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Épisode 59 – Inle Lake; plus qu’un simple lac

4 février 2014

Alors que la très grande majorité des transport que j’ai pu prendre en Asie ont été sans histoire, la totalité de ceux que j’ai pris jusqu’à maintenant se sont avérés être de petites aventures en soit. Le bus de nuit qui m’a conduit de Hsipaw à Inle lake n’y a pas fait exception.

Le moins que l’on puisse dire c’est que ce bus était complètement à l’opposé de celui que nous avions pris quelques jours plus tôt de Mrauk U à Mandalay (la boite de conserve). Nous étions à bord d’un bus très luxueux, on avait même des coussins pour le cou, et surtout… il n’y avait aucun trou. Cependant, qui dit bus « luxueux sans trous » dit aussi « musique et air climatisé dans le tapis ».

J’étais assis directement en avant, avec beaucoup d’espace pour les pieds et genoux et un sympathique vieux monsieur à côté de moi. À peine le bus parti qu’il s’arrêtait à nouveau pour faire monter un autre touriste. Le bus étant complètement plein, ils ont alors tassé le vieux monsieur pour l’installer sur un petit banc au milieu de l’allée et ainsi donner le siège au touriste. Je me sentais alors très mal pour le monsieur… même que j’ai pensé pendant un bon 2 secondes à lui donner mon siège… on dit que c’est l’intention qui compte… non?!?

Tout juste à l’arrière de moi, mon pote Brad (du trek à Hsipaw) était assis à côté d’une femme à qui j’ai vite donné mon vote pour la personne la plus dégoutante que j’ai rencontré de ma vie.

Elle avait un bébé en très bas âge dans les bras et à chaque fois qu’il se lamentait (c’est donc dire TOUTE LA NUIT), cette lumière criait plus fort que lui et le brassait pour le faire taire. Par moment, j’étais convaincu qu’elle allait jeter le bébé par-dessus bord tellement elle semblait le détester profondément.

Une fois la nuit tombé, la musique s’est finalement arrêté, mais le chauffeur d’autobus… qui était directement en avant de moi… a décidé de se mettre de la musique heavy métal pour combattre le sommeil. Le résultat fut très concluant puisque ni lui ni moi n’avons fermé l’œil de la nuit (dans le premier cas c’est très bien, dans le second c’est pas super).

Cela m’a permit d’être au première loge de ce que j’ai souvent cru être les derniers instants de ma vie. C’était la 1ère fois que je me retrouvais directement devant dans un autobus en Asie… et je ne souhaite pas renouveler l’expérience. De la façon dont le conducteur négociait le trajet sinueux, j’évaluais nos chances de voir un nouveau lever de soleil à environ 20%. C’était un vrai MALADE.

Pendant plus d’une heure, le bus a dévalé une route de montagne à une vitesse insensé. On se serait cru dans une boite à savon sans frein. Le chauffeur prenait les courbes à toute vitesse et très serré, sans même appuyer sur les freins.

Le nombre de fois que j’ai eu les yeux ronds, les dents serrés et les mains qui agrippaient mon banc de toute leur force ne se compte pas sur les 2 mains. À un certain moment, il est entré trop large dans un virage et nous avons failli être déporté dans le précipice lors du virage juste après. Si il n’avait pas appuyé comme un demeuré sur les freins… nous aurions assurément plongé dans le précipice.

À peine avant les 1ère lueurs du soleil, le bus s’est arrêté au bord de la route et que le chauffeur s’est écrié « Inle »…

Un dernier regard en direction de l’$st! de folle qui se trouvait derrière moi, en souhaitant la meilleure des chances à son petit bébé, et nous étions contre toute attente sain et sauf sur le bord de la route à se les geler.

J’étais alors en état de semi panique, tandis que mes 2 compagnons avaient dormis toute la nuit. Ils n’avaient pas eu vent de ce qui s’était passé… ou plutôt de ce qui avait failli se passer… une autre preuve que les ignorants sont bénis.

« Où est que nous sommes?!? »

C’est la question qui chicotait moi et mes compagnons. Pour sur, il n’y avait aucun lac en vue et nous étions dans un petit centre-ville sans le moindre charme à nous faire achaler par une tonne de chauffeur de taxi…

Ceux-ci nous ont vite fait comprendre que Nyaung Shwe, porte d’entrée d’Inle lake et véritable « incontournable », était à plus de 30min de là… et qu’il n’y avait aucune autre alternative que de prendre le taxi… ouin. Au grand malheur de toutes ces mouches à merde, nous avons choisi un chauffeur un peu en recul qui n’avait pas dit un mot… ça vous apprendra ma gang de gossants.

Autant inle lake est réputé pour sa tranquilité, autant je suis devenu agressif à la minute où j’ai mis les pieds à Nyaung Shwe. Cette ville est un trou de la pire espèce digne de l’Inde. C’est de loin l’endroit le plus touristique que j’ai vu au Myanmar. Autant les touristes se faisaient rare partout au pays, autant je crois qu’il y avait plus de blancs que de birman dans cette ville. Des hôtels de luxe sont en construction un peu partout ce qui n’annonce rien de bon. Je me demandais alors pourquoi tout le monde parlaient tellement en bien de cette endroit…

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Heureusement pour moi, j’ai réussit à trouver un endroit encore à l’abri de la manne touristique… probablement trop sale pour le touriste moyen… j’ai nommé le marché au poisson…

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Peu importe, l’idée n’était pas de s’éterniser dans cet endroit… à peine arrivé qu’on s’embarquait dans un nouveau trek de 3 jours et 2 nuits. Nous allions marcher pendant 2 jours dans les montagnes entourant Inle lake pour passer la 3ème journée à l’explorer en bateau…

TREK DAY 1

Nous marchions depuis environ 1h quand nous avons finalement quitté la route principale bruyante et achalandée pour s’engouffrer dans un réseau de petits sentiers traversant une campagne verdoyante. Dans peu de temps, nous allions atteindre le pied de la montagne et commencer l’ascension. Objectif de la journée; atteindre un monastère situé au plus haut de la montagne. Cette fois-ci, moi, Roark et Brad étions accompagnés de 2 très jeunes guides haut comme trois pommes.

Encore tôt le matin, la vallée était alors enveloppée d’un espèce de brouillard et le soleil de plomb se chargeait d’irradier tout sur son passage… y compris nous… rendant les paysages et les couleurs un peu fades.

Premier arrêt, une petite école au milieu de nul part. Alors que mes compagnons s’empressaient d’entrer à l’intérieur, j’éprouvais un certain malaise. Les jeunes étaient en pleine leçons et mes compagnons se promenaient dans les classes en prenant des photos. Imaginez un instant quelqu’un que quelqu’un qui ne parle pas votre langue arrive dans votre classe de primaire au lac-st-jean avec sa caméra et faisait le tour, prenait des photos et repartait… sans même avoir demandé la permission. Peu importe, c’était un véritable capharnaüm même avant que nous arrivons, les enfants criaient à tue tête, la salle était hyper éco et se séparait en 3 classes seulement séparés par de petites cloisons mobiles. Pauvres professeurs…

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Ayant repris la route, nous sommes ensuite tombé sur Nam Noye, un paisible (ennuyeux) petit village entouré de champ de tabac (plantes très haute) bien emmitouflée entre 2 petites collines.

C’est à cet endroit que nos 2 jeunes guides ont eu la mauvaise idée de nous imposer une sieste de 2h après le lunch. Les garçons ne se rendaient pas compte qu’ils n’étaient pas avec des touristes, mais des voyageurs… on en avait rien à cr!ss$r de votre foutu sieste, on avait même pas forcé durant la 1ère partie du trajet.

À la reprise des hostilités, nous leur avons fait comprendre assez vite que nous n’étions pas là pour faire la sieste. Nous avons donc mené la charge… alors que les 2 jeunes trainaient à la peine à l’arrière.

Plus la journée avançait, plus nous étions haut dans la montagne, plus le brouillard s’estompait, plus le soleil baisait en intensité et plus les paysages gagnaient en couleurs et beauté.

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Le sentier montait alors de manière très intense et sans relâche, mais il ne restait plus qu’une petite colline à franchir pour basculer au sommet de la montagne. Nous avions une superbe vue de la vallée tout en bas… il n’y avait par contre aucune trace de Inle…

Après avoir traversé quelques champs de blé, le monastère était finalement en vue. Situé sur une petite montagne, celui-ci était entouré de 4 petits villages… d’au plus une dizaines de maisons en bois chacun.

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Dans l’un d’eux, nous avons croisé une jeune femme avec un enfant de 25 jours dans les bras. Cet enfant était un local et n’avait vécu que 2 jours de plus que moi dans son pays.

À peine arrivé au monastère qu’ils tuaient un cochon… cri et débattement inclus… pour ensuite le couper en tous petits morceaux… le faire bouillir dans une immense marmite dans une grange qu’ils osaient appeler cuisine… et nous le faire déguster pour le souper. Difficile de ne refuser quand on pense qu’ils l’ont sacrifié pour nous…

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Après avoir commencé notre journée dans un endroit hyper touristique où les blancs étaient quasiment en majorité, nous nous retrouvions à seulement quelques heures de là à être les seuls blancs des environs.

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DAY 2

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Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a fait frette en titi durant la nuit. Nous avons dormi (c’est un grand mot) dans une petite maison pas chauffé du tout d’un des 4 villages.

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Nous étions cordé serré sur 3 minuscules tapis… qui nous servaient de matelas… autant dire que nous n’avions pas de matelas et qu’on couchait sur le sol. Même si je suis de loin celui qui bouge le plus, j’ai eu « l’honneur » d’être celui qui allait dormir au milieu. Résultat, je me suis souvent retrouvé la face à quelques pouces de celle de mes compagnons…

Coup de bol, il y avait une grande cérémonie en l’honneur de la construction d’un nouveau pavillon au monastère ce jour là. Tous les habitants des villages des environs convergeaient là-bas, de même qu’une tonne de moines…

Pour résumer cela le plus simplement possible, il y avait une centaine de moines qui récitaient des mantras (prières) en position accroupi… à l’endroit exact où le futur bâtiment allait être construit… alors que tout autour d’eux s’entassaient la population qui les fixaient en silence.

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Après 2 heures à regarder la cérémonie, j’ai décidé que j’en avais assez vu. J’avais beau avoir la meilleure des intentions, cela restait une bande de vieux bonhommes en jaquette rouge accroupis en grenouille qui marmonnaient des choses incompréhensible. 10minutes… c’était intéressant… 1h… ça commençait à faire… 2h… ouf… pousse mais pousse égal.

Alors que la cérémonie durait encore toute l’après-midi et que Brad et Roark désiraient y assister jusqu’à la fin, j’ai demander à partir avec l’un des 2 guides…

Quelques minutes plus tard, je me retrouvais à marcher dans un sentier avec le plus jeune des guides… le silence et la nature… j’étais de retour dans mon élément.

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Le trajet d’aujourd’hui traversait des petites collines et forêts tout en restant sur le dessus de la montagne.

Après avoir lunché chez une vieille femme portant une serviette jaune et étant fort sympathique, ont s’est arrêté au sommet d’une montagne surnommée Elephant Hill… je vous laisse deviner pourquoi… De là, nous avions un super point de vue sur la vallée… et j’ai enfin pu apercevoir Inle lake. J’ai du passer un bon 2h à ce viewpoint. Pour certains, écouter une tonne de vieux moines marmonner peu s’avérer être relaxant… eh bien, pour moi relaxer c’est plutôt contempler un magnifique panorama du sommet d’une montagne et avoir le vent qui me souffle dans la figure.

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L’ÉCOLE BUISSONNIÈRE

Une fois de retour sur nos pieds, nous avons vite rejoint Kone Sone, le village où nous allions être hébergé pour la nuit.

Alors que mon guide voulait que je fasse la sieste… j’ai plutôt réussit à lui fausser compagnie pour aller explorer les environ. Sans trop savoir où aller, j’avais une chose en tête: je voulais voir un coucher de soleil sur Inle Lake du haut de la montagne.

1er arrêt, l’école du village. Situé au sommet d’une petite colline, j’y suis monté alors que la cloche de la fin des cours venait de sonner et que la plupart des jeunes étaient à dévaler la colline pour rentrer à la maison. Ma simple présence a failli causer quelques accidents alors que certains stoppaient net sec lorsqu’ils m’apercevaient… en manquant se péter la marboulette. Ils semblaient avoir de la misère à concevoir qu’un blanc puisse se promener tout seul dans leur village… ce qui est assez compréhensif. Une fois à l’école, je me suis aperçu qu’une colline me bloquait la vue… j’ai donc continué ma quête.

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En quittant l’école, je me suis fait une nouvelle amie… une très jeune fille s’était mise en tête de me suivre. Trop timide pour venir me parler, elle agissait plutôt comme mon ombre en restant quelques mètres derrière moi.

Après avoir quitté le sentier et m’être engagé directement dans les champs depuis une bonne demi-heure… en prenant bien soin de me laisser des points de repères… je cassais des branches… j’ai finalement trouvé l’endroit IDÉAL.

Dès que j’ai vu le site, mon esprit d’architecte s’est emballé. J’ai l’ai affectueusement baptisé « la montagne de Penrose », en l’honneur des escaliers de Penrose (escaliers infinis).

En plus d’avoir une vue imprenable sur Inle Lake et la vallée en contrebas, le site est constitué de 3 collines avec des sommets de hauteur différentes formant une montagne ressemblant à un escalier infini. Chacun des sommets avait sa propre ‘’spécialité’’; l’un était recouvert de palmiers, l’autre d’une forêt de feuillus, tandis que le 3ème était déboisé et en train d’être converti en champ. Au centre de ces 3 sommets se trouvait une dépression, le point le plus bas du site, avec un gros arbre en plein centre.

J’aurais tellement voulu avoir beaucoup d’argent pour me porter acquéreur du site afin qu’il ne tombe pas entre de ‘’mauvaise’’ main (promoteur qui ne pense qu’à faire de l’argent). J’aurais aimé pouvoir acheter le site, le développer de manière à profiter des atouts actuels du site en le modifiant le moins possible. J’y aurais installé une auberge/guesthouse… bref, un complexe qui mettrait en valeur le site et qui ne jurerait pas dans le décor. Une fois construit, j’aurais redonné 49% de mes parts au village pour que les habitants en bénéficient eux aussi.

Pour l’heure, nous étions bien loin de ce rêve; une poigné de locaux cultivaient difficilement la terre semi-aride afin d’en tirer le plus de chose possible… c’est-à-dire presque rien… à peine de quoi subvenir à leur besoin. Alors que les champs en bas de la vallée peuvent jouir d’une source d’eau quasi illimité provenant de Inle et de ses nombreuses rivières et canaux d’irrigation, les montagnes tout autour sont assez arides.

Bref… tout cela pour dire que je me suis assoupi sur la colline la plus haute des 3… pour me réveiller environ 1h plus tard tout couvert de toc et d’insectes. Heureusement pour moi, le soleil s’apprêtait à se coucher… tu parles d’un timing parfait.

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Les réjouissances furent assez brèves… je n’avais aucune intention d’être encore dans le champ une fois le soleil disparu… j’avais beau avoir un très bon sens de l’orientation et m’être laissé des repères, je n’aurais pas donné cher de ma peau une fois la nuit tombée.

À mon retour à notre hébergement, il faisait nuit, mes 2 compagnons et l’autre guide étaient déjà arrivé et tout le monde se demandait où j’étais passé. Après tout, j’avais quitté la maison 4h plus tôt sans crier gare 😉

DAY 3

Après une nuit très similaire à la précédente… sur des tapis directement sur le plancher d’une maison glaciale… autant dire que j’avais le dos d’un gars de 80ans.

Après un trek d’environ 2h pour descendre la montagne, nous avions rejoint le lac et nous étions fin près pour notre promenade en bateau.

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Après 2 journée de trek somme toute assez décevante, les attentes étaient très élevés pour cette journée.

INLE LAKE – BEYOND MY EXPECTATION

Attention; les évènements/photos relatés/vus ci-bas ne sont pas des photos d’archive de la Nouvelle-Orléans après le passage de l’ouragan Katrina il y a quelques années. Les évènements se sont bel et bien passé au Myanmar et il n’y a eu aucune catastrophe naturelle.

Inle lake… Ceinturé par une chaine de montagne, c’est un lac extrêmement long, pas très large, qui représente la plus grande source d’eau potable d’Asie du Sud-Est et dont ont distingue difficilement la limite entre l’eau et les champs tout autour tellement ils ne font qu’un.

Inle n’est pas un lac photogénique et beau au premier coup d’oeil comme le serait les lacs d’eau bleu clair de l’Ouest Canadien. Ce qui le rend spécial est la façon dont depuis des siècles les habitants des environs ont développé une culture et un mode de orientés en fonction du lac. Leur survit étant intimement liée à cette symbiose, ceux-ci ont appris à vivre en parfaite harmonie avec le riche écosystème du lac. C’est d’ailleurs probablement le 1er et dernier endroit… mis à part Singapour… de tout mon voyage en Asie où je n’ai vu aucune trace de pollution.

Comment cela se matérialise il concrètement me demanderez-vous? C’est simple, tout ce que vous avez l’habitude de voir sur la terre ferme est ici sur l’eau.

… mais encore?!?

Les villages autour de Inle ressemblent à s’y méprendre à des banlieue une comme on les connait… à la différence majeure que tout est sur l’eau. C’est comme si on remplaçait tout ce qui est béton/pavé/pelouse/etc. par l’eau. On croirait se trouver dans un quartier qui a récemment été inondé… mais c’est en fait un village tout à fait normal.

Chaque maison est construite sur pilotis et a son « terrain » (eau) délimité avec de la verdure qui flotte et une ouverture pour entrer sur le terrain avec son bateau. Tout a été pensé… des tiges de bambou à fleur d’eau pour empêcher les bateaux d’aller trop vite dans les quartiers résidentiels… l’équivalent de nos dos d’âne.

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Pour ce qui est de la circulation, quiconque veut se promener d’un endroit à l’autre doit se déplacer par bateau puisqu’il n’y a aucun pont/passerelle. Je suis près a parier qu’il y a beaucoup d’enfants et peut-être des adultes qui n’ont jamais mis les pieds sur la terre ferme.

En ce qui concerne l’agriculture, ils cultivent des jardins flottants. Mal vous prendra de vouloir mettre le pied sur les touffes de végétations qu’on voit un peu partout… même si ce sont des champs, ce ne sont que des ilots qui flottent à la surface de l’eau… vous vous retrouveriez rapidement à manger des pissenlit par la racine… des racines très mouillées.

Ils ont même poussé l’audace à développer du tissus non pas à base de coton, mais bien à base de fleur de Lotus (pousse dans l’eau). C’est donc dire que la plupart des vêtements fait à Inle sont fait de fleur de lotus… on ne voit pas la différence.

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LES BALLERINES SUR L’EAU

Les villages sur pilotis sont quelques choses, mais le véritable spectacle peut se trouver un peu partout sur le lac; les pêcheurs.

Installés à la proue de leur petit bateau de bois, les pêcheurs sont de véritables ballerines; 1 pied pour se tenir en équilibre sur le bateau et l’autre enroulé autour de la pagaie pour diriger le bateau font en sorte de permettre aux pêcheurs de manoeuvrer leur filet à 2 mains. De toute beauté à regarder. La pêche est un art sur Inle… et c’est le cas de le dire.

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Un peu avant de retourner à Nyaung Shwe, notre point de départ d’il y a 3 jours, le pilote du bateau s’est arrêté au milieu du lac et nous a demandé si on voulait se baigner. Difficile de dire non à cette occasion qui ne se reproduirait probablement jamais. À peine dans l’eau qu’un groupe de pêcheurs passaient à coté de nous en tapant l’eau avec leur pagaie afin de diriger les poissons vers des filets… j’en ai donc profité pour piquer une petite course avec eux…

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Au final, Inle Lake n’est pas seulement un lac… c’est un endroit à ne pas manquer qui saura vous en mettre plein la vue… même si il vous faudra endurer des hordes de touristes et séjourner dans une ville de merde avant de pouvoir poser les yeux dessus et l’apprécier à sa juste valeur…

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De retour sur la terre ferme à Nyaung Shwe, notre point de départ 3 jours plus tôt, il était hors de question se reposer… au grand désespoir de mon corps…

À peine récupéré nos sacs et piqué une collation au night market du coin, que moi, Roark et Brad embarquions dans un bus de nuit…

Je vais avoir toute l’éternité pour me reposer dans une petite boite de bois 6 pieds sous terre… mais pas tout de suite… pour l’instant, autant profiter du moment.

Bagan me voilà… je ne le savais pas encore, mais ce serait le dernier arrêt de mon voyage.

P.S. I – J’ai appris que le Myanmar est le pays où le plus de gens sont tués par des morsures de serpents venimeux. J’ai appris cela au 23ème jour de mon trip dans le pays… alors que j’ai passé le plus clair de mon temps à marcher en flip flop dans les bois et les champs… j’ai survécu 23 jours, je ne vais surement pas commencer à être prudent maintenant 😉

P.S. II – Ici l’électricité est un concept très obscur… le seul moyen pour les habitants de la campagne d’avoir de l’électricité est via de petits panneaux solaires. Ils accumulent l’énergie durant la journée et ont ensuite des choix déchirant à faire le soir venu (comment utiliser cette énergie). Alors qu’on pourrait penser qu’ils seraient sage et économe, ils dépensent plutôt le plus clair de cette énergie à des fins complètement stupides… comme des lumières de Noël sur une statu de bouddha.

Catégories : Myanmar (Birmanie)
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Publié par Nicolas Pare le 18 juillet 2014

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