam (barrage) au km 11 et d’ensuite faire le reste de la route en marchant. Comme cela, vous verrez les meilleurs endroits et vous aurez sauvé 16km.
En terminant sur le sujet, j’aimerais remercier mes babouches, quoique collante à la fin, qui m’ont supporté tout le long et la quantité d’indiens qui m’ont demandé tout au long du chemin; »where are you going? (où est-ce que tu vas comme ça?) » et la face complètement médusée qu’ils faisaient en entendant la réponse; »Munnar ». Certains commençaient alors à vouloir répondre »but… (mais…) » et c’est à ce moment que je continuais mon chemin.
À mon retour à l’hôtel après ma marche de la mort, j’ai rencontré un américain (Roark (oui oui, c’est un nom) – de Seattle – a lâché son travail il y a 1,5mois et voyage en Asie pour au moins 1 an) avec qui j’ai beaucoup d’affinités. Le lendemain, juste avant d’aller prendre mon bus pour Kumily, je l’ai croisé dans le corridor et je lui ai proposé de venir avec moi là-bas. Il n’en fallait pas plus pour le convaincre et il a fait ses bagages en 2 temps 3 mouvements.
Nous nous sommes donc pointé à la station de bus pour apprendre que la liaison avait beaucoup de retard (heures) ce jour là. Nous étions au total 6 touristes, alors nous avons décidé de louer un taxi (jeep). Plusieurs d’entre-nous on cru que ce jeep serait notre tombeau tellement notre chauffeur roulait en malade (il roulait plus dangereusement que la moyenne des indiens qui roulent déjà dangereusement). Il dépassait des gens en plein virage en flanc de montagne sans pouvoir voir si un véhicule pouvait s’en venir en sens inverse. Bref, a hell of a ride et cœur sensible s’abstenir (j’étais sur le bord d’être malade).
Durant le trajet, une autrichienne qui m’avait vu marcher le long de la route la veille m’a affublé du surnom »Crazy Canuck’’. Pour ceux qui ne le savent pas, le terme Crazy Canuck désignait les membres de l’équipe masculine de ski dans les années 70. Ils étaient réputés pour être sans peur et puisque le sport national en Autriche est le ski et que l’autrichienne connaissait l’histoire du ski par cœur (elle m’a nommé le nom des 4 membres des Crazy Canuck), comme moi j’en ferais de même pour le hockey, le nickname est parti de la.
En ce qui concerne Kumily maintenant…
Tout d’abord, cet endroit peut créer la confusion. Certains emplois le nom de Kumily pour l’identifier, d’autre Peryard et d’autre Thekkady. Si vous allez là un jour, sachez que cela fait référence à un seul et même endroit et qu’ils sont aussi valides les uns que les autres.
La raison pour aller à Kumily était bien simple; la ville est à 2 pas du Peryard Wildlife National Parc, la plus grande réserve d’animaux sauvages dans le Sud de l’Inde et la 2ème en superficie au pays. Le parc abrite entre autre des tigres et des éléphants sauvages. J’avais lu qu’on pouvait y faire des treks en petit groupe accompagné de guide et c’était la raison de ma présence là-bas (il n’y a absolument rien d’autre à faire). C’est pas mal le discours que j’avais tenu à Roark pour qu’il me suive là-bas.
À notre arrivé, nous avons donc tout de suite réservé le Border Trek; une marche dans le parc de 8am à 5pm, lunch inclus. Dès le départ, on nous avait avertis que c’était quasiment impossible de voir un tigre à cette période de l’année et qu’il y avait de bonne chance de voir des éléphants. Dans la tête de moi et Roark, le « quasiment » et « bonne chance » ont été interprétés; »on va voir des tigres et des éléphants sauvages ». Le mot sauvage est très important puisque j’ai vu beaucoup d’éléphants en captivités jusqu’à maintenant, mais dans la nature c’est différent et je suis toujours vierge d’éléphants sauvages.
Constat de la journée; 24km de marche (seulement 2 jours après ma marche de 40km) dans des sentiers de montagnes à monter et descendre des montagnes à la recherche d’éléphants et de tigres sauvages. Résultat de la recherche; aucun tigre, aucun éléphant, que des foutus bisons, mais des panoramas à couper le souffle.
Pendant toute la promenade, nous étions accompagnés par 2 guides, un chasseur armé d’un fusil de chasse (on marchait dans le parc… sans clôture) et de 2 autres touristes. Sans avoir vu de tigres, le feeling que j’avais durant toute la journée en parcourant les plaines, forêts, brousses, etc. était l’impression d’être dans le film Jurassic Park. J’avais le feeling qu’un T-Rex allait sortir à tout moment de nul part et le fait qu’un des gardes ait été armé renforçait cette impression.
Sinon, l’un des guides, probablement pour compenser l’absence d’animal, n’arrêtait pas de nous pointer des tas de merde d’éléphants et de tigres… toute la journée (une fois c’est bien, 2 fois cela peut aller, mais 15-20 fois, on repassera).
Les meilleurs moments du trek sont survenus quand l’un des guidess’est mis à nous parler des ours qui vivent dans le parc (il y a des ours noir). À notre plus grand plaisir, à chaque fois qu’il voulait prononcer le mot ours (bear), il prononçait plutôt bière (beer). Cela a donc donné de désormais grands classiques comme »you can see beer in the tree left to the trail (vous pouvez apercevoir des bières dans l’arbre à gauche du sentier) », »beer use to go there at night (des bières ont l’habitude de venir ici la nuit) » ou encore ‘’this hole was made by beer (ce trou a été creusé par des bières)’’. Moi et Roark avons donc commencé à chantonner »Beer, Bear, Beard (barbe), Bird (oiseau) », comme chanson thème du trek.
Aussi, petite mise en garde, quand c’est marqué « bouffe incluse » méfiez-vous et apportez tout de même quelques choses. Nous nous sommes retrouvé à manger une sorte de pain au déjeuner, une autre sorte de pain au diner et une autre sorte de pain comme collation.
L’absence des 2 grands animaux s’explique en très grande partie en raison du fait que c’est la saison chaude présentement. Les animaux se cachent généralement dans la journée puisqu’il fait trop chaud et de toute façon l’eau est peu présente. En fait, le meilleur moment pour y aller est juste après la mousson; il y a beaucoup d’eau et les températures ne sont pas si intenses. Ahhh… et pour ce qui désirerait faire un truc moins hardcore qu’un trek de 24km, il y a plusieurs autres choix…
Le moment le plus intéressant de notre séjour à Kumily fut de tomber par hasard sur un Liquor Store (qui avait des prix fixes bien identifiés sur un tableau géant… difficile de nous charger plus dans ce temps là). Nous avons donc eu droit à 2 belles soirées avec de grosses bières (1L) pour 1$ l’unité alors que le prix que nous avons généralement à payer est au moins 3 ou 4 fois supérieur (sauf à Goa).
Le lendemain matin, 30 minutes avant d’aller prendre mon bus pour Varkala, Roark est venu me voir pour me dire que c’était un plaisir de voyager avec moi et me proposer d’aller avec lui à Madurai. Les 30 minutes ont passées et j’ai finalement sauté dans le bus direction… Madurai. Je n’ai pas regretté ma décision puisque même si on m’a parlé en hyper bien de Varkala, cela reste une ville en bord de mer et au lieu de faire un détour, Madurai était à mi-chemin entre Kumily et Chennai (la ville où je prends l’avion pour le Sri Lanka).
Durant le trajet de bus, nous avons participé à une partie d’échec internationalle opposant moi et Roark à 2 indiens qui ne parlaient pas un mot d’anglais et qui étaient squeezé debout dans l’allée. Au départ, je dois avouer qu’on les prenait un peu beaucoup à la légère, mais on a arrêté de rire quand ils ont tués notre reine dans une embuscade. Nous avons finalement gagné la partie, mais cela aurait pu tourner des 2 cotés.
Sinon, Madurai a essentiellement été une étape de relaxation avant mon vol pour le Sri Lanka. Décrite dans le Lonely Planet comme étant l’âme de la province du Tamil Nadu, c’est une très belle ville (toujours indiennement parlant parce si c’était au Canada, je vous conseillerais fort probablement d’aller à Thunder Bay – ONT ou encore St-Quentin – NB avant…même si il n’y a rien à faire dans ces 2 villes), mais il n’y a pas grand chose à faire.
Tout au long de mon séjour là-bas, j’avais l’impression d’être au beau milieu du film »Spy Game », dans une ville du moyen-orient, en train d’incarner Robert Redfort ou Brad Pitt (excellent suspense de guerre en passant), l’ambiance était la même.
Sinon, il y a 2 choses à ne pas manquer.
D’une part, le temple de la ville est grandiose… et l’entrée est très abordable. Cependant, vous aurez à passer au travers de la fouille la plus minutieuse que j’ai eu à passer en Inde (aéroport compris) pour y arriver. Normalement, il y a des détecteurs de métal et quand ça beep à ton passage, tu n’as qu’à sortir un élément de tes poches et le montrer au garde pour qu’il continue de s’en foutre assis sur sa chaise (j’ai toujours pu garder mon couteau dans mes poches, même au Taj Mahal). Pas dans ce cas là… La gardienne se prenait littéralement pour une super héro et nous avons eu droit à la fouille le plus méticuleuse que j’ai eu droit jusqu’à maintenant dans ma vie. Après avoir retiré nos chaussures (comme dans chaque temple), la garde nous a apostrophé avec un salut militaire et un cri de mort; »booom ». Pour vous épargner les détails, il a fallu que je prenne une photo avec elle et moi et que je lui monte la dite photo pour lui prouver que ma caméra n’était pas une bombe.
L’autre élément à ne pas manquer sous aucun prétexte est une découverte que moi et Roark avons faite à notre dernier soir en ville. En allant prendre un lunch sur l’un des nombreux toits terrasses que les hôtels de la ville proposent aux touristes, nous sommes tombé sur… un bar… ayant été conçu… à l’image… de l’intérieur… d’un vaisseau spatial tout droit sorti des vieux films de Star Wars et Star Trek.
Ce n’est pas compliqué, les 2 bras et ma mâchoire sont tombés. Le gamin en moi qui adorait ces films (bon, je l’avoue, je les aime encore) capotait. Il y avait plein de petites lumières qui clignotaient partout et l’ambiance était telle que je m’imaginais dans mes rêves. Je me serais par contre passé de musique indiano-techno-bizarre au profit de classiques plus à propos tels »ground control to major Tom » de David Bowie, etc. Ce n’est pas compliqué, tout amateur de science-fiction doit faire un pèlerinage (euh) au bar Apollo (ouais comme les fusée) de l’Hôtel Supreme.
Sur une note encore plus légerte, beaucoup d’homme à Madurai et dans le Tamil Nadu portent un drap à la place d’un pantalon. Tandis que certains le porte comme une jupe, d’autre le porte comme une couche culotte. C’est quand même drôle de voir un indien avec une belle chemise… et une couche-culotte. Personnellement, c’est comme cela que je me suis toujours imaginé les lecteurs de nouvelles des téléjournals; un beau complet pour la caméra et en bobette en dessous du bureau pour le confort.
La ville a aussi été témoin d’un phénomène très rare. En fait, je crois qu’il y a plus de chance d’apercevoir la comète de Haley qui passe à tous les 72ans je crois (pas sur de l’orthographe). J’ai fait mon L_ _a _e à l’_ _ci_ _ _e (voir à la fin de l’épisode pour avoir la réponse et l’explication). Premier et seul indice que je donnerai; ceux qui me connaissent bien, surtout ma famille, ne pourraient jamais concevoir que j’ai fait cela.
Sinon, je me rappellerais de Madurai comme de l’endroit où j’ai mangé 2 de mes meilleurs repas (hyper pas cher en plus) en Inde jusqu’à maintenant (et ce n’est pas les bons repas qui manquent en Inde). Malheureusement pour vous, je n’ai pas la mémoire des noms de restos et c’était 2 restos pris au hasard, donc aucunement dans le Lonely Planet (normalement, les restaurants que le guide recommande proposent de la bonne nourriture, mais sans plus et un peu cher la plupart du temps… si vous voulez essayer la vraie nourriture indienne, il faut se fier à son instinct et sortir des sentiers battus).
C’est donc à la station de train que j’ai laissé mon buddy Roark. Après lui avoir expliqué les rudiments des trains de nuit et l’avoir aidé à trouver son train et wagon en direction de Mysore, je suis monté dans mon train en direction de Chennai. Au revoir Roark, ce fut un plaisir… et je crois que ce n’est qu’un au revoir.
Donc, direction Chennai où je dois en principe prendre l’avion en début de soirée pour le Sri Lanka. Je n’ai aucunement envie de visiter cette ville. En fait, j’avais une mauvaise opinion de celle-ci et tous ceux à qui j’en ai parlé n’ont fait que la consolider. J’espère donc que mon train aura un peu de retard (pas trop quand même), sinon j’ai bien l’intention de squatter un café internet jusqu’à ce que je me pointe à l’aéroport.
À la veille de quitter l’Inde après un peu plus de 1 mois et demi ici, j’aimerais remercier mon IPhone pour être ce qu’il est; mon meilleur ami. Un meilleur ami c’est quelqu’un qui vous réconforte dans la quantité industrielle de moments difficiles s arrivent (il est toujours là pour mettre de la musique à mes oreilles; merci à ‘’Mumford and sons’’ d’exister, à ‘’Kavinsky’’ d’avoir créé ‘’Nightcall’’ et à Calvin Harris d’avoir fait de même avec ‘’Feel so Close’’), qui prend le temps de vous écouter (chaque mot qui est écris dans mes chroniques a tout d’abord été écris dans le bloc-note de mon iphone quand j’ai croisé un indien bizarre, quand quelque chose de cocasse m’est arrivé, etc.), qui vous réveille le matin, qui vous signale la présence d’un wi-fi, etc.
Je regarde tout le bagage d’expérience que j’ai pu accumuler depuis mon arrivé ici. Ce n’est pas compliqué, je ne suis plus la même personne. Le gars impatient et pour qui ne rien faire était inconcevable a fait place à un gars beaucoup plus posé, qui ne se stress plus avec la vie, se contentant plutôt de suivre le courant. Ma première semaine ici a été un cauchemar, j’étais en état de panique constante et le simple fait de penser à me déplacer d’une ville à l’autre me faisait faire des nuits blanches. Maintenant, les bus et les trains n’ont plus de secrets; train de nuit (on book un peu à l’avance, on se retrouve sur une liste d’attente et on croise les doigts ou sinon on opte pour le tourist quota 24-48h à l’avance), train et bus de jour (on se présente sur place, on prend un ticket et on embarque) et bus de nuit (tout d’abord, je ne conseille à personne les bus de nuit, mais bon, des fois on a pas le choix… donc réserver la veille est généralement ok). Même ma blessure, qui me fait chier au plus haut point, n’arrive pas à me stresser.
Réponse de la devinette; j’ai fait mon lavage à l’ancienne. Oui oui… En fait c’est pas vraiment à l’ancienne puisqu’ici c’est encore la méthode, mais bon, avec le seau d’eau et tout le tralala. Est-ce que le soleil a frappé trop fort sur ma tête me demanderez-vous? Oui, mais ce n’est pas la raison. La raison principale est que j’avais usé toute les ressources imaginables pour ne pas avoir à faire de lavage jusqu’ici, mais à Madurai, j’ai été placé devant le dilemme; tu achètes du nouveau linge et tu jettes l’ancien… ou tu laves l’ancien. J’avais donc décidé d’aller porter mon linge à la réception de l’hôtel le lendemain tout comme Roark. Cependant, le coup était beaucoup plus élevé que j’avais imaginé et je n’avais pas les fonds suffisants. J’avais donc remis cela au lendemain. Entretemps, l’américain avait donné son linge à la réception et c’est quand nous sommes allé le rechercher que j’ai décidé de le faire moi-même. Son linge séchait par terre enroulé dans du papier journal dans une salle sans fenêtre remplie de… coquerelles. J’ai donc mis en pratique ce qu’une fille m’avait montré (j’avoue j’écoutais pas trop) à Hampi. Je m’attendais au pire, mais ce fut un sans faute. Fin de l’histoire.
Bonne journée de travail mes chanceux… 🙂
P.S. Un vendeur qui parlait très bien anglais et a qui nous avons dit que nous n’étions pas intéressé, nous a répondu une phrase épique; je comprend très bien que vous n’êtes pas intéressé, mais mon travail ne me permet pas de comprendre que vous n’êtes pas intéressé. Cette franchise explique bien des choses…
PHOTO À VENIR… DÉSOLÉ J’AI PAS EU LE TEMPS DE LES CLASSER
Épisode 7 – Les risques du métier…
Profession actuelle; voyageur à temps plein
En tant que professionnel, je suis soumis aux risques inhérents de mon métier. Il faut accepter de courir certains risques, autrement autant plier bagages, aller pleurer dans les jupons de ma mère (non ma mère ne porte pas de jupons… c’est une métaphore… euh je crois), m’acheter du pop-corn et/ou des Doritos et ne plus jamais sortir de mon salon. Les risques que j’encourent en exerçant ma profession sont donc; mourir dans un écrasement d’avion (rare, mais possible), attraper une maladie incurable (je pourrais difficilement être à un meilleur endroit actuellement), me faire prendre à la douane avec de la drogue (pour les cinéphiles, j’ai 2 bons films tirés de faits vécus à ce sujet; »Bangkok allé simple » et »Midnight Express »), mourir d’un empoisonnement quelconque sur une île paradisiaque de la Thaïlande, me faire voler, oublier des choses à un endroit et m’en rendre compte seulement rendu dans une autre ville et/ou encore avoir un accident de la route (mortel, qui entraine une débilité/handicap quelconque ou de simples blessures superficielles).
Pour ceux qui ne sont pas sur mon facebook, sachez qu’il m’est arrivé l’une de ces bad luck. Vous pouvez tout de suite éliminer celle qui entraine la mort puisque je suis à vous écrire présentement. Concernant les maladies, il est beaucoup trop tôt pour le savoir, mais avec la tonne de vaccins que j’ai reçus avant de partir et la quantité de pilule que je prends, j’en douterais. Il ne reste donc que quelques possibilités; arrêté pour possession de drogue, accident de la route, vol ou oubli.
Je n’aurais pas écris un aussi long préambule pour un vol ou un oubli… et je n’ai pas (encore) été pris aux douanes avec de la drogue. Anyway, vous en auriez entendu parlé aux TVA 18h; »un ressortissant canadien a été pris la main dans le sac en train de passer de la drogue au douane indienne ». Ensuite, vous auriez probablement eu un court vidéo de moi en train de clamer mon innocence; »je pensais que c’était un sac de farine ».
Je vais mettre fin au suspense littéralement insoutenable; j’ai eu un accident de la route à Hampi. Bang…
Avant d’en parler plus longuement, remontons tout d’abord 2 jours avant l’incident…
À cette époque je filais le parfait bonheur en profitant de mes derniers instants à Gokarna (mon premier paradis asiatique).
Je m’apprêtais alors à prendre un bus pour Hampi. J’avais fait beaucoup de train de nuit jusqu’à maintenant, mais ce trajet allait représenter mon premier voyage en autobus de nuit.
Verdict? Disons simplement que le bruit d’un moteur de bus (avec le rpm dans le tapis parce que le chauffeur est un e&ti de %ave en roulant 1 vitesse trop basse) et le trajet sur des routes de brousse est loin de s’apparenter au son relaxant et au tangage endormant d’un train. Bref, nuit blanche; 1, sommeil; 0.
J’avais donc l’allure d’un zombie en sortant de l’autobus à Hampi seulement quelques minutes après les premières lueurs du soleil.
Malgré des yeux dans la »graisse de bine », j’ai vite compris que cet endroit était unique. Le paysage sort de l’ordinaire, autant en Inde que partout où je suis allé dans le monde jusqu’à maintenant.
Vous prenez un territoire d’environ 10 kilomètres carrés, vous faites un centaine de milliers de voyage de grosses roches aux formes arrondis (il est important de commander beaucoup de grosseur et non simplement une seule. Résistez à la tentation d’acheter au prix du gros ou en spécial), vous ajoutez par-ci par-là des palmiers et des plantations de bananiers et vous installez un très petit village au milieu avec une rivière qui serpente tout près. Pour les plus méthodique (non vous n’aurez pas de points bonus), vous pouvez construire un pont à proximité du village que vous prendrez ensuite bien soin de détruire avec l’aide des indiens s’occupant des ferrys (je n’ai pas de preuve, mais je suspecte que ce soit ce qui est arrivé). Enfin, l’élément le plus important, vous construisez une quantité incalculable de temples (de toute forme et de toute grandeur) sur la totalité du territoire. Une fois le tout près, faites mijoter pendant une couple de siècles afin de laisser le temps aux temples de se transformer en belles ruines et le tour sera journée. Ahhh… dans votre propre version de Hampi, je vous laisse la liberté de mettre la température que vous voulez. Si vous voulez une touche de réaliste, tournez le piton en mode »suffocation ». Ailleurs en Inde, on est généralement bien le matin jusqu’à midi ou 1h, mais là-bas à 9h c’était déjà insupportable.
Plus sérieusement, Hampi est un véritable terrain de jeu pour explorateur en herbe.
Autrement, le timing de mon voyage dans le sud de l’inde ne pourrait pas être mieux; Goa en était à ses 2 dernières semaines d’activités et les bus que j’ai pris de Gokarna à Hampi et le prochain de Hampi à Mysore ne seront plus en service sur une base quotidienne dans 4 jours. C’est donc dire que si j’étais resté 1 semaine de plus au paradis (Palolem ou Gokarna), j’aurais eu beaucoup de difficulté à venir ici.
J’ai passé un total de 2 jours à Hampi (arrivé le matin du premier et reparti le soir du 2ème). J’ai littéralement passé pour un extraterrestre en mentionnant aux autres touristes que je restais seulement 2 jours là-bas. Il faut savoir que la norme est environ 1 semaine…
Mon premier jour a été sans histoire, visitant le village et les temples à proximités. Le 2ème jour, j’avais l’intention de louer un scooter pour la journée afin de visiter le reste du territoire. Entretemps, j’ai rencontré 3 filles qui ont décidés de m’accompagner dans mon périple. L’une d’elle allait embarquer avec moi tandis que les 2 autres allaient louer un autre scooter.
Nous nous sommes donc levée hyper tôt afin d’aller admirer le lever du soleil du haut de Anjanadri Hill, ou dans le jargon touristique, à Monkey Temple (je vous laisse deviner pourquoi). Ça, c’était en théorie. En pratique nous avons manqué le lever du soleil par quelques minutes en raison d’un problème avec mon scooter. Nous avons donc dû aller réveiller le mécano pour nous aider. Cependant, pour réveiller le mécano, il fallait trouver le mécano. C’était comme chercher un indien dans une botte de foin; »cogne à la porte… »are you the bike mecano »… Cogne à une autre porte… et ainsi de suite…
Après coup, j’interprète maintenant cela comme un signe venant de je-ne-sais-pas-qui-ou-quoi qui voulait me prévenir de ne pas prendre de scooter ce jour là.
Nous sommes finalement parvenus au sommet du Monkey Temple et cela en valait pleinement la peine. L’une des montagnes les plus hautes de la région, cela offrait une très belle vue de la région.
Maintenant, vous voulez savoir comment avoir un beau bras comme sur la photo? Eh bien, vous n’avez qu’à suivre les étapes suivantes. Aller admirer un simili lever de soleil. Passer ensuite la journée à parcourir la région en vous arrêtant à pas mal tous les temples sur votre chemin. Alors que la journée s’achève et que vous êtes à environ 10min d’une douche et d’un hamac, acceptez finalement de passer le volant à la fille qui était avec vous après lui avoir dit non toute la journée. Finalement, regarder impuissant la même fille perdre la contrôle du dit scooter seulement 2 minutes plus tard parce qu’en regardant tout sauf la route, elle n’avait pas vu un dos d’âne et que quand nous sommes passé sur le dit dos d’âne son réflexe a été de braquer le volant à 90 degrés. Si vous suivez toutes ces étapes, vous aurez un beau bras et une paume de main qui ressemblent à un proscuito.
Résultat de l’accident; mes 2 amies (les 2 sur l’autre scooter et non pas 3 parce que l’e$%i de f#ll* qui était sur mon scooter n’existe plus pour moi), ainsi que la tonne d’indiens qui se sont attroupés autour de nous, ont appris beaucoup de nouveaux mots en français (pas les meilleurs).
Après coup, je me considère quand même très chanceux d’avoir de simples égratignures (très grosse, mais quand même de simples égratignures) au bras droit. Cela aurait pu être bien pire puisque je ne portais pas de casque (même si j’avais voulu un casque, il n’y en a pas à louer) et que nous devions rouler à 60-70km/h au moment de l’accident. Autre élément heureux, un policier se trouvait à proximité de l’accident quand c’est arrivé. Il nous a tout de suite conduit au médecin du village (maison très clean, hyper gentil et professionnels). Au moment où je pensais appeler mes assurances de voyage afin de les aviser de ma malchance pour qu’il paie la facture, le médecin m’a présenté une facture de… 70rs (environ 1.50$). J’ai donc laissé tombé le coup de téléphone (je m’imagine appeler mes assurances pour 1.50$).
Autrement, bien que j’ai bien aimé l’endroit, 2 éléments m’ont royalement fait chier. Tout d’abord, même si il y a une station de bus dans la ville, les bus qui arrivent de l’extérieur arrêtent à environ 3-4km de là. Tout le monde est donc obligé de prendre un tuk-tuk. Le prix n’est pas élevé, mais c’est simplement une question de principe et je n’aime pas me faire prendre pour un cave. Sinon, Hampi est séparée par une petite rivière qui passe en son centre. Avant il y avait un pont un peu à l’extérieur de la ville, mais maintenant, pour traverser d’un coté à l’autre, il faut absolument prendre l’un des 3 ferrys (des chaloupes qui sont sur le point de couler). C’est encore une fois une question de principe, mais aussi le fait que les ferrys ne traversent pas tant qu’ils ne sont pas pleins (tu peux donc attendre 30min comme un con) et qu’ils arrêtent à 18h (après cela tu vas devoir sortir le chéquier).
Ce refus d’aller de l’avant me fait beaucoup penser au Québec. Si nous avons le choix entre conserver 50 jobs et avoir des méthodes de travail désuètes ou moderniser, le Québec décidera plus souvent qu’autrement de faire le statu quo. Comme je le dis souvent, une chance que le Québec n’était pas comme cela au début du 20ème siècles sinon nous serions encore pogné avec une tonne de forgerons. Enfin bref… ce n’est pas le sujet de cet épisode.
Pour terminer sur une note un peu plus légère ma section sur Hampi, disons que les pannes de courant sont très fréquentes (plutôt que le courant se fait rare). C’est quand même drôle puisqu’il y a très souvent un poteau et/ou un fil d’électricité dans votre champ de vision quand vous voulez prendre une photo des temples.
Le bus de nuit que j’ai ensuite pris le soir même (je vous rappelle que je venais de me blesser quelques heures plus tôt) pour Mysore a été TRÈS pénible. Je vais donc éviter le sujet.
Autrement, j’avais entendu beaucoup de bien à propos de Mysore et ce, de plusieurs voyageurs que j’avais rencontrés depuis le début de mon périple.
Que dire de cette ville sinon qu’elle se décrit difficilement avec des mots ou avec des photos… elle se vit tout simplement. Bien sur, les premiers instants à mon arrivé en ville ont été comme d’habitude; encore une grande ville comme les autres. Cependant, après quelques minutes, j’ai eu l’impression qu’il y régnait une ambiance différente. Je trouvais que les gens n’étaient pas achalant, ils étaient simplement courtois. En me promenant dans les rues, les habitants me donnaient l’impression que j’étais l’un des leurs, non pas un touriste blanc.
La seule chose à ne pas manquer est la visite du Maharaja Palace (je crois que c’est un incontournable… N’oubliez pas d’y retourner en soirée pour le voir illuminé). De l’extérieur il avait l’air d’un gros gâteau à la banane saupoudré de cerise (En d’autres mots, ça ne me tentait pas plus d’aller à l’intérieur). Au lieu d’écouter le démon qui se perchait sur mon épaule gauche et qui me disait de »sacrer mon camp », j’ai plutôt écouté l’argument de l’ange sur mon épaule droite qui me disait; »tu n’as rien d’autre à faire de ta journée et il est seulement 12h. J’ai donc visité le palais et à ma grande surprise, je n’ai pas regrettée. Le palais ne ressemble à aucun autre palais en Inde. Il a une touche occidentale et coté architecture, c’est très impressionnant. Malheureusement, il était défendu de prendre des photos à l’intérieur.
Pour le reste, le bazar principal (Devaraja market) a représenté une belle surprise (je ne suis vraiment pas un fan de bazar, mais celui-ci est différent; c’est comme si j’étais au marché Atwater à Montréal (encore une fois post-apocalyptique)). En entrant dans le market, un jeune indien m’a approché, m’a posé les questions habituelles; nom, pays d’origine, combien de temps que je suis en Inde, etc. Il a ensuite commencé à me parler en français quand il a compris que c’était ma langue maternelle. Il m’a alors fait faire le tour du propriétaire (sans me demander de l’argent en retour) et m’a fait manger une spécialité du coin. Je ne me rappelle pas du nom, mais ce que je sais c’est que ça ressemblait comme2 gouttes d’eau à un cerveau…
Enfin, pour ceux qui se cherche vraiment, mais vraiment quelque chose d’autre à faire dans cette ville (comme moi), vous pouvez aller en haut de Chan hill pour y voir un temple et y admirer la ville (boffff). Sinon, j’étais dans un hôtel ou le concept d’insonorisation n’était qu’une théorie obscure.
Je ne suis vraiment pas déçu de quitter Mysore. Pas que j’ai détesté la ville, au contraire c’est l’une de mes belles expériences de villes en Inde. Même que si je voulais passer le reste de ma vie dans une ville en Inde (j’aimerais mieux mourir, mais jouons le jeu une seconde), elle serait assurément dans les finalistes. C’est plutôt qu’il n’y a vraiment pas grand chose à faire mis à part crever de chaleur.
Sinon, les chauffeurs de tuk-tuk sont remplis de surprise. Quand vous refusez leur offre pour vous faire conduire à une destination quelconque, beaucoup sortent leur artillerie lourde en vous proposant de la marijuana ou même de l’opium…
En terminant, l’autre jour j’ai lu un article qui m’a frappé; chaque année 7 millions d’enfants âgés entre 0 et 5 ans meurent. De ce nombre, 2 millions meurent en Inde. Imaginez un instant, la population du Québec est actuellement d’environ 7 millions d’habitants. Combien d’enfants ai-je croisé, salué avec un signe de la main ou avec un sourire, pris une photo avec eux, joué au ballon pendant quelques secondes ou plus communément refusé de donner de l’argent, vont être mort l’an prochain. J’ai de plus en plus de difficulté à gérer tout cela. Je me sens parfois comme un voleur puisque je suis en vacance ici pour profiter des merveilles de leur pays pendant que beaucoup d’entre-eux meurent de faim.
Quand tu te promènes dans une grande ville, il y a tellement de mendiant que s’en est presque normal. Par contre, dans un endroit très petit comme Hampi, la pauvreté a un visage. Tu ne fais plus face à une foule (quand il y a un grand nombre de mendiants, tu regardes la foule de mendiants, non pas une personne à la fois, c’est donc impersonnel), mais à 1 ou 2 visages qui te regarde complètement désespéré. Il est donc difficile de s’en laver les mains comme avec les foules.
Je ferais un parallèle boiteux avec une présentation orale. C’est souvent plus stressant de parler devant 20 personnes sur lesquels tu peux mettre un visage que devant une foule de 2000 personnes (c’est moins gênant puisque ce ne sont plus des individus, mais une foule).
L’un des indiens à qui j’ai parlé récemment me disait que si il m’arrivait à moi, le touriste blanc, un accident et que j’étais blessé gravement ou pire encore, le premier ministre de l’Inde prendrait surement la peine de se déplacer et offrirait au moins ses vœux. Par contre, si lui et sa familles devaient mourir demain, personne ne lèverait le petit doigt. Pourtant, l’indien avec qui je parlais était assurément dans la partie supérieure de la classe moyenne indienne…
Tout cela pour dire qu’on se complique tellement la vie en tant qu’occidental. On prend pour acquis tant de chose que beaucoup de personnes sur cette Terre n’oseraient même pas rêver; vous ouvrez le robinet et il y a de l’eau potable, vous allumez l’interrupteur et il y a toujours de l’électricité, vous avez faim, vous allez au supermarché, vous perdez votre emploi et le gouvernement vous fourni une aide, etc.
Les indiens n’ont rien de tout cela et trouve le moyen de sourire à la vie au quotidien. Pour notre part, on trouve le moyen de se casser la tête pour des choses qui n’ont aucune importance, alors qu’on oubli souvent l’essentiel; nous sommes des Privilégié de la vie. On parle souvent du 3% des personnes les plus riches de la société… Ahhh c’est méchant capitalistes. Eh bien, sachez qu’à l’échelle mondiale, tous les canadiens (Tout le monde… y compris les pauvres), faisons parti de cet infâme 3%.
Je me rappelle la vieille femme, que j’ai vue à Jaisalmer. En début de journée, elle était dans un petit chariot, toute blanche (à cause d’une surexposition au soleil) et ne bougeait pas d’un fil. Elle tenait une pancarte qui disait »je suis aveugle et paraplégique, donnez-moi de l’argent » ou quelque chose comme cela. Comme tous les autres, j’ai tourné le regard et j’ai continué mon chemin. Je suis retourné à cet endroit en fin de journée et elle n’avait pas bougé d’un poil (je suspecte qu’elle couchait là).
Je me rappelle aussi de ces 2 petits enfants hyper cutes qui s’amusaient à mes dépends en me quêtant de l’argent lorsque moi, Franko et Pascale étions au temple sur le bord de l’eau à Mumbai pour admirer le coucher du soleil. C’est bien parce que je ne pouvais pas m’en aller et qu’ils étaient mignons tout plein que j’ai fini par leur donner un gros 2 roupis chacun au bout de 15min d’acharnement de leur part. Vont-ils être en vie à la fin de l’année? Tout cela pour dire que j’ai de plus en plus de difficulté à dealer avec cela. je me sens des fois comme un voleur, c’est-à-dire que je viens admirer leur monuments/paysages/richesses, mais que je me fou de leur sort.
Bon, c’était la section mélo-dramatique. Vous pouvez ranger les violons…
L’épisode se termine donc ainsi… désolé pour ceux et celles qui aiment les belles conclusions.
PHOTO À VENIR… DÉSOLÉ J’AI PAS EU LE TEMPS DE LES CLASSER
Épisode 6 – Happy Holi… day
La présente chronique se scinde en 2 sections; la partie Happy Holi, qui relate mon séjour de 4 jours à Mumbai, et la section Holiday (vacance), qui relate mes 6 jours passés sur les plages de Palolem (4 jours) et Gokarna (2 jours).
Après 4 jours de voyagement infernal (voir épisode 5), j’arrivais donc enfin à Mumbai le 26 au matin. Comme toute grande ville où je suis allé dans ma vie, les premiers instants sont toujours difficiles (recherche d’éléments pour s’orienter, etc.). En Inde, les premiers moments à la sorti d’une gare de train ou de bus sont déterminants pour… votre portefeuille. Ne sachant généralement pas où aller, c’est à cet instant que le touriste moyen (moi) représente une proie facile pour les chauffeurs de tuk-tuk/taxi. Ceux-ci attendent les touristes de pied ferme avec des prix plus déraisonnable les uns que les autres et des promesses d’un super hôtel pas cher et à proximité de tout. Pour avoir déjà fait l’expérience 1 fois, vous vous ramassez généralement à l’autre bout de la ville et vous êtes le seul touriste blanc dans les environs. Il ne faut donc jamais tomber dans le piège de la facilité en acceptant leur offre. Personnellement, je refuse systématiquement l’offre des chauffeurs qui viennent à mes devants. Je préfère aller négocier avec ceux qui restent en retrait.
Ma première journée là-bas s’est résumé à trouver une chambre d’hôtel. À première vue, cela pourrait sembler facile, mais dites-vous que c’était une fête nationale le lendemain et que je devais en trouver une pour 3 et non pour moi tout seul. J’ai aussi profité du moment pour aller voir le coucher du soleil de la promenade.
Fast forward jusqu’au milieu de la nuit où je suis allé chercher mes amis François et Pascale à l’aéroport. Dans les heures précédant leur arrivé, je m’étais imaginé plein de scénarios catastrophes dans lesquels j’étais dans l’impossibilité d’aller les chercher ou encore que je n’arrivais pas à les trouver. Finalement, tout s’est passé comme sur des roulettes.
Le lendemain, c’était la fête des couleurs (Holi) en Inde. Le meilleur moyen de vous expliquer cette fête est avec la série de photos qui va suivre.
La fête consiste donc à se ‘’pitcher’’ de la couleur partout sur le corps (principalement dans la figure). Vous n’avez pas à aller à un endroit particulier puisque la fête se passe partout dans les rues de la ville.
Une fois la figure bien tachée, nous faisions parti de la gang. La très grande majorité des indiens qui nous rencontrait nous disais »happy holi » et certains rajoutait une couche de couleur sur nos visages déjà bien garnis. Certains indiens étaient tellement barbouillés que j’avais du mal à savoir s’ils étaient véritablement indiens ou des touristes comme nous.
La plupart des indiens lancent de la couleur en poudre, ce qui est assez facile à faire partir avec une bonne douche, mais certains vous étendent de la peinture mouillée dans la figure… et ça, croyez-moi sur parole, ce n’est vraiment pas facile à laver. Moyennant 2-3 douches de 30min durant 3 jours et un frottage du visage intense, j’ai réussi à tout faire partir en plus d’avoir une peau hyper lisse.
Complètement tâché, nous sommes ensuite allé voir le coucher de soleil dans le smog à partir d’un temple qui est ceinturé par l’océan et relié à la terre ferme par une simple promenade.
La journée d’après, nous avons pris un ferry (plutôt un vieux bateau en bois) à partir de India Gateway (l’arche) pour nous rendre jusqu’à Elephant Island (site de l’UNESCO). Une fois arrivé là-bas, on peu y admirer des temples sculptés dans le rock. Disons que ce n’était pas trop impression en comparaison aux grottes d’Ellora d’il y a quelques jours. Pour tout vous dire, le moment fort de ma visite s’est passé quand j’ai vu un attroupement de singes et de chiens sauvages. Je me suis alors imaginé une nouvelle race d’animal; les chienges. J’ai aussi pu y admirer l’un des enfants les moins »gâtés » sur la terre; en plus d’avoir une énorme mouche sur la joue, il était doté d’un seul sourcil bien noir et bien touffu (malheureusement, toutes mes tentatives de prendre une photo avec lui avec l’aide de Franko se sont soldées par un échec). Il avait cependant l’air très heureux malgré ses ‘’handicaps’’. Je sais, je sais, ce n’est pas drôle de se moquer des autres, mais bon…
Malgré ce que j’ai pu écrire dans le dernier paragraphe, je conseille d’aller faire un tour à Elephant island. Le trajet en ferry (1 heure allé) vous permettra d’admirer la grandeur démesuré de la ville de Mumbai.
Le secteur touristique de Mumbai étant une pointe de terre qui avance dans l’océan, cela fait en sorte de créer une immense (gigantesque) baie (il est difficile de voir de l’autre côté). Toute cette baie forme la ville de Mumbai. Pour vous donner une idée, je crois que la baie est plus grosse que le lac St-Jean. Mettez donc 17 millions d’habitants et des gratte-ciels partout autour du lac et multipliez la grosseur par 2 et vous aurez quelque chose qui ressemble à Mumbai.
À notre retour de l’ile Francois et Pascale ont gouté pour une première fois à la célébrité en Inde. Pendant que nous étions en train de contempler l’arche »Gateway of India » (l’un des monuments emblématiques de la ville), une quantité industrielle d’indiens se sont ‘’garochés’’ sur nous pour prendre des photos. Dans chaque site touristique c’est toujours du pareil au même; la plupart des indiens sont trop gênés pour venir vous demander une photo, mais à la minute où l’un d’entre-eux vous approche et que vous acceptez, cela fait boule de neige et tous les autres indiens vous sautent dessus. Bref, nous avons littéralement du partir de l’endroit afin d’avoir la paix.
J’avais un préjugé TRÈS négatif envers Mumbai avant d’y poser les pieds. Après 4 jours passés là-bas, je dois dire que ce n’était aucunement fondé. Bien que ce soit la plus grande ville de l’Inde, il y règne une ambiance différente. Je ne me sentais pas en Inde là-bas. La circulation n’est pas chaotique (il y a même des feux de circulation), la ville est propre, il n’y a pas d’animaux dans les rues, c’est assez facile de s’orienter (en marchant dans l’axe Est-Ouest, vous aller tomber sur de l’eau en 30 minutes) et la plupart des gens vous foutent la paix. Bien sur, je vous parle du centre-ville de Mumbai. Il faut savoir que Mumbai comporte le plus grand bidonville du monde et environ 55 à 70% de la population de la ville y vit.
Autre particularité de la ville, il n’y a pas de ricksaw dans les rues, seulement des petits taxis noir et jaune. De plus, le centre ville se marche très bien. Il est donc facile de se promener d’un attrait/monument à l’autre.
Tout cela étant dit, je crois que c’est la ville toute désigné pour commencer un voyage en Inde pour quelqu’un qui veut s’acclimater en douceur au pays. Si j’avais à recommencer mon voyage, j’entrerais en Inde par Mumbai sans hésiter.
Après Mumbai, je me suis dirigé vers la province de Goa, la destination soleil de l’Inde, avec un train de nuit. Si vous voulez du soleil, des plages et boire de l’alcool pas cher, c’est l’endroit tout désigné. La province se sépare en 3 parties; le nord, le centre et le sud. Le Nord et le Centre étaient décrits dans mon guide comme des endroits pour faire le party, tandis que le sud était sensé être un endroit propice à la relaxation. J’ai donc mis le cap sur Palolem au sud de la province. Bon… o va tout de suite mettre quelque chose au clair. Si la définition de ‘’tranquille’’ comprend les mots ‘’remplis à craquer de touristes’’ et ‘’party tous les soirs’’, alors c’était un endroit tranquille. Autrement, je n’ose imaginer les endroits moins tranquilles au Nord et au Centre.
Concernant Palolem, eh bien c’est un village le long d’une route de campagne avec une grande plage de 2-3km de long en forme de croisant. Sur chaque mètre de cette plage, on retrouve une quantité incalculable de restaurants et de guesthouses/huttes. Ils sont tous entassé les uns sur les autres et luttent pour leur place au soleil au travers des palmiers.
Après un long magasinage, j’ai finalement pris possession d’une belle hutte construite avec les moyens du bord (donc tout croche). J’avais en prime une belle salle de bain qui n’avait rien à envier à un trou creusé dans le sol. Pourquoi avoir choisi cette hutte aux allures paradisiaques me demanderez-vous? Parce que je devais débourser seulement 3$/nuit, que j’étais directement sur la plage et que j’avais un hamac à ma disposition.
De jour, les activités ne manquent pas à Palolem; se pogner le cul, faire du kayak (sans flotte, sans aucune indication de quoi faire ou ne pas faire… même pas un ‘’hey dude, va pas trop loin au large c’est dangereux’’), se baigner, dormir dans un hamac, admirer le coucher de soleil et j’en passe (il y en a tellement… oufff).
Le soir venu, la plage s’éteint complètement. Le bourdonnement de la journée laisse alors toute la place au bruit des vagues qui viennent frapper le rivage… et aux hurlements des chiens sauvages. C’est alors le moment idéal pour se mettre à la recherche d’un restaurant. Ceux-ci profitent de la plage déserte pour y installer des tables à la belle étoile, tout en ne manquant pas d’exposer leurs plus belles prises de la journée (poissons).
L’un des faits marquants de mon séjour là-bas aura été d’aller à un party silencieux. Intitulé ‘’Silent Disco’’, on vous remet des écouteurs à l’entrée et vous pouvez ensuite alterner entre 3 DJs qui rivalisent l’un contre l’autre afin d’attirer le plus d’auditeurs. Chacun des DJs a une couleur qui lui est attitrée. Il vous donc de mettre vos écouteurs à la couleur désirée. C’est assez particulier comme expérience puisque quand vous retirez vos écouteurs, il n’y a plus aucun son. Vous voyez alors une tonne de gens autour de vous danser en silence avec un casque sur la tête.
L’autre fait saillant de mon séjour à Palolem aura été de perdre 2 fois mon IPhone… et de le retrouver par hasard les 2 fois; une fois je marchais dans le sable et mon pied s’est buté sur lui et l’autre fois un gars faisait le tour des huttes pour savoir à qui appartenait le IPhone.
Après m’être offert des vacances dans les vacances durant 4 jours, j’ai dû me résigner à quitter ce petit coin de paradis. Pour ce faire, j’ai dû me donner un sérieux coup de pied dans le cul puisque la tête ne voulait rien savoir de repartir. J’aurais volontiers passé le reste de mes jours dans cet endroit, moyennant un gros 20$ de dépense par jour; chambre, repas, activités, bières, etc. compris.
Mais bon, mon fun n’aurait pas durée très longtemps encore puisque la saison touristique à Goa et les environs tire à sa fin à la mi-avril; beaucoup d’indiens, qui sont venus de partout au pays il y a 6 mois dans le but d’y trouver du travail, vont retourner chez eux. Les activités vont donc considérablement diminuer jusqu’à l’arrivé de la mousson en juin. À ce moment, la très grande majorité des huttes et restaurants, qui bordent la plage, seront démantelés afin de ne pas être endommagés, voir détruits, par les pluies torrentielles et les grands vents qui vont frapper l’endroit pour quelques mois. Après la mousson, de nouvelles huttes et restaurants feront leur apparition sur la plage et un nouveau Palolem prendra forme.
Au moment où j’ai appris cette information, j’ai songé un gros 2 secondes et demi à rester ici et devenir l’architecte en chef des travaux. Bon… de la manière dont ils construisent, je doute fort qu’ils voudraient d’un architecte dans les pattes et je ne me risquerais jamais à signer quelconque papier attestant de la sécurité des bâtiments.
J’ai donc remballé mon baluchon pour me diriger un peu plus au sud à Gokarna. J’étais bien naif de penser que j’allais ‘’restarter la machine’’ en allant à Gokarna. Je me suis plutôt ‘’enlisé’’ encore plus. Chaque chose en son temps, il faut à tout prix que je vous parle de mon trajet en bus jusque là.
En quittant Palolem pour Gokarna, 2 options s’offraient à moi; prendre le bus (moins couteux, qui arrive directement dans la ville, mais beaucoup plus long) ou prendre le train (plus rapide, mais plus couteux et qui arrive à environ 20km de ma destination). Si j’avais su qu’est-ce qui m’attendait en prenant le bus, j’aurais assurément fait un choix différent, mais la machine à voyager dans le temps et/ou la téléportation (où es-tu Scotty… référence geek à Star Trek) n’ont pas encore été intentés…
En vous épargnant les détails devenus routiniers à propos des transports collectifs en Inde (retard, etc.), disons simplement que je peux rayer de ma liste de chose à faire dans la vie ‘’faire 2 heures et demi de bus, rempli à pleine capacité et encore plus, debout dans une allée squeezé entre une grosse indienne et ses criss (excusez la) de gros chaudrons et un vieux papy avec les mains baladeuses (ses mains alternaient entre mes fesses et la poche contenant mon portefeuille). Disons que j’ai regretté pas mal tout le long du trajet avoir fait 2 heures de kayak plus tôt dans la journée.
Le moment fort du trajet a été quand le bus s’est arrêté sur le bord de la route pour prendre une vieille femme qui avait de la difficulté à marcher. Il faut savoir qu’à l’exception des stations de bus officielles, où le bus s’arrête 5min ou plus, à la minute où la personne qui veut monter à bord de l’autobus pose 1 pied dans les marches, l’autobus repart en trombe. Il y avait donc cette vieille femme… Quand le chauffeur l’a vu du coin de l’œil, il lui a tout de suite tendu la main pour l’aider. À ce moment, je me suis dit ‘’onnnnn, les indiens ne sont peut-être pas tous si cons que cela avec les femmes’’. Je n’ai pas eu le temps de finir de penser que la vieille dame avait un pied dans l’autobus, que le chauffeur lui lâchait la main et qu’il pesait comme un déchainé sur l’accélérateur. En 2 secondes, la vieille femme se retrouvait de tout son long dans l’allée. Fin de l’anecdote (désolé ce n’est pas un film de Disney…)
Malgré tout, il n’y a pas eu que des moments négatifs dans ce bus maudit. Entre 2 séances de collage avec la grosse indienne et papy, j’ai fait la connaissance d’une polonaise et d’un espagnol avec qui j’allais passer le plus clair de mon temps à Gokarna.
Pour ce qui est de Gokarna, eh bien c’est une ‘’belle’’ petite ville en bord d’océan. Elle se divise en 2 partie; la ville (qui comporte plusieurs maisons de style méditerranéens post apocalyptique) et la plage (environ 1km de long sans grand intérêt).
La partie la plus intéressante de Gokarna se situe le long de la cote un peu plus au Sud. On y retrouve 4 plages plus paradisiaques les unes que les autres; Kudle Beach, Om Beach, Half Moon Beach et Paraddise Beach. Chacune de ces plages est d’une dimension d’environ 1km de long ou mois et est enclavée dans les montagnes. Un sentier en flanc de montagne relie chacune d’entre-elle aux autres et cela prend environ 30min pour passer d’une à l’autre.
Om Sweet home
Suivant les conseils de Micha (la polonaise), qui en était à son 2ème séjour à Gokarna, nous nous sommes dirigés vers Om Beach.
Que dire de plus de cette plage sinon que c’est un véritable petit coin de paradis où la tranquillité est reine (pour vrai). Autant je pensais regretter longtemps mon départ de Palolem, autant ce n’était alors qu’un vague souvenir dès que j’ai posé les pieds là-bas.
Les habitations sont plus rudimentaires et beaucoup plus rares (ils ne sont pas entassées les unes sur les autres) à Om Beach en comparaison avec Palolem. La plage est donc dans un état quasi vierge puisque les bâtiments se fondent en grande partie dans les palmiers.
Si vous allez un jour là-bas, sachez que les meilleurs guesthouses se trouvent à l’autre bout de la plage. C’est un bon 15-20min de marche avec son sac à dos, mais cela en vaut la peine. Si il existe encore, allez au Nirvana Café (très clean, pas cher).
Au chapitre des activités à ne pas manquer, la promenade à flanc de montagne pour aller d’une plage à l’autre est un must et il ne faut pas manquer de prendre un bain de minuit dans l’océan. Oui, oui… vous pourrez alors admirer le plancton qui devient phosphorescent quand on brasse l’eau.
Sinon, l’autre moment fort de mon séjour à Om Beach fut d’assister à une ‘’course’’ de vaches pourchassées par des chiens sauvages sur la plage. Croyez-moi sur parole, il ne fallait pas rester sur leur chemin.
Au moment d’écrire ces lignes, cela fait environ 1 mois que je suis en Inde. J’ai perdu beaucoup de poids (mes muscles ont fondus à manger seulement de la bouffe végétarienne), mon bronzage s’améliore de jour en jour, j’ai toujours mon accent de cul en anglais et fort heureusement, je pense avoir encore toute ma tête (en tout cas, la partie de tête que j’avais au départ).
Je profite donc de cette chronique commémorant mon 1er mois dans l’enfer indien pour faire un rubrique nécrologique (mes grands disparus);
– À tout seigneur, tout honneur, ma casquette de Hockey Canada que j’ai stupidement oublié dans un train à Mumbai. ‘’Made in Bangladesh’’, je me faisais un plaisir d’aller là-bas afin de trouver celui qui l’avait fabriqué. Quelle retrouvaille cela aura fait… Repose en paix sur la tête d’un indien qui n’a aucune idée de qu’est-ce que le logo peut bien représenter. Voici donc une photo durant les jours heureux en sa compagnie (JR, si je pouvais te tagger, je le ferais).
– Mon savon. Il s’est sacrifié dans la fleur de l’âge afin de m’aider à retrouver ma vrai couleur de visage. Je t’en dois une cher ami… on se retrouve de l’autre côté. Euh, ben, bon, je crois que c’est le temps de finir cette chronique…
P.S. I – Généralement, quand un indien me demande comment je m’appelle, je répond Nicolas avec mon accent anglais de cul. La plupart des indiens comprennent alors ‘’necklace (collier)’’. Ils sortent alors leur face d’indien qui se questionne. Avant, je répliquait en simplifiant et en disant simplement Nik, mais encore là, plusieurs comprenaient ‘’neck (cou)’’. Je suis dorénavant passé au mode ‘’je m’en fou bien de ce que tu as compris anyway je ne te reverrais jamais’’.
P.S. II – À voir le nombre de vieil hippy qui se trouve en Inde, je crois que les pays occidentaux devraient envoyer un détachement pour les recenser. De ce fait, je suis pas mal certain que beaucoup d’enquêtes de disparition seraient résolues.
P.S. III – À mon arrivé en Inde, on m’avait parlé d’hommes qui se déguisaient en femme et que cela faisait ‘’peur’’ à une bonne quantité d’indiens naifs ou trop croyant. On m’avait ainsi raconté que pour éviter de se faire jeter un mauvais sort par ces hom…femme, les indiens préféraient leur donner de l’argent. Je croyais que c’était une invention jusqu’à ce que j’en fasse l’expérience il y a quelques jours dans un train. Trois femmes passaient dans le couloir et demandait de l’argent aux indiens. Je me demandais bien pourquoi la majorité d’entre-eux leur donnait de l’argent jusqu’à ce que l’une d’elle se tourne vers moi pour me quêter. C’est à ce moment que j’ai aperçu sa barbe de 3 jours. Illes n’était pas du tout content que je ne veuille pas lui donner de l’argent et brandissait une amulette en disant des choses incompréhensibles (anyway c’était en indien donc c’est à la base incompréhensible pour moi).Je termine présentement l’écriture de cette chronique en direct d’un restaurant directement sur la plage à Om Beach à quelques mètres de l’océan. Nous sommes au beau milieu de l’après-midi, mais comme à l’habitude, il fait beaucoup trop chaud pour être au soleil. Je quitte dans quelques heures via un bus de nuit pour Hampi. C’est à l’intérieur des terres, ce qui veut donc dire que les moments à relaxer sur la plage sont terminés… pour les 3 prochaines semaines héhé
P.S. IIII – Je suis très curieux de savoir qui peut bien lire mes chroniques depuis le début. N’hésitez pas les commenter, cela me fait hyper plaisir de vous lire. Si vous pensez qu’il y aurait des choses à améliorer, ne vous gênez surtout pas. Si vous avez des conseils au niveau de la syntaxe… eh bien gardez-les pour vous héhéhé
Bon…fini les P.S. @+
Épisode 5 – On prend toujours un train…
À la fin de ma dernière chronique, je mentionnais que j’étais sur le point de prendre un train de nuit pour Ahmedabad avec l’intention d’y passer 1 journée, pour ensuite mettre le cap sur Mumbai dès le lendemain. Ça c’était la théorie… et comme tout le monde le sais, la pratique est bien souvent très différente Entre mon départ de Udaipur et mon arrivé à Mumbai, j’ai plutôt pris des décisions sur des coups de têtes et j’ai visité 3 villes, 2 sites touristiques majeurs en Inde, pris 3 train de nuit (durée de 8, 9 et 11 heures respectivement), pris 1 train de jour (durée de 3 heure) et fait 2 trajet de bus de 6 heures chacun… en 4 jours.
Pourquoi? Ne vous inquiétez pas, je vais tout vous expliquer, mais d’abord, j’aimerais vous parler du système ferroviaire en Inde.
La première chose à savoir à propos de ce système est que c’est TRÈS COMPLIQUÉ (je crois que ça bat à plate couture la fonction publique canadienne et québécoise). Cela peut entrainer beaucoup de confusion lors des premiers jours ici et je crois qu’il faudrait toute une vie pour assimiler la tonne de règlements. Vous pensez avoir un billet de train et finalement vous ne pouvez pas prendre le train…
Il y a donc 2 types de trains; les trains de jour (généralement de courte durée) et les trains de nuit (pour les trajets de longue durée avec des couchettes). Pour ces 2 types de trains, il y a différentes classes.
Pour les trains de nuit, il y a AC1 (1ère classe air climatisé), AC2 (2ème classe air climatisé), AC3 (3ème classe air climatisé), Sleeper (wagon couchette sans vitre et sans air climatisé qui ressemble à un dortoir miteux) et la 2ème classe (sans air climatisé et sans couchette…juste des bancs). Les 3 classes AC sont généralement occupées par des indiens aisés, tandis qu’on retrouve la classe moyenne indienne dans la classe sleeper. Pour ce qui est de la 2ème classe, c’est la classe du ‘’peuple’’… donc occupé par les indiens pauvres (donc la majorité des indiens). Cette dernière classe ne nécessite aucune réservation à l’avance (1er arrivé, 1er servi…vous devriez voir les indiens se précipiter dans cette classe quand le train arrive en gare…ils ne laissent même pas le temps à ceux déjà à l’intérieur de sortir). Je ne conseille à aucun voyageur de prendre cette classe. La grande majorité des backpackers comme moi voyagent soit en classe AC3 ou en Sleeper. Pour ce qui est des trains de jour, c’est beaucoup plus simple, il y a une classe avec air climatisé et une sans.
Ça, c’est la partie facile à comprendre. Là où ça se corse c’est en ce qui concerne le système de réservation. Ce qu’il y a à savoir c’est qu’en Inde, la majorité des billets de train sont mis en vente 90 jours avant le départ des trains. Une pratique assez courante chez les indiens est de réserver plein de billets sur différents train dans la période où ils pensent partir en voyage. Quand le moment arrive, ils sélectionnent le train qu’ils veulent prendre et annulent toutes les autres réservations.
Cela rend donc les voyages improvisés au jour le jour plus difficile à planifier (il y a certains moyens, mais je n’en parlerais pas ici). Pour ce qui est des trains de jour, la situation n’est pas trop problématique et il est facile de se trouver un billet le jour même. Pour les trains de nuit, c’est une autre histoire; il faut généralement réserver au moins 2-3 jours à l’avance et encore là, ce n’est pas sur que vous aurez votre train.
Le système fonctionne donc ainsi; vous sélectionner votre train et si celui-ci contient encore des places disponibles, vous achetez votre billet et le tour est joué. Si par contre le train est complet, vous pouvez acheter un billet sur la liste d’attente et espérer qu’il y aura des cancellations. Pour vous donner un exemple, en bookant mon train l’autre jour, j’étais 90ème sur la liste d’attente avec 2 jours à faire et le jour du départ j’avais une place assurée. Pour ajouter à tout cela, il y a des billets RAC qui font en sorte que les 1er sur la liste d’attente peuvent entrer dans le train sans avoir de siège.
Malgré tout ce que j’ai pu écrire ci-haut, le système de train en Inde est assez efficace et on peu aller presque partout. Il représente donc le meilleur moyen pour voyager à l’intérieur du pays.
C’était donc la petite histoire du système ferroviaire indien. J’ai simplifié au maximum, mais sachez qu’il y a beaucoup d’autre éléments à prendre en compte. Si vous voulez d’autres renseignements, n’hésitez pas à me contacter. Pour tous ceux qui n’ont absolument rien compris à ce que je viens d’expliquer, sachez que c’est tout à fait normal.
Bon, passons maintenant à l’histoire. J’étais donc à vous expliquer mes 4 journées d’enfer entre le moment où j’ai quitté Udaipur et le moment où je suis arrivé à Mumbai.
J’ai tout d’abord pris un train de nuit en direction d’Ahmedabad. J’avais réservé une couchette en classe sleeper et j’étais le seul blanc dans un wagon rempli à pleine capacité d’indien. J’allais donc passer un beau 8h dans un environnement restreint avec mes amis indiens. Ça allait donc être ma prison…euh maison pour la nuit. Excusez le lapsus, c’est probablement les barreaux aux fenêtres qui m’ont confondus en erreur. Le peu d’aversion aux choses dégueulasses qu’il me restait encore depuis mon arrivé en Inde allait donc rester sur la plateforme no.4 de la gare de Udaipur pendant que j’allais continuer mon chemin vers le sud de l’Inde. Contre toute attente, cette nuit dans le train fut ma meilleure nuit jusqu’à maintenant en Inde; le brasement et le son du train avaient un effet reposant sur moi.
Maintenant, que dire d’Ahmedabad, sinon que cette ville devrait être rayée de tous les guides de voyage. Pour ceux qui ont un guide sur l’Inde, on va faire un petit jeu. Ouvrez votre livre aux pages parlant d’Ahmedabad. Prenez ensuite le coin supérieur de ces pages avec votre main droite. Serrez les doigts…et donnez un coup sec. C’est le meilleur truc que je peux vous donner à propos de cet endroit.
Pour être plus précis, c’est le premier endroit où je n’ai pas pris de photos. Ce n’est pas compliqué, le coin le plus touristique de la ville n’a rien de touristique. J’ai été dévisagé plus souvent dans cette journée que durant tout le reste de mon voyage combiné. C’est maintenant clair pour moi, ils devaient tous se demander; ‘’mais qu’est-ce qu’un blanc peut bien faire ici?’’. L’absence de touriste s’explique aussi par le fait qu’il est interdit de vendre ou de boire de l’alcool dans cette région de l’Inde.
C’est donc en très grande partie dû à ma volonté de quitter au plus vite cette ville que je suis arrivé à Mumbai 3 jours plus tard que prévue. À peine quelques heures après avoir posé les pieds dans cette ville, j’ai décidé que j’en avais assez et je me suis présenté à la gare pour voir si il ne serait pas possible de me retrouver sous d’autre cieux. Mon guide de voyage mentionnait de se présenter au guichet 6 (service pour les touristes), ou encore d’aller à l’info touristique à même la gare. J’étais donc assez confiant. C’était cependant avant de m’apercevoir que le guichet no.6…et l’info touristique étaient tous les 2 fermés. Entre vous et moi, ce n’est pas très surprenant parce que j’étais assurément le seul touriste non indien dans la ville. Quelques minutes de panique et d’hyper ventilation plus tard, j’ai décidé de faire la queue comme tous les autres. Après m’être fait dépassé par beaucoup d’indien, j’ai décidé de moi aussi jouer du coude et j’ai finalement pu remplir un formulaire pour booker un train et le tour était joué (c’était beaucoup plus compliqué que ce que je viens de décrire, mais bon…). Ce qu’il y a à savoir c’est que j’ai donc pris un train de jour pour Vadadora (2h au sud) avec comme intention d’aller au site archéologique Champaner and Pavagadh le lendemain.
Petite remarque en passant comme cela; je ne sais pas qui a bien pu inventer l’expression ‘’faire la file indienne’’, mais il devait être soit complètement chaud ou sur l’acide. Cette expression ne tient pas la route puisque tous et chacun vous dépassent sans aucun remord.
La prochaine portion de mon article pourrait très bien s’appeler ‘’Champaner et Pavanadh… ou l’art d’aller où aucun autre touriste blanc ne va’’.
Ça mange quoi en hiver cet endroit? D’une part, Champaner est une ancienne cité fortifié comprenant quelques très belles mosquées. De l’autre, Pavanadh (je ne me rappelle jamais comment prononcer ce mot) est une montagne ayant un dénivelé d’un peu plus de 700m et ayant comme point culminant un temple. En fait, ce lieu jure beaucoup avec le reste du paysage entièrement plat de la région. Le site me faisait beaucoup penser au Mont St-Bruno (en beaucoup plus gros) près de Montréal; une montagne déposé au milieu de la plaine sans trop savoir pourquoi.
Avant de monter la montagne et admirer les temples, il fallait que je m’y rende (à 50km de Vadodara). L’option la plus sur…et très couteuse…était de prendre un chauffeur. J’ai donc décidé de ne pas écouter ma raison et de prendre le bus de ville.
Résultat? Ce n’est pas si mal. Ma plus grande crainte était de savoir si j’avais pris le bon bus puisque tout était écrit en indien et que personne ne parlais anglais. Ce fut heureusement plus de peur que de mal.
Arrivé à bon port, j’ai commencé à stresser pour mon voyage de retour puisque ce n’était pas une station de bus, mais plutôt une route où le bus arrêtait 2 secondes pour laisser monter/descendre les passagers. First thing first, j’ai décidé de m’attaquer à la montagne en me disant que le problème allait se régler par lui-même au fur et a mesure que la journée allait avancer.
Il faut savoir qu’il existe quelques possibilités pour gagner le sommet. D’une part, on peu prendre un sentier de haut en bas. D’un autre, il est possible de prendre un taxi jusqu’à mi-chemin et ensuite rejoindre le sentier. Enfin, il existe un funiculaire à mi-chemin pour les plus fainéants. J’ai choisi quoi vous pensez?
Tou ti tou ta tou ti tou ta tou ti tou ta touu; le sentier… que j’ai appelé gentiment mon chemin de Compostelle.
Après avoir regretté mon choix pendant la première heure (après 3 semaines en Inde à manger uniquement de la nourriture végétarienne, ma forme physique en a pris un coup), j’ai finalement été récompensé par la présence de plusieurs ruines tout au long du sentier jusqu’à la mi-hauteur et qui auraient été impossible à voir/visiter si j’avais pris un taxi.
À partir de la mi-hauteur, le sentier devient un bazar et vous devez passer au travers des vendeurs, etc. C’est donc dire que je ne pouvais même pas avoir la paix des indiens en faisant un trek.
Après 2-3 heures de souffrances, je suis finalement arrivé au sommet. J’ai eu droit à un super spectacle en ayant un 360 degrés de la région.
En descendant, j’ai décidé de me gâter un peu en prenant le funiculaire. Cette décision a été salutaire pour le reste de ma journée puisque j’ai littéralement été adopté par une famille indienne. Ils ont tout d’abord commencé par me demander une photo individuelle avec chacun des membres de la famille (6 personnes… mais bon, j’attendais le funiculaire à côté d’eux, qu’est-ce que je pouvais faire d’autre).
La demande est venu du père dans un anglais très fluide et j’ai été très surpris par le choix de mots qu’il a décidé de prendre: ‘’ you are the most awesome men I ever met, can we take a picture with you? (vous êtes le plus bel homme que j’ai jamais rencontré, est-ce qu’on peut prendre une photo avec vous?)’’. Ahahahah.
Si il y a bien une chose que je ne m’attendais pas à me faire dire à ce moment c’était bien un compliment de la sorte. J’étais en sueur de la tête au pied, complètement exténué, mon chandail et ma casquette avaient plein de cerne et on me faisait un compliment de la sorte.
C’était donc très difficile de dire non après une telle demande (dommage que ce soit venu d’un homme). Ce que je ne savais pas à ce moment, c’est que ces photos allaient faciliter mon retour en ville. Sorti du funiculaire, ils m’ont payé un taxi jusqu’en bas de la montagne pour ensuite me pointer le bon bus à prendre. J’ai même eu ma première demande d’amitié sur facebook de la part du plus jeune. Il tenait absolument à devenir mon ami alors je lui ai donné mes vrais coordonnés. On verra bien qu’est-ce que ca va donner. Il fera surement une crise de cœur en regardant toutes mes photos de voyage quand il est confiné à vivre dans un dépotoir.
Concernant la descente en taxi (plutôt un jeep), elle valait le déplacement à elle seule. Sur le siège avant, dans un endroit où je voyais un maximum de 3 personnes, nous étions 6. J’avais un grand-père assis sur moi en plus d’être squeezé sur la porte côté passager. Tout cela, pour descendre une route hyper sinueuse à pleine allure. J’ai passé toute la descente à prier pour une seule et unique chose; que la porte ne s’ouvre pas.
Revenu à Vadodara le soir même, j’ai décidé sur un autre coup de tête de prendre un train de nuit (à ma grande surprise, il y avait de la place) le soir même pour Jalgeon, dans le but d’aller aux grottes d’Ajanta le lendemain.
Durant ce train, encore une fois en classe sleeper, tout allait très bien. Pendant qu’un bon 75% des indiens dormaient… l’autre 25% épiaient tous mes faits et gestes (j’étais encore une fois le seul blanc dans le train). Tout allait donc super bien jusqu’à environ 1h avant l’arrivé de mon train à destination. Je savais que mon train avait pris beaucoup de retard, j’étais donc un peu nerveux à l’approche de l’heure fatidique. Chaque ralentissement du train me faisait craindre le pire. C’était comme dans les dernières heures précédant un gros examen à l’école; tu as hâte que ce soit fini, mais tu ne veux pas que le moment arrive.
C’est environ à ce moment que quelque chose de magique s’est produit; les quelques 5 indiens à qui j’avais demandé si c’était le bon train (quand j’étais encore en gare) et/ou si ma station était sur le point d’arriver sont tous venus me dire que je devais débarquer à la prochaine station dans un espace de 5 minutes. La plupart d’entre-eux n’étaient même pas dans mon wagon, c’est donc dire qu’ils se sont donné beaucoup de mal pour m’aider. Cette grande générosité de leur part a vraiment secoué la mauvaise opinion que j’avais à propos d’eux. Bon, j’ai toujours une mauvaise opinion des indiens (ce sont de véritables tâches), mais il y a un peu de bien héhé.
Je suis donc arrivé à Jalgaon gonflé à bloc. Pour une fois, tout fonctionnait. J’avais même réussi à avoir une chambre dans l’hôtel que je voulais (une rareté jusqu’à maintenant). Cependant, le gérant a quelque peu (beaucoup) cassé mon fun en m’annonçant que les grottes d’Ajanta étaient fermées le lundi (donc le lendemain). Caliss… Il m’a dit que c’était écrit noir sur blanc dans le lonely planet. Après relecture, je dois lui donner à moitié raison. C’est mentionné; ‘’ouvert du mardi au dimanche’’ et non FERMÉ LE LUNDI. Et puis après, même si j’avais lu la note, cela fait bientôt 2 semaines que j’ai perdu la notion du temps; je fonctionne avec la date et non les jours de la semaine. J’aurais donc probablement fait la même erreur en ayant eu l’information.
Ce petit contretemps foutait en l’air mes plans. J’avais l’intention de visiter Ajanta le lendemain pour ensuite prendre un train de nuit pour Mumbai le soir même, le tout afin d’aller accueillir mes amis François et Pascale à l’aéroport le 26. Il était donc hors de question que je reste un jour de plus là-bas.
Vous faites quoi si vous vous trouvez au milieu de nulle part dans le seul et unique but d’aller visiter l’un des sites les plus visités de l’Inde, qu’il est fermé ce jour là et que vous avez un billet de train pour quitter l’endroit le soir même? Ceux qui ont dit : se lever à l’aurore, prendre un bus durant 6heures pour aller voir un site similaire (les grottes d’Ellora… qui sont aussi un site touristique très visité en Inde), visiter le site, reprendre le même bus pendant 6 heures pour revenir au point de départ, prendre un train de nuit en fin de soirée et arriver à Mumbai à l’aurore le lendemain… vous gagnez. Ce n’est pas compliqué, c’est comme si je m’étais réveillé un bon matin au Lac-St-Jean, que j’étais monté à Montréal pour visiter le planétarium et que tout de suite après j’étais revenu au Lac.
Pendant que j’y pense, il faudrait un jour penser à inventer un nouveau mot pour décrire la vitesse des transports en commun en Inde (je suppose que c’est partout pareil en Asie) puisque le mot lent n’est pas assez fort. Le trajet de bus 6h allé et 6h retour était pour une distance de 140km… Tant qu’à y être, même les trains express qui sont affublés du terme »super fast » sont lents. L’autre jour j’ai fait 400km en 9h.
Concernant maintenant les grottes d’Ellora. Le meilleur moyen de vous décrire cet endroit est de faire un petit bricolage. Allez laver vos mains et je vais tout vous expliquer par la suite.
Vous avez donc besoin d’une montagne (préférablement avec de la roche non friable et pas trop d’arbres sur le dessus), des mains avec de très long ongles…ou des outils, beaucoup de volonté et pas mal d’imagination. Vous prenez donc la montagne et vous y sculptez 34 temples plus impressionnant les uns que les autres (bon, je l’avoue, il y en a une dizaine d’assez ordinaire). Voila votre bricolage terminé.
Plus sérieusement, ces temples, qui ont été sculptés entre le 6ème et 9ème siècle (me rappelle plus si c’est avant ou après J.C.) sont des endroits très importants pour les religions hindou, bouddhiste et jainisme. On m’a expliqué que la religion bouddhiste s’est principalement développée en Inde avant de se faire chasser de là par les musulmans. Ils se sont ‘’réfugiés’’ au Népal, Tibet et en Chine. En Inde aujourd’hui, la religion bouddhiste compose une très petite tranche de la population.
Lors de cette journée, une chose que j’aurais cru impossible s’est produite; j’ai passé la journée (et je suis devenu ami) avec un couple de chinois très sympathique (oui oui, chinois et très sympathique dans la même phrase). J’ai aussi sympathisé avec un moine bouddhiste (avec la toge et tout le tralala) en vacance en Inde. Il prenait plein de photo avec son iphone et avait le sourire fendu jusqu’aux oreilles.
Je suis donc retourné à Ajanta en fin de soirée où j’ai finalement pu prendre mon train de nuit pour Mumbai. Fin de l’histoire… pour l’instant.
Les derniers jours ayant nécessité beaucoup de déplacements en train/autobus, cela a fait ressortir un grand sentiment de vulnérabilité et dépendance aux autres. Ce n’est pas compliqué, je dois me fier sur les indiens la plupart du temps… surtout dans les trains.
Une fois à bord d’un train, il y a peu ou pas d’indication sur l’endroit où le train est rendu. Le seul point de repère pour avoir une idée de quand on arrive c’est l’heure d’arrivée prévue sur le billet. Par contre, je ne sais jamais si le train a été plus vite que prévue (j’en douterais, mais c’est arrivé une fois jusqu’à maintenant), ou s’il a pris du retard (ce qui est très fréquent). Ma plus grande crainte est de débarquer au mauvais endroit et de me retrouver au milieu de nulle part sans internet et/ou avec personne qui parle anglais pour m’aider. Je peux vous dire sans hésiter que la chose qui me manque le plus jusqu’à maintenant du Québec est d’avoir mon iphone connecté en permanence à internet. Quelle délivrance ce serait d’être dans un train au milieu de nulle part, d’ouvrir google maps et de peser sur le piton localisation pour m’assurer que je suis toujours sur le bon chemin et/ou si la prochaine station est la bonne. Bref, pour un autodidacte orgueilleux comme moi, ce n’est pas la chose la plus facile à accepter. J’imagine que cela fera de moi une meilleure personne (long soupir)…
Aussi, j’ai habituellement beaucoup de facilité à m’orienter, mais ici ce n’est pas le cas. En fait, mon seul point de repère est le soleil (en début ou fin de journée, parce qu’en milieu de journée il me fourre plus qu’autre chose). Avant de partir pour quelque part, je regarde sur une carte dans quelle direction cela se trouve et je peux au moins me rassurer un peu que le bus ou le train part.
Ne vous inquiétez pas, je ne vous laisserais pas sur cette note mélo-dramatique. J’aimerais plutôt vous entretenir d’une dernière chose qui me fait bien rire.
En occident, il y a les personnes »normales » et les végétariens. En Inde, la grande majorité des Indiens sont végétariens (sauf les islamiques…si vous voulez manger de la viande, promenez vous près des mosquées). Dans le même ordre d’idée, ici la vache est sacrée. Ils les considérèrent comme étant des réincarnations de leur mère décédé (ou quelque chose comme cela). Ce n’est donc pas une insulte de traiter une femme de vache ici…euh… je m’égare.
Sur les panneaux des restaurants, c’est donc très souvent marqué veg (végétarien) ou non-veg (non végétarien). C’est très important puisque pour certains indiens vraiment à fond dans leur religion, c’est absolument impensable de manger dans un restaurant servant de la nourriture non végétarienne ou encore de manger dans une même cafétéria que quelqu’un ayant apporté un lunch non végétarien. L’anecdote me vient d’un étudiant européen en échange à Delhi. Il s’est faut convoquer au bureau du recteur de l’université parce qu’il avait apporté et mangé du PFK à la cafétéria de l’université…oufff.
P.S. Certains indiens plus gêné s’invente des prétextes pour venir me parler. L’autre jour dans le train, un indien était tout fier de me faire jouer ‘’hit me baby one more time’’ de Britney Spears en me disant ‘’good music from your country’’…
Épisode 4 – Bons baisers de… Udaipur
Bon, je ne suis plus à Udaipur, mais j’ai quand même gardé le titre. Pour les amateurs de James Bond comme moi, vous aurez peut-être compris l’allusion; le film Octopussy (Roger Moore – Année 70) a été tourné en parti dans cette ville. Pour les autres, eh bien ce n’est pas plus grave.
Nous en étions donc au lendemain de ma dernière nuit mouvementée à Jaisalmer. Après avoir fait un finger au manager de l’hôtel, j’ai mis le cap sur Jodhpur.
Cette ville représentait simplement un passage obligé en route vers Udaipur et j’en savais peu sur elle. Quelle ne fut pas ma surprise de lire dans mon livre qu’il y avait un palais (eh ben… ça fait changement) et qu’il était sois disant M A G N I F I Q U E… Zzzzzzz. Entre vous et moi, cela fait déjà un bon moment que le naif en moi (prendre pour du cash tout ce qu’il y a d’écrit dans mon guide) est désabusé; à en croire le lonely planet, chaque ville, fort, palais et/ou temple seraient la 7ème ou 8ème merveille du monde. Après cette lecture très inspirante, j’avais comme plan de me diriger directement à l’hôtel et y dormir le plus longtemps possible.
C’était le plan avant de voir la ville à l’horizon, ou plutôt le palais. Que dire de plus que; WOW. Perché en haut d’une montagne au beau milieu de la ville, il domine complètement celle-ci. J’ai donc remplacé mon plan initial pour plutôt aller piquer jasette avec ses vieilles roches. Sinon, que dire de plus à propos de Jodhpur sinon qu’en me promenant dans les rues, j’ai eu l’impression que la ville est plus »civilisé » que les autres villes indiennes où je suis allé depuis le début de mon séjour. C’est sale, mais moins qu’ailleurs et ca a l’air plus organisé (le trafic n’est pas chaotique).
Le jour suivant, j’ai repris la route pour Udaipur. Ce jour là, j’étais au bout du rouleau… exactement le genre de jour où vous ne voulez pas être en voyage. J’aurais donné beaucoup pour être dans mon ‘’ancien’’ salon à rien faire. J’avais essentiellement besoin d’un break; plus de bazars, plus de klaxons, plus de mendiant qui me demande de l’argent constamment… plus d’Inde pour une journée.
Je ne pensais pas qu’un endroit comme cela existait, encore moins à proximité de où je me trouvais à ce moment… jusqu’à ce que je tombe sur Ranakpur en parcourant les pages de mon guide sur Udaipur et ses environs. À environ 75km au nord d’Udaipur, Ranakpur y était décrit comme une petite station balnéaire où la tranquillité était reine. Il n’en fallait pas plus pour piquer ma curiosité. Après tout, qu’est-ce que j’avais à perdre; au pire, ce serait comme partout ailleurs et au mieux…eh bien, ce serait mieux.
Une fois sur place, il ne me fallut pas plus de 5 minutes pour réaliser que c’était…véritablement un havre de paix. Aucun bruit, à l’exception de ma peau qui cuisait au soleil et le bruit des oiseaux.
Cela dit, après 2 heures, j’en avais mare de cette tranquillité. J’ai donc décidé d’aller visiter le temple de l’endroit; le Chaumukha Temple.
Vieux de plus de 500ans, le temple est beau, mais sans plus de l’extérieur. J’étais donc un peu déçu, mais tant qu’à avoir payé, j’ai décidé d’aller faire un tour à l’intérieur. Quelle ne fut pas ma surprise…
De tous les endroits (temple, palace, fort, name it) où je suis allé en Inde jusqu’à maintenant, c’est sans aucun doute le plus beau intérieurement parlant. Entièrement fait de marble blanc, absolument tout ce qui se trouve à l’intérieur (colonnes, voutes, etc.) a été sculpté avec soin. On se sent envahi d’une paix intérieure (non je ne deviens pas hippie) en le parcourant. Ce n’est pas compliqué, j’avais le gout de m’endormir adossé sur une colonne tellement j’étais bien. On m’aurait proposé d’acheter une statue 100% authentique (euh…) de Dumbo le dieu de La pesanteur que j’aurais dit oui.
En plus, ceux qui ont construit le temple était de véritable petits pervers (sarcasme). Ils ont sculpté plein de personnages tirés tout droit…du Kâma-Sûtra sur les murs. Je ne l’ai pas inventé, c’est le gardien du temple avec un grand sourire qui me l’a dit. Même sans son aide, vous comprenez assez vite si vous vous attardez un peu aux personnages. Bref, ce n’est vraiment pas le plus connu des temples du pays, ni le plus long à visiter (30min en se trainant les pieds suffisent pour faire le tour), mais il vaut définitivement le détour.
C’est donc bien reposé que j’ai posé les pieds dans la capitale romantique de l’Inde; Udaipur. Cet endroit n’a pas volé son ‘’titre’’. À peu près tout est charmant dans cette ville; de beaux quartiers amusant à parcourir, un palais grandiose (de l’extérieur et du haut de la montagne voisine parce que l’intérieur il ressemble à tous les autres palais), 2 îles/palais et un panorama à couper le souffle pour le coucher de soleil. Seul hic, c’est en Inde…il y avait donc des indiens.
J’ai profité de cette halte pour me dégourdir les jambes et marcher dans toutes les petites rues que je pouvais trouver. J’ai aussi fait comme tout bon touriste qui se respecte à Udaipur; j’ai fait une croisière sur le lac pour voir l’ensemble d’un point de vue différent et pour aller sur l’une des 2 iles palais.
Autrement, en ce qui me concerne, tout va toujours bien dans le meilleur des mondes. Bon, pas le meilleur des mondes, mais je vais faire avec ce que j’ai sous la main…l’Inde. J’ai présentement une écoeurantite aigue de la musique indiano-techno-bizarre que j’entends par-ci par-là depuis un certains temps. Vous prenez la musique de DJ Tiesto (qui est soit dit en passant très populaire ici), vous y ajoutez Édith Piaf chantant en duo avec Bruno Lapointe (tsé le frère de l’autre) et vous aurez une petite idée de ce qui peut jouer ici (j’exagère…un peu…à peine…croyez moi dont sur parole…pas sur que ce soit une bonne idée de me croire sur parole…ahhh pis allez dont c?%er).
Sinon, c’est fou comment l’eau est devenu un élément central dans ma journée. Si je n’ai pas une bouteille dans mon sac, je suis constamment à la recherche d’une nouvelle. Un autre des éléments que nous les nord-américains prenons pour acquis, mais qui est loin de l’être pour beaucoup de monde sur cette terre.
Autrement, j’ai depuis quelques jours accepté l’inévitable; je serais un jour ou l’autre frappé par une voiture/moto/tuk-tuk. Depuis que j’ai accepté la situation, je me sens beaucoup mieux. Je marche dans la rue au travers du chaos comme un véritable indien, c’est-a-dire complètement insouciant. Entre vous et moi, si j’avais à choisir par quoi je serais frappé, je choisirais une moto qui viendrait en sens inverse. Comme ca, je pourrais lui faire une belle corde à linge ou tendre mon poing dans sa figure comme dans le temps des chevaliers. Il encaisserait toute la frustration que j’ai envers les indiens depuis mon arrivé ici. .
Pour terminer, l’autre soir, je suis allé souper dans un charmant petit restaurant familial (Il faut parfois laisser de coté son livre de voyage et se fier à son instinct). Cela m’a permis de discuter longuement avec l’un des fils. J’ai été complètement abasourdi d’apprendre qu’il avait seulement 17 ans (il avait l’air d’un homme), que son père avait 35 ans (il avait l’air d’en avoir 50) et que sa mère avait…30 ans (je lui en aurais donné au moins 60-70) Cela veut donc dite qu’elle a eu son enfant a 12-13ans. Depuis mon arrivé ici, j’avais beaucoup de difficulté à évaluer l’âge de gens, je n’aurais jamais imaginé me tromper autant.
Au moment où j’écris ces mots, cela fait un peu plus de 3 jours que je n’ai pas vus de visages familiers (des touristes comme moi). Je vis donc pleinement mon dépaysement (rire jaune). Autant je n’aimais pas trop les destinations trop touristiques comme Udaipur, Jaisalmer ou Pushkar parce qu’il y avait trop de blanc, autant maintenant je m’ennui de tout cela. Comme on dit, l’herbe est toujours plus belle chez le voisin.
Toute bonne chose ayant une fin, je quitte Udaipur ce soir avec un train de nuit pour me rendre à Ahmedabad. Je devrais y passer une petite journée pour ensuite mettre le cap sur Mumbai.
La suite dans un prochain épisode près de chez vous… en fait, loin de chez vous.