Archives de
Épisode 51 – I walk the LINE
14 janvier 2014
…
MYANMAR POUR LES NULS
Avant de commencer à vous raconter mon périple au Myanmar, voici quelques informations utiles à propos de ce pays méconnus;
– Myanmar ou Birmanie?!? Eh bien les 2 noms désignent le même pays. Quoiqu’ils soient tous les 2 utilisé encore aujourd’hui, Myanmar est le nom officiel. C’est un pays aux multiples ethnies, dont les birmans forment la très grande majorité,
– Ancienne colonie britannique, le pays s’est complètement refermé sur lui-même du milieu du 20ème siècle jusqu’à tout récemment, notamment en raison d’un régime militaire totalitaire qui n’acceptait pas les compromis et dirigeait sous une poigne de fer. Les 50-60 dernières années ont donc été très difficile pour ce peuple. Malgré toutes ces souffrances endurées, les birmans ne laissent rien paraitre et sourient à la vie,
– depuis quelques années, le gouvernement tente de s’éloigner de l’image d’un gouvernement militaire pour tranquillement mais surement devenir une véritable démocratie. Il y a encore bien du chemin à faire, mais au moins ils sont sur la bonne voie,
– le pays se trouve coincé entre la Thailande à l’Est, la Chine au Nord, l’Inde à l’Ouest et l’océan indien au Sud. Malgré la présence de ces 3 pays très influent autour, le Myanmar a été fermé sur lui-même pendant très longtemps ce qui a eu pour effet de créer une société bien distincte de ses voisins,
– pays qui s’ouvre de plus en plus au monde. Jusqu’à octobre 2013, soit il y a seulement 3 mois, le seul moyen d’entrer au Myanmar pour un touriste était de prendre un vol très dispendieux jusqu’à Yangon. Depuis, ils ont ouvert 4 postes frontaliers avec la Thaïlande,
– il y a 30 minutes de différence (horloge) entre la Thailande et le Myanmar,
…
I WALK THE LINE
Mae Sot – Thailande
Réveillé un peu avant le lever du soleil, nous étions tout fébrile… depuis le temps qu’on en parlait, nous allions enfin mettre le pied au Myanmar (je crois que la 1ère fois que j’ai discuté d’aller au Myanmar avec Roark remonte au Nepal 9 mois plus tôt).
Autant partout en Thaïlande tout est organisé au quart de tour pour s’occuper des touristes… et leur soutirer le plus d’argent possible, autant Mae Sot faisait figure d’exception; nous avons du nous débrouiller par nos propres moyens pour se rendre de la ville à la frontière… même que bien des gens ne comprenaient pas ce qu’on voulait aller faire là. C’est compréhensible en raison du fait que la frontière birmane est accessible au touristes depuis seulement 3 mois… mais c’est appelé à changer très rapidement.
Une fois rendu à la frontière, un énorme line up de gens attendait au poste frontalier thaïlandais pour sortir du pays. On s’est donc tout bonnement mis au bout de la file en se disant qu’on en était bon pour une bonne heure sinon 2.
C’est à ce moment qu’un petit garde est venu me taper sur l’épaule pour nous prier de le suivre… vous deviner la suite… non il ne nous a pas fait une fouille à nue… il nous a plutôt fait passer devant tout le monde. Pas besoin de dire que j’étais un peu mal à l’aise pour les pauvres gens qui attendaient depuis très longtemps, mais j’étais bien content au fond de moi.
Puis, nous avons marché le pont franchissant la rivière servant de frontière entre les 2 pays.
Une fois de l’autre coté, une gigantesque porte avec un écriteau « Welcome to Myanmar » se trouvait devant nous. Quelques secondes plus tard, un petit bonhomme tout content de nous voir nous invitait à entrer dans le poste frontalier. L’heure qui a suivit (oui oui, j’ai bien dit « l’heure ») allait nous voir attendre comme des cons à l’intérieur d’un petit bureau alors que 6 officiers s’activaient à nous faire remplir une tonne de formulaires, nous demandaient de prendre des photos avec eux, nous demandaient certains mots en anglais, etc. Un poste frontalier tout sauf fonctionnel. Il va falloir qu’ils repensent à leur façon de faire. Si ça a pris 1h pour 2 backpackers aguerri comme moi et Roark, je n’imagine pas le jour où un groupe de touriste va passer à bord d’un autobus… ces pauvres petits bonhommes vont faire un burn out.
C’est en sortant du poste frontalier que la réalité m’a frappé de plein fouet. La différence entre la Thaïlande et le Myanmar était frappante. On se retrouvait littéralement dans un autre monde.
Alors que du coté Thailande, Mae Sot était une petite ville frontière tranquille et toute propre (asiatiquement parlant), à la minute où nous sommes passé au Myanmar, nous nous sommes retrouvé dans un gigantesque ville (Myawaddy) avec un chaos total dans les rues (voiture, tonne de gens, etc.).
Depuis 5 mois, soit depuis mon départ de l’Inde pour Borneo, j’avais voyagé dans une partie ‘’civilisé’’ de l’Asie où il faisait bon vivre et où ont avait pas trop à se prendre la tête pour faire quoique ce soit… et où tout le monde parlait très bien anglais. Tous ces repères étaient à jeter à la poubelle, ici il n’était plus question de faire la croisière s’amuse… au Myanmar il allait falloir trimer dur pour avoir ce que nous voulions… la communication avec les locaux allait être très difficile… alors que certains baragouinne quelques mots, la grande majorité nous regardent incrédule et ne parlent pas un mot d’anglais, mais bon, nous sommes les touristes alors c’est à nous d’apprendre la langue.
Il fallait donc que je retrouve mes instincts du temps où je voyageais en Inde… et vite… nous étions en terrain complètement inconnu… un endroit où la fièvre touristique n’avait pas encore frappée et où les gens étaient encore à 100% authentique…
…
PREMIER CONTACT
Une fois le choc de notre arrivé au Myanmar encaissé, nous avions 2 objectifs;
– se procurer de l’argent birman (vous ne pouvez pas vous procurer de l’argent birman – kyat – en dehors du Myanmar)
– trouver un bus pour foutre le camp de cette ville frontalière au plus cr!ss
Après quelques minutes de recherches, aucun de ces 2 objectifs ne semblaient réalisables; il n’y avait aucune trace de banque/guichet/bureau de change et aucun bus/gare d’autobus à l’horizon. Bref, la galère…
Heureusement pour nous, il nous restait quelques Bath (monnaie thaïlandaise) que nous avons réussit à échanger pour de la monnaie locale.
Nous avons décidé de célébrer cette petite victoire en se payant un bon « déjeuner dans un restaurant »… Bon… le cabanon dans le fond de votre cours serait plus propre et plus accueillant que l’endroit où nous sommes allé. En fait, le plancher de votre cabanon, quoique couvert de tâches d’huiles, serait plus propre que la table sur laquele nous avons mangé. Malgré tout, à voir la joie sur le visage de tous et chacun quand nous sommes entré, il était difficile de faire marche arrière. Le sceptique en moi aura finalement été convaincu; la nourriture était EXCELLENTE. Ajoutez à cela qu’on prenait des photos avec eux, Roark leur a joué de la guitare, etc. Le party était pogné dans la cabane… à 7h du matin… swing la bacaise dans le fond de la boite à bois… hi ha
On en a profité pour recevoir notre première leçon de Birman… aucun de nos nouveaux amis ne parlaient anglais (on communiquait par signe)… au plus grand plaisir des birmans qui se foutaient royalement de notre gueule à chaque mot difficilement prononcé. Shame on me, je n’ai retenu de cette 1ère lecon qu’un seul mot « tata », qui veut dire « au revoir ». Pas besoin de vous dire que ce mot n’est pas entré dans l’oreille d’un sourd. Pour le reste de mon voyage au Myanmar, j’ai toujours eu un grand sourire à dire Au Revoir au gens… je vous aimes ma gang de Tata 🙂
…
BUMPY RIDE ON A… DUSTY… ONE WAY ROAD
En sortant du shack, la bourdonnement de la rue et la réalité nous rattrapait… avec tout cela, il était désormais 8.00am et nous n’avions aucune idée de l’endroit où pouvait bien se trouver la station d’autobus. Nous avons donc commencé à parler avec des signes en nommant la destination où nous voulions aller Kyaikto (nous avons appris plus tard que ça se prononce « Chaî To »… donc personne ne nous comprenait).
Au bout d’une bonne heure de recherche… et après avoir marché presque de long en large la ville, nous trouvions enfin la ‘’gare’’ d’autobus… et par « gare » j’entends « un vieux garage sur le bord de la route avec un autobus un peu décrépi stationné juste devant et une tonne de locaux n’attendant que la porte s’ouvre pour bondir à l’intérieur ».
8.30am – Alors que le bus s’apprètait à partir, la tension était à son comble. Dès notre arrivé à la « gare », un crétin avait pris nos passeport sous prétexte qu’il devait aller avertir les autorités que LES touristes quittaient la ville. Il était parti depuis 30min déjà et nous n’avions plus eu aucune nouvelle depuis. Ajouter au stress que le conducteur de l’autobus et tous les autres passagers avaient déjà pris place à bord. En fait, le chauffeur du bus avait le pied sur la pédale et la seule chose qui l’empêchait de partir était moi qui se trouvait devant le bus planté comme un piquet à l’empêcher de passer… ce que je ne fis pas bien sur… il n’était pas question que je laisse partir ce bus puisque je n’avais pas la moindre envi de moisir dans cette ville une journée.
Le crétin est finalement revenu, nous a redonné nos passeports et nous avons pris la route…
S’en ait suivit une Joy Ride d’une durée prévue de 7h… mon petit doigt me disait donc que ça allait en durer un bon 10.
Nous avons aussi appris que la route qui reliait la ville frontalière que nous venions de quitter (Myawaddy) à la ‘’civilisation birmane’’ était une route à sens unique… WTF?!? En clair, cela voulait dire que la route est ouverte dans un sens un jour et dans l’autre sens le jour suivant et ainsi de suite…
C’est donc dire que si je n’avais pas empêché le bus de partir, nous ne serions pas resté coincé à Myawaddy jusqu’au lendemain, mais bien jusqu’au surlendemain. Ouch…
Nous avons vite compris pourquoi; autant on se questionnait pourquoi la route était à sens unique et pourquoi ça prenait 7h pour rallier notre destination alors que notre carte nous indiquait que c’était quand même pas très éloigné… autant nous avons eu notre réponse assez vite; la route était dans un état lamentable, sinueuse/étroite et en flanc de montagne. Il n’y a pas un seul moment dans la journée où le bus n’a pas roulé sur une route de merde (une route en planche à lavé comme on dit au Québec) et ou tout ce qui se trouvait au-dessus de nos têtes dans le bus ne donnait pas l’impression de vouloir nous tomber dessus.
De plus, la circulation avait beau être seulement ouverte dans un sens, c’était bouchonné. En fait, j’aurais pu facilement sortir du bus, aller pisser et rentrer dans le bus sans même courir tellement c’était bouchonné… mon seul souci aurait été de ne pas me faire frapper par les autres voitures… puisque les voitures faisaient la file indienne… pas la file indienne comme nous la connaissons, mais la véritable file indienne… c’est donc dire que chaque voiture essayait de dépasser les voitures devant; les petites voitures essayaient de doubler les plus grosse, les bus se doublaient entre eux… et je vous rappelle que la route était principalement en flanc de montagne… bref c’était le BORDEL.
Comme s’est maintenant devenu l’habitude, nous avions choisi l’autobus qui était DE LOIN la plus lente. Elle se faisait dépasser par tout le monde. Si vous voulez mon avis, c’était un mal pour un bien puisque cela voulait dire que peu importe le temps que ça allait prendre, nous étions en sécurité puisque le chauffeur était prudent… mais bon… mon cerveau ne fonctionnait pas comme cela. À chaque fois que je voyais un bus nous dépasser, la rage montait d’un cran en moi…
…
Lors de notre arrêt pour luncher dans un des nombreux villages anonymes que nous avons croisé sur notre chemin, je me suis fait beaucoup de fun avec les enfants de l’école qui semblaient ne pas avoir vu beaucoup de blancs dans leur vie. Il y avait aussi cette vieille dame qui transportait un gigantesque panier rempli de légumes sur sa tête. Elle n’arrêtait pas de se moquer de moi puisque pour elle j’étais un géant… je me moquais d’elle en retour en faisant semblant de manger les légumes dans son panier (je n’avais même pas à me mettre sur la pointe des pieds).
C’est aussi lors de ce stop que j’ai appris le mot « Minglaba (bonjour) ». Ce mot allait instantanément… et pour le reste de mon séjour au Myanmar… sortir de ma bouche à chaque fois que je croiserais une nouvelle personne. En une journée, j’ai dit plus souvent Minglaba aux gens que dans le dernier mois au complet… et ce n’est pas que je ne disais pas bonjour avant, c’est simplement que je l’ai dit TOUT LE TEMPS aujourd’hui).
On a simplement à regarder quelqu’un et le saluer et dire Minglaba pour voir son visage s’illuminer et voir leurs belles dents toute croches. Une simple petite attention comme cela ne me coute rien et fait le plus grand bonheur des birmans, je m’efforce donc de m’attarder à regarder et saluer chacun d’entre eux… qui sait, ce petit geste annodin pour moi pourrait avoir une grande incidence sur leur vie.
…
Une fois repris la route, nous sommes rapidement (lentement) arrivé à Hpa An, 1ère ville digne de ce nom depuis la ville frontalière et aussi 1er endroit touristique sur notre chemin. Le pays étant bien grand et notre visa n’étant valide que pour 1 mois, nous avons décidé de ne pas nous y arrêter.
Au moins à partir de là la route n’était désormais plus à sens unique… elle était même pavé (pas plus confortable)… le bus pouvait donc enfin aller ‘’vite’’. J’entends par là que le compteur allait dépasser 50, peut-être 60km/h… ouuuuuu
La route longeait alors une très large rivière serpentant dans la plaine d’un jaune éclatant avec de très hautes montagnes pointues qui perçaient le ciel et qui semblaient sorti de nul part. La plupart avaient un temple bien perchés à leur sommet.
Puis, cherchez pourquoi, le chauffeur a eu l’excellente idée (quel crétin) de quitter la route principale pour se retrouver sur une petite route sablonneuse. Je ne sais pas quelle mouche lui a piqué puisque le bus était presque plus large que la route. À un certains moment, nous sommes entré dans un petit village et le bus était trop haut pour passer sous les fils électriques… ils ont donc dû les soulever…
Alors que nous étions presque arrivé, le bus a fait un arrêt de 1h pour le souper dans la ville juste avant notre arrêt… grrrrrr
6.45pm – Qu’à cela ne tienne, à peine 3h plus tard que prévu (en Asie on peut dire qu’on était presque à l’heure) nous arrivions finalement à destination… Kyaikto (prononcé Chaito)… ahhh non… on m’indique qu’il me restait encore 30min de route à faire pour véritablement attendre mon objectif; Kinpun…
À peine sorti du bus que des locaux se battaient pour nous amener à bon port… étant les 2 seuls personnes à être sorti du bus à cet endroit, nous avons donc profité de la situation pour faire baisser les prix héhé
Les 2 plus bas soumissionnaires s’avéraient être des chauffeurs de motos. S’en ait donc suivit durant plus d’une demi-heure une ride de moto à la belle étoile. Moi et Roark étions chacun derrière nos petits bonhommes. Vous auriez du voir l’amanchure; mon conducteur avait mon plus petit sac juste devant lui à ses pieds et j’avais mon gros backpack sur le dos… sur une moto… question stabilité et sécurité on repassera…
Je ne me donnais alors pas un très haut taux de survit; il faisait une nuit noire, il n’y avait pas de lampadaire, la moto n’avait pas de lumière (ni à l’avant, ni à l’arrière), le chauffeur était un peu fou et la chaussé était en très mauvais état.
Aussi, il n’était pas rare de rencontrer des camions. Ceux-ci nous éblouissaient complètement et c’était impossible de voir quoique ce soit puisque la lumière était trop intense. À chaque fois, mon pilote avait instinctivement le réflexe de se tasser sur le bord de la route… ce que je détestais puisqu’à tout moment des obstacles sortaient à la dernière minute de l’obscurité (vaches, marcheurs, gros chariots, branches d’arbre un peu basse, etc.). Il donnait alors des coups de volant à la dernière minute pour les éviter…
Puis, il m’a lancé un ‘’it’s very cold (il fait vraiment froid)’’ et a décidé d’accélérer l’allure afin d’en finir au plus vite en se foutant royalement de sa cargaison (moi). À un certain moment, alors que nous descendions une colline, un véhicule lourd se trouvait juste devant nous, tandis qu’une moto venait en sens inverse. Alors que toute personne saine d’esprit aurait tranquillement attendu que la moto passe pour ensuite doubler le camion, mon tata de conducteur a décidé de forcer le jeu, a écrasé l’accélérateur dans le plancher, s’est déporté dans l’autre voie et alors que j’avais les dents serrés et que je me préparais à un éventuel impact, il a trouvé le moyen de passer flush entre les 2… ouffff. C’était maintenant sur dans ma tête; ce gars là ne recevrait pas de tip…
Par la suite, j’ai décidé de lâcher prise, j’ai cessé de m’en faire, je me suis fermé les yeux et j’ai ouvert mes bras de part et d’autre en criant F R E E D O M (liberté) comme le personnage joué par Mel Gibson dans Braveheart juste avant qu’on lui coupe la tête. Que voulez-vous, il vaut mieux faire face à notre destin avec le sourire.
Je peux donc ajouter à la déjà très longue liste de chose dangereuse/stupide que j’ai faite en Asie ‘’promenade à l’arrière d’une moto allant à toute vitesse en pleine nuit, sans éclairage, sans casque, en manche courte et avec un sac sur le dos’’.
Puis, contre toute attention, nous arrivions sain et sauf à Kinpun… pour le reste, c’est pour une autre histoire… même Bat heure, même Bat chaine…
Tata (Au Revoir) ma gang de Tata
…
P.S. I – Premier constat, après une seule journée au pays, c’est complètement fou comment les gens sont gentils et accueillants. Autant j’ai adoré les Laotiens, les Népalais, les Philippins, les Sri Lankais, mais si les birmans continuent comme cela, ils seront dans une classe à part. Les gens sont gentil sans bon sang. Tout le monde est heureux de nous voir, et ils ne le démontrent pas en étant des taches comme les indiens, ils sont simplement content que tu sois là.
P.S. II – Deuxième constat, commander dans les restos est assez simple. Pas besoin de menu, vous faites simplement vous promener dans le resto et vous pointez les choses qui vous semblent appétissantes sur les tables voisines… Pas plus compliqué… Autrement, vous pouvez essayer de consulter les menus, mais ils sont pour la plupart du temps en birman et sans photo…
En ce qui concerne la nourriture, c’est complètement différent de ce que j’ai pu voir ailleurs en Asie. On ne parle pas d’une nourriture épicé comme en Inde, d’un désastre culinaire comme aux Philippines ou d’un mix entre la nourriture asiatique et européenne comme en Malaisie… non… ici on parle d’une nourriture extrêmement gouteuse (superbe pour les papilles gustative) principalement faite à base de fruits et de légumes et faisant une grande place au riz. Tu t’assoie, on te sert une assiette de riz, on t’amène une tonne d’assiette aux couleurs et gout plus différents les uns que les autres, tu manges à t’en gaver sans te poser la question combien ca va te couter, on te ressert à volonté et tu paie un prix dérisoire…
P.S. III – Troisième constat, les dents de la plupart des gens sont DÉGEULASSES; elles sont toutes rouges et moisis. J’ai appris un peu plus tard que ce phénomène est généralisé au Myanmar dû à la traditionnelle chique de gomme/tabac…
P.S. IIII – Autre fait étrange, beaucoup de gens se mettent une espèce de pâte jaune dans le visage. La 1ère fois que j’ai vu quelqu’un comme ça, je me suis dit que ça devait être quelqu’un qui ne savait pas comment appliquer de la crème solaire, mais bon, puisqu’une grande majorité des gens en porte, je doute que ma théorie soit plausible. Si vous voulez mon avis, c’est vraiment laid, mais bon, ça semble faire parti de leur culture. J’ai bien l’intention d’élucider ce mystère au plus vite.
Épisode 50 – Kwai me a river
10 janvier 2014
…
2.00pm – C’est avec le chandail imprégné de sueur, le cœur qui essayait tant bien que mal de reprendre un rythme normal et un Visa Birman fraichement stampé dans mon passeport que j’étais INconfortablement assis dans un train à regarder Bangkok disparaitre derrière moi…
Il y a 1h à peine, nous étions encore à notre auberge se trouvant à l’autre bout de la ville; 1 bateau taxi bondé, suivit d’une course infernale dans un quartier de Bangkok qui m’était jusqu’alors totalement inconnu et hop nous étions dans le train. Après 1 semaine sans histoire dans la capitale de l’Asie du Sud-Est à appliquer/attendre notre Visa pour aller au Myanmar, précédé d’une autre semaine sur Koh Tao pour le Nouvel An, moi et Roark étions enfin à bouger… au plus grand plaisir de mon cerveau qui commençait à avoir des papillons dans les jambes…
Direction Kanchanaburi… notre dernière étape thaïlandaise avant de passer la frontière et entreprendre notre périple au Myanmar.
…
KANCHANA… ?!?
Kan Cha Na Bu Ri… oui oui… c’est le nom d’une ville du Centre Ouest de la Thailande.
Le nom de cet endroit ne dira probablement rien à personne. Cependant, si je vous disais ‘’Kwai’’… comme dans ‘’rivière Kwai’’… comme dans ‘’Le pont de la rivière Kwai’’… ça allume des lumières à quelques-uns d’entre-vous?
Bon, même là, il faut être un maniaque de film et/ou d’histoire pour connaitre la triste histoire vraie entourant cette rivière rendu célèbre par l’un des plus grand classique du cinéma ‘’The Bridge on the Kwai River’’ (1957) mettant en vedette Sir Alex Guiness.
Au plus fort de la 2ème Guerre Mondiale, alors que les Japonais exerçaient un contrôle quasi total sur l’Asie et l’océan Pacifique (ayant notamment capturé les Philippines, Bornéo, Singapour, la Malaisie, la Chine, la Thailande (ceux-ci avaient capitulés sans se battre), etc.), ils caressaient dorénavant l’idée d’envahir l’Inde afin d’éradiquer pour de bon la présence britannique en Asie.
Pour ce faire, ils avaient entreprit de construire un ambitieux chemin de fer… jusque là jugé impossible à réaliser… reliant Bangkok à Yangon (Capitale de la Birmanie) à travers montagne et forêt afin de faciliter l’approvisionnement de troupes et matériels (la Birmanie se trouve à mi-chemin entre la Thailande et l’Inde). Plus de 100 000 prisonniers de guerre Alliés… communément appelé POW, pour Prisoners of War (Prisonniers de Guerre)… de nationalités britanniques, australiens et indiens et capturés lors des précédentes batailles livrées dans le Pacifique, avaient été dépêchés sur les lieux afin de « participer » à la construction… et ce même si la convention de Genève alors en vigueur interdisait l’usage de POW pour quelconque travaux.
Je ne vous en dit pas plus à propos de cet évènement sombre de l’histoire sinon que ce chemin de fer porte aujourd’hui le nom de « Death Railway (le chemin de fer de la mort) » puisque plus de 80 000 POW sont mort dans des conditions inhumaines lors de sa construction.
C’est donc dire que la voie ferré que nous empruntions pour aller de Bangkok à Kanchanaburi avait été construite par des prisonniers Alliés…
…
EN MÉMOIRE DES SOLDATS
C’est quelques 7 décennies après les tragiques évènements que nous débarquions sur les lieux. Autant vous dire que l’ambiance était complètement différente. Qui aurait pu croire que cet endroit avait été le témoin d’un tel drame.
Arrivé en fin d’après-midi, nous avons vite fait de constater à quel point l’endroit était magnifique. Il y avait une attitude « vivre et laisser vivre » ici… donc très relax… comme j’en avais très peu souvent vu en Thaïlande. En fait, l’endroit n’était pas sans me rappeler Pai (Nord de la Thaïlande, assurément mon endroit préféré en Asie du Sud-Est).
À un certain moment, je me suis tourné vers Roark et je lui ai demandé « si tu étais un soldat mort ici durant la 2ème guerre, qu’est-ce que tu aimerais qu’on fasse pour te rendre hommage ». La réponse ne se fit pas tarder; « j’aimerais qu’on boit à ma santé ».
S’en est donc suivit une soirée très haute en couleur à se promener de petit bar en petit bar sur la rue principale… à constamment se faire cruiser par des ladyboys (je ne sais pas si c’est parce qu’il y en avait plus à Kanchanaburi que partout ailleurs en Thaïlande ou si c’était du au fait que leur « déguisement » était moins réussit, mais on aurait dit qu’il n’y avait que cela dans les bars).
Pour chaque nouvelle bière… et il y en a eu plusieurs… hic… on trinquait vers le ciel (haut) et l’enfer (bas)… parce que ce ne sont pas tous les soldats qui sont allé au Paradis.
Nous avons même été invité à un mariage par un vieil homme rencontré dans un bar. Il nous avait donné rendez-vous le lendemain après-midi, mais bon, disons que nous n’avions pas très envi de « crasher » un mariage en Thailande.
…
THE DEATH RAILWAY
C’est complètement bourré et avec un énorme mal de tête que nous avons entamé notre visite de Kanchanaburi dès le lendemain matin. J’avais alors l’impression que le sol de notre hostel bougeait… et cette impression était fondé; notre hotel était une ma maison flottante accosté le le long de la rivière. La moindre petite houle, provoquée par les vagues des bateaux qui passaient à proximité, me donnait envi de vomir…
Comme tout bon lendemain de veille devrait se passer, nous avons fait quoi? Dormi toute la journée… NON… remplacez plutôt le mot ‘’dormi’’ par ‘’marché’’… et ajoutez le mot ‘’sous un soleil de plomb’’ à la fin.
…
THAILAND-BURMA RAILWAY CENTER
1er arrêt, le musée dédié à la Death Railway (nom ci-haut).
Que dire de plus à propos de ce musée sinon que c’est probablement le meilleur musée dédié à la 2ème Guerre Mondiale version Pacifique que j’ai pu voir de ma vie. En plus de couvrir les évènements qui se sont produits lors de la construction de cet infâme chemin de fer, il offre au visiteur une vue d’ensemble du champ de bataille en Asie et dans le Pacifique; du moment où les japonais ont attaqué par surprise Pearl Harbor et débarqué au Nord de la péninsule de la Malaisie pour éventuellement coincer/capturer plus de 100 000 soldats à cours de vivre et munitions sur l’ile de Singapour, au moment où les américains ont largué une 1ère bombe atomique (Little Boy) sur Hiroshima, une seconde (Fat Man) sur Nagasaki et la reddition sans condition des japonais quelques jours plus tard. L’information y est très bien synthétisé et on ne s’ennui pas.
Nous avons entre-autre appris que contrairement à ce que le film ‘’le pont de la rivière Kwai’’ racontait, les japonais n’ont jamais fait appel à des prisonniers de guerre pour concevoir (nuance, ils ont exploité les prisonniers pour le construire, mais n’on pas eu besoin de leur service pour faire les plans, etc.) le pont. De plus, le pont était en acier et non en bois… et il a été détruit par une frappe aérienne et non dû à une explosion provoquée par des décharges placées sur le pont par les POWs. Le personnage joué par Alex Guiness n’a donc jamais réellement couru pour aller éteindre la mèche… ahhhh la beauté de Hollywood.
Aussi, alors que les japonais n’avaient absoluement aucun respect pour les POW de leur vivant, les faisant travailler sans relâche jusqu’à ce que mort s’en suivre tels de véritable bourreau, ils agissaient tout autrement avec les morts, participant aux cérémonies et disposant des corps dans le plus grand respect… ils ont même érigé un monument (très laid) en l’honneur des soldats Alliés qui ont perdu la vie durant la construction… dur à suivre ces japonais.
Autre élément intéressant, à tout moment, on peut lire l’expression « JEATH ». Ce n’est pas une erreur de prononciation (en voulant dire DEATH), mais bien plutôt la 1ère lettre de tous les pays qui étaient impliqués dans la Guerre du Pacifique; Japon, England (Angleterre), Australie/Amérique, Thailande et Hollande.
Comme je l’ai dit brièvement un peu plus haut, les britanniques avait déjà pensé à relier Bangkok à Yangon avant la guerre, mais ils en étaient venu à la conclusion que cela prendrait plus de 6ans (manque de main d’oeuvre et surtout, terrain très difficile, traversant plusieurs montagnes dans la jungle). Une fois en guerre, les japonais, dans le but d’assouvir leur soif sans fin de controler l’Asie au complet (ça ne marche jamais au jeu Risk, imaginez dans la vraie vie), on décidé d’aller de l’avant avec la création de cette ligne de chemin de fer…
À la différence des britanniques, ils avaient une source de main d’œuvre quasi illimité après avoir capturé plus de 300 000 soldats Alliées durant les différentes batailles livrés dans le Pacifique (qu’ils ont ensuite réparti dans leur camp de travail un peu partout en sur Bornéo, aux Philippines, au Japon et à Singapour).
Les 415km ont donc été construit en moins de 16mois et la voie a été opérationnel durant 2 mois avant de se faire bombarder par les Alliés. Une fois la guerre terminé, les britanniques voyaient maintenant d’un très mauvais oeil cette ligne de chemin de fer (rendait l’accès à leur colonie indienne plus facile). Ils ont donc décidé de démolir complètement la ligne sur environ 100km de part et d’autre de la frontière thailandaise/birmane.
…
WAR CIMETERY
À peine sorti du musée que nous nous dirigions juste en face au cimetière de guerre où plus de 7000 tombes s’y retrouvent. C’est tombes sont cependant uniquement symbolique puisque tous les soldats mort lors de la construction de la Death Railway ont été incinérés et enterrés dans des fosses communes.
C’est toujours très émouvant de se promener dans ce genre d’endroit et de lire ce qui est écrit sur les tombes. La plupart des militaires mort ayant entre 18 et 25ans, je ne pouvais m’empêcher de penser à quel point j’étais chanceux de vivre à une époque où les guerres ne sont pas si fréquente (je suis très conscient que notre planète bleue est encore le théatre de beaucoup de conflits armés, mais nous avons le luxe de vivre dans des pays en paix (Europe/Amérique du Nord). Bref, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’avoir vécu à une autre époque j’aurais très bien pu me retrouver à leur coté.
…
PONT DE LA RIVIÈRE KWAI
Une fois le musée et le cimetière visité, il restait LE lieu à visiter, j’ai nommé le fameux pont de la rivière Kwai.
Situé à quelques km en périphérie de Kanchanaburi, ce que j’y ai vu m’a désolé au plus haut point.
Tu sors de la ville, tu marches, tu marches, tu marches… et toujours rien… puis, tu commences à voir plein de boutiques et resto de toute sorte et c’est rem… te voila près du pont de la rivière Kwai.
Non ce n’est pas le pont original… puisque les travées centrales originales ont été détruites par des avions Alliés, mais les piliers sont d’origines. On peu d’ailleurs en voir les traces imprégner dans la pierre.
Comme la plupart des lieux en Thailande, les thaïlandais ont transformé un élément historique, rappelant un évènement sombre de l’histoire, en une véritable farce dans le but de soutirer le plus d’argent possible aux voyageurs. Le pont devrait être un mémorial, non pas un parc d’attraction où un cirque comme c’est le cas. Comble du ridicule, en plus des simili musée et restaurants qui s’entassent de part et d’autre du pont, il y a un petit train miniature… rempli de gros touristes obèses et de trop gros appareils photos… qui fait l’allé-retour d’un coté à l’autre; P A T H É T I Q U E.
Cerise sur le Sunday, il y avait un violoniste… jouant du violon… en faisant des cover de musique pop. Quand on est passé, il faisait grincer les cordes de son violon… et mes dents… sur l’air de « Aséreje » de Las Ketchup… du grand art…
Malgré tout ce que je viens de dire, l’endroit est tout de même à ne pas manquer dans la mesure où on est pas obligé de prendre le cr!ss de train pour aller sur le pont… on peut prendre une marche librement.
Le soir venu, nous avons continué de plus belle la commémoration que nous avions commencé la veille… hic.
…
A HELL OF A BIKE DAY
6.00am – À peine couché que nous étions déjà réveille. Il n’était pas question de faire la grace matinée, oh que non… À peine le soleil levé que nous allions enfourcher nos scooters fraichement loués. L’avenir appartient à ceux qui se lève tôt (et c’est le meilleur moment pour éviter les touristes).
Pour ceux dont la corde sensible n’aurait pas été touché par l’histoire entourant les environs et qui n’ont aurait rien à cirer du musée/cimetière/pont, sachez que Kanchanaburi possède probablement les plus belles chutes que j’ai pu voir de ma vie.
Direction Erawan Waterfall, 65km plus loin…
En chemin, n’ayant pas pensé à se mettre de chandail/pantalon longs, on s’est littéralement gelé le cul… les rayons du soleil n’était pas encore là pour nous réchauffer et le vent était GLA CI AL.
8.40am – Erawan waterfall
Que dire de plus que WOW… Longue de plusieurs km (c’est en faite une rivière avec 7 chutes), se situant au milieu de la forêt et comprenant un eau d’un bleu turquoise et transparent, c’est tout simplement un petit paradis. Les rochers d’un blanc rugueux font en sorte que l’on peu monter/descendre dans les chutes sans même avoir à s’accrocher avec les mains.
Durant 2h, nous avons parcouru le site de long en large. Alors qu’au début nous étions presque tout fin seul, c’était devenu un véritable cirque à notre départ à 11h. (j’étais en beau cr!ss quand je me suis rendu compte que j’avais pris toutes mes photos en noir et blancs… l’eau était d’un bleu turquoise magnifique…)
…
HELLFIRE PASS
Une fois quitté Erawan, nous avons fait plus de 80km dans la contré afin de nous rendre à notre 2ème destination. Armé d’une carte TRÈS sommaire, je nous orientais sur les routes. Autant Roark remettait constamment en doute la direction que je prenais, autant je n’avais aucune espèce d’idée si j’allais dans la bonne direction, autant mon instinct me disait que j’avais raison. Bref, après avoir roulé pendant plus d’une heure, nous arrivions finalement à destination; Hellfire Pass (la Passe du Diable).
Ayant écouté le conseil écrit dans le Lonely Planet, c’est armé d’écouteurs gratuits diffusant le témoignage de POW survivants, que nous avons emprunté le sentier aménagé sur une ancienne section de la Death Railway.
Le paysage était d’une beauté enchanteresse… mais ce n’est pas du tout ce qui retenait notre attention, bien au contraire. Situé à flanc de montagne, nous avons vite compris pourquoi cet endroit était réputé comme ayant offert les pires conditions de travail le long de la Death Railway.
Cette section de chemin de fer, longue d’une quinzaine de km, passe « au travers » de nombreuses petites collines. Faites de rock, celles-ci ont à l’époque été creusés à la main ou avec des pioches très rudimentaires (fabriqués par les POW eux-même) par des POW qui travaillaient de jour comme de nuit.
J’avais le coeur gros en me promenant dans ces énormes tranchés dans la montagne, à écouter les témoignages dans mes oreilles.
Tout au long du parcours, on pouvait voir de vieux morceaux de bois de l’ancienne voie ferrée… et des pierres tombales.
À un certain moment, je me suis assis tout seul dans la plus grosse tranché à écouter les récits. Avoir vu un japonais passer par là à ce moment, j’aurais probablement été quitte pour quelques années de prison pour agression sauvage.
Imaginez un peu; travailler malgré la chaleur et l’humidité extrême, la pluie et le vent, la faim et la maladie (diarrhée, etc.), la souffrance psychologique et les sévices physiques infligés par les japonais… eh bien, tout cela était le quotidien le long de la Death Railway et plus particulièrement à Hell Fire Pass.
Ajoutez à cela que les bottes et les vêtements étaient une rareté. Après quelques temps passé dans la jungle, tout l’équipement des prisonniers était détruit par l’humidité extrême. Les gardes japonais leur fournissaient alors des espèces de grosses couches blanches et ils gardaient leurs lambeaux de vêtements pour se réchauffer la nuit.
On ne sait pas combien de POW sont morts à Hellfire Pass, mais comme je l’ai dit en début d’épisode, plus de 80000 d’entre-eux ont trouvé la mort lors des 16 mois de construction.
Cet endroit est assurément l’un des plus choquant/touchant/terrifiant que j’ai visité de ma vie au même titre que les camps de concentration en Allemagne.
…
Après cette visite émouvante, il était temps de revenir à Kanchanaburi, se situant quelque part à près de 80km de là.
Le chemin du retour a été marqué un niveau extrêmement bas d’essence dans nos 2 scooters. Nous avons roulé plus d’une demi-heure avec les jauges d’essences dans le rouge. On s’attendait à tout moment de tomber en panne. Je rageais intérieurement puisqu’à notre départ de Kanchanaburi ce matin, j’avais pris la peine de demander au gars qui louait les scooters si il y avait beaucoup de station d’essence sur la route où si on devait se prévoir des réserves « ne vous en faites pas, il y a des stations partout sur la route qu’il avait répondu »… £st! de cave…
C’était minuit moins 1 quand nous sommes finalement tombé sur une station.
Après avoir tinqué et mi trop d’essence, j’ai décidé de profiter de l’autoroute que j’avais sous la main… pour tester jusqu’à comment je pouvais monter… 80… 90… 105… ahhh, tient, et si je me penchais un peu pour limiter le ralentissement du à l’air… bang… 125km/h… mon nouveau record de vitesse sur un scooter… en short, t-shirt et flip-flop… et un casque… j’avais intérêt à garder les bras bien tendus…
À notre arrivé en ville Roark m’a regardé les yeux bien ronds et m’a lancé « où est passé le gars de Labuan qui était avait peur de conduire une moto’’…
En effet, la dernière fois que j’avais fait une ride de scooter/moto avec Roark remontait sur l’ile de Labuan en Malaisie/Bornéo… il y a 4 mois… À cet époque, c’était la 1ère fois que je montais sur un scooter/moto depuis mon accident en Inde.
Il avait alors du me pousser pour que je finisse par louer un scooter. Toute la ride, j’étais hyper craintif et ne roulait pas vite. J’ai depuis roulé plus d’une dizaine de jours en scooter et j’ai gagné en confiance… un peu trop…
Une fois de retour en ville sain et sauf, le compteur de nos scooter affichait 250km de plus qu’à notre départ le matin.
…
7.00am – Réveil à Kanchanaburi dans notre maison flottante. Après un déjeuner rapide c’était direction la gare d’autobus.
Tout le long de notre marche jusque là, il était clair pour moi qu’après tout ce que nous avons vu depuis 2 jours ici, toute personne, mordue d’histoire où pas, devrait mettre Kanchanaburi sur sa liste d’endroit à aller.
9.05am – avec seulement 5 minutes de retard, le bus se mettais en route pour 7 interminables heures en direction de Tak vers le Nord en direction de Chiang Mai.
4.05am – avec seulement 5min de retard, le bus arrêtait finalement à Tak… un bus à l’heure en Asie, du jamais vu…
Directement à la sortie du bus, une dame nous demandais où on voulait aller; ‘’Mae Sot’’ de lui répondre…
10min plus tard, nous étions dans une minivan en direction de la Mae Sot, situé à la frontière avec le Myanmar…
6.00am – Mae Sot
Cette petite ville pour l’instant toute tranquille ne sait probablement pas ce qui l’attends dans quelques années. L’endroit est présentement tout sauf touristique, la plupart des blancs séjournant ici étant des volontaires ou médecins pour donner un coup de main dans les camps de réfugiés birman… mais dans quelques années ce sera tout autre alors que passer de la Thaïlande à la Birmanie par la voie terrestre sera devenu monnaie courante (les frontières ont été ouverte il y a 3 mois, la plupart des gens prennent donc encore l’avion de Bangkok à Yangon pour entrer en Birmanie).
Nous étions alors très loin de l’océan ou de toute source d’eau, à la frontière séparant la Thailande et le Myanmar et nous étions dans un resto japonais à manger des sushis…
Pour le prix que nous payons normalement pour un dortoir, nous avons eu le plaisir de résider dans l’une des plus belles chambres dans laquelle j’ai pu dormir en Asie… nous avions même la télé… je ne me rappelais plus la dernière fois que j’avais regardé cet engin carré. Ahhh… tient, une télécommande… Click…
On se reparle de l’autre côté de la frontière une fois rendu au Myanmar…
Épisode 49 – Nouvel An sur Koh Tao
28 décembre 2013
…
LAO/KOH TAO EXPRESS
Après 2 magnifiques semaines au Laos, je me résignais finalement à quitter le pays. Après avoir soupesé les Pour et les Contre, j’avais décidé d’aller célébrer le Nouvel An avec Roark, mon éternel compagnon de voyage, et Lieselot, l’une de nos compagnes de voyage au Népal, depuis devenue Dive Master sur Koh Tao, l’un des endroits les plus touristiques de l’Asie. Avant de pouvoir célébrer une bière à la main et les pieds dans le sable, il me fallait faire une virée infernale qui allait me mener du Laos à cette fameuse ile de la Tortue au Sud de la Thaïlande.
Seule contrainte, et non la moindre, il me fallait poser les pieds sur Koh Tao au plus tard le 30 décembre en soirée (je suis parti du Laos le 28 au soir).
En bon backpacker nonchalant comme je le suis, j’avais décidé de m’en remettre à mon éternelle chance du voyageur qui se pointe à l’improviste et qui réussit toujours à avoir ce qu’il veut. J’avais tout de même fait un peu de recherche; une bière ou 2 de trop dans le nez, j’avais pris le temps d’ouvrir Google Maps et de localiser Vientiane (mon point de départ) et Koh Tao. À la vue de la distance qui séparait les 2 endroits, une petite lumière rouge s’était allumée dans le tableau de bord de mon cerveau; Koh Tao se trouvait trèèèèès loin de Vientiane. Je n’ai cependant pas cru bon de m’en soucier.
Ce gros 30 secondes de recherche m’avait aussi permis de repérer une toute petite ville pas connue du tout à mi-chemin… Bangkok… jamais entendu parler. J’avais donc cru bon d’en faire ma cible no.1. Une fois rendu là, il ne me resterait plus qu’à improviser à nouveau…
Une recherche plus exhaustive m’aurait permis de constater que ce que je m’apprêtais à faire, dans le laps de temps que je m’étais donné et à la période de l’année où j’étais (la période de Noël et du Jour de l’An est probablement la période la plus achalandé en Thaïlande… Il faut réserver longtemps à l’avance les bus/train/hôtel) était quasiment impensable… il me faudrait un timing parfait et une énorme dose de chance pour y arriver… mais bon, comme le dit le vieux dicton « les ignorants sont bénis »…
Fini les préambules, il est maintenant temps de se mettre à table…
…
Vientiane – Laos
3.00pm – 28 décembre – C’est un départ. À bord d’un tuk tuk format géant (15 personnes prennent place à l’arrière avec moi) je prends la direction de la gare de train 30min plus loin.
5.00pm – Bien installé à bord d’un train, je m’apprête à franchir le Mekong, soit la frontière qui sépare le Laos de la Thaïlande. Je regarde cette rivière d’un brun chocolat et je ne peux m’empêcher d’avoir un pincement au cœur; mon merveilleux séjour au Laos est terminé.
Nong Khai – Nord de la Thailande – 6.20pm – Après avoir passé les douanes, je m’embarque à bord d’un train hyper spacieux et luxueux (pourtant ça ne m’a pas couté cher) avec air climatisé et laz-z-boy individuel qui se transforme en superbe couchette la nuit venue. Direction Bangkok…
Nuit du 28 au 29 décembre – Zzzzzzzz
29 décembre – 5.55am – 12h après être embarqué dans le train, je me retrouve à Bangkok pour la troisième fois de mon voyage. Tout comme mon 1er séjour (j’ai passé la nuit dans le terminal de l’aéroport en transit de Delhi/Inde à Kota Kinabalu/Malaisie début septembre), je ne ferais que passer.
Complètement perdu comme à mon habitude quand j’arrive dans un nouvel endroit, je suis tout bonnement allé demander de l’information sur ‘’comment me rendre à Koh Tao’’ au kiosque d’info de la gare… pour me retrouver 10 minutes plus tard avec un billet de train pour Chumphon (gare qui connecte au bateau menant à Koh Tao) et un billet de ferry pour Koh Tao.
Seul hic, la grosse horloge de la gare indiquait maintenant 6.20am et mon train ne quittait qu’à 5.35PM. Cela voulait donc dire qu’après les films « Une nuit au musée », mettant en vedette Ben Stiller, ce serait « Une journée à la gare »… moins glamour, mais un sacrifice nécessaire. Peu importe, j’ai vite trouvé une prise électronique. J’ai ainsi pu rattraper l’immense retard que j’avais pris dans l’écriture de mes blogues.
5.35pm – Phénomène très rare en Asie, c’est pile poil à l’heure prévue que le train quitta la gare… pour vous donner une idée, le tableau montrant les arrivé/départ des trains indique l’heure de départ, tandis qu’une autre colonne indique l’heure réelle de départ…
Le train dans lequel je prenais place se trouvait à des années lumières de celui que j’avais pris la veille. Ayant booké à la dernière minute, il ne restait que des places en 3ème classe… dans un wagon rempli de bancs d’autobus très dur et à partager avec une autre personne. Ajoutez à cela que mon arrêt était prévu à 2.30am, qu’il n’était pas le dernier arrêt du train et qu’il n’y avait aucun moyen de savoir quelle était la prochaine station. Bref, la nuit s’annonçait TRÈÈÈS longue. Entre dormir et risquer de rater mon arrêt ou ne pas dormir, j’ai choisi le moindre mal… j’allais donc passer une nuit blanche volontairement.
Malgré la fatigue extrême, je suis resté éveillé durant chaque seconde de cet interminable train. Au grand plaisir de mon derrière, j’ai rapidement découvert le wagon restaurant… avec des sièges plus confo… et de la bière. Moi et mon nouvel ami bangladeshien (?!?) avons donc passé de longues heures à parler et à ne pas se comprendre mutuellement.
3.45am – Seulement 2h plus tard que prévu, le train arrivait enfin à la gare de Chumphon. À partir de là, je devais attendre l’arrivé du bus qui allait me conduire au ferry… et celui-ci se pointait seulement à 6.00 du matin. C’est donc bien assis à me les geler à l’extérieur de la gare que j’ai passé les 2 heures suivantes à lutter contre le sommeil.
Je profite de cette période d’attente pour faire quelques remerciements. Je tiens à remercier du fond du coeur la dame au kiosque d’information de la gare de Bangkok qui, lorsque je lui ai demandé un billet de train pour Chumphon, m’a demandé si je voulais booker un bateau en même temps… MERCI MERCI MERCI
Au départ, je pensais me pointer à Chumphon et ensuite sauter dans un bateau et le tour serait joué… mais bon, à ce temps-ci de l’année, c’est IMPOSSIBLE; tous les bateaux étaient bookés jusqu’au 1 janvier. Durant les 2 heures que j’ai passé à attendre près du guichet avec mon billet de bateau en main, j’ai vu une TONNE de gens se pointer sans billet comme je l’aurais fait… et repartir en beau maudit…
Voici donc un petit récapitulatif pour ceux qui envisageraient un jour d’aller sur Koh Tao, Koh Samui ou Koh Pha Gnan entre Noel et le Jour de l’An.
FIRST THING FIRST… ne pensez pas pouvoir vous présenter sur l’une de ces iles sans avoir réservé un hotel/hostel/resort/niche à chien à l’avance…
SECONDO, au départ de Bangkok (soit en bus, soit en train), assurez-vous d’avoir déjà un billet de ferry en main.
Pour ceux qui voudraient aller sur Koh Tao, rendez-vous jusqu’à Chumphon… pour Koh Samui et Koh Pha Gnan, rendez-vous à Surat Thani. Il est possible de prendre un bateau pour Samui ou Pha Gnan de Chumphon, mais il y a peu de bateau par jour et ils sont rapidement remplis par les gens allant sur Tao, en plus de passer par Tao en 1er. En revanche, si vous allez à Surat Thani, il y a une tonne de bateaux qui vont directement à Samui ou Pha Gnan.
6.30am – Après 30minutes de bus, je me trouvais finalement au quai d’embarquement pour Koh Tao. De toute ma vie, exception faite de l’Inde, je n’ai jamais vu autant de gens entassé dans un endroit qu’à ce moment là. Un rassemblement de blanc bec en gougounes et en short au milieu de la Thailande. La scène me rappelait la séquence du film ‘’Expiation’’ (mettant en vedette Keira Knightley et James McAvoy) où le héro (McAvoy) se retrouvait sur une plage de France durant la 2ème Guerre Mondiale à attendre en vain un bateau qui le ramènerait en Angleterre tout comme les milliers de militaires britanniques avec lui. Il y avait TELLEMENT de monde qui s’en allaient sur Tao que j’en étais pris de panique (moi qui essai d’éviter les endroits trop touristiques, je me dirigeais dans l’endroit le plus touristique du pays le plus touristique de l’Asie. Tous entassé en tapon sur le bord de l’eau, toujours de plus en plus de touristes se pointaient… MY GOD.
Il n’y avait plus aucun doute dans mon esprit à ce moment; l’ile allait couler.
7.30am – Tout le monde à bord… larguez les amarres
Avant cette « croisière », j’étais convaincu que j’avais le pied marin… je n’avais jamais été malade sur un bateau et j’avais toujours le sourire lorsque les bateaux étaient projetés de tout bord tout côté par les vagues. Vous avez surement remarqué que j’ai accordé mes verbes au Passé…
À bord du gigantesque catamaran, tout le monde ou presque a vomit en raison de la houle très intense sur l’océan… autant le catamaran étaient immense, autant les vagues le submergeaient complètement par moment. Pendant plus de 2heures, le bateau allait frapper brusquement le fond des vagues, remonter rapidement, atteindre le sommet de la vague et redescendre brutalement (vous savez dans les montagnes russes quand le coeur reste en haut).
Je dois l’avouer, les 30 premières minutes ont été très amusantes; mon estomac semblait en aussi bonne forme que le serait celui d’un vieux loup de mer. Je m’amusais donc à regarder les gens vomir autour de moi (petites natures que je me disais en les regardant de haut).
Puis petit peu à petit peu, j’ai commencé à me rendre compte que mon estomac n’était pas aussi ‘’bulletproof (à tout épreuve)’’ que je le croyais… les 2 extrémités de mon sourire ont alors commencés à descendre tranquillement mais surement vers le bas pour finalement se transformer en monsieur vraiment pas content. Puis, je me résigné à demander un sac comme tous les autres qui avaient déjà commencé leur ‘’grand nettoyage’’. J’ai donc passé la dernière heure du trajet la tête dans un sac noir à contribuer à la cagnotte de vomit…
10am – Le calvaire tirait à sa fin… Koh Tao était en vue.
Comme tous les autres, je suis sorti du bateau avec mon petit sac noir… j’étais CREVÉ et j’avais perdu le contrôle de mon Département de l’Équilibre…
Marque finale; Mer de Chine 10 – Prétendu vieux loup de mer (moi) 0
Peu m’en importait; quelques 43h après avoir quitté le Laos, j’étais arrivé à destination…
J’ai rapidement localisé Roark, qui était arrivé sur l’ile 1 semaine avant moi et une bonne nuit de sommeil plus tard tout était chose du passé…
…
L’ILE (KOH) DE LA TORTUE (TAO)
Ile surdéveloppé d’environ 2km par un peu moins de 10, l’ile de la Tortue est réputée comme étant l’endroit dans le monde est reconnu comme un Paradis de la plongé sous-marine. Pas que les profondeurs de l’océan sont extraordinaire à cet endroit (on m’a raconté que c’était assez ordinaire), mais plutôt en raison du fait que c’est l’endroit le moins cher sur la planète pour suivre une formation en plongé (Open Water, etc.). Il y a des shops de plongée PARTOUT sur l’ile.
Pour ce qui est du snorkeling, j’ai été en faire à Shark’s Bay, endroit réputé comme étant le meilleur endroit sur l’ile pour s’adonner à cette pratique, mais les coraux étaient affreux (tout brulé par le soleil) et il n’y avait pas beaucoup de poissons. Rien à voir avec ce que j’avais vu sur Bornéo et aux Philippines. Seul fait intéressant, il y a beaucoup de petits crabes sur les rocher à demi submergés.
Décembre et janvier sont probablement les pires mois pour venir sur Koh Tao. En effet, c’est le début de la mousson sur la cote Est de la Thaïlande, le soleil est bien souvent remplacé par un épais couvert nuageux et il y a beaucoup de vague… ce qui rend l’eau très brouillé et restreint la visibilité en plongé et en snorkeling.
Malgré tout, peu importe le moment de l’année, le soir venu, l’ile se transforme en un gros party… pas besoin d’aller à un endroit particulier même si Sairee Beach est l’endroit pas excellence.
…
31 DÉCEMBRE 2013
JOURNÉE À ‘’FOREVER YOUNG’’ ISLAND
Après avoir pris l’un des meilleurs déjeuner que j’ai pu manger de MA VIE… pour moins de 2$… et encore complètement saoul de la veille (des retrouvailles ça se fête), nous avons décidé de prendre un longboat pour nous rendre sur 3 petites iles un peu au large et connectées l’une à l’autre par des bancs de sable.
Au menu sur cette ile; la grosse FARNIENTE
Exploration…
Et escalade… en flip flop/short pour atteindre un magnifique viewpoint.
À ce sujet, je comprends mieux pourquoi plus de 75% des gens ayant trouvé la mort sur l’Everest sont morts lors de la descente. Rien de plus facile que de monter; tu tires et tu pousses. Cependant, lors de la descente, la gravité qui vient tout foutre en l’air et transforme ton super petit chemin pour monter en sentier suicidaire pour la descente. Ayant monté au plus haut sans trop d’effort et sans trop me soucier de la descente, je me suis senti comme un chat pris dans un arbre en essayant de descendre. J’en ai été pour quelques bonnes frousses, mais j’ai somme toute pu éviter de me péter la marboulette.
Une fois la journée terminée, nous nous sommes pointés sur le quai à l’heure fixée avec notre pilote de bateau (il faut retourner sur Tao avec le même bateau qui nous a amené sur l’ile). Nous avons alors rapidement repéré notre bateau… j’ai fait un signe de la main à notre pilote… il nous a rendu l’appareil… puis, au lieu de venir nous chercher, le bateau a commencé à dériver et s’éloigner tranquillement, mais très surement vers le large… nous avons alors vu le pilote et le capitaine travailler (donner des coups) sur le moteur… pas de doute, la bateau était en panne. Alors que tous les touristes quittaient l’ile l’un après l’autre, moi et Roark étions encore là à attendre comme des cons. Après un certains temps, il ne restait plus que 4 touristes sur le quai… et les 2 autres avaient l’air toute aussi en maudit que nous…
Alors que le soleil s’apprêtait à se coucher et que je commençais à me faire à l’idée de coucher à la belle étoile sur la plage, un autre bateau avec notre capitaine à bord est finalement venu nous chercher… nous sommes ensuite allé remorquer l’autre bateau. Tout est bien qui finit bien…
…
NEW YEAR EVE 2014
Il y a une expression qui dit que notre nouvelle année sera à l’image de la manière dont nous l’avons commencé… eh bien, si je me fie à mes 24 premières heures en 2014, ça devrait être encore une fois toute une année…
Pour l’occasion, la plage principale de l’ile, longue de plusieurs km, s’était transformée en un véritable dance floor. Il fallait simplement s’assurer d’avoir une bière à la main et ensuite on se promenait d’un bar à l’autre…
Beaucoup trop d’alcool + Feu d’artifices continu pendant 1h + Décompte endiablé sur la plage avec une tonne de gens survoltés + Super groupe d’amis + Trop de bière hic = A LOT OF FUN… et tout un mal de tête le lendemain.
…
YOU ARE NOT ON THE LIST
5 janvier 2014 – Après 5 jours passés à ne vraiment pas faire grand chose d’autre que me reposer et boire comme un trou, il était désormais temps de faire mes adieux à l’ile de la Tortue. Pour ce faire, j’étais accompagné de Roark, avec qui j’allais voyager pour le prochain mois et +
Disons simplement que notre départ de l’ile ne s’est pas vraiment passé comme sur des roulettes. Ayant préalablement réservé nos places sur un bateau de nuit reliant Koh Tao au continent, nous nous sommes pointé sur le quai en soirée pour prendre le bateau…
Roark – Montre nos tickets au responsable du bateau,
Officiel – Je suis désolé, votre nom n’est pas sur la liste…
Moi – Quoi notre nom n’est pas sur la liste
Officiel – Le gars nous répète alors que nos noms ne sont pas sur la liste… et il part à rire.
Moi – Trop c’est trop, ce n’est pas vrai qu’un foutu thai va se foutre de ma gueule comme ça. Je lui ai alors répondu du tac au tac « If we don’t get on the boat, the windows of your office might break by accident (si nous ne montons pas à bord de ce bateau, les vitres de votre bureau risque d’accidentellement se casser) »
Officiel – Son sourire disparait de sa figure…
Roark m’a alors dit de rester à l’écart et de lui faire confiance…
D’un calme olympien, il allait aller trouver et réveiller la femme qui nous avait vendu les billets, la ramener sur le quai, discuter fermement avec elle… et sur les coups de 11pm nous étions comme prévu à bord du bateau avec chacun une couchette.
7.00am – Nous étions confortablement assis à bord d’un minivan se dirigeant vers… Bangkok… encore
…
P.S. I – Si j’avais à choisir entre marcher sur le bord de la route au pire endroit en Inde ou faire de même sur Koh Tao, je choisirais sans hésiter le pire endroit en Inde. Pourquoi?!? Autant c’est le chaos, il y a des voitures/scooters/tuk tuks partout dans les rues indienne, autant les chauffeurs ‘’savent ce qu’ils font’’ (je pèse mes mots). Bon, peut-être qu’ils ne savent pas vraiment ce qu’ils font, mais ils ont des yeux tout le tour de la tête et les accidents sont rares.
Sur Koh Tao, la grande majorité du traffic est composé de jeunes pré-pubaires conduisant un scooter pour la 1ère fois. En fait, je n’ai jamais été aussi nerveux sur le bord d’une route asiatique qu’à Koh Tao. Et pour cause, l’ile est très petite, c’est surpeuplé et une seule route relie un point à l’autre sur l’ile. Résultat; c’est insensé comment il peu y avoir des jeunes avec des scratchs/bandages sur les jambes/bras sur l’ile. Ajoutez à cela que c’est un endroit de party, que la police est quasi inexistante et que beaucoup conduisent avec les facultés affaiblis.
P.S. II – Lorsque je suis arrivé pour la 1ère fois à notre hôtel, j’ai vu la manager ayant un magnifique bébé dans les bras. Je me suis donc empressé de lui demander son nom… et elle de me répondre ‘’Baby’’… et moi de rajouter ‘’no no… i know it’s a baby, but what is her name?!? (non non… je sais très bien que c’est un bébé, mais quel est son nom?!?)’’… pour me faire réponde avec un grand sourire ‘’like I told you, her name is Baby (comme je te l’ai déjà dit, son nom est Baby)’’…. Ohhhhh
P.S. III – À la question ‘’est-ce que je vais revenir un jour sur Koh Tao’’, la réponse est NON… c’est beau, mais sans plus à comparé à tous les magnifiques endroits ailleurs en Thailande ou en Asie du Sud-Est… et c’est noir de monde… c’est par contre l’endroit idéal pour fêter le Nouvel An…