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Épisode 17 – Darjeeling Unlimited

Je suis tombé en amour! Seul hic… c’est un amour impossible; elle a plus de 160ans, se nomme Darjeeling… et c’est une ville.

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RETOUR DANS LE TROU DE CUL DU MONDE

Encore en Inde… es tu tombé sur la tête?!?

Est-ce que je suis sadomasochiste de retourner en Inde après vous avoir écrit de long en large comment je pouvais détester ce pays dans mes premiers épisodes? La réponse est très probablement.

Pour cette seconde escapade en Inde, j’ai l’intention de me concentrer principalement sur les régions du Nord-Est et du Nord-Ouest, c’est donc dire des régions bordant le Népal, ayant déja fait parti du Népal, comprenant encore une grande portion de népalais et donc je l’espère, ayant une mentalité différente des indiens que j’ai appris à connaitre et à mépriser.

Autant la frontière avait l’air un peu anarchique du coté Népalais, autant elle passait pour un endroit paradisiaque en comparaison à celle du coté indien. Bref, c’était bel et bien l’Inde tel que je l’avais laissé il y a 2 mois; sale et remplis d’incompétents, qui te dévisagent comme des purs morons comme si nous (moi et Roark) étions des extraterrestres. Je m’ennui déjà du Népal…

Je remet donc ma poker face, la face du gars qui ne rescent plus rien. Hors de question que je socialise avec les indiens comme je l’ai fait avec les sri lankais et les népalais; 2 peuples qui m’inspirent le respect. Je vais faire comme dans le bus tout à l’heure; socialiser avec l’un d’entre eux pour lui soutirer les infos dont j’ai besoin

LA TÊTE DANS LES NUAGES

La route menant à Darjeeling m’a laissé le souffle court. Elle entre assurément dans mon Top 3 des plus belles routes que j’ai pu faire dans ma vie avec le tronçon Fort Bragg – San Francisco en Californie et celui de Nanaimo à Tofino sur Vancouver Island dans l’Ouest du Canada.

Nous roulions tout bonnement dans une plaine quand tout à coup une très haute montagne s’est pointée le nez devant nous. Vous devinez assurément la suite… Non?!? Eh bien imaginez une route de montagne qui serpente dangereusement sans garde fou pour retenir une chute assuré

Une fois en haut, la ville de Kurseong accaparait tout le sommet. À partir de cette ville, la route longeait le haut de l’autre versant, passant par une quantité incalculable de villages et menant en bout de ligne à Darjeeling. Une seule constante, le chemin de fer qui passait tout de suite à coté de la route.

En temps normal, toute la route entre Khugeon et Darjeeling aurait du nous offrir une vue imprenable sur les montagnes du Népal, notamment l’Everest et la Kanchu… euh… Kanchunanana… je ne me rappelle plus du nom bon, mais c’est la 3ème plus haute montagne (le K2au Pakistan est la 2ème plus haute).

Bref, on a rien vu de cela puisqu’il y avait un mur blanc devant nous. J’espère que c’était simplement une façon pour Dame Nature de faire durer le suspense; « non non non les ptis gars, pas ce soir. Vous pourrez voir mes charmes demain matin après une bonne soirée de repos ». J’ai donc choisi de croire en Dame Nature…

Nous voici donc à Darjeeling. Depuis le temps que je rêve d’y mettre le pied, je me suis rendu compte que je n’avais jamais vu de photos de l’endroit avant d’y mettre les pieds. Mon attrait pour cet endroit se résumait au fait que je sois des plus intrigué par le nom… en fait, c’est probablement mon nom de ville préféré dans le monde; Darjeeling… ça sonne cool… Enfin bref, j’imagine ce que vous êtes en train de penser devant votre écran « j’en ai rien à foutre du fait que tu trouves le nom de la ville coooool… accouche avec le reste de ton histoire »…

Ok ok…on se calme… j’allais justement reprendre quand tu m’as interrompu.

Sur une note plus instructive, Darjeeling est reconnu mondialement pour son thé du même nom.

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En flânant dans les rues en fin de soirée, on tentait d’apprivoiser la ville… en fait on cherchait un bar pour prendre un coup, mais ça reste entre vous et moi… quand tout à coup on est tombé sur un bar typiquement américain… tiens dont, toute une surprise.

Ce n’est pas compliqué, on se trouvait en Inde avant d’ouvrir la porte et on était transporté en Amérique de l’autre coté. On aurait dit que Scotty (Star Trek) nous avait téléporté dans un irish pub de Boston. Bref, nous avons pris un coup là-bas et rencontré 3 indiens qui ont essayé de nous faire passer pour des moins que rien. Après avoir fraternisé depuis une coupe de minutes, Roark leur a demandé si ils connaissaient un bon hôtel en ville (nous sommes arrivés en fin de soirée alors qu’il commençait à faire noir, on a pas magasiné comme on l’aurait voulu et on a pris le premier hôtel venu). Les indiens nous ont alors recommandé un super endroit à… 7000rs (donc environ 125$) la nuit. Roark et moi se sommes donc regardé en pouffant de rire et je leur ai expliqué que cette somme représentait mon budget pour environ 5-6jours. Roark leur a ensuite dit que nous cherchions plutot dans les 500rs (total pour 2). Ils sont alors parti à rire et l’un d’eux nous a lancé « we are high class you know (nous sommes de la haute société vous savez) ».

À ce moment, j’ai senti la colère monter « eille chose bine (en prenant l’un d’eux par le colet) on voyage durant 1 an en Asie le cave, tu crois qu’on va se payer quelque chose hors de prix comme ça. Chez moi, je paie ce prix là pour une chambre bas de gamme, donc lâche moi les baskets avec ton esti de haute société… ahhh, pi va dont te rincer la bouche, tu pu de la gueulle » que je leur ai dit… dans ma tête.

Me faire rabaisser par des indiens, c’est bien la meilleure. La semaine des 4 jeudis tant qu’à y être…

Nous sommes sensé être au beau milieu de la mousson, mais présentement il ne pleut jamais plus d’une heure par jour. Pour moi, mousson veut principalement dire brouillard. Donc, mis à part l’absence de vue, ayant été remplacée par un mur blanc très opaque, la ville de Darjeeling est magnifique et à mi-chemin entre une ville népalaise et indienne; à moitié tranquille comme au Népal et à moitiés sale comme l’Inde.

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À notre première journée complète ici, nous avons décidé de simplement arpenter les rues avec l’intention d’aller déguster un peu de thé et aller piquer une jasette au bureau d’information touristique. Je n’arrivais pas à retrouver mon chemin avec la carte, résultat on s’est perdu. Roark n’arrêtait pas de me dire que c’était parce que notre hôtel était sur l’autre versant de la montagne, mais je ne voulais rien entendre. On s’est finalement ramassé en bas de la montagne, près d’une plantation de thé… là où personne ne va… sans eau (on voulait simplement aller à l’info touristique au départ).

En remontant, complètement à bout de force, on est tombé sur un espèce de party sur le bord de la route. Ni une ni 2, les gens nous ont gentiment offert de la nourriture et du thé sans que nous ayons à demander. Nous étions donc super excité, et on a fini par leur demander qu’est-ce qu’ils célébraient… pour apprendre que c’était une veillé funèbre en l’honneur d’un disparu. On s’est alors senti un peu gêné et notre entrain a disparu… mais il nous on rapidement fait sentir les bienvenue et littéralement gavé de nourriture. Bien plein, il était temps de remonter la montagne… ouffff.

C’est donc dire que moi et Roark avons faits des Will Ferrell et Owen Wilson de nous même en « Crashant des funérailles ». Bon, contrairement au film, nous motivation était la bouffe gratuite, non pas… ahhh pis oubliez dont ce que je viens d’écrire…

En se rendant finalement au centre de la ville, je me suis rendu compte que Roark raison; notre hôtel était sur un autre versant et j’avais regardé toute la journée la carte du mauvais sens.

Bien assis en train de déguster des échantillons gratuit de différentes variétés de Darjeeling tea, un groupe d’indiens baraqués, n’ayant donc aucunement le profil type de groupie, nous a demandé tout timidement de prendre une photo avec eux. Moi et Roark se sommes alors échangé un regard qui voulait dire « we are definitely back in India (on est bel et bien de retour en Inde) ». Première fois que quelqu’un me demande une photo depuis mon départ de l’Inde il y a 2 mois.

Après une journée à arpenter les rues de la ville, un constat s’impose; malgré les nuages, qui nous empêchent de profiter du panorama, la ville est tout simplement magnifique. Elle est très densément peuplée sur plusieurs versants d’une montagne. Je dirais sans trop me tromper que Darjeeling est la San Francisco indienne, dans la mesure où tu es toujours en train de monter ou de descendre.

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Bien que le temps soit majoritairement couvert et que le brouillard soit chose courante, il faut en tout temps être aux aguets puisque le tout peut changer en l’espace de quelques minutes. Il peut très bien y avoir un épais brouillard, un ciel bleu 10min plus tard et pleuvoir à boire debout 20min après.

Le lendemain, nous sommes allé faire un tour au zoo et à l’Himalayan Institute Museum. Le zoo est tel que tel, mais bien que je ne sois pas trop amateur de musée, celui-ci m’intriguait particulièrement puisqu’il relate l’histoire de l’ascension de l’Everest depuis les premières tentatives dans les années 1920, en passant par la première ascension réalisée par Edmund Hillary et Tenzing Norgay, et les excursions subséquentes.

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Pourquoi le musée se trouve à Darjeeling – Inde et non par au Népal me demanderez-vous? Eh bien, les premières tentatives de vaincre l’Everest sont parties d’ici et Tenzing Norway, a vécu le reste de sa vie à Darjeeling après avoir gravi l’Everest en 1953.

Tout comme Katmandou, cette ville est très difficile à quitter. Cet endroit me donne l’impression d’être toujours au Népal… ce qui est une très bonne chose.

À ce sujet, ne faites pas la gaffe d’appeler les habitants du coins des « indiens ». Ils vous indiqueront gentiment, mais fermement que la très grande majorité d’entre-eux sont d’origine népalaise (ce qui est tout à leur honneur si vous voulez mon avis). Il n’ont d’appartenance à l’Inde que le fait que la région soit en territoire indien… Aussi, ce n’est définitivement pas l’Inde, dans la mesure où les femmes me regardent et me parlent dans la rue… phénomène impossible dans le reste du pays.

Je vous ai dit que j’adorais cet endroit? Non! et bien, si on considère simplement les villes, donc si on fait abstraction de l’Annapurna au complet, cet endroit est dans mon top 3 avec Katmandou. Je laisse le 3ème spot vacant pour les futurs endroits où je vais mettre les pieds.

JOY RIDE

Au programme d’aujourd’hui; prendre un site de l’UNESCO mobile, c’est-à-dire un très vieux train faisant la navette entre Darjeeling et Kurseong. Communément appellé « Toy train (train jouet) », c’est un espèce de train miniature qui va à la vitesse très petit V…

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Ajoutez à tout cela qu’il circule tout juste à coté et même souvent directement sur la route sinueuse que nous avons empruntée pour venir à Darjeeling.

À l’origine, le train faisait la navette entre Darjeeling et New Jailgapuri (qui connecte ensuite au véritable système ferroviaire indien), mais des éboulements ces dernières années ont faits en sorte bloquer le chemin après Kurseong. Il faut donc dorénavant prendre un taxi de là à Silighuri/New Jailgapuri pour continuer son périple en Inde.

Ce contretemps ne nous dérange pas du tout puisque nous avions à l’origine prévu de séjourner 1 ou 2 journées à Kurseong, avant de continuer notre chemin jusqu’à Darjeeling.

Quand nous avons réservé nos billets hier, nous avons été un peu radin; on a préféré payer seulement 30rs (environ 75cents) chacun pour la seconde classe, plutôt de de payer le GROS prix de 130rs (moins de 3$) pour la 1ère classe. Eh bien, nous en payons présentement le prix…

C’est donc dire que pour sauver 100rs chacun, on s’est ramassé dans le seul wagon de 2ème classe et le banc que moi et Roark devions partager était un peu plus petit qu’un banc d’autobus scolaire. En revanche, la 1ère classe était composé de fauteuils individuels inclinables en apparence très confortable… VOUS ÊTES DE GRANDS CHAMPIONS LES GARS…

Pendant 3 heures de temps, nous allions donc entendre une locomotive faire Tchou Tchou à tous les 10 secondes en avançant à une lenteur inimaginable, au point de se faire dépasser constamment par les voitures. Ce n’est pas compliqué, plus lent que ça, le train reculait.

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Pour tout dire, j’avais l’intention de descendre du train et de courir sur la route à coté, mais pour une rare fois, le petit Ange sur mon épaule droite (« fais pas ça Nik… tu te souviens de Hampi… tu te souviens du mois de merde que tu as passé après ton accident de scooter ») a supplanté le Démon qui sévit sur l’autre épaule (« Nik… mon chum… écoute pas la vieille grébiche de l’autre coté… y t’arrivera rien, je veille sur toi).

Après un arrêt à Ghum, la station de train le plus haute en altitude de l’Inde à 7400 pieds, et l’instant de prendre un thé, qui a du tuer toutes les bactéries dans ma bouche et sur mes doigts tellement il était chaud, le train repartait à « vive allure », tandis que moi je zézettais (langue brulée).

Le feeling était complètement incroyable; on passait sur la rue principale à 4-6 pouces des passants et des bâtiments. À certains moments, on se serait cru dans leur salon et tout le monde dans la rue prenait le temps de nous saluer. Bref, bien que vers la fin tu commences à avoir hâte d’arriver, c’est une promenade à bord d’un train hors du commun et une expérience unique que je souhaite à tous d’avoir la.chance d’essayer une fois dans sa vie… en 1ère classe.

MAKAIBARI TEA ESTATE

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Une fois arrivé à Kurseong, nous nous sommes dirigé vers la Makaibari Tea Estates, 4km plus bas, en opération depuis 1859, devenu depuis la plus grosse plantation du District de Darjeeling (un peu à l’image de Québec, Darjeeling est une ville et un District… les Districts composent les provinces) et l’une des pionnières mondiale en ce qui concerne le thé biologique.

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À ce sujet, beaucoup de gens viennent y faire des stages pour en apprendre davantage sur le processus organique.

Pourquoi aller là-bas? C’est simple, le gars de l’info touristique de Darjeeling nous a indiqué qu’il était possible de rester sur la plantation en étant hébergé dans les familles de travailleurs participant au programme « homestay » sur la plantation. Il est donc possible d’aller là-bas pour faire du volontariat sur un courte ou longue durée, ou de simplement être hébergé dans les familles, le tout moyennant la modique somme de 600rs/jour (12$) hébergement et 3 repas compris.

Comme tout cela sonnait très bien à nos oreilles, nous avons décidé de tenter l’expérience. Bien que ce soit avant tout pour coucher 1 nuit, nous ne dirions pas non de mettre la main à la pâte afin d’en savoir plus sur le processus de fabrication du thé. Bien sur, tout cela était entre les mains de Dame Nature. Peu importe ce qui allait arriver, ce n’est pas tous les jours que ce genre d’occassion se présente.

Arrivé à la plantation, nous avons été accueilli par une famille. Bon, en fait c’est un homme… enfant unique et pas encore marié… qui vit encore avec ses parents… donc un tanguy. Détrompez-vous, je n’ai rien contre sa situation, je tenais simplement à vous établir les faits.

Bref, ils ont une petite maison d’invité dans la cour et nous y avons établi notre campement pour la nuit.

Au total, Makaibari Estates comprend 7 villages, répartis dans la montagnes à distances de marche.

1 seul d’entre eux, le plus important et celui comprenant la factory, est accessible par la route, tous les autres étant seulement accessibles par de petits sentiers.

Dans le village ou nous résidons, 22 familles peuvent accueillir des touristes et 3 des autres villages peuvent faire de même.

Comme nous l’expliquait notre nouvel ami, qui est aussi guide dans la plantation et à l’intérieur de l’usine, appelons le Tanguy (pourquoi?!? Parce que ça me fait rire, que je ne connais pas son véritable nom et qu’il faut bien que je le nomme d’une manière ou d’une autre… vous aimeriez mieux « chose »?!?), le propriétaire de la plantation est une espèce de Demi-Dieu ici.

Toute décision de plus ou moins grande importance, doit être approuvée par lui, que ce soit en rapport à la production du thé ou d’un point de vue personnel (je veux une nouvelle maison bon…). Ce n’est donc aucunement démocratique…

C’était désormais l’heure de nous coucher. J’ai alors lancé à Roark « you know the thing they call bed here… we call that « table » in french (tu sais la chose qu’ils appellent « lit » ici, eh bien en français on appelle cela une table) »… C’est vous dire à quel point le confort était totalement absent…

Puis, vint la plus belle symphonie de chiens que j’ai entendu de ma vie. Après 30min, j’étais tellement à bout de nerf que j’avais l’intention de fouiller dans les entrailles de mon sac à dos pour y trouver mes bottes de montagne, les enfiler, trouver l’un des chiens et le botter le plus fort possible. Comme je l’ai déjà dit, dans un ancien épisode, même les amoureux des animaux deviendraient maboules. Jusqu’à ce jour, j’ai quelquefois entendu le matin des phrases comme « I really like animals, and particulary dogs, but… (vous savez, j’aime beaucoup les animaux, mais là…) ».

Le lendemain, la météo avait décidé de faire à sa tête, il n’y avait donc aucun travail dans les champs à effectuer. Nous avons donc décidé de faire une visite de la factory avant de prendre la poudre d’escampette. Même si j’ai déja fait la visite d’une usine à thé au Sri Lanka, je me suis dit qu’on a jamais assez visité de tea estate dans sa vie non?!?

Tanguy nous a donc organisé cela comme un grand. Il nous a tout d’abord expliqué que Makaibari signifiait « corn field (champ de blé) »… si vous trouvez le rapport avec le thé, prière de m’envoyer un courriel.

Bon… Focus groupe… on a pas toute la journée…

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D’une part, la plantation est en opération 9 mois par année. Il y a donc 3 mois d’inactivités (sleeping period) en décembre, janvier et février. Au début décembre, tous les plans sont coupés et après 3 mois, les feuilles sont à nouveau prêtes à être ramassées.

Il y a 4 cueillettes durant les 9 mois d’activités;
1. First Flush – feuilles de couleur verte – Mars et Avril,
2. Second Flush ou Muscatel – Mai et Juin,
3. Third Flush (original non?)
4. Moonson Flush – durant vous devinez quoi…

Tanguy nous a ensuite fait visiter l’usine comme si nous étions une feuille qui se promenait et se faisait tranquillement transformer en thé… c’est excitant non?… non?!?… ahhh bon…

1ere ÉTAPE
Sécher à 70% les feuilles. En début de processus, si les feuilles étaient séchés à 100%, le thé n’aurait aucune saveur.

2ème ÉTAPE
Écraser les feuilles pour en libérer la saveur. Refaire l’étape 2 jusqu’à ce que les feuilles soient en assez petit morceaux.

3ème ÉTAPE
Faire oxyder les feuilles. Le processus se fait de lui même une fois que les feuilles ont été détruites en petits morceaux. Laisser mijoter durant 1h30-2h.

4ème ÉTAPE
Faire sécher les feuilles à 100% afin de sceller la saveur. Cette étape est cruciale et c’est elle qui fait en sorte que la saveur est relâchée seulement quand on met le thé dans de l’eau chaude.

5ème ÉTAPE
Séparer les feuilles… dans le sens de les détruites en fines particules. Des femmes utilisent des râteaux sur des convoyeurs… très gracieux à voir.

6ème ÉTAPE
La plus importante d’entre toute; la dégustation héhé. Vous pouvez arrêter après la 5ème étape si vous voulez…

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Fait intéressant, il y a plusieurs sorte de thé, mais sachez qu’ils viennent tous de la même feuille. C’est simplement la manière de la traiter par après durant le processus énoncé ci-haut qui va les différencier.

Le thé vert est donc le thé « normal », le thé noir est fermenté plus longtemps, le thé blanc est laissé à l’état plus naturel, donc pas détruit en fines partivules, le silver tip thé est un thé noir fait à partir des meilleures feuilles (petites feuilles bien colorées) et ainsi de suite.

Au final, si vous avez une chose à comprendre à propos du thé, c’est que tout est une question de « saveur » et « d’oxydation ».

La visite s’est donc avéré très intéressante. Comme il était mentionné dans une coupure de journal « a journey into the Himalayas to the plantations of Darjeeling proves to be a teetotaler’s version of Napa Valley wine tour, but way less crowded (la visite de plantations de thé de Darjeeling dans les Himalayas est l’équivalent, pour les maniaques de thé, d’une visite de Napa Valley (Californie) pour les amateurs de vins… mais beaucoup moins achalandée) ».

Si vous pensez un jour visiter cet endroit, sachez que mars est le meilleur moment de l’année.

BACK IN REAL INDIA

Nous nous sommes donc résigné à quitter ce petit coin de paradis qu’est le District de Darjeeling pour retourner en Inde… le véritable Inde.

Parce qu’entre vous et moi, cette province n’est en Inde que théoriquement parlant… la très grande majorité de ses habitants sont d’origine népalaise.

C’est à bord d’un jeep dévalant dangereusement la coline pendant 1 heure (à certains moments, je croyais que ce serait moins long que ça… de tomber de la montagne je veux dire). À moins de 20km de notre destination, le jeep a manqué de gaz… en plein milieu d’une friche. En fait, durant les 30 premières minutes, le conducteur n’avait aucune idée du problème puisqu’il a ouvert le capot et a commencé à taper sur tout ce qu’il trouvait. C’est à ce moment que j’ai décidé de m’éloigner un peu…

Puis, bozo est parti en courant sur la route, pour disparaitre au loin et revenir quelques minutes plus tard avec… du gaz. Eille chose, les jauges que tu as dans la face ne sont pas de simples décorations… tu peux en tirer des informations très utiles…

Une fois rendu à Silighuri, ne manquait plus qu’à prendre un gigantesque tuk tuk à 6 places pour se rendre jusqu’à la station de train New Jaigalpuri (communément appelé NJP ou tout simplement The Junction).

Puisque nous avions cru bon de ne pas booker de billet à l’avance (sauf si tu prend un train de jour, c’est TRÈS STUPIDE de se présenter à la gare sans avoir préalablement un billet… mais nous l’avons quand même fait), il a fallu trouver la comptoir de réservation (très plus facile à dire qu’à faire) pour miraculeusement booker un train pour le soir même…TADAM

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Nous partons donc ce soir 5 juillet à 20h, à bord du « Darjeeling Mail Express », pour une balade de 10h nous menant jusqu’au centre de Kolkata, une ville que même les indiens ne peuvent pas supporter tant elle est soit-disant crasseuse et polluée. À les croire, même si j’ai une bonne expérience de l’Inde, c’est impossible de s’y préparer. Ça fait peur…

Nous y serons donc dès demain au lever de soleil… mais bon, avec encore quelques heures à tuer avant de s’embarquer pour cette nouvelle aventure, nous allons décompresser un peu et fêter nos retrouvailles avec Kingfisher… la seule et unique bière indienne… dans un restaurant crasseux devant la station… avec un indien qui commence à être de plus en plus collant.

Chow bye ma bande de vous autres… et portez-vous bien dans votre pays tout beau, tout propre.

ÉPISODE 18 – APOCALYPSE PLEASE
À suivre…

Catégories : Inde
Publié par Nicolas Pare le 15 juillet 2013
2 Commentaires Poster un commentaire
  1. 07/16/2013
    Francis

    Bon ben, j’ai rien d’intelligent à dire, mais je l’ai lu.

    Bye la.

    Réponse
  2. 07/16/2013
    J.Mance

    La plantation de thé devrait être très intéressante. Bye

    Réponse

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