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Articles Tagués ‘Amérique du Sud’

Épisode 111 – Bahia; Chapada Diamantina + Salvador

Bahia… province alliant à la fois histoire et paysages à couper le souffle… l’endroit parfait pour terminer notre voyage au Brésil.


CHAPADA DIAMANTINA
5 mars 2017
Un 7ème et dernier (pénible) bus de nuit au Brésil, suivit d’un autre bus, & d’un mini-bus, et nous arrivions au village de Vale Do Capao, village de bohèmes perdu dans la forêt.


Bienvenue dans le Parque Nacional Chapada Diamantina.
Avant de se tourner vers l’éco tourisme et de capitaliser sur la beauté naturelle des environs avec la création du Parque Nacional, la région était fameuse pour ses mines de diamants.
Maintenant que les mines sont épuisées et que l’endroit est inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, la région ne cesse de gagner en popularité auprès des touristes, au point ou le parc est considéré comme LA destination no.1 pour le plein air au Brésil.
Certains vont même jusqu’à surnommer les Chapada Diamantina le « Grand Canyon du Brésil »… rien de moins.

CACHOEIRA DA FUMACA
À peine sorti du bus, déposé nos sac à l’auberge, que nous entamions notre visite avec une randonnée jusqu’à la Cachoeira da Fumaca, la chute (encore) réputée comme étant la plus haute du Brésil.


Après avoir réalisé +350m d’ascension positive sur 3km, atteint un plateau, et marché plus de 4km sans rien à l’horizon (aucune montagne, rien… tout était plat et parsemé de buissons), le tout sous une chaleur accablante,qui nous faisait sentir comme si nous étions du bacon sur la poêle, notre randonnée s’arrêtait net sec lorsque la terre disparaissait devant nous.
Sans avertissement, nous tombions sur un immense canyon avec des parois verticales qui plongeaient 400m plus bas… le genre de truc sorti de nul part, complètement inespéré… et qui donnait le vertige.


W O W… nous étions sans mot devant le spectacle qui s’offrait devant nos yeux.
Un rocher en porte-à-faux sur 3-4m au-dessus du canyon était la Cerise sur le sunday.
La chute dans tout cela? Un mince filament d’eau qui partait du haut du canyon et qui s’évaporait dans l’air avant d’atteindre le fond.



LA TRAVERSÉE DU GRAND DÉSERT VERT
Après une bonne nuit de sommeil, nous sortions la tente, les sleepings et les bottes de montagne des boules à mitte, afin d’entreprendre un périple de 3 jours dans la Vale Do Pati 25km plus loin.

Après avoir négocié une route de terre sur quelques km, nous traversions une rivière en sautant d’une roche à l’autre, pour atteindre le début officiel du sentier.


Dès lors, il fallait faire une ascension de +500m sur un flanc de montagne complètement exposé au soleil. Il n’était pas encore 10h du matin et c’était la canicule. Nos corps étaient en surchauffe. Nous cherchions désespérément de l’air frais, pour compenser l’air brulant qui torturait nos poumons.


Une fois au sommet, nous étions loin d’être au bout de nos peine. Nous marchions désormais dans un très vaste plateau composé d’herbe verte. Ce grand désert vert s’étendait jusqu’à perte de vue.


Très loin à l’horizon (14km plus loin) pointaient un grand monolithe rocheux… notre destination du jour. Il n’y avait qu’une seule chose à faire; mettre un pied devant l’autre si nous voulions un jour atteindre l’autre bout.

Les zones d’ombres se faisaient désormais extrêmement rare, et les sources d’eau étaient inexistante.
La terre du sentier était complètement asséchée et fissurée tellement il n’y avait pas eu d’eau depuis longtemps.
De tomber sur un ruisseau presque asséché était une rare bénédiction. Malgré une couleur rouge, qui nous rebutait (en raisin de la couleur orangé de la terre), nous remplissions nos gourdes (en prenant bien soin de purifier l’eau avant de la boire), et nous nous trempions sans la moindre considération pour notre santé. Tout ce qui nous importait était de se refroidir un peu.
Nous ne le savions pas encore, mais ce grand monolithe qui semblait pointer tout seul au dessus de la plaine n’était en fait que la pointe de l’iceberg. Plus on s’approchait et plus il devenait imposant, jusqu’au point ou il prenait tout l’horizon devant nous.


Après des heures à marcher sur le plat, le sentier descendait dramatiquement sur quelques centaines de mètres, avant d’arriver à la base du monolithe et pénétrer dans une jungle.


Parti à 09.00, nous déposions nos sacs et montions notre camp sur le bord d’une rivière vers 16.30… 7h30 pour franchir 25km…
Nous finissions la journée à la Cachoeira dos Funis, une superbe petite chute ou on peu faire du rappel (monter la chute), avoir un super panorama sur les montagnes, en plus d’offrir un sentier enlevant (dangereux) pour s’y rendre.


Qui l’eu cru, nous allions passer la nuit en camping… au Brésil.
Regarder un film à la belle étoile sur le bord d’une chute au Brésil; Check


VALE DO PATI
07.00 – La vallée dormait encore à point fermée, enveloppée dans le brouillard, que nous entreprenions de découvrir véritablement la Vale do Pati.


La vallée tourne autour du Morro Castilla, dit « le Château », une montagne élancée avec le sommet en forme de tour médiévale.
Nous entreprenions de descendre jusqu’au coeur de la vallée dans un endroit appelé « Prefectura ». Nous étions alors ceinturé par des monolithes de tous les cotés. Ceux-ci donnaient l’impression d’avoir transpercé la jungle pour se figer ainsi il y a de cela des millions d’années.


Lors de la création du Parque Nacional il y a 30 ans, on a permis aux familles qui restaient dans la Vale do Pati d’y demeurer, si bien qu’aujourd’hui une dizaine de poussadas s’y trouvent. Nous croisions la plupart d’entre-elles blottis dans le fond de la vallée. Sans électricité, ni route autre que les sentiers pédestres, la vie est y rudimentaire.

En milieu de journée, le ciel se découvrait complètement, si bien que nous avions une vision totalement différente du même endroit.

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Nous retournions au campement pour notre désormais quotidienne soirée cinéma en plein air.
Résultat des courses, une petite journée de 14km, +650m, -650m.

TOUTE BONNE CHOSE À UNE FIN

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3ème et dernier jour dans la Vale do Pati, nous remballions le camp et entreprenions de retourner à Vale do Capao par le même sentier que nous avions emprunté 2 jours plus tôt.
Dès le lendemain, nous quittions Chapada Diamantina avec plus de 80km+ et une tonne de souvenirs plein la tête.
On nous avait parlé de la beauté des Chapada Diamantina, mais jamais nous aurions pu imaginer tomber sur un aussi bel endroit. C’est sans aucun doute l’une des plus belles randonnées sur le continent, et dans mon Top 10 Coup de Coeur en Amérique du Sud.

SALVADOR DE BAHIA
Ancienne capitale du Brésil…
Ancienne ville la plus importante du Brésil…
Ancien port le plus important de toute la cote est de l’Amérique du Sud…
La ville de Salvador de Bahia portait tous ces chapeaux durant les 300ans suivant sa fondation à la fin du 16ème siècle.
C’était avant que Rio de Janeiro ne lui « vole » tous ses titres…
Quelque chose qie Rio ne pourra jamais lui prendre; Salvador de Bahia fut la porte d’entrée en Amérique du Sud pour une très grande majorité des esclaves en provenance de l’Afrique. Salvador est aussi réputé comme étant la plus grande ville coloniale du continent.
Juché sur un rocher à presque 100m au-dessus du niveau de la mer, dans l’immense « Baia de Todos os Santos (la Baie de Tous les Saints) », la « Cidade Alta (Haute Ville) » vaut la peine de s’y attarder quelques heures; bâtiments colorés et habitants tout aussi colorés vous y attendent.
C’est probablement le plus beau centre historique d’une grande ville sud américaine que j’ai pu voir avec celui de Quito en Équateur.

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Oh combien belle soit la rue, il est déconseillé de s’y engager si il n’y a personne. Salvador est réputé comme étant l’endroit le plus dangereux au Brésil. Ne vous inquiétez pas, le centre-ville est lourdement surveillé par la police.

MUITO OBRIGADO BRASIL

(Merci Beaucoup Brésil)
Nous sommes arrivé au Brésil sans aucune attente (et en ayant un peu peur)… 1 mois plus tard, nous quittons émerveillé.
Il serait très réducteur de simplifier le Brésil au trio « beach, fiesta & farniente (plage, fête et repos) »… même si c’est ce que la plupart des voyageurs recherchent en visitant le Brésil.
De tous les pays que j’ai visité depuis mon départ de Dubai il y a presque 1 an, le Brésil est le plus surprenant avec le Madagascar, notamment en raison du fait que je n’avais AUCUNE attente. Pour dire vrai, je me sentais un peu forcé de visiter le Brésil. En effet, qui peut revendiquer avoir fait le tour de l’Amérique du Sud sans avoir mis les pieds dans le plus grand pays du continent? De dangereux et sans intérêt, nous avons fini par y trouver de véritable trésors.
On se revoit dans quelques semaines Brésil.

Épisode 107 – Sao Paulo

Après 16h de « pur bonheur »… dans un bus vieillot… qui sentait la robine… c’est plutôt moi qui sentais la robine… peu importe… je m’égare…

Je disais donc… Après 16 heures de « pur bonheur » à bord d’un bus, nous arrivions enfin à Sao Paulo, Sampa pour les intimes, non seulement la plus grande ville du Brésil, mais aussi la plus grande ville de l’hémisphère sud de la Terre.
Les origines modestes de Saint-Paul (Sao Paulo en portugais) n’auraient pourtant pas pu laisser présager un futur aussi grand.



SAO PAULO POUR LES NULS
Fondé en 1560 par les Jésuites, sous le nom de « Sao Paulo dos Campos de Piratininga », l’endroit était à l’origine un simple monastère (« Pateo do Collegio »… qui se trouve encore aujourd’hui au centre de la ville) ayant pour mission d’éduquer les amérindiens.


Les 200 premières années d’existences de Sao Paulo furent marquées par l’isolement et la pauvreté. Située loin de la cote à plus de 800m d’altitude (Sao Paulo fut longtemps la seule ville de la colonie portugaise à ne pas se trouver sur le bord de l’Atlantique), les portugais se foutaient éperdument de Sao Paulo en raison de l’absence totale de richesses à exploiter. Sampa était alors l’endroit le plus pauvre de toute la colonie.
Au 18 et 19ème siècles, la ville gagna peu à peu ses lettres de noblesses en devenant un lieu de transit incontournable pour les aventuriers partant explorer l’intérieur du continent afin de poursuivre le processus d’expansion de la colonie.
Disons que les temps ont bien changés depuis…
Presque 460ans après sa fondation, Sao Paulo est aujourd’hui la 12ème ville la plus populeuse au monde (21 millions d’habitants), la capitale financière du Brésil, et l’une des 10 villes les plus dispendieuses où vivre sur Terre.
Fait surprenant, c’est aussi la ville comptant le plus d’habitants à descendance italienne (battant toutes les villes d’Italie) sur la planète (il y eu une forte immigration italienne après l’indépendance du pays).
Tout n’est cependant pas rose. On raconte que près de 10% des habitants de la mégapole vivent dans des favelas (bidonvilles) en périphérie de la ville.

SAO PAULO VERSION 2017
Comme Tanzi l’a si bien imagé; « Sao Paulo est comme un yogourt nature… on cherche la saveur ».
Malgré tout, quelques endroits valent le détour;
PARQUE IBIRAPUERA

Immense parc au milieu de la ville, avec des bâtiments de Oscar Niemeyer (pour les architectes) et de jolie lacs avec des signes noirs, l’endroit est un incontournable.


AVENIDA PAULISTA

C’est l’artère la plus connue de Sao Paulo, supposément la séparation entre la vieille et nouvelle ville (je n’ai vu aucune différence… du béton à l’extrême des 2 cotés).


2 éléments ont retenus mon attention;

– Murale de Oscar Niemeyer,


– Museu de Arte de Sao Paulo (le Musée des Arts de Sao Paulo) et son impressionnante architecture sans colonne sur plus de 70m.


PLAÇA DA SÉ

Place principale au coeur de la (très laide) vieille ville, avec une belle cathédrale bordée par une allée de palmiers.




Contrairement aux autres méga villes du continent sud américain (Buenos Aires, Santiago, Lima, Quito et Medellin), Sao Paulo manque de cet intangible (pouvant s’apparenter à une âme) qui fait la différence entre un endroit ordinaire et un endroit à ne pas manquer.
En d’autres mots; sauf si vous êtes un architecte, vous pouvez passer votre chemin.

Épisode 86 – Hike & HitchHike

On n’entend jamais parler de celui qui termine 2ème ou 3ème. Tous n’en ont que pour le 1er. Eh bien c’est la même chose pour les sites archéologiques. Pouvez-vous me nommer le principal site archéologique en Amérique du Sud?

Tic Tac
Je parierais que la plupart d’entre-vous avez pensé à Macchu Picchu… avec raison.
Maintenant, pouvez-vous me nommer les 2ème et 3ème plus importants sites archéologiques d’Amérique du Sud?
Tic Tac
C’est un peu plus difficile n’est-ce pas? Je paris que la très grande majorité d’entre-vous n’avez AUCUNE ESPÈCE D’IDÉE.
Je vous le donne en mille; nahhhh… j’ai changé d’avis. Il vous faudra plutôt parcourir cet épisode pour le découvrir… un épisode qui parle du nord du Pérou… endroit où peu de voyageurs se donnent la peine de visiter… trop pressés de gagner le centre du pays depuis l’Équateur (ou vice versa).
DE L’ÉQUATEUR AU PÉROU EN 12 ÉTAPES « FACILES »
Le 7 octobre 2016 restera dans les annales de ma vie pour avoir été ma plus longue et pénible journée de voyage. On m’avait mentionné que je prenais tout sauf l’option facile en tentant de franchir par la jungle la frontière entre l’Équateur et le Pérou, mais je ne me serais jamais imaginé peiner autant. À vaincre sans difficulté, on triomphe sans gloire…
ACTE 1 – ZUMBA
Réveil à Zumba/Équateur au son des coqs à 05.00… 2 heures avant l’heure prévue… Grrrrr
ACTE 2 – RANCHERA
Je sautais dans un « Ranchera » (étrange mélange entre un bus et un tracteur) pour me rendre jusqu’à La Balsa, la frontière avec le Pérou, 1.5h plus loin. Sans aucune suspension, je me faisais brasser à souhait sur les routes défoncées en terre. En étant submergé par la jungle, j’avais alors beaucoup plus l’impression de faire une visite guidée dans un parc national que de me rendre à un poste frontalier.
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ACTE 3 – LA FRONTIÈRE
Passer la frontière s’avérait plus compliqué que prévu. Tout d’abord, je ne trouvais pas le poste frontalier de l’Équateur (sans joke). Je décidais de passer le pont en me disant que peut-être les 2 pays avaient combiné leur fonction.
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Erreur… en arrivant au poste frontalier du Pérou, l’homme cherchait le tampon de départ de l’Équateur dans mon passeport… sans succès. Il me renvoyait de ce pas en Équateur de l’autre coté du pont.
De retour en Équateur, je trouvais finalement une cabane sans aucune identification avec un policier (beaucoup trop relax).
ACTE 4 – MARCHE ou CRÈVE
Ayant mon tampon d’arrivé au Pérou fraichement apposé dans mon passeport, je me mettais à la recherche d’un transport… sans succès.
On m’expliquait que tous les Collectivos (espèce de taxi transport en commun) avaient quittés quelques minutes plus tôt et qu’il y en aurait surement de nouveaux dans 30 à 40 minutes. On m’expliquait aussi que le village le plus proche était à plus de 6km.
Toute personne sensée aurait attendu un transport à la frontière… pas moi. J’entreprenais de marcher les 6km sur la route pavée traçant à travers la jungle… avec mes 2 sacs sur le dos. Pas exactement ce que j’imaginais comme arrivé au Pérou.
Heureusement que pour une fois j’avais mangé un déjeuner et que j’avais de l’eau sur moi parce que la chaleur suffocante jumelée à une humidité très intense auraient surement eu raison de moi.
Je me répétais que ce qui ne me tuait pas me rendait plus fort et que j’avais vu bien pire. Après tout, je n’avais pas eu d’accident de moto (sud de l’Inde), j’avais toujours mon passport et mon porte feuille (Sri Lanka) et je marchais sur une route pavé en direction d’un village… je n’étais pas au Cachemire seul perdu au milieu de nul part à 1 ou 2 journées du village le plus proche.
ACTE 5 – HERNANDO
Après 1h et 4km de marche, j’entendais des pneus grincer sur la chaussée; une voiture s’était brusquement arrêtée derrière moi. Je n’étais pourtant pas sur son chemin…
Un homme sortait du véhicule; « amigo… de donde va? (l’ami… où tu vas comme ça?) »
Moi – « San Ignacio » (la plus grosse ville des environs quelques 50km plus loin).

10.20 – L’homme me lançait un « vamonos (allons-y) » en me faisant un signe de monter dans la voiture. Difficile de dire non…

Une fois installé dans la voiture avec la sueur qui perlait de partout sur mon chandail, Hernando et son pote se tournaient vers moi et me lançaient un « Bienvenidos en Perou » avec une poignée de main bien senti.
Hernando avait un seul problème; il se prenait pour un chauffeur de Formule 1 et aimait (beaucoup) prendre les virages trop rapidement en faisant grincer ses pneus… et comme il n’y avait que cela des virages sur cette route, j’avais une petite crainte.
ACTE 6 – SAN IGNACIO
11.20 – Arrivé sain et sauf à San Ignacio, je m’empressais de gagner la station d’autobus en marchant la ville au complet.
ACTE 7 – CEINTURE NON COMPRISE
11.50 – J’étais confortablement assis dans un collectivo roulant à vive allure sur les routes goudronnées du nord du Pérou. Ici, il n’y avait pas de bus, le collectivo était Roi.
J’étais au Pérou depuis moins de 3h et je n’en pouvais déjà plus de leur musique.
ACTE 8 – JAEN
13.30 – Arrivé à Jaen, une grande ville agricole, je traversais à nouveau la ville de long en large pour me rendre à la station d’autobus. Parce que oui, comme en Inde, les péruviens vous déposent à l’entrée de la ville pour vous forcer à prendre un taxi…
ACTE 9 – MINIBUS
14.00 – Direction Bagua Grande, 1h plus loin, dans un minibus bondé. La dame devant moi n’arrêtait pas de refermer la fenêtre de sorte que je frôlais l’évanouissement avec la chaleur intense qu’il faisait à l’intérieur. Vous savez, quand l’air est tellement chaud que c’est pénible de respirer? J’aurais facilement pu faire cuire un oeuf sur mon front.
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ACTE 10 – BAGUA GRANDE
Alors que je marchais sur la route juste après la frontière (acte 4), quelqu’un m’aurait dit; « tu vas être à Bagua Grande à 15.00 » et je serais parti à rire. Eh bien c’était pourtant vrai.
Comme pour les autres villes au préalable, le bus me déposait à l’entrée de la ville (gang d’enf@ir$) et je marchais plus de 3km jusqu’à la station de bus. J’étais crevé (tellement fatigué que les yeux voulaient me sortir de la tête), les poumons plein de poussière et le chandail imbibé de plusieurs couches de sueurs.
ACTE 11 – DESTINATION FINALE
16.30 – Ça y était… j’étais dans un bus en direction de ma destination finale; Chachapoyas… quelques 130km plus loin… à écouter des films de Jackie Chan en espagnol.
ACTE 12 – CHACHAPOYAS
18.45 – Quelques 11 heures après avoir quitté Zumba, j’arrivais à Chachapoyas.
Pour conclure une journée qui ne finissait pas de ne pas finir, il commençait à pleuvoir quelques minutes avant mon arrivé et mon auberge était mal localisé sur ma carte (du genre à l’extrême opposé de la station de bus). Je marchais et cherchais sous la pluie en flip flop sur les dalles de pierre hyper glissantes… je marchais comme un handicapé au plus grand plaisir des locaux qui se foutaient de ma gueulle. Vaut mieux faire rire de soit que de se planter/briser quelque chose.
Comme première journée au Pérou, s’en avait été toute une. C’était aussi ma 1ère journée en Amérique du Sud où je n’avais pas dit 1 mot d’anglais; toutes mes interactions s’étaient passées en espagnol.
PÉROU POUR LES NULS
Capitale; Lima
Population; : 30 millions d’habitants
Monnaie; Nuevo Sol
Langues Officielles; Espagnol et Quechua (la langue des incas)
Le territoire actuel du Pérou fut le siège du pouvoir de l’ancien Empire Inca (la capitale était Cuzco)… qui fut défait par les conquistadors. Je reparlerais plus en détails des Incas lors de mon passage à Cuzco.
LA CITÉ DE BOUE
Étais-je au Pérou ou de retour en Inde? Je me posais sérieusement la question en marchant dans les rues boueuses/poussiéreuses de Chachapoyas.
Situé dans une contrée de canyons très profonds, Chachapoyas avait très peu à offrir, mais l’endroit servait de camp de base pour explorer les environs qui regorgeaient de merveilles géologiques et de sites archéologiques pré-Inca.
Un manque flagrant de transport en commun, les grandes distances entre les divers sites et la piètre qualité des routes allaient cependant mettre mon moral à rude épreuve. Je ne le savais pas encore, mais j’allais passer de longues heures à « patienter’ (perdre mon temps) au Terminus de Chachapoyas. Dès lors, je me rendais compte que je l’avais eu très facile en Colombie et Équateur.
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CATARATA DE GOCTA
Du haut de ses 771m, la Catarata de Gocta est supposément la 5ème plus haute chute au monde.
On y accède via un sentier long de plus de 5km depuis les villages de Cocachimba ou San Pablo.
Je n’avais pas le choix, pour voir la chute je devais avoir un guide. Du coup, je me ramassais à faire la randonnée avec une famille dans un groupe organisé. Le père de famille, en flip flop et portant un maillot de bain, avait l’air désespéré d’apprendre qu’il faudrait marcher 5km dans la jungle pour voir la chute. F U C K…
Le guide, un local, habillé d’un polo et d’un jeans, était aussi cohérent qu’un ivrogne. On m’aurait dit qu’il sortait à peine de bar et je n’aurais pas eu de difficulté à y croire.
Devant tout cet amateurisme, je décidais de m’éclipser et d’y aller solo. Rapidement, je larguais le guide & les touristes, et me retrouvais fin seul.
Une fois seul, la randonnée devenait agréable. À peine quitté San Pablo que le sentier pénétrait sous le couvert végétal de la jungle, tout en offrant de belles percés sur la vallée en forme de cuvette. La chaleur accablante se transformait alors en agréable fraicheur. Quand les architectes et urbanistes vous disent de favoriser la végétation à l’asphalte & au béton en milieu urbain, vous devriez les écouter. Pas besoin de plan d’eau et la canicule d’été serait beaucoup plus agréable.
Gocta se pointait finalement le nez au fin fond de la cuvette. La chute était séparée en 2 parties distinctes; la partie inférieure faisant plus de 500m de haut et la partie supérieure pointant à environ 250m… avec des sentiers menant à chaque endroit.
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Une belle randonnée, mais on ne me reprendrait pas à faire un tour organisé de sitôt. Même si cela compliquait ma visite des environs, j’allais dorénavant y aller en solo.
CATARATA DE YUMBALLA
895m… c’est 3 fois la Tour Eiffel ou plus haut que le Burj Khalifa de Dubai (édifice le plus haut au monde si l’on exclue les crétins d’Arabie Saoudite).
895m c’est aussi la hauteur de la Catarata de Yumballa, considérée comme étant la 3ème plus haute chute au monde. Fait intéressant, Yumballa fut découverte en 2007.
Comment est-ce possible de ne pas avoir découvert une aussi haute chute avant 2007? Cette question rejoint beaucoup d’autres mystère comme « comment Donald Trump a-t’il pu se ramasser candidat républicain aux élections américaines? » ou « comment diable mettre le caramel dans la caramilk? ».
Dans les dernières années, une organisation internationale de volontaires a « construit » un sentier pour atteindre la chute au milieu de la jungle. Tous les profits reliés sont remis à la communauté de Cuispes, un village très pauvre à proximité. La randonnée se targue aussi d’être l’une des randonnée les plus éco-responsables au monde.
Un collectivo de 2h pour Pedro Ruiz et un mototaxi de 40min plus tard que je me trouvais sur la place centrale de Cuispes, perché haut dans les montagnes au milieu de nul part.
De là, il ne me restait plus qu’à m’enregistrer et marcher les 5km de route de terre me séparant… du début du sentier.
Une fois la route derrière moi, je m’enfonçais dans la jungle, la jungle très dense d’un vert radioactif. L’endroit était sublime. Une mince couche de brouillard rendait l’endroit totalement magique, et ce même si il me pleuvait sur la tête.
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Je passais une jolie chute…
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Suivit d’une 2ème…
J’arrivais ensuite à un embranchement. J’avais le choix d’aller à la base ou au milieu de la chute.
Je décidais de visiter la base en premier.
La descente s’avérait infernale au moyen de cordes sur une section de sentier presque vertical. La pluie avait rendu le tout hyper boueux et glissant. J’avais une peur réelle de perdre pied. J’étais même pris de panique quand je regardais en bas. À certains endroits, une chute aurait pu sérieusement me blesser sinon pire… et j’étais seul dans la jungle. Bravo Champion!
Par 2 fois je perdais pied et m’accrochais In Extremis à des branches de buissons.
Plus de peur que de mal, j’arrivais à la base de la chute. Magnifique.
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Il fallait maintenant remonter… ce qui se faisait surprenamment assez facilement.
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De retour à Cuispes, mon plan initial était de dormir dans le village… mais le prix exorbitant de la seule auberge du village me faisait changer d’avis.
Après avoir marché 20km (5km chemin + 5km sentier allé/retour), je décidais de descendre à Pedro Ruiz… à la marche (7km tout en descente).
Une fois à Pedro Ruiz, je ne tardais pas à me dénicher un transport pour retourner à Chachapoyas. Les gens autour de moi dans le collectivo devaient maudir le ciel (je devais sentir TRÈS mauvais).
Il m’avait plu sur la tête presque toute la journée, j’étais couvert de boue et plein d’égratignures, mais j’avais la tête pleine d’images après une superbe randonnée seul au monde dans la jungle.
PUEBLO DE LOS MUERTOS
Un autre jour qui commençait au Terminal de Chachapoyas. Cette fois, direction le village de LAMUD (fouillez-moi pourquoi toutes les lettres sont en majuscules).
Le village était accessible via une route de gravelle étroite à flanc de montagne… sans garde fou. J’avais des flashbacks de ma virée en Georgie… sauf que cette fois je ne tenais pas le volant.
Arrivé au village sain et sauf, j’entreprenais de marcher 10km jusqu’au Pueblo de los Muertos (Le Village des Morts).
Sans véritablement avoir la confirmation que je me dirigeais au bon endroit… c’était beaucoup trop difficile de demander mon chemin au village… j’avais une confiance aveugle en mon application maps.me.
J’étais donc tout fin seul à marcher dans les plaines et valons sur une route de terre.
Les indications que j’avais recueillis au préalable m’indiquait que c’était une marche de 45min tout en descente de LAMUD. Or, je montais sans arrêt durant les 7 premiers km.
Plein de doutes m’envahissaient; est-ce que l’endroit valait la peine de marcher 10km allé et retour? Est-ce que c’était le bon chemin?
J’arrivais finalement à la fin de la route… avec un gros signe « Pueblo de los Muertos ». Il ne restait plus qu’à descendre un sentier en lacet dans le canyon. J’avais alors une vue imprenable de toute la vallée et de la chute Gocta en face de l’autre coté. C’est dans ces moments là que j’aimerais avoir une bonne caméra.
Le sentier descendait et descendait… toujours rien à l’horizon. J’avais l’impression d’être plus près du fond du canyon que du sommet.
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Et puis au tournant du sentier, sur la partie la plus escarpé de la falaise, apparaissait le Pueblo.
Creusé à même le rock de la falaise, au beau milieu de la paroi verticale, se trouvait le Pueblo de los Muertos, une ancienne ville et lieu de sépulture.
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Ceux qui avait décidé de se construire à cet endroit voulaient définitivement avoir la grosse paix et/ou une chambre avec une vue imprenable pour l’éternité. Toute cette marche en valait définitivement la peine. Je marchais au travers de ce qui restait du Pueblo en prenant bien soin de mettre mes pieds au bon endroit. Le Pueblo était sur une très étroite corniche et un ravin d’une bonne centaine de mètres m’attendait si je faisais un faux pas.
À peine arrivé qu’il fallait déjà se dire adieu. Je devais remonter les 1.5km du sentier jusqu’en haut de la falaise et retourner à LAMUD. Cela ne se ferait pas tout seul…
Je sautais ensuite dans un collectivo afin de me rendre dans le village de Cohechan un peu plus loin… village où j’allais passer la nuit.
La salle de bain du seul « auberge » du village étaient tellement sale que je décidais de pisser dans l’évier (je suis toujours éligible pour une place au Paradis?!?). Je mettais du même coup une croix sur une douche bien méritée. C’est sans parler du lit qui était à peine plus mou que le plancher de béton.
KARAJIA
06.05 – À peine réveillé que je prenais mes clics et mes clacs et marchais en direction de CruzPata, autre village quelques 9km plus haut.
Je marchais dans la journée naissante aux sons des oiseaux dans une contrée de collines vertes encore endormi sous une nappe de brouillard.
But de l’exercice; voir le site archéologique de Karajia, réputé pour ses sarcophages construits à même une paroi rocheuse.
Bon… Karajia… une fois arrivé là, le seul truc à voir était minuscule et perché haut dans les airs; 6 petits monuments en l’honneur d’anciens chefs et chamans de la tribu, avec 2 crânes humains déposés sur 2 d’entre-eux pour montrer leur puissance.
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Je m’empressais de sauter dans un collectivo en direction de de Luya, pour ensuite sauter dans un autre pour Chachapoyas… des collectivos qui ressemblaient à de la conduite de rallye sur des routes rendues boueuses en raison de la pluie durant la nuit.
Un peu de repos (et une douche) à Chachapoyas ne ferait pas de tort.
LA FORTERESSE DU CIEL
J’avais gardé la Cerise sur le Sunday pour la fin de mon séjour à Chachapoyas; Kuélap… l’un des plus importants sites pré-inca sur le continent, construit dans les environs du 6ème siècle de notre ère. Dans l’ombre de Macchu Picchu, si Kuelap se trouvait dans n’importe quel autre pays d’Amérique du Sud, il serait une attraction majeure.
Pourquoi? Si je vous dit « forteresse de pierre perchée à plus de 3000m dans les nuages »… ça vous donne le gout de visiter? Moi oui…
Il est possible de s’y rendre directement en bus, et un téléphérique est actuellement en construction pour relier Kuelap au fond de la vallée :-(, mais j’avais entendu parler d’un sentier partant du village de Tingo, au plus profond du canyon, 9km et 1200m plus bas.
Après avoir perdu 3h de ma vie au Terminus de Chachapoyas, je prenais finalement la route pour Tingo, village situé dans une portion désertique du canyon. Je n’y croisais personne… tous les magasins étaient fermés… pas moyen de me faire des provisions avant de débuter l’ascension.
Je me retrouvais encore une fois tout fin seul. « Seul au Monde » version montagne… sans ballon… mais avec une boule de quille sur le dos.
Parti de Tingo à 1800m d’altitude sur les coups de midi, je remontais la rivière dans le fond de la vallée sur les 2 premiers km. Pour seuls compagnons; une tonne de cactus.
Le bruit de la rivière finissait par s’éloigner et le fun commençait. Kuelap dominait la vallée du haut de la plus haute montagne. Cela voulait dire que ce que je voyais au-dessus de moi devait être sous mes pieds avant de pouvoir admirer la forteresse.
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Après une ascension sans trop d’histoire, je quittais le canyon au km 7 pour pénétrer sur un haut plateau à plus de 2700m. Alors que le canyon était aride, le plateau était tout vert et remplis de champs et pâturages.
Au sortir d’un village, je distinguais désormais une grosse masse jaunâtre au sommet de la montagne à proximité. Un oeil peu averti aurait pu croire que c’était une paroi rocheuse, mais mon petit doigts me disait que c’était une construction humaine; Kuelap.
14.20 – 2h20 après mon départ de Tingo, je me trouvais devant la porte principale de Kuelap.
Je peinais à trouver l’hospedaje (pension) qu’on m’avait recommandée. Je demandais à un guide où se trouvait l’hospedaje « Chez Theodula » et quelques-uns de ses touristes partaient à rire. L’un d’eux lançait même; « il n’y a aucun hébergement à 2h à la ronde »… et quelques autres riaient. Le guide l’interrompait et me lançait « l’auberge est juste 100m plus bas par là »… ce qui avait pour effet de faire taire tous les touristes. J’en entendais même murmurer « si j’avais su qu’il y avait un auberge dans les environs… ». Rira bien qui rira le dernier hehe…
Je m’attendais au pire en ce qui concerne l’hébergement. Les coups de foudre sont bien souvent inexplicables. Eh bien, j’en avais eu un instantanément pour cet endroit.
Tenu par une très gentille dame et son mari, je dois admettre que c’est dans cet endroit perdu que j’ai eu la plus belle chambre de mon court séjour au Pérou. Le bâtiment avait fière allure, en plus d’offrir une vue imprenable sur l’ensemble de la vallée. Le souper était un plat de riz blanc avec des patates frites sur le dessus… mais bon, personne n’est parfait.
La visite allait attendre à demain… j’avais tout mon temps.
06.00 – Le réveil se faisait naturellement au bruit des coqs. Le ciel était bas et la vallée enveloppée de brouillard.
Le déjeuner n’était pas vraiment mieux que le souper de la veille; des biscuits soda avec 1 oeuf… même moi je pouvais faire mieux. Le Pérou n’est pas réputé pour sa cuisine, mais il y avait des limites.
08.00 – À l’heure où les visites guidés partent de Chachapoyas pour visiter Kuelap, j’étais seul sur le site. Les 3h qu’ils leur faudrait pour atteindre la forteresse étaient amplement suffisant pour moi afin de visiter tranquillement l’endroit.
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De l’extérieur, Kuelap était submergé par le brouillard. Son imposant mur de fortification semblait sortir tout droit d’un passé lointain. Faisant plus de 12m de haut, 600m de long, par 100m de large, des scientifiques estimaient qu’il avait fallu plus de pierres pour construire Kuelap que pour construire la Grande Pyramide de Gizeh.
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Pour entrer dans la cité, suffisait de passer par l’une des 2 ouvertures entonnoirs; entre 2 murs de 20m de haut, l’ouverture était de 3 personnes de large à l’extérieur, mais ne devenait pas plus large qu’une seule personne au bout d’un long corridor.
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À l’intérieur de la cité, la nature avait repris le dessus. Il ne restait que des ruines de la cité qui jadis comptait plus de 400 bâtiments, des constructions de forme cylindrique avec toit conique en paille.
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L’endroit était tout simplement immense avec ses multiples niveaux. Dorénavant habité par un troupeau de lamas, la cité avait plus de 3000 habitants à son apogée.
Les historiens et archéologues en savent peu sur Kuelap si ce n’est que la forteresse ne ressemble à aucune autre construction datant de l’époque pré-inca sur le continent.
La cité aurait été le siège du pouvoir régional et aurait été pillée/incendiée par « je-ne-sais-qui » un peu avant l’arrivé des conquistadors au milieu du 16ème siècle. Des ossements de centaines de personnes furent trouvés entassés près d’une falaise. Ces ossements, principalement de femmes et d’enfants, laissent à penser que Kuelap fut saccagé et que ses derniers habitants furent tous exterminés. La cité sombra dans l’oubli jusqu’au milieu du 19ème siècle alors qu’une première véritable fouille archéologique fut conduite seulement en 1997.
J’avais été subjugé par la grandeur des lieux, qui surprenamment n’est pas un site de l’UNESCO. On raconte qu’en terme de site archéologique, seul Macchu Picchu pouvait rivaliser en Amérique du Sud. C’est ce qu’on allait voir dans quelques semaines.
Kuelap était le genre d’endroit qui me faisait rêver à l’existence d’une machine à voyager dans le temps pour retourner voir au temps où les gens y vivaient. Quoiqu’à bien y penser, ils m’auraient très probablement exécuté m’exécuté à la minute où j’aurais posé les pieds… à moins qu’il n’existe une sorte de machine touristique à voyager dans le temps où les voyageurs seraient invisibles… je peux toujours rêver.
J’avais eu l’un des sites archéologiques majeures du continent pour moi tout seul durant 2h30, difficile de me plaindre. Je devais maintenant me résigner à défaire ma route jusqu’à Tingo.
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La pluie qui débutait ne tardait pas à transformer la sentier en une véritable patinoire de boue. Heureusement pour moi, j’avais les meilleurs patins sur boue possible et beaucoup d’entrainement.
LE PÉROU AUTREMENT
Après maintenant 8 jours à explorer les environs de Chachapoyas, j’avais finalement fait le tour. Il restait BEAUCOUP de trucs à voir, mais j’avais vu les principaux… et j’étais un peu tanné de l’endroit.
Direction la cote pacifique pour y admirer l’océan pour la 1ère fois depuis mon arrivé en Amérique du Sud, et y prendre un repos des montagnes afin de repartir en force pour la suite des choses.
P.S. I – Après seulement quelques jours passés au Pérou, il est clair que la qualité des services a baissé de beaucoup par rapport à la Colombie et l’Équateur. Alors que la Colombie était extrêmement abordable et que tout était super, que l’Équateur était sensas, le Pérou est simplement très abordable.