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Épisode 89 – Là où personne ne va

Bye Bye Arequipa et Pérou…
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… Bienvenue nord du Chili, endroit où très peu de voyageurs se donnent la peine de visiter puisque en dehors de la « Gringo Trail ».
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Le Chili semblait si loin sur mon itinéraire de voyage. J’ai peine à croire, mais j’y suis déjà.
Ville en bordure de l’océan pacifique, située au beau milieu du désert et ceinturée par une gigantesque dune de sable, la ville de Arica représentait notre premier stop.
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Officiellement fondé en 1570 sous le nom de « La Muy Illustre y Real Ciudad San Marcos de Arica » (short & sweet comme on dit), Arica (de son surnom) était vite devenue un port très important en Amérique du Sud. C’est de là qu’était exporté l’argent et les autres minéraux de Bolivie.
Arica d’aujourd’hui était toujours un port très important, mais comportait quelques éléments attrayants pour les voyageurs, dont ses nombreuses plages avec de grosses vagues faisant la joie des surfeurs. Peu importe où vous vous trouvez en ville, il y a de forte chance que vous ayez une odeur de poissons dans le nez.
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La ville était surplombée par un gigantesque monticule de roche surnommé El Morro, l’endroit parfait pour admirer toute la région et les couchers de soleils.
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Quelques 10km plus au sud de la ville, se trouvait le parc Cuevas de Anzota et son paysage accidenté de bord de mer.
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Au moment de notre passage, il y avait le « Carnaval Infantil 2016 » de Arica. Des groupes de jeunes d’un peu partout dans les environs défilaient dans les rues du centre-ville dans le cadre d’un concours de Samba.
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CHILI POUR LES NULS
Les chiliens vous diront que quand Dieu a crée le Monde, il lui restait un peu de tout; des morceaux de déserts, des rivières & lacs bleu azur, des glaciers, des forêts, etc.
Il ne savait pas trop quoi en faire, alors il créa cette étroite et longue bande de terre coincée entre la cordillère des Andes à l’est et l’océan pacifique à l’ouest. C’est ça le Chili; un espèce de Touski fait des meilleurs restants.
Long de plus de 4300km, large de moins de 350km à son point le plus large, le pays le plus au sud de la Terre est assurément le pays le plus longiligne au monde… un espèce de top modèle anorexique version pays.
Depuis le désert le plus sec du monde au nord, au glaciers de la Patagonie au sud, en passant par les volcans et plaines verdoyantes du centre, le Chili sera mon terrain de jeu jusqu’à Noel et j’ai bien l’intention de vous faire découvrir une tonne d’endroit plus magnifique les uns que les autres. Pour l’instant, voici un petit bourrage de crâne.
Nom officiel; Republica de Chile,
Capitale; Santiago (de Chili)
Langue; Espagnol,
Nombre d’habitants; environ 18 millions, dont 6 millions vivant à Santiago et ses environs,
Monnaie; Peso Chilien,
Groupe Ethnique; 53% blancs, 40% métis, 7% indigènes.
Il y a plusieurs théories sur l’origine du nom Chili;
– Chili en Inca désigne la vallée de l’Aconcagua (en Argentine juste à coté de Santiago)
– Chili veut dire « où se termine la Terre » en Mapuche,
– Chili veut dire « l’endroit le plus reculé sur Terre » en Quechua,
– Et quelques autres théories.
Bref, on ne sait pas vraiment de où le nom vient, mais ce ne sont pas les théories qui manquent et presque toutes signifient que c’est le bout du monde.
Ferdinand de Magellan fut le premier européen à mettre les pied sur le territoire actuel du Chili, et du même coup franchir le dangereux passage maritime au sud des Amériques (aujourd’hui appelé Détroit de Magellan).
Par la suite, il fallu attendre 30ans jusqu’en 1535 pour que les conquistadors, assoiffés d’or, gagnent le territoire par le nord (Pérou). Le territoire était alors occupé au nord par les Incas et au centre & sud par les Mapuches (aussi appelé Araucanians par les espagnols) qui avaient résisté aux Incas. Les conquistadors, ayant entendu les Incas utiliser le mot « Chili » pour décrire ce territoire, se surnommèrent « les hommes du Chili ».
La conquête du Chili par les conquistadors commença officiellement dans les années 1540. Pas pour l’or ou l’argent, mais pour les terres fertiles du centre du Chili. Ils conquirent sans grande difficulté les Incas, mais ne réussirent pas à déloger les Mapuches.
Le Chili déclara son indépendance de l’Espagne en 1818… et les Mapuches furent finalement défait en 1880.
Le Nord du Chili faisait à l’origine partie de la Bolivie et du Pérou. S’en suivit la « Guerre du Pacifique », aussi connu sous le nom de « Saltpetre War (la guerre du sel) » ou « The Ten Cents War (la guerre des 10cents », de 1879 à 1883. Celle-ci opposait le Chili à l’alliance Pérou/Bolivie… tout cela parce que la Bolivie voulait imposer une nouvelle taxe minière (de 10cents) au Chili.
Le Chili fut le grand gagnant de cette guerre, occupant temporairement Lima en 1881, et signant un traité de paix avec la Bolivie (1883) et le Pérou (1884)… traités qui faisait en sorte que la portion de terre allant de Arica (autrefois Pérou) jusqu’à Antofagasta (autrefois Bolivie), soit plus de 800km de cote, passait entre les mains du Chili. Cela faisait en sorte de couper définitivement l’accès direct de la Bolivie à l’océan Pacifique, faisant du pays l’un des 2 seuls (avec le Paraguay) à ne pas avoir accès à l’océan en Amérique du Sud.
Pour le Chili, le 20ème siècle fut une succession de gouvernement élu démocratiquement, suivit de coup d’état, et ainsi de suite.
En 1973, un dernier grand coup d’état fut perpétré par le général Augusto Pinochet avec l’aide d’agents de la CIA. Le gouvernement chilien élu démocratiquement avait des penchant communistes et les États-Unis voulaient empêcher le communisme de se répandre en Amérique du Sud. Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’il font de l’ingérence dans les autres pays… et ils ne sont même pas capable de se gérer eux-même.
Pinochet s’autoproclama Chef Suprême de la Nation Chilienne et Commandant en Chef des Forces Armées Chilienne, et resta au pouvoir jusqu’en 1988 alors qu’il fut remplacé par un gouvernement élu démocratiquement.
Son règne est décrit par les historiens comme une dictature militaire. Sous Pinochet, le pays s’est ouvert sur le monde et s’est émancipé économiquement. Son régime a par contre été marqué par de MULTIPLES violations des droits de l’homme. Il a d’ailleurs été arrêté en 1998 pour « génocide, terrorisme et tortures », mais il est mort en 2006 avant que les procédures débutent.

Le Chili du 21ème siècle est aujourd’hui la nation sud-américaine la plus prospère et stable, en plus d’être le pays le plus sécuritaire du continent.

Tout cela a par contre un prix; tout est beaucoup plus cher au Chili… sauf le vin. Une bonne bouteille de vin chilien sera à 3-4$ au supermarché 😉

ALTIPLATO CHILIEN

Chassez le naturel, il revient au galop.

Après quelques jours à se la couler douce à Arica, nous mettions le cap 160km à l’est.

Plus nous roulions & montions en altitude, et plus les dunes de sables laissaient la place à un paysage accidenté où la végétation se faisait de plus en plus présente. La route atteignait même 4400m avant de redescendre vers les 4000m.

Puis, un cône couvert de neige apparaissait au loin… et un 2ème.

Le bus s’arrêtait au milieu de nul part; « Parinacota para aqua » nous lançais le chauffeur du bus en pointant vers une petite route de terre. Le bus nous déposait et continuait son périple, nous laissant fin seul dans cette contrée inconnue.

Pas de doute, nous y étions; l’Altiplano Chilien, plateau à plus de 4000m d’altitude à la frontière avec la Bolivie, endroit comptant quelques-unes des plus hautes montagnes du continent, dont les volcans jumeaux Parinacota (6348m) & Pomerape (6282m), directement sur la frontière Chili/Bolivie.

Nous marchions plus de 4km sur une route déserte entouré d’animaux bizarres pour rallier le minuscule village de Parinacota. Situé à 4400m et datant de l’époque pré-inca, le village était composé de seulement 3 familles.

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En fin d’après-midi, nous entreprenions de marcher jusqu’au laguna de Cotacotani, situé au pied des volcans Parinacota et Pomerape. Nous parcourions 10km dans l’altiplano pour se rendre jusqu’au lac, le tout sans suivre de sentier. Nous utilisions le volcan Parinacota comme boussole. L’altiplano était absolument sublime avec ses sommets enneigés, ses lacs, sa végétation et ses multiples couleurs allant du vert au brun/rosé en passant par le blanc.

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Arrivé depuis moins de 3h que l’altiplano se hissait parmi mes endroits favoris du continent.

On rencontrait plein de sous-espèces de lamas:

– des Guanacos (brun/blanc) qui ressemblent un peu (un peu) à des antilopes,

– des Lamas Glamas (les lamas typiques blancs) et des Alpacas (brun foncé).

Peu importe, ils avaient tous un point en commun; quand tu les regardes, c’est difficile de ne pas sourire tellement ils ont un drôle de visage.

Il y avait aussi des lapins bizarres appelés Vizcacha… et des flamands roses.

Bref, nous nous trouvions dans un écosystème extraordinaire où il n’y avait que très peu de traces humaines.

Rendu au lac, celui-ci était presque complètement asséché en raison de la diminution des glaciers sur les volcans. Cela n’empêchait pas le spectacle d’être éblouissant.

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Il y a de ces moments magiques dans la vie. Assis sur le bord de ce lac à contempler les 2 grosses boules de glace en était un que j’allais chérir longtemps. J’étais aussi émerveillé par Parinacota que je l’avais été par Cotopaxi en Équateur.

Il fallait maintenant rentrer. Le soleil n’était pas encore couché qu’il faisait un froid de canard. Ça allait être glacial cette nuit.

BOLIVIE NOUS VOILA!

Nous marchions les 4km qui separaient le village de Parinacota de la « Rutadel Desierto », la grande route qui relie Arica (Chili) à La Paz (Bolivie) pour attraper un bus se rendant jusqu’à la frontière 40km plus loin.

S’en était déjà fini de notre trip au Chili… nooooon. On faisait simplement un petit détour d’environ 1 semaine en Bolivie pour revenir en force au Chili…

PARQUE NACIONAL SAJAMA

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À peine passé la frontière que le bus nous déposait à une jonction de route au milieu de nul part (encore). De là, il nous fallait marcher 11km pour atteindre le village de Sajama, situé dans le Parc National de Sajama, au pied du volcan Sajama (6542m), plus haute montagne de Bolivie. Le parc de Sajama possède aussi la plus haute forêt du monde à plus de 5000m… bon… on a vu que des buissons.
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Le parc de Sajama se trouvait en fait de l’autre coté des volcans Parinacota et Pomerape. Du coté bolivien, les 2 jumeaux n’avaient pas de neige… probablement puisque ce coté est orienté plein est et reçoit beaucoup d’ensoleillement.
Alors que l’Altiplano chilien était composé de collines, l’altiplano bolivien était presque entièrement plane et ceinturé par de hauts sommets sur 3 cotés.
Après 11km de souffrance, sans jamais avoir croisé la route d’un gentil samaritain, nous arrivions à Sajama (4230m) complètement crevé… mais trouvions rapidement un Alojamiento (maison d’hôtes). Petit village sans histoire (et sans intérêt), Sajama serait notre point de départ d’une randonnée qui (espérons-le) allait nous mener sur un des hauts sommets des environs.
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LE VOLCAN PARINACOTA
08.30 – 10 Novembre 2016
C’est sans guide et sans avoir eu quelconque info à propos du parc (ce n’est pas faute d’avoir essayé… il n’y avait personne pour répondre à nos questions) que nous quittions Sajama avec nos 2 sacs remplis à pleine capacité de nourriture, d’équipement de camping et de vêtements d’hiver. Comme seul guide, une carte très sommaire photographiée à l’entrée du parc.
Destination; le volcan Parinacota… avec la ferme intention d’atteindre son sommet à 6348m.
L’idée était simple;
Étape 1 – Marcher jusqu’à la base du volcan (sans trop savoir quel chemin prendre).
Étape 2 – Trouver un endroit où camper (il devait bien y avoir un refuge/spot de camping.
Étape 3 – Trouver le sentier qui montait jusqu’au sommet… et monter jusqu’au sommet 😉
Plan simple (trop simple?!?), mais efficace.
Comme bien souvent avant, je commençais mon aventure avec peu ou pas d’information en espérant colmater les trous en chemin. Différence majeure de tous les autres fois; je n’étais pas seul et devait veiller à la sécurité de ma compagne… en d’autres mots; je pouvais faire des trucs stupides, mais pas trop.
ÉTAPE 1 – AU MILIEU DE NUL PART
À peine quitté Sajama qui nous nous retrouvions dans une plaine parsemée d’arbustes, de lamas et de sables volcaniques noir. Il fallait s’y faire; ce grand espace à l’état presque vierge serait notre terrain de jeu pour plus de 15km. Surnommé les « Andes Occidentales », l’endroit était tellement vaste et sans aucun point de repère familier qu’il était difficile d’évaluer les distances et hauteurs. Le volcan Parinacota me semblait être à moins de 5km et être une minuscule monticule de sable, alors qu’il était à plus de 20km et s’élevait à plus de 2000m au dessus de ma tête.
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Il n’y avait pas de sentier à proprement parler. Plus souvent qu’autrement, notre chemin consistait à se faufiler entre les buissons et marcher en droite ligne vers le volcan.
Nous étions encore à des km du volcan à marcher sur le plat et l’approche était déjà laborieuse en raison du sable volcanique qui ralentissait considérablement nos pas. Je n’osais imaginer quand le sentier deviendrait vertical.
On croisait quelques hameaux (trop petit pour être appelé village) composés d’une demi-douzaine de maison faite de terre cuite. L’électricité était arrivé au village de Sajama il y a quelques mois, mais le reste du parc n’est pas encore connecté. On pouvait voir les poteaux installés un peu partout, mais sans fils électriques.
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Nous étions encore une fois seul au monde dans une contrée magnifique. Avec tous ces animaux en liberté dans ce grand espace, j’avais l’impression d’être en train de faire un safari version sud américaine.
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14.00 – Après 5h20 de marche, étions à 4700m avec les 2 volcans prenant désormais tout l’horizon devant nous. Presque plus rien ne poussait. Nous étions dans un véritable « no man’s land ».
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Je ne ressentais aucunement les effets de l’altitude, tout le contraire pour Tanzi. Chaque pas qu’elle faisait était désormais l’endroit le plus haut où elle était allé dans sa vie et son souffle devenait difficile. Contre sa volonté, je décidais alors de porter son sac…
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17.20 – Maintenant entre les volcans Parinacota et Pomerape à 5150m, nous trouvions un refuge… le Campo Alto Parinacota… désert et fermé à clé… grrrr…
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Peu importe, nous allions installer notre campement juste à coté. À 5150m, ce serait le plus haut camping de ma vie (j’avais dormi en refuge plus haut, mais jamais dans une tente).
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UNE NUIT D’ENFER
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Dans l’altiplano, les journées sont relativement chaude, mais les nuits sont glaciales et extrêmement venteuses. C’est ce que j’avais appris à la (très) dure la nuit passée.
Il avait venté SANS BON SANG TOUTE LA FOUTU NUIT. Ma bonne vieille tente s’était fait bardasser comme jamais. Nous avions même du mettre de grosses roches sur chaque coin pour qu’elle reste en place… et encore. Ajoutez à cela que la température avait été G L A C I A L E. Au fil de la nuit, j’avais peu à peu perdu toute ma chaleur corporelle… et ce même si je portais tous mes vêtements d’hiver dans un sleeping -25.
Ce que j’essai de dire c’est que je n’avais pas fermé l’oeil de la nuit et que j’étais mort de fatigue quand le soleil se levait finalement à 06.00.
Je peux sans aucun doute dire que c’est l’une des pires nuits de ma vie. Je dirais la pire, mais ce serait mentir. La plupart des nuit de mon trek de 3 semaines en solo dans la vallée du Zanskar en Inde avaient été bien pire.
Il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée. Je voulais vraiment atteindre le sommet, mais je me sentais beaucoup trop faible. Je trouvais dangereux de tenter l’ascension dans mon état… surtout qu’il fallait ensuite défaite notre chemin jusqu’à Sajama 20km plus loin. En écrivant cet article quelques jours plus tard, je n’ai absolument aucun regret de ne pas m’être rendu au sommet.
Sans atteindre le sommet, je voulais quand même voir de l’autre coté du coté du Chili. Pour cela, je marchais entre les 2 volcans jusqu’à culminer à 5400m
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Il était ensuite temps de retourner à Sajama.
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05.00 – Après une nuit bien chaude, nous sautions dans le premier (et seul) minibus quittant Sajama pour le centre de la Bolivie.
Direction Potosi et Sucre dans le sud du pays avant de faire un retour au Chili via le Salar de Uyuni.
À suivre…
P.S. – Le Chili et la Bolivie n’auraient pas pu faire une meilleure première impression. Contrairement à leur voisin le Pérou, ici les conducteurs ne sont pas de purs imbéciles; ils ne klaxonnent pas constamment comme des idiots, sont respectueux des piétons et font leur stop. Ajouter à cela que les gens sont super gentils. Sans exagérer, j’avais l’impression d’être dans un autre monde, d’avoir quitté le tier monde et d’être de retour à la civilisation.
Catégories : Bolivie, Chili
Publié par Nicolas Pare le 20 novembre 2016

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