Articles de la catégorie ‘Bolivie’
631 – La FIN d’une Grande Aventure
631 jours (21 mois) et 24 pays plus tard, je déclare ce voyage autour du monde T E R M I N É!
Sans l’ombre d’un doute, j’ai prisThe Long Way Home (le long chemin pour revenir à la maison).
J’ai vu les baobabs et lémurs du Madagascar!
J’ai franchit les Cirques & Pitons de La Réunion!
J’ai été pèlerin sur le Camino de Santiago à travers l’Espagne!
J’ai marché la Corse du nord au sud sur le GR20!
J’ai atteint le toit de l’Europe (Mont Blanc)!
J’ai visité le Triangle du Café en Colombie!
J’ai nagé avec des penguins aux Galapagos!
J’ai atteint l’endroit le plus éloigné du Centre de la Terre en Équateur (Chimborazo)!
J’ai vu Machu Picchu et contemplé les hauts sommets des Andes au Pérou!
J’ai marché dans le plus grand désert de sel sur Terre en Bolivie!
J’ai bu de bons vins chiliens et argentins directement à la source à Santiago de Chile et Mendoza!
J’ai arpenté la Patagonie du nord au sud, d’ouest en est!
J’ai campé à l’extrême sud des Amériques en Terre de Feu!
J’ai dégusté des Asados à Buenos Aires!
J’ai tenté de surfer en Uruguay!
J’ai assisté au Carnaval de Rio!
J’ai découvert que le Brésil était beaucoup plus que fiesta et playa!
J’ai mangé du bons fromages et des charcuteries en Guyane Française!
J’ai mangé de la nourriture indienne au Suriname!
J’ai passé une nuit entière dans un bus en panne sur une route de terre au beau milieu d’une jungle peuplée de jaguars… avec un groupe de brésilien qui ne voulait pas se la fermer… en Guyana!
J’ai dormi en compagnie de grosses tarentules au sommet de Roraima au Venezuela!
J’ai remonté l’Amazone (fleuve) sur un vieux bateau pendant 6 jours (à écouter Games of Throne) jusqu’à la Triple Frontière Brésil/Pérou/Colombie!
J’ai marché sur la Malecon au coucher du soleil à La Habana, Cuba!
J’ai vu le Canal de Panama!
J’ai vécu la Pura Vida et traversé des rivières en 4×4 au Costa Rica!
J’ai marché à quelques centimètres d’un cratère fumant et rempli de lave au Nicaragua!
J’ai visité ma 1ère Cité Maya au Honduras!
J’ai dégusté des Pupusas (mon met favoris en Amérique Latine) au El Salvador!
J’ai travaillé comme guide de montagne au Guatemala!
J’ai nagé dans les cenotes au Yucatan!
J’ai escaladé en solo le 3ème plus haut sommet (5600m+) en Amérique du Nord au Mexique!
J’ai commencé ce voyage en parlant à peine l’espagnol et en ignorant tout du portugais. Je rentre au Canada en parlant un espagnol d’enfant de 5 ans (c’est peut-être généreux), en sachant par coeur tous les (foutus) Hits Reggaeton, et en étant toujours aussi nul en portugais.
En comptant mon voyage en Asie, j’ai voyagé temps plein durant 3 des 5 dernières années. L’ensemble peut paraitre insensé, mais au final tout cela n’est que l’addition de (centaines de milliers de) pas.
Ne vous projetez pas (trop) dans le Futur! Vivez le Présent!! Chérissez le Passé!!! Plus que tout; suivez votre coeur!!!!
Épisode 127 – Hasta la Vista America del Sur
29 Juin 2017
Aéroport El Dorado
Bogota
Le hasard fait bien les choses!
Le 10 aout 2016, je posais les pieds, pour la 1ère fois de ma vie, en sol sud américain à l’aéroport El Dorado de Bogota.
Au jour 456 de mon 2ème voyage autour du monde, et après avoir fait le (quasi) tour du continent lors des 324 derniers jours, je quitte un continent, qui m’a coupé le souffle à plusieurs reprises (1er et 2ème degrés), depuis ce même aéroport.
324 jours où j’ai exploré 11 pays (Colombie, Équateur, Pérou, Bolivie, Chili, Argentine, Uruguay, Brésil, Suriname, Guyana, Vénézuela) et un territoire français outre mer (Guyane Française). Seule ombre au table; je n’ai pas visité le Paraguay. J’aurais bien voulu, mais le visa de 150$us requis pour les canadiens m’a fait changer d’idée.
Il y a principalement 4 endroits que j’aurais aimé visiter, mais que j’ai du éviter (pour multiples raisons); l’Ile de Pâques & le sud de la Carretera Austral au Chili, Aconcagua en Argentine et le Parque El Cocuy en Colombie. Pour le reste, on peu dire mission accomplis.
…
Pour ce dernier Épisode en Amérique du Sud, j’ai décidé de dresser un Palmarès de mes endroits coup de coeur.
Si vous êtes tout comme moi adepte de plein air et d’architecture (villes coloniales, etc.), vous devriez trouver votre compte.
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TOP 30 – ENDROITS À NE PAS MANQUER
Grand Champion… et de loin
– Trek Roraima (Venezuela)
Top 5
– Trek Circuit (O) de Torres del Paine (Chile)
– Trek Parinacota + Sajama (Chile/Bolivia)
– Isla Navarino + Puerto Williams + Trek Dientes de Navarino (Chile)
– Trek Vallée de Cochamo + Puerto Varas (Chile)
Top 10
– El Chalten; Trek Circuit Huemul + Trek Fitz Roy & Glacier Perito Moreno (Argentina)
– Ascensions des Volcans Ilinizas + Chimborazo (Ecuador)
– Trek Chapada Diamantina (Brasil)
– Ouro Preto (Brasil)
– Zona Cafetera; Salento + Trek Los Nevados (Colombia)
Top 20
– Mompos + Cartagena de Indias (Colombia)
– Medellin + Guatape (Colombia)
– Riohacha + Guajira Peninsula (Colombia)
– Arequipa + Trek Canyon Cotahuasi + Ascension El Misti (Peru)
– Iquitos / Isla de los Monos (Peru)
– Trek Circuit Huaywash + Huaraz (Peru)
– Quito + Ascension Volcan Pichincha (Ecuador)
– Iles Galapagos (Ecuador)
– Salar de Uyuni – San Pedro de Atacama 4×4 Trip (Bolivia/Chile)
– Trek Circuit Illampu + Sorata (Bolivia)
Top 30
– Trek Nahua Huapi + Volcan Tronador + Bariloche (Argentina)
– Buenos Aires (Argentina)
– Isla Chiloé (Chile)
– Rio de Janeiro + Carnaval (Brasil)
– Florianapolis (Brasil)
– Lago Titikaka + Copacabana + Isla del Sol (Bolivia)
– Punta del Diablo (Uruguay)
– San Gil + Barichara (Colombia)
– Cordillera Blanca; Trek Santa Cruz + Trek Laguna 69 + Refugio Peru (Peru)
– Machu Picchu (Peru)
Mentions Honorables
– Trek Altos de Lircay (Chile)
– Iles du Salut (Guyane Francaise)
– Cayenne & Saint Laurent du Maroni (Guyane Francaise)
– Santiago de Chile (Chile)
– Trek Parque Pumalin (Chile)
– La Paz (Bolivia)
– Sucre (Bolivia)
– Trek Ausangate + Rainbow Mountain (Peru)
– Chachapoya + Kuelap (Peru)
– Annai / Savane Runupuni (Guyana)
– Les Chutes Iguazu (Brasil)
– Cuenca (Ecuador)
– Paramaribo (Suriname)
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PAYS EN 1 AFFIRMATION
Colombie
Meilleure nourriture et les gens les plus chaleureux du continent!
Équateur
Des hauts volcans partout!
Pérou
La meilleure bière (Cusquena) et la pire nourriture du continent.
Bolivie
Des randonnées en haute altitude à faire rêver (Sajama et Illampu)!
Chili
Pays qui fait mal au budget, mais je vais m’ennuyer de tout (mon pays préféré), surtout des bonnes bouteilles de vin à 2-3$!
Argentina
Des paysages de fou en Patagonie, mais des trajets de bus interminables (et extrêmement $$$)!
Uruguay
Pas grand chose à dire… évitez Montevideo!
Brésil
Des fruits, Floripa, le bijou colonial de Ouro Preto, les couleurs de Salvador, camper dans la Chapada Diamantina… j’avais peur du Brésil avant d’y poser les pieds, mais le Brésil ne mérite pas sa mauvaise réputation et fut ma plus grande surprise/découverte!
Guyane Française
De la charcuterie et du vin français… une bénédiction en Amérique du Sud!
Suriname
Une capitale hors de l’ordinaire et de la superbe nourriture indienne!
Guyana
Mini India… en espérant ne jamais y reposer les pieds!
Vénézuela
Pas aussi dangereux que tout le monde le dit (tout le monde en sait quoi au juste?). Mon plus beau souvenir en Amérique du Sud (Roraima)!
Paraguay
Ce sera pour une autre fois!
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Je tourne donc la dernière page du chapitre « Une Année en Amérique du Sud » dans le livre de ma vie. Assurément le plus beau chapitre jusqu’à maintenant.
Une chose se termine… Une autre débute…
Cuba Nous Voila!!!
Épisode 119 – Illampu; Là où le Temps s’est Arrêté…
24 avril 2017
Quelque part 100km au nord ouest de La Paz (Bolivie)
Le vieux minibus bondé avalait les km de la route cahoteuse.
Le Lago Titikaka se trouvait sur notre droite, mais notre regard était fixé droit devant sur le massif de l’Illampu, l’un des joyaux de la Cordillera Real, la plus importante chaine de montagnes de Bolivie.
Du haut de ses 6388m, Illampu donnait l’impression d’être un monstre à plusieurs têtes (quinze sommets entre 5500m et 6400m pour être plus exact) fait de roches, de neige et de glace.
Le bus quittait l’altiplano pour plonger dans une immense vallée sortie de nul part.
Au final d’un route sinueuse, le chauffeur s’écriait « Sorata »!
Surnommé le « Jardin d’Éden » par les conquistadors, Sorata se situe à mi-chemin entre l’Amazone et les Andes. De la place publique au centre du village, il n’y a qu’à lever les yeux les « neiges éternelles » ou regarder vers le bas pour voir de la jungle à perte de vue.
Cette soirée là, nous serions les 2 seuls touristes en ville. Incompréhensible puisque Sorata était assurément la plus belle ville que nous avions vu en Bolivie. Pour nous, Sorata était surtout le point de départ du Circuit de l’Illampu.
JOUR 1 – EN MARCHE VERS LE CIEL
Départ Sorata (@2700m)
Arrivé Abra de Illampu (@4600m)
Distance 24km
Dénivelé Positif +2300m
Dénivelé Négatif -300m
Ascension
– Paso Abra de Illampu @4741m
06.00 – Le réveil sonne… ahhh… vlan… snooze.
Pour les 9 prochaines minutes, j’allais tenter de mémoriser la sensation d’être couché dans un lit…
À peine quitté la Plaza del Armas, au centre de Sorata, que le circuit montrait ses couleurs. Dès les premières minutes de la 1ère journée le sentier montait en flèche vers le sommet de la vallée. Avant de dormir ce soir, il faudrait monter +2000m de dénivelé positif jusqu’à Abra de Illampu (4741m), le 1er col du Circuit.
Dès lors, et pour les 110km et des poussières que compte le Circuit, l’expression « seul au milieu de nul part » allait rarement être aussi vraie. Même si la randonnée se trouve dans tous les guides de voyage, et même si nous étions en plein coeur de la saison touristique, nous n’allions pas croiser d’autres randonneurs, et simplement une poignée de locaux, durant les 5 prochains jours.
Bientôt Sorata n’était plus qu’un lointain souvenir. Seul le bruit des oiseaux rivalisait avec l’air qui donnait lourdement dans nos poumons.
Les heures défilaient, mais nous étions toujours à monter cet espèce de mur végétal; la route de terre montait en lacets au travers des champs de mais et des petites fermes.
Vers le haut de la vallée, les champs et troupeaux de moutons étaient remplacés terres laissées à l’état naturel où vagabondaient des llamas.
Au tournant d’un virage, nous dominions maintenant la totalité de la vallée, avec Illampu tout en haut sur notre gauche.
Passé Estancia, un petit village perché plus de 4000m, nous disions au revoir à la route de terre, pour dire bonjour à un sentier rocheux et difficile à suivre.
Après s’être perdu une bonne heure en suivant un mauvais sentier, nous entreprenions l’étape finale pour gagner le Col de Abra de Illampu. Nous n’avions plus qu’une seule vitesse; hyper super lent… une tortue sur le plat nous aurait dépassée.
La dernière centaine de mètres d’ascension se faisait en zig zag dans un couloir d’éboulement.
Abra de Illampu était dorénavant à porté.
Du sommet, nous avions l’impression d’être les Rois du monde. Tout (sauf Illampu) était en dessous de nous.
Nous basculions dans une nouvelle vallée étroite. À peine commencé la descente que nous localisions une petite plaine pleine de merde de llamas, avec un petit ruisseau glacé à proximité.
À ce sujet, il n’y a aucun campement désigné sur le Circuit Illampu; vous campez où vous voulez sans avoir à payer le moindre frais.
L’endroit serait parfait pour la nuit.
Le soleil ne tardait pas à laisser toute la place au ténèbres… et à un froid glacial. Nul doute, même si nous étions en plein milieu de l’été austral, la température descendrait bien en deca de zéro.
Nous étions les seuls être vivants à des milles à la ronde… même pas la moindre trace de végétation… que de la roche noire à perte de vue.
Toute la nuit, il allait régner un silence de mort; pas un son, pas même une goutte de vent.
…
Joue 2 – LE BRUIT DU SILENCE
Départ Abra de Illampu (@4600m)
Arrivé Cocoya (@3500m)
Distance 21km
Dénivelé Positif +700m
Dénivelé Négatif -1800m
Ascension
– Paso Korahuasi @4480m
Le réveil se passait dans une contrée complètement givrée. Un bain de soleil avec les 1ers rayons et nous étions en route.
Ce matin ne serait pas le cardio, mais bien les genoux qui seraient mis à l’épreuve; -700m de descente tout au fond de la vallée via un non sentier fait de roches et de marécages.
Tout au fond, à la jonction de plusieurs vallées, le sentier rejoignait une route de terre. Le fond de la vallée était peuplé de fermes extrêmement rudimentaires (faites avec les moyens du bord… donc de la pierre). La qualité de vie dans ce coin de pays semblait (au mieux)!extrêmement difficile.
Une fois passé Estancia Utjana Pampa, un village désormais en ruine, il était désormais temps d’entreprendre l’ascension du Paso Korahuasi, le 2ème de 6 Cols sur le Circuit… une ascension sans véritable sentier, au travers d’un jardin de buissons jaunes et de roches.
Depuis le sommet de Korahuasi (@4480m), le sentier empruntait une vallée ressemblant à un espèce de corridor descendant en droite ligne sur Cocoyo, le plus grand (et seul) village sur le Circuit.
La descente se terminait à marcher dans une plaine inondable sur quelques km… plaine traversée par des rafales de brouillard venant comme des murs blancs.
Un peu avant d’arriver au village, la pluie nous tombait férocement dessus et ne semblait pas vouloir arrêter de sitôt.
Durant la dernière heure, nous n’avions pas arrêté de se dire « encore un peu plus loin » à chaque fois que nous trouvions un site de camping convenable.
Il était maintenant trop tard. Le jour avait presque fait place à la nuit et il nous tombait des cordes dessus.
Nous décidions alors de chercher un alojamiento (hébergement chez les locaux)… sans succès.
Nous étions sur le parvis de l’église à chercher une solution, quant Tanzi eut l’idée d’aller voir au « Centro de Salud (Centre du Salut) » que nous avions aperçu à l’entrée du village.
À peine entré dans les « bureaux » que l’homme et la femme y travaillant comprenaient nos intentions… et nous menait vers une pièce inoccupée.
Ce ne serait pas le grand luxe, mais au moins nous avions un toit pour nous protéger de la pluie.
…
Jour 3 – HOLA! BUENOS DIAS!
Départ Cocoya (@3500m)
Arrivé Plaine Marécageuse (@4100m)
Distance 14km
Dénivelé Positif +1100m
Dénivelé Négatif -450m
Ascension
– Paso Sarani @4600m
Au matin, les nuages étaient bien présent, mais la pluie avait disparu; hip hip hip…
Nos hôtes ne voulaient rien savoir de recevoir un quelconque paiement de notre part. Tout ce qu’ils voulaient était une photo avec nous devant le Centro de Salud… difficile de refuser.
Pour rejoindre le sentier, nous devions monter tout en haut du village en passant par la rue principale… à l’heure où les enfants partaient pour l’école.
Notre passage dans le village prenait des allures de spectacles alors que tous les enfants voulaient nous dire « Hola, Buenos Dias ». Que de bonheur de voir les visages s’illuminer en entendant notre réponse.
Le village ayant récemment été désenclavé (une route a été construite pour relier le village au reste du monde), les gens n’avaient plus à utiliser le sentier que nous empruntons. N’empêche, les enfants de Cocoyo n’avaient pas vu beaucoup de blancs dans leur vie.
Le route sortant du village se dirigeait vers une vallée menant à Paso Sarani +1000m plus haut. Le brouillard ne tardait pas à nous envahir, nous réduisant à marcher à l’aveuglette.
Un petit & vieux monsieur pas de dent sortait de nul part et nous demandait des pilules pour le mal de tête (c’est en tout cas ce que nous avions compris)… puis 3 petits cochons venaient à notre rencontre, semblant demander de la nourriture… puis des troupeaux d’alpacas & llamas (toujours aussi amusant de regarder leur petite tête toute drôle)…
La vallée devenait peu à peu une véritable mer de roches. Aussi invivable l’endroit donnait l’impression d’être, nous croisions de petites fermes extrêmement rudimentaires jusqu’au sommet de la Paso.
Paso Sarani (@4600m) est le genre d’endroit où on ne s’éternise pas. Nous étions accueilli au sommet par un mélange de grêle et de brouillard très dense.
La vallée dans laquelle nous débouchions n’était guère plus accueillante; un désert de roches comprenant toutes les teintes de blanc (brouillard).
Plus nous descendions et moins le brouillard était dense, laissant peu à peu apparaitre une vallée verdoyante ceinturée de hautes montagnes, avec de petites fermes, des troupeaux de llamas et une rivière serpentant au milieu. Notre patience avait été récompensée…
Cette vallée était de loin l’endroit le plus propice à la vie de tous les lieux que nous avions croisés depuis notre départ de Sorata.
Désormais au plus profond de la vallée, nous passions au travers d’une immense plaine marécageuse peuplée de centaines de moutons, llamas et alpacas… l’endroit parfait pour installer notre campement.
Au final de notre 3ème journée de randonnée, nous avions désormais marché plus de la moitié du Circuit, monté 3 des 6 cols et nous étions en avance d’une bonne demi-journée sur notre itinéraire pour faire la randonnée en 7 jours.
JOUR 4 – LE BLIZZARD ÉLECTRIQUE
Départ Plaine Marécageuse (@4100m)
Arrivé Laguna San Francisco (@4700m)
Distance 24km
Dénivelé Positif +1400m
Dénivelé Négatif -800m
Ascensions
– Paso Abra de Calzada @5045m
– Paso San Francisco @4900m
Meilleure… Pire… Qui n’en fini pas… À glacer le sang… Trop chaud… Glaciale… À couper le souffle… tous ces qualificatifs y passent pour décrire le Jour 4 de notre randonnée sur le Circuit Illampu.
Cette journée est maintenant un bon souvenir, mais jamais je ne veux revivre une journée comme cela, tellement elle a failli tourner au drame à quelques reprises.
Toute bonne histoire commence… par un commencement (sauf dans le film Inception).
Nous admirions la plaine marécageuse et les nombreux animaux y jouant durant un bon moment avant de se résigner à plier bagage et commencer la journée.
Au menu d’aujourd’hui, l’ascension de la Paso Abra de la Calzada, le point le plus haut de la randonnée (@5045m), située 11km et +950m plus loin.
Le sentier prenait abruptement fin quand nous tombions sur une pelle mécanique…
Au lieu d’un sentier rocheux, nous en étions quitte pour faire l’ascension via une route de terre. C’était malheureusement le sort que la plupart des sentiers de grande randonnée étaient destines (je pense ici au circuit de l’Annapurna au Népal :-(. Triste, mais qui sommes nous pour empêcher un pays de se moderniser.
Une fois atteint Paso Abra de Calzada, se trouvant entre les sommets Calzada (5600m) & Kasiri (5875m) et leur glacier respectif, le ciel bleu exempt de nuage que nous avions jusqu’alors, se couvrait d’un épais brouillard. Les glaciers tout autour de nous ne faisaient alors plus qu’un avec le ciel.
Le brouillard se transformait rapidement en un blizzard qui recouvrait le sol de quelques cm de neige… assez pour faire disparaitre toute trace du sentier.
Les gros flocons de neige nous tombaient dessus avec furi. Comme si cela n’était pas suffisant, des éclairs traversaient le ciel.
Un blizzard électrique… pfff… ton histoire est sans queue ni tête? Je vous répondrais que l’histoire est trop insensé pour que je l’ai inventé.
Je disais donc… les éclairs traversaient le ciel. Sachant qu’un immense glacier se trouvaient directement au-dessus de nos têtes, nous avions une peur bleu qu’un éclair frappe la glace et déclenche une avalanche. Après tout, le lac plus bleu que bleu en contrebas et le champ de grosses roches, que nous traversions depuis bientôt 1h, n’étaient pas arrivés là par magie.
Il était donc hors de question d’attendre la fin de la tempête pour localiser le sentier. Non! Nous allions y aller à l’aveuglette.
Le son de chaque éclair nous résonnait dans le corps et nous glaçait le sang. J’essayais de rassurer Tanzi, mais peinais moi même à garder mon sang froid.
Une heure plus tard, le temps s’était complètement dégagé et nous terminions la journée à marcher dans des dunes de sable jusqu’au Lago San Francisco.
Nous avions alors une vue imprenable sur Kasiri et Ancohuma, 2 des hauts sommets du massif de Illampu.
Un peu avant d’arriver au Lago San Francisco, nous décidions d’installer notre campement dans une magnifique plaine. Nous allions partager l’endroit avec un groupe de chevaux sauvages (affreux je sais…)
JOUR 5 – LA BRUME
Départ Laguna San Francisco (@4700m)
Arrivé Sorata (@2700m)
Distance 36km
Dénivelé Positif +700m
Dénivelé Négatif -2550m
Ascension
– Paso Altiplano @4890m
Au matin, de fort vents balayaient notre site. Le genre de matin ou tu veux t’emmitoufler dans tes couvertes et mettre le chauffage dans le tapis…
Nous devions nous résigner à démonter et partir sans avoir eu notre bain de soleil matinal.
Nous rejoignions le Laguna San Francisco (@4450m) en vitesse, traversions une plaine marécageuse, qui ne demandait qu’à nous engloutir au moindre faux pas, et commencions l’ascension du dernier Col du Circuit (col sans nom que j’ai baptisé Paso Altiplano) via un sentier en zig zag.
Du sommet de Paso Altiplano (@4890m) nous pouvions en théorie voir le Lago Titikaka tout en bas. En pratique, tout était bouché par un brouillard épais.
Nous étions de retour dans l’Altiplano bolivien (plaine en haute altitude). Dès lors, il fallait « simplement » rallier Sorata -2150m plus bas.
Il y avait une route de terre, mais nous décidions d’y aller en ligne droite dans la plaine… ce qui s’avérait être une erreur puisque nous nous butions constamment à des collines sortant de nul part dans le brouillard.
Nous descendions dans un No Man’s Land / désert de cailloux. On ne voyais pas à plus de 10 mètres à la ronde. Des troupeaux de llamas sortaient du brouillard… et y retournaient aussitôt.
Le brouillard disparaissait complètement quelques km avant le village de Milipaya. Le tout se faisait extrêmement soudainement alors que nous étions à marcher dans des champs où travaillaient des boliviens. Vous auriez du voir leur visage! Leur regard semblait dire « mais d’où sortent ces 2 touristes?!? ».
Il ne restait « plus qu’à » suivre la route jusqu’à Sorata. (+/-20km et -1200m).
…
Sans trop se tromper, le Circuit Illampu fut notre randonnée la plus ambitieuse en Amérique du Sud.
Sans rien enlever au Circuit Huemul, à Dientes de Navarino, à Torres del Paine et au Circuit Huayhuash, ce fut 5 jours en autonomie complète sur un sentier TRÈS peu fréquenté, à une altitude moyenne de 4000m, avec des cols dépassant les 5000m, des températures froides le jour et glaciales dès que le soleil disparaissait.
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Illampu!
Là où le temps et l’horloge de la modernité se sont arrêtés il y a quelques siècles.
Là où les habitants semble encore vivre à l’époque du Moyen-Age (exception faite des cellulaires).
Marcher le Circuit Illampu c’est être seul dans une contrée surprenante et reculée!
Marcher le Circuit Illampu c’est être prêt à faire face à l’imprévisible!
Vous rêvez d’avoir un sentier de Grande Randonnée à vous tout seul? Ne cherchez pas plus loin!
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Illampu EN BREF
+ La randonnée très difficile en raison de l’isolement,
+ Un sentier pas toujours facile à suivre & souvent inexistant,
+ Source d’eau abondante tout au long du Circuit,
+ Aucune possibilité d’hébergement autre qu’en camping,
+ Aucun site de camping, vous campez où vous voulez,
+ Aucun frais de passage et/ou de camping (gratuit),
+ Possibilité d’organiser guide et/ou porteurs depuis Sorata.
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P.S. I – Essayez de gonfler des matelas de sol à 5000m d’altitude sans vous évanouir.
Épisode 118 – La Paz & El Choro
Paz – Nom Féminin signifiant « Paix » en espagnol.
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Le minibus roulait au travers de l’altiplano bolivien, laissant derrière le Lago Titikaka.
La Cordillera Real (Cordillère Royale), et ses hauts sommets enneigés, faisait son apparition.
Le bus pénétrait dans une grande ville; El Alto.
Soudainement, la ville disparaissait, laissant toute la place à… une nouvelle ville située dans un immense & profond canyon. Une sentinelle de glace se dressait droit devant, le Cerro Illimani à 6460m.
Difficile de ne pas être lâcher un WOW!!!
Bienvenue à La Paz, capitale de la Bolivie, plus haute capitale du monde (@3640m) et l’une des « 7 Wonder Cities (7 Villes Merveilleuses) » du monde!
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LA BOLIVIE POUR LES NULS
Re-bienvenue au pays des « Chucutas »… surnom des boliviens… qui signifie « Monsieur Patate »… les boliviens sont généralement petits, trapus et avec une grosse tête…
J’ai déjà parlé abondamment de la Bolivie il y a quelques mois lors de notre premier séjour.
Cette section Pour les Nuls se concentrera donc sur Evo Morales, l’actuel président de la Bolivie.
– En 2005, Evo Morales fut élu président de la Bolivie… le 1er dirigeant bolivien aux origines indigènes.
– Avant lui, tous les présidents de la Bolivie étaient à la solde des intérêts étrangers, vendaient (donnaient) les richesses du pays et se foutaient royalement du peuple.
– Depuis 2005, Evo s’efforce de redonner la Bolivie aux boliviens; il a nationalisé de nombreuses entreprises, construit de nombreuses routes pour relier des coin de pays jusqu’alors inaccessible, réformé le système d’éducation, etc.
– Tout n’est pas rose en Bolivie… le pays est toujours l’un des plus pauvres sur Terre… mais au moins les boliviens ont leur sort entre leurs mains et s’en vont dans la bonne direction.
– De nos jours, Evo est considéré comme une espèce de semi-Dieu par la population.
…
LA PAZ
Aucune raison ne justifiait la création d’une ville dans un canyon aride, profond de plus de 400m et situé à presque 4000m d’altitude. Il n’y avait aucun cours d’eau important à proximité, l’endroit était difficile à défendre et beaucoup trop haut en altitude pour faire pousser quelconque culture. Aucune raison… ne serait-ce que la petite rivière qui passait au milieu du canyon était à l’époque remplis d’or… la seule chose qui importait pour les conquistadors.
En 1548, « Nuestra Senora de la Paz (Notre Dame de la Paix) », dit La Paz, était fondée.
Mirador Kili Kili
Situé au nord du canyon et facile d’accès après une courte (mais intense) ascension depuis le centre-ville, le Mirador Kili Kili est l’endroit parfait pour commencer la journée et avoir une vue d’ensemble sur la capitale.
Il n’y a pas de plat à La Paz; soit vous montez ou descendez. Mis à part le centre-ville, situé dans le fond du canyon et comportant des tours résidentielles et commerciales, le reste du canyon est un ramassi de petits bâtiments en briques rouge.
Dans la catégorie; « j’aurais souhaité ne jamais y aller », nous avons assisté à un spectacle de Cholitas; un espèce de Lucha Libre Mexicaine (lutte où tout est chorégraphié) mettant en scène des femmes habillées en costumes traditionnels (robe + chapeau haut de forme + tresse + talon haut).
J’avais un certain malaise à regarder ces petites dames se taper dessus et se briser des planches de bois sur le dos.
…
RANDONNÉE « EL CHORO »
L’idée est simple; marcher plus de 50km sur un ancien chemin Inca reliant le Col « La Cumbre », situé sur les hauteurs de La Paz (@4900m), jusqu’à Coroico, ville à la lisière de l’Amazone (@1700m).
Jusqu’en 1930, ce sentier était la seule route reliant La Paz au nord-est de la Bolivie.
Une randonnée facile de 3 jours… ou assez intense de 2 jours.
…
Jour 1 – TOUT EN DESCENTE
Départ La Cumbre (45min de bus depuis La Paz)
Arrivé Vila Loba (camping)
Distance 24km
Dénivelé Positif +300m
Dénivelé Négatif -2800m
Une fois descendu du bus et monté les derniers +300m séparant la grande route du sommet de La Cumbre, un endroit où rien ne pousse, mais offrant un formidable panorama à 360 sur les montagnes environnantes, le sentier plongeait dans une vallée sinueuse.
Dès lors, la randonnée se résumait en une « chute libre » de presque -3000m de dénivelé négatif, passant au travers d’une contrée reculée, où les llamas étaient nombreux, mais les habitants rares.
Tanzi étant malade depuis quelques jours, elle avait décidé d’aller se reposer et m’attendre à la fin du parcours.
Même si la randonnée est sans aucune véritable difficulté, et que le départ est a moins d’une heure de La Paz, le sentier était désert; j’allais croiser une demi-douzaine de randonneurs tout au plus. Du nombre, Nicolas (québécois), Maeva et Charlotte (françaises), avec qui j’allais partager le chemin lors de la 1ère journée.
Qui dit « ancien chemin Inca », dit « route de pierre en mauvais état ». Le chemin était en réalité une ligne de pierre zigzaguant dans le fond de la vallée au travers de la plaine.
La vallée montagneuse et sans végétation du début laissait peu à peu la place à une forêt tropicale de plus en plus dense. Du même coup, la température fraiche du début était désormais chargée d’une humidité suffocante.
…
Jour 2 – SOUS UNE PLUIE DILUVIENNE
Départ Vila Loba (camping)
Arrivé Pacallo + taxi jusqu’à Cocoiro
Distance 32km
Dénivelé Positif +850m
Dénivelé Négatif -1850m
Nouveau jour, même rengaine; descente dans une vallée tropicale via un sentier rocheux.
La pluie se mettait rapidement de la parti, se transformant éventuellement en un véritable déluge qui allait perdurer toute la journée, transformant du même coup les roches (sur lesquelles je marchais) en un jeu dangereux.
J’arrivais à Villa Esperanza, la fin du sentier, au bout de 7 longues heures.
Ayant distancé mes compagnons de marche en début de matinée, j’étais seul et le seul transport pour gagner Coroico (20km plus loin) était un taxi à 60$.
Sans dire un mot, je souriais au chauffeur, reprenais mon sac et commencais à marcher sur la route.
5km plus loin, j’atteignais le village de Pacallo. Un homme s’écriait « taxi ». Je lui demandais « cuanto (combien) » sur un air désabusé (en pensant qu’il allait me demander une fortune lui aussi)… il me répondait « 10bob (2$) ». Hehe
2 jours, 50km de marche et plusieurs km de dénivelé négatif sur un sentier rocheux, que moi et mes genoux en compote étions désormais à quelques minutes de retrouver Tanzi à Coroico.
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COROICO
Alors que La Paz se situe en plein coeur de la Cordillère des Andes, moins de 2 heures de route vers l’est et le paysage change radicalement.
Vous atteignez alors Coroico (1700m), charmant village situé au coeur de la province de Yungas, une région faite de collines toutes vertes à mi-chemin entre les Andes et l’Amazone.
Épisode 117 – T i T i K a K a
20.00 – 16 avril 2017
À la sorti de l’avion, nous avions le souffle très court et le fond de l’air était G L A C I A L. Comme le dirait le regretté Ned Stark
« Winter is Coming! (L’hiver arrive!) »
Le changement était drastique!!!
Parti de l’Amazone; plat, chaud, humide et au niveau de la mer, nous étions dorénavant à Puno, à la frontière Pérou/Bolivie, dans une contrée froide, montagneuse et à plus de 3800m d’altitude.
Nous avions pris presque 4km de dénivelé positif en moins de 2 heures. Pour ceux qui ne le savent pas, tout séjour au-dessus de 3000m est potentiellement dangereux (voir mortel) sans une acclimatation en douceur à l’altitude. Nous en serions quitte pour (au minimum) un (très) bon mal de tête (pendant quelques jours). Il n’y avait pas de recette magique; repos et beaucoup d’eau.
Je ne pouvais imaginer meilleur endroit pour faire cette médecine choc que sur les berges de Titikaka.
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TITIKAKA POUR LES NULS
Qui n’a jamais entendu parler du Lago Titikaka?
Partagé entre le Pérou et la Bolivie, Titikaka est, selon la légende, le berceau de la civilisation Inca. C’est aussi le plus haut lac navigable au monde.
Une visite du Lago Titikaka est aussi une visite de l’Altiplano; une contrée rude avec des paysages de haute altitude composés de plaines et de collines parsemés de culture et de villages. Les peuples pré-colombien Ayamara et Quechua y habitent depuis la nuit des temps et vivent encore essentiellement des produits de la terre et de la pêche.
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COPACABANA, L’ORIGINAL
Une nuit à Puno et nous traversions la frontière pour gagner les berges du lago du coté bolivien… Titikaka, version Bolivie étant réputé plus authentique.
La ville de Copacabana, signifiant « Vue sur le Lac » en Quechua (nom « volé » par Rio de Janeiro pour désigner sa plus belle plage) serait notre base pour explorer le lac.
Copacabana est ce qui se rapproche le plus d’une station balnéaire… version bolivienne; plage… mais poussiéreux et un peu chaotique. Avec un peu d’imagination…. et un peu saoul… on pourrait imaginer Copacabana quelque part sur la cote italienne.
L’endroit est très populaire aussi bien auprès des boliviens (qui envahissent les plages le week-end) que des voyageurs.
Basilica de la Vierge de Copacabana
Copacabana héberge le lieu saint le plus vénéré de Bolivie. La Basilica attire des pèlerins de partout au pays lors des fêtes saintes (et nous y étions le Dimanche de Pâques).
Cerro Calvario
Chemin de croix (un peu casse-cou avec ses marches pour géants) jusqu’au sommet de la montagne surplombant Copacabana.
Pour l’occasion, nous avions déniché un véritable bijou d’hotel. Pour 40$, nous aurions une vue sans obstruction du lac depuis notre chambre 5 étoiles. C’est ce que j’appelle « La Vraie Vie ».
(L’ile Sacré du Soleil)
En plus d’être un lieu de pèlerinage et une station balnéaire, Copacabana est aussi le point de départ pour rejoindre Isla del Sol.
Ile montagneuse culminant à 4075m, Isla del Sol est la plus grande et importante historiquement des quelques 40 iles peuplant le Lago Titikaka. Une légende Inca veut que Viracocha, le Dieu qui a créé l’Univers, ait émergé des eaux du Titikaka sur Isla del Sol pour ensuite créer le soleil… d’où le nom de l’ile (Ile du Soleil). Selon cette même légende, la civilisation Inca fut créée sur cette ile.
De nos jours, l’ile est une grosse attrape touriste difficile à manquer lors d’une visite en Bolivie.
Le moins que l’on puisse dire c’est que l’Ile du Soleil portait très mal son nom lors de notre séjour. Ciel très bas (ou c’est nous qui étions trop haut), température avoisinant 0 et constamment balayée par un fort vent d’hiver, nous avions de la difficulté à croire que nous étions au beau milieu de l’été austral.
Du Puesto de Salud, le port principal de Isla del Sol, il fallait monter l’abrupte « Escalera del Inca (Escalier des Incas) » sur 200m de haut pour gagner le village de Yumani.
Yumani, un tapon d’auberges et de restaurants, est le plus grand, et le moins authentique, des 3 villages de l’ile. Les habitants tentent tant bien que mal de conserver leurs traditions, mais la modernité frappe fort à la porte. Pour preuve, les 2 spécialités de tous les restaurants de l’ile sont pasta et pizza.
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Au 2ème jour, nous entreprenions de faire le tour de l’ile via le sentier panoramique décrivant une boucle d’environ 20km.
À peine sorti de Yumani que notre périple coupait court. Un gardien du sentier nous interdisait de continuer plus loin, prétextant que des « terroristas » (le mot qu’il employait) s’attaquaient aux touristes.
De la grosse bullshit si vous voulez mon avis. C’est curieux comme ça doit arranger les propriétaires de bateaux dont les touristes n’ont pas le choix d’utiliser pour gagner l’autre bout de l’ile. Plus que ça; comme si ils ne pouvaient pas attraper ceux qui commettent les vols sur une ile qui compte moins de 1000 habitants.
N’empêche, l’ile avait du être magnifique, mais ce temps était révolu; elle était complètement recouverte de champs en terrasse, mais la très grande majorité était à l’abandon et repris par la nature.
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Cest donc beaucoup plus tôt que prévu que nous entamions la longue descente de l’Escalera del Inca jusqu’au Puesto de Salud afin de retourner à Copacabana.
Notre acclimatation à l’altitude allait se continuer dans la plus haute capitale du monde.
Épisode 91 – Salar de Uyuni -> -> -> San Pedro de Atacama
16 novembre 2016



















































Épisode 90 – La Ruée vers l’Argent
12 novembre 2016

















Je crois que ce petit chien se demandait tout autant que nous qu’est-ce qu’il avait bien pu faire pour se ramasser dans ce sac…
Épisode 89 – Là où personne ne va















Le Chili du 21ème siècle est aujourd’hui la nation sud-américaine la plus prospère et stable, en plus d’être le pays le plus sécuritaire du continent.
Tout cela a par contre un prix; tout est beaucoup plus cher au Chili… sauf le vin. Une bonne bouteille de vin chilien sera à 3-4$ au supermarché 😉
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ALTIPLATO CHILIEN
Chassez le naturel, il revient au galop.
Après quelques jours à se la couler douce à Arica, nous mettions le cap 160km à l’est.
Plus nous roulions & montions en altitude, et plus les dunes de sables laissaient la place à un paysage accidenté où la végétation se faisait de plus en plus présente. La route atteignait même 4400m avant de redescendre vers les 4000m.
Puis, un cône couvert de neige apparaissait au loin… et un 2ème.
Le bus s’arrêtait au milieu de nul part; « Parinacota para aqua » nous lançais le chauffeur du bus en pointant vers une petite route de terre. Le bus nous déposait et continuait son périple, nous laissant fin seul dans cette contrée inconnue.
Pas de doute, nous y étions; l’Altiplano Chilien, plateau à plus de 4000m d’altitude à la frontière avec la Bolivie, endroit comptant quelques-unes des plus hautes montagnes du continent, dont les volcans jumeaux Parinacota (6348m) & Pomerape (6282m), directement sur la frontière Chili/Bolivie.
Nous marchions plus de 4km sur une route déserte entouré d’animaux bizarres pour rallier le minuscule village de Parinacota. Situé à 4400m et datant de l’époque pré-inca, le village était composé de seulement 3 familles.
En fin d’après-midi, nous entreprenions de marcher jusqu’au laguna de Cotacotani, situé au pied des volcans Parinacota et Pomerape. Nous parcourions 10km dans l’altiplano pour se rendre jusqu’au lac, le tout sans suivre de sentier. Nous utilisions le volcan Parinacota comme boussole. L’altiplano était absolument sublime avec ses sommets enneigés, ses lacs, sa végétation et ses multiples couleurs allant du vert au brun/rosé en passant par le blanc.
Arrivé depuis moins de 3h que l’altiplano se hissait parmi mes endroits favoris du continent.
On rencontrait plein de sous-espèces de lamas:
– des Guanacos (brun/blanc) qui ressemblent un peu (un peu) à des antilopes,
– des Lamas Glamas (les lamas typiques blancs) et des Alpacas (brun foncé).
Peu importe, ils avaient tous un point en commun; quand tu les regardes, c’est difficile de ne pas sourire tellement ils ont un drôle de visage.
Il y avait aussi des lapins bizarres appelés Vizcacha… et des flamands roses.
Bref, nous nous trouvions dans un écosystème extraordinaire où il n’y avait que très peu de traces humaines.
Rendu au lac, celui-ci était presque complètement asséché en raison de la diminution des glaciers sur les volcans. Cela n’empêchait pas le spectacle d’être éblouissant.
Il y a de ces moments magiques dans la vie. Assis sur le bord de ce lac à contempler les 2 grosses boules de glace en était un que j’allais chérir longtemps. J’étais aussi émerveillé par Parinacota que je l’avais été par Cotopaxi en Équateur.
Il fallait maintenant rentrer. Le soleil n’était pas encore couché qu’il faisait un froid de canard. Ça allait être glacial cette nuit.
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BOLIVIE NOUS VOILA!
Nous marchions les 4km qui separaient le village de Parinacota de la « Rutadel Desierto », la grande route qui relie Arica (Chili) à La Paz (Bolivie) pour attraper un bus se rendant jusqu’à la frontière 40km plus loin.
S’en était déjà fini de notre trip au Chili… nooooon. On faisait simplement un petit détour d’environ 1 semaine en Bolivie pour revenir en force au Chili…
PARQUE NACIONAL SAJAMA

































