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Épisode 127 – Hasta la Vista America del Sur
29 Juin 2017
Aéroport El Dorado
Bogota
Le hasard fait bien les choses!
Le 10 aout 2016, je posais les pieds, pour la 1ère fois de ma vie, en sol sud américain à l’aéroport El Dorado de Bogota.
Au jour 456 de mon 2ème voyage autour du monde, et après avoir fait le (quasi) tour du continent lors des 324 derniers jours, je quitte un continent, qui m’a coupé le souffle à plusieurs reprises (1er et 2ème degrés), depuis ce même aéroport.
324 jours où j’ai exploré 11 pays (Colombie, Équateur, Pérou, Bolivie, Chili, Argentine, Uruguay, Brésil, Suriname, Guyana, Vénézuela) et un territoire français outre mer (Guyane Française). Seule ombre au table; je n’ai pas visité le Paraguay. J’aurais bien voulu, mais le visa de 150$us requis pour les canadiens m’a fait changer d’idée.
Il y a principalement 4 endroits que j’aurais aimé visiter, mais que j’ai du éviter (pour multiples raisons); l’Ile de Pâques & le sud de la Carretera Austral au Chili, Aconcagua en Argentine et le Parque El Cocuy en Colombie. Pour le reste, on peu dire mission accomplis.
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Pour ce dernier Épisode en Amérique du Sud, j’ai décidé de dresser un Palmarès de mes endroits coup de coeur.
Si vous êtes tout comme moi adepte de plein air et d’architecture (villes coloniales, etc.), vous devriez trouver votre compte.
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TOP 30 – ENDROITS À NE PAS MANQUER
Grand Champion… et de loin
– Trek Roraima (Venezuela)
Top 5
– Trek Circuit (O) de Torres del Paine (Chile)
– Trek Parinacota + Sajama (Chile/Bolivia)
– Isla Navarino + Puerto Williams + Trek Dientes de Navarino (Chile)
– Trek Vallée de Cochamo + Puerto Varas (Chile)
Top 10
– El Chalten; Trek Circuit Huemul + Trek Fitz Roy & Glacier Perito Moreno (Argentina)
– Ascensions des Volcans Ilinizas + Chimborazo (Ecuador)
– Trek Chapada Diamantina (Brasil)
– Ouro Preto (Brasil)
– Zona Cafetera; Salento + Trek Los Nevados (Colombia)
Top 20
– Mompos + Cartagena de Indias (Colombia)
– Medellin + Guatape (Colombia)
– Riohacha + Guajira Peninsula (Colombia)
– Arequipa + Trek Canyon Cotahuasi + Ascension El Misti (Peru)
– Iquitos / Isla de los Monos (Peru)
– Trek Circuit Huaywash + Huaraz (Peru)
– Quito + Ascension Volcan Pichincha (Ecuador)
– Iles Galapagos (Ecuador)
– Salar de Uyuni – San Pedro de Atacama 4×4 Trip (Bolivia/Chile)
– Trek Circuit Illampu + Sorata (Bolivia)
Top 30
– Trek Nahua Huapi + Volcan Tronador + Bariloche (Argentina)
– Buenos Aires (Argentina)
– Isla Chiloé (Chile)
– Rio de Janeiro + Carnaval (Brasil)
– Florianapolis (Brasil)
– Lago Titikaka + Copacabana + Isla del Sol (Bolivia)
– Punta del Diablo (Uruguay)
– San Gil + Barichara (Colombia)
– Cordillera Blanca; Trek Santa Cruz + Trek Laguna 69 + Refugio Peru (Peru)
– Machu Picchu (Peru)
Mentions Honorables
– Trek Altos de Lircay (Chile)
– Iles du Salut (Guyane Francaise)
– Cayenne & Saint Laurent du Maroni (Guyane Francaise)
– Santiago de Chile (Chile)
– Trek Parque Pumalin (Chile)
– La Paz (Bolivia)
– Sucre (Bolivia)
– Trek Ausangate + Rainbow Mountain (Peru)
– Chachapoya + Kuelap (Peru)
– Annai / Savane Runupuni (Guyana)
– Les Chutes Iguazu (Brasil)
– Cuenca (Ecuador)
– Paramaribo (Suriname)
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PAYS EN 1 AFFIRMATION
Colombie
Meilleure nourriture et les gens les plus chaleureux du continent!
Équateur
Des hauts volcans partout!
Pérou
La meilleure bière (Cusquena) et la pire nourriture du continent.
Bolivie
Des randonnées en haute altitude à faire rêver (Sajama et Illampu)!
Chili
Pays qui fait mal au budget, mais je vais m’ennuyer de tout (mon pays préféré), surtout des bonnes bouteilles de vin à 2-3$!
Argentina
Des paysages de fou en Patagonie, mais des trajets de bus interminables (et extrêmement $$$)!
Uruguay
Pas grand chose à dire… évitez Montevideo!
Brésil
Des fruits, Floripa, le bijou colonial de Ouro Preto, les couleurs de Salvador, camper dans la Chapada Diamantina… j’avais peur du Brésil avant d’y poser les pieds, mais le Brésil ne mérite pas sa mauvaise réputation et fut ma plus grande surprise/découverte!
Guyane Française
De la charcuterie et du vin français… une bénédiction en Amérique du Sud!
Suriname
Une capitale hors de l’ordinaire et de la superbe nourriture indienne!
Guyana
Mini India… en espérant ne jamais y reposer les pieds!
Vénézuela
Pas aussi dangereux que tout le monde le dit (tout le monde en sait quoi au juste?). Mon plus beau souvenir en Amérique du Sud (Roraima)!
Paraguay
Ce sera pour une autre fois!
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Je tourne donc la dernière page du chapitre « Une Année en Amérique du Sud » dans le livre de ma vie. Assurément le plus beau chapitre jusqu’à maintenant.
Une chose se termine… Une autre débute…
Cuba Nous Voila!!!
Épisode 116 – L’Amazone À Vitesse Très Petit V
11.30am – 5 Avril 2017
C’est par une journée de mousson typique (saison des pluies) que le « Sagrado Coracao de Jesus », vieux bateau en bois, s’apprêtait à quitter le port de Manaus, la capitale de l’Amazone, 24 heures à peine après y être arrivé en provenance du Venezuela via Boa Vista.
Depuis les premières lueurs du jour, les gens installaient leur hamac sur l’un des 2 ponts ouverts de ce petit bateau ne faisant pas plus de 50m de long, par 20 mètres de large. Entassé comme des sardines et sans aucune intimité, c’était la manière de voyager dans ce coin du monde… mais pas pour nous.
Pour à peine 30$/jour par personne, nous avions opté pour un peu de confort; une cabine en bois (qui avait dû être très luxueuse il y a 100ans) avec lit double, salle de bain, a/c, frigo, TV, balcon privé, et 3 repas inclus. Une « croisière » beaucoup plus luxueuse que celle faite sur le bateau Navimag en Patagonie chilienne (pour une fraction du prix).
Cette cabine, que nous avions affectueusement baptisée « the cell (la cellule) » serait notre maison pour les 6 prochains jours, le temps de remonter près de la moitié du fleuve Amazone jusqu’à la triple frontière entre le Brésil, le Pérou et la Colombie.
Pour passer le temps, nous avions pris soin de remplir notre frigo à pleine capacité de bières et de vins… un moyen comme un autre de s’habituer au plancher incliné à plus de 15 degrés.
Départ; Manaus, au km 1000 de l’embouchure de l’Amazone sur l’Atlantique.
Arrivé; Tabatinga, au km 2700 de l’embouchure de l’Amazone sur l’Atlantique.
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L’AMAZONE POUR LES NULS
L’Amazone (l’Amazonie), le « coeur de l’Amérique du Sud », « le poumon de la Terre », se meurt.
Avant d’élaborer plus en détail sur cette affirmation, il faut faire la distinction entre l’Amazone, le fleuve, et l’Amazone, la jungle. Le fleuve se porte bien, c’est la jungle qui se meurt.
À ce jour, plus de 20% de la superficie de l’Amazone a disparu en raison de l’homme (déforestation). Chaque année qui passe, environ 2% de l’Amazone disparait. Si le déboisement continu au rythme actuel, l’Amazone aura complètement disparu en 2050.
Ce que l’homme fait actuellement à l’Amazone cause un dommage irréparable/irréversible non seulement à la jungle, mais aussi aux habitants de la planète toute entière.
– L’Amazone c’est la 2ème plus grande forêt au monde (après la Taiga – Sibérie/Russie),
– L’Amazone c’est 50% de toutes les forêts tropicales sur Terre,
– L’Amazone abrite plus de 10% de toutes les espèces vivantes sur Terre. En d’autres mots, 1 espèces sur 10 de toutes les espèces de plantes et d’animaux habitant notre belle Planète Bleue se trouve dans l’Amazone,
– L’Amazone joue un role vital à la vie sur Terre en absorbant (transformant) une grande quantité du dioxide de carbone si néfaste à l’homme.
L’Amazone n’est pas l’affaire d’un seul
Pays. Partagé à 60% Brésil, 10% Pérou, 7% Colombie, 6% Bolivie, 6% Venezuela, et les miettes dans les Guyanas, c’est au Brésil que le plus de dommage (et le moins d’effort de conservation) y est fait.
L’Amazonie brésilienne version 2017 est un gigantesque chantier où les routes et villes poussent un peu partout. Il y a presque plus de brésiliens vivant dans l’Amazone, que de canadiens au Canada. À elles seule, les villes de Manaus, Boa Vista et Porto Velho font presque 10 millions d’habitants.
Ça c’était pour l’Amazone la jungle… parlons maintenant de l’Amazone le fleuve…
Plus important fleuve sur la planète en terme de débit, 2ème plus important fleuve en terme de longueur (seul le Nil est plus long), l’Amazone draine plus de 12% de toutes les réserves d’eau douce (non salée – potable) sur Terre.
L’Amazone prend sa source dans les Andes péruviennes, traverse tout le Brésil, avant de se jeter dans l’océan Atlantique. Le fleuve est navigable par bateau jusqu’à Iquitos, 3700km après l’embouche sur l’Atlantique.
Fait surprenant, AUCUN pont ni barrage ne traverse/bloque le fleuve. C’est donc dire que le seul moyen de traverser d’un coté à l’autre est par bateau… ce qui a pour conséquence de trancher le Brésil (que le fleuve traverse sur toute sa transversale) en 2 parties bien distinctes.
L’absence d’infrastructure sur le fleuve s’explique par sa largeur (son embouchure sur l’Atlantique fait plus de 300km de large… tandis que le fleuve se resserre à moins de 1km de large au km 600), sa profondeur, sa puissance et surtout par le fait que durant la saison des pluies (de décembre à juin), l’Amazone inonde des centaines de km de plaines et de forêts sur ses berges.
L’Amazone héberge quelques habitants célèbres;
– Le Boto, le dauphin rose de l’Amazone, plus grand dauphins d’eau douce au monde,
– Les Piranhas (pas besoin de présentation). Ces poissons carnivores sont présents en grand nombre et s’attaquent au bétail et aux humains. Le niveau de l’Amazone peut monter de 12-15m à la saison des pluies. Les piranhas se retrouvent donc dans les champs. Ils sont notamment responsable de la mort de 300 personnes lors d’un naufrage sur le fleuve en 1981. Si vous n’aviez pas encore compris, il n’était pas question de se baigner dans l’Amazone, même pas s’y tremper les pieds… quoique le sud africain Mike Horn a descendu à la nage en autonomie complète la totalité du fleuve en 1997.
– L’anaconda Géant, l’une des plus grande espèce de serpent au monde,
– Le piratuku, un poisson pouvant mesurer de 3 à 5 mètres et peser de 200 à 400 kg.
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Pourquoi avoir nommé le fleuve et la jungle « Amazone »?
À l’époque pré-colombienne (avant les espagnols/portugais), le fleuve n’avait pas vraiment de nom. Au début du 16ème siècle, les 1ers conquistadors baptisèrent le fleuve « Mar Dulce (Mer D’Eau Douce) » et « Rio Grande (Grande Rivière) ».
En 1541, un conquistador espagnol, qui cherchait du trouble à une tribus où les femmes étaient des guerrières au même titre que les hommes, surnomma l’endroit Amazone en référence aux guerrière décrites dans la mythologie grecque.
Il n’en fallait pas plus pour que le nom marque l’imaginaire et persiste au fil des siècles.
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L’AMAZONE À CONTRE-COURANT
Voguer sur l’Amazone c’est… c’est… plate rare!!!
Après 1 demi journée de navigation, nous étions à 25km (distance d’oiseau) de Manaus. La croisière allait être loooooongue. Un repos forcé, sans internet, qui allait faire du bien au corps et au mental avant d’entamer la dernière portion de notre voyage en Amérique du Sud qui s’annonçait pour le moins chargée.
À l’horizon, il n’y a aucun relief, tout était plat à perte de vue. Plus souvent qu’autrement, on ne voyait que de l’eau brune sur un fond de jungle et de nuages gris.
Peu importe comment large le fleuve était, le bateau voguait toujours à quelques mètres seulement de l’une des 2 berges, si bien que nous pouvions admirer de très près comment les gens vivent le long de l’Amazone. Parce que oui, des gens vivent ici.
Dupuis les 60 dernières années, le gouvernement du Brésil propose des initiatives pour inciter les pauvres de partout au pays à venir coloniser l’Amazone (triste mais vrai). C’est ainsi que l’on passe rarement 1km sans apercevoir une habitations. Ces habitations sont pour les plupart extrêmement rudimentaires; de minuscules carrés sur pilotis.
Autrement, il faut avoir beaucoup de lecture et/ou de trucs à écrire pour passer le temps.
Et parce que nous avions été sage, Dame Nature nous récompensait avec de splendides coucher de soleil (peut-être aussi des lever de soleil, mais nous étions trop occuper… à dormir).
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Au 1 jour, tout était nouveau…
Au 2 jour, nous pouvions passer de longues heures à fixer le paysage qui défilait leeeeeentemeeeeent devant nous…
Au 3 jour, les batteries étaient complètement rechargées…
Au 4 jours, nous venions à bout de notre stock d’alcool…
Au 5 jours, ça commençait à être le temps qu’on arrive…
Au jour 6, nous étions enfermé dans notre cabine toute la journée puisqu’il tombait des cordes dehors… comme il peut en tomber en Amazone durant la mousson..
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En fin de soirée du jour 6, après 131 heures et 1700km, le bateau s’arrêtait définitivement à Tabatinga.
Bienvenue à la triple frontière!
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LA TRIPLE FRONTIÈRE
« Dangereux la nuit! Ne sortez pas de votre hotel sous aucun prétexte » – C’est à peu près la seule chose que mon guide de voyage mentionnait à propos de Tabatinga… avec les mots « traffic » et « drogue » répétés très souvent.
Et pourtant… il était passé 22.00 et nous étions à marcher dans les rues désertes de Tabatinga pour nous trouver un auberge… sans se faire trucider.
Qui dit 3 frontières… dit 3 pays… dit 3 villes; Tabatinga (Brésil), Santa Rosa (Pérou) et Leticia (Colombie). Aucune des 3 villes n’est relié au reste du continent par la route, seulement par bateau et avion.
Alors que les villes de Tabatinga et Leticia ne font qu’une, sans véritable frontière (on peu passer librement de l’une à l’autre), Santa Rosa fait bande à part de l’autre coté du fleuve.
Avez vous déjà foulé le sol de 3 pays… en moins de 2 heures… sans avoir à passer un poste frontalier et montrer votre passeport? Je me réveillais à Tabatinga (Brésil), pour aller prendre mon déjeuner à Leticia (Colombie), sautait dans une vieille pirogue et hop, je me retrouvais de l’autre coté du fleuve sur Isla Santa Rosa, Pérou.
Alors que Leticia et Tabatinga sont directement sur le fleuve, le petit village linéaire de Santa Rosa se trouve sur une ile perdue au travers des mangroves. La plupart du temps, les voyageurs passent en coup de vent à Santa Rosa, pour collecter leur tampon d’entrée/sorti du Pérou au bureau d’immigration, et se diriger en vitesse vers Leticia. Très dommage puisque Santa Rosa offre un cadre unique et est sans aucun doute mon endroit préférée dans l’Amazone.
03.00 – C’est sous un déluge que nous sautions dans un petit bateau taxi pour rejoindre le bateau rapide (espèce de bus flottant) qui allait nous mener à Iquitos, plus en amont du fleuve amazone au coeur de l’Amazonie péruvienne. Toute une expérience que d’être dans un petit bateau, qui menace de chavirer à tout moment, sur le fleuve amazone sous une averse à ne rien y voir dans la nuit noire.
Multo Obrigado Brasil!
(Re)Bienvenido Pérou!
See you dans 2 mois Colombie!
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IQUITOS
12 heures et 1000km plus tard, Iquitos était en vue.
À première vue depuis l’Amazone, Iquitos ressemblait à un gros dépotoir de bateaux: sur des km ont pouvaient voir des bateaux sur les berges.
Situé au km 3700 de l’embouchure du fleuve amazone, Iquitos possède le titre inusité de « plus grande ville de la planète à ne pas connectée par la route ». En effet, plus de 50% de la superficie du Pérou est recouverte par l’Amazone, et Iquitos se trouve en plein coeur sans aucune route pour y accéder. Le seul moyen de gagner Iquitos est par les airs ou par bateau.
Rues pleines de tuk tuk et hyper bruyantes, où les conducteurs n’o t aucun respect pour les piétons. Pas de doute, nous étions de retour au Pérou.
Belen Market
Le très achalandé Marché Belen est un genre de Marché Atwater (Montréal), qui s’étendrait sur un bon kilomètre carré de patés de maisons et où vous pouvez trouver de tout (sauf ce que vous chercher vraiment). Toutes les communautés indigènes qui vivent dans l’Amazone péruvienne viennent ici pour vendre leur produit.
Une fois « entré » dans Belen, il est très difficile de trouver la sorti tant de cette ville dans la ville tellement l’endroit est labyrinthique et ne semble jamais prendre fin.
La Isla de los Monos
(L’ile des Singes)
Le highlight de notre voyage en Amazone fut la visite de Isla de los Monos, une ile réputée pour être un orphelinat de singes.
En premier lieu, il fallait survivre à la traversé de 45min depuis Iquitos jusqu’au village de Mazan, à bord d’un petit (et vieux) bateau surchargé, qui donnait l’impression de vouloir chavirer à tout moment. Nous étions quitte pour une bonne frayeur.
Nous sautions ensuite dans un bateau encore plus vieux pour une traversée vers l’Isla.
Une fois sur l’ile, nous étions « attaqué » par une vingtaine de petits singes d’une demi-douzaines d’espèces. Toutes ces petites bêtes ne voulaient qu’une chose; nous grimper dessus en s’agrippant avec leur 2 bras, 2 jambes et leur queue.
Sensation des plus uniques que de sentir les petites mains/pieds et leur queue s’enrouler autour de nos bras afin de s’agripper.
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15 Avril 2017
Bon… ce n’est pas tout. Il pleut des cordes depuis 2 jours et les prévisions ne sont guère meilleures pour la prochaines semaines. La mousson est bien installé, ce qui sonne la fin de notre séjour en Amazone.
Je ne veux plus entendre (ou voir) le mot bateau avant un très long moment!
À la première heure, nous nous envolons pour d’autres cieux… plus radieux.
Bolivie nous revoilà!!!
Épisode 111 – Bahia; Chapada Diamantina + Salvador
Bahia… province alliant à la fois histoire et paysages à couper le souffle… l’endroit parfait pour terminer notre voyage au Brésil.
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CHAPADA DIAMANTINA
5 mars 2017
Un 7ème et dernier (pénible) bus de nuit au Brésil, suivit d’un autre bus, & d’un mini-bus, et nous arrivions au village de Vale Do Capao, village de bohèmes perdu dans la forêt.
Bienvenue dans le Parque Nacional Chapada Diamantina.
Avant de se tourner vers l’éco tourisme et de capitaliser sur la beauté naturelle des environs avec la création du Parque Nacional, la région était fameuse pour ses mines de diamants.
Maintenant que les mines sont épuisées et que l’endroit est inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, la région ne cesse de gagner en popularité auprès des touristes, au point ou le parc est considéré comme LA destination no.1 pour le plein air au Brésil.
Certains vont même jusqu’à surnommer les Chapada Diamantina le « Grand Canyon du Brésil »… rien de moins.
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CACHOEIRA DA FUMACA
À peine sorti du bus, déposé nos sac à l’auberge, que nous entamions notre visite avec une randonnée jusqu’à la Cachoeira da Fumaca, la chute (encore) réputée comme étant la plus haute du Brésil.
Après avoir réalisé +350m d’ascension positive sur 3km, atteint un plateau, et marché plus de 4km sans rien à l’horizon (aucune montagne, rien… tout était plat et parsemé de buissons), le tout sous une chaleur accablante,qui nous faisait sentir comme si nous étions du bacon sur la poêle, notre randonnée s’arrêtait net sec lorsque la terre disparaissait devant nous.
Sans avertissement, nous tombions sur un immense canyon avec des parois verticales qui plongeaient 400m plus bas… le genre de truc sorti de nul part, complètement inespéré… et qui donnait le vertige.
W O W… nous étions sans mot devant le spectacle qui s’offrait devant nos yeux.
Un rocher en porte-à-faux sur 3-4m au-dessus du canyon était la Cerise sur le sunday.
La chute dans tout cela? Un mince filament d’eau qui partait du haut du canyon et qui s’évaporait dans l’air avant d’atteindre le fond.
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LA TRAVERSÉE DU GRAND DÉSERT VERT
Après une bonne nuit de sommeil, nous sortions la tente, les sleepings et les bottes de montagne des boules à mitte, afin d’entreprendre un périple de 3 jours dans la Vale Do Pati 25km plus loin.
Après avoir négocié une route de terre sur quelques km, nous traversions une rivière en sautant d’une roche à l’autre, pour atteindre le début officiel du sentier.
Dès lors, il fallait faire une ascension de +500m sur un flanc de montagne complètement exposé au soleil. Il n’était pas encore 10h du matin et c’était la canicule. Nos corps étaient en surchauffe. Nous cherchions désespérément de l’air frais, pour compenser l’air brulant qui torturait nos poumons.
Une fois au sommet, nous étions loin d’être au bout de nos peine. Nous marchions désormais dans un très vaste plateau composé d’herbe verte. Ce grand désert vert s’étendait jusqu’à perte de vue.
Très loin à l’horizon (14km plus loin) pointaient un grand monolithe rocheux… notre destination du jour. Il n’y avait qu’une seule chose à faire; mettre un pied devant l’autre si nous voulions un jour atteindre l’autre bout.
Les zones d’ombres se faisaient désormais extrêmement rare, et les sources d’eau étaient inexistante.
La terre du sentier était complètement asséchée et fissurée tellement il n’y avait pas eu d’eau depuis longtemps.
De tomber sur un ruisseau presque asséché était une rare bénédiction. Malgré une couleur rouge, qui nous rebutait (en raisin de la couleur orangé de la terre), nous remplissions nos gourdes (en prenant bien soin de purifier l’eau avant de la boire), et nous nous trempions sans la moindre considération pour notre santé. Tout ce qui nous importait était de se refroidir un peu.
Nous ne le savions pas encore, mais ce grand monolithe qui semblait pointer tout seul au dessus de la plaine n’était en fait que la pointe de l’iceberg. Plus on s’approchait et plus il devenait imposant, jusqu’au point ou il prenait tout l’horizon devant nous.
Après des heures à marcher sur le plat, le sentier descendait dramatiquement sur quelques centaines de mètres, avant d’arriver à la base du monolithe et pénétrer dans une jungle.
Parti à 09.00, nous déposions nos sacs et montions notre camp sur le bord d’une rivière vers 16.30… 7h30 pour franchir 25km…
Nous finissions la journée à la Cachoeira dos Funis, une superbe petite chute ou on peu faire du rappel (monter la chute), avoir un super panorama sur les montagnes, en plus d’offrir un sentier enlevant (dangereux) pour s’y rendre.
Qui l’eu cru, nous allions passer la nuit en camping… au Brésil.
Regarder un film à la belle étoile sur le bord d’une chute au Brésil; Check
VALE DO PATI
07.00 – La vallée dormait encore à point fermée, enveloppée dans le brouillard, que nous entreprenions de découvrir véritablement la Vale do Pati.
La vallée tourne autour du Morro Castilla, dit « le Château », une montagne élancée avec le sommet en forme de tour médiévale.
Nous entreprenions de descendre jusqu’au coeur de la vallée dans un endroit appelé « Prefectura ». Nous étions alors ceinturé par des monolithes de tous les cotés. Ceux-ci donnaient l’impression d’avoir transpercé la jungle pour se figer ainsi il y a de cela des millions d’années.
Lors de la création du Parque Nacional il y a 30 ans, on a permis aux familles qui restaient dans la Vale do Pati d’y demeurer, si bien qu’aujourd’hui une dizaine de poussadas s’y trouvent. Nous croisions la plupart d’entre-elles blottis dans le fond de la vallée. Sans électricité, ni route autre que les sentiers pédestres, la vie est y rudimentaire.
En milieu de journée, le ciel se découvrait complètement, si bien que nous avions une vision totalement différente du même endroit.
Nous retournions au campement pour notre désormais quotidienne soirée cinéma en plein air.
Résultat des courses, une petite journée de 14km, +650m, -650m.
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TOUTE BONNE CHOSE À UNE FIN
3ème et dernier jour dans la Vale do Pati, nous remballions le camp et entreprenions de retourner à Vale do Capao par le même sentier que nous avions emprunté 2 jours plus tôt.
Dès le lendemain, nous quittions Chapada Diamantina avec plus de 80km+ et une tonne de souvenirs plein la tête.
On nous avait parlé de la beauté des Chapada Diamantina, mais jamais nous aurions pu imaginer tomber sur un aussi bel endroit. C’est sans aucun doute l’une des plus belles randonnées sur le continent, et dans mon Top 10 Coup de Coeur en Amérique du Sud.
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SALVADOR DE BAHIA
Ancienne capitale du Brésil…
Ancienne ville la plus importante du Brésil…
Ancien port le plus important de toute la cote est de l’Amérique du Sud…
La ville de Salvador de Bahia portait tous ces chapeaux durant les 300ans suivant sa fondation à la fin du 16ème siècle.
C’était avant que Rio de Janeiro ne lui « vole » tous ses titres…
Quelque chose qie Rio ne pourra jamais lui prendre; Salvador de Bahia fut la porte d’entrée en Amérique du Sud pour une très grande majorité des esclaves en provenance de l’Afrique. Salvador est aussi réputé comme étant la plus grande ville coloniale du continent.
Juché sur un rocher à presque 100m au-dessus du niveau de la mer, dans l’immense « Baia de Todos os Santos (la Baie de Tous les Saints) », la « Cidade Alta (Haute Ville) » vaut la peine de s’y attarder quelques heures; bâtiments colorés et habitants tout aussi colorés vous y attendent.
C’est probablement le plus beau centre historique d’une grande ville sud américaine que j’ai pu voir avec celui de Quito en Équateur.
Oh combien belle soit la rue, il est déconseillé de s’y engager si il n’y a personne. Salvador est réputé comme étant l’endroit le plus dangereux au Brésil. Ne vous inquiétez pas, le centre-ville est lourdement surveillé par la police.
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MUITO OBRIGADO BRASIL
(Merci Beaucoup Brésil)
Nous sommes arrivé au Brésil sans aucune attente (et en ayant un peu peur)… 1 mois plus tard, nous quittons émerveillé.
Il serait très réducteur de simplifier le Brésil au trio « beach, fiesta & farniente (plage, fête et repos) »… même si c’est ce que la plupart des voyageurs recherchent en visitant le Brésil.
De tous les pays que j’ai visité depuis mon départ de Dubai il y a presque 1 an, le Brésil est le plus surprenant avec le Madagascar, notamment en raison du fait que je n’avais AUCUNE attente. Pour dire vrai, je me sentais un peu forcé de visiter le Brésil. En effet, qui peut revendiquer avoir fait le tour de l’Amérique du Sud sans avoir mis les pieds dans le plus grand pays du continent? De dangereux et sans intérêt, nous avons fini par y trouver de véritable trésors.
On se revoit dans quelques semaines Brésil.
Épisode 110 – L’Utopie Brasilia et Chapadas Dos Veadeiros
Fraichement sorti d’un bus de nuit en provenance de Rio, nous étions en direct de Brasilia, ville souvent qualifiée de « froide »… même s’il fait horriblement chaud et humide.
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L’UTOPIE BRASILIA
Quand le Brésil est devenu une démocratie en 1880, il fut stipulé dans la constitution que Rio de Janeiro ne serait pas la capitale permanente du pays, qu’une capitale plus au centre du pays serait un jour crée.
Un terrain parfait fut localisé dans la jungle au début des années 50, le design et les travaux débutèrent en 1956, pour que la ville soit inaugurée en 1960.
Brasilia, la nouvelle capitale du Brésil, était née… un endroit que tout architecte qui se respecte doit voir un jour.
Vu des airs, la ville ressemble à un oiseau. Tous les bâtiments phares ont été désignés par le célèbre Oscar Niemeyer, apôtre de Le Corbusier, assurément l’architecte sud américain le plus célèbre de l’histoire.
Verdict? (mon humble avis)
Bienvenue au Royaume du béton à outrance! L’endroit illustre le meilleur et le pire de l’architecture moderne;
– trame urbaine un peu trop rigide. L’endroit ressemble à une ville fantôme avec tous les grands espaces inutilisés.
– Trop de béton, trop froid, pas assez d’humanité.
Heureusement, il y avait le bâtiment du « Congrès National du Brésil »… une merveille.
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CHAPADA DOS VEADEIROS
Direction les Chapada dos Veadeiros. Situé 230km au nord de Brasilia, cette région, inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, est réputé comme étant l’une des forêts les plus anciennes et diversifiées de la planète.
Les astronautes mentionnent souvent que cette partie de la jungle est l’endroit le plus brillant sur Terre vu de l’espace. C’est dû à son sol rocheux, principalement fait de crystal de quartz, qui réfléchit la lumière tel un miroir.
À ce sujet, les natifs du coin attribuent à l’endroit des pouvoirs mystiques. Certains vont jusqu’à dire que des UFO fréquentent l’endroit régulièrement.
Peu importe…
Une voiture est essentielle pour visiter l’endroit puisque plus d’une centaine de km peuvent séparer les différents sites.
Si il y a bien un pays en Amérique du Sud où je ne pensais jamais louer une voiture, c’est bien au Brésil… et pourtant… c’était maintenant chose faite. Je pouvais maintenant me targuer d’avoir conduit sur tous les continents de la planète (sauf l’Antarctique).
Nous avions loué le plus petit véhicule possible… que nous allions utiliser comme un 4×4 sur des routes de terre défoncées et boueuses.
Juste la route pour se rendre au Chapada depuis Brasilia valait le détour. Les paysages rural, alliant jungle et plaines agricoles, avaient de multiples teintes de vert, jaune et rouge… ce qui n’était pas sans me rappeler le Madagascar.
Avec 2 jours pour visiter les lieux, il fallait faire un choix parmi la dizaine de sites à voir;
Cachoeiras (chutes) Almécégas I & II
Mirante da Estalla
Un super Mirador pour admirer le coucher du soleil au-dessus de la jungle… et pour dormir à l’abri des regards indiscrets dans la voiture…
Une superbe randonnée de 3h jusqu’à un promontoire rocheux dominant la vallée. 3h de trek
Après avoir négocié une route de terre de sur plus de 40km, une courte randonnée nous permet de s’enfoncer dans un superbe canyon où l’eau dévale violemment les parois rocheuses.
De retour à Brasilia, nous déposions la voiture, et sautions dans un bus…
Au Revoir Goodbye Brasilia… may i never see you again
Épisode 109 – Au 7ème Jour, Dieu Créa Rio de Janeiro
« Dieu a crée le monde en 6 jours. Au 7ème jour, il créa Rio de Janeiro » – C’est du moins ce que les habitants de Rio prétendent… et il est difficile de ne pas leur donner raison; Rio c’est le Paradis et l’Enfer en même temps.
Qui n’a jamais entendu parler de Rio, de ses 2 plages iconiques Copacabana & Ipanema, de sa majestueuse baie parsemée de pics rocheux, et de la statue du Christ surplombant la ville? Qui n’a jamais entendu parler du Carnaval de Rio, le plus célèbre Carnaval de la planète?
Rio est peut-être la plus belle ville de tous les Amériques… mais c’est aussi l’une des plus dangereuses. Les 2 dernières semaines de voyage au Brésil avaient aidé à diminuer notre niveau d’inquiétude par rapport au danger que nous courrions, mais nous sortions de la station de bus un peu nerveux.
Dans le taxi nous transportant jusqu’à notre auberge, nous aurions été dans les rues de Mogadiscio (Somalie), Kaboul (Afghanistan) ou en Syrie, que Tanzi aurait eu la même réaction; la peur s’inscrivait sur son visage.
Notre auberge se trouvait loin des quartiers branchés de Copacabana & Ipanema, au sommet du quartier Santa Helena; un vieux quartier, sur une petite colline labyrinthique, à proximité de la vieille ville (Centro), qui n’a plus grand chose de vieux…
Nous pouvions donc souffler un peu en regardant la superbe vue qui s’offrait à nous de notre superbe terrasse 😉
Dès demain, nous allions nous réveiller dans un Rio à l’heure du Carnaval.
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RIO DE JANEIRO POUR LES NULS
Pour ceux qui vivraient sur une autre planète et ne connaissent pas Rio, voici quelques infos utiles.
Rio de Janeiro, « Rivière de Janvier » en français, fut fondée en 1565 sous le nom de « Sao Sebastiao do Rio de Janeiro ».
Siège de la monarchie (au 19ème siècle) et ancienne capitale du pays (avant que Brasilia ne soit crée en 1960), ses 12 millions d’habitants la classe 2ème plus grande ville du Brésil.
Tout n’est pas rose dans la (peut-être) plus belle ville du monde, avec plus de 1000 favelas (bidonvilles) réparties un peu partout dans la ville.
Au lieu d’investir dans les services sociaux et la lutte contre la pauvreté, le gouvernement brésilien a décidé d’investir dans le divertissement. L’organisation du Mondial 2014 (football/soccer) et les Olympiques d’été 2016 (1ère ville sud américaine à avoir les Jeux) ont été décriés par une bonne partie de la population.
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CHRISTO REDENTOR
(Christ le Rédempteur)
Perché au sommet du Morro (mont) Corcovado, à plus de 650n au-dessus de Rio, la statue du Christ Rédempteur est probablement l’une des 2 plus célèbres statues dans le monde avec la Statue de la Liberté.
Inauguré en 1931, après 9 ans de travaux, le Christ était à l’origine sensé être agenouillé, portant une croix sur ses épaules.
À la dernière minute, il fut décidé de construire un Christ debout, les mains grande ouverte, un Christ accueillant.
Sage décision puisque la statue a été désignée l’une des 7 nouvelles merveilles du monde.
Il y a 3 façons de visiter la statue du Christ Rédempteur; prendre le vieux tramway, y aller avec un groupe organisé via la route qui serpente jusqu’au sommet… ou marcher.
En ce 24 février 2017, des milliers de personnes qui sont montées au sommet du Corcovado pour admirer la statue de plus près… et avoir une vue époustouflante de Rio, moi et Tanzi furent 2 des quelques 20 personnes qui osèrent monter à pied.
Oui il faisait une chaleur écrasante, oui le sentier est un peu abrupte, mais le problème était ailleurs.
À notre arrivé au départ de la « Trilha (sentier) Corcovado » dans le Parque Lage au pied de la montagne, il devait y avoir une quarantaine de randonneurs entassés au poste de garde (il faut s’enregistrer pour faire la randonnée).
La gardienne du parc disait à tout le monde de NE PAS FAIRE L’ASCENSION À PIED. Puisque la police de Rio était en grève depuis 2 semaines, le parc était sans surveillance, et plus de 200 randonneurs s’étaient fait dérober depuis ce temps, notamment un groupe de 13 la veille. La gardienne nous exhortait d’aller prendre le tramway de l’autre coté de la montagne.
TOUS, sans exception, rebroussaient chemin. À ma plus grande surprise, c’est alors que Tanzi se tournait vers moi et me lançait; « Let’s Do It (On le fait) ».
Comprenez-moi bien, j’étais All In pour faire la randonnée malgré les risques de se faire attaquer, mais je n’aurais jamais risqué de mettre Tanzi dans le trouble contre son gré. Si elle avait dit non… nous serions allé sagement prendre le tramway.
Or, la même fille qui était terrifié à l’idée d’être à Rio pas plus tard que la veille, voulait maintenant « risquer sa vie » sur ce sentier.
Malgré une dernière mise en garde de la gardienne, qui nous suppliait de reconsidérer, nous étions en route (marche) vers le sommet.
Nous prenions quelques précautions en dispersant l’argent un peu partout dans nos vêtements, et en cachant le cellulaire (dans ma craque de fesse). Vous ne vouliez pas savoir ça… trop tard.
Quelques crises de panique (Tanzi) plus tard plus tard et nous réalisions sans embûche l’ascension jusqu’au Christ Rédempteur. Réaliser l’ascension jusqu’au Christ n’est pas bien compliqué. Il faut; 80% de confiance aveugle (stupidité) que rien ne peu vous arriver, 10% d’huile de genou et 10% de sueur.
Nous pouvions donc admirer le Christ et Rio… parmi la horde de touristes… avant de redescendre par le même sentier.
De retour à Santa Helena, complètement crevé, nous tombions sur une foule de 10000 personnes qui faisait la fête et bloquait la seule rue donnant accès à notre auberge. Durant le Carnaval, chaque quartier de la ville tient ce que l’on appelle des « Blocos », une fête de quartier matin, midi et soir… et il se trouve que Santa Helena était réputée pour tenir les plus gros blocos.
(Les 2 Frères)
Voulant réaliser l’ascension d’un 2ème sommet dans les environs de Rio, nous hésitions entre;
– Pao de Acucar (Le Pain de Sucre); montagne emblématique de Rio, culminant à 392m, en plein coeur de la ville sur le bord de l’océan, accessible via un téléphérique, couteux et très touristique,
– Pedra de Gavea; culminant à 844m, un peu à l’extérieur de la ville sur la cote, et assez technique,
– Dios Irmaos (Les 2 Frères); montagne iconique à 2 sommets directement au sud de la plage de Ipanema, culminant à 540m, en dehors des circuits touristiques et relativement facile.
Notre choix s’arrêtait sur Dios Irmaos.
Vu de Ipanema, Dios Irmaos ressemble à un rocher inaccessible à moins d’avoir un équipement d’escalade (un versant rocheux à la verticale). Or, le dos de la montagne est rond et poilu (forêt).
Pour rejoindre le début du sentier, il fallait monter au travers de la favela Vidigal. Il faut monter les rues sinueuses de la favela sans se faire frapper par l’une des voitures ou des motos taxis qui montent/descendent comme des fous furieux.
Une fois au sommet de la favela, vous avez fait la parti la plus difficile. Il ne reste qu’à marcher 3-4km jusqu’au sommet via un sentier très bien balisé et pas du tout technique. L’endroit est totalement sécuritaire, étant surveillé toute la journée par des hommes de la favela. Il faut comprendre que ce sentier jusqu’au sommet de Dios Irmaos est le seul moyen d’attirer des touristes dans la favela, donc ils en prennent soin.
Tous ces efforts sont récompensés par une formidable vue à 360 degrés, avec Rio directement (littéralement) à vos pieds.
Une chambre à Rio durant le Carnaval; $$$…
Marcher dans une favela, en chess, en buvant une bière; ça n’a pas de prix.
(Le meilleur party au monde)
Le Carnaval de Rio est le plus grand Carnaval du monde.
Le 1er Carnaval remonte en 1840. À cette époque, c’était une fête essentiellement religieuse. Les costumes et la samba ont peu à peu pris le dessus, si bien que l’aspect religieux a disparu.
Durant la semaine que dure le Carnaval, vous voyez des gens costumés, buvant et faisant la fête dans les rues un peu partout (même dans le métro) du matin au soir. Vous n’avez pas à chercher bien loin pour trouver le party, il vient généralement à vous.
Le Carnaval semble être l’excuse parfaite pour voler des vêtements dans le garde-robe de sa soeur, puisque le costume le plus fréquent semble être des hommes se déguisant en femme.
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UNE NUIT AU SAMBODROMO
En plus de toutes les festivités un peu partout en ville, le clou du spectacle du Carnaval de Rio se veut la compétition entre les écoles de Samba dans le Sambodromo.
Assister à une nuit de parade au Sambodromo était LA raison principale pour laquelle nous étions au Brésil. Pour ce faire, il avait fallu réserver notre auberge il y a 5mois. On raconte les derniers hébergements avaient été réservés 3 mois avant le début du Carnaval. En d’autres mots, on n’improvise pas à la dernière minute un voyage à Rio durant le Carnaval… sauf si vous planifiez ne pas dormir… ou dormir sur la plage.
Jusqu’en 1984, les parades se produisaient directement dans les rues de Rio. C’est lors que fut construit le Sambodromo (Stade de la Samba), un immense stade linéaire avec une avenue passant au milieu.
Chaque nuit du Carnaval, 6 écoles défilent sur l’avenue longue de 700m… devant plus de 75000 spectateurs en délire.
On raconte que le Sambodromo de Rio est l’endroit le plus sécuritaire en Amérique du Sud durant les nuits du Carnaval. Et pour cause, la compétitions attire des célébrités, politiciens et gens riches de partout sur la planète.
Les nuits du vendredi et samedi mettent en scène les écoles de samba de calibre inférier, tandis que les meilleures écoles performent le dimanche et le lundi. Le mardi, c’est la nuit des champions, alors que les gagnants des années antèrieures performent. Tant qu’à y aller, nous avions décidé d’y aller pour le dimanche lors de l’une des 2 nuits principales ($$$).
Quand je dit « nuit », c’est nuit. Chaque soir, les compétitions commencent vers 21.00, chacune des écoles défile durant environ 1 heure, et le tout se fini vers 05.00/06.00 le lendemain matin.
C’était complètement fou.
CHAQUE ÉCOLE a des centaines de costumes différents, portés par des MILLIERS de danseurs.
Durant 1 heures, des milliers de danseurs et de chars allégoriques défilaient devant nos yeux. Nous ne savions pas où regarder tellement il y avait de chose à voir en même temps… une véritable D É M E S U R E.
15 minutes de pause et nous repartions de plus belle avec une autre école…
05.30 – Alors que nous étions entré dans le Sambodromo 11 heures plus tôt, alors que le soleil n’était pas encore couché, nous quittions le stade avec le soleil qui se levait à l’horizon. Il restait encore 1 école à performer, mais nous dormions debout.
Passer une nuit blanche à regarder une parade du Carnaval de Rio; Check
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LA MURALE OLYMPIQUE
Tel que mentionné un peu plus haut, la vieille ville de Rio n’a rien de bien intéressant… et elle se transforme en véritable poubelle à ciel ouvert durant le Carnaval.
Au fil des dernières décennies, les édifices historiques ont presque tous fait place à de (pour la plupart) très laides grandes tours.
Un endroit récemment revitalisé vaut cependant le détour, un endroit comprenant le Museu do Amanha (le Musée de Demain), concu par le célèbre Santiago Calatrava, et la murale olympique.
La murale se veut la représentation de 5 visages autochtones de partout sur la planète;
– une femme africaine,
– une femme girafe (à long cou avec des colliers) de Birmanie / Asie,
– Une femme d’une tribu pré colombienne (vraisemblablement Inca) d’Amérique du Sud,
– Un homme (qui pourrait être un inuit) d’Amérique du Nord,
– Un aborigène d’Australie.
La murale a été conçu de A à Z durant les 2 semaines que duraient les Jeux Olympique l’été passé. Elle a pour but de véhiculer un message d’acceptation et de respect des autres, malgré nos différences.
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NOUS SOMMES ENCORE EN VIE
Qui l’eu cru, après 1 semaine complètement folle, nous quittons Rio sur nos 2 jambes, en pleine forme et sans s’être fait volé.
Rio, tu as une réputation de voyou, qui n’est pas sans fondement, mais oh combien exagérée.
Nous passons donc de l’ancienne à la nouvelle capitale du Brésil… 1000km à l’intérieur des terres.
Épisode 108 – Ciudades Historicas + Costa Verde
06.30 – Le soleil se levait à peine à l’horizon, mais le bus, dans lequel nous prenions place depuis la veille, nous bardassait depuis déjà quelques heures sur une route sinueuse au travers de montagnes recouvertes d’une forêt tropicale.
07.45 – Notre calvaire était fini; Terminus Ouro Preto… au coeur de l’ancienne Ruée vers l’Or Brésilienne.
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LA RUÉE VERS L’OR BRÉSILIENNE
À la toute fin du 17ème siècle, de l’or fut découvert à l’intérieur des terres, à quelques centaines de kilomètre à l’ouest de Rio de Janeiro.
Il n’en fallait pas plus pour déclencher un véritable raz-de-marrée humain; des gens de partout dans le royaume portugais convergeaient vers cette nouvelle région fraichement baptisée « Minas Gerais (La Mines… Minérales?!?) ».
Du jour au lendemain, des villes poussaient un peu partout dans cette contrée montagneuse jusqu’alors recouverte de forêt vierge; Diamantina, Tiradentes, Sao Joao del Rei, Mariana et Vila Rica, pour ne nommer que celles-la. Ces villes étaient créées à la va-vite n’importe comment.
L’or coulait à flot pendant presque 2 siècles, faisant de la région l’endroit le plus riche de toutes la colonie.
Ce qui devait arriver arriva; les sources d’or s’épuisaient vers la fin du 19ème siècle, emportant avec eux la plupart des habitants, qui partaient en quête de richesses ailleurs. L’Âge d’Or des Minas Gerais prenait fin.
Durant le 20ème siècle, les villes furent quasi abandonnées, au point d’être oubliées… jusqu’à il y a environ 30 ans, où elles furent « redécouvertes ». Baptisées « Ciudades Historicas (Villes Historiques) », elles devinrent alors des destinations touristiques prisées des brésiliens.
Depuis, le tourisme n’a cesser d’affluer pour admirer l’architecture coloniale extrêmement bien conservée de ces villes ayant « raté » le virage de l’ère industriel et toute la modernisation qui s’en ai suivit.
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L’OR NOIR
Nous ne voulions pas (et n’avions pas le temps) visiter toutes les Ciudades Historicas. Il fallait donc faire un choix; 1 Ciudades, peut-être 2 that’s it.
Notre choix s’arrêtait sur « Ouro Preto ». Fondée en 1698 sous le nom de « Vila Rica », Ouro Preto est réputée comme étant la plus belle et plus importante (historiquement) de toutes les Ciudades Historicas.
Ouro Preto signifie « Or Noir ». L’expression ne fait pas référence au pétrole, mais bien aux esclaves africains qui travaillaient dans les mines d’or.
1er site brésilien à avoir été inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1980, Ouro Preto était la capitale des Minas Gerais au temps de la ruée vers l’or.
Au milieu du 18ème siècle, ses 110000 habitants faisaient de Vila Rica l’une des plus grandes villes de toutes les Amériques, étant devancé seulement par Potosi (Bolivie).
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OURO PRETO VERSION 2017
Bien souvent, les villes dites coloniales se résument à une vieille ville noyée dans une ville grande moderne sans intérêt. Ouro Preto diffère de ces villes dans la mesure où la totalité de la ville semble tout droit sorti du passé. Marcher dans Ouro Preto est comme marcher dans un musée à aire ouverte; il y a quelque chose à voir à chaque détour.
Perché à plus de 800m d’altitude sur une multitude de petites collines, il faut avoir un bon cardio pour arpenter les vieilles route de pierre qui montent et descendent. Certaines sont tellement inclinées qu’il faut se tenir aux bâtiments ou monter en zig zag.
Peu importe à quel endroit tu te trouves en ville et dans quelle direction tu regardes, il y aura au moins 2 églises dans ton champ de vision. Il doit bien y en avoir plus d’une vingtaine dans un rayon de 1 ou 2km.
Comme Ouro Preto était la capitale des Minas Gerais, la région la plus riche de la colonie portugaise au temps de la ruée vers l’or, chacune des nombreuses congrégations religieuses présentes dans le Nouveau Monde s’est fait un devoir d’y avoir adresse sur rue.
Il y avait une grande rivalité entre les différentes communautés. Chacune voulait se démarquer des autres et construire la plus belle église en ville.
Le Brésil ne cesse de m’impressionner. Je n’aurais jamais cru qu’un tel endroit puisse exister dans ce pays. Ouro Preto est sans AUCUN DOUTE la plus belle ville coloniale que j’ai vu en Amérique du Sud… peut-être la plus belle que j’ai vu tout court. Les dignes finalistes sont Vigan (Philippines), Georgetown (Malaisie) et Barichara (Colombie)… mais ne peuvent être comparées à Ouro.
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TIRADENTES
L’un des premiers héros de la jeune nation brésilienne se nomme Tiradentes. Voyant que tout l’or récolté dans les Minas Gerais était immédiatement entassé sur des bateaux à destination du Portugal sans véritablement bénéficier à la colonie, celui-ci fomenta la première révolte dans le but de mener à l’Indépendance du Brésil. Cette révolte eut lieu en 1789 et porte aujourd’hui le nom de « Inconfidencia Mineira ». Elle fut un échec sur toute la ligne; Tiradentes fut capturé, exécuté, puis démembré, chacune des partie de son corps étant exposé dans les plus grande ville de la colonie (sa tête étant exposée au milieu de la place centrale de Ouro Preto) à titre de mise en garde pour toute personne qui voudrait suivre son exemple,
N’empêche, Tiradentes avait fait germer un rêve dans la tête des brésiliens.
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ESTRADA REAL
Estrada Real signifie « Le Chemin de l’Or ». C’est le chemin qu’empruntait les cargaisons d’or pour être transférées des différentes mines du Minas Gerais, jusqu’à la cote atlantique, pour être ensuite « shippées » par bateau au Portugal.
Dans un premier temps, l’or était acheminé à Rio de Janeiro. Les pirates anglais, français et hollandais furent rapidement mis au courant de ces précieuses cargaison en partance de Rio et attaquaient fréquemment les navires portugais.
Les cargaisons d’or furent donc transférées à Paraty, petite ville côtière à l’abri des regards indiscrets.
C’est par un hasard des plus total que notre prochaine destination se voulait être Paraty, sur la Costa Verde.
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LA COSTA VERDE
La Costa Verde est un bande de terre montagneuses qui s’étend sur plus de 100km sur la cote atlantique à environ 2 heure au sud de Rio.
Comme son nom l’indique, « La Cote Verte » est recouverte d’une forêt tropicale dense… et toute verte.
100km de paysages côtier éblouissant, que j’aurais souhaité pouvoir parcourir à mon rythme en voiture, au lieu de passer en vitesse dans un bus. L’endroit est parsemé d’iles de toutes tailles et de baies avec des plages paradisiaques, le tout baigné dans une eau turquoise. Les amateurs de montagnes ne sont pas en reste puisque certains pics rocheux déchire la forêt et frôlent les 2000m.
La Costa Verde est parsemé de villes et villages accessible par la route, mais comprend aussi des km et des km de cote seulement accessible via des sentiers pédestres ou par bateau. De quoi occuper quelques semaines…
Paraty dans tout cela? C’est le joyau colonial de la région.
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PARATY
Fondée en 1667, l’heure de gloire de Paraty eut lieu au 18ème siècle alors que la ville agissait comme principal port pour exporter les richesses de la colonie vers le Portugal. Tout comme les villes des Minas Gerais, la fin de la Ruée vers l’Or eut pour résultat que la ville fit peu à peu délaissée, pour devenir une destination touristique vers la fin du 20ème siècle.
Sa vieille ville, faisant parti du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, semble sorti tout droit du 18ème siècle avec ses petits bâtiments peinturé à la chaux et ses rues en pierre.
Bien que charmante, Paraty n’arrive pas à la cheville de Ouro Preto. Cependant, son cadre (extrêmement) enchanteur compense amplement.
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23 février 2017
Cela fait maintenant 13 jours que nous sommes au Brésil… 13 jours durant lesquels nous avons parcouru plus de 4500km en bus (à titre d’exemple, Québec est séparé de Montréal par 250km)… la plupart de ces km via 5 éprouvant bus de nuit.
Un petit bus (de jour) additionnel et nous atteindrons notre objectif principal au Brésil et en Amérique du Sud; Rio et son Carnaval…
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Sans grande surprise, le vin brésilien est quasi inexistant. Ce n’est pas que je n’ai pas essayé d’en trouver… les seules bouteilles sur lesquelles je suis tombées avaient l’air très suspectes. À défaut de vin, le Brésil compte sur une bonne quantité de bières de micro brasseries. Ce n’est heureusement pas uniquement le pays de la Brahma et de la Skol, bière légère du type Corona…
Épisode 107 – Sao Paulo
Après 16h de « pur bonheur »… dans un bus vieillot… qui sentait la robine… c’est plutôt moi qui sentais la robine… peu importe… je m’égare…
Je disais donc… Après 16 heures de « pur bonheur » à bord d’un bus, nous arrivions enfin à Sao Paulo, Sampa pour les intimes, non seulement la plus grande ville du Brésil, mais aussi la plus grande ville de l’hémisphère sud de la Terre.
Les origines modestes de Saint-Paul (Sao Paulo en portugais) n’auraient pourtant pas pu laisser présager un futur aussi grand.
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SAO PAULO POUR LES NULS
Fondé en 1560 par les Jésuites, sous le nom de « Sao Paulo dos Campos de Piratininga », l’endroit était à l’origine un simple monastère (« Pateo do Collegio »… qui se trouve encore aujourd’hui au centre de la ville) ayant pour mission d’éduquer les amérindiens.
Les 200 premières années d’existences de Sao Paulo furent marquées par l’isolement et la pauvreté. Située loin de la cote à plus de 800m d’altitude (Sao Paulo fut longtemps la seule ville de la colonie portugaise à ne pas se trouver sur le bord de l’Atlantique), les portugais se foutaient éperdument de Sao Paulo en raison de l’absence totale de richesses à exploiter. Sampa était alors l’endroit le plus pauvre de toute la colonie.
Au 18 et 19ème siècles, la ville gagna peu à peu ses lettres de noblesses en devenant un lieu de transit incontournable pour les aventuriers partant explorer l’intérieur du continent afin de poursuivre le processus d’expansion de la colonie.
Disons que les temps ont bien changés depuis…
Presque 460ans après sa fondation, Sao Paulo est aujourd’hui la 12ème ville la plus populeuse au monde (21 millions d’habitants), la capitale financière du Brésil, et l’une des 10 villes les plus dispendieuses où vivre sur Terre.
Fait surprenant, c’est aussi la ville comptant le plus d’habitants à descendance italienne (battant toutes les villes d’Italie) sur la planète (il y eu une forte immigration italienne après l’indépendance du pays).
Tout n’est cependant pas rose. On raconte que près de 10% des habitants de la mégapole vivent dans des favelas (bidonvilles) en périphérie de la ville.
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SAO PAULO VERSION 2017
Comme Tanzi l’a si bien imagé; « Sao Paulo est comme un yogourt nature… on cherche la saveur ».
Malgré tout, quelques endroits valent le détour;
PARQUE IBIRAPUERA
Immense parc au milieu de la ville, avec des bâtiments de Oscar Niemeyer (pour les architectes) et de jolie lacs avec des signes noirs, l’endroit est un incontournable.
C’est l’artère la plus connue de Sao Paulo, supposément la séparation entre la vieille et nouvelle ville (je n’ai vu aucune différence… du béton à l’extrême des 2 cotés).
2 éléments ont retenus mon attention;
– Murale de Oscar Niemeyer,
– Museu de Arte de Sao Paulo (le Musée des Arts de Sao Paulo) et son impressionnante architecture sans colonne sur plus de 70m.
Place principale au coeur de la (très laide) vieille ville, avec une belle cathédrale bordée par une allée de palmiers.
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Contrairement aux autres méga villes du continent sud américain (Buenos Aires, Santiago, Lima, Quito et Medellin), Sao Paulo manque de cet intangible (pouvant s’apparenter à une âme) qui fait la différence entre un endroit ordinaire et un endroit à ne pas manquer.
En d’autres mots; sauf si vous êtes un architecte, vous pouvez passer votre chemin.
Épisode 106 – Cataratas do Iguaçu
14 Février 2017
Iguazu, Iguassu, Iguaçu… tous ces mots veulent dire la même chose dans 3 langages différentes (espagnol, portugais et guarani), la langue officielle de chacun des pays qui forme la triple frontière d’Iguazu (Argentine, Brésil et Paraguay).
Iguazu (ma version préférée)!!!
Je suis sur que la plupart d’entre-vous n’aviez jamais entendu parlé de ce mot avant de le voir écrit dans ce blog?
Iguazu vient du language Guarani (peuple du Paraguay) signifiant « Grande Eau ». On peu dire qu’ils ne s’étaient pas trompés.
Iguazu n’est pas la plus haute, mais avec plus de 280 chutes variant entre 40 et 80m de haut dans un rayon d’environ 1km, Iguazu est sans aucun doute la chute la plus impressionnante sur Terre.
Seul les Chutes Victoria en Afrique, à la frontière entre la Zambia et le Zimbabwe, peuvent tenir les comparaison avec Iguazu. Je vais devoir attendre de visiter les Chutes Victoria avant de porter un jugement.
On raconte que lorsque Eleanor Roosevelt (la femme du Président américain Roosevelt) visita Iguazu dans la 1ère parti du 20ème siècle, elle se serait exclamée « Poor Niagara (Pauvre Niagara) ». Le
Niagara (que je n’ai pas vu) ressemblerait à un filament d’eau en comparaison à Iguazu.
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FOZ DE IGUAZU
Bien qu’à la frontière avec le Brésil, l’Argentine et le Paraguay, seuls les 2 premiers pays ont une accès direct aux Cataratas do Iguazu, la frontière entre les 2 pays passant en plein centre de la chute.
Vous pouvez donc visiter la chute depuis « Puerto Iguazu (Port Iguazu) » en Argentine ou depuis « Foz de Iguazu (Embouchure de la Rivière Iguazu) » au Brésil.
Le coté argentin est réputé pour offrir des points de vue extrêmement rapprochés de la chute, tandis que le coté brésilien offre des vues d’ensemble. Chacun des coté est un parc national et site de l’UNESCO.
Pas de grand fan des chutes, mais ne pouvant pas passer en Amérique du Sud sans visiter Iguazu, nous choisissions de visiter le coté brésilien.
Le clou du spectacle fut sans aucun doute la « Garganta del Diablo (La Gorge du Diable) », l’endroit le plus spectaculaire de la chute.
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PARQUE DAS AVES
Tout sauf un adepte des zoo, nous nous laissions tenter par une visite dans le Parque das Aves. Comprenant des crocodiles, lézards & tortues, le parc est surtout célèbre pour ses oiseaux exotiques… oiseaux ayant pour la plupart été rescapés alors qu’ils étaient blessés.
Perroquets de toutes sortes, toucans, flamand roses, des oiseaux de toutes les couleurs, name it… ils sont tous là.
« Tocar o coracao para ensinar a mente (Toucher les coeurs pour enseigner les esprits) » est la devise de ce parc fondé par un couple d’allemand en 1994.
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Au final, Iguazu n’est pas un endroit où on s’éternise.
Après 2 jours, il était plus que temps de lever les feutres…
Direction Saint-Paul…