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Articles de la catégorie ‘Malaisie’

Épisode 39 – Langkawi; La pédale dans le plancher

16 novembre 2013

7.30am – Downtown Georgetown.

En quittant mon auberge ce matin, j’ai partagé mon taxi avec un gars qui allait devenir un super compagnon de voyage. On se dirigeait tous les 2 aux ferry; lui hyper motivé et moi, le cœur sur la main après avoir passé une nuit blanche à faire l’aller-retour entre mon lit et la salle de bain… sans aller dans les détails, disons que le festin que j’ai fait lors de ma dernière soirée en ville hier a laissé des traces…

La journée a été TRÈÈÈÈS pénible… et j’appréhendais plus que tout la run de bateau de 3h qui allait me mener de Georgetown à Langkawi. Pourquoi faire le trajet en étant malade? Parce que j’avais déjà payé le billet et qu’il était un peu cher…

Mes problèmes allaient commencer pas plus tard que dans la file d’attente pour monter à bord du bateau. Alors que j’étais sur le point d’embarquer, j’ai eu un refoulement… en 2 secondes mes 2 sacs à dos étaient par terre et j’ai commencé à courir dans tous les sens en me tenant la bouche d’une main… tout cela sous le regard médusé de tout le monde, plus particulièrement de mon nouveau compagnon de voyage…

Quelques minutes plus tard, nous étions en route pour Langkawi, moi et ma désormais allène de cul. Curieusement, plutôt heureusement, la plomberie a tenu le coup dans le bateau… probablement parce qu’il n’y avait plus rien dans mon estomac… bref, ça n’a pas empêché de NE PAS apprécier chaque seconde dans le bateau…

Langkawi, qui signifie ‘’reddish brown eagle (aigle brun-roux)’’ en malay; Lang voulant dire aigle et kawi signifiant la couleur brun-roux… je vous le donne en mille, il y a beaucoup d’aigles ici… est la plus grande ile d’un archipel en comprenant plus de 70 et portant aussi le nom de Langkawi… l’archipel… pas les 70 iles avec le même nom… voyons chose…

Je disais donc que l’ile de Langkawi est probablement 2 fois plus grosse que Manhattan/l’ile d’Orléans et compte seulement 65000 habitants. Elle se trouve à un peu plus de 30km au large du continent à la limite nord de la Malaisie à la frontière avec la Thaïlande. Quoique très touristique, l’ile est règle générale à l’état naturel puisque tous les Resorts et autre accommodations se trouvent principalement à 2 endroits, soit Kuah, la plus grosse ville de l’ile et Cenang Beach. L’archipel de Langkawi fut en fait le 1er site en Asie à être introduit au Patrimoine de l’UNESCO à titre d’éco-parc…

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Une fois sur la terre ferme, le bateau nous a débarqué à Kuah, centre économique, capitale et seule vrai ville de Langkawi. Le seul intérêt de cette ville jammé dans le trafic, mis à part de prendre une photo d’un immense aigle en plastique qui se trouve juste à côté du terminal, est de la quitter au plus vite… ce que nous avons fait sans nous faire prier.

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Nous étions alors en route pour Cenang Beach 45minutes plus loin… c’est une grande ile… l’endroit où la grande majorité des accommodations se trouvent sur l’ile.

Durant le trajet, j’ai été marqué par une image… il y avait une plaine, que je croyais être un champ… et j’ai aperçu des têtes… sortir de l’herbe… woah… ce n’était donc pas une plaine, mais bien un espèce de lac et les têtes étaient celles de Water Buffalo, animaux un peu plus gros que des vaches. Je devrais donc faire gaffe où je mettrais les pieds si j’allais marcher dans un champ.

Avance rapide de quelques heures plus tard, alors que nous avions trouvé une confortable auberge, que j’avais fait la paix avec mon estomac et que moi et mon buddy étions attablé à un bar très rustique sur la plage à regarder le coucher de soleil dans l’océan…

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Ayant été catapulté compagnon de voyage sans vraiment se connaitre, on en a profité pour véritablement faire connaissance à ce moment;

Mon compagnon de voyage est un namibien… de la Namibie…

Quizz Namibie… sortez votre planète terre… où se trouve la Namibie?!?

  1. Au sud du Chili en Amérique du Sud
  2. Une petite ile entre la Nouvelle-Zélande et la Polynésie Française
  3. Un pays au Nord-Ouest de l’Afrique du Sud en Afrique
  4. Un pays de l’ancien URSS à l’Ouest de l’Allemagne
  5. Aucune de ses réponses

Tic Tac Tic Tac… ne lisez pas la suite avant d’avoir fait un choix…

Pour ceux qui ont voté pour le numéro 5… désolé, je ne peux rien pour vous… vous êtes crétin jusqu’au bout des ongles…

Pour ceux qui ont voté pour le numéro 2… vous pensez avoir raison?!? Eh bien, je dois vous avouer… que… vous… avez… raiso… TORT

Il ne reste que plus que les numéros 1, 3 et 4… pour ceux ayant voté 2 ou 5, je vous laisse une seconde chance… vous pouvez faire un nouveau choix…

Bon… il est temps de dévoiler la réponse…

Savez-vous que le Chili est le pays le plus au Sud de l’Amérique du Sud et que les pays à l’Ouest de l’Allemagne n’étaient pas contrôlés par la Russie, c’était plutôt ceux situé à l’Est de l’Allemagne qui faisaient parti de l’URSS…

Cela veut donc dire que la Namibie est un pays d’Afrique au Nord-Ouest de l’Afrique du Sud… un pays composé à presque 75% d’un désert… le désert de la Namibie.

Je me considère très chanceux… qui peut se vanter d’avoir rencontré une personne venant du Groenland (lors de mon trek au Népal) et une personne venant de la Namibie dans sa vie?!? MOI

Mon nouveau compagnon est donc un Namibien de 39ans du nom de Juan Marx. Quand il m’a dit ça, je l’ai regardé très sérieusement en lui lançant;

Moi – ‘’wait a second, let me understand… your name is Juan and you don’t look or talk like a Spanish guy… you are from Namibia and you are more white than me… and you’re are not even a philosopher… there’s something wrong with you man (attends un peu, laisse-moi comprendre… ton nom est Juan, mais tu ne ressemble pas ou ne parle pas comme un espagnol… tu viens de la Namibie et tu es plus blanc que moi… et tu n’es même pas un philosophe… il y a quelque chose qui tourne pas rond chez toi)‘’.

Lui de me répondre d’un air songeur – ‘’and other dude who think there’s only black people in Africa… (un autre dude qui pense qu’il n’y a que des noirs en Afrique)’’

Et moi d’enfiler avec ‘’don’t worry, I was kiddind you… I know there’s white people in Africa… the Apartheid was not made by God?!?  (ne t’en fait pas, je plaisantais… je sais très bien qu’il y a des blancs en Afrique… l’Apartheid n’a pas été fait par Dieu?! ?)’’… sur un ton très sarcastique en lui tapant sur l’épaule.

Plus sérieusement, je lui ai raconté le moment où j’avais réalisé qu’il y avait des africains blancs (et l’histoire est très vrai)… c’était au Jeux Olympique d’Atlanta. En finale d’un relais quelconque aux épreuves de natation, je me rappelle qu’au moment où ils ont présenté l’équipe masculine d’Afrique du Sud, elle était entièrement constituée de blancs… j’ai alors sursauté… mais bon, j’avais 12ans à l’époque… encore plein de bouton, un pinch mou, j’étais un peu beaucoup bedonnant, et j’avais des lunettes en fond de bouteille… bref, il y a très longtemps…

Il a alors perdu son air sérieux et est parti à rire en trinquant ma bière… la glace était cassée…

Durant cette soirée, j’ai appris plein de trucs intéressants en discutant avec lui, comme…

Savez-vous qu’on ne mange pas la viande des animaux carnivores… je m’explique. Quand je lui ai posé la question ‘’est-ce que ça goute bon de la viande de lion’’ il m’a fait une face de dégout total et m’a dit que personne ne mangeait la viande de Lion, de Léopard, de Tigre, etc. Pourquoi?!? Je dois avouer que j’ai oublié…

On a aussi beaucoup parlé des Blancs versus les Noirs en Afrique et plus particulièrement en Namibie… sur une population totale de moins de 5millions d’habitants, il y a 30% de Blancs…

Aussi, la Namibie n’a pas vécu l’Apartheid… il m’a dit en me regardant dans les yeux, ‘’In my country we never had any problem between black and white people (dans mon pays, les blancs et les noirs ça n’a jamais été un problème)’’

Je lui ai alors demandé du tac au tac, ‘’so… if your sister was with a black guy, it would be fine for you (donc, si ta sœur fréquentait un Noir, tu n’aurais aucun problème avec ca)’’… avec le grand sourire dans le visage

Il a alors fait une face de dégout qui voulait dire JAMAIS DANS 100ans, mais les mots qui sont sorti de sa bouche ont été ‘’of course (bien sur)’’… Ouin c ca… dans mon pays on a des poignés dans le dos…

À un certain moment, un vieil homme blanc a demandé à s’assoir à notre table pour discuter avec nous. Difficile de dire non quand 2 grands bonhommes sont seuls à occuper une immense table. Au fil des discussions avec cet homme, j’ai compris entre les branches que sa femme était jeune et originaire des Philippines. J’ai tout de suite eu beaucoup de rancœur envers lui; j’étais à discuter avec un homme qui représente la chose que j’ai détesté le plus aux Philippines (tous ces vieux pervers qui ne sont pas capable de se trouver une femme selon la méthode traditionnelle et qui vont dans des pays asiatique pour coucher/marier des jeunes femmes). Bref, à partir de ce moment, j’ai sérieusement durci le ton de la conversation avec lui. Une fois qu’il est parti, Juan m’a demandé pourquoi je ne semblais pas aimer cet homme et je lui ai tout expliqué.

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Jour 1 – A SCOOTER AUTOUR DE L’ILE

10.00am – Après m’être réveillé cousi cousa, j’ai presque décliné l’offre de Juan d’aller faire le tour de l’ile en scooter… quelle heure stupide j’aurais faite…

Arrivé à la location, Juan s’est rendu compte qu’il n’avait plus son permis de conduire et donc qu’il lui est impossible de louer un scooter. Après avoir décliné mon offre d’embarquer avec moi, je suis finalement parti faire le tour de l’ile tout fin seul.

Le plan de match n’était pas trop compliqué; je partais vers la gauche et je longeais le plus possible la cote en allant toujours vers l’avant… je finirais un jour ou l’autre par revenir à mon point de départ… à quelle heure… c’est une très bonne question…

Durant l’avant-midi, les km ont défilés sur mon compteur…

Arrivé à la 1ère chute d’eau de mon itinéraire, j’ai eu la surprise de me faire rattraper par Juan… tout sourire sur un scooter… il avait trouvé quelqu’un qui louait des scooter sans demander de permis de conduire… bref…

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Nous avons donc fait le petit trek jusqu’à la Telaga Tujuh Waterfall… en haut et en bas…

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Puis, nous avons enfourché nos bécanes et avons continué notre tour de l’ile en voyant au passage la Temuran Waterfall, avec des singes hyper musclés et pas du tout effrayés par notre présente… en fait, j’aurais pu les touches tellement ils s’en foutaient, mais je me suis gardé une petite gêne…

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La Pasir Tengkorak Beach…

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La Black Sand Beach… plage qui s’étend à l’infini et en croisant…

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La Tanjung Rhu Beach… magnifique endroit avec plein de petites iles/montagnes à proximité au large et avec une belle rivière…

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La Durian Perangin Waterfall… qui représentait notre 7ème baignade de la journée…

En quittant cette waterfall, il était 3.00pm passé et nous n’aurions pas pu être plus à l’opposé de notre auberge sur l’ile. Nous avons donc fait notre petit bonhomme de chemin pour y retourner.

5.00pm – Nous étions finalement de retour à notre auberge juste à temps pour l’apéro sur la plage en regardant le coucher de soleil… pénible. Nous avons ensuite passé la fin de journée à boire beaucoup de bière pas cher et manger des fruits de mer gigantesques.

Jour 2 – A SCOOTER DANS LES HAUTEURS DE L’ILE

9.00am – Lors de cette 2ème journée à scooter… parce qu’une seule journée n’est vraiment pas suffisant pour tout voir… nous avons décidé de nous attaquer au centre de l’ile… mal de tête inclus… pourquoi dont… hic

1er arrêt, le Langkawi Cable Car. Probablement l’endroit le plus touristique de l’ile, c’est un téléphérique qui permet de monter au sommet d’une montagne et d’admirer l’archipel. Le téléphérique est composé de 2 sections;

La première est très longue et mène jusqu’à la Middle Station (station intermédiaire). Cette section est TRÈS IMPRESSIONNANTE. La dernière portion avant d’atteindre la Middle Station ne comporte AUCUNE colonne pendant plus de 500m… AUCUNE… mon pote Juan avait la chienne… c’est compréhensible puisque tout ce qui nous séparait d’une mort certaine en tombant dans la jungle quelque 50-100mplus bas était un petit cable de fer… tandis que moi j’étais debout euphorique et je prenais une tonne de photos.

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Puis nous avons fait un stop à la Middle Station…

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La deuxième section du téléphérique est beaucoup plus relax. Elle se rend jusqu’à la Top Station situé sur une montagne pas très loin et seulement un peu plus haut. Cette section offre de très belles perspectives sur l’autre côté de l’ile et un magnifique pont suspendu dans la montagne… hors service présentement… grrrr… pourquoi faire des réparations en pleine haute saison?!?

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À plus de 700m du niveau de la mer, nous étions donc à Top station. L’endroit est un peu décevant, mais la promenade en téléphérique vaut le coup d’y aller à elle seule.

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Le chemin du retour entre la Middle Station et la terre ferme a été des plus impressionnant… le cable car descendait à bon rythme et on voyait le vide devant nous (contrairement à la vision de la montagne en montant… beaucoup moins stressant). Encore une fois, Juan tenait fermement les bareaux de la cabine, tandis que j’étais euphorique… après tout, si le cable avait pété, Juan n’aurais pas plus survécu que moi à la chute même en tenant le barreau héhé… je n’aimerais cependant pas être dans cette petite cabine par grand vent… ouch

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Une fois remis de nous de nos émotions, nous avons fait un stop au Telaga Harbour Park, une très belle marina avec une belle plage et une lighthouse…

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Nous nous sommes ensuite dirigés vers le centre de l’ile à Gurung Raya.

En passant par de petites routes au milieu de l’ile… nous sommes ainsi tombé sur une ferme de water buffalo où nous avons dégusté du fromage, un yogurt et quelque chose de vraiment étrange fait à base de lait de water buffalo…

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Puis, en s’enfonçant un peu plus dans la forêt… c’était sensé être un raccourci… qui n’apparaissait pas sur ma carte, mais qui était bien identifié sur celle de Juan… on est arrivé devant un cul de sac… la route avait été inondée… au moment où nous étions à rebrousser chemin (on ne sait jamais si il va y avoir des trous qui sont impossible à voir et dans lequel le scooter pourrait s’enfoncer), un scooter est passé en trombe devant nous et faisant fi de l’eau… il n’en fallait pas plus pour que je l’imite… et que Juan fasse de même…

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Tout de suite après, nous avons débouché à la jonction menant à Gurung Raya. Plus haute montagne de tout l’archipel, elle comporte un chemin à sens unique de plus de 16km et étant en ascension constante. Où cela nous mènerait… nous n’en avions aucune idée…

Tu montes, tu ne sais pas trop où tu t’en vas, mais tu continus. Tu ne vois rien à l’horizon, il n’y a aucun signe de où tu t’en va et dans combien de temps tu y seras. Ça ne débouche toujours pas et les km s’engrangent à mesure que le gaz dans le réservoir de ton scooter diminue à vue d’œil… parce que vous roulez la pédale dans le plancher sur de petites routes sinueuses. À ce sujet, si vous planifiez monter Raya, ayez au moins la moitié de votre réservoir.

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Puis finalement, tu arrives à la fin de la route au sommet de Gurung Raya et tu tombes sur une espèce de complexe qui ressemble à s’y méprendre à une base militaire… pour apprendre que c’est en fait un hôtel… avec un tour d’observation… ouverte à tous… et offrant un 360 degrés de l’ile et l’archipel.

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Exempt de nuages qui auraient pu nous gâcher le spectacle, la vue que nous avions tout en haut était la cerise sur le Sunday qui couronnait cette magnifique ascension où les excès de vitesse avaient été fréquents pour moi et Juan…

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Du haut de la tour, le gars qui travaillait là nous a alors fait faire une visite 360 de l’archipel, nous expliquant quoi était quoi, quelles iles appartenaient à la Thaïlande et lesquels à la Malaisie.

Nous avons ensuite enfourché nos bécanes à nouveau et avons dévalé en trombe les km jusqu’à la route qui nous ramènerait à la maison.

Cette ile propose TOUT ce que quelqu’un voulant prendre des vacances et ayant la bougeotte pourrait vouloir; perdu au milieu de l’océan, de superbes routes généralement désertes pour y étrenner un scooter, des endroits magnifiques à découvrir tout autour de l’ile, de très beaux paysages autant vers l’océan (de belles petites iles/montagnes un peu partout) que dans les terres (de superbes montagnes, de belles forêts de palmiers, feuillus et même conifères), de la bière pas cher (c’est une ile duty free… exempte de taxe), de la bouffe ok et des activités à offrir pour tous les gouts et tous les prix…

Cependant, Langkawi n’est pas une véritable destination soleil dans la mesure où si votre priorité c’est de faire de la plage, vous serez déçu. En effet, Cenang Beach, la principale plage de l’ile, là où toutes les accommodations se trouvent, est assez ordinaire. Il y a bien sur quelques plages qui valent le coup d’œil tout autour de l’ile, mais elles ne sont pas super pour la baignade.

Aussi, le meilleur et unique moyen de faire le tour de Langkawi est de louer un scooter. Mis à part les taxis qui font la navette entre Cenang Beach et Kuah, les transports en commun sont inexistants. Croyez-moi sur parole, ça vaut entièrement la peine de faire le tour et d’y consacrer 1 ou 2 jours. Pour 7-8$ par jour, vous pouvez louer un scooter de très bonne qualité. Vous pouvez ensuite faire le tour de l’ile et même plus encore avec environ 2$ de gaz.

À mon dernier jour sur Langkawi, il a plu de 8.00am à tard en fin de soirée. Tout le monde était donc confiné à l’auberge en tenter de s’occuper. Heureusement pour moi, j’avais déjà décidé que cette journée serait consacrée à travailler un peu (écrire et trier photos), donc cela ne m’a pas fait un pli. J’ai cependant essayé de me rappeler la dernière fois où j’ai été confronté à une journée toute entière de pluie. Ma mémoire peut se tromper, mais la dernière journée pluvieuse que j’ai trouvé remontait à la fin de mon trek au Népal… il y a 5mois de cela… héhé. Je crois que c’est parce que la Malaisie est triste que ce soit ma dernière journée sur son territoire.

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Après maintenant 5 jours passés sur Langkawi, il est temps de se remettre en route. Après avoir occupé mes pensés lorsque je vivais des moments sombres, je vais finalement mettre les pieds dans le pays où j’aurais du commencer mon trip en Asie… après plus de 8mois de voyage. Je crois toujours que j’aurais du commencer par ici et non l’Inde, mais ce qui est fait est fait, se morfondre ne changera rien mis à part me donner des cheveux gris. On ne peut pas changer le passé, on peut simplement faire avec et aller de l’avant.

Je m’apprête donc à prendre un fastboat pour me rendre sur Koh Lipe. Bien que l’ile soit visible depuis Langkawi et qu’elle se trouve à moins d’une heure de bateau, elle se trouve… en THAILANDE.

Bon, allez… la prochaine fois que je vais vous écrire, ce sera entre 2 séances de farniente sur une des nombreuses plages.

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GOODBYE MALAYSIA TRULY ASIA

Après un peu moins de 2 mois à arpenter la Malaisie, je m’apprête à quitter ce pays une fois pour toute. Avant d’arriver ici, je ne connaissais RIEN de la Malaisie mis à part les Tours Petronas de KL. Au fil du temps, j’ai fini par apprécier cet endroit au point que c’est maintenant l’un de mes endroits préférés sur Terre.

J’admire l’ouverture de ce pays. À ce sujet, j’ose avancer que la Malaisie est probablement le pays dans le monde où le mélange des cultures, religions, etc. est une réussite en tous points. Il est impossible de parler de la Malaisie en une seule phrase et il est encore moins possible de décrire un malaisien typique en quelques mots tellement tout le monde peu être par définition un malaisien. Bien sur, je ne suis pas con, je sais très bien que tout n’est pas rose dans le pays. Il reste beaucoup de chemin pour qu’une vraie démocratie y soit implanté (l’actuel gouvernement use de tous les stratagèmes pour s’accrocher au Pouvoir depuis plus d’une décennie).

Je suis aussi très content d’avoir pu voir les 2 côtés de la médaille, soit la Malaisie sur Bornéo et la Malaisie Péninsulaire. Ces 2 territoires sont COMPLÈTEMENT différents. Alors que Bornéo est plus tourné sur l’aventure, la Péninsule est essentiellement un trip culinaire et culturel.

À ce sujet, je recommande à tout amateur d’architecture d’aller faire un tour sur la Péninsule… les villes de Melaka, Georgetown, Singapour (ce n’est pas en Malaisie, mais je l’inclus quand même) et à un certain degré Kuala Lumpur vous émerveillerons. Ces villes sont un parfait mélange entre histoire, patrimoine, modernité et multiculturalisme. Pour ce qui est des amateurs de sensations fortes, Borneo est tout désigné pour vous… ahhh, pis faites dont le tour tant qu’à y être.

Mon passage sur la Péninsule aura aussi eu pour effet de remettre en question quelque chose que je croyais coulé dans le béton… à savoir que la bouffe indienne était la meilleure nourriture que j’avais mangé dans ma vie. Eh bien, ce n’est plus exactement le cas puisqu’en plus d’avoir la plupart de la nourriture indienne que j’adore, la Malaisie possède un mélange de nourriture venant de partout en Asie.

C’est drôle à dire, mais la chose qui va le plus me manquer de ce pays n’est pas la nourriture, la culture ou ses habitants, mais bien leur langue. Le Malay est une langue tellement facile et amusante à apprendre.

P.S. I – Tout au long de mon séjour sur Langkawi, peu importe où je me trouvais; au sommet d’une montagne, près d’un chute, sur la plage, etc. le mot qui sortait toujours de ma bouche ou de celle de Juan ‘’it’s so peaceful here (c’est tellement reposant ici)’’. Même si certains endroits sur l’ile étaient noir de monde (Kuah, Cenang Beach et le Cable Car), tous les autres endroit étaient désert… quelqu’un qui va sur Langkawi et qui ne fait pas le tour en scooter n’a pas vraiment été sur Langkawi.

P.S. II – Durant les 2 jours où je me suis promené sur mon scooter avec Juan à la découverte de Langkawi, j’ai été celui qui agissait comme guide. Ce qu’il y a de particulier dans le cas présent c’est que Juan travaille dans le touriste en Namibie. Juste avant qu’on se sépare, il m’a d’ailleurs dit… comme beaucoup d’autres avant, mais cette fois ça avait un cachet particulier parce qu’il travaille là-dedans… que j’avais toutes les qualités pour être un excellent guide. Il m’a alors dit qu’il avait été impressionné par le fait que je découvrais l’ile en même temps que lui et que je donnais l’impression de savoir où je m’en allais en ayant simplement jeté un simple coup d’œil à la carte… et que je trouvais toujours le moyen de donner 1 ou 2 renseignements intéressants à propos de l’endroit où nous étions.

Je pourrais donc organiser des voyages organisés pour voyageur non organisé; on choisi un endroit au hasard où je ne suis jamais allé sur le Globe et vous me suivez les yeux fermés dans mes aventures… des partants?!? En échange, vous n’aurez qu’à être de bon compagnon et à me payer quelques bières par-ci, par-là…

P.S. III – Signe que les temps changent, je ne peux et veux plus visiter un endroit en vitesse. Au début de mon voyage, j’arrivais dans un nouvel endroit en fin d’avant-midi, je visitais comme un fou toute la journée et j’étais près à repartir dès le lendemain. Maintenant, j’arrive en fin d’avant-midi/début d’après-midi, je relax et découvre un peu mon environnement (journée détente), puis le lendemain je fais une journée intense de visite (journée touriste) et le surlendemain je profite de l’endroit (journée comme un gars du coin). Mon corps n’est tout simplement plus capable de suivre le rythme que je m’imposais au début et même si j’ai encore la bougeotte, j’ai appris à relaxer et à prendre mon temps…

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Épisode 38 – Penang; La Perle de l’Orient

Kuala Lumpur – matin du 13 novembre 2013

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Ce qui devait en théorie être une belle petite promenade en bus de 4h, c’est transformé en une journée perdu au complet. Tout d’abord, faisant confiance à mon horloge interne, j’ai décidé de ne pas me faire réveiller par la manager de l’auberge. Je me disais que de toute façon, je ne serais plus capable de dormir après 6 ou 7am. Eh bien, pour me donner tort, je me suis ouvert les yeux pour la 1ère fois après un très profond sommeil… à 9.00. Caliss, moi qui voulais prendre un bus à 7.30, 8.00 au PIRE à 8.30, c’était raté.

Après avoir enfilé mon déjeuner et 2 tasses de thé en un temps record, j’ai fait mes sacs à dos et je me suis pointé à la station de bus un peu avant 9.30am. Quelques instants plus tard, j’avais entre les mains un billet de bus qui partait 5min plus tard. Question timing, je n’aurais pas pu faire mieux. Je me suis donc rué à la plateforme à laquelle on m’avait indiqué… tout content en me disant que même si je m’étais levé tard, je n’avais au moins pas perdu de temps depuis (j’étais réveillé depuis 30min, j’avais quitté mon hostel depuis 10 et je m’apprêtais à quitter la ville dans 5), mais arrivé à la porte d’embarquement, on m’a appris que le bus était parti depuis déjà 15min, soit avant que j’arrive à la station… j’étais en T@B@rn@k.

Je suis donc retourné au comptoir de la compagnie en beau maudit et ils ont su de quel bois je me chauffais… 1heure plus tard, j’étais finalement en route dans un bus haut de gamme sans avoir eu à payer plus que le tarif de base de mon 1er billet (j’ai perdu toute mon avant-midi, mais c’est au moins cela de gagné).

Ma destination? Je me dirige tout juste au Sud de la frontière avec la Thailande sur l’ile de Penang. Autrefois surnommé ‘’La Perle de l’Orient’’, à l’époque des grandes explorations maritimes, cette ile se trouve à moins de 1km au large de la cote, tout en ayant un port en eau profonde. Plus particulièrement, je me dirige dans la ville de Georgetown, principale ville et centre historique à la pointe Nord de l’ile. Tout comme Melaka, Georgetown a été introduit au Patrimoine de l’UNESCO en 2008 et est réputé pour sa nourriture. Après 1 mois de vache maigre aux Philippines au niveau de l’alimentation, Singapour et Melaka ont rehaussé mes standards… Kuala Lumpur n’a malheureusement pas passé le test, je croise les doigts pour ici.

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Un trajet qui devait durer 4h, s’est éternisé jusqu’à en prendre 6h. Ajoutez à cela que j’étais parti vers 11h du matin, donc beaucoup trop tard… cette journée était à jeter à la poubelle. On m’avait conseillé de me rendre jusqu’à Butterworth, ville industrielle sans charme et sur le continent, mais à 2 coup de rame de Georgetown… au lieu de me rendre directement sur Penang; l’ile est très grande et la station de bus est loin de Georgetown, tandis que la station de Butterworth est tout juste à côté du ferry et celui-ci va directement à Georgetown.

Comble du ridicule, mon bus a tout d’abord passé par l’ile, donc un détour d’une heure, pour ensuite se rendre à Buterworth. Qu’est-ce que je ne ferais pas pour sauver un peu d’argent (taxi de la gare de Penang jusqu’à Georgetown $$$… ferry de Butterworth à Georgetown $). Dans ce genre de situation, je me répète tout le temps que j’ai tout le temps du monde, mais que je dois faire attention à mes dépenses… d’où le fait de rester dans le bus, retourner sur le continent comme un con et prendre un ferry pour retourner sur l’ile… j’espère que le ridicule ne tue vraiment pas sinon mon temps est compté.

Ce détour sur l’ile m’a par contre permis de me faire une tête sur Penang. Première impression que j’ai eu de l’ile; BEURK… des édifices en hauteur qui ceinturent toute l’ile… pas vraiment ce que j’espérais. Par contre, il ne faut pas confondre l’horrible Penang avec sa charmante ville et capitale Georgetown… ce serait faire une erreur majeure… enfin… j’espère… on verra bien dans quelques minutes.

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Une fois débarqué du bus et pris le ferry, je posais enfin les pieds à Georgetown… ma 2ème impression de l’ile?!? Un grand soupir de soulagement… Georgetown n’est pas comme le reste de l’ile que j’ai vu plus tôt… les gratte-ciels sont inexistants, laissant toute la place à de beaux édifices datant de l’époque coloniale, au quartier chinois et un Little India.

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En 2 temps 3 mouvements, j’atterrissais dans une auberge plus que parfaite. Situé dans une vieille mansion plusieurs fois centenaire, on sent l’histoire juste à se promener dans les couloirs. D’influence espagnole ou portugaise, l’ancienne cour intérieure au milieu de la mansion a été recouverte pour en faire une superbe aire commune intérieure. Ajoutez à cela des dortoirs permettant une certaine intimité… c’est rare… et un déjeuner inclus qui peut vraiment se targuer d’être un déjeuner (œuf, toast, bacon… habituellement déjeuner inclus veut dire toast).

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Je fais une petite parenthèse pour vanter les mérites du voyage sans réservation à l’avance. En 9 mois, je n’ai encore jamais réservé un hôtel/auberge, etc. Bien sur, je l’ai regretté à certain occasion… comme quand je me suis pointé à New Delhi pour la 1ère fois sans savoir où je m’en allais. Bref, les photos c’est nul… et peu importe l’endroit, ne croyez pas la bullshit que les locaux peuvent vous dire ‘’tu dois réserver à l’avance, à ce temps-ci de l’année c’est plein partout’’… même en saison haute présentement, les auberges sont à moitié vide. Aussi, certains vont peut-être me dire ‘’hey chose, c’est préférable de booker au moins 1 nuit dans un endroit quand tu arrives dans un nouveau pays par avion’’… à cela, je réponds encore foutaise… il suffit simplement de prendre le bus où un taxi vers l’endroit où se trouve plein d’auberge sur votre carte de la ville dans le Lonely Planet ou autre guide. Ahhh… pis faites dont ce que vous voulez…

Revenons donc à nos moutons… Georgetown… focus focus…

Au départ, je me disais en regardant la carte que Georgetown allait me prendre pas plus d’un avant-midi à faire le tour. Eh bien, après un avant-midi, je dois admettre que mes suppositions  initiales étaient complètement erronées; chaque rue, ruelle, parc vaut le détour, de sorte qu’à chaque fois que je me retrouvais à un 4 chemin… donc à chaque 5min… je devais faire un choix déchirant. Pourquoi?!? Parce que pour un amateur d’architecture d’époque et d’histoire comme moi, Georgetown regorge de bâtiments patrimoniaux datant de l’époque coloniale hollandaise et britannique, de vieilles églises, de temples hindous et chinois et de mosquées musulmane.

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Comment différencier les églises, temples et mosquées et savoir à quelle religion ils appartiennent?!? À moins d’être aveugle ou complètement taré, c’est assez facile, mais pour les complètement taré, les églises sont généralement toute blanche, les temples hindous sont crasseux, les temples chinois pu l’encens et les mosquées ont une tour duquelle un grand talent cri à tue-tête des affaires à la grandeur de la ville.

En résumé, Georgetown est un parfait mélange entre la culture occidentale, malaysienne, chinoise, indienne et musulmane. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’endroit a été introduit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO; ville patrimoniale multiculturelle. C’est un très beau doigt d’honneur à tous les gens qui croient que le fait d’ouvrir les frontières aux étrangers est négatif… ERREUR… il ne fait qu’enrichir la culture déjà en place et la modifier pour le mieux. Il faut par contre bien doser…

Bref, autant j’ai adoré Melaka, autant Georgetown est une coche, sinon 2 ou 3 au-dessus à tous les points de vue… sauf pour la nourriture… à cet égard c’est pas mal égal… c’est-à-dire EXCELLENT.

Seul hic; l’absence cruelle de trottoir et le fait que les voitures semblent avoir un nombre minimum de piéton à frapper dans une journée sans quoi ils vont perdre leur licence. Tu dois te faufiler entre les  voitures et avoir des yeux tout le tour de la tête… très paisible comme promenade… personne stressé s’abstenir.

Pour ce qui est de l’histoire de Georgetown et de Penang, je dois dire que j’ai été un très mauvais élève ici… j’ai préféré faire l’école buissonnière et me bourrer la face. Donc, le peu que je sais c’est que les britanniques s’y sont installé peu après que les hollandais ait prit le contrôle de Melaka et que Singapour soit fondé. À la différence de Melaka, il n’y avait pas de Sultana ici… c’était à toute fin pratique inhabité quand les britishs se sont pointés.

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L’histoire de Georgetown est encore bien vivante. En plus d’être un endroit où l’architecture patrimoniale et moderne (je ne parle pas de Penang, mais simplement Georgetown… parce que sur le reste de l’ile c’est une autre histoire… en fait il n’y en a plus d’histoire) font un excellent ménage…

Ils ont aussi trouvé un moyen très original de raconter l’histoire de la ville d’une manière intéressante, concise et efficace. Tout au long de votre promenade dans la ville, vous tombez sur de petites capsules humoristiques faites en fer forgé. Ces capsules, disposées un peu partout dans la ville, racontent l’histoire de la rue sur laquelle vous êtes, du bâtiment que vous êtes en train de regarder ou tout simplement d’un évènement marquant qui s’est passé là. Au début, vous en croisez 1, 2 et vous vous demandez ce que ça peut-être… puis, vous en croisez 10, 15, 20… et à la fin vous voulez aller dans le moindre recoin et petite ruelle afin de vous assurer de ne pas manquer l’une de ces petites vignettes… on devient rapidement accro à ces petites choses. Aux architectes et urbanistes de ce monde, je crois que c’est une très bonne idée pour stimuler les gens… autant les locaux que les touristes… à en apprendre plus sur l’histoire des villes… Québec et Montréal devraient s’en inspirer.

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Autrement, le Chinatown est assez impressionnant… avec tous les signes et pancartes en chinois qui déferlent devant les yeux…

Le Little India de Georgetown est probablement l’endroit où je me sens le plus en Inde depuis mon départ de… l’Inde. Même si cela ne s’approche pas du tout, c’est tout de même l’endroit qui s’en rapproche le plus; ça à l’odeur de l’Inde, les magasins vendent tous les mêmes genres de cossins qu’en Inde et la musique qui joue très forte dans la rue est de la musique indienne comme elle m’énerve au plus haut point (je l’ai dit et je le redis, le cri strident d’une femme ne peut être considéré comme étant de la musique bon…). Seuls absents notables… qui font toute la différence; il n’y a pas trop de saleté, les bâtiments n’ont pas un look post-apocalyptique et il n’y a pas de mendiant et d’animaux sauvages dans les rues.

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Sinon, à l’image de Kuala Lumpur, Georgetown de nuit est très décevant. Au lieu de s’enflammer, l’endroit s’éteint lamentablement. C’est indigne d’une ville de l’UNESCO qui devrait plutôt illuminer de tous ses feux ses plus beaux bâtiments.

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NORMAND D’AMOUR EST NÉ SUR LE MAUVAIS CONTINENT

Comme le dit si bien le Lonely Planet à propos de Georgetown ‘’not eating at a food stall in Penang is like missing the Louvre in Paris, you simply have to do it (ne pas manger dans les food stalls de Penang est comme aller à Paris sans voir le Louvre, vous devez tout simplement le faire un point c’est tout)’’.

J’ai donc pris cet avertissement très au sérieux (on ne plaisante pas avec la nourriture). Lors des de 3 jours passé dans cette capitale culinaire qu’est Penang, j’ai du passer de 3 repas par jour à 5 et même 6 afin d’essayer tout ce que je voulais essayer et ainsi combler ma curiosité gustative.

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Lors de ma 3ème et dernière soirée à Georgetown, j’ai entrepris de terminer en beauté mon séjour… je suis donc allé dans l’un des plus célèbre Hawker Center (plein de stand de nourriture)… tout ce que j’avais vu, que je voulais manger et que je n’avais pas encore mangé, ça allait se passer ce soir… au Red Garden Food Court Paradise.

En plein samedi soir, l’ambiance dans le Food Court était déchainé… ça rappelait celle d’un marché au puce ou d’un Noel des campeurs… c’est-à-dire une excuse pour plein de jeunes et moins jeunes pour se saouler au son de vieux classique… et de karaoke. Il ne manquait plus que de la danse en ligne, un bon vieux continental… et l’illusion aurait été parfaite.

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Pour ce qui est du karaoké, s’en était un de luxe. Ce n’était pas qui voulait qui pouvait monter sur scène et chanter. Les chanteurs défilaient dans leurs plus beaux vieux habits sur la scène centrale pour y interpréter 2 chansons chacun… pas plus pas moins. À ma grande surprise, tous ceux que j’ai entendus ce soir là avaient de très belle voix. Par contre, ils étaient pour la plupart habillés comme la chienne à Jacques et accompagnés de leur Fan Club… ce qui ajoutait une touche de ridicule qui rendait le tout très agréable à regarder.

La cerise sur le Sundays; le gars qui s’occupait de la soirée et de la musique à la console au centre de la scène. Derrière ses 3 synthétiseurs, le gars avait la totale; une coupe d’Elvis, une chemise hawaïenne et une attitude du tonnerre. Bref, un Grand Champion. C’est là que j’ai eu une révélation; Normand D’amour n’est pas née sur le bon continent… au lieu d’être considéré comme un être étrange au Québec, il aurait pu s’épanouir ici.

Pour ceux qui n’aime pas trop ce genre d’ambiance, il ne faut pas simplement se fier à l’ambiance… c’est l’un des meilleurs endroits pour la nourriture en ville.

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P.S. I – Ce n’est pas du racisme, pas plus que de l’acharnement, mais bon Dieu que je déteste la façon dont les chinois parlent. En fait, ce serait plus juste de dire que je trouve ça laid au plus haut point. Ça sonne comme une grosse trace de merde dans mes oreilles quand j’entends 2 chinois discuter entre eux. La plupart du temps, la façon dont ils parlent fait en sorte qu’ils ont l’air en colère. À ce sujet, je serais curieux de les entendre dire des mots d’amour ou des compliments… je serais près à mettre ma main au feu (pas vraiment) que quand un chinois dit ‘’je t’aime’’ à une chinoise, ça sonne comme de la bouillit pour les chats ou comme si je parlais la bouche pleine de chips barbecues avec le contour de la bouche sale…

Aussi, j’en suis venu à me demander si le fait qu’ils ont TOUS un GIGANTESQUE… appareil photo, gars comme fille, n’est pas pour combler un manque à quelque part. J’ai une bonne idée de quel manque les gars peuvent bien vouloir combler… c’est un blogue pour tout public donc je n’irais pas plus loin… et probablement que les filles c’est justement pour combler le manque des gars… qui les affectent aussi… euh. Encore une fois, ce n’est pas du racisme, encore moins de l’acharnement, tout le monde à le droit de détester certaines choses, eh bien moi je déteste les chinois un point à la ligne… bon… c’est officiellement dit… je me sens tellement mieux… Imaginez une seconde le monde sans chinois; le problème de surpopulation serait bien moins problématique, les États-Unis devraient se trouver un nouvel ennemi et cela favoriserait l’achat de produits locaux (je sais, je sais, je rêve en couleur, si la Chine n’était pas là, un autre prendrait sa place)… mais bon, je ne dis pas qu’il y a juste du mauvais en Chine, ils ont apporté certaines contributions très importantes au monde; Jackie Chan, Lucy Liu, le Mur de Chine, les baguettes pour manger, les Jeux Olympiques de Pékin et… ouin c’est pas mal ça…

P.S.II – Tâchons de terminer sur une note plus légère… Je dois vous l’avouer, l’autre jour j’ai succombé à un sous-marin 12 pouces chez Subway. Moi qui n’arrête pas de vous casser les oreilles avec ‘’la bouffe est dont ben bonne ici’’, je vais manger dans un Subway. Tout d’abord, il faut savoir qu’une fois n’est pas coutume et surtout, qu’il existe un espèce de moment dans la journée, entre 15 et 17h, où il est très difficile de trouver un restaurant qui va accepter de te faire à manger en Malaisie.

P.S. III – Lors de mon escapade culinaire à Georgetown, je suis tombé sur un stand de nourriture des Philippines. Curieusement, je n’y ai pas vu de riz blanc… étrange quand on pense que c’est la chose principale que j’ai mangé durant 1 mois là-bas. J’ai failli aller demander au gars qui s’occupait du comptoir si cette nourriture venait vraiment des Philippines puisque je n’avais rien vu de tout cela lors de mon séjour là-bas.

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Épisode 37 – Koala Kuoi?!?… non… Kuala Lumpur

10 novembre 2013

Répétez après moi; K U A L A LUMPUR

Est-ce que ce nom vous dit quelque chose?

Toi en arrière…

Ahahahah… non, ce n’est un sanctuaire pour une espèce de koala très rare… bien essayé (ce gars là est un véritable idiot).

Ok, au lieu d’y passer la soirée, je vais vous donner la réponse; c’est l’une des plus grandes villes d’Asie et la plus grande de la Malaisie.

À l’image de l’Opéra de Sydney, du Bateau à Singapour, de la Tour Eiffel à Paris et de Time Square et la Statu de la Liberté à New York, on ne peut pas parler de Kuala Lumpur sans mentionner ses icones? Vous savez de quoi je parle?

Bien sur! Les 2 tours jumelles Petronas…

Notamment rendu célèbre en raison du film ‘’Traquenard’’, mettant en vedette Sean Connery et Catherine Zeta-Jones… cette dernière escaladant l’extérieur d’une des 2 tours à un certain moment… ils ont été les édifices les plus hauts au monde jusqu’en 2004. Chacune des tours comporte 88 étages et une passerelle les relient à mi-hauteur (le plus haute passerelle au monde).

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Arrivé à Kuala Lumpur (surnommé KL) en bus, ma première en fut une d’étonnement quand le chauffeur d’autobus m’a lancé ‘’last stop KL City Center’’… j’ai alors regardé dehors et j’ai fais ‘’quoi?!?’’. En effet, j’étais entouré d’arbres et des parcs… ce qui n’est aucunement mauvais… même que c’est positif… mais disons que ça surprend au premier coup d’œil. En marchant un peu, j’ai aperçu les 2 tours Petronas perçant au-dessus des arbres et gratte-ciels tout au loin… c’était bel et bien KL.

Après avoir passé 1 mois sur Borneo, j’avais de très grande attente pour sa grande sœur la Péninsule, notamment en ce qui concerne KL. Contrairement à ce que je pensais avant d’arriver, j’ai détesté la très grande majorité du temps que j’ai passé là-bas. Pourtant, sur papier cet endroit a tout pour me plaire; c’est la capitale d’un pays que j’adore, il y a de beaux bâtiments contemporains et KL est reconnu comme étant la ville verte par excellence en Asie.

Pourquoi alors je détestais autant l’endroit; parce que le centre-ville est sale, désuet et qu’il semble avoir vendu son âme depuis très longtemps aux touristes de masse… comprendre les gros américains sales et les chinois laids et à petite queue… c’est injuste, pourquoi les koalas sont en voie d’extinction et pas ces 2 espèces qui n’apportent rien de bon sur notre planète bleue?!?). En fait, le jour tu ne vois que des indiens dans la rue et le soir tu ne vois que des blancs assis dans les bars à boire de la bière.

J’ai en fait détesté la ville… au point de vouloir la quitter dès le lendemain de mon arrivé… jusqu’à ce que je pose les pieds dans le parc adjacent aux Tours Petronas. Le meilleur moyen de vous décrire mon feeling à ce moment est de vous dire que je suis resté assis plus de 2 heures à simplement regarder les tours…

Ce parc est un véritable havre de paix au milieu d’une mer de béton hurlante. Ça avait beau être noir de monde, le parc était magnifique et les tours jumelles captivantes. De jour, c’est ok, sans plus… je trouvais que l’architecture rétro-futuriste des tours était de mauvais gout, mais dès que la nuit est tombée, j’ai changé de disque. Ces 2 grandes dames étaient alors tout simplement superbes; grandes, sveltes et rayonnantes de tout leur feu, elles dansent toute la nuit au son des étoiles (les étoiles font des sons bon).

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J’ai tellement aimé l’endroit que durant mon séjour de 3 jours à KL, je suis retourné dans le parc pas moins de 5 fois…

Il serait cependant injuste de réduire KL à ses simples Tours Jumelles. Certains endroits valent le détour…

Comme le quartier colonial tout juste de l’autre côté de l’égout à ciel ouvert qu’est la rivière qui passe au milieu de la ville…

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Et le merveilleux Mémorial de la Guerre. Juché sur une petite colline, ce monument impose le respect…

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Tandis que certains endroits méritent qu’on passe notre chemin sans s’y arrêter… notamment le Chinatown… complètement dénaturé et ressemblant à une attrape touriste à ciel ouvert.

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Le soir venu, je refaisais le même chemin que j’avais parcouru dans le jour afin d’avoir une perspective différente des lieux. Je dois avouer que mis à part quelques exceptions, j’ai été très déçu… je fais bien sur exception des Tours Pétronas dont je vous avais déjà mentionné la réussite. La mise en lumière des bâtiments du quartier colonial est un désastre… au mieux la lumière est trop forte et nous ébloui… pas fort. C’est dommage avec de si beaux bâtiments. Cela me rappelle que l’illumination d’un bâtiment est un art et qu’il n’est pas donné à tout le monde de s’improviser maitre.

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BATU CAVE; GUANO, PETITS SINGES QUI MANGENT DES COCHONNERIES… ET HINDU (vous voyez mes priorités héhé)

Kuala Lumpur ne rime pas seulement avec les Tours Petronas et son centre-ville… ce serait oublier la Batu Cave.

Ça mange quoi en hiver… eh bien c’est la demeure d’un temple hindou… ouin… bon, j’en ai déjà vu des temples hindou, je vais laisser faire pour celui-là…

Attendez un peu, je n’ai pas fini…

Avant que vous me coupiez, j’allais donc dire; on se fou un peu beaucoup du temple hindou. Ce qu’il y a d’intéressant c’est la caverne en soit et l’immense statue de Ghanesh, Shiva ou truc machin quelconque de la religion hindou (m’en rappelle pu de c qui… pis j’ai pas l’intention de retourner en Inde pour le resavoir) qui se trouve juste devant au pied des 272 marches, toutes plus abruptes et plus pénibles les unes que les autres, qui mène à l’intérieur. Un bon équilibre est capital pour les monter… gars lendemain de brosse s’abstenir… à moins que vous ne teniez pas plus qu’il faut à votre cou.

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Une fois dans la caverne, il faut encore monter une série de marches encore une fois très abruptes… à ce moment là, vous serez probablement déjà tout trempe… pour se retrouver dans une antichambre qui à ciel ouvert avec le FAMEUX temple.

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Étant juste à côté de la gare de train Batu au bout de la ligne, on y accède via la gare centrale après une balade d’environ 30minutes. En plus d’être très facile d’accès, le train ne coute pas cher, le site est gratuit et en prime, vous verrez plein de petits singes manger plein de cochonneries et votre nez sera imprégné d’une odeur de guano persistante gracieuseté des nombreuses chauves-souris. Bref, que des avantages… il n’y a donc aucune raison de ne pas y aller.

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Aussi, afin d’éviter la horde de touristes asiatiques à grosse caméra, je vous recommande d’y aller tôt le matin… ohhh… on me chuchote à l’oreille que j’y suis allé très tôt le matin et que j’étais submergé par les asiatiques… mmm…

À mon retour en ville, je suis débarqué à un gare différente de celle où j’étais parti… et j’ai passé une bonne demi-heure à chercher la sorti. Au début, je m’en foutais puisque la gare était très belle et que je prenais des photos, mais après être passé 3-4fois devant les mêmes personnes, elles commençaient à me regarder d’une drôle de façon. Elles devaient probablement se dire ‘’regarde le touriste qui est pas capable de sortir d’ici’’… nah, je ne suis pas perdu, je sais juste pas où aller. Bref, je feintais de regarder les détails architecturaux et de fixer le plafond pour ne pas éveiller les soupçons héhé.

À mon dernier soir en ville, je m’étais gardé quelques plats de résistance…

En compagnie d’Annika (allemande), ma compagne du moment rencontrée à mon auberge, je suis allé faire un tour à l’observatoire de la Menara KL Tower. Il faut savoir qu’en plus des Tours Petronas, la ville compte sur la 7ème plus haute tour de communication du monde (la plus haute étant la Tour du CN à Toronto). Ainsi, l’observatoire situé à 276m du sol est le meilleur endroit pour admirer la ville en contrebas… et les 2 tours jumelles.

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Nous avons ensuite pris la direction de Jalan Alor (jalan signifie ‘’rue’’). Entièrement composée de restaurant de part et d’autre, lorsque le soleil se couche, cette rue s’éveille; les restaurants s’accaparent toute la rue.

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J’ai fini mon séjour à KL en beauté en allant à mon endroit préféré…  si vous ne savez pas de quel endroit je parle, c’est que vous n’avez pas vraiment pris le temps de lire mon épisode héhé.

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Demain… direction Georgetown, un peu plus au Nord…

SEE YA

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Épisode 36 – Melaka; Il fut un temps…

7 novembre 2013

La Malaisie… encore… mais cette fois c’est la Péninsule de la Malaisie (sur le continent Sud-Asiatique), et non sur l’Ile de Borneo.

Après m’être couché aux petites heures du matin, je suis dans un bus qui vient à peine de passer la frontière (pont de moins de 1km) qui sépare Singapour de la Malaisie. Après 4 merveilleux jours passés à Singapour, mon portefeuille m’urgeait de plier bagage.

Les bus faisant la liaison Singapour – Malaisie sont pour le moins spécial. C’est sans aucun doute le bus le plus luxueux dans lequel j’ai pu embarquer de ma vie. Là où un bus normal aurait de 4 à 5 bancs de large… le bus en avait seulement 3… de véritables lay-z-boy… pas besoin de dire que j’aurais voulu que la promenade soit plus longue que les maigres 4 heures à faire.

J’adore prendre les bus et les avions. Quand je suis dans ces transport, je sais que je n’ai rien à décider pour quelques heures… j’ai juste à me reposer et mettre mon cerveau à off… pas mal la seule occasion mis à part dormir (et même là) que ça peut arriver. Cependant, plus le trajet avance, plus la machine commence à redémarrer, un peu avant qu’’on arrive, j’essaie de trouver des points de repères, je regarde le nom des rues, etc. afin d’être fin près a ma sorti.

Étant arrivé à Singapour ‘’on shoestrings (en flip flop)’’, je quitte ‘’on A shoestring (sur 1 flip flop… donc nu pied)’’. Comme je l’ai raconté dans l’épisode précédent, l’une de mes flip flops a décidé de rendre l’âme la nuit avant mon départ… je n’ai donc pas pu aller en acheter d’autres puisque les magasins étaient fermés. Malgré tout, il faut observer la situation objectivement, j’ai acheté ces flip flop au Sri Lanka il y a plus de 6mois pour 50cents… un très bon retour sur l’investissement.

Bref, c’est pied nu que j’ai pris le métro pour me rendre jusqu’à la station de bus avec tout mon stock sur le dos, c’est pied nu que j’ai traversé la frontière Singapour/Malaisie et c’est pied nu que je suis arrivé à Melaka…

MELAKA (MALACCA)… IL FUT UN TEMPS

Premier stop de mon nouveau périple en Malaisie, Melaka est une ville de 600 000habitants à mi-chemin entre les 2 mégapoles de Singapour (voir épisode 35) et Kuala Lumpur (capitale de la Malaisie et ma prochaine destination).

Ville de bord de mer… ceux qui voudraient aller là-bas pour les plages devraient tout de suite rayer l’endroit de leur liste; il n’y a pas de plage et le bord de mer n’est pas accessible au touriste pour la grande majorité… Melaka est décrite dans le Lonely Planet comme étant de toute beauté et un véritable havre de paix. Pour une rare fois, ils ne se sont pas trompés. Outre la ville moderne qui est sans aucun intérêt, le noyau intéressant est formé de 3 secteurs limitrophes; le Little India, intéressant, mais sans plus… la colline historique et son pourtour, l’endroit où la très grande majorité des vieux édifices datant de l’époque coloniale se situent… et le Chinatown, ni plus ni moins le cœur de la ville. C’est 3 secteurs sont traversés par une majestueuse rivière qui fait tout le charme de Melaka.

Simple destination touristique pour ceux qui auraient du temps à tuer entre Singapour et Kuala Lumpur, qui pourrait croire que cette ville au eu une importance majeure dans l’histoire de l’Asie du Sud-Est. Il y a de cela quelques siècles, à l’époque où le commerce des épices était à son plus fort entre l’Europe et les Indes, Melaka était l’un des ports… et incidemment l’une des villes… les plus importants du monde.

Bien avant les Singapour et Kuala Lumpur de ce moment, Melaka a représenté une plaque tournante en Asie, et ce, pendant plus de 1000ans, soit des environs de l’an 800 ou 900 à son très lent déclin amorcé au 19ème siècle. En effet, avant que les grandes explorations européennes se rendent jusqu’en Asie et découvre l’endroit, des traités commerciaux avaient déjà été signé entre le Sultana de Melaka (État dirigé par un Sultan) avec l’empire chinois, les arabes du Moyen-Orient, le Siam et l’ile de Java.

D’ailleurs, Melaka fut la porte d’entrée de l’islam en Asie… si la grande majorité des pays et iles d’Asie du Sud-Est sont aujourd’hui de foi musulmane, ils peuvent dire un gros merci (ou pas… c’est selon) aux marchants arabes qui faisait escale à Melaka et qui ont faits un très bon ‘’travail’’ à l’époque.

Puis, le Sultana fut renversé par les portugais en 1511. De cette période, il ne reste rien mis à part le très riche et unique héritage culinaire que l’on retrouve ici et résultat de la fusion entre la cuisine traditionnelle d’ici et la cuisine portugaise.

Le règne des portugais sur Melaka fut cependant écourté par les hollandais qui prirent le contrôle de l’endroit  en 1641. Ceux-ci ont régné en roi et maitre sur Melaka pendant plus de 200ans et ont laissé une trace bien visible et indélébile sur l’endroit, alors que bon nombre des bâtiments historiques datent de l’époque hollandaise et qui sont concentrés autour de la petite colline au centre de la ville.

Sur la colline se trouve notamment l’église St-Paul. Bâti à l’origine par un navigateur portugais qui avait survécu à des attaques de pirates, c’est la plus vieille église d’Asie. Au fil du temps, elle est passée d’une simple chapelle, à une véritable église, à une forteresse, à une église à nouveau. En plus d’être la plus vieille, elle est aussi fameuse pour avoir été la demeure de Saint Francois Xavier, célèbre missionnaire catholique, durant plus de 9ans au 16ème siècle. Il n’en reste aujourd’hui que des ruines (les murs très imposants), le reste ayant disparu depuis très longtemps.

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Sous les règnes portugais et hollandais, Melaka se développa et prit de plus en plus d’ampleur… jusqu’au jour où un très petit français eu l’idée de conquérir l’Europe (imaginez-vous tous les européens  parler français aujourd’hui… ca fait froid dans le dos)… je parle bien sur du Grand Petit Napoléon Bonaparte. C’est quoi le rapport avec l’Asie?!? Voulant maximiser leur chance de repousser l’envahisseur français, les hollandais ont décidé de rapatrier toute leur force qui se trouvait outre-mer. D’un commun accord, ils ont alors cédé Melaka aux Britanniques… sous condition que l’endroit leur soit rendu une fois qu’ils en auraient fini avec le petit bonhomme bleu…

Sous le contrôle des britanniques, le déclin de Melaka s’est accéléré de manière exponentielle. Ceux-ci avaient déjà fondé les colonies de Georgetown un peu plus au Nord et de Singapour plus au Sud. Ils n’avaient donc que faire de Melaka… qui tomba peu à peu dans un état de décrépitude.

À leur reprise de possession de l’endroit, les hollandais se sont vite lassés de l’endroit notamment en raison du fait que la rivière, représentant le principal attrait de l’endroit en raison de son eau profonde qui permettait au bateau d’y accoster, avait rétréci considérablement et ne pouvaient plus accueillir les bateaux de plus en plus gros.

À partir de là, Melaka a tranquillement été oublier de tous pour finalement renaitre il y a quelques décennies en raison de l’attrait touristique grandissant de l’endroit. L’endroit fut finalement déclaré site de l’UNESCO en 2008.

Cet endroit allait donc être mon terrain de jeu pour les prochains jours…

Après avoir trouvé une belle guesthouse pour pas cher (tout est pas cher à comparé à Singapour), j’ai entrepris de marcher pieds nus jusqu’au centre d’achat afin de m’acheter de nouvelles flip flop…

Un peu fatigué et trainant toujours ma vilaine grippe datant de ma fin de séjour aux Philippines, je grandement ralenti le tempo depuis mon arrivé sur le continent. Cela ne m’empêche par contre pas de marcher plus de 15-20km par jour. J’ai aussi fini par comprendre pourquoi j’étais tout le temps fatigué, que je m’endormais vers la fin de l’après-midi et que je ne dormais pas la nuit… je suis décalage horaire… plutôt drôle quand on pense que je voyage depuis maintenant 9 mois et que cela ne m’était jamais arrivé auparavant. L’explication tient essentiellement au fait que les Philippines et Singapour se trouvent dans le même fuseau horaire même si j’ai volé 4h plein Ouest pour me rendre de Manille à Singapour.

J’avais prévu passer en coup de vent ici, pour me diriger vers Kuala Lumpur, mais j’ai changé mon fusil d’épaule à la minute où j’ai posé les yeux sur la rivière, tout mon stress et ma fatigue se sont envolés et je me suis tout de suite senti revigoré. Comment ne pas aimer l’endroit…

J’ai donc passé les jours suivants à arpenter les rues du Chinatown…

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À visiter les bâtiments historiques…

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La vieille église sur la colline…

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Le bateau musée…

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À regarder le coucher de soleil du haut de la colline près de la vieille église et surplombant la ville…

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À relaxer sur le toit-terrasse de mon auberge…

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Et monter et descendre la rivière sur plusieurs kilomètres… mon passe-temps préféré.

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À ce sujet, en revenant d’une marche quelconque, j’ai aperçu un lézard qui nageait dans la rivière… c’était soit une jeune crocodile ou un lézard monitor… dans les 2 cas, il était maintenant hors de question que je me baigne… mais bon, cela n’avait jamais été à l’ordre du jour (l’eau est dégoutante).

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Je profite ensuite de mes fins de soirée pour quitter ma petite chambre sans fenêtre et m’enfermer dans la superbe Suite inoccupée juste en face et ayant vu sur la rivière. Étant au dernier niveau d’une auberge où je suis probablement le seul occupant, qu’est-ce qui peut m’arriver… j’en profite donc pour écrire mes aventures bien tranquille et dans le confort.

BON APPÉTIT

Bon, j’ai déjà établi plus tôt dans mon épisode que Melaka est fait sur mesure pour ceux qui veulent voir de la belle architecture patrimoniale et pour les fervents d’Histoire… et que ceux à la recherche de plage devrait passer leur chemin. Eh bien, il faudrait aussi ajouter à la liste des gens qui tomberaient en amour avec cet endroit, les épicuriens… les vrais de vrai… ceux qui n’ont pas peur d’essayer de nouvelles choses… et quand on parle de nouvelles choses, il y a une tonne de mets que je n’avais jamais vu nulle avant (on peu faire cela avec de la nourriture… eh bien…).

Si l’architecture de la ville a été marquée à jamais par l’époque hollandaise… la nourriture l’a été par l’époque portugaise. Au niveau culinaire, Melaka est unique en Malaisie et peut-être en Asie. On y retrouve pas moins d’une bonne dizaine de plat résultat d’une fusion entre la nourriture traditionnelle des Malay d’ici (Nonya) et celle portugaise…

Melaka est assurément l’endroit où j’ai mis à rude épreuve mes papilles gustatives et mon estomac de tout mon voyage. La plupart du temps, je n’avais aucune idée (je n’en ai toujours aucune idée) de qu’est-ce que je pouvais bien manger. Je me promenais et voyais une image devant un resto ‘’oh… regarde estomac… j’ai jamais vu ca… allons l’essayer’’ et juste avant que mon estomac ait le temps de dire ‘’NOOOOON’’, j’étais à l’intérieur à commander.

À ne pas manquer, le Jonker’s Walk Night Marker; le vendredi et samedi soir…

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La rue principale du Chinatown, donc Jonker avenue, est fermée aux voitures et une quantité insensée de kiosques font leur apparition. Alors que la très grande majorité sont occupés par des vendeurs de cossins, il suffit d’être patient et d’avoir les yeux… et surtout le nez… grand ouvert et vous trouverez de véritable petits bijoux de kiosques vendant de la nourriture. Durant l’heure que j’ai marché dans la rue, je me suis arrêté un peu partout et j’ai rempli mon estomac de plein de chose en ayant absolument aucune idée de qu’est-ce que je mangeais (vive le fait de n’avoir aucune allergie). En fait, si ça sentait bon et si ça avait l’air bon au look, je l’achetais… Il y a un kiosque en particulier qui m’a fait une forte impression. Le cuisinier préparait quelque chose dans un immense wok. Je croyais que c’était du bœuf, pour ensuite penser que c’était du poulet et finalement y gouter et être complètement perdu… peu importe, l’important c’est que c’était délicieux.

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Le repas le plus mémorable restera celui que j’ai eu au restaurant Jonker 88, situé en plein cœur du Chinatown sur la très touristique Jonker street. Bon, j’ai du faire la file pendant plus d’une heure… à me faire frôler par les est! de chauffards malaysiens… avant de pouvoir commander et entrer à l’intérieur du resto, mais ça en a valu pleinement la peine. Que dire de plus que WOW… j’ai pris un Baba Laksa (il est possible de prendre des Laksa partout ailleurs en Malaisie, mais le Baba Laksa est différent). J’avais donc devant moi une soupe au lait de noix de coco très épicé, comprenant des pâtes, des crevettes, des boules de poissons frits, du pain très bizarre (enfin, je crois que c’était du pain) et une tonne d’autres éléments que je n’ai pas été en mesure d’identifier. Comme si cela n’était pas assez, j’ai aussi commandé Cendol, espèce de crème glacé/slush avec du fondant au chocolat dessus. Je voulais cela simplement comme désert, mais le plat était presque aussi gros que mon repas… on ne s’en plaindra pas… Au final, les 2 assiettes étaient vide… plus aucun liquide/solide… rien… tellement qu’ils auraient pu se servir des 2 assiettes tout de suite après tellement elles étaient nickel. Tout le long du repas, j’ai alterné entre le Baba Laksa (chaud et très épicé) et le Cendol (froid et très froid). J’avais donc les yeux qui pleuraient et le nez qui coulait… et la seconde d’après j’avais le cerveau complètement gelé et un glaçon qui pendait sur le bord du nez. Ajoutez à cela que comme dans la plupart des restaurants asiatiques, il n’y a pas d’essuie-tout… je donnais donc l’impression d’avoir fondu en larme en sortant de là.

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Au niveau gout, cette expérience fut un succès. Il ne reste plus qu’à voir si je passerais le test du temps. J’imagine très bien la réaction de mon estomac quand elle a vu les 2 plats que je venais de commander via le nouvel écran plat qui vient d’être installé dans la salle de contrôle de mon estomac et qui retransmet Live ce que mes yeux voient; ‘’WTF… Come On Nik… tu nous fais travailler jour et nuit depuis 2 jours à traiter des choses que nous n’avons jamais vu auparavant… mes gars sont complètement crevés et tu nous arrives avec 2 nouveaux plats bourrés de saloperies en même temps… le jour où je vais monter dans ton cerveau, parce que non je ne resterais pas toujours dans ce trou à ras qu’est ton estomac, tu vas voir de quel bois je me chauffe’’… ouais ouais… des menaces… pour l’instant aide moi à digérer et ferme la…

En cette journée pluvieuse, je quitte Melaka de reculons. Cet endroit possède un magnétisme bien à lui et est une escale à ne pas manquer pour tout amateur d’architecture patrimoniale, fervent d’histoire et glouton. Propagez la bonne nouvelle mes frères… et sœurs… euh… bon, il est temps que je m’achète un chapeau/casquette, je commence à délirer en raison des coups de soleil répétés…

Je serais resté plus longtemps à Melaka simplement pour essayer toutes les choses bizarres que j’ai vues dans les stands, mais comme il est difficile d’avoir plus de 5 repas par jour comme depuis que je suis arrivé ici, et que j’ai fait le tour des attractions en ville… j’ai besoin de changer d’air… et ce changement d’air a pour nom Kuala Lumpur…

P.S. I – Note intéressante… pour moi… donc complètement inintéressante pour vous, toutes les rues de Melaka sont à sens unique. Il faut donc avoir un bon sens de l’orientation et avoir le moindrement regardé comment se rendre à un endroit si on veut louer une voiture ou un scooter. Autrement, la balade risque d’être looooongue, vous allez être perdu assez vite et la destination finale pas nécessairement celle que vous vouliez.

P.S. II – Seul point négatif de Melaka, et ce n’est pas uniquement Melaka, mais bien généralisé à toute la Malaisie, les voitures se foutent complètement des piétons et rare sont les trottoirs. Gare à vos fesses quand vous marchez dans la rue…

P.S. III – Vous auriez de la misère à deviner qu’est-ce qui se trouve au milieu de la ville de Melaka, à l’endroit le plus stratégique… je vous le donne en mille; un Hard Rock Café… et moi qui pensais que tous ces restaurants avaient disparu de la surface de la Terre en même temps que les dinosaures…

P.S. IIII – Les gens sont complètement fou ici (Asie du Sud-Est). Dans la plupart des bâtiments, l’air climatisé est dans le TAPIS… vous pouvez à peine comprendre comment il peut faire froid. Tout un contraste avec la chaleur et l’humidité à l’extérieur. Bref, l’autre jour j’étais dans mon dortoir à travailler bien tranquillement… il y avait de l’air climatisé juste assez tempéré pour être agréable… puis la femme de ménage est entrée et a allumé le ventilateur… je l’ai regardé complètement abasourdi et je lui ai dit ‘’could you stop the fan please (pourriez-vous arrêter le ventilateur)’’… et elle m’a répondu ‘’but sir… it’s really hot here (mais monsieur… il fait vraiment chaud)’’… ce qui était complètement faux… bref, cette petite anecdote pour illustrer comment les gens sont tombés sur la tête.

P.S. IIIII – Il y a déjà quelques années de cela, alors que j’étais à terminer ma maitrise à l’université, mon mentor et ami Jacques Plante m’a recommandé une lecture qui a changé ma façon de voir les villes; ‘’Les villes imaginaires’’ de Italo Calvino. Ce tout petit livre de poche très facile à lire offre une vision différente des environnements urbains dans lesquels nous visons. Pourquoi je vous parle de ce livre, parce qu’il m’est revenu en mémoire à me promener dans Singapour et Melaka. Ce petit livre a eu une grande influence sur moi, je recommande donc cette lecture à tous… vous pourrez voyager sans quitter votre salon.

P.S. IIIII – En plein centre-ville de Melaka, on retrouve le nom de Québec City marqué en grosse lettre? Pourquoi?!? une image vaut 1000 mots…

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Épisode 29 – On TOP of Borneo

Octobre 2013

Après un bus interminaaaaaable de 10h (c’était sensé en prendre 7… je ne me plaindrais plus jamais des 3 petites heures de route à faire entre Québec et Montréal) en provenance de Semporna, j’arrivais finalement au Kinabalu National Park armé de mes nouveaux coups de soleil et du sel plein la tête… pas dans la tête… sur la tête… comme dans; j’ai pas pris de douche entre la dernière fois où j’ai été me baigner dans l’océan et ma ride de bus… bon, je crois que vous avez compris et vous vous en foutez un peu beaucoup…

Après m’être retrouvé la tête sous l’eau l’instant de quelques jours, je m’apprête à m’envoyer en l’air avec la plus haute (seule) montagne de Bornéo et incidemment la 2ème plus haute de toute l’Asie du Sud-Est… la plus haute se trouve sur l’ile de Papua du côté Indonésie, mais il est défendu de la grimper.

Franchement arrivé au parc, je me suis dirigé tout droit vers le bureau d’information pour réserver ma place afin de réaliser l’ascension de la montagne dès le lendemain matin. Arrivé quelques minutes avant l’heure de fermeture (18h), j’étais convaincu que toutes les places pour le lendemain allaient être déjà bookés. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que j’étais le premier et le seul à vouloir réaliser l’ascension en 1 jour le lendemain. Ce n’était pas moi qui allais m’en plaindre… le moins de gens sur la montagne, le mieux ce sera…

Après avoir rempli toutes les décharges qu’on me présentait… la montagne est dangereuse, vous montez à vos risques et blablabla et blablabla… on m’a dit de revenir au bureau d’information à 7h demain matin pour qu’on m’assigne un guide.

En 2 temps, 3 mouvement, je me dirigeais à une auberge qu’on m’avait recommandé un peu à l’extérieur du parc… parce qu’il est possible de coucher à la base du parc… si vous êtes millionnaires.

En prenant possession de mon lit dans le dortoir, j’ai fait la connaissance de Sarah (Britannique) et Anja (Allemande), 2 jeunes femmes qui voyageaient en Asie depuis quelques mois déjà. Disons que passer du temps en compagnie de charmantes jeunes femmes faisait contraste avec ma compagnie habituelle… un barbu chauve héhé… sans rancune Roark… tu sais que je t’adore… sauf quand tu bois trop de rhum.

Contrairement à moi, elles avaient booké un trip pour faire l’ascension du Mont Kinabalu en 2 jours et elles devaient commencer tout comme moi demain.

Fait cocasse; je crois que la très (trop) jeune fille qui travaille à l’auberge a un crush sur moi. Elle me fixe constamment et peu importe ce que je lui demande, elle a un rire nerveux comme une gamine… disons que ça fait bizarre.

MONT KINABALU; INFO PERTINENTES… ET INUTILES… moi je les trouve utiles bon…

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1er site de l’UNESCO de toute la Malaisie;

Distance à parcourir pour monter jusqu’au sommet – 8,7km allé

Hauteur (base de la montagne) – 1866m

Hauteur (sommet) – 4095m

Dénivelé à monter/descendre – 2329m (le sentier descend de 100m tout de suite après le départ)

Du haut de ses maigres 4095m, le Mt Kinabalu est très loin dans le palmarès des plus hautes montagnes au monde. Cependant, le dénivelé entre la base et le sommet, le place au 20ème rang des montagnes… ce qui n’est pas à négliger. Sur papier, une montagne peut-être très haute par rapport à la mer, mais son dénivelé peut-être ridicule… prenons l’exemple de beaucoup de montagne en Inde et au Népal, qui dépassent le Mt Kinabalu dans la liste des plus hautes montagnes au monde, où il est très rare que le dénivelé dépasse 1000m, même si les montagnes font 5000m et + (ces montagnes là sont des tricheuses…). Cela veux donc dire qu’elle est beaucoup plus coriace à vaincre que sa « maigre » altitude ne peut le laisser présager.

Alors que l’ile de Borneo est entièrement plate, le mont Kinabalu est entouré d’une jungle très dense. La végétation disparait peu à peu avec l’altitude pour faire place à du rock pur et dur dans les derniers 1000m, donnant à la montagne une apparence de bloque monolithique qu’on aurait déposé au milieu de nulle part.

En fait, je pourrais m’assoir toute la journée devant le Mont Kinabalu et ce serait une belle journée tellement elle est belle à regarder. Ajoutez à cela le mouvement improbable des nuages tout autour qui fait en sorte de constamment modifier le paysage et ça vous donne un panorama époustouflant.

FAUX DÉPART

L’amitié nouvelle que j’avais développée avec mes 2 cochambreuses aurait du en rester à une agréable soirée à jouer au carte, se raconter nos histoires de voyage et boire de la bière qui ressemblait beaucoup plus à du jus de lime. Or, Dame Nature avait prévu autre chose…

6h00 – L’heure du départ… la météo était affreuse; il pleuvait à siaux, le brouillard enveloppait toute la montagne, il ventait à écorner les bœufs et il faisait un froid de canard… tout cela à la base de la montagne… je n’osais pas imaginer ce que ça pouvait être sur la montagne et principalement au sommet.

La bonne nouvelle; en bookant ma randonné hier, on m’avait dit que si la météo n’était pas bonne, le départ serait reporté d’une journée… je me suis donc empressé de retourner dans les bras de Morphée.

Après un avant-midi de cul, la météo s’était finalement calmée. Tout comme moi, Anja et Sarah avaient réussi à reporter le départ de leur randonné au lendemain. Nous avons donc décidé de tuer le temps en allant faire un tour aux Poring Hotspring, afin de profiter des sources thermales et faire de petits trek tout autour. Il y avait notamment une canopy walk (promenade suspendu dans les hauteurs de la forêt) qui n’avait finalement de spectaculaire que son nom.

Coté positif du report de mon trek en raison de la mauvaise température, cela m’a permit de faire la connaissance de Jaime (28 ans, Britannique) avec qui j’allais faire équipe pour vaincre la montagne… et séparer les frais (guide, transport).

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« TIK TOK TIME VERY FAST »

Cette phrase toute simple, je l’ai entendu très souvent durant toute la journée que j’ai passé à taquiner la plus haute montagne de Bornéo… principalement lors de la descente. J’étais alors devenu une véritable loque humaine et je m’excusais constamment à mon guide pour la vitesse très lente (à mes yeux) à laquelle j’allais… il me disait alors « no no no… tik tok time very fast ». En effet, malgré le fait que j’avais fait tout le trek avec une paire de sandales de filles, j’étais revenu au point de départ en moins de 7h30… il faut normalement entre 9 et 10h au randonneur typique qui fait l’ascension en un jour.

Faire un trek avec des sandales de filles trop petites… WTF?!? Revenons donc à la veille de cette palpitante aventure.

Juste avant de me coucher, j’étais à finaliser mon sac à dos et à préparer tous mes trucs pour le trek, quand je me suis rendu compte que j’avais égaré mes bottes de montagnes. J’ai alors eu un flash; lorsque nous sommes parti des Poring Hotsprings, j’ai décidé d’enfiler mes flip flops et trainer mes bottes… je me suis ensuite assoupi dans le bus qui nous ramenait… pour me réveiller en sursaut alors qu’il s’arrêtait devant notre auberge… j’ai alors pris mon sac à dos et je suis sorti en vitesse… laissant mes bottes confortablement assises sur le siège arrière.

Oublier ses bottes de montagne dans un bus la veille de mon ascension du Mont Kinabalu… BRAVO CHAMPION. C’est le genre d’histoire qu’il est impossible d’inventer tellement ça a ni queue, ni tête. Mes 3 compagnons ont apprit beaucoup de jurons canadiens français à ce moment.

Il faut savoir que je voyag…ais avec une simple paire de flip flop et des bottes de montagne. Il ne me restait donc que la 1ère et il était hors de question de tenter l’aventure avec des souliers non fixés à mes pieds. Ajoutez à cela qu’il était 22h passé… donc aucune possibilité d’acheter/louer une nouvelle paire…

FUCK

Pourquoi je ne peux pas avoir des aventures qui vont comme sur des roulettes comme la plupart des gens… il faut toujours qu’il m’arrive quelque chose de complètement inattendu.

Alors que j’étais à faire une croix sur mon ascension du Mont Kinabalu, Sarah m’a proposé de prendre ses sandales. Après avoir pouffé de rire en m’imaginant monter une montagne en sandales et en me disant que c’était l’une des idées les plus folles que j’avais entendu… je décidé de les essayer.

Elles me faisaient à merveille… mis à part le fait qu’elles étaient au moins 2 pointures trop petites… faisant en sorte que tous mes orteils se retrouvaient en position très vulnérable devant les sandales et donc exposées aux « dangers » de la montagne. Elles avaient au moins l’avantage de répondre à un critère très important que mes flip flops ne remplissaient pas; elles étaient bien fixées à mon pied.

Je faisais donc face à un dilemme; ne pas monter la montagne ou monter la montagne en sandale au risque de me scraper les pieds et peut-être plus.

Mon désir de monter la montagne était plus fort que tout. J’ai donc décidé de tenter ma chance peu importe ce que ça m’en couterais… à noter que mes pieds et mes genoux ont tenté de me dissuader de me lancer dans l’aventure, mais bon… mon corps est une dictature et non une démocratie… c’est donc le duo cerveau/cœur qui prend les décisions et c’est sans appel.

En me voyant avec les sandales, Anja a pouffé de rire et m’a lancé; « If you go to the summit with those shoes, I’ll give you a foot massage (si tu vas jusqu’au sommet avec ces chaussures, je te ferais un massage des pieds) ». C’était tout ce qu’il me fallait pour me donner la petite poussé nécessaire… quel homme sensé aurait craché sur un massage des pieds fait par une superbe jeune femme…

Passons donc au programme principal… je sais que vous mourez d’envi de savoir si je me suis foulé une cheville ou mutilé un/des orteil(s). Ma gang de vous autres, vous ne changerez donc jamais…

6h30 – La température était parfaite. Après un petit petit déjeuner, moi et Jaime avons pris la direction du centre d’information afin de finaliser la préparation du trek. Ayant un peu beaucoup peur qu’on me refuse l’accès à la montagne avec ce que j’avais dans les pieds, j’ai fait tout en mon possible pour cacher les sandales; paire de bas, pantalon long et ne jamais me tenir trop loin du comptoir ou de Jaime afin d’éviter qu’ils puissent voir mes pieds. Ils n’y on vu que du feu…

On nous a ensuite attitré notre guide, un jeune malaysien de 20ans du nom de Wilfred… j’ai dit malaysien, pas as been acadien…

7h45 – C’est un départ. Les 5 premiers kilomètres d’ascension se sont donc déroulés à un rythme effréné dans la jungle. L’ascension était pénible et ne faisait pas dans la dentelle. Les sections planes étaient rares, voir inexistantes, ne laissant aucune chance pour le moindre repos… ça montait TOUT LE TEMPS. Tantôt le sentier était composé de marches très abruptes en bois, l’instant d’après c’était un champ de roches… tout aussi abrupte… et l’autre tantôt un sentier de terre… très abrupte… J’ai dit le mot abrupte… nahhhh. Bref, mon cœur a trouvé le temps long et la patate a pompée sans arrêt…

10h20 – Le campement de Laban Rata, l’endroit hors de prix où couchent les gens faisant l’ascension en 2 jours était désormais derrière nous… de même que la végétation, qui se faisait de plus en plus rare, laissant de grand pan de la montagne sur le rock tel un homme d’un certain âge ayant des cheveux tout le tour de la tête, mais pas au sommet. À partir de là, il restait moins de 3km à franchir…

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À partir de là, la montagne nous dévoilait ses plus beaux atouts et le spectacle était tout simplement incroyable… un paysage comme je n’en avais jamais vu auparavant… un véritable No Man’s Land… aucune végétation… seulement du rock… et Il fait un froid d’enfer gracieuseté du vent qui règne en roi et maitre sur cet endroit. Le sommet était maintenant à porté.

Rendu là, c’étais marqué suit et agrippe toi à la petite corde blanche; c’est ton chemin et ton assurance vie. En effet, la seule façon d’avancer… et éviter de se retrouver dans le fond de la vallée, était bien souvent de s’accrocher et se hisser avec la corde.

11h50 – Après avoir eu à franchir certaines sections très techniques, toute la montagne se trouvait désormais sous nos pieds. Le mont Kinabalu était VAINCU.

Congestionnée de touristes le matin, qui viennent voir le lever de soleil (principale raison de faire l’ascension en 2 jours), nous étions tout fin seul sur le sommet et il n’y avait personne d’autre à des milles à la ronde. Seulement moi, Jaime et Wilfred…

Autant j’adore le Népal et le Ladack (Inde), autant cette montagne se hisse maintenant au sommet des treks que j’ai pu faire dans ma vie. Les 3 derniers km avant d’atteindre le sommet volent le show. Oui, le panorama est super, mais c’est la montagne en elle-même qui impressionne.

L’ascension s’était bien déroulé… pour ceux qui ne s’en rappelle pas, je portais des sandales… je n’avais aucune difficulté à suivre le rythme de Jaime. Bien sur, le feeling était très bizarre… avec les pieds/orteils exposés, je devais être doublement vigilant pour ne pas m’estropier ou pire encore.

Il restait cependant de faire à rebours le sentier que nous avions arpenté lors de la monté… très beaucoup plus pas mal plus facile à dire qu’à faire… C’est effectivement à partir de ce moment que les choses ont commencé à se gâter pour moi et mes pieds/jambes.

Jaime avait alors disparu de mon écran radar assez vite, allant à un rythme infernal… un rythme qui aurait aussi été le mien si j’avais toujours eu mes bottes. Je suis donc resté avec le guide et l’état de mes jambes s’est rapidement détérioré. Toute la pression était maintenant sur mes orteils et je les scratchais souvent sur des roches. C’est donc devenu très pénible de marcher. Pour ceux qui ont déjà eu mal au pied, notre subconscient tente de compenser en changeant notre façon de marcher. Résultat d’un changement de démarches pour éviter de trop souffrir; les genoux en prennent pour leur rhume…

Après quelque temps, je descendais avec les genoux barrés (comme si j’avais des jambes de bois) puisque quand je pliais les genoux, je perdais l’équilibre et je manquais tomber. Je m’accrochais à tout ce que je pouvais pour ne pas me planter…

À mi-chemin de la descente, j’ai croisé Sarah et Anja qui montaient jusqu’à Laban Rata pour y passer la nuit. Quand je les ai vues, je me suis littéralement effondré. Elles ont donc pris le temps qu’il fallait pour me remonter le moral, Sarah tentant même de relâcher mes points de pression… ou quelque chose comme cela… truc de yoga chose machin. Je tiens donc à les remercier puisqu’elles ont été d’un très grand support moral.

J’ai donc continué la descente infernale. Même si je descendais comme un handicapé et que j’avais l’impression d’aller vraiment lentement, je n’arrêtais pas de dépasser des gens et mon guide n’arrêtait pas de me dire « slow slow… tik tok time very fast ». En langage compréhensif, il voulait me dire que malgré le fait que j’étais blessé et que je pensais aller lentement, j’allais malgré tout très vite…

Vous auriez du voir le regard des gens quand ils se rendaient compte que je ne portais pas des bottes, mais bien des sandales… Ils me fixaient ensuite droit dans les yeux et je pouvais voir leur visage plein de préjugés… et je les comprends très bien… j’aurais été à leur place et j’aurais fait de même…

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3h20 – De peine et de misère j’ai atteint le départ du trek. L’aventure est terminé. Résultat de la journée; 18km de marche en monté ou en descente constante et aucune cheville de foulée… cela tient du miracle.

Le guide m’a expliqué que normalement les gens qui font l’ascension en 1 jour partent entre 7h30 et 8h et reviennent entre 5 et 6h du soir… malgré le fait que je chaussais des sandales et que j’ai peiné lors de la descente. On ne parle pas ici de pieds de céleri puisque pour avoir la permission de faire l’ascension en 1 jour, il faut être en grande forme… le fait que nous ayons retranché plus de 1h30 au chrono normal est donc un bel accomplissement… surtout si on pense qu’on est resté une bonne demi-heure au sommet, au grand dam de notre guide qui nous pressait de redescendre, et qu’on s’est arrêté un peu partout pour prendre une tonne de photos.

I AM A LEGEND

En finissant ce trek, je crois affirmer sans trop me tromper que j’entre dans le livre des records du Mont Kinabalu comme étant le seul homme à avoir fait le trek avec des sandales… de fille… 2 pointures trop petites… Ce record devrait tenir trèèèèès longtemps…

Le trek terminé, c’était maintenant le temps d’évaluer les dégats…

De retour à l’auberge, j’ai retiré mes sandales pour trouver mes 2 pieds en sang et avec la chair à vif à certains endroits.

Est-ce que j’ai regretté mon choix de faire le trek en sandale? C’est malheureusement le prix à payer pour avoir vécu une aventure incroyable sur une montagne formidable. Si c’était à refaire, je referais la même chose… Je suis à finaliser l’écriture de l’épisode 4 jours plus tard et je marche encore comme un vieillard… mes genoux sont complètement détruits.

Il faisait super beau… en fait, on aurait difficilement pu demander une plus belle température… on a été très chanceux parce qu’en cette période de pré-mousson, il pleut presque tout le temps ces temps-ci et/ou le ciel et la montagne sont couverts de nuages… alors que nous avons eu juste assez de nuages pour bien meubler les photos, tout en ayant une vue dégagée de la vallée en dessous.

Le lendemain à Kota Kinabalu, j’ai recroisé Anja, qui revenait à peine du Mont Kinabalu (je leur avais prêté mon sleeping bag pour coucher au chaud dans la montagne… elle m’a dit qu’alors que tout le monde a gelé cette nuit là, elle et Sarah se sont réveillées en sueur tellement mon sleeping était chaud).

Elle m’a alors dit que le sujet de l’heure sur la montagne le soir où elles ont couché là-bas; « you’re quite famous right now up the mountain… there’s a story about a Crazy Canadian who went up and down the mountain in one day… in sandals (tu es maintenant très connu sur la montagne… il y a une histoire qui circule à propos d’un Crazy Canadian qui a réalisé l’ascension/descente en 1 journée… en sandales) ».

Je suis donc malgré moi devenu une légende… peut-être que si vous allez faire un tour sur cette montagne dans quelques années, mon histoire sera encore raconté … Peut-être même que l’histoire aura complètement changé, digne du téléphone arabe… le crazy canadian aura réalisé toute l’ascension sur les bras parce qu’il n’avait plus de bras… qui sais ahah

Bref, même quand je veux me la jouer low profile, je trouve le moyen de faire parler de moi et de faire les choses de manière peu conventionnelle.

La morale de l’histoire… du moins la morale que j’aimerais que vous tiriez de cette histoire… autre que de dire « t fou »… non… j’aimerais plutôt que vous reteniez que la vie n’est pas un film de Disney. Parfois des embuches viennent se mettre en travers de notre chemin… mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras. Il faut plutôt se retrousser les manches et aller au-delà des limites que nous aurions cru possible pour réaliser nos rêves. Je ne dis pas de monter une montagne en sandale… oh que non croyez-moi sur parole c’est tout sauf une bonne idée…

Accrochez-vous à vos rêves/ambitions quelque soit les embûches qui se profilent à l’horizon ou les gens qui vous disent que c’est impossible. Les sacrifices que vous allez faire vont paraitre dérisoires et ils seront vite oubliés, tandis que vos accomplissement tiendront pour toujours.

THE TEAM

From left to right; Jamey Storey, Nicolas Pare, Anja Thiele and Sarah Given

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INFO UTILE POUR RÉALISER L’ASCENSION DU MONT KINABALU

Il faut savoir que la plupart des gens qui se rendent jusqu’au sommet, je dirais un bon 95%, le font en 2 jours. Il y a un campement comportant plusieurs accommodations au 2/3 de la montagne, mais le prix demandé pour coucher là est EXORBITANT. C’est en fait la seule et unique raison pourquoi je désirais faire l’ascension en 1 jour. Or, le nombre de permis pour réaliser l’ascension en 1 jour est en quantité très limité.

Même si le sentier est très linéaire et qu’il faut vraiment faire par exprès pour se perdre (le sentier est linéaire), toute personne qui désire monter la montagne (1jour ou 2 jours) doit être accompagné d’un guide. Je déteste cette obligation puisque notre guide a été complètement inutile, parlant à peine anglais et ne nous expliquant absolument rien à propos de la montagne, de la faune et la flore. En plus, il n’était pas à nous guider en avant, mais blotti bien tranquillement derrière nous (le guide doit rester derrière la personne la plus lente). En fait, une fois le trek commencé, il n’y a aucune obligation du randonneur de rester avec son guide. Si le randonneur va plus rapidement que son guide il peut y aller par lui-même… ce qui est complètement ridicule et qui apporte encore plus d’eau à moulin qui veut que l’obligation d’avoir un guide soit simplement afin d’aller chercher le plus de cash possible dans la poche des touristes. En fait, le guide n’a qu’une véritable fonction; s’assurer que vous avez franchit certains endroits clés avant une heure précise. Autrement, vous aurez à rebrousser chemin…

Ceux qui voudraient réaliser l’ascension en 1 jour, vous n’avez qu’à vous présenter à centre d’information à l’entrée du parc la veille. Si vous êtes chanceux, vous aurez un départ le lendemain, au pire vous attendrez 1 ou 2 jours.

Cela vous en contera;

15rn (5$) – Entrée dans le parc

100rn (35$) – Permis pour monter la montagne

35rn (12$) – Transport pour se rendre jusqu’au départ du trek et revenir

128rn (40$) – Guide

Je ne sais pas pour vous, mais j’ai toujours trouvé drôle de devoir payer pour monter une montagne… ça revient à payer pour souffrir.

À noter qu’un maximum de 2 randonneurs peuvent partager un guide et le transport… cela coupe donc en 2 le cout de ces 2 éléments.

Pour ceux désirant faire l’ascension en 2 jours, et donc coucher au 2/3 de la montagne, il faut booker à l’avance via Sutera Lodge, la seule agence permise dans le parc (d’où l’explosion des couts… monopole). Vous pouvez toujours tenter de vous pointer à l’improviste dans le parc, mais ce sera beaucoup plus difficile. Peu importe, vous ne vous en sortirez pas en bas de 700ringet (donc plus de 230$) par personne.

Avis aux amateurs de sensations fortes; chaque année depuis bientôt 20ans se tient le « Climbathlon », une course qui regroupe les fous parmi les plus fous. L’idée consiste à monter la montagne jusqu’au sommet et la redescente le plus rapidement possible. Le gagnant de l’an passé à bouclé le tour en 2h30… pour vous donner une idée, il nous aura fallu un peu plus de 7h pour faire l’allé/retour. Voici le lien de l’évènement;

http://www.climbathon.my/

MATÉRIEL NÉCESSAIRE

1 jour;

– Vêtement chaud pour le sommet (tuque, gant, chandail long/manteau)

– Bottes

– Snack, repas et eau (il est possible de manger au campement, mais les prix sont ridicules… on peu par contre remplir sa gourde gratuitement)

– crème solaire, lunette, bandana… bref, choses pour se protéger du soleil

– Volonté, cardio et jambes

BILAN DE BORNEO

La Malaisie, et principalement l’ile de Borneo, ne sont pas des endroits qu’on entend beaucoup parler au Canada, mais ils gagnent définitivement à être découverts. Il y a quelque chose pour plaire à tout le monde sur cette ile; de la jungle à l’état pur avec des animaux comme on en voit nulle part ailleurs, une gigantesque montagne à conquérir… avec de bonnes bottes, des plages, des petites iles quasi désertes et des sites de plongé parmi les plus reconnu dans le monde. De plus, le peuple est hyper gentil et accueillant, mis à part dans les grands centres, il y une culture très intéressante et toujours bien vivante, on y parle une langue très amusante à apprendre, etc.

Arrivé à Bornéo le 6 septembre, je la quitte le 5 octobre… 1 mois… j’ai pourtant l’impression de n’avoir fait que gratter la surface des choses à faire sur cette gigantesque île. Bon, en ce qui concerne l’état du Sabah (Malaisie) et le Brunei, j’ai pas mal fait le tour… mais il reste tout l’état du Sarawak (Malaisie) et la province du Kalamantan (Indonésie) que je n’ai pas touchés et qui représentent plus de 75% de l’ile. J’aurais plus particulièrement bien aimé aller faire un tour à Miri et Kuching dans le Sarawak, notamment au Niah National Park et au Bako National Park, mais bon, dans la vie il faut faire des choix. Pour paraphraser mon buddy Roark; dans ce coin de l’Asie (Indonésie, Borneo, Philippines, bref les archipels), il n’y a aucun moyen de faire le tour de manière linéaire… chaque choix de destination t’ouvre une porte et en referme plusieurs. Cependant, pour ceux qui aimeraient visiter cette partie du monde, je crois que la meilleure manière de visiter Borneo serait d’arriver à Kuching, de traverser l’ile et de quitter par Kota Kinabalu… ou vice-versa.

J’espère que j’aurais réussi à vous faire connaitre un peu plus cette partie du monde qui gagne à être connu à travers mes humbles épisodes.

Next Stop; Manille et les Philippines…

Ce périple, je le commence seul… non je ne me suis pas chicané avec Roark, il est toujours mon best travel buddy. Pour ceux qui se sont attaché à ce curieux personnage, ne vous en faite pas, vous entendrez à nouveau parler de lui avant longtemps…

Bon… c ça qui est ça… Chow Bye Groupe

RENDONS GLOIRE AUX DISPARUES

Mes pieds ont passé d’agréable moment dans vous… je ne passerais pas par quatre chemin; JE VOUS ADORAIS. J’ai vécu une tonne d’histoires avec elles et j’avais l’intention d’en vivre encore beaucoup. Au fil des mois, elles avaient développé leur odeur bien particulaire qui faisait en sorte de les rendre uniques… Où que vous soyez, vous allez me manquer. J’espère juste que vous ne finirez pas dans les pieds d’un chinois… vous méritez bien mieux que cela.

Pictures / Photos; Nicolas Pare – Jaime Storey

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Épisode 28 – A taste of Paradise

SEMPORNA

Fin septembre 2013

Entre le moment où je suis parti de Sukau et l’instant où j’ai posé les pieds à Semporna, j’ai appris une chose; ne jamais plus faire confiance à quelqu’un pour me booker un billet d’autobus. Le gars qui nous a réservé les billets nous a pris un bus hyper luxueux qui nous a couté la peau des fesses… asiatiquement parlant.

Arrivé à Semporna… la ville en soit n’a absolument rien d’intéressant. On me dirait que c’est une ville indienne et je n’aurais aucune difficulté à le croire. Très étendue sur le rivage et composée d’une population très pauvre, le centre-ville, où tous les hébergements se trouvent, est un gigantesque attrape touriste; les chambres, la bouffe et la bière sont à des prix exorbitants… ajoutez à cela que l’endroit a été pris d’assaut par des australiens tout droit sorti de la puberté… ou pas encore sorti. En regardant certains d’entre-eux, j’ai l’impression que je pourrais être leur père. Tout cela pour dire que je déteste l’endroit.

Heureusement, nous ne sommes pas là pour visiter la ville, mais bien pour nous envoler (bateau) vers l’une… ou plusieurs, on verra bien… des petites iles paradisiaques qui forment l’archipel de Semporna à proximité. Composé d’une bonne douzaine d’iles à plus ou moins 1 ou 2 heures au large, l’endroit est reconnu comme l’un des plus beaux au monde pour la plongé sous-marine. De plus les îles ont tout pour être sur des cartes postales.

En plus de Semporna la ville, il est possible de séjourner sur les iles de Kapalai ($$$) et Mabul ($). Autrement, toutes les autres iles sont accessibles, mais il faut y faire des excursions d’un jour et retourner sur la terre ferme en fin de journée.

Le bijou de cet archipel a pour nom Sipadan. Une excursion d’un jour sur cette ile pour y faire de la plongé coutent par contre plus de 200$ et il faut réserver longtemps à l’avance (il est possible de trouver de la place à dernière minute en raison de désistement, mais ne comptez pas trop là-dessus ou ayez beaucoup de temps devant vous). Sinon, pour des gens recherchant la tranquillité… donc des iles désertes avec de belles plages et du bon snorkeling/diving, les îles de Sabuan et Maiga sont taillées sur mesure pour vous…

En soirée, nous avons fait la connaissance de Martin et Emma, un couple d’anglais en voyage depuis 6 mois. Nous avons passé une soirée haute en alcool.

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MABUL ISLAND

Dès le lendemain, je me suis réveillé à l’aube pour me diriger vers Mabul Island, petite île à 1 heure au large et invisible de la cote, puisque grosse que mon cul… donc très petite. Pour sa part, Roark voulait passer plus de temps à Semporna (hangover) et allait me rejoindre le dès le lendemain.

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Au premier coup d’œil, l’ile est très petite et semble remplie à trop pleine capacité de Resort de tout genre. Étant l’une des seules iles de l’archipel à pouvoir être habité, c’est un peu compréhensible. La plupart des bâtiments ne sont pas construits sur l’ile, mais sur des pilotis sur l’eau tout autour de l’ile.

Le Resort que j’ai choisi est super; océan s’étendant jusqu’à l’infini tout juste devant, personnel charmant, de la bouffe à volonté et parfaitement orienté plein Ouest… donc couché de soleil magnifique à prévoir. Aussi, si je voulais, je n’aurais qu’à retirer l’une des planches de bois simplement clouée qui représentent le plancher de ma chambre pour voir l’océan sous mes pieds héhé… mais bon, je me garde une petite gêne… pour l’instant.

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SNORKEL IN KAPALAI

À peine arrivé là-bas que je m’embarquais pour aller faire un trip de snorkeling à environ 1h de là près de Kapalai Island… île qui n’en est pas vraiment une puisque c’est essentiellement un gros banc de sable créé par l’homme… qui disparait complètement sous l’eau pas grande marée où avec des vagues intenses. Sur ce banc de sable on retrouve 1 ou 2 Resorts de luxe. Bref, pas le genre d’endroit que je peux me payer. Ma seule chance d’approcher cette ‘’ile’’ était donc avec un masque et un tuba.

Tout comme l’ile, le récif tout autour a été créé artificiellement. Pour ce qui aime voir des coraux de toutes les couleurs et plus beaux les uns que les autres, ce n’est pas l’endroit. En revanche, pour ceux qui voudraient voir une TONNE de poissons, c’est l’endroit où aller. J’étais littéralement entouré de sushis de toute sorte et toute grosseur; des plus minuscules, au plus gros… en permanence.

Je prenais un malin plaisir à nager à toute vitesse dans les bancs de poissons pour qu’ils se sauvent de tout bord tout coté. À un certain moment, j’étais complètement entouré de beaucoup de petits poissons… je n’avais alors qu’à bouger la main dans une direction pour que tous les poissons dans cette direction s’écartent. Une fois mon bras revenu le long de mon corps, les poissons reprenaient leur place… wow, j’ai du faire cet exercice un bon 10min tellement je m’amusais comme un petit fou. Il y avait aussi des espèces de poisson-oiseaux ou oiseau-poissons… bref, je ne sais pas. Ce que je sais c’est qu’ils sortaient de l’eau pour ensuite franchir 30-40m à toute vitesse et replonger dans l’eau.

Une fois revenu sur la terre ferme de ma petite ile, j’ai entrepris de faire le tour en compagnie de 2 jeunes allemands…

À un certain moment, j’ai voulu aller faire une trempette dans l’eau. Quand j’ai commencé à me baigner, il y avait déjà 2 enfants dans l’eau et très loin de moi… puis, ils sont venu me voir… et enfin je suis sorti de l’eau et ils m’ont suivit… pour que je réalise qu’ils étaient complètement nu… un garçon et une fille de 10-12ans. Vous auriez du voir ma tête lorsque j’ai réalisé qu’ils n’avaient aucun maillot; je ne savais plus ou regarder tellement j’étais mal. J’ai donc pris la poudre d’escampette assez vite.

Moins d’une heure plus tard, nous étions de retour à notre point de départ. Même si l’île est minuscule, elle regorge de trésors; que ce soit le village très rustique qui occupe le centre et environ le 1/3 de l’ile, les luxueux bungalows sur pilotis au large, comme on en voit dans les films, les fils d’électricité qui sont à hauteur d’homme… entk à ma hauteur d’homme… et dans lesquels je reste coincé, l’endroit n’est pas simplement une destination soleil. En fait, ce n’est pas une destination soleil puisque les plages sont très ordinaires… ceux cherchant une belle plage tranquille pour se baigner et prendre un bain de soleil devraient passer leur chemin. Par contre, c’est l’endroit tout désigné pour ceux désirant relaxer, faire du snorkeling et SURTOUT pratiquer la plongé sous-marine.

Voici donc quelques infos intéressantes… ou pas… c’est selon… à propos de Mabul island. Les Resorts de tout genre et pour tous les budgets… il y en a des TRÈS luxueux… comme on voit dans les films… de gigantesques complexes sur pilotis au-dessus d’une eau d’un bleu clair avec une multitude de poissons visible des passerelles. Un truc maison pour pouvoir entrer et circuler librement dans ces Resorts qui ont des gardiens à l’entrée (donc quand la passerelle sur pilotis touche terre); faire semblant de rien, ne pas leur demander si tu peux aller voir 5min, fermer ta gueule, marcher comme si tu savais où tu t’en allais et passer les gardiens… et vlan… te voila à te promener dans les Resorts luxueux. Ahhh, être un maillot de bain, pas de chandail, avec un masque de plongé sur la tête et des palmes dans les mains aide aussi à rendre le tout plus crédible…

Tous ces Resorts côtoient un très village de pêcheurs très pauvre. On aurait dit que la presque totalité de la population était constituée de jeunes de moins de 15ans. Où sont les parents?!?… aucune idée… tellement que j’ai pensé que cette ile pourrait en fait être un orphelinat; tu donnes naissance à un enfant non désiré, Mabul Island est là pour régler ton problème. Ajoutez à cela que cette population d’adolescents pré pubères est en nombre beaucoup trop important… en clair, il y a surpopulation. Un jour ou l’autre, ils vont avoir à prendre le taureau par les cornes et régler le problème… mais bon… c’est une autre histoire… relisez mes histoires sur l’Inde si vous voulez m’entendre parler de pauvreté…

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Après, il ne restait plus qu’à attendre le clou de la journée; le coucher de soleil. Le moment venu, j’étais au rendez-vous bien assis sur ma chaise au bout du quai. À ce moment, un très petit bateau est passé tout près devant nous. À peine hors de l’eau, il avait à son bord un jeune garçon… qui pagayait… est un très très jeune garçon… qui enlevait l’eau de l’embarcation avec un contenant en plastique. Je sais très bien que ces enfants sont surement hyper pauvre et que c’est la raison pourquoi leurs parents ne peuvent leur offrir un meilleur bateau… mais une partie de moi était jalouse et aurait voulu être l’un d’eux. Comme quoi, l’eau est toujours plus bleue chez le voisin (j’ai adapté le dicton à mes conditions de vie actuelle). Malgré la présence de nuages, qui m’ont empêché de voir le soleil disparaitre dans l’eau, ça en valait le coup. De toute façon, ce n’est que parti remise pour demain…

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Le lendemain matin à la 1ère heure, j’ai pris mon masque/tuba et mes palmes et j’ai entrepris d’aller faire du snorkeling par moi-même. En effet, la totalité des sites de snorkeling/plongé sur Mabul sont à au plus une centaine de mètres du rivage. Il est donc facile… pour une personne téméraire… d’y aller sans avoir à payer pour un bateau… ce qui me sauve au moins 15$ de la shot. En fait, la seule raison pourquoi je me suis précipité sur la bateau d’hier est parce qu’il allait sur une autre ile et que c’était très rare…

Après quelques minutes de marche, j’étais donc à nager au travers des bungalows sur pilotis. Au départ, je ne savais pas vraiment si j’étais dans un véritable endroit pour le snorkeling, mais après quelques minutes, 2-3 bateaux remplis de chinois sont apparus et ont commencés à faire du snorkeling à l’endroit où j’étais (j’ai appris par après que les meilleurs récifs sont au travers des bungalows… à l’endroit où je me trouvais).

C’était drôle à voir, alors que j’étais parti de la berge, tout seul et sans flotte… avec bien souvent les mains dans le dos (pas besoin de faire d’effort pour flotter, il faut simplement bouger les pieds pour se propulser), j’étais entouré de chinois qui se tenaient la main… parce que certains ne savaient pas nager ou avaient peur de l’eau… en groupe de 3-4 avec guides, flottes, bouées, etc.

Les coraux étaient encore une fois assez ordinaire, mais les poissons étaient encore au rendez-vous… en plus de tous ceux que j’avais déjà vu la veille, j’ai même eu la chance d’apercevoir 2 grosses tortues… et de les suivre pendant un très long moment. Je suis aussi tombé sur un groupe de barracudas (espèces de serpent des mers), un champ d’étoiles de mer qui allait jusqu’à perte de vue et un poisson tout jaune en forme d’épée.

Puis, après plus d’une heure dans l’eau, j’ai fait mon petit bonhomme de chemin jusqu’au rivage. J’ai du me perdre en chemin parce que je me suis retrouvé sur la portion de plage du village, rempli de bateaux de pêcheurs et de maisons de fortune. De là, il me fallait maintenant regagner mon Resort… plus facile à dire qu’à faire. Je n’aurais jamais cru pouvoir me perdre sur une ile aussi petite et pourtant s’est arrivé…

C’était surréel… je portais simplement un short, j’avais mon masque/tuba sur la tête et mes palmes dans les mains et je déambulais dans les ruelles du village alors que tout le monde me faisaient des signes de la main et voulait attirer mon attention…

Lorsque je suis finalement retourné au Resort, Roark m’avait rejoint… il avait une bien meilleure mine que lorsque je l’avais vu la dernière fois héhé…

S’en ai suivit une autre fin de journée tranquille à regarder un coucher de soleil… presque sur l’eau… maudit nuages grrr…

Après maintenant 3 jours et une bonne demi-douzaine de snorkeling plus tard, il y a 2 constats à faire. D’une part, même si j’ai vu des poissons magnifiques et que le paysage est digne de cartes postales, je suis beaucoup plus dans mon élément les 2 pieds dans des bottes puantes à monter une montagne. D’une autre, même si je n’ai pas vraiment les aptitudes nécessaires (je suis un nageur très moyen), je suis tout aussi casse cou dans l’eau qu’en montagne. Outre ma première sorti ou j’ai pris un bateau pour me rendre sur une autre ile, je me suis rendu tout seul comme un grand à tous les autres sites à quelques centaines de mètres au large autour de l’ile…  et ce, armé simplement de mes palmes et d’un masque/tuba… alors que tous les autres que j’ai vu s’y rendaient en bateau avec guide et flotte.

Une autre journée s’est écoulée à m’occuper comme je l’avais fait lors des précédentes… c’est donc dire me gaver dans le buffet à volonté de mon Resort, regarder l’océan en buvant du thé, aller faire du snorkeling quelque part autour de l’ile armé de mes palmes et de mon masque/tuba, faire un somme, remanger comme un ogre…

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Puis, il a fallu que je me résigne à quitter cette ile. J’ai donc pris le bateau pour retourner sur la terre ferme à Semporna… frisson de dégout. Bien que j’avais hâte de passer à autre chose, ce ne fut pas une mince tâche de quitter cette ile…

En arrivant à Semporna, on nous a dit que Mabul était une attrape touriste et que c’était très pollué… mais je n’ai rien vu de tout cela. Oui l’ile est remplie à trop pleine capacité de Resorts et de population locale, mais on s’en fou, nous n’allons pas là pour ça, on est là pour faire la farniente et/ou profiter des charmes de l’océan… et l’ile remplie amplement ces 2 critères.

Le fait demeure que je me trouvais sur une petit coin de paradis perdue au milieu de l’océan et que je n’avais qu’à aller au bout de la salle à manger de mon Resort et me pencher pour voir des poissons nager dans l’eau transparente, ou regarder droit devant et voir l’océan… océan tout d’abord d’un bleu clair sur quelques centaines de mètres, puis d’un bleu foncé jusqu’à perte de vue.

Cet endroit est tout simplement le paradis sur terre pour les plongeurs/snorkeleurs… bref, ceux qui aiment se mettre un tuba dans la bouche et braquer leur tête vers le fond de l’eau, ceux qui aime se mettre une grosse bonbonne sur le dos et s’habiller d’un one suit très moulant… et pour ceux qui cherchent une tranquillité certaine… ou une certaine tranquillité, c’est selon encore une fois.

Cependant, ceux qui recherche de belles plages pour faire du sunbathing ou pour se simplement se baigner seront très déçu… si vous êtes dans la dernière catégorie, ne vous inquiétez pas… je trouverais votre paradis très bientôt héhé…

Pour moi, c’est le plus bel endroit… paradis tropicalement parlant… où j’ai pu poser les pieds dans ma vie… point à la ligne… jusqu’à maintenant. Avec les Philippines qui s’en viennent dans peu de temps, je doute cependant que cela tienne très longtemps.

SENDING OUT AN S.O.S.

Le bateau et la promenade de 2h qui devait me ramener sur Borneo n’avaient à l’origine rien de bien attrayant. C’était sans compter les talents… inexistants… du pilote du bateau. À bord d’une petite chaloupe avec 2 touristes coréens… sans commentaire…

Donc, comme je le disais, MENTION SPÉCIALE au pilote du bateau qui a failli nous faire échouer à plusieurs reprise sur une multitude de haut fond (moins de 1m d’eau). La 1ère fois que c’est arrivé, je me suis dit ‘’bon, ça a bien l’air que c’est la route, qu’est-ce que je peux y faire’’. Puis, la 2ème fois, j’ai changé d’avis en voyant une demi-douzaine de chaloupe comme la notre passer quelques mètres à côté de nous à toute vitesse en évitant la zone à risque. Je me suis alors tourné vers le pilote et j’ai lâché un ‘’mais quel crétin’’ en français. Il m’a alors fait un sourire nerveux, du genre ‘’je vais lui faire croire que tout est sous contrôle, même si je suis dépassé par la situation’’. Le 4ème haut fond où nous nous sommes semi échoué était en fait un champ d’algue à perte de vue. On est resté immobilisé pendant un bon 15min alors que le crétin de pilote essayait tant bien que mal d’enlever les algues qui s’étaient enroulées autour des rotors du moteur. Pendant ce temps, les chaloupes nous passaient encore une fois à pleine vitesse à quelques mètres. À ce moment là, nous étions encore bien loin de Borneo et je commencais à m’imaginer des scénarios catastrophes du genre ‘’être pris au milieu de l’océan avec pilote plus con que con et 2 coréens avec les trop grosses valises qui roulent’’. Qui allaient passer par-dessus bord le 1er? En temps normal j’aurais répondu les 2 coréens, mais dans le cas présent, ils ne seraient pas mes 1ères cibles…

Puis, par je ne sais quel miracle, on s’en est sorti sain et sauf et on est arrivé à bon port.

Ce périple haut en couleur n’a pas seulement eu que des inconvénients. Le paysage était MAGNIFIQUE. J’ai pu admirer la superbe ligne d’horizon de Borneo, avec ses multiples petites montagnes, ses water villages un peu partout et sa jungle omniprésente. Il y avait aussi plein de maisons/complexes bâtis sur pilotis un peu partout au milieu de nulle part sur l’océan. On m’a par la suite raconté que ces maisons, et même parfois villages, sont occupés par des pêcheurs et que c’est leur maison. J’aimerais bien essayer l’instant d’une nuit, mais de vivre là c’est une autre histoire. Imaginez par tempête, grand vent, etc., quand ton seul moyen de transport est le bateau, bien souvent une petite chaloupe, et que la rive est à plus d’une heure.

DE RETOUR À LA RÉALITÉ

Bon, vous serez d’accord avec moi, je ne vous ferez pas trop pleurer en vous disant que je quitte cette ile paradisiaque pour retourner à ma réalité… de voyageur héhé. Je pose donc à nouveau ma maison sur le dos et je me dirige où le vent m’emportera… non, en fait, j’ai décidé de donner un petit coup de pouce au vent…

Une petite nuit à Semporna… frisson de dégout… et à la 1ère heure je prendrais un bus en direction du Mont Kinabalu, la cerise sur le Sunday de mon voyage à Borneo. De là, je finaliserais les préparatifs pour monter la montagne du même nom… qui pointe à plus de 4000m.

Roark n’ayant pas trop envi de s’attaquer au Mt. Kinabalu… je suis sur qu’il va finir par le regretter… je me sépare donc à nouveau de mon fidèle compagnon. Pour sa part, il a décidé de rester un peu plus longtemps sur Mabul afin d’y faire d’autres plongés… mais bon, je suis sur que nos routes vont finir par se recroiser avant longtemps…

P.S. – En allant manger dans un restaurant malaysien… j’ai eu de la misère à trouver un vrai restaurant malaysien avec des prix raisonnable, mais j’ai réussi… la jeune fille qui m’a servi m’a tendu un menu de touriste… en anglais. Je n’y comprenais rien moi qui est habitué à lire les indications en malay. Riz, pasta, egg (œuf), bread (pain), etc. ne me disait rien… J’ai donc demandé un menu en malay… la jeune fille était très surprise par ma demande… Enfin j’avais retrouvé mes repère; ayam (riz), mee (sorte de pasta), telur (œuf), roti (pain) etc.

Épisode 27 – Dans la jungle, terrible jungle…

OH OUiiiiiiiiiiii…. i i i i… AWIMBOWÉ

Bon, il n’y a pas de Lion dans la jungle de Borneo… mais c’est une jungle quand même bon…

RETOUR DU BRUNEI

À la fin de mon dernier épisode, je vous avais laissé tout de suite après avoir passé LES frontières pour revenir dans l’état du Sabah en Malaisie après un court séjour de 3 jours au Brunei… et un TRÈS COURT séjour de moins d’une heure au Sarawak.

L’idée était alors de regagner Kota K afin de planifier le reste de notre voyage ici. Avant d’y parvenir, nous avons fait un pit stop à Beaufort. Première ville d’importance rencontré après notre départ du Brunei, on s’y est arrêté en pensant qu’il y aurait quelque chose à faire/voir… mais ce n’était pas le cas…

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On a donc tué le temps en se trouvant un bar miteux vendant de la bière pas cher… après tout, on était revenu dans un état qui vendait de l’alcool, il fallait bien célébrer. De toute façon, il n’y avait rien d’autre à faire en attendant de prendre le train pour Kota K le lendemain matin, via la seule ligne de ferroviaire de l’île (entre Beaufort et Kota K).

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Avant de passer à autre chose, je veux juste être sur qu’on s’est bien compris concernant Beaufort… qui porte très mal son nom; ce n’est pas beau et il n’y a pas de fort… si vous allez un jour sur l’île de Borneo, passez votre chemin…

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KOTA K… ENCORE

Avec ce retour à Kota K, la ville peut officiellement entrer dans un club sélect des villes asiatiques que je considère comme étant mon chez moi. Pour être considéré comme tel, la ville doit répondre à certains critères. D’une part, je dois aimer l’endroit et être en mesure de m’imaginer y vivre. D’une autre, je dois y avoir séjourné plus d’une semaine… pas besoin d’être consécutif. Enfin, je dois y être allé plus d’une fois durant mon voyage. Elle rejoint donc les villes de Kolkata et Kathmandou.

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Les quelques jours que nous y avons passé ont été des journées de Geek à trier nos photos, écrire nos blogues respectifs, aller au cinéma et planifier le reste de notre voyage sur Borneo.

EN ROUTE VERS L’EST

Habitué depuis quelques jours au confort de notre chambre, à notre petite routine et à faire la grâce matinée… ce fut un très pénible retour dans la peau de backpackers pour aller prendre le bus à l’aube…

6 heures et des poussières très pénibles plus tard, nous étions à Sandakan…

Nous ne savions absolument rien à propos de cette ville avant d’y arriver. Rien d’autre si ce n’est que la ville a la particularité d’avoir le seul lien maritime (ferry) pour rejoindre les Philippines (tout pays entourant les Philippines confondus). Lors de notre arrivé sur Borneo, nous avions planifié de prendre ce ferry jusqu’au Philippines une fois notre aventure à Borneo terminée, mais bon… je ne sais pas si vous suivez les nouvelles internationales ces temps-ci… NON… eh bien moi non plus… mais on nous a informé qu’il y a eu une insurrection dans la région, et particulièrement la ville, où le ferry arrive au Philippines. Toute la zone est en proie à une terrible guerre civile entre les forces de l’ordre et un groupe de musulman séparatistes. Les tensions existent depuis plus de 50ans (ça on savait), mais il y a eu une recru d’essence depuis début septembre; on dénombre plusieurs morts et blessés sérieux et beaucoup de kidnapping. Bref, on a décidé de changer notre fusil d’épaule…

Nous avons donc été agréablement surpris de découvrir une petite ville très charmante. Ville côtière qui sur papier comporte autant d’habitants que Kota K, le centre-ville est plus petit que le Vieux-Québec. Le reste de la population est éparpillée dans les très laides et très américanisés banlieues tout autour.

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Aussi, contrairement à Kota K, qui a été détruit presque entièrement durant la guerre et ensuite reconstruit, Sandakan transpire l’histoire… elle a en effet été marquée au fer rouge par les évènements qui s’y sont passés durant la 2ème Guerre Mondiale … je parlerais un peu plus loin dans l’épisode.

Depuis notre arrivé sur l’île, on trouvait que tout était beaucoup trop chic’n swell; pas de pauvreté, les rues propres, les bâtiments bien entretenus, etc. La ville comporte un bon mélange de bâtiments historiques, de bâtiments crasseux et de bâtiments contemporains, ce qui fait en sorte de la démarquer complètement par rapport aux autres villes que nous avons pu voir sur Borneo jusqu’à présent.

Le meilleur moyen de qualifier cette ville en 1 mot serait d’utiliser le mot « ghetto »… pas dans le sens de « ne mettez pas les pieds là, c’est dangereux », mais plutôt dans le sens de « on voit que l’endroit a du vécu, tout n’est pas rose, mais les gens semblent heureux, hyper gentils et accueillants ». Ce qui aide à renforcer ma vision de Sandakan étant un ghetto est le fait que la plupart des bâtiments du centre-ville pareils. Ils ont cependant été approprié par les habitants depuis le temps ce qui les rends tous unique.

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En se promenant un peu, on a finalement découvert de la pauvreté en Malaisie… pas qu’on voulait en trouver absolument, mais bon… vous me comprenez. En marchant sur le bord de l’eau, on a aperçu un bidonville. Sans même se consulter, moi et Roark avons instinctivement changé de cap pour aller y faire un tour.

Je crois très sincèrement que nous sommes parmi les premiers touristes, sinon les premiers, à aller dans cet endroit. Pourquoi? Parce que de l’extérieur ces endroits semblent dangereux, ou à tout le moins pas vraiment sécuritaire. Pourtant, à la minute où on pose les pieds, les gens nous ont inondés de « welcome (bonjour) », « nice to meet you (content de vous rencontrer) », etc. Ils étaient simplement content de nous voir (ça paraissait sur leur visage) et le simple fait de les regarder et de leur répondre leur mettait un sourire fendu jusqu’aux oreilles sur le visage. C’est gens là sont sensés être les plus démunis de leur société, mais ils sont très riche de cœur…

En fait, le côté gentillesse peut s’appliquer à toute la population de Sandakan. Les gens sont tellement gentils avec nous ça na pas de bon sang. Peu importe ou on va, on reçoit de beaux sourire, des saluts de la main. Ce n’est pas complique, je pourrais m’installer sur le bord d’une rue toute une journée et ma journée serait superbe; les gens me salueraient et viendrais me parler. Le plus drôle ce sont les groupes de jeunes filles; elles nous regardent toutes gênées et nous demandent plus souvent qu’autrement la même question; « what’s your name (quel est ton nom) ». Une fois qu’on leur a dit Nicolas et/ou Roark, elles se mettent à rire entre elles comme si le plus beau gars de l’école au secondaire avait daigné leur parler.

En partant de là, j’ai demandé à Roark s’il aurait osé poser les pieds dans ce genre d’endroit sans être allé précédemment en Inde. La réponse fut tout autant immédiate que sans équivoque; NON… et je partage son avis. Pourtant, c’est ce genre d’endroit qui rend mon voyage si unique depuis le début.

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SEPILOK ORANG OUTANG CENTER

Le Orang Outang Center est une activité à ne pas manquer si vous êtes dans les environs de Sandakan. C’est en fait la 2ème activité la plus populaire de toute l’ile de Borneo. Cependant, on y écrit de séjourner à Sepilok, donc à proximité du Centre, et de ne pas perdre son temps à aller à Sandakan. Je ne sais pas qui a pu écrire cette connerie puisque Sandakan est une superbe petite ville.

En opération depuis 1964, le centre a pour but de soigner et réhabiliter les Orang Outangs trouvés blessés dans la jungle. Ce n’est donc pas un zoo à proprement parler puisque dès que ceux-ci sont complètement rétablis, on les retourne dans la jungle.

Le terme « Orang Outang » signifie « homme de la forêt » en Malay. À ce sujet, le seul terme « Orang » signifie « homme ». Il est très fréquent de voir ce mot écrit un peu partout (toilette, etc.). Au début, je trouvais cela un peu bizarre puisque pour moi Orang signifie automatiquement Orang Outang… mais bon… je m’accepte désormais comme je suis et je n’ai pas peur de le dire; JE SUIS UN ORANG.

Formant la 3ème espèce d’animaux ressemblant le plus aux humains (génétiquement parlant) après les chimpanzés et les gorilles, on retrouve les Orang Outang uniquement sur les îles de Sumatra (tout près d’ici en Indonésie) et Borneo (ici). Ils ont 2 bras hyper longs et musclés (qui peuvent atteindre 2,4m) et 2 jambes très fines et petites. Le plus impressionnant est le fait qu’autant les bras que les jambes ont des mains… ils peuvent donc manipuler les objets, etc. aussi bien avec les bras que les jambes… ce qui les rends hyper agile.

Pour la 1ère fois de ma vie, je m’en suis voulu de ne pas avoir un bon zoom sur ma caméra aujourd’hui. J’aurais bien aimé prendre des photos des visages de ces charmants demi-hommes.

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Au final, je considère cet endroit un semi attrape touriste; c’est un peu cher, tous les touristes sont cordés sur une rampe et attendent que les demi-hommes se pointent pour leur lunch à quelques mètres de nous… mais bon, ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de voir des Orang Outang de près.

Vous trouverez ci-joint le lien vers un vidéo que j’ai pris d’un Orang Outang me passant au-dessus de la tête… c’est une mère et elle a un petit dans ses bras… ahhh… et désolé pour le cadrage… l’écran de mon appareil photo est brisé depuis des mois. Je m’y suis habitué, mais cette fois-ci j’ai complètement raté mon coup;

WORLD WAR II PARK MEMORIAL

À notre retour, nous sommes passés par le WWII Memorial Park.

À quelques kilomètres à l’extérieur de Sandakan, les japonais avaient établi leur camp pour garder en captivité les prisonniers Alliées qu’ils avaient fait durant la 2ème Guerre Mondiale.

Alors qu’ils savaient pertinemment que ce n’étais qu’une question de temps avant que les Alliées reprennent possession de l’ile, les japonais ont pris soin de faire disparaitre le plus de preuves des atrocités qu’ils ont pu commettre durant leurs 4 années d’occupation avant de capituler l’ile. Ils ont détruit le camp de prisonniers et ont entrepris de faire marcher tous les prisonniers du camp jusqu’à Sarau, quelques 260km plus loin.

Il ne reste aujourd’hui presque plus rien du camp. Cependant, un parc a été aménagé et rempli très bien sa tâche d’éduquer les gens à propos de ce qui s’est passé là-bas, afin de ne pas oublier pour que pareille chose ne se reproduise jamais.

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DEATH MARCH

Voici donc un peu de détails concernant les atrocités qui se sont passés sur l’ile de Bornéo sous l’occupation Japonaise pendant la 2ème guerre mondiale.

En 1942, après avoir envahi Singapour, les japonais ont transférés quelques-uns des prisonniers de guerre (communément appellés POW – Prisoners Of WAR) qu’ils y avaient faits (principalement des australiens et des britanniques) au Nord de l’ile de Bornéo, plus précisément à leur camp de Sandakan… donc où je me trouve présentement.

Début 1945, alors qu’ils commençaient à sentir la soupe chaude, en d’autres mots quand ils savaient pertinemment que ce n’était plus qu’une question de temps avant que les Alliées ne les délogent de Bornéo, les japonais ont entrepris de faire le ménage.

Janvier 1945 – La 1ère marche – Ils ont entrepris de faire marcher 470 prisonniers, sélectionnés parmi les prisonniers les plus en forme dans le camp, de Sandakan à Ranau, ne leur donnant que 4 jours de rations. Le trajet pris 9 jours aux prisonniers. Ceux qui ne pouvaient pas avancer à un bon rythme étaient exécutés sur le champ. Une fois rendu à Ranau, les survivants de la marche ont été ont été laissés pour mort dans un camp au pied du mont Kinabalu (montagne de plus de 4000m).

Mai 1945  – La 2ème marche – 540 prisonniers ont été sélectionnés dans le camp de Sandakan pour marcher jusqu’à Ranau. Ayant encore une fois 4 jours de ration, la marche dura 26 jours…

Juin 1045 – Les 250 prisonniers toujours en vie à Sandakan ont tous été convié à entreprendre la même marche jusqu’à Ranau. Avant le 50ème kilomètre, il n’y avait plus aucun survivant…

À la fin aout, les 38 prisonniers ayant survécu aux 2 premières marches et qui étaient alors laissés pour mort à Ranau ont finalement été exécutés.

À la fin de la guerre, de tous les prisonniers de guerre qui avaient été incarcéré au camp de Sandaka, seulement 6 étaient toujours en vie… parce qu’ils s’étaient échappés à un moment ou à un autre lors des marches ou de l’incarcération à Ranau. Au total, 2345 prisonniers de guerre ont été tués durant leur détention à Borneo… Ils sont aujourd’hui commémoré au cimetière que nous sommes allé visiter sur l’île de Labuan (voir épisode 25). Toutes ces atrocités ont été commise alors que la Convention de Genève avait déjà été signée… convention qui vise à protéger les prisonniers de guerre.

Autrement, d’autres endroits à proximités de Sandakan et chargés en histoire méritent le déplacement…

Une visite au cimetière japonais vaut le détour. Non seulement ils ont une manière propre à eux de faire leur tombe, mais aussi le cimetière est gigantesque et on a une superbe vue de la baie de par sa position sur de petites collines surplombant la ville. Attention; si vous décidez de vous aventurer dans les profondeurs, vous feriez mieux de laisser des traces derrière vous pour retrouver la sorti. Croyez-moi sur parole…

Mémorial chinois faisant référence au massacre de centaine de civils chinois par l’armé japonaise le 27 mai 1945. Nous n’avons pas été en mesure d’en savoir plus à propos de cet évènement, mais nous présumons que juste avant de quitter Sandakan avec les prisonniers de guerre, les japonais ont surement fait un « grand ménage » de la population afin d’éliminer les traces.

Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur l’occupation japonaise de Bornéo, voici le lien vers un très bon livre en version PDF; http://www.dva.gov.au/aboutDVA/publications/commemorative/sandakan/Documents/sandakan_book.pdf

LA RIVIÈRE KINABANGAN

Nous quittons donc Sandakan après y avoir passé 3 belles journées. L’endroit ne passera pas à la postérité comme étant un endroit magique, mais il est certainement à considérer pour quelqu’un qui s’aventure dans l’Est de l’ile de Borneo. De part son centre-ville charmant, ses nombreux monuments commémoratifs de la WWII et le centre d’Orang Outang, cette ville a quelque chose pour plaire à tous.

Direction Sukau…

Les bus ne se rendant pas directement dans ce village, nous déposant plutôt quelques 40km plus tôt, on nous a référé à un dénommé Mr. Choi, qui opère un service de transport illégal entre Sandakan et Sukau…

Bien que le tout nous semblait un peu louche, nous avons quand même décidé d’appeler ce type. Quelques minutes plus tard, tout était réglé; il allait venir nous chercher directement à notre hôtel et nous aider à sélectionner un endroit où demeurer une fois rendu à Sukau… pour un prix légèrement inférieur à ce que cela nous aurait couté d’y aller en bus.

Il aurait été hyper facile de booker un trip tout inclus de 2 ou 3 jours à partir de Sandakan… il en pleut… mais qui dit « trip tout inclus », dit $$$… et $$$ va à l’encontre du code d’honneur non écrit de tout backpacker venant du Backpackistan (ce n’est ni un pays, ni une religion… c’est à quelque part entre les 2); un vrai bon backpacker ne doit pas se laisser tenter par la facilité et incidemment $$$, il doit plutôt tenter par tous les moyens de faire l’aventure par ses propres moyens et en dernier recours… je dis bien DERNIER RECOURS, c’est donc dire après avoir TOUT TENTÉ… il pourra se résigner à faire affaire avec une agence offrant des tours organisés sans que son Honneur n’en soit affecté.

Ne restait plus qu’à attendre l’heure prévue le lendemain et espérer que le type se pointe… j’ai appris à la dur que quand quelque chose semble trop beau en Asie, c’est que c’est trop beau et qu’il y a anguille sous roche… Laissons la chance au coureur et jugeons par la suite…

Avance rapide jusqu’au moment où Mr Choi devait nous ramasser…

À l’heure précise, le gars s’est pointé. Mr Choi était complètement différent de ce que j’avais pu m’imaginer. On m’avait dit qu’il s’occupait d’un service de transport illégal… je m’attendais donc à voir un gars un peu amoché par la vie dans une voiture un peu louche…

J’avais devant moi un gars tout souriant, semblant plus inoffensif qu’une mouche… dans un minivan familial flan ban neuf. En discutant un peu avec, on a compris que Mr. Choi était en fait l’un des habitants de Sukau… nous l’avons d’ailleurs rebaptisé le Seigneur de Sukau…

Le très petit village de 1300 habitants qu’est Sukau se situe le long de la rivière Kinabatangan, une rivière d’une couleur brun-chocolat… donc tout sauf bleu clair, la 2ème plus longue rivière de la Malaisie. Après avoir marché tous les environs, on se demande bien où peuvent se trouver les 1200 autres habitants… ils ont peut-être compté les Orang Outangs et autres animaux dans le décompte…

Ce village est l’image que je me faisais de la Malaisie avant d’arriver sur Borneo; c’est rural et en plein milieu de la jungle… tout le contraire des endroits où nous sommes allé jusqu’à présent; comprendre Sandakan, Kota K et Labuan.

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Pourquoi être venu ici… surement pas pour son climat, puisque c’est l’un des endroits les plus humides où j’ai pu aller dans ma vie. NON… c’est plutôt parce que l’endroit est réputé comme étant un incontournable pour tous ceux qui veulent voir la jungle, et incidemment les animaux qui l’habite, de Borneo; un véritable zoo à ciel ouvert où les humains et les animaux cohabitent. On y retrouve des Orang Outangs, des Singes Proboscis (ils ont le nez en choux fleur comme Robert Charlevoix… vous savez un nez d’ivrogne…) et des serpents… notamment de gros pitons. Les plus chanceux auront aussi la chance d’admirer des Éléphants Pigmés (j’imagine qu’ils sont plus petits) et/ou des Rhinocéros de Sumatra (il y a 5 espèces de rhinocéros dans le monde et celle-ci est la plus ancienne et la plus petite). Ahhh aussi… j’oubliais de vous mentionner que toute la rivière Kinabatangan est INFESTÉE de crocodiles d’eau salée.

Fait un peu comique… c’est assurément l’endroit depuis le début de mon voyage où je suis le plus à risque en ce qui concerne la malaria (piqure d’insecte) puisqu’ils sont en très grand nombre ici. Fait un peu pas du tout comique… je me suis débarrassé de mon filet à moustique (vous savez le cossin que vous mettez au-dessus du lit pour vous protéger des moustiques quand vous dormez) il y a 1 semaine puisque je ne m’en étais encore jamais servi et qu’il prenait beaucoup de place dans mon sac… Autant vous dire que j’ai recommencé à prendre mes pilules contre la malaria illico…

Ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas en reste… j’ai bien l’intention de vous raconter l’aventure… en fait, c’est beaucoup mieux pour vous puisque moi j’ai du attendre entre le moment où j’ai écris ces lignes et où j’ai vécu l’aventure… tandis que vous, vous n’avez qu’à passer au prochain paragraphe… gang de chanceux.

LES YEUX RONDS COMME DES 30 SOUS

À notre premier soir à Sukau, nous avons booké une balade en bateau… de nuit. C’est en effet le meilleur moment de la journée… nuit… pour apercevoir les pas très gentils mammifères tout droit sorti de l’ère préhistorique que sont les crocodiles… et de s’offrir une petite frayeur… mon guide et les gens rencontrés nous ont mentionnés que c’est une expérience unique en raison de tous les bruits étranges qui peuvent mettre nos sens en alerte.

Moi et Roark étions donc embarqués dans une petite chaloupe en compagnie du conducteur et du guide/teneur de lampe… appelons-le Boris… le gars le plus important sur la planète pour les 2 heures prochaines heures de notre existence.

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Tout de suite en partant, le guide nous a dit sur un ton très sérieux « don’t worry guys, crocodiles are vegetariens (ne vous en faites pas les gars, les crocodiles sont végétariens) ». Ben oui toué… as-tu vu la belle poignée qu’on vient de m’installer dans le dos. Comme si ces mammifères avaient survécus durant des milliers d’année, alors que la très grande majorité des espèces autour d’eux disparaissaient tour à tour, en mangeant des algues, etc.

Avant même d’avoir aperçu un animal, l’expérience était déjà unique; sur une chaloupe, à voguer sur une rivière infestée de crocodiles, de la jungle partout autour de nous sur les 2 rivages, un ciel étoilé sans nuage, le bruit des animaux tout autour de nous et une obscurité TOTALE. Contrairement à la totalité des aventures que nous avons faites jusqu’à maintenant, notre champ de vision était restreint à l’endroit où pointait Boris… tout le reste était enveloppé par l’obscurité. Le feeling est difficile à décrire; un mélange de peur de ne pas savoir qu’est-ce qu’il peut bien y avoir à quelques mètres de moi et une soif d’aventure à combler (oui oui, j’ai toujours une soif d’aventure à combler). Juste cela rendait l’expérience unique et valait le prix que nous avions payé.

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Durant les 2 heures qu’a duré notre balade, à tout moment le bateau s’arrêtait à proximité ou directement en-dessous d’arbres remplis à craquer de singes de toute sorte. On aurait dit de véritables hôtels pour singes où chaque famille avait sa branche bien à elle. L’un de ces singes était particulièrement amusant; quand le gars pointait le faisceau de lumière en sa direction, il faisait un signe de la main en voulant dire « eille le cave, j’essai de dormir… ». Bon, je dois avouer que je trouvais cela très drôle, mais que si j’avais été à la place de ce singe, j’aurais probablement sauté dans le bateau pour faire connaitre mon mécontentement.

Quelques minutes plus tard, un premier… et dernier… crocodile se pointait à une dizaine de mètres de nous et faisait son petit bonhomme de chemin sur la rivière. Après l’avoir observé nager pendant quelques secondes, il a décidé que s’en était assez cette foutu lumière qui l’éblouissait et il a plongé… disparaissant définitivement de notre champ de vision. À ce moment là, mon cerveau à comme réalisé que j’étais dans une très petite chaloupe au beau milieu d’une rivière infesté de crocodile… en pleine nuit. J’ai alors commencé à avoir la chienne au point où j’ai souhaité que l’activité se termine au plus sacrant. Ma crainte était surtout que les crocodiles attaquent le fond du bateau… mais cette crainte était infondée puisque je n’ai jamais entendu parler d’un crocodile qui était capable d’attaquer à la verticale… donc en remontant du fond de l’eau… je ne suis pas un expert, mais je crois qu’ils attaquent toujours à l’horizontale… peu importe, j’ai décidé de rentrer mes bras à l’intérieur du bateau, de déporter tout mon corps vers le milieu de l’embarcation et de mettre mes pieds sur le siège d’en avant… moi avoir peur… nooooon.

Plat de résistance de la balade, la chaloupe s’est immobilisée en-dessous d’un gros arbre qui se trouvait en porte-à-faux au-dessus de la rivière. Une fois le moteur du bateau coupé, Boris nous a expliqué que cet arbre était le repère d’un énorme Piton… À la minute où j’ai entendu le mot Piton, mon cerveau s’est mi à s’emballer; Piton (énorme serpent) + Arbre plein de feuilles (repère du Piton) + chaloupe immobilisée en-dessous de l’arbre + moi dans la chaloupe + incapable de voir au travers du feuillage = c’est officiel, je vais servir d’encas de début de soirée à ce serpent…

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Il ne s’est malheureusement (heureusement) pas pointé… onnnn.

Décompte final; nous avons vu une tonne de chauve-souris… dont un immense nid et quelques-unes qui ont tentées de jouer au kamikaze en fonçant sur notre bateau… une bonne cinquantaine de singe (que ce soit des Macaques ou des Singes Proboscis), 1 crocodile, plusieurs crocodiles invisibles (à tout moment Boris nous pointait un crocodile, mais il était impossible pour moi et Roark de le voir), 1 très beau hibou et 2 très beaux et très petits oiseaux qui avaient un battement d’aile vraiment spécial.

Si vous passez un jour par Borneo, il vous faut à tout prix faire un trip de bateau sur la rivière Kinabatangan la nuit. L’expérience est unique et même si vous ne voyez pas beaucoup d’animaux, la balade va stimuler votre imaginaire et juste cela vous fera vivre des sensations fortes. Durant toute la balade, j’avais les yeux ronds comme des 30 sous et tous mes sens étaient en alerte.

À LA POURSUITE DE MARLON BRANDO

Dès le lendemain matin à l’aube, soit à peine quelques heures après notre balade nocturne, nous étions de retour dans le petit bateau pour faire une autre croisière… cette fois, on y voyait clair; le meilleur moment pour y observer les singes, les oiseaux et les serpents. Dès les premiers instants, le pilote du bateau nous a fait pénétrer dans l’un des affluents de la Kinabatangan, une rivière très étroite, jonchée d’arbres morts, etc. Le pilote faisait preuve d’une grande dextérité en contournant chacun des obstacles avec soin… parfois, il y avait à peine de l’espace pour l’embarcation et il trouvait malgré tout un moyen de passer.

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Encore une fois, mon imagination fonctionnait à plein régime; cette fois, je me croyais en plein milieu du film Apocalypse Now à remonter la rivière, en compagnie de Martin Sheen et Lawrence Fishburne, afin de retrouver Marlon Brando. À tout moment, je nous imaginais passer en-dessous d’un avion écrasé sur les berges ou encore nous faire pilonner par une pluie de flèches sorti de nulle part. Ne manquait plus qu’une trame sonore composée du Best Of de Pink Floyd et des Rolling Stones et le tout aurait été parfait.

Alors qu’hier nous avions entrevu quelques secondes un crocodile de loin, ce matin nous sommes tombé face à face avec l’un de ses frères à seulement quelques mètres devant nous. Sa démarche élégante, à zigzaguer dans l’eau, ses écailles dorsales pointées vers le ciel tels des couteaux et son regard vif ne pouvait faire autrement que forcer notre admiration… et faire trembler légèrement mes jambes. Puis, il a disparu… nous étions cette fois à la lumière du soleil, j’ai eu le même genre de feeling qu’hier; je suis dans une boite de conserve flottante… dans SON territoire.  Pour ajouter à ma nervosité, le guide nous disais au même moment de rentrer toutes les parties de notre corps à l’intérieur de la limite du bateau… c’est fait Chef.

Alors que la rivière était pleine de crocodiles, les arbres fourmillaient d’animaux. Au final, nous avons vu 1 bébé crocodile, 2 ou 3 crocodiles adultes, quelques oiseaux exotiques et une bonne trentaine de singes de toute sorte. Encore une fois, ce fut une expérience mémorable.

Fait très cocasse… en revenant de notre croisière, le manager de notre campement est venu me voir tout gêné pour me demander si j’étais un acteur américain. Il m’aurait apparemment vu dans un film ou une émission télé il y a peu de temps héhé. En racontant l’histoire à Roark, il m’a dit qu’il comprenait très bien l’impression du manager puisque lui-même trouvait que j’avais des ressemblances avec l’acteur Damian Lewis, vedette de la série « Homeland » et de la très bonne télésérie « Band of Brothers ».

ILS DANSENT AVEC LES SINGES

Pour clore en beauté notre périple à Sukau, nous avons décidé d’aller faire un trek dans la jungle à proximité du village… sans guide. La randonnée était sans histoire, voire très plate, jusqu’à ce que nous arrivions à la lisière de la jungle… là où la  jungle a été coupé pour faire place à une plantation de palmiers entourée d’un ruisseau et de fils de fer électrifiés…

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À ce moment, nous avons commencé à voir les arbres bouger et à voir voler des singes au-dessus de notre tête… ils se sont alors regroupés un peu plus loin dans la jungle et ont commencé à crier… probablement un moyen de défense. À ce moment, je ressentais une certaine excitation, mélangée avec un peu de peur.

TOUT N’EST PAS ROSE À SUKAU

Comme mon sous-titre l’indique, il n’y a pas que de bons côté à Sukau. Comme à beaucoup d’endroit en Malaisie, le principal moteur économique de la région est l’exploitation de l’huile extraite des palmiers. Or, afin de combler le besoin grandissant de la demande, on coupe la jungle coupée au profit de nouvelles plantations de palmiers. Mis à part sur le bord des cours d’eau, où la jungle est essentielle pour faire vivre le 2ème moteur économique de la région, j’ai nommé le tourisme, la jungle est appelé à être remplacé par des plantations. Quel est le problème? Eh bien, la faune (animaux) que l’on retrouve dans la jungle peut difficilement vivre dans les plantations; mis à part les petits rongeurs, les oiseaux, les serpents et les lézards, les plus gros mammifères tels que les singes, les éléphants et les rhinocéros ne peuvent vivres dans pareil endroit. À court terme, les locaux se réjouissent puisque tous ces animaux « s’entassent » en bordure des cours d’eau, ce qui fait la joie des touristes… mais à long terme cela aura des conséquences néfastes et irréversibles.

C’est déjà l’heure de plier bagages après avoir passé seulement 2 jours ici. On aurait bien voulu rester plus longtemps, parce que l’endroit est intéressant et que ce n’est pas cher, mais l’humidité… et surtout la quantité industrielle de moustiques et de fourmis PARTOUT (même dans nos lits…). Cela fait en sorte qu’on veut partir A.S.A.P.

Le plan pour demain est donc de se réveiller tôt, de déjeuner en vitesse et de se rendre jusqu’à l’intersection de la route principale reliant Kota Kinabalu/Sandakan à Semporna, notre prochaine destination, afin d’attraper un bus en faisant du pousse. Reste à savoir combien de temps on va poiroter le long de la route…

Jusque là, portez-vous bien…

P.S. I – Même si ça fait maintenant plus de 2 semaines que je suis en Malaisie et que je me trouve presque quasi continuellement à proximité de l’océan, les occasions de s’y baigner ne sont pas très nombreuses. En effet, rare sont les fois où j’ai vu des plages depuis quelques temps. Il faut bien souvent prendre un bateau vers les petites iles qui sont disposées par-ci par-là à proximité de la cote pour profiter un peu de l’eau tempéré…

P.S. II – Roark étant un fumeur à temps partiel, depuis que nous avons séjourné à Sukau et que j’ai aperçu une affiche pour inciter à arrêter de fumer avec TAK NAK écrit en grosses lettres (je présume que cela veut dire LA CIGARETTE TUE), je n’arrête pas de lui dire ces 2 mots à chaque fois qu’il se roule une cigarette.

P.S. III
Kota K entre dans mon livre des records pour le plus grand nombre de films que j’ai pu aller voir au cinéma dans une seule ville en Asie. C’est fou comme durant les 6 premiers moi je n’ai rien vu de nouveauté cinématographique excepté 2 films à Kathmandou et en l’espace de 2 semaines, j’aurais vu tous les films américains/européens possible.

Pour les intéressés, voici la note que Roark et moi avons donnée aux films que nous avons vus à Kota K (note sur 5 et total sur 10)

Jobs – 3,5 – 4 (7.5)
Riddick – 4 – 3.5 (7.5)
Frozen Ground – 3 – 4 (7)
Immortal blablabla of Bones – 2 – 2.5 (4.5)
We’re the Millers – 4 – 4 (8)

RIPD – 3 – 4 (7)
Malavita – 4.5 – 4.5 (9) – À NE PAS MANQUER
2 Guns – 2 – 2 (4)
Prisonners – 4.5 – 4.5 (9) – À NE VRAIMENT PAS MANQUER

Épisode 25 – Borneo Express

Septembre 2013

SEE YOU… NOT SOON… INDIA

Après plus d’une semaine à végéter à Manali (Nord-Ouest de l’Inde), je me suis finalement résigné à prendre un bus de nuit… à la dernière minute… j’ai fait un acte de foie envers les transports en commun indien en espérant qu’il n’y ai pas de pépin… pour me rendre jusqu’à Delhi (frisson dans le dos) en vue d’y prendre l’avion qui allait enfin de faire déguerpir de l’Inde POUR DE BON…

D’une durée théorique de 14h, il m’en aura fallu moins de 11 pour atteindre l’objectif. En d’autres mots, le conducteur était un vrai MALADE. Autant j’étais toujours d’un calme olympien depuis mon arrivé en Inde, ayant accepté que je n’étais pas à l’abri d’un accident, loin de là, autant j’avais une maudite chienne dans ce bus. Je trouvais cela complètement ridicule d’avoir un accident à la veille de mon départ. Tout s’est heureusement bien passé… mais je ne prédis pas une très longue vie à ce jeune conducteur…

Arrivé à Delhi, j’ai complètement évité la ville… merci métro… pour me diriger directement à l’aéroport. Arrivé là-bas à 7h du matin, j’ai attendu qu’on procède à l’embarquement de mon vol dans le lobby jusqu’à 17h… l’une de mes plus belles journées héhé.

Un premier vol sans embuche et je me retrouvais désormais dans le gigantesque aéroport de Bangkok… pour 6h… en plein milieu de la nuit.

Afin d’économiser 300$, vous seriez prêt à faire quoi? Sachez que pour ma part, je suis prêt à prendre 2 billets d’avion au lieu d’un seul. En clair, j’ai booké un vol Delhi-Bangkok et un autre Bangkok-Kota Kinabalu via Kuala Lumpur. En très clair, arrivé à Bangkok, je n’avais pas la possibilité de faire un transfert… donc de rester dans le terminal. J’ai plutôt du passer par la douane, pour ensuite récupérer mon sac et rentrer à nouveau dans le terminal. C’est le prix à payer pour sauver 300$… pas si mal.

1:00 – Aéroport de Bangkok
J’étais alors incapable de dormir même si j’en avais très envi… mon cellulaire n’avait plus de batterie et je n’avais pas passé l’enregistrement. Je risquais donc de rater mon vol, 5h plus tard, si je passais tout droit (une fois l’enregistrement passé, il n’y a plus de problème puisque si tu ne te pointes pas à la porte au moment de l’embarquement, ils appellent ton nom à l’intercom). Il me fallait donc rester éveiller encore 2 petites heures le temps que mon vol soit appelé à l’enregistrement.

J’ai donc tué le temps en m’offrant des sushis. C’est le 1er repas que je mange autre que du végétarien depuis 6mois. Un vrai délice; des sushis qui semblaient être frais, du wasabi, de la sauce tériaki et du gingembre…mmm… Je me gâtais fort pour mon anniversaire de 6mois de voyage…

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3h15 – Malgré mes efforts pour rester éveiller… je me suis quand même endormi. Heureusement, des asiatiques qui tentaient de voler mon spot de « camping » m’ont réveillé en sursaut alors qu’on procédait au début de l’enregistrement pour mon vol. Pour une fois que des chinois sont utiles. Merci à vous autre ma gang de zieux bridés au teint jaunâtre.

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À cette heure de la nuit, l’aéroport de Bangkok tournait au ralenti. J’ai ainsi procédé à mon enregistrement, passé les douanes et je me suis rendu à ma porte d’embarquement en moins de 5min. J’étais TOUT FIN SEUL à chaque étape… tellement que je me demandais si j’étais au bon endroit.

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Après un 2ème vol sans histoire, je me retrouvais maintenant à l’aéroport de Kuala Lumpur pour quelques heures. Cet aéroport est d’un zen (tranquillité) déstabilisante. L’aéroport avait beau être bondée, ça ne paraissait pas le moins du monde puisqu’il n’y avait aucun bruit.

Tout comme Bangkok, ce n’est que parti remise pour Kuala Lumpur puisque j’y retournerais dans quelques mois lorsque j’entreprendrais mon périple de Singapour à Hanoi.

Au moment d’écrire ces lignes, je me trouve étendu sur une série de banc près de ma porte d’embarquement et je me sens fatigué comme jamais. Il est simplement 11h de l’avant-midi… mais je n’ai pas dormi depuis 2 nuits (bus de nuit + avion).

Direction Kota Kinabalu…

MALAYSIA TRULY ASIA

Traduction du titre… qui est en fait le slogan du pays; « La Malaisie; Vraiment l’Asie »

Salamat Datang (bonjour/bienvenue en Malay)

Voici donc un petit bourrage de crane nécessaire à la compréhension de mes aventures des prochaines semaines…

Je débarque donc sur l’ile de Bornéo, considéré comme la 3ème plus grosse ile au monde après le Groenland et Sumatra (Indonésie), plus précisément à Kota Kinabalu, plus grosse ville de l’île. On retrouve 3 pays sur cette île; le Brunei (très petit pays), l’Indonésie (l’une de leur ile parmi tant d’autre) et la Malaisie où je me trouve présentement…

Je n’apprendrais rien à ceux qui sont déjà allé en Malaisie, mais pour ceux pour qui le nom de dit pas grand-chose d’autre que Kuala Lumpur et les Tours Petronas… parmi les plus hauts bâtiments au monde… la Malaisie est constitué de 2 sections bien distinctes; la péninsule malaysienne, comprenant Kuala Lumpur et ceinturée par la Thaïlande au Nord, Singapour au Sud et l’eau à l’Est et à l’Ouest et la Malaisie/Borneo, vous vous en douterez sur l’ile de Borneo et séparé en 2 États bien distincts; le Sarawak et le Sabah, le dernier étant l’état où je me trouve.

Concernant le peuple malaysien, vous êtes probablement comme moi… des indiens ce n’est pas tout à fait comme des asiatiques et pas aussi noir que des noirs… des japonais ça a les yeux bridés, c’est vieux et ça fait de bons jeux vidéos… les chinois ont les yeux bridés et sont laids… les indonésiens sont des indiens avec de beaux colliers de fleurs autour du cou… les thaïlandais sont des hommes déguisés en femmes… les philippins ressemblent à des hommes primitifs… mais les malaysiens ça ressemblent à quoi?!? Eh bien, sachez que les malaysiens sont un mélange de toutes les nationalités ci-hautes, principalement de chinois et d’indonésiens.

Comme je le disais précédemment, ma première destination se nomme Kota Kinabalu, que j’ai déjà affectueusement rebaptisé Kota K. À la base, la ville se nommait Jesselton, mais à la fin de 2ème Guerre Mondiale, la quasi totalité de la ville avait été détruit par des bombardements, etc. Ils ont alors décidé de repartir à zéro en 1950 avec un nouveau nom (Kota Kinabalu), un plan d’urbanisme et en ne conservant que 3 bâtiments. Le résultat est quand même très intéressant… beaucoup plus intéressant que Chandigarh en Inde… et je ne dis pas cela parce que Chandigarh est en Inde…

Il n’y a pas à dire, l’Inde est désormais loin derrière moi… c’est comme si je passais de l’université à l’école primaire; tout est BEAUCOUP plus facile. Je suis passés de l’Enfer sur Terre à un petit paradis tropical qui pourrait facilement passer pour une ville du Sud de la Floride; c’est propre, les routes sont belles, les conducteurs sont civilisés, on n’entend aucun coup de klaxon, je ne me fais pas achaler à toutes les minutes par un vendeur de je-ne-sais-quoi et les bâtiments sont bien entretenus et ne donnent pas l’impression que la ville a été l’objet d’une attaque nucléaire il y a quelques années. Bref, c’est civilisé… c’est fou comment le changement de décor peut faire du bien.

Voici donc pour la partie informative… passons maintenant à la section très peu pas beaucoup instructive…

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J’ai aussi profité de ce stop pour renouer avec mon buddy Roark avec qui j’ai partagé la route 2 fois déjà (trek dans l’Annapurna au Népal, etc.). En fait, pour dire vrai, je n’avais jamais vraiment entendu parler de Borneo… bon, le nom m’était familier, mais sans plus… avant de discuter avec lui lors de ma semaine de repos à Manali pour finalement booker un vol Inde-Borneo sur un coup de tête. Après 2 mois à voyager chacun de notre côté, nous avions beaucoup d’histoires à nous raconter. Quoi de mieux qu’un bar un peu miteux avec de la bière forte en alcool et faible en prix pour rattraper le temps perdu. Pour dire vrai, je ne me rappelle plus trop de cette soirée… hic… mais les quelques souvenirs que j’en ai me font croire que ce fut très agréable. Je me souviens notamment d’avoir vu un rat monter sur le comptoir du bar… mais bon, c’est une autre histoire. Je vous ai dit que la bière était pas cher?!? C’est tout ce qui importe héhé…

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Au lendemain de cette soirée bien arrosée, nous avons fait les choses en grand… en fait c’est tout le contraire. Nous avons récolté toutes les informations que nous avions besoin en vue de notre tour de la Malaisie/Borneo, on a mangé toute la journée et on est allé voir 2 films. Aussi, en bon voyageur alcoolique, nous avons vite fait de retourner à notre nouveau quartier général… le bar miteux. On évite les endroits remplis de touristes parce que l’alcool coute la peau des fesses. Ça fait donc 2 nuits que je passe ici… et 2 lendemains de veille.

Notre escapade au cinéma mérite quelques lignes…

Le centre commercial dans lequel se trouve le cinéma est un gigantesque labyrinthe. Même si nous sommes 2 gars qui savent très bien s’orienter, on s’est perdu une coupe de fois avant de finalement trouver. Si tu n’utilises pas l’ascenseur… ce que nous avons appris trop peu trop tard… il est quasiment impossible de passer d’un étage à l’autre… et le cinéma était au 8ème. Comme Roark l’a si bien dit, je ne sais pas si les architectes qui ont imaginé ce centre d’achat sont de purs imbéciles ou s’ils ont fait cela volontairement. Si c’est volontaire, ils sont de vrais génies puisque nous devons arpenter chaque recoin du bâtiment pour se rendre du point A à B. En tant qu’architecte qui connait pas mal beaucoup le Code National du Bâtiment régissant la construction des bâtiments en Québec, disons que je cherchais les issus… et je les cherche toujours.

En sortant du film, nous étions tout aussi fourrés que nous l’étions à notre arrivé. Nous avons donc décidé de suivre la parade (les gens qui sortaient de la salle comme nous). ERREUR… Tous ces gens se dirigeaient vers le stationnement, qui est une souricière pour piéton (aucune sortie mis à part les rampes pour voitures). Nous étions donc pris au piège et nous avons du refaire notre chemin jusqu’au cinéma pour trouver une autre issue (plus facile à dire qu’à faire). Cette escapade dans le stationnement a malgré tout valu le coup puisque nous sommes tombés sur une section de parking strictement réservé aux femmes… What the fuck?!? J’ai alors demandé à Roark si une femme conduisant une voiture et accompagnée de 3 hommes pourrait se stationner dans ce secteur… la question est toujours sans réponse. Et vous, qu’est-ce que vous en pensez?!? Autrement, fait très cocasse… pas pour moi, mais pour ceux qui étaient avec moi… quand la porte d’ascenseur se referme, vous êtes mieux d’être d’un côté ou de l’autre. Une porte d’ascenseur qui se referme dans ce bâtiment n’est pas une lumière jaune qui signifie « met ta main dans la porte pour qu’elle s’ouvre »… oh que non. C’est une lumière rouge qui signifie « peu importe ce qu’il y a sur mon chemin, moi je ferme ». Je vous le donne donc en mille, j’ai eu une peur bleue quand j’ai voulu rouvrir la porte en mettant ma main et que celle-ci a continué sa route en se foutant totalement de mes os et de ma chair…

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Sinon, on s’est très vite adapté au rythme de vie d’ici. Ça fait maintenant 2 jours que nous finissons nos soirées dans des restos typiquement malaysien. À cette heure là, ce genre d’endroit est bondé et tout le monde a les yeux fixés vers la petite télévision perchée dans les hauteurs… à regarder religieusement de la lutte américaine (WWF, etc.).

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Il y a une chose pour laquelle on se garde une petite très grosse gêne; les bars de karaoke… qui se retrouvent en quantité industrielle partout en ville. Il est très fréquent de passer devant un endroit et d’entendre de grands classiques se faire complètement démolir; les années 80 sont particulièrement à l’honneur. En fait, si vous passez une soirée à Kota K sans entendre du Bon Jovi, Bryan Adams, Scorpion et Guns’n Roses, c’est très simple; VOUS N’ÊTES PAS À KOTA K. Tout bar qui se respecte a soit une section karaoké ou l’ensemble du bar est karaoké… il y a même des salles destinés au Karaoké en famille ou en groupe dans le cinéma où nous allons.

Pour tout dire, même si la majorité des gens sont musulmans pratiquant, je crois que la lutte et le karaoké sont les vrais religions dominantes. Quelqu’un je-ne-sais pas où, je-ne-sais pas quand m’a déjà dit « Karaoke is Asia (le karaoke c’est l’Asie) » et je commence à le croire sérieusement. On dirait que tout le monde ici a une envie viscérale de se faire humilier devant un public à chanter comme une casserole. Mention honorable, c’est une mélodie à mes oreilles après avoir entendu toutes ces femmes « chanter » en Inde (si un cri strident peut-être interprété comme de la musique).

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SAPI ISLAND

Bien que Kota K soit en bordure de la mer de Chine, il n’y a pas de plage à proprement parler sur l’île. Pour prendre un bain de soleil et/ou aller taquiner les poissons, il faut prendre un speedboat (bateau rapide) jusqu’à l’une des 5 petites iles situées à quelques kilomètres au large de la ville et formant le Tunku Abdul Rahman National Park…

Oui, je sais… ma vie est difficile.

Pour cette 1ère aventure en sol Malaysien, nous avons choisi Sapi Island, la plus petite des 5 îles.

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Se rendre sur l’ile fut plus compliqué que nous l’avions anticipé. Il y a des tonnes de transporteurs et les prix sont fixes, là n’est pas le problème. Le problème est plutôt qu’il a fallu qu’on tombe sur le mouton noir des compagnies de transport. Alors que tout le monde embarquait sur les bateaux, le nôtre se faisait toujours attendre, encore et encore. Pour finalement se pointer, nous embarquer à son bord… et éprouver des problèmes de moteur. Après avoir niaisé sur l’eau pendant plus de 30min, on nous changeait finalement de bateau et le fun pouvait commencer; trip en speedboat d’une vingtaine de minutes au moins pour rejoindre les iles. Comme si Dieu avait voulu nous donner quelque chose en échange de toute la perte de temps que nous avions été victime, le pilote du bateau s’est trompé d’ile… Nous avons donc vu de plus près 2 îles dont nous n’aurions pas du voir en théorie.

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Que veut dire Sapi en Malay? Je n’en ai aucune idée. Cependant, pour moi et Roark ça voulait clairement dire « Island FULL of chineses peoples (île pleine de chinois) ».

La plupart de ces chinois étaient là avec leur équipement de plongé au complet; masque, tuba, flotte, wetsuit… pour observer des coraux dans moins de 2-3m d’eau. Moi et Roark passions à coté d’eux sans flotte et avec pour seul équipement des petites lunettes de plongé.

Après avoir fait copain copain avec les poissons et taquiné les coraux, il était temps de faire un flip flop trek pour découvrir le centre de l’ile. En moins de 30min, nous étions de retour à notre point de départ… je vous ai dit que l’ile était minuscule… un peu plus petite qu’un terrain de football.

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Après coup, il était temps de faire le « chinese island beer contest », qui consistait à nous bander les yeux et essayer de deviner quelle bière était laquelle. On s’occupe comme on peu sur une ile grosse comme mon cul et remplie de chinois héhé.

Après la bière, c’était le moment de faire le « after beer swim contest » qui consistait à se rendre jusqu’à un récif à un peu moins de 100m de la cote… peut-être un peu plus de 100m finalement… dans une zone non surveillé par les lifeguards. Nous étions donc les 2 seuls épais dans toutes la zone, mais ça en valait le coup; nous devions nager dans moins de 1m d’eau, dans une zone pleine de roche sur lesquelles une quantité industrielle de coquillages coupant avaient fait leur niche. C’était complètement débile avec tous les poissons qui tournaient autour de nous… hic.

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Puis, nous avons gagné une petite ile rocheuse… un récif, à peine sorti de l’eau étant le repère de pleins de petits crabes tout noir. À notre retour sur Sapi, nous étions tous les 2 couverts de blessures et on saignait abondamment des jambes et des bras. Peu importe, l’expérience avait été formidable.

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De retour en ville, nous en étions à notre 4ème film en 3 soirs avec le film. En arrivant un peu trop tôt, nous sommes allés faire un tour aux arcades à coté, le genre d’endroit typiquement asiatique. Ces jeunes adultes peuvent dépenser tellement d’argent dans une soirée à ces jeux, ça n’a aucun bon sang… et de toutes les personnes que j’ai vu jouer, aucune ne semblait s’amuser. Le plus navrant dans tout cela; beaucoup de ces jeunes adultes sont des parents. On pouvait en voir beaucoup complètement absorbés par les jeux vidéo… et leurs jeunes enfants, voir même des poupons, à coté d’eux en train de se tourner les pouces ou errer sur l’étage. Il y avait aussi d’autres kids qui étaient assis à coté de leur parent et s’occupait d’insérer les jetons dans la machines… vous pensez qu’il va faire quoi le kid plus tard?!? Au mieux, l’un des 2 jeunes parents s’occupe de l’enfant alors que l’autre joue au jeu…

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Mon cerveau a tout de suite fait le parallèle avec le problème de la dépendance au jeu (casino) que peuvent avoir certaines personnes en Amérique. Heureusement que les enfants ne sont pas autorisés dans les Casinos sinon nous aurions des situations similaires à ce que j’ai pu voir ici.

MANUKAN ISLAND

Contrairement à hier où les nuages étaient menaçant en début de journée et où nous avions quand même pris la chance d’aller faire un tour sur Sapi, la température d’aujourd’hui ne laisse aucune place à l’interprétation; il fera beau et très chaud. Il n’y avait donc qu’une seule chose à faire; remplir notre sac de bière et aller faire une expédition sur l’une des 4 autres îles.

Notre choix s’est arrêté sur Manukan, à peine plus grande que l’ile où nous sommes allés hier. Environ le ¼ du pourtour de l’île est constitué de plages… encore une fois c’est pleines de chinois, tandis que le reste est laissé à l’état sauvage avec des récifs, etc.

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Contrairement à hier, nous n’avons pas attendu d’être pompette avant de nous soustraire à la vue des lifeguards… nous avons entrepris de faire le tour de l’ile à la nage.

À nouveau, on se retrouvait à nager dans moins de 1mètre d’eau, au travers de récifs à demi-submergé, remplis de coraux et de poissons. Les surfaces étaient soit recouvertes de coquillages coupants, soit hyper glissantes. Il n’y avait donc pas beaucoup d’endroit pour poser les pieds afin de se reposer. Résultat; j’ai ajouté de nouveaux éléments à la collection de cicatrices que j’avais commencée hier.

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En moins d’une heure, l’affaire était dans le sac. J’étais alors COMPLÈTEMENT exténué, mais quelle expérience. Roark étant un très bon nageur, il avait fait le tour sans problème… pour ma part, je me débrouille ok, mais c’est surtout le fait que j’ai retrouvé mon syndrome d’invincibilité qui a fait la différence (cela ne m’aura finalement pris que 2 petites semaines, après mon trek pénible en Inde, pour recommencer à me penser invinsible).

En arpentant le très petit sentier qui faisait le tour de l’ile, nous sommes tombés sur un très gros lézard… comprendre plus de 1m de long. J’ai tout de suite pensé à un dragon de Komodo, mais on m’a plutôt expliqué que c’était des lézards Monitors. N’empêche, quand vous tombez sur l’un d’eux et qu’il bloque le sentier au complet en grognant et en sortant sa langue qui ressemble à une fourchette de fondue (vous savez avec le bout en Y), vous ne pouvez que rester de marbre et attendre qu’il passe.

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De retour sur la plage remplie de chinois, j’ai décidé d’aller voir ces fameux coraux qui demandaient d’être tant équipé pour être admiré (comme hier, il y avait ici plein de chinois équipé de tout le matériel de plongé nécessaire pour aller plonger au large). Après quelques minutes de recherches, je suis tombé sur un banc de poissons sublimes. Alors un peu beaucoup pompette… j’ai tout de suite commencé à pourchasser le plus beau d’entre-eux et à le toucher du bout de l’index. À chaque fois il devenait complètement fou et paniquait. Puis, après un certain temps, je me suis rendu compte que j’étais complètement entouré de poissons de petite/moyenne taille. Cela ne m’a pas empêché de continuer mon bulleing sur le plus beau poisson. Puis, certains des poissons ont commencés à me picosser et l’un d’entre-eux m’a finalement mordu. À ce moment là, j’ai commencé à déchanter et que j’ai gagné la rive en vitesse.

En fin de soirée, nous étions de retour au cinéma afin d’y voir notre 5ème film en 4 soirs. Disons que la qualité a diminué de beaucoup, voir complètement disparu…

DUTY FREE ISLAND

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Exit Kota K, bienvenue Labuan. Surnommé « Pearl of Borneo (La Perle de Borneo) « , c’est une petite ile d’environ 30km de diamètre composé de Labuan City, ville d’environ 100 000habitants, le reste de l’ile étant très rural. Celle-ci peut-être atteinte à l’aide d’un ferry directement depuis Kota K et sert de porte d’entrée pour aller au Brunei. C’est aussi le seul port en eau profonde de Borneo/Malaisie, ce qui fait en sorte que l’endroit est très industriel et qu’il y a beaucoup de gros bateaux à proximité du rivage.

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Enfin, élément le plus intéressant, l’endroit était décrit comme le Las Vegas de la Malaisie… sans la prostitution… En fait, ce n’est pas compliqué, si vous avez passé beaucoup de temps en Asie et que des choses de l’Occident vous manquent; bons vins américains/européens, bonnes bières, spiritueux, cigares… bref, tout sauf de la nourriture… cette petite île est l’endroit où aller passer quelques jours. Tous ces éléments et bien plus encore s’y retrouve à des prix dérisoires. Cependant, tout cela a un prix, les accommodations pour backpacker’s sont inexistantes.

Après avoir cherché un bon bout de temps, nous avons finalement trouvé un hôtel qui entrait/défonçait un peu notre budget. Malheureusement, sur cette ile, notre budget correspond aux plus bas des plus bas de gamme… nous dormirons donc dans une chambre délabrée en compagnie de cafards.

Y-a-t’-il d’autre chose à faire sur cette île que d’en virer une me demanderez-vous? La réponse est oui…

Labuan ayant été occupé 4ans par les japonais durant la 2ème Guerre Mondiale (de 1941@1945) avant que les Alliés ne les délogent finalement, l’île comporte son lot de mémorial de toute sorte. Il y a tout d’abord « Surrender Point » (bof), l’endroit où les japonais ont capitulés et le WWII Memorial, un cimetière militaire (vous savez avec les petites pierres tombales blanches).

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Cette dernière visite nous a permit d’en apprendre un peu plus sur l’un des évènements lugubres s’étant passé durant la WWII à Borneo. Alors que les japonais se savaient vaincu dans un futur très proche, ils ont entrepris de faire marcher les prisonniers Alliés qu’ils avaient sous leur contrôle. Évènement très marquant de l’ile de Borneo, je vous parlerais plus en détails de cela quand j’irais à Sandakan.

Autrement, on peu y visiter des Water Village, village traditionnel dans cette partie du monde et véritable petite ville construite sur pilotis à quelques mètres au-dessus de l’eau. Tant qu’à visiter, quoi de mieux que de visiter le plus vieux Water Village de toute la Malaisie, nous nous sommes donc rendu à Patau Patau II.

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Je sais ce que beaucoup d’entre-vous pouvez penser; « eille chose, si c’est la plus vieille, pourquoi elle a un II (2) après?!?  » Je sais pas ok… ce que je sais c’est que c’est le plus vieux bon…

L’image la plus marquante de la visite fut ce petit gars qui essayait de me rattraper… en tricycle… sur la promenade faite de planche de bois… une promenade que moi qui la parcourais à pied, je devais faire bien attention de regarder où je marchais pour ne pas me retrouver dans l’eau quelques mètres plus bas.

En voyant les photos du village, vous penserez peut-être que ces gens vivent dans la pauvreté, mais détrompez-vous. Chaque maison dont nous avons vu l’intérieur possède un très grand salon avec une grosse TV au milieu et de la porcelaine/argenterie sur tous les meubles.

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BIKE TRIP AROUND THE ISLAND

En cette 2ème journée à Labuan, je m’apprête à faire ce que je m’étais pourtant juré de ne plus jamais faire il y a un peu moins de 5mois; moi et Roark nous apprêtons à louer des scooters pour faire le tour de l’ile. C’est cependant un risque calculé; les scooters semblent en TRÈS BON ÉTAT, voir flambant neuf, les routes sont en parfaites conditions, il y a des feux de circulations, des stop, bref un code de la route et les conducteurs se comportent comme des Occidentaux (comprendre ici qu’ils sont à l’opposé des indiens). À noter que personne ne klaxonne ici… ça fait du bien en maudit.

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Dès le départ, le scooter que j’ai hérité n’avait plus beaucoup d’essence. J’ai tout de même pris la décision de commencer le trajet sans faire le plein en me disant que nous allions tôt ou tard tomber sur une station service… je n’aurais pas pu être plus dans le tort.

Autant on pouvait tomber sur une grosse raffinerie dans chaque recoin de l’île, autant les stations services étaient rares, sinon inexistantes en dehors de Labuan City. Résultat, notre promenade s’est transformée en une course contre la montre pour trouver de l’essence. Il était minuit moins 1 quand on a finalement trouvé.

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Je ne sais pas si le prix de l’essence a encore monté au Canada, mais ici j’ai mi 4 litres dans le scooter et ça m’a couté 6 ringet… donc environ 2$.

Je me retrouvais donc quelques minutes plus tard à enfin rouler l’esprit en paix…

Puis, en tâtant ma poche de short, je me suis dit que quelque chose clochait. Mes shorts étaient curieusement beaucoup moins lourds qu’à l’habitude. En tapochant un peu, j’ai tout de suite compris; mon portefeuille n’y était pas…

La panique s’est alors emparé de moi « non… pas encore… je vais devoir aller à mon ambassade pour avoir un nouveau passeport »… « ma carte de crédit, ma carte de guichet, mon argent liquide… TOUT… j’ai tout perdu »…

Je devais alors être à une dizaine de kilomètres de la station service… Je me suis alors rangé sur le coté, j’ai viré de bord, pour ensuite rouler à toute allure vers la station service. Je me suis dirigé à la pompe où j’avais fait mon plein… RIEN. C’est alors qu’une des pompistes s’est dirigée vers moi et m’a lancé un « you’ve forgot something (vous-avez oublié quelque chose) » en ayant mon portefeuille au bout des bras… OUFFFF

Roark étant arrivé sur l’entrefaite… je n’ai pas eu besoin de lui faire un dessin…

Après avoir fait le tour et être allé pratiquement dans tous les recoins (ça prend moins de 5h pour visiter toute l’ile… et ça c’est en allant partout), l’endroit est assez « ordinaire ». Il manque la petite étincelle pour rendre le tout spécial; les plages sont belles, mais sans plus (eau pas transparente). Aussi, exception faite de Labuan city, il n’y a que 2 ou 3 endroits où j’ai daigné sortir mon appareil photo et encore là. Cependant, si vous aimez faire des promenades en scooter dans un climat tropical, l’ile est parfaite.

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Pour couronner le tout à cette belle journée et conclure notre périple ici, nous sommes allés manger dans un All You Can Eat de Seafood (vraiment haut de gamme), en plus d’acheter 2 bons vins pas cher et finir la soirée à boire sur le bord de la grève. On se gâte un peu, après tout c’était mon 6 mois d’anniversaire de voyage il y a quelques jours et pour Roark c’était hier…

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NEXT STOP; Brunei

P.S. I – La langue officielle de la Malaisie et du Brunei est le « Bahasa Melayu »… mais tout le monde emploi plutôt le mot « Malay ». Le langage est facile à comprendre pour les français/anglais puisque les mots sont très similaires, mais en version simplifié. Par exemple, Police devient Polis, Taxi devient Teksi, School devient Skool, Mère devient Ibu…

P.S. II – Depuis maintenant 1 semaine que je suis en Malaisie, peu importe où on va, il n’y a que des indiens (peau très foncée) et des philippins (petits et ressemblant légèrement à des hommes primitifs)… qui représentent la main d’œuvre bon marché… et des chinois (laid, peau pâle et qui se déplacent rarement sans un gros appareil photo autour du cou), qui représentent la très grande majorité des touristes ici. Sinon, les seuls autres blancs ici, et il n’y en a pas beaucoup, sont principalement des australiens (hey mate). Tout cela pour dire que je ne suis toujours pas en mesure d’identifier les malaysiens. Pourquoi? Principalement parce que ce peuple est un joyeux mélange de tout ce beau monde.

P.S. III – L’une des choses que j’adore depuis mon arrivé à Borneo, que ce soit en Malaisie; les prix sont fixes et bien indiqués peu importe l’endroit au on va. On paie donc le même prix que tout le monde… sauf quand on va dans des parc nationaux où les touristes se font littéralement voler (c’est au moins 5 fois plus cher pour un touriste que pour les locaux).

P.S. IIII – Depuis que je suis arrivé ici, je n’ai fait que manger de la viande… tout un contraste par rapport à mes 6 premiers mois de voyage. Tous les plats contiennent de la viande. Mon corps commençait à penser que les mets à base de viande avaient disparu de la surface de la Terre… ça fait du bien. J’ai dit le mot viande… ahhh non… eh bien viande viande viande… mmmm. Cela n’enlève rien à la superbe nourriture indienne… c’est juste que mon corps n’a pas été conçu que pour manger de l’herbe et des légumes…

P.S. IIIII – Chaque fois que je vois le drapeau malaysien, j’ai l’impression que c’est le drapeau américain, il lui ressemble comme 2 gouttes d’eau excepté que les étoiles dans le coin en haut à gauche ont été remplacées par un croisant de Lune… ressemblant à un PacMan… mangeant un soleil.