
Épisode 79 – Shakira… vous-avez dit Shakira?!?
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Je quittais Salento et la Zona Cafetera en sautant dans un congélateur de nuit en direction de Neiva. J’avais cette fois-ci prévu la shot; habillé de mon manteau d’hiver et de ma tuque (oui… il fait froid à ce point dans les bus sud américains), j’allais avoir une « bonne » nuit… je n’avais pas pris en compte que la route serait houleuse comme une mer agitée.
Dès lors, j’entamais mon lent périple vers le sud de la Colombie, périple qui allait me mener en Équateur sous peu.
Exception faite de Cali; capitale mondiale (autoproclamée) de la salsa, il y a encore 2 ou 3 ans, seuls les voyageurs téméraires osaient visiter le sud de la Colombie. Alors sous forte influence du mouvement FARC, plus grosse organisation de guerrieros en Colombie, les voyageurs passaient plus souvent qu’autrement en coup de vent pour gagner la frontière en croisant les doigts pour qu’il n’y ait pas de casse en chemin.
On peu dire que les temps ont (rapidement) bien changé. Les FARC ont récemment signé un accord avec le gouvernement pour cesser le feu, et le sud de la Colombie est en plein essor touristique.
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03.55 – Arrivé au terminus d’autobus (crasseux) de Neiva avant le soleil, je lutais alors contre le sommeil; il était hors de question que je dorme avec tous les gens louches qui peuplaient cette gare d’autobus à cette heure. Dormir dans un coin avec mes 2 sacs était l’équivalent de lancer une invitation officielle aux voyous pour me dépouiller.
05.30 – Je sautais dans un espèce de pick up modifié afin de me rendre à Villa Vieja, village perdu au milieu de nul part, 1h plus loin. Bien assis à l’arrière de la camionnette, je me faisait brasser à souhait en regardant le ciel passer du noir, au bleu poudre, au gris…

06.20 – Une pluie fine me disait; « Bienvenue à Villa Vieja ». De cette petite ville encore endormi, il ne me restait « plus qu’à » franchir les 6.5km me séparant de ma destination; le Désert de Tatacoa.
On m’offrait un service de moto, que je déclinais immédiatement. Vous savez cette impression de liberté quand votre agenda du jour est complètement vide et que vous n’avez pas à vous « grouiller » pour arriver à temps au boulot ou à un rendez-vous. J’imagine que quand cela vous arrive, vous vous sentez coupable de ne rien faire… eh bien pas moi…
Non je n’allais pas prendre une moto pour me sauver du temps que je n’avais pas besoin de sauver. Il était à peine 06.30 et j’avais tout mon temps… et j’allais utiliser tout ce temps libre pour marcher 6.5km dans le désert. (J’aurais probablement du trouver un synonyme à « temps », mais je ne l’ai pas fait 😉
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DÉSERT DE TATACOA
Tu vas dans un désert? Le Moyen-Orient ne t’a pas sufit? Eh bien il faut croire que non. Minuscule désert de seulement 300km2, le Tatacoa n’est pas un désert de sable, plutôt un endroit aride comme un décor de film western tout droit sorti du sud ouest américain. C’est le repère des lézards, araignés et serpents de ce monde…
Autrefois appelé « Valle de la Tristezas (vallée de la tristesse) » par les 1ers conquistadors, il doit son nom actuel aux nombreuses couleuvres noires qui y habitents… les couleuvres Tatacoa.
J’étais seul à marcher sur la route fraichement goudronnée qui serpentait au travers de beaux gros cactus et sur le dos des collines. Je me permettais même de marcher pieds nus… l’asphalte neuve étant un véritable massage pour mes pieds. Déjà inhospitalier, l’endroit était rendu encore plus dramatique par la présence de gros nuages gris au-dessus de ma tête. Le moment était magique; seul à marcher sur une route menant nul part.


Les rares motos qui croisaient ma route me regardaient comme si j’étais un extra terrestre. L’image devait effectivement être assez amusante; un grand barbu blanc, portant de lourd sacs à dos (15kg et +) et marchant pieds nu en direction du bout du monde. Vous savez quoi; je m’en foutais royalement… rien n’allait pouvoir gâcher ce moment… je les saluais de la main et continuais mon petit bonheur de chemin.
J’admirais l’endroit en slow motion… ses multiples teintes de jaune (herbe), orangé (buissons), vert foncé (rares arbres et cactus) et gris (terre)… couleurs clairement usées par le soleil.
07.45 – J’arrivais au coeur du désert à l’observatoire d’étoile (le désert de Tatacoa est un super endroit pour admirer les étoiles).
De l’autre coté de la rue se trouvait un « shack à patate » surplombant l’attraction no.1 des environs; le Laberintos de Cusco, un espèce de labyrinthe naturel formé de multitude de monticules de terre. Vu de haut, le labyrinthe semble enfantin, mais une fois dedans, on change d’opinion; plus on s’enfonce et moins ça devient évident d’en sortir. La nuit venu, cela pourrait être un lieu de game de cachette mémorable.






10.30 – Il n’était même pas midi et j’avais déjà fait le tour des environs. Avec la nuit de merde que j’avais passé, j’avais l’impression d’avoir toute une journée dans le corps et qu’il était 21.00. J’atteignais alors un niveau de crassitude rarement égalé; mes pieds étaient bruns (j’avais aussi marché pieds nus dans la boue du désert) et mes vêtements sentaient la… ouais… bon… vous avez compris.
Je me trouvais un petit auberge pour me reposer le reste de la journée (ça s’appelais auberge, mais bon… c’était plus une grange). À peine arrivé que je rencontrait 3 jeunes backpackers sur leur départ et qui me déconseillaient de rester pour la nuit (d’un ennui mortel). Ni 1, ni 2, je sautais dans leur transport pour retourner à Neiva.
1 marche de 6.5km, 1 déjeuner copieux à moins de 3$ et 1 marche dans un labyrinthe… cela résumait mon trip dans le désert Tatacoa.
Allez… scram gram… direction le sud.
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Un autre bus et un autre pick up modifié plus tard, que je me retrouvais à San Agustin, ville tranquille enfouie dans une vallée montagneuse toute verte.
C’est d’ailleurs à l’arrière de ce dernier pick up modifié que j’avais pu cocher de ma To Do List; être assis à l’arrière d’un pick up juste à coté d’une adolescente qui donne le sein à sa fillette. Dans une « zone de turbulence », elle manquait échapper son enfant sur la route. Je dois avouer que je ne savais même pas que c’était dans ma liste de chose à faire.

J’atterrissais dans un véritable havre de paix; une auberge/ferme organique perdue au sommet d’une colline, entourée de forêt… et renommée pour sa cuisine thai et ses curry (WTF?!?).
Cela couronnait la fin d’une loooooongue journée. J’allais pouvoir profiter d’un repos bien mérité.
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SAN AGUSTIN
Situé dans un cadre enchanteur de montagnes à plus de 1700m d’altitude, le petit village de San Agustin et ses environs sont le plus grand site archéologique de Colombie. Depuis 1995, la région est d’ailleurs inscrite au Patrimoine de l’humanité (UNESCO).
L’instant de quelques jours j’enlevais mon chapeau de randonneur, pour mettre celui d’archéologue. J’allais plonger dans le passé et découvrir une civilisation ancienne de tailleur de pierre ayant vécue d’environ 1000ans BC jusqu’à l’an 1000 de notre ère. On n’en sait pas vraiment beaucoup sur ce peuple de maçon, autre qu’ils auraient vécu durant la période pré-hispanique et auraient probablement été exterminés par les Incas. Ce qu’on sait en revanche c’est que l’ensemble de la région est parsemée de monuments funéraires.
On m’offrait de visiter les lieux à cheval, mais je préférais la bonne vieille technique… que beaucoup de gens semblent oublier de nos jours… qui consiste à mettre un pied devant l’autre.
En marche vers mon premier site, un gros chien rottweiler décidait de me tenir compagnie. Je marchais sur le bord de la route et il bloquait le traffic en zigzaguant d’une voie à l’autre. Un conducteur me lançait même de garder mon chien en laisse. Comment vouliez-vous que je fasse signe à ce chien de déguerpir… nous avions une barrière de langue et lui taper sur le museau pour me faire mordre par la suite n’était pas une option. Il allait donc continuer à faire ce qu’il faisait si bien (bloquer la route) aussi longtemps qu’il le voulait.
PARQUE ARCHEOLOGICA
Première visite, le Parque Archeologica, inscrit à l’UNESCO depuis 1955 et principal site archéologique de la région. Il comprend la plus grande quantité de monuments funéraires. Si vous êtes de passage à San Agustin et n’avez qu’un seul site à voir… c’est celui-ci.
Les multiples monuments de pierre prennent la forme de poissons, amphibiens, reptiles, félins, singes et humaines, la plupart combinant des traits humain et animal.






Le parque culmine avec le Alto de Lavapatas, site le plus ancien de toute la règion et évalué à il y a 3300ans… Très compréhensible vu sa position avantageuse au sommet d’une montagne dominant toute la région.
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SHAKIRA!!! VOUS-AVEZ DIT SHAKIRA?!?
M’en allant voir un autre site complètement perdu en marge du village, un vieil homme criait « shakira » à plusieurs reprises en me regardant.
Ne comprenant pas du tout ce que la célèbre chanteuse colombienne pouvait bien venir faire dans mon périple, je continuais sans broncher… jusqu’à ce que j’arrive au site… Chaquira… Aghhh… le vieil homme voulait simplement me montrer la voie.
Cela n’était pas la 1ère fois et ce ne serait assurément pas la dernière où j’aurais l’air complètement stupide dans un pays étranger.
On accède a Chaquira au bout de 2km sur une route de terre au travers de plantation de café et autres…2 magnifiques km… Mais aussi 2km au beau milieu de nul part, où je me sentais extrêmement stupide d’avoir apporté avec moi tout mon argent et mon passeport.

On peux finalement admirer Shakira après avoir descendu la moitié d’une belle vallée via un escalier tout sauf bien entretenu. Comme pour plusieurs endroits où je suis allé dans ma vie, la trajet s’était avéré beaucoup plus passionnant que le monument lui-même… monument qui peut se résumer à une grosse roche avec une femme ou un chaman les bras en l’air (je ne l’ai même pas prise en photo)…

ANILLO TURISTICO
Voulant visiter les autres sites un peu plus en marge et difficile d’accès à la marche, je me résignait à prendre un tour organisé en jeep.
Avec un chauffeur armé d’un fusil à la taille… j’imagine qu’un groupe de touristes peut s’avérer attrayant pour des bandits… moi et ma bande de touristes étions en route pour la campagne profonde entourant San Agustin.
La journée consistait à passer plus de 90% du temps à se faire brasser sur des routes de terre défoncées entre montagnes, champs et forêt. Il fallait avoir l’estomac extrêmement bien accroché et ne pas trop avoit mangé.

Salto (chute) de Mortino…

Alto de las Piedras…
Complexe funéraire vieux de plus de 3000ans


Salto (chute) de Bordones…
2ème plus haute chute en Amérique du sud. Endroit assez impressionnant, j’aurais voulu avoir le temps de marcher le sentier (45min en descente, 1h30 en monté pour le retour) jusqu’au pied de la chute, mais le guide/conducteur me signalait que nous repartions dans 10min. Si vous allez à San Agustin un jour, organisez vous pour faire un day trip à cette chute par vous-même sans un tour organisé.


Altos de los Idolos…
2ème site en importance après le Parque Archeologico, l’endroit abrite le plus haut monument (7m de haut) et 2 représentations de crocodiles… même si c’est maintenant prouvé qu’il n’y a jamais eu de crocodiles dans les environs.


Je finissais tranquillement la journée en « surfant » debout derrière le camion… illégal en Amérique du Nord, mais toléré ici 😉
C’est couvert d’une bonne couche de poussière et après m’être fait bardasser toute la journée (de 09.00@18.00) que nous retournions finalement à San Agustin. On ne me reprendrais pas à faire un tour organisé de si peu.
Dommage que je ne sois pas un grand amateur de vieilles pierres sculptées sinon San Agustin aurait été mon coup de coeur en Colombie…
Une dernière nuit à San Agustin et puis je passais à un autre appel.

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POPAYAN – « LA CIUDAD BLANCA »
Popayan n’est qu’à 137km de San Agustin. Il faut cependant au moins 4h pour franchir cette distance. La raison; une route défoncée, digne du Madagascar, traversant jungle & montagnes à plus de 3000m d’altitude et sous une pluie diluvienne. Il fait comprendre le gouvernement de ne pas avoir invertis dans cette route jusqu’à maintenant puisque le territoire était sous contrôle des guerreros.
Célèbre dans l’histoire pour avoir été un bastion de la couronne espagnole durant les guerres d’indépendance, la ville est très impliquée socialement. Siège du pouvoir à l’époque de la colonie espagnole, pas moins de 11 présidents de Colombie étaient originaires de Popayan depuis l’indépendance du pays.
La ville porte aussi plusieurs chapeaux: ville blanche (reconnu pour son architecture coloniale avec sa vieille ville fait uniquement de bâtiments blancs), ville sainte et ville gastronomique (désigné par l’UNESCO).






Le soir venu, des lumières (blanches) illuminent toutes les rues de la vieille-ville.
La ville compte sur la plus belle place centrale que j’ai vu en Colombie (et il n’y a pas de statu de Simon Bolivar). De plus, de jour comme de soir, il fait bon de vagabonder dans les rues de la ville. On s’y sent en sécurité.
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LE VOLCAN PURACÉ
03.40 – Le réveil sonne… WTF…
Ahhh… oui… je me souviens… j’ai eu la bonne idée de vouloir monter le volcan Puracé.
Situé à 40km de Popayan dans la Réserve Indigène Puracé (autrefois un parc national de Colombie, mais depuis redonné à la communauté indigène de la région), c’était loin d’être évident pour s’y rendre.
Il fallait tout d’abord se pointer à la gare d’autobus vers 04.15, acheter un billet pour le seul bus passant par l’entrée du parc… et croiser les doigts pour que celui-ci parte. En effet, ce bus était réputé comme étant « extrêmement peu fiable ». Plus souvent qu’autrement, le bus ne partait pas faute d’une quantité insuffisante de passagers.
Le bus prévu à 04.30 partait finalement à 05.05… à l’heure en terme de bus colombien. Nous étions en route…
Nous?!?
Oui « nous »… par pur hasard j’étais tombé sur Hannah (Los Nevados) qui se promenait dans le rue à Popayan la veille. Elle aussi était intéressé par l’ascension du Volcan Puracé.
De Popayan (1700m d’altitude) à l’entrée du parc (3300m d’altitude), le bus devait se taper 1600m d’ascension sur une route de terre sinueuse en montagne. On pouvait entendre le RPM du moteur du vieux bus qui peinait à la tâche.
06.40 – Débarqué en bord de route au milieu de nul part à la « Cruce de la Mina », nous gagnions l’entrée du parc quelques 2km plus loin.
De là, on nous assignais un guide (obligatoire) et l’ascension de 8km (allé) et 1370m pour rejoindre le cratère au sommet du Volcan Puracé (Koko-Urko en langue indigène), pointant à 4670m, allait commencer.
On nous jumelait avec indigène semi-nain de 17ans. Celui-ci avait l’air équipé pour faire tout sauf de la montagne; botte d’eau dans les pieds, pantalon trop court mettant bien en évidence sa craque de plombier et sac qui ne zip pas. Peu nous importait, nous n’avions pas vraiment besoin de guide puisque le sentier était bien balisé.
Autour de nous, tout resplendissant… sauf le sommet du volcan qui était complètement bouché par les nuages. Nous marchions tout d’abord dans les prés, puis dans la toundra, pour finalement marcher dans un environnement de roches volcaniques.








Passé 4000m, les conditions devenaient très difficiles; le soleil faisait place au brouillard qui nous enveloppait tranquillement, mais surement, le vent soufflait comme si il voulait écorner les boeufs et il faisait un froid glacial. L’environnement était devenu complètement inhospitalier.
L’ascension finale sur un sentier en lacet fait de petites roches volcanique et totalement exposé au vent était infernal. Juste avant le sommet, la grêle se mettait de la partie.


Alors que Hannah & midget utilisaient leur nitro pour monter jusqu’en haut, ma transmission restait bloqué à vitesse tortue. L’altitude m’avait complètement intoxiqué.
Je continuais à monter avec l’espoir que le sommet soit au-dessus des nuages… pour le trouver enveloppé dans la tempête. Il était impossible de voir le cratère.
Bien que chaudement habillé, j’avais un peu plus tôt prêté mes (seuls) gants à Hannah qui se les gelait plus que moi. Désormais dans la tempête glaciale, j’en payais le prix; mes doigts étaient tout boursoufflés et raides.
À peine rendu au sommet que je n’avais qu’une seule envi; redescendre au plus vite.
Plus je descendais et mieux je me sentais. Après 2h de descente, nous étions de retour à l’accueil et déjà sur le retour vers Popayan après 21km, +1300m, -1300m.

Randonnée d’entrainement et d’acclimatation à l’altitude no.2 en vue de l’ascension de l’Aconcagua; Check
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CE N’EST QU’UN « AU REVOIR » COLOMBIE
Après maintenant 29 jours passés en Colombie, je quitte Popayan ce soir avec un bus de nuit en direction de la frontière équatorienne.
Un avis en vigueur par la gouvernement du Canada, recommande à ses ressortissants (voyageurs canadiens) d’éviter le sud de la Colombie, de ne pas voyager de nuit dans le sud de la Colombie, et surtout, de ne pas franchir la frontière terrestre entre la Colombie et l’Équateur.
Eh bien, vous savez qu’est-ce que je fais de cet avis; je m’en t@rch€ le c$l.
Après une longue réflexion, j’ai décidé de faire une croix sur Cali (capitale de la salsa, mais aussi l’une des villes les plus dangereuses au monde), San Ciprianos (et ses étranges train/moto), Mocoa (où les Andes rencontrent l’Amazone) et Terradentro (second site archéologique en importance en Colombie).
En ce qui concerne le parc El Cocuy & la cote des Caraïbes, je les garde pour quand je bouclerais ma boucle de l’Amérique du Sud.
On se revoit dans 10/12mois Colombie. Jusque là, porte-toi bien et je tâcherais d’en faire de même.
Équateur dans 3, 2, 1…
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BUDGET POUR UN VOYAGE EN COLOMBIE
Pendant mon mois en Colombie, et malgré toutes les activités que j’ai pu faire, j’ai dépensé un peu moins de 75000COP (COlombian Pesos) par jour. C’est environ 30$… et j’ai très bien vécu.
Voici un résumé de ce que chaque truc devrait vous couter;
– Auberge jeunesse
Entre 20000 & 30000COP (9 et 12$) pour un lit en dortoir. Je n’ai pas encore vu le reste de l’Amérique du Sud, mais ce sont pour l’instant les plus beaux auberges que j’ai vu de ma vie.
– Bière
3000COP (moins de 1.5$)
– Déjeuner/Lunch
Moins de 10000COP
– Souper
Moins de 20000COP