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Épisode 12 – Du soleil et des vagues

Tout d’abord, vous ne rêvez pas, il s’agit bel et bien de l’épisode 12 et non le 11. Le numéro 11 est terminé d’écrire, mais il se trouve sur mon ordinateur et comme celui-ci a décidé d’ouvrir quand bon lui semble depuis 2 semaines (c’est-à-dire jamais depuis 4 jours), vous aurez l’épisode 11, qui relate mes aventures du moment où j’ai quitté Colombo au moment où je m’apprêtais à quitter pour Trincomalee (donc le principal de mon voyage au Sri Lanka) un de ces jours, mais pas tout de suite.

Après 2 semaines en montagnes et à visiter les trucs culturels du pays (épisode 11), j’entreprend aujourd’hui avec Trimcomalee la section vacance de mon voyage au Sri Lanka.

Trimcomalee, petite bande de terre, se trouve entre l’arbre et l’écorce, ayant d’un coté l’océan indien et de l’autre une énorme baie à l’intérieure duquelle de gros paquebot, etc. viennent jeter l’ancre afin d’être à l’abri des caprices de la mer. Cette situation géographique en avait fait le principal port de l’ile à l’époque des grandes cités impériales de Anuradhapura et Polonnaruva. L’endroit est donc habité depuis presque 2 millénaires.

Si on remonte de quelques siècles à l’époque des colonies, les hollandais et ensuite les britanniques ont occupés l’endroit. De cette époque subsiste un vieux fort hollandais (aujourd’hui une base militaire, mais aussi un lieu touristique?!?) sur le rocher qui domine la ville et la plage.

Un peu plus près de nous, les 20 dernières années ont vu la ville être au coeur de la guerre civile que se livrait le gouvernement (le sud et le centre du pays) et le nord, vu son emplacement stratégique (presque au centre de l’ile sur la cote Est). Cependant, depuis 2009, elle reprend tranquillement où elle en était avant. Elle est encore un endroit majoritairement boudée par les touristes, mais possède tout ce qu’il faut pour devenir un incontournable dans quelques années; plage sublime en forme de croissant sur 6km de Trincomalee à Uppuveli bay et authenticité (qu’elle perdra assurément, mais qu’elle possède actuellement contrairement à toutes les autres villes les long des cotes où j’ai pu aller).

Je suis donc installé à peu près au milieu de cette plage dans une belle chambre à moitié peinturée au primer et comprenant une impressionnante colonie de petites fourmis (heureusement, elles n’ont pas encore apprises à monter sur le lit). Malgré tous ses défauts, l’important est là; elle donne directement sur la plage, tellement que même avec le ventilateur ouvert à pleine capacité la nuit, j’entends clairement le bruit des vagues.

Arrivé en début après-midi en provenance de Anuradhapura, c’était une journée sans histoire jusqu’à ce que j’aperçoivent des locaux tirer sur une corde semblant aller jusqu’au plus profond de l’océan. Est-ce qu’ils essaient d’enlever le bouchon au fond de l’océan que j’ai demandé à un Sri Lankais médusé par ma question?

Eh non, quelques 30 minutes plus tard, j’apercevait un autre groupe faire du souque à la corde avec l’océan. Pendant la prochaine demi-heure, les 2 groupes allaient se rapprocher de plus en plus jusqu’à ce que des bouées formant un demi-cercle, puis un immense filet pointe à l’horizon. Après plus d’une heure, les 2 groupes de tireurs se sont finalement rejoint et le piège s’est refermé sur les poissons.

Pour ceux ayant déja vu le film  »Mutinerie sur le Bounty » avec Marlon Brando, ils faisaient exactement ce que les indigènes dans le film faisaient pour attraper du poissons (à plus petite échelle). Au final, j’ai trouvé qu’ils avaient fait beaucoup beaucoup d’effort pour peu de résultat puisqu’il n’y avait pas grand chose dans le filet…

J’ai ensuite été me baigner dans l’océan et je dois l’admettre, c’est de loin l’océan le plus chaud dans lequel j’ai posé les pieds. Tellement que ce n’était même pas rafraichissant (je suis sur que vous avez une larme sur le coin de l’oeil… allez, allez, laissez-la tomber). Pour ajouter au confort, j’avais plusieurs petites égratignures sur les jambes, dont une bonne scratch sur le gros orteil et les poissons s’en sont donnés à coeur joie en venant me chatouiller (ils viennent « picoser » les égratignures). J’ai même pilé sur au moins 2 d’entre-eux parce qu’ils voulaient « grignoter » mon gros orteil (pas une sensation terrible). Aussi, c’était très commun de voir sauter hors de l’eau des poissons à 5-10 mètres de moi même quand j’étais à moins de 5 mètres de la plage.

En me promenant sur la plage à mon 1er soir, j’avais plein de liquide visqueux en dessous du pied après avoir pilé sur quelques chose de vraiment étrange. Il n’en fallait pas plus pour que j’allume ma lampe frontale. Quelle surprise j’ai eu en assistant à une migration de la mer vers la plage et vice versa de nombreux (incalculable) crabes de toutes grosseurs autour de moi. L’un d’entre-eux ne retournera cependant jamais à la mer. Pas besoin de vous dire que ma lampe frontale était toujours allumé les autres soirs.

À ma première journée complète là-bas, je m’étais promis 2 choses; ne rien faire et prendre un peu de temps pour moi. Après plus de 8 jours passés à partager ma chambre avec quelqu’un et à constamment faire des activités en groupe, j’avais besoin d’un peu d’air (à découvrir dans le futur épisode 11).

J’ai donc fait… exactement le contraire. J’ai tout d’abord rencontré un couple suisse (encore et toujours des suisses) et nous avons décider de marcher toute la plage pour se rendre jusqu’au fort hollandais sur le rocher à l’autre bout de la baie.

La promenade a été très agréable, ponctuée par une quantité incalculable de personnes qui voulaient nous inviter dans leur maison, aller se baigner avec eux, etc. Ce n’était pas comme en Inde, c’était fait d’une manière très gentille et avec aucune arrière pensée.

Rendu au rocher, nous avons quitté la plage et la chaleur était tout simplement intenable sur l’asphalte en étant pieds nu (je n’avais pas de sandales… brisé depuis Polonnaruva… et j’ai été trop lâche pour les faire réparer ou en acheter d’autre).

Tania, la suissesses, m’a alors prêté ses sandales de rechange (même en voyage, les filles ont plusieurs paires de soulier à porté de la main). J’ai donc marché comme une petite ballerine dans des mocassins pendant toute l’heure suivante au grand plaisir de mes 2 amis et des nombreux sri lankais que nous croisions. Au final, c’était soit avoir l’air fou, soit bruler vif des pieds… Vous auriez fait quoi? (je sais, je sais, vous seriez allé acheter une nouvelle paire de sandales à la minute ou vos anciennes aurait brisées…).

Grâce à cette visite du fort (visite sans histoires), je peux cocher de ma To Do List de choses à faire dans ma vie  »me faire servir une crème glacé par un militaire (habillé avec tout le tralala) ».

Autrement, il n’y a pas grand chose à faire là-bas mis à part se lever à 5h30 du matin pour admirer le sublime lever de soleil dans l’océan (la plage de Trincomalee est orienté plein Est).

Je profite du fait que je parle de Trincomalee pour faire un aparté (et non apartheid je vous rassure). Savez-vous que le Sri Lanka a été l’un des pays les plus touchés, sinon le plus touché, par le tsunamis de 2004? Eh bien, c’est la vérité, toute la cote Sud et Est du pays ont littéralement été balayées. Tous les endroits sauf quelques-uns, dont Uppuveli bay. Pourquoi ce petit miracle, parce que les vagues venaient du sud-est et que le rocher sur lequel le vieux fort hollandais a été construit a servi de barrière aux vagues.

Si vous étiez en visite au Sri Lanka à cette époque (c’était la guerre civile, mais elle touchait principalement le nord et le centre du pays, tandis que le sud était une destination déjà prisée), il y a fort à parier que vous y auriez laissé votre peau, comme beaucoup de touristes l’on malheureusement vécus. En effet, à l’exception de la parti centre sud du pays (dans les environs de Ella, Haputale, Dalhousie) qui représente la partie montagneuse de l’ile, toute la cote est très majoritairement plane et au niveau de la mer. Elle a donc été balayé sur plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres. À plusieurs endroit, vous pouvez voir des plaques commémoratives ou encore voir à l’oeil nu jusque où les vagues se sont rendus (en quelques mètres, la végétation change du tout au tout).

J’ai aussi appris à mes dépends que le transport public (que ce soit le bus ou le train), n’est pas l’élément le plus développé au Sri Lanka. En effet, tu ne vas pas où tu veux à partir de où tu es, même si cela semble proche sur la carte. J’ai donc dû oublier mon projet de descendre la cote du Sri Lanka de Trincomalee à Colombo en raison du transport extrêmement compliqué entre la cote Est et la cote Sud du pays. Il m’est en effet plus facile de retourner à Colombo via le train pour ensuite prendre un train vers le sud.

Cela m’a donc permis de revenir sur les lieux du crime (youpi), là où 2 semaines plus tôt, mon voyage avait pris une toute autre allure. Faute de choix et puisque je voulais rester à proximité de la gare de train pour partir le plus tôt possible le lendemain, je suis retourné au même hôtel où j’ai perdu mon passeport.

Après 2 semaines, je me disais que les employés auraient oublié qui j’étais et cela faisait parfaitement mon affaire. Ce qui est fait est fait et on ne peut rien y changer, sauf peut-être… nah, lisez donc les prochaines lignes.

Quelle ne fut pas ma surprise de voir le vieux gérant de l’hôtel se précipiter dans mes bras à la seconde où j’ai passé le porche. Il a alors dit l’une des phrases les plus troublantes que j’ai pu entendre de ma vie:

Gérant –  »we have found your wallet (nous avons trouvé votre porte-feuille) »,

Moi – Euh… You have found what (vous avez trouvé quoi)??? Tellement sous le choc que j’en aurais perdu mon latin… si seulement j’avais su parler latin.

Gérant – Oui oui… Quelqu’un a trouvé votre portefeuille dans une ruelle à proximité de l’hôtel (il faut savoir que le soir où je suis arrivé à l’hôtel, la seule marche dans la rue que j’ai faite a été le 3 mètres qui séparait le taxi du lobby) 3 jours après que vous ayez quitté. L’argent n’est plus là, mais votre passeport, vos pièces d’identité, votre carte de crédit, etc. sont là. Je lui ai dit d’aller porter le tout à l’ambassade canadienne ne sachant pas si vous alliez revenir ici.

Moi – Quoi??? Je n’ai probablement jamais eu plus une face de gars complètement dépassé par les évènements. Il m’aurait parlé en chinois à ce moment que j’aurais plus compris ce qu’il était en train de m’expliquer.

Ce soir là, je me suis couché dans la même chambre que j’avais eu à mon premier soir au Sri Lanka; la fameuse 8A avec son évier dans le coin et le ventilateur qui donne l’impression qu’il va vous charcuter pendant la nuit tellement il ne tient plus qu’à 1 fil. J’étais alors convaincu que tout ce que le gérant de l’hôtel m’avait dit était une mauvaise joke ou que j’avais tout simplement mal compris ce qu’il me disait. Peut-être voulait-il simplement m’expliquer le déroulement du petit déjeuner et il s’était trompé de mots en anglais?!?. Dans tous les cas, pas moyen de dormir sur ses 2 oreilles dans cet hôtel là.

Le lendemain, toujours aussi songeur, je recevais un courriel de mon ambassade me disant que mon nouveau passeport serait près le 6 mai (donc dans 4 jours) et que by the way, quelqu’un était venu porter mon portefeuille avec toutes mes affaires dedans sauf l’argent. Le courriel se terminait en disant que puisque mon passeport avait été déclaré volé, il avait été expédié au Canada.

Tabarnak (excusez là)… On retrouve mon passeport, mais il n’est plus utilisable puisque je l’ai déclaré volé. Quelles étaient les chances de retrouver mon portefeuille dans un pays étranger après me l’être fait voler?

Je sais pas pour vous, mais j’aurais préféré ne jamais le retrouver. Maintenant, je ne peux me sortir de la tête que j’ai perdu une bonne somme d’argent lors du vol, faisant un beau trou dans mon budget, que j’ai dû dépenser une autre bonne somme pour avoir un nouveau passeport, qu’on a retrouvé mon passeport entretemps, qu’il n’est plus utilisable, que je ne peux utiliser le visa indien qui se trouve dedans, qu’après être allé à l’ambassade indienne ils ne peuvent (veulent) rien faire pour m’accommoder avec mon visa indien perdu (même si je leur ai montré la copie et qu’ils ont mon nom et visa dans leur registre informatique) et que je dois appliquer pour un nouveau. Caliss. Vivement les montagnes du Népal pour me replacer le moral.

Rangez les violons… et retour à la programmation principale.

Entretemps, j’ai pris un train sans histoire de Colombo à Galle dans le but d’aller à Una Watuna tout juste à coté sur la cote Sud du pays. Selon les 4 personnes avec qui j’ai voyagé au centre du pays pendant 8 jours (épisode 11), c’était sensé être le plus bel endroit de la cote Sud, le plus préservé (à l’état naturel) des gros resorts touristiques.

Ouch… Je n’ai pas encore vu les autres endroits, mais à première vue, je m’ennuie beaucoup de ma plage quasiment déserte de Trincomalee.

Entendez-moi bien, Una Watuna est une très belle plage en forme de baie (pour faire changement) s’étendant sur un peu moins de 2km… mais, il y a des hôtels et restaurants partout. En plus, la plage n’est pas des plus intéressante; elle descends vers la mer avec une très forte pente et comme à Barcelone, après 2 mètres, tu ne touches plus le fond.

Je parlais donc de Una Watuna. Depuis que j’ai commencé à écrire, le soleil a fini par se coucher et la plage s’est illuminée de centaines de bougies alors que les restaurants l’ont  »envahis » avec leurs tables et leur présentoir de poissons du jour plus appétissants les uns que les autres.

J’ai donc opté pour… une pizza. Il faut savoir que j’ai le gout de manger une pizza depuis bientôt 1 mois. J’ai essayé une fois lors de ma dernière semaine en Inde, mais la pâte était un pain mouillé, la sauce était épicé comme jamais et le fromage avait été remplacé par des morceaux de noix de coco (vous savez, le blanc à l’intérieur… en fait, vous ne savez peut-être pas héhé… c’est très bon… surtout très bon pour les problème gastrique… mais pas sur une pizza aussi ratée soit-elle).

En lisant les pages de mon guide, je suis tombé sur un restaurant se trouvant à Una. Il était décrit comme le meilleur endroit pour manger une pizza au pays. Le meilleur endroit ne signifie pas automatiquement que ce sera bon puisque advenant que toutes les autres pizzas soient infectes, si celle-ci est passable, elle sera la meilleure de l’ile. Vous catchez la nuance? Ce n’est pas une garanti de qualité comme si il avait été marqué; les pizzas sont excellentes. Au final, la pizza fut excellente, tellement que j’y suis retourné le soir suivant. Après tout, je pouvais bien me gater un peu, c’étais le fin de mon 2ème mois de voyage.

Happy 2 months travelling (bruit de serpentins)!?!

Que dire de plus sur Una sinon que qu’ici les backpackers sont en minorités. Il y a beaucoup plus de vacancier ce qui contribue à faire monter les prix en flèche. C’est quoi la différence entre un backpacker et un vacancier, eh bien le premier fait un voyage prolongé et doit tenir un semblant de budget ou à tout le moins il fait attention à ses dépenses (et s’offusque quand un repas lui coute plus de 3$) alors que le second est en vacance 2-3 semaines et se fou bien de payer 7-8$ pour le même souper.

Bon… je chiale encore…

Focus Focus… parle de ton voyage et laisse tomber l’aspect sentimento-quétaine…

J’ai donc profité de ma 2ème journée dans les environs pour aller visiter Galle, la 4ème plus grande ville du pays à 5km de Una Watuna.

Le vieux fort hollandais, qui correspond à la vieille ville, est le principal point d’intérêt culturel/historique (donc pour ceux tanné des plages) sur la cote Sud. Je me risquerais à faire un parallèle entre le fort de Galle et le Vieux-Québec, à la différence que Galle est beaucoup moins touristique et qu’au lieu d’être sur un cap, elle est sur une simple bande de terre qui avance dans l’océan (seul les remparts protègent la vieille ville des vagues).

C’est l’un des premiers endroits où le simple fait d’être là et de marcher dans les rues me fait me sentir bien. La présence d’une grande quantité d’édifices très bien conservés de l’époque coloniale et la multitude d’endroits offrant de superbes perspectives sur le vieux clocher, le phare, les remparts, l’océan et la vieille ville font de cet endroit un lieu unique qui vaut le déplacement.

Que dire de plus sinon que c’est mon coup de coeur au Sri Lanka. On déambule librement dans les rues au sons des vagues qui viennent frapper les remparts, sans personne pour venir nous achaler. Pour preuve que c’est un site hors de l’ordinaire, j’ai en prime eu droit à mes premiers autobus remplis de japonais/chinois en 2 mois.

J’ai par la suite posé mon baluchon une fois de plus sur mon épaule le lendemain matin afin de me rendre un peu plus à l’Est de la cote Sud à Mirissa, paradis des surfeurs.

Il existe tout un contraste entre Una Watuna, très touristique et plage ordinaire, avec Mirissa, très belle plage, de grosse vague (je sens que je vais m’amuser) et des bâtiments qui se fondent dans les palmiers. Si ce n’était des nombreux restaurants qui s’accaparent la plage avec leurs tables, cette plage pourrait sembler quasiment déserte. Aussi, les prix sont à des années lumières (plus abordable) qu’à Una Watuna. Bref, tout le contraire de ce dont on m’avait dit à propos des 2 endroits. C’est possiblement le fait d’être hors saison qui change la donne (la grosse saison au Sud du pays est de décembre à mi-avril) mais j’en douterais.

Comme c’est devenu l’habitude, après une journée à rien faire sur la plage (j’ai quand même affronté de très bons rouleaux – vagues) il fallait que je me dégourdisse les jambes. J’ai donc entamé une visite des villes environnantes en commençant par Weligama, ville à 5km de Mirissa.

Bon… rien pour écrire à sa mère. Je me suis ensuite dirigé vers Matara, plus grande ville des environs, et là aussi, rien pour passer à la postérité. Le clou de ma journée selon mon guide allait être Dondra Lighthouse (le phare de Dondra), décrit comme un magnifique phare situé au point le plus au sud du pays. En fait, si vous partez de ce phare et que vous vous dirigez vers le sud, le premier morceau de terre que vous croiserez sera l’antartique.

J’ai donc pris un bus de Matara pour me diriger à Dondra 4km plus loin. Premier pépin de la journée, le chauffeur m’a déposé à Gandara (phonétique identique à Dondra) 5km plus loin. J’étais en beau maudit après lui, mais une fois arrivé à la fameuse Lighthouse, je me suis rendu compte que Dondra était le nom de la région et non une ville (merci guide de cul). Il me fallait donc pas aller à Dondra, mais à Devinurawa. Comme le dicton jamais 2 sans 3 le dit, il me fallait une 3ème bad luck. Celle-ci est arrivé au moment où j’ai voulu monter en haut du phare. Les 2 gigolos qui était en bas ont essayé de m’en passer une en me chargant 1000rs (le prix selon le guide était 50rs). J’ai tenté de marchander du mieux que j’ai pu, mais d’autres touristes se sont pointés et ont payés le 1000rs sans rechigner en me disant « I don’t care, it’s notting in Euro (je m’en fou, c’est rien en Euro) ». Cette phrase là et ses dérivés commencent sérieusement à me tomber sur les nerfs. Ces vacanciers là ne pensent qu’à eux et ils ne se rendent pas compte qu’ils contribuent à faire monter les prix de manière démesuré année après année en acquiessant sans broncher aux demandes farfelues des locaux.

Enfin bref, qu’est-ce qu’une bière de fin d’après-midi sur le bord de l ‘océan ne peut pas règler? Jusqu’à maintenant, je n’ai pas trouvé d’équivalent pour retrouver le bonheur…

Autrement, la dernière semaine sur la plage aura été bénéfique, je dirais même plus miraculeuse, pour mes blessures. Arrivé à Trincomalee avec des blessures qui ne voulaient pas cicatriser et qui en arrachait en raison du climat, l’eau salée aura fait le travail. En moins de 3 jours, mes blessures se sont cicatrisés et maintenant ce n’est plus qu’un lointain cauchemars.

J’aurais quand même voyagé presque 1 mois blessé et durant ce mois, mon moral a été mis à rude épreuve. Je crois être sorti grandi de cette épreuve.

Heureusement, j’ai eu des compagnons de voyage merveilleux durant ces moments difficiles; Roark, Yogourt (épisode 11) et Eva (épisode 11) pour ne nommer que les plus importants.

Demain, soit lundi le 6 mai, je retourne à Colombo pour collecter mon nouveau passeport et mon portefeuille miraculeusement retrouvé. Je vais ensuite booker un vol le 8 ou 9 mai pour je ne sais pas encore où, dans le but ultime d’arriver à Katmandou – Nepal au plus tard le 14 mai où je retrouverais mon pote Roark.

Donc, à moins d’un élément hors de mon contrôle, je quitterais le Sri Lanka après y avoir passé 3 magnifiques semaines remplis de moments magiques, d’un évènement beaucoup moins magiques et de rencontres marquantes. Je quitte aussi avec le plus beau bronzage (tout uniforme et même pas la face rouge) que j’ai eu jusqu’à maintenant dans ma vie, mais tout le monde s’en fou…

En terminant, j’avais l’intention de faire une rubrique nécrologique à propos des choses que j’ai perdus/brisés, etc. lors de ce 2ème mois, mais bon… la liste est beaucoup trop longue. Je dirais simplement qu’au moins je n’ai pas encore perdu la raison et Dieu sait que ce n’est pas les occasions qui ont manqués pour tester mon  »mental toughness ».

P.S. Savez-vous quelle est la pire colle (question) qu’un indien ou un sri lankais peut me poser (et ils me la posent souvent); Est-ce que c’est différent dans ton pays? Les premières fois, je répondais oui, mais ensuite ils me demandaient qu’elles étaient les différences et j’étais aussi fourré qu’au départ. Comment voulez-vous expliquer à un indien (surtout eux, les sri lankais c’est moins pire) qu’il n’y a pas de pauvreté extrême, de pollution tout aussi extrême, d’animaux sauvages à chaque coin de rues, que les bâtiments ne donnent pas l’impression d’avoir été bombardés, que même quand c’est bruillant, c’est plus tranquille qu’ici, que la nuit on n’entend pas de chiens errants se battre entre-eux, etc. Comment voulez-vous leur expliquer que le monde dans lequel ils vivent, donc la réalité comme ils l’ont toujours connue, est complètement différente de la notre? Je me contente donc maintenant de toujours répondre la même chose; « your country is way too hot and mine is way too cold (votre pays est beaucoup trop chaud, tandis que le miens est très froid) »

Catégories : Sri Lanka
Publié par Nicolas Pare le 7 mai 2013
1 commentaire Poster un commentaire
  1. 05/8/2013
    francis

    Bon, hormis le fait que tu nous fait chier avec tes plages :P, c’est de moins en moins pénible à lire du fait qu’il fait 30degrés depuis 2 semaines sans pluie lol.

    Réponse

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